Hopitaux publics ou privés après l’affaire Pasteur…

Indéniablement, la crise EBOLA a testé, la capacité de réaction et de prise en charge immédiate des cas infectés par EBOLA au Mali. Pour le gouvernement, il a fallu faire face à  un premier cas, celui de la fillette venue de Kayes. Puis le patient venu de Guinée. On déplore « officiellement » aujourd’hui 5 décès lié au virus Ebola au Mali. Et si la communication autour d’Ebola a plutôt bien marché, une mini enquête, nous a permis de voir si certains Maliens font encore confiance à  leur système de santé, après l’affaire Pasteur qui jusqu’au 27 octobre 2014 avait encore pignon sur rue. L’avis des Maliens Pour Famoussa, journaliste, il faut relativiser, ne pas indexer le personnel de santé : « J’ai un ami médecin qui a une clinique privée et un autre dans le public. Ebola ou pas, J’appelle d’abord, J’explique les symptômes… Ensuite je me déplace », souligne t’il. Fatoumata Simpara, fonctionnaire, va dans le même sens et pense que la menace Ebola est toujours réelle, mais si une clinique a été prise à  mal, les hôpitaux publics, ne doivent pas être indexés. « On a développé un mythe autour des cliniques privées, mais l’affaire Pasteur a montré le côté mercantiliste de certaines d’entre elles», déplore Adama, sociologue de formation. Pour Abdoulaye Cissé, gardien, les agents de santé manquent de professionnalisme et le système de santé ni la veille, n’ont pu éviter les cas Ebola constatés. Hôpitaux publics, C’’est le premier choix d’Abdoulaye, qui préfère éviter la clinique Pasteur. Sur les mesures d’hygiène, Adama, juriste de profession, estime que le système de lavage des mains aurait du être instauré depuis longtemps, et bien avant l’apparition d’un premier cas au Mali. C’’est le manque de vigilance, qui a permis l’entrée de l’épidémie au Mali, conclut le juriste, qui a une nette préférence pour le système de santé public. Leçons d’une crise sanitaire A la lumière de ces témoignages, des leçons doivent être tirées ; Le renforcement de la réponse sanitaire et surtout, la dotation financière du secteur de la santé publique au Mali, « des préalables importants, pour faire face et contenir rapidement les épidémies », souligne Barbara Knust, épidémiologiste au Centre pour le contrôle des maladies d’Atlanta aux Etats-Unis(CDC). « Plus encore, lorsqu’on fait face à  une pandémie comme celle qui touche l’Afrique de l’Ouest actuellement ». Si le Mali a beaucoup de progrès à  faire dans le domaine de la santé, le pays a beaucoup bénéficié de l’expertise technique et de l’accompagnement des experts de l’OMS, dans la gestion de la crise Ebola et depuis l’apparition du premier cas. Notamment en matière de prévention et de messages de sensibilisation sur les risques liés à  la maladie à  virus Ebola. C’’est le représentant de l’OMS au Mali, le Dr Ibrahim Socé Fall, qui a été désigné, comme Chef de bureau au Mali de la nouvelle Mission des Nations Unies, pour lutter contre Ebola (UNMEER).