40 Downtown Atlanta : un « musée » pour la mémoire des droits civiques

Loin d’être un musée seul, le « Center for civil and Human Rights », est un lieu de mémoire situé près du Parc Olympique d’Atlanta. « Un tel endroit n’existait nulle par aux Etats-Unis. Il y a quelques sections sur les droits civiques dans certains musées de l’Amérique, mais pas un lieu exclusivement dédiée à  la mémoire des Blacks civil Rights movements », explique Doug Shipman, CEO du centre. Au rez-de chaussée, pénétrez dans l’univers de Martin Luther King Jr. En lettres lumineuses, le slogan « I have a dream » plonge le visiteur une cinquantaine d’années en arrière, lorsque le jeune pasteur, déclamait sur le National Mall de Washington, son discours historique. Enfermés dans un présentoir, les notes, pensées et effets personnels du Dr King. Un peigne, de la poudre Fabergé, de l’eau de Cologne, une mallette. « Martin Luther King était un homme d’une grande classe », commente un admirateur. Dans la grande salle d’exposition, des photographies en noir et blanc, des années 50, 60. Le temps de la lutte pour les droits civiques, le bus de Rosa Parks reconstitué et les émeutes brutales des adeptes les plus radicaux de la ségrégation dont Georges Wallace. Avec un casque sur la tête, revivez les exactions contre les noirs, entrez en plein C’œur de la discrimination raciale. Combien de temps tiendrez-vous ? Puis, tournez vous vers l’immense écran géant et participez aux marches, aux discours légendaires. « Nous marcherons, nous nous battrons jusqu’ à  avoir la liberté, la liberté, rien que cela ! », clamait ces leaders noirs. Les femmes elles suivaient déterminés, telles Lydia Arnold ou Carolyn Banks, militantes de l’Association des Etudiants noirs d’Atlanta. « Nous étions déterminées à  changer les choses, même si nous savions que nous pouvions faire de la prison pour cela et nous avons été enfermées quelques jours pour avoir marché », se souvient Lydia Arnold face à  son auditoire à  la Clark Atlanta University. Mais l’histoire ne s’arrêtera pas là . Au motel Lorrain de Memphis, Tennesse, un homme était debout au balcon. Prês à  entrer dans la légende. Le Révérend Jesse Jackson l’accompagnait la veille. Le lendemain, C’’est une foule immense qui pleure, accompagne la dépouille du Dr King, assassiné le 4 Avril 1968 ; Sur une photographie, le visage noble mais chagriné de Coretta Scott King, jeune veuve et ses quatre enfants. Le National « Center for Civil and Human Rights » est un lieu tourné vers le futur, rappelle Doug Shipman, qui lors de l’inauguration, le 24 juin 2014, a invité tous ceux qui ont mené le combat pour les droits civiques à  se lever : “Parce qu’au bout du chemin, ce centre se révèlera par ceux qui changent le cours de leur destin, et celui des autres, en devenant les prochains Gandhi, Mandela et Martin Luther King de demain”…

« Tous et Chacun » contre la mortalité néonatale

l’objectif de cette caravane médiatique Tous et Chacun dans la capitale malienne est de mobiliser les acteurs autour de la problématique de la réduction de la mortalité maternelle néonatale et infantile dans la perspective de l’atteinte des OMD 4,5 et 6. Spécifiquement il s’agit d’informer les populations du district de Bamako pour l’adoption des pratiques familiales essentielles(PFE) et de les sensibiliser sur l’importance de l’utilisation des services de santé. Par ailleurs, les journalistes sont également appelés à  disséminer les bonnes pratiques et les défis à  relever au niveau des structures sanitaires et communautaires. Ce qui fait dire à  M. Ibrahim Fall, le représentant de l’OMS au Mali que C’’est une bonne initiative avant de réaffirmer le soutien de l’OMS aux activités du club de Tous et Chacun. Pour le représentant de la directrice nationale de la santé, c’est est une occasion de passer le bon message à  l’endroit des femmes du district de Bamako. « Nous voulons au cours de cette caravane véhiculer le message sur les gestes simples qui sauvent la vie » a déclaré Mme Bouaré Saran Diakité. La caravane a débuté dans la commune II par une causerie éducative au Centre de santé communautaire (CSCOM) Benkadi de Bacary Bougou. Dr Lamine Traoré, médecin chef dudit centre a échangé avec les caravaniers sur le degré d’engagement de la lutte contre la mortalité maternelle. En commune I, les lieux de concentration des femmes (marché Boulkassoubougou, Fadjiguila) ont reçu la visite des caravaniers. l’ambassadeur de la caravane Tous et Chacun Nafi Diabaté et Mme Kanté Fatoumata Diacounba, la présidente de la caravane ont largement sensibilisé les femmes sur l’allaitement maternelle, et sur l’espacement des enfants. La première journée a pris fin par une animation et des jeux concours développés par Mamadou Tounkara du réseau des communicateurs traditionnels sur le terrain de Korofina Nord qui a vu la participation massive des femmes et des enfants. Ce jeudi, c’est les communes III et IV qui seront sillonnées.

Malnutrition : la solution du terroir

C’’est lors du passage de la campagne médiatique « Tous et Chacun » dans le village de Basso que les caravaniers ont découvert la technique culinaire à  Koloni. La Commune rurale de Koloni est située au C’œur du Miankala à  25 km du cercle de Koutiala dans la région de Sikasso. Parmi les populations de ces localités, les enfants souffrant de la malnutrition sont pris en charge par la population grâce au programme ADP, un programme de développement zonal de l’ONG World vision. La bouillie et le plat de « Larro » sont enrichis à  base de produits locaux pour lutter contre la malnutrition. Cette bouillie est composée d’arachide, de mil, sucre, jus de tamarin, du citron et du sel. Quant au plat de « Larro », il est préparé à  base des produits énergétiques tels que la poudre d’arachide, l’huile, le poisson fumé, la viande, le dah et le mil écrasé. Tous ces produits sont cultivés par la population locale. A Basso, village dans la commune rurale de Koloni situé 12 km du cercle de Koutiala, Korotoumou Traoré, prend en charge des enfants malnutris. Ce relais communautaire formé par le programme ADP s’occupe surtout des cas moins aigus. Les cas graves sont envoyés au centre de santé communauté le plus proche. « Il y a trois ans, je fais préparer la bouillie améliorée pour remédier à  la malnutrition modérée. Pendant douze jours, nous donnons régulièrement la bouillie aux enfants malnutris. Souvent, la plupart des cas sont guéris avant 12 jours » explique –t- elle. Pour les enfants qui ne se rétablissent dans un délai de 12 jours, le renouvellement est fait selon les cas résistants poursuit- elle. Pour plus de confort, une chambre est aménagée pour abriter les enfants et leurs mères. Adjara Berthé affirme que son enfant s’est rétabli grâce à  la consommation de bouillie améliorée. « Quand je venais ici, mon enfant avait mal partout et il était maigre. Beaucoup croyaient qu’il était envoûté par les sorciers. Quant il a commencé à  prendre la bouillie, son état s’améliore il y a 5 jours » témoigne –t- elle. Selon Siméon Dembélé, directeur de l’ADP World Vision Koloni, ce programme couvre 65 villages dans les communes de Kanegue, Karaba, Kava et Waki. En 15 ans de présence, World Vision en partenariat avec les communautés de Koloni a construit deux centres de santé, à  Ntogonasso et à  Koloni. « Grace aux efforts conjugués de tous ces partenaires, World vision a contribué à  réduire le taux de malnutrition parmi les enfants de moins de 5 ans. D’environ 37 à  40%, le taux de malnutrition chronique est réduit de 7 à  10% jusqu’à  atteindre une proportion acceptable autour de 29 -30% » indique –t-il.

Mali: un match de gala consacré à paix et à la réconciliation

Le lancement officiel de ce match a été fait, samedi 30 novembre, en présence de deux ballons d`or africains et ambassadeurs pour la paix et la réconciliation au Mali, le Sénégalais El Hadj Diouf et le Camerounais Patrick Mboma, à  l’hôtel Salam. Pour l’initiateur de ce projet, Cheick Diakité, président de l’association Maliba, ce match de gala réunira de grands noms du football mondial et permettra de soutenir le Mali dans son processus de paix et de réconciliation. « Mon seul combat dans la vie, C’’est d’œuvrer pour la paix en Afrique. Je retiens beaucoup de belles choses lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de 2002 tenue au Mali », a déclaré El Hadj Diouf lors de la conférence de presse. Avant de poursuivre, « quand l’association Maliba m’a fait la proposition d’être Ambassadeur pour la paix, je n’ai pas hésité à  accepter. Je ferai appel à  beaucoup de stars mondiales pour venir jouer ce match de Gala et je ferai de nouveaux dribbles ». « Même si J’ai arrêté de jouer depuis 2005 et que J’ai pris du poids, je promets de jouer ce match, le 28 décembre 2013, pour la paix et la réconciliation au Mali », a promis pour sa part, Patrick Mboma, ex capitaine de l’équipe du Cameroun qui avait éliminé le Mali en demi-finale en 2002. 80% des fonds récoltés seront versés à  des organisations humanitaires comme le HCR, l’UNICEF, la Croix Rouge Malienne pour aider surtout les populations du nord. Soulignons que ce math de gala opposera la sélection nationale malienne à  la sélection internationale qui sera composée entre autres des joueurs comme : Zinedine Zidane, Thuram, Karambeu, Ribery, Zlatan IbrahimoviC’….

Campagne « Tous et Chacun »: le PNE joue sa partition

La caravane médiatique fait partie des activités de mobilisation sociale et de plaidoyer de la campagne « Tous et Chacun » qui a pour objectif principal d’accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants dans la perspective de l’atteinte des OMD 4, 5 et 6 par le Mali. Ismaà«l Ag Mohamed parle de la participation du parlement des enfants à  cette campagne. Journaldumali : Quel est votre objectif en participant à  cette campagne? Ismaà«l Ag Mohamed : Le parlement national des enfants du Mali est une tribune pour permettre à  tous les enfants du Mali de s’exprimer. Il est créé pour favoriser la pratique du dialogue et du débat démocratique notamment en ce qui concerne la promotion et la protection des droits de l’enfant. Notre rôle ici est de sensibiliser et d’interpeller. Nous sommes là  pour faire le plaidoyer et éveiller la conscience des enfants et des jeunes parce que C’’est aussi leur combat. C’’est pour dire que nous sommes acteurs et non spectateurs. Notre présence est d’apporter notre petite expérience à  la réussite de l’événement. Quelles sont les actions que mène le parlement des enfants dans la lutte contre la réduction de la mortalité maternelle? A la fin de chaque mandat nous présentons un bilan aux autorités. Par ailleurs, nous faisons beaucoup de plaidoyer auprès du ministère de la santé et des élus. Nous avons joué un rôle important dans l’allocation du budget. A travers la déclaration d’Abuja, notre pays s’est engagé à  accorder 15 % à  la santé. Ce n’est pas le cas malheureusement. Nous nous battons au quotidien pour que cela devienne une réalité, et pour ce faire, nous interpellons les élus, les décideurs pour qu’ils soutiennent notre cause. Quel message avez-vous à  l’endroit des enfants ? Je demande aux enfants d’aider les parents dans ce noble combat. Je demande également aux enfants d’être des bâtisseurs, des citoyens actifs pour qu’on puisse relever le défi et sauver des vies. Je m’adresse également aux parents et à  tout le monde de penser à  ces enfants qui meurent sans fêter leur cinquième anniversaire.

Campagne «Tous et Chacun» : début de la caravane ce mercredi

Cette caravane qui est à  sa troisième édition, suscite beaucoup d’engouement auprès de la communauté à  cause de son approche participative sur la sensibilisation à  la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. La caravane médiatique fait partie des activités de mobilisation sociale et de plaidoyer de la campagne « Tous et Chacun » qui a pour objectif principal «d’accroà®tre la couverture des services et pratiques efficaces qui sauvent la vie des mères, nouveau-nés et enfants dans la perspective de l’atteinte des OMD 4, 5 et 6 par le Mali». Apres des résultats satisfaisants des deux précédentes éditions, le Comité technique de la campagne sous la houlette de la Direction nationale de la santé, a décidé d’organiser une troisième dans les districts sanitaires de Selingué, Yanfolila, Kadiolo et Kignan (région de Sikasso), Tominian, San, Bla, Touna et Baroueli (région de Ségou) qui n’ont pas encore été couverts par les précédentes éditions. Le thème retenu cette année est « pratiques familiales essentielles: des gestes qui sauvent des vies ». l’objectif de cette caravane est d’informer et sensibiliser les populations des régions de Sikasso et Ségou pour l’adoption des Pratiques familiales essentielles (PFE), Il s’agit de sensibiliser les populations des régions de Sikasso et de Ségou sur l’importance de l’utilisation des services de santé. La caravane permet aux journalistes de diffuser les messages de bonnes pratiques et les défis à  relever aux niveaux des structures sanitaires et communautaires. Pour la directrice nationale de la santé Oumou Zoumana Maà¯ga, cette campagne va contribuer à  réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. « Grâce à  ces caravanes médiatiques nous, sommes entrain d’enregistrer la chute du taux de mortalité » a t-elle affirmé. Les partenaires présents comme Fondation Orange, Plan Mali, Unicef , World Vision, Save the childreen ont réaffirmé leur soutien à  accompagner la caravane dans l’objectif de renforcer les services sociaux de base.

Mali: 5è édition des Journées minières et pétrolières

Malgré un contexte socio-politique mouvementé, l’industrie minière du Mali se porte plutôt bien. Les mines d’or ont été largement épargnées par les turbulences récentes, avec 98 % des opérations situées dans le sud du pays. La production d’or a atteint 50 tonnes en 2012, contre 46 tonnes l’année précédente. Un plan pour soutenir les petites entreprises à  entrer en production devrait accroà®tre la production à  100 tonnes dans les cinq prochaines années. Récemment, un accord de 58 Million $ USD a été signé afin de créer la première raffinerie d’or du Mali. Le projet Kankou Moussa pourra potentiellement traiter 106 tonnes d’or par an. Par ailleurs, le Mali compte diversifier son industrie minière afin d’inclure la bauxite, l’uranium et les potentialités de minerai de fer. Pour cela, une ligne de chemin de fer en Guinée facilitant l’expédition des produits miniers est en cours de finalisation. Pour cette 5è édition, il est prévu des conférences, des expositions minières et pétrolières. Le dernier jour, des visites techniques seront organisées pour les participants sur les principales opérations minières du Mali. Organisé par le ministère de l’industrie et des mines en collaboration avec AME Trade Ltd

La 5e réunion du groupe de soutien et de suivi de l’UA parle réconciliation

Cette rencontre sous la présidence du Président malien par intérim Pr Dioncounda Traoré, s’est tenue juste après la cérémonie de transfert de la Misma à  la Minusma au CICB. Cette réunion se tient à  un moment décisif du processus de sortie de crise au Mali. Cette rencontre portera essentiellement sur l’examen du processus de réconciliation au Mali. Cette rencontre portera essentiellement sur l’examen du processus de réconciliation au Mali. Selon le président Dioncounda Traoré, C’’est l’occasion de passer en revue le chemin parcouru. « Depuis la dernière réunion à  aujourd’hui, des progrès remarquables ont été enregistrés sur le plan économique et sécuritaire. D’abord au plan économique, avec la réunion de Bruxelles tenue le 15 mai dernier, qui a fait des projections de relance économique et de développement du Mali. Au plan sécuritaire, il y a eu des avancées notamment concernant la stabilisation du pays mais aussi la consolidation de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du pays grâce à  l’accord préliminaire à  l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali signé le 18 juin à  Ouagadougou » affirme M.Traoré. Quant au ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Tiéman Hubert Coulibaly, parlant de l’accrod, il dira que : « cela a permis le retour de l’administration et des forces armées et de sécurité maliennes à  Kidal et l’instauration d’un climat de confiance qui elle-même doit faciliter le retour des populations déplacées et refugiées ». « Nous sommes presqu’au sortir de cette crise au Mali. La voie du dialogue est la seule capable d’une paix durable. Les voies et moyens sont dégagés pour y arriver » ajoute-t-il. l’organisation des élections a été également l’un des points clés abordés. Le gouvernement avec l’aide de la communauté internationale s’attèle à  la préparation et à  l’organisation des élections présidentielles du 28 juillet. Ces élections que tout le monde veut transparentes et crédibles doivent parachever la période de transition gouvernementale. La Minusma qui vient de débuter sa fonction ce 1er juillet sera aussi au C’œur des événements. « La Minusma est la troisième plus grande mission de maintien de la paix de l’ONU. Elle aura de grands défis à  relever au Mali, notamment sécuritaire, économique et social. La mission va fournir des logistiques et sera présent pour assurer la sécurité afin que le peuple malien aille aux urnes sans crainte » a affirmé Hervé Ladsous, représentant du secrétaire général de l’ONU et chef du département des opérations de maintien de la paix. Le processus politique et le processus de réconciliation sont enclanchés. Ramtane Lamamra est le commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’Union africaine. Selon lui, il exprime le plein appui de son institution aux autorités de transition et les exhorte à  redoubler d’efforts en vue de la tenue dans les délais annoncés d’élections libres, transparentes et crédibles. l’UA salue les efforts déployés par l’ensemble des partenaires en vue de mobiliser les ressources nécessaires au bon déroulement des élections, soulignera-t-il avant d’annoncer que son organisme déploiera des observateurs, en coordination avec la CEDEAO et qu’elle apportera un soutien financier et technique au processus électoral. D’ores et déjà , une mission de l’UA est à  pied d’œuvre et de nombreux autres observateurs la renforceront sous peu. La rencontre s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, du président de la commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, du commissaire de l’Union africaine en charge de la paix et de la sécurité Ramtane Lamamra et du représentant du secrétaire général de l’ONU et chef de la MINUSMA Bert Koenders. La 4e réunion du groupe de soutien et de suivi de la situation au Mali, qui regroupe des organisations comme l’Onu, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des à‰tats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), s’est tenue le 19 avril de l’année en cours à  Bamako. Cette réunion avait été consacrée, entre autres, à  l’examen de l’évolution du processus politique et de réconciliation dans ce pays.

« Et si on relisait le Coran ? », le nouveau livre de Traoré Hanane Keïta

Mme Kéita, pourquoi avoir écrit cet ouvrage ? J’ai réfléchi sur le sujet pendant longtemps, et J’ai commencé à  écrire depuis deux ans. J’aimerais tout d’abord précisé que ça n’a rien à  avoir avec la situation actuelle du Mali. Ce n’est pas destiné à  un pays en particulier. Je trouve que l’Islam concerne les musulmans du monde mais aussi les non-musulmans. J’ai toujours pensé qu’il faut relire le Coran parce qu’il y a eu beaucoup d’interprétations à  travers les 14 siècles passés. Certaines de ces interprétations ne sont pas compatibles avec notre temps, ce qui fait qu’on s’éloigne du message universel qu’est le Coran. Il faut le relire pour avoir une autre vision de l’Islam. De quoi parlez-vous dans ce livre? Tout d’abord, ce livre est destiné à  la nouvelle génération. Il est question de l’Islam et de comment reformer la pensée islamique au 21e siècle. Je parle aussi dans le livre de ceux qui se sont autoproclamés gardien de l’Islam or chacun sait qu’il n’y a pas de clergé en Islam. Pour cela, il ne faut pas laisser le Coran à  la portée de ceux qui se prétendent détenteurs de l’Islam. En rédigeant votre livre, avez-vous eu à  discuter avec des imams, oulémas pour avoir leur avis sur la question? Issue de famille musulmane, J’ai eu à  discuter avec les parents, les imams depuis l’enfance et avec des oulémas lors des voyages. C’’est des questions que je me se pose tout le temps. C’’est le fruit de toutes ces années d’échanges entre parents, imams etc. qui a aboutit à  la naissance de« Et si on relisait le Coran ? ». Parlant de l’Islam et de la femme, vous écrivez que « la situation de la femme a toujours été un problème épineux sur lequel réformistes et conservateurs n’ont pas trouvé un consensus. » Pourquoi une telle réticence à  admettre l’égalité entre homme et femme ? Moi personnellement je ne pense pas qu’il y a inégalité entre l’homme et la femme en Islam. Je crois que l’Islam a mis la femme sur le même pied que l’homme. Bien avant l’islam, on ne considérait pas la femme, elle était tout simplement un objet. l’Islam est venu restaurer les inégalités dans les châtiments comme dans la récompense, que ce soit sur terre ou dans l’au-delà . Avec l’avènement de l’Islam, la femme est devenue un être à  part entière. Ce que les gens doivent savoir est qu’il y a une grande différence entre le Coran qui est une parole divine et l’interprétation qui est humaine. Et comme l’a dit Ali, le gendre du prophète, «le Coran ne parle pas, ce sont les Hommes qui parlent a travers lui. » Comment expliquez-vous le fait que certains invoquent le nom d’Allah avant de faire du mal puisque vous écrivez à  la page 21 que le Coran révèle un degré supérieur d’humanisme en citant la sourate 5, verset 32 « Tuer une personne revient à  tuer tous les hommes en leur entier » Ils croient tout simplement que tuer est une façon d’adorer Dieu. En conséquence, ils invoquent son nom, mais C’’est aussi pour se convaincre et se donner une certaine légitimité dans leur acte. Toutefois, il faut savoir que ces gens n’ont rien compris de l’Islam. D’ailleurs, ils utilisent l’Islam comme couverture pour justifier leurs agissements. Tout le monde sait qu’en Islam la vie de l’être humain est sacrée parce qu’elle contient dans son fini l’infini qui est Dieu. Quel regard portez-vous sur l’interprétation du Coran au Mali ? Il n’y a pas une interprétation spéciale pour le Mali, les musulmans ont commencé à  interpréter le Coran deux ou trois siècles après la disparition du Prophète. Il y a eu plusieurs interprétations. Il y a eu une telle accumulation qu’on fini par s’éloigner du message universel qui est un message tolérant, un message d’amour et de fraternité. Nos ancêtres et nos anciens ont interprété le Coran selon le contexte socio historique dans lequel ils ont vécu et selon leur compréhension. Le coran est une parole de Dieu, une parole vivante. Si C’’était une parole morte, elle allait être figée dans le temps et dans l’espace. Quand on est vivant, on évolue. La religion n’a jamais été un poids, elle a toujours été là , comme un remède pour apaiser l’angoisse existentielle de l’homme. Pour finir, on oublie l’amour de Dieu et sa miséricorde. Il faut relire le Coran, C’’est-à -dire l’interpréter selon le contexte actuel. Seuls les nouveaux penseurs d’un Islam de lumière pourront faire un tel travail. En tant qu’interprète traductrice français-arabe, est ce qu’il y aura une version arabe de cet ouvrage? Ce n’est pas prévu pour le moment. Toutefois la traduction va être quelque chose de plus, mais si l’éditeur suppose qu’il peut le traduire en arabe, ça va être une bonne chose.

Réunion internationale sur la présidentielle et la sécurité

C’est la quatrième rencontre du groupe de suivi et de soutien au Mali, un cadre qui regroupe des organisations comme l’Onu, l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao). Elle se tient jusqu’à  vendredi soir, en présence de l’envoyé spécial de l’Onu pour le Sahel, l’ancien Premier ministre italien Romano Prodi, du représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour le Sahel, le Français Michel Reveyrand de Menthon, du commissaire à  la Paix et la sécurité de l’UA Ramtane Lamamra et du président de la commission de la Cédéao, Kadré Désiré Ouédraogo. « La tenue de l’élection (présidentielle) permettra de donner à  ce pays un président élu. L’élection présidentielle est planifiée pour juillet prochain. C’est un défi colossal. Le gouvernement malien le sait », a déclaré le président malien, Dioncounda Traoré, à  l’ouverture. Des participants ont, sous couvert de l’anonymat, déclaré à  un groupe de journalistes, dont l’AFP, qu’une présidentielle au mois de juillet serait « très difficile à  réaliser ». Aucune date précise n’a encore été fixée pour ce scrutin présidentiel au Mali o๠un coup d’Etat militaire avait renversé en avril 2012 le régime du président Amadou Toumani Touré. Les autorités de transition de Bamako se sont engagées à  organiser une présidentielle en juillet sous la pression de la communauté internationale, en particulier de la France dont l’armée intervient au Mali depuis plus de trois mois, dans le cadre d’une coalition internationale qui a quasiment chassé du Nord les islamistes armés liés à  Al-Qaà¯da qui ont occupé cette partie en 2012. « Notre guerre ne saurait être ouvrir le feu sur nos compatriotes. Le gouvernement sera particulièrement exigent sur le respect des droits de hommes. Les personnes qui vont transgresser cette règle, répondront devant les juridictions nationales et internationales », a dit M. Traoré, en allusion à  des exactions attribuées à  des militaires maliens contre des populations du nord du Mali.

Commission Dialogue et Réconciliation : premières nominations

Selon le gouvernement malien, la CDR, qui sera composée de 30 membres, a pour mission de « rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes ». Elle sera également chargée de « recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue de réconciliation » dans ce pays déchiré par des attaques contre l’armée entre janvier et mars 2012, suivies d’une occupation pendant plusieurs mois du vaste Nord par des groupes armés incluant rebelles touareg et djihadistes. Les djihadistes avaient fini par évincer leurs ex-alliés rebelles touareg des zones sous leur contrôle. Trois nominations Le président de la « Commission dialogue et réconciliation », Mohamed Salia Sokona , a une réputation d’homme consensuel. Ce fonctionnaire retraité est aussi un ancien ministre malien de la Défense. Il fut également ambassadeur du Mali en France. Un de ses anciens collaborateurs le qualifie d’homme réservé, mais qui a le sens de l’organisation. Une femme dans la Commission Dans sa tâche de président, il sera assisté de deux vice-présidents, un homme et une femme. Cette dernière se nomme Traoré Oumou Touré . Son statut exacte est celui de présidente de la Coordination des associations féminines du Mali (CAFO). Sa nomination est ici perçue comme une volonté des décideurs de mettre la femme au centre de ce processus de dialogue et de réconciliation nationale. Oumou Touré est connue pour être une militante de la société civile. Avant sa nomination, elle a tenu de nombreuses conférences sur l’implication des femmes dans le processus de paix et de réconciliation mais aussi dans leur rôle dans les élections générales futures à  venir. Le second vice-président de la commission est un Touareg malien originaire de la région de Kidal : Méti ag-Mohamed Rhissa. Il s’agit d’un ancien professeur de français qui a très rapidement intégré le corps de la douanes. Aujourd’hui, il a le grade de lieutenant-colonel. On le dit modéré. Sa nomination peut faciliter le dialogue entre tous les fils d’un même pays, mais qui viennent de différents horizons.

Commission Dialogue et Réconciliation : mettre enfin les Maliens face à face

A défaut des concertations nationales tant repoussées, la feuille de route de la Transition, adoptée le 29 janvier 2013 vient de proposer l’établissement d’une commission Dialogue et réconciliation nationale, à  l’issue du Conseil des Ministres du 6 Mars. Cela s’avère nécessaire à  l’heure o๠la division règne au Mali. Division politique, mais aussi division sociale avec la menace d’une guerre civile au nord, entre populations d’une même nation mais d’ethnie différentes. Des exactions de toutes sortes ont été dénoncées par les collectifs de ressortissants du nord, les communautés arabes, inquiètes de la tournure ethnique que prennent les choses, suite à  l’intervention française au Mali. Sans compter la propagande menée par le MNLA, porte-voix déclaré du peuple Touaregs. Et d’un côté, ceux qui crient à  la discrimination des fameux «Â hommes bleus » du désert et que la France aura toujours soutenu et ceux qui clament que le Mali est un et indivisible. «Â Mais parmi les assaillants, il n’y a pas que des touaregs, cessons les amalgames. Ce sont ces mêmes avec qui nous mangions ensemble hier sur une natte, qui nous assaillent aujourd‘hui. Pourquoi ? », s’interrogeait Oumou Sall Seck, maire de la commune de Goundam. «Â C’’est toute une famille qui prend Kidal en otage, contre l’avis de la population », lance la député de Bourem, Mme Haidara Aichata Cissé, virulente contre le danger de la propagande pro MNLA. «Â  Aux Maliens de se parler, de se convaincre… », lance t-elle encore. Autant dire qu’il ne faudra pas seulement réconcilier le nord avec le sud mais le Nord avec le Nord. Mettre ensemble touaregs et arabes du MIA. Touaregs et Sonhrais. Sonrhais et peuls. Bellas et bambaras etc… Comprendre pourquoi certains sont passés du côté de la rébellion en oubliant l’idéal patriotique d’une seule et même nation. Il faudra sans doute remonter encore plus loin aux premières heures de l’indépendance, quand Modibo Keita, matait la première rébellion et apaiser l’esprit de vengeance des descendants de ces rebelles. Décortiquer le mal, toucher du doigt la plaie laissée par le passé. Tâche ardue. Ouvrir le dialogue national Voilà  tout le défi de cette Commission Dialogue et réconciliation. Un exercice qu’avait déjà  initié la Coalition pour le Mali, lors du forum des peuples du nord en fin 2012. Consacré pour une durée de deux ans, ladite commission devra sortir du simple projet de décret et toucher du doigt l’âme des Maliens, mettre les Maliens face à  eux-mêmes. Sur le plan législatif, elle aura à  : – recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation ; – identifier les groupes armés éligibles au dialogue conformément à  la Feuille de Route pour la Transition ; – enregistrer les cas de violation des droits de l’homme commis dans le pays au début des hostilités jusqu’à  la reconquête totale du pays ; – proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à  surmonter les traumatismes subis par les victimes ; – identifier et de faire des propositions pour la réalisation des actions destinées à  renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale. Placée auprès du Président de la République par intérim, la commission sera composée «d’un Président, de deux vice-présidents, et de trente commissaires», qui seront prochainement désignés par le président malien par intérim, Dioncounda Traoré qui avait déclaré fin janvier qu’au sein de la communauté touareg, «le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations C’’est certainement le MNLA (Mouvement de libération national de l’Azawad, rébellion), à  condition que le MNLA renonce à  toutes ces prétentions territoriales».

Babani Koné : « Plus aucune femme ne doit mourir en donnant la vie »

Ambassadrice de la campagne « Tous et chacun » sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, dont l’objectif est de sensibiliser et d’ informer la population sur le bien-être de l’enfant et de la famille, la star de la chanson malienne Babani Koné s’explique sur cet engagement. Entretien réalisé à  Mopti lors de la clôture de la campagne médiatique et qui s’est déroulée du 13 au 23 octobre, après les étapes de Kayes et Koulikoro. Journaldumali.com : Vous êtes l’ambassadrice historique de cette caravane «Â Tous et chacun », vos impressions ? Babai Koné : Je salue d’abord les initiateurs de cette caravane en particulier les organisateurs pour la réussite de la deuxième édition. J’ai eu la chance de participer deux fois à  cette caravane et C’’est grand honneur pour moi. Je sais que les gens seront surpris de me voir sur le terrain des médecins ou les agents de la santé. Là  ou les agents de la santé n’arrivent pas à  porter un message, nous les artistes pouvons le faire à  travers nos nombreuses fans. Bref, nous sommes comme des prêcheurs, mais les modes de sensibilisation ne sont pas les mêmes. Journaldumali.com : Quelles critiques portez-vous sur cette campagne ? Babani Koné : Je n’ai pas de critiques, mais souvent les organisateurs doivent revoir leurs programmes pour les prestations des artistes. Il faut éviter de faire deux programmes parallèles. Par ailleurs J’ai constaté que les populations des différentes localités ne sont pas suffisamment informées sur l’arrivée de la caravane. Et précisément les femmes qui sont pour moi au C’œur de cette campagne médiatique dont l’objectif est de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Journaldumali.com : Quelles idées proposz-vous pour améliorer cette caravane médiatique ? Babani Koné : Les organisateurs devraient plus associer les radios privées pour sensibiliser les populations des différentes localités concernées par le programme et avant l’arrivée de la caravane médiatique. Car, les femmes écoutent beaucoup la radio. De plus, les autorités régionales et locales (gouverneur et des maires et du chef du village) déjà  impliquée, peuvent passer des messages à  la radio pour faire massivement sortir les femmes. Journaldumali.com : Cette campagne continuera jusqu’en 2015, quel message avez-vous pour l’atteinte des objectifs recherchés ? Babani Koné : En tant que femme et mère de famille, cette lutte est la mienne. Et ensuite, en tant que artiste je porterai toujours le message haut et fort. Je ne cesserai jamais de sensibiliser mes fans à  faire de la lutte contre la mortalité maternelle néonatale et infantile leur priorité. Bien sûr, je n’ai pas un niveau très élevé dans la langue de Molière mais je peux sensibiliser mes fans à  ma manière. J’ai appris beaucoup auprès du professeur Amadou Dolo gynécologue. J’ai même préparé un morceau pour la campagne «Â Tous et chacun.». Je demande à  tout le monde de s’engager dans la lutte contre la mortalité maternelle néonatale et infantile. De faire en sorte que plus aucune femme ne meurt plus en donnant la vie. Selon les experts, l’Afrique en général et le Mali en particulier figurent encore dans la zone rouge de ce fléau. Je suis sûr et certaine que si tout le monde s’implique, on peut sauver beaucoup de vie. Interview réalisée par Modibo Fofana

Billet : le Mali multiple et divisible…

Tout le monde se l’approprie et entonne le refrain à  tout bout de champ. Les hommes politiques, les associations et autres regroupements manient la formule à  l’envi comme pour libérer le trop plein de patriotisme ou de chauvinisme. Histoire de défier peut-être les islamistes qui ont pignon sur rue dans les zones occupées. Même Toto dont la performance scolaire n’a pas dépassé le cap de la première année fondamentale a fini par mémoriser l’incantation et l’utilise correctement pour montrer qu’il a pu glaner quelques traà®tres mots de la langue de Molière pour en faire une phrase. Le citoyen lambda à  force d’ingurgiter les mêmes formules éculées en est tout simplement blasé. «Â La mayonnaise tarde à  prendre… » Seulement voilà , la mayonnaise tarde à  prendre. Le cantique a du mal à  produire des effets escomptés. Elle sonne creux, ses échos n’atteignent guère un lointain horizon. Les régions demeurent toujours dans le giron des bandits armés qui y imposent leurs pratiques antédiluviennes au grand des populations, réduites à  la résignation faute de sauveurs. Ironie de la formule, au lieu d’avoir le don de raffermir l’union entre les Maliens, elle semble les diviser. Dès le lendemain du putsch, cette division entre les hommes a commencé avant que celle territoriale n’intervienne à  la suite de l’invasion djihadiste. Depuis la division continue sur presque tous les dossiers : sur le coup d’Etat, la formation du gouvernement, sur l’arrivée des troupes militaires étrangères au Mali… et J’en oublie. Alors question, faut-il toujours continuer à  rabâcher  «Â le Mali un et indivisible » dans ces conditions ? En attendant de répondre à  cette question périlleuse, trouvons une formule par intérim à  l’image du président par intérim. Elle est simple mais pourrait donner des boutons à  ceux qui chérissent la première: Le Mali multiple et divisible.

« Tanyinibougou », le nouveau kotèba de Blonba

Loin de se décourager après la fermeture de la salle mythique du Blonba, le réalisateur et metteur en scène Alioune Ifra Ndiaye, revient sur la scène avec une nouvelle pièce de théâtre intitulée « Tanyinibougou » ou le village de ceux qui ne cherchent que leurs intérêts. La grande première cette œuvre sera présentée au public, le 6 octobre 2012, au Palais de la culture de Bamako. Une bonne nouvelle dans un contexte o๠les évènements culturels s’étaient un peu essoufflés après le coup d’état du 22 Mars. Mais cela n’a entamé en rien l’inspiration de promoteurs culturels comme Alioune Ifra Ndiaye qui n’en est pas à  son premier coup d’essai ou de maà®tre, plutôt. Des pièces comme «Â Bougounièrè invite à  dà®ner » ou «Â le retour de Bougounière », ou encore la comédie musicale «Â Bama Saba », les Kotèba Club du Blonba o๠artistes et humoristes se disputaient jadis la scène et ont fait les beaux jours de la scène culturelle bamakoise. Avec «Â Tanyinibougou », C’’est une nouvelle satire sociale qui nous est offerte et dont les grands actes vous rappelleront certainement les scène de la vie quotidienne. Satire sociale Guimba Kassambra, est le maire d’une collectivité «Â pleine d’ambition ». Cadre supérieur hyper diplômé, très proche des citoyens, Guimba a l’esprit fort occupé par un sport bien connu : le «Tanyini», la chasse à  l’argent. Avec son acolyte Tanyini Bablén, il complote de liquider Tanyinibougou et de partager la recette avec tous les citoyens. Son complice et acolyte s’appelle lui Tanyini Bablén. Faiseur de thé ? Planton ? Assistant du Maire ? Elu ? On ne sait pas exactement sa place dans la mairie. Une chose est quand même claire, rien ne se trame à  Tanyinibougou sans lui. Lui-même se définit comme le laquais, le lèche-cul de «Â son excellence, honorable Guimba Kassambra ». Tanyini Bablén n’a qu’un seul Dieu : l’ argent. Le complot de liquidation de Tanyinibougou ? Il en est la cheville ouvrière. l’imam, Bélébélé, Mademoiselle la Présidente de l’association de femmes veuves de Tanyinibougou, Bocoum le commerçant, le chef des apprentis chauffeurs de Tanyinibougou, le Cap’taine, l’aveugle-mendiant sont les autres protagonistes secondaires de la conspiration contre Tanyinibougou. Guimba et son complice arrivent à  leur fin sans difficulté. Ils ont trouvé preneurs. Tanyinibougou est soldée: terrains vierges, terrains viabilisés, mosquée, cimetière, place publique, Eglise, école, route, même la mairie…. Tout y passe. l’argent est encaissé.  Que vont-ils en faire ? Le spectacle vous le dira. Imitant le Kotèba, un mécanisme social en forme de satire collective traditionnelle jouée sur le mode burlesque dans les villages de l’aire mandingue, la pièce « Taniyibougou » s’inscrit dans un mouvement artistique qui vise à  conscientiser le Mali d’aujourd’hui.

Accès à l’eau et l’assainissement : La société civile s’engage.

Journaldumali : M.Saleck Ould Dah, vous êtes chargé des analyses politiques et du plaidoyer au niveau de l’ONG Wateraid, membre du RMID. Le réseau que vous venez de créer n’est-il pas juste un réseau de plus. Pour vous quelle est sa pertinence ? Saleck Ould Dah : Effectivement, il y a beaucoup de réseaux au Mali, surtout au niveau des organisations de la société civile. Mais celui a la particularité de regrouper une grande palette d’acteurs de différentes sensibilités. Les membres sont autant de la société civile que des structures étatiques et privées. Et surtout dans le secteur de l’eau. C’’est vraiment le premier réseau spécifique des questions d’intégrité et de transparence et du dialogue. Donc, un réseau unique par sa composition et par ses missions. Journaldumali : Justement, quelles sont les objectifs du RMID ? Saleck Ould Dah : C’’est d’abord d’attirer l’attention des différents acteurs sur la portée et les enjeux des mauvaises pratiques liées à  la non-intégrité. On préfère utiliser le terme de non-intégrité parce que C’’est plus dynamique que corruption parce qu’on n’a pas des éléments probants de corruption. Il y a des pratiques de non-intégrité qui se manifestent sous forme par exemple de laxisme. Les citoyens eux-mêmes sont corrupteurs sans le vouloir parce qu’il y a des déficits d’accès. C’’est donc un réseau qui va essayer de faire la promotion d’un code de bonnes pratiques, des valeurs minimales C’’est-à -dire ne pas encourager la corruption, ne pas être acteur de la corruption, dénoncer intelligemment et discrètement la corruption, etc et surtout sensibiliser les citoyens pour qu’ils puissent refuser ces pratiques. Le deuxième objectif majeur est de renforcer le dialogue dans le secteur. Il y a déjà  une dynamique dans ce sens, il s’agit de la renforcer avec le travail autour des groupes thématiques avec des études etc. Journaldumali : Pouvez-vous nous donner des exemples de « non-intégrité » dans le secteur de l’eau et assainissement ? Saleck Ould Dah : Chez nous, ce sont des pratiques courantes, que tout le monde a déjà  vécu au moins une fois. On n’a pas d’évidence mais il y a des faits. Par exemple, si on veut avoir accès à  un raccordement, au lieu de 72h, ça prend des semaines, il y a un problème. Si on demande un point d’eau, malgré les conditions favorables, ça prend du temps. C’’est vrai qu’il y a n déficit de financement mais souvent on n’est pas pressé à  fournir le service demandé. Même nous au niveau de la société civile, on est un peu laxiste parce qu’on n’accélère pas le rythme. Alors que si l’eau vient à  manquer dans une localité, C’’est des milliers de personnes qui peuvent mourir. On n’a pas des évidences mais on se dit que si aujourd’hui le secteur a des problèmes, surtout l’assainissement C’’est qu’il y a des défaillances quelque part. Parce qu’on n’est pas dynamique à  la hauteur de la mission. Journaldumali : Nous sommes à  quelques mois de la date butoir pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement. O๠en sommes-nous en ce qui concerne l’accès à  l’eau et à  l’assainissement ? Saleck Ould Dah : A l’heure actuelle, même les services de l’Etat sont réservés par rapport à  l’atteinte de l’OMD qui concerne l’accès à  l’eau potable. Le nouveau chiffre avancé pour la population dépasse de 2 millions les prévisions prises en compte dans le plan d’accès de 2004. Donc ça fausse les calculs. Le taux de couverture en 2009 était de 73,1% mais si on le rapporte au nouveau chiffre de la population, on sera à  moins de 70%. Or, l’OMD est de 90%. Pour l’assainissement, n’en parlons même pas, tout le monde reconnait qu’avec moins de 30% on ne pourrait atteindre l’OD qui est de 64%. D’o๠la nécessité d’enclencher une dynamique de dialogue et surtout capitaliser. Parce que peut être qu’il y a beaucoup de réalisations de la société civile qui sont dispersées. En capitalisant les initiatives de la société civile et des collectivités, on pourrait avoir un taux plus réaliste.

Règlement des conflits : médiations traditionnelle et moderne ensemble

La cérémonie d’ouverture a eu lieu ce matin à  l’espace culturel « le Canal » sous la présidence de Mme M’Bam Diatigui Diarra le médiateur de la république La médiation traditionnelle Elle est une institution sociale multiséculaire bien ancrée dans nos us et coutumes. Elle se pratiquait dans le domaine social et religieux. En effet, dans la plupart des sociétés négro – africaines, les aspirations à  la paix ont conduit à  développer des techniques de normalisation dont l’objectif était d’éviter ou tout au moins de refréner la violence et les conflits armés. Ceci a donné naissance à  une gamme variée de pratiques dissuasives et modes de prévention des conflits. La violence se trouvait ainsi canalisée par des structures sociopolitiques spécifiques et des conventions orales ou tacites à  caractère juridiques ou religieux. Selon Mme le médiateur C’’est sur cette réalité que la rencontre veut s’appuyer. Dans son intervention, Mme Mbam Diatigui Diarra a annoncé la création auprès de son bureau d’un comité consultatif composé d’autorités traditionnelles et religieuses. « Ce comité consultatif nous accompagne dans la réflexion et la mise en œuvre des actions qui visent à  promouvoir la culture de la paix dans pays explique- t-elle. La médiation moderne La création du bureau du Médiateur de la république, intercesseur dans les conflits opposant les citoyens à  l’Etat, s’inscrit dans une double vision de modernisation administrative et de renforcement de la protection des droits fondamentaux des citoyens face à  l’administration. Aussi faut t-il le rappeler, l’institutionnalisation du médiateur du médiateur de la république a été suscitée et justifiée lors des assises de la conférence nationale tenue en juillet aout 1991 puis réaffirmée par la IIIème édition de l’Espace d’interpellation démocratique(EID) tenue le 10 décembre 1996 . La médiation institutionnelle procède de la nécessité de régler le litige entre l’Administration et les usagers des services publics, en particulier l’exécution des décisions de justice prononcées contre l’administration. Au regard du Médiateur de la République, les deux médiations peuvent et doivent se compléter pour régler les conflits dans notre dans société. Pendant trois jours, les participants à  cette rencontre d’échange seront à  l’école d’éminents experts dépositaires du savoir et de la culture qui les édifieront sur la médiation traditionnelle et de l’intérêt à  l’associer à  la médiation moderne au Mali.

Jeamille Bittar : l’irrésistible ascencion d’un homme d’affaires malien

Un homme à  la hauteur de son ambition Trois ans après son élection à  la tête de la Chambre de Commerce et d’industrie, le natif de San a nourri des initiatives pour mettre la chambre sur l’orbite. Il s’agit entre autres de l’initiation de projets d’industrialisation, de construction de sièges pour les chambres consulaires régionales, l’aménagement du parc d’exposition de Bamako, la recherche de financements et de partenaires stratégiques pour les opérateurs économiques, la restructuration de la Chambre, la création du centre de conciliation et d’arbitrage le 29 juillet 2004, la réunification de la grande famille des opérateurs privés ont été réalisés en grande partie grâce à  Bittar. Les opérateurs économiques sur pivot Cette courte période a suffi à  Jeamille Bittar pour honorer ses engagements aux yeux des opérateurs économiques maliens qui venaient de l’élire au poste de Président de la plus prestigieuse institution du monde des affaires. L’homme n’a pas tardé à  afficher ses ambitions de faire du secteur privé le moteur du développement et de la croissance économique. Son programme axé essentiellement sur la résorption des problèmes du secteur et la stimulation des investissements dans le pays, s’est vite concrétisé par une volonté de remettre le secteur privé en confiance face à  ces partenaires. Ce jeune fraichement élu président de la CCIM avec ses ambitions et ses nouvelles initiatives a fait l’objet d’attention de la part du Président de la république pour accorder une place de choix dans sa politique économique au secteur privé. Ses efforts gigantesques ont fait que les opérateurs économiques ont été impliqués dans les voyages présidentiels. Surtout dans les pays qui constituent une destination commerciale privilégiée. « Le voyage récent du président Att avec les opérateurs économiques à  Qatar en est une preuve palpable. Second mandat à  la CCIM Jeamille Bittar candidat à  sa propre succession a triomphé face à  son adversaire, Ousmane Guittèye le 1 octobre 2006 aux élections consulaires de la CCIM. Grâce à  son bilan élogieux. C’’est le 31 juillet 2008 que Bittar a été installé pour un nouveau mandat de quatre ans. Après un feuilleton de contentieux entre lui et son adversaire Guitteye qui avait introduit des requêtes sans succès pour annuler sa victoire, Bittar a pu maintenir son fauteuil président de la CCIM. Au cours de son installation à  la chambre consulaire Régionale, le président élu a adressé ses sincères remerciements à  tous : « le présent mandat est placé sous le signe de la cohésion retrouvée, de l’unité renforcée et de la consolidation des acquis ». Jeamille Bittar en a profité pour inviter ses camarades au travail afin de jouer un rôle de levier pour la performance et la compétitivité contenues dans le Programme de Développement Economique et Social (PDES) du Président de la République Amadou Toumani Touré. Ne cachant pas son ambition pour le Mali, il s’est ensuite présenté candidat pour la présidence du conseil économique social et culturel (CESC). Et l’a remporté. Bittar nouveau président du CESC C’est donc lui qui pilotera le Conseil Economique, Social et Culturel pendant 5 ans. Aidé de Siaka Diakité, son vice président et patron de l’Union Nationale des travailleurs du Mali. à‰lu par ses pairs la semaine dernière à  Koulouba, Jeamille Bittar, est un homme connu de tous dans le monde des affaires économique même si certains lui gardent un œil revanchard. C’’est grâce à  son expérience son dynamisme dans les affaires et sa sociabilité que le cheval blanc de San a été élu. Son altruisme et sa rigueur constituent des atouts pour son ascension dans les affaires. Ambitieux et fair-play à  la fois Jeamille Bittar a d’ailleurs connu une cuisante défaite aux élections législatives de 2007. Rigoureux dans la gestion et régulier dans les affaires, Jeamille Bittar de l’avis de ses proches collaborateurs, est un véritable homme de principes. Il ne tergiverse jamais sur les règlements et ne badine point sur les sanctions. Dès sa réélection à  la présidence de la chambre de commerce et d’industrie du Mali, il est sorti des sentiers battus ses nobles ambitions. Au programme, la relecture des textes organiques de cette institution vieille de plus d’un siècle, les réalisations des sièges pour certaines représentations régionales ainsi que des entrepôts dans les ports de Tema, Abidjan, Dakar, Lomé, Cotonou et Nouakchott. Les entreprises Bittar constituent aussi les transports et cars qui sillonnent tout l’intérieur du Mali. Les imprimeries également, et l’on ne saurait être surpris un jour de voir Bittar briguer la magistrature suprême au Mali, au vu de sa fulgurante ascencion.