Et revoilà Al-Baghdadi…

On n’avait pas entendu parlé de lui ces dix derniers mois. Ou plutôt si, on  avait à maintes reprises annoncé sa mort, dans des combats ou dans des opérations ciblés en  Syrie. L’enregistrement audio publié ce 28 septembre risque de faire déchanter ceux qui se réjouissaient de l’élimination du chef, le « Khalife » de l’organisation Etat islamique.

Cette dernière a en effet publié sur internet hier jeudi un message d’environ 45 minutes dans lequel le chef du groupe terroriste appelle ses combattants acculés de toutes parts en Syrie et en Irak à «résister» face à leurs ennemis. Depuis près d’un an, il avait pourtant été plusieurs fois donné pour mort. Les États-Unis ont indiqué effectuer des vérifications sur l’enregistrement audio, affirmant toutefois ne pas avoir de raisons de mettre en cause son authenticité. «Les chefs de l’État islamique et ses soldats se sont rendus compte que pour obtenir la grâce de Dieu et la victoire, il faut faire preuve de patience et résister face aux infidèles quelles que soient leurs alliances», a affirmé le chef de Daech. Il s’en prend dans son message aux «nations infidèles et en premier lieu l’Amérique, la Russie et l’Iran» qui mènent avec leurs alliés sur le terrain des offensives séparées contre le groupe ultraradical, lui infligeant une série de revers en Syrie et en Irak .

Cet enregistrement a tous les indices pour montrer qu’il a été effectué lors des dernières semaines, voire plus récemment. Al-Baghdadi y évoque la crise coréenne mais aussi les défaites deses troupes dans les fiefs de l’organisation en Syrie et en Irak.  La dernière manifestation d’Abou Bakr Al-Baghdadi relayée par un média affilié à son groupe remonte à novembre 2016. A la mi-juin, la Russie avait dit l’avoir probablement tué dans un raid fin mai, près de Raqqa. Sans parvenir à en apporter une preuve formelle. Le 1er septembre, un haut responsable militaire américain a affirmé que le chef de l’EI était sans doute encore en vie et qu’il se cachait probablement dans la vallée de l’Euphrate, dans l’est de la Syrie.

L’Irak lance l’offensive sur Tal Afar, tenue par l’EI

Les forces irakiennes ont lancé dimanche leur offensive pour reprendre la ville de Tal Afar aux combattants de l’organisation Etat islamique, a annoncé le Premier ministre irakien, Haïdar al Abadi. « Soit vous vous rendez, soit vous mourez », a lancé le Premier ministre irakien aux combattants de l’EI dans une allocution télévisée.

Tombée aux mains des djihadistes en 2014, Tal Afar, située à moins de 100 km à l’ouest de Mossoul, a été isolée en juin du reste des territoires tenus par l’EI. Elle est encerclée au sud

par les forces gouvernementales appuyées par des volontaires chiites et au nord par des peshmergas kurdes.

Les commandants militaires irakiens et américains estiment à environ 2.000 le nombre de djihadistes qui restent retranchés dans la localité, qui comptait autour de 200.000 habitants avant

sa prise par l’EI. Les troupes irakiennes se préparent à des affrontements difficiles bien que les informations émanant de l’intérieur de la ville indiquent que les djihadistes sont épuisés par des mois de combats, de bombardements aériens et par le manque de ravitaillements. « Les renseignements obtenus montrent clairement que les combattants restants sont principalement des étrangers et des arabes avec leurs familles et cela signifie qu’ils vont combattre jusqu’à leur dernier souffle », a dit le colonel Karim al Lami de la neuvième division de l’armée irakienne.

En revanche, a-t-il précisé, les rues larges de Tal Afar devraient faciliter le passage de chars et de véhicules blindés, seul un quartier de l’agglomération ayant un urbanisme fait de ruelles étroites similaires à celles de la vieille ville de Mossoul. Les chefs militaires américains de la coalition reconnaissent que les abords de Tal Afar présentent une topographie favorable à la résistance des djihadistes, les lignes de crête entourant la localité offrant des positions de

tirs aux assiégés. L’observation aérienne devrait jouer un rôle déterminant pour fournir aux troupes irakiennes au sol les informations nécessaires sur les positions des combattants de l’EI. « Il est clair qu’il faut nous assurer que nous sommes en mesure d’observer ce qu’il se passe de l’autre côté de la

colline pour les Irakiens », a dit le général Jeffrey Harrigan, chef de l’US Air Force pour le Moyen-Orient. Tal Afar est devenue le nouvel objectif des forces irakiennes depuis que ces dernières, appuyées par une coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, ont repris en juillet Mossoul, capitale en Irak du « califat » proclamé par l’EI, au terme d’une bataille de neuf mois.

Attentat à Barcelone, fusillade à Cambrils : ce que l’on sait

L’Espagne à son tour ensanglantée. Jeudi après-midi, Barcelone a été victime d’une attaque terroriste. Quelques heures plus tard, une fusillade éclatait à Cambrils. Le point sur la situation.

Cinq terroristes présumés ont été abattus lors d’une fusillade sur la route du front de mer à Cambrils, station balnéaire de la Costa Dorada à 110 kms au sud de Barcelone alors qu’ils tentaient de forcer un barrage de police.

Dans leur fuite, ils ont blessé sept personnes dont un policier. Une victime est dans un état critique Ils étaient armés et certains portaient des ceintures d’explosifs factices.

Selon les autorités les individus préparaient une deuxième attaque à Barcelone avant d’être abattus. Ce deuxième attentat est lié à celui de jeudi sur les Ramblas.

Le bilan à Barcelone : 13 morts, 26 Français blessés

Le bilan de l’attentat à la camionnette perpétré jeudi à 16h20 sur les Ramblas à Barcelone, s’établit à 13 morts, 15 blessés au pronostic vital engagé, 23 souffrant de graves blessures, 48 plus légèrement touchés.

Parmi les blessés issus de 18 pays dont 13 Européens, 26 sont de nationalité français. Onze sont dans un état grave, selon le ministère des affaires étrangères.

L’enquête : trois hommes ont été arrêtés

Deux individus ont été appréhendés jeudi et vendredi matin à Ripoll à 80 km au nord de Barcelone, au pied des Pyrénées dont un d’origine marocaine.

Un troisième de nationalité espagnole et résident de l’enclave de Melilla au Maroc a été arrêté jeudi à Alcanar, à 200 km au sud de la capitale catalane, où mercredi soir une explosion de gaz a détruit une maison faisait un mort et blessant six pompiers. Cet événement serait lié aux attaques. Les trois individus ne sont pas fichés comme liés à des groupes terroristes en Espagne.

Le conducteur serait toujours en fuite. Le lien avec une fusillade qui, une heure après l’attentat s’est produite sur un barrage de police dans les quartiers nord-ouest de Barcelone, n’est pas établi. L’homme qui tentait de forcer le barrage en voiture est décédé.

Les réactions : deuil, solidarité et riposte

Trois jours de deuil ont été décrétés en Espagne. À Barcelone, une minute de silence sera respectée à midi et un rassemblement est prévu place de Catalogne à 300 m du lieu du drame.

Tous les dirigeants européens, américains, asiatiques et le président russe Poutine ont témoigné de leur solidarité avec l’Espagne. Plusieurs voix s’élèvent néanmoins pour la constitution d’un renseignement européen sur le terrorisme et d’une force.

La revendication : Daech comme à Paris et Londres

Daech a revendiqué l’attentat indiquant dans le communiqué de son agence que l’Espagne était frappée parce qu’elle participait à la coalition contre les djihadistes en Syrie et en Irak. Revendication validée par les services américains.

L’armée espagnole intervient au Levant uniquement via un appui logistique de ravitaillement.

Le contexte : la Catalogne était très exposée

Les principaux foyers islamistes en Espagne se trouvent quasiment tous en Catalogne et gravitent autour de groupes salafistes.

Depuis 2012, trente opérations contre des commandos djihadistes ont été menées à Barcelone, 12 dans le reste de la Catalogne pour 77 arrestations. C’est trois fois plus qu’à Madrid, deux fois plus que dans tout le reste de l’Espagne continentale.

Les personnes arrêtées sont pour moitié d’origine marocaine ou des enclaves espagnoles au Maroc Ceuta et Melilla. Quelque 120 Espagnols, dont 55 de Melilla et 40 binationaux se trouveraient en Syrie et Irak dans les troupes de Daech.

 

 

Mossoul, les défis de l’après-guerre

Le 4 juillet 2014, Abu Bakr al-Baghdadi, chef de l’État Islamique, s’autoproclamait chef des musulmans depuis la mosquée Al-Nouri de Mossoul, capitale de son califat mondial. Un peu plus de trois ans plus tard, après 252 jours de combats intenses, le lundi 10 juillet, le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, annonçait la libération de la ville. Après une longue séquence de terreur et de guerre, la paix est le nouveau défi à relever.

 Les chiffres parlent d’eux-mêmes dans cette guerre. 3 351 132 Irakiens poussés sur les routes du pays par la violence des combats contre l’État Islamique (EI). Rien que pour Mossoul, plus de 800 000 personnes ont fui la ville d’environ 2 millions d’habitants depuis octobre 2016. Plus de 100 000 unités de combat, militaires irakiens, Peshmergas kurdes, membres de milices chiites et chrétiennes, ont lancé l’offensive, soutenues par des milliers d’attaques aériennes de la coalition internationale dirigée par les États-Unis. Plusieurs milliers de bâtiments, parfois centenaires, ont été détruits dans les bombardements et les explosions, faisant de Mossoul, la seconde ville d’Irak, une cité en ruine dont la reconstruction devrait coûter 50 milliards de dollars dans les cinq prochaines années. La ville, enfin libérée de l’étau terroriste, va tenter de panser ses blessures et de se construire dans un avenir plus qu’incertain.

 Gagner la paix Les célébrations de la victoire sur les djihadistes risquent néanmoins d’être éphémères. Même si, comme l’a déclaré le Premier ministre Al-Abadi, les priorités de son gouvernement sont désormais la « stabilité et la reconstruction », des poches résiduelles de djihadistes comme celle de Tal Afar, à 70 km de Mossoul dans la province de Ninive, subsistent et demanderont du temps avant d’être annihilées.

La bataille contre l’EI en Irak n’est en fait pas terminée, les djihadistes contrôlant encore de vastes étendues du pays, notamment Kirkouk, la province riche en pétrole. Mais aussi parce qu’ils ont le temps pour eux et qu’ils attendent de se refinancer et de se réorganiser, pour, au moment idéal, revenir et reprendre le pouvoir, profitant de l’instabilité et des crises. Cette instabilité pourrait bien venir de la gouvernance future de la ville de Mossoul, vu le climat de rivalité qui oppose Chiites et Sunnites, ainsi qu’Arabes et Kurdes, qui souhaitent l’indépendance. Tous appartiennent à différentes fractions sectaires et souhaitent jouer leur partition. Les animosités contenues durant l’alliance de circonstance contre l’ennemi djihadiste pourraient éclater et menacer tout espoir de retour à la paix, constituant un nouveau terreau favorable aux recruteurs de Daesh. Si la guerre est terminée, reste maintenant un autre combat à livrer, tout aussi difficile, celui de la paix.

 

Qui est Abou Bakr al-Baghdadi, le « calife » invisible de l’EI

Le « fantôme », comme l’appelaient ses partisans, a fait sa seule apparition publique connue en juillet 2014, à la mosquée al-Nouri de Mossoul.

Abou Bakr al-Baghdadi, dont la mort a été annoncée mardi par une ONG syrienne, était l’homme le plus recherché au monde. Discret, il avait progressivement gravi les échelons pour devenir l’incontestable chef du groupe Etat islamique (EI) dont le « califat » est aujourd’hui en lambeaux.

Le décès du chef jihadiste de 46 ans a été « confirmée par de hauts responsables de l’EI » présents en Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), sans être en mesure de dire, quand, comment et où il était mort. Des rumeurs et des informations sur la mort du chef de l’organisation jihadiste la plus redoutée au monde ont régulièrement circulé ces dernières années, mais elles n’avaient jamais été confirmées. En juin, la Russie avait dit avoir probablement tué Abou Bakr al-Baghdadi dans un raid aérien fin mai près de Raqqa en Syrie.

 Le « fantôme », comme l’appelaient ses partisans, a fait sa seule apparition publique connue en juillet 2014, à la mosquée al-Nouri de Mossoul, la deuxième ville d’Irak restée pendant trois ans sous le joug des jihadistes avant d’être reprise lundi par les autorités irakiennes.
La dernière manifestation d’Abou Bakr al-Baghdadi relayée par un média affilié à son groupe, remonte à novembre 2016. Il était alors sorti d’un an de silence pour exhorter, dans un enregistrement sonore, ses hommes à résister jusqu’au martyre à l’assaut des forces irakiennes sur Mossoul.
Le chef de l’EI aurait quitté la deuxième ville d’Irak début 2017, probablement pour la frontière irako-syrienne. Les Etats-Unis offraient 25 millions de dollars pour sa capture.
Passionné de foot
De son vrai nom, Ibrahim Awad al-Badri, Abou Bakr al-Baghdadi était un garçon « introverti, pas très sûr de lui », raconte à l’AFP la journaliste Sofia Amara, auteure d’un documentaire sur son parcours.
Il serait né en 1971 dans une famille pauvre de Samarra, au nord de Bagdad. Il a eu quatre enfants avec sa première femme puis un fils avec sa deuxième femme. L’une d’elles le décrit comme un « père de famille normal ».

Ce passionné de football rêvait d’être avocat, mais ses résultats scolaires insuffisants ne lui ont pas permis de suivre des études de droit. Il a également envisagé de s’engager dans l’armée, mais sa mauvaise vue l’en a empêché. Il a finalement étudié la théologie à Bagdad.
« Il donne l’impression d’un homme qui n’est pas brillant, mais patient et bosseur », explique Sofia Amara. « Il avait une vision en amont assez claire de là où il voulait aller et de l’organisation qu’il voulait créer. C’est un planificateur secret ».

Son passage en 2004 dans la prison irakienne de Bucca s’avérera décisif.
Après avoir créé au moment de l’invasion américaine de 2003 un groupuscule jihadiste sans grand rayonnement, Abou Bakr al-Baghdadi est arrêté en février 2004 et emprisonné à Bucca. Cette immense prison, où se côtoient dignitaires déchus du régime de Saddam Hussein et la nébuleuse jihadiste sunnite, sera surnommée « l’université du jihad ».
Peu à peu, « tout le monde s’est rendu compte que ce type timide, était un fin stratège », explique Sofia Amara.

 

L’islam « religion de guerre »

Libéré en décembre 2004 faute de preuves, il fait allégeance à Abou Moussab al-Zarqaoui, qui dirige un groupe de guérilla sunnite sous tutelle d’el-Qaëda. Homme de confiance d’Abou Omar al-Baghdadi, un des successeurs de Zarqaoui, il prendra la relève à sa mort en 2010 sous le nom d’Abou Bakr al-Baghdadi, en référence à Abou Bakr, premier calife successeur du prophète Mahomet. Il va intégrer dans ses rangs d’ex-officiers baassistes qui vont l’aider à transformer le groupe de guérilla en une redoutable organisation armée.

Profitant de la guerre civile en Syrie, ses combattants s’y installent en 2013, avant une offensive fulgurante en Irak en juin 2014 où ils s’emparent d’un tiers du pays dont Mossoul. Le groupe, rebaptisé Etat islamique, supplante el-Qaëda, et ses succès militaires et sa propagande soigneusement réalisée attirent des milliers de partisans du monde entier.

Dans un enregistrement de mai 2015, Abou Bakr al-Baghdadi exhortait les musulmans soit à rejoindre le « califat », soit à mener la guerre sainte dans leur pays. « L’islam n’a jamais été la religion de la paix », martelait-il. « L’islam est la religion de la guerre ».

 

Al-Sahraoui, auteur des menaces sur Gamou et Acharatoumane ?

C’est un messager qui a remis à un membre du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA), mardi 27 juin, les deux feuillets griffonnés en arabe à l’encre rouge, dont Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, l’émir de l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) serait l’auteur et qui promettait, entre autres menaces, aux «Pharaons» Moussa Ag Acharatoumane, secrétaire général du MSA et au général Gamou, leader du GATIA, une « guerre d’extermination de votre espèce sur terre par tous les moyens». « La stratégie c’est toujours d’écrire en rouge quand il y a des menaces de mort », confie Daouda Maiga, gouverneur de Ménaka qui malgré la difficulté pour authentifier le message n’exclut pas qu’Al-Sahraoui en soit l’auteur. « C’est peut-être Al-Sahraoui qui a écrit cette lettre ou un de ses lieutenants, en tout cas ça vient de vers chez eux. Ce qui est étrange, bien que les djihadistes sont quand même spécialistes de l’intimidation, c’est qu’il menace d’exterminer les Imghads et les Daoussak les communautés les plus nombreuses, en règle générale les djihadistes ont l’intelligence de ne pas se mettre les communautés à dos », précise-t-il.

Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed, président de la région de Ménaka, si cette information ne peut être démentie à 100 %, rappelle que les ennemis de Ménaka sont nombreux : « Il y a beaucoup de gens, de mouvements armés qui sont contre le système mis en place à Ménaka, contre cette accalmie, cette ambiance de paix. Tous ceux qui veulent nuire à la paix vont toujours créer des troubles sur le terrain », explique-t-il, reconnaissant que la communication de ces ennemis, quels qu’ils soient, peut aussi être une arme redoutable contre ce qui est en train de se construire à Ménaka.

Cette lettre d’Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, fait suite au raid lancé, début juin, par des combattants du MSA et du GATIA épaulé par la force Barkhane contre les éléments terroristes appartenant à l’EIGS qui avaient attaqué une base de l’armée nigérienne à Abala, non loin de la frontière malienne, dans une zone où les attaques djihadistes sont fréquentes. Quinze terroristes auraient été neutralisés lors de cette attaque. « Cela fait des mois qu’on entend parler de menaces sur Ménaka mais ce n’est que maintenant qu’on a un papier écrit et après que les gars des mouvements soient allés se battre au Niger, je pense que c’est quand même à prendre au sérieux», ajoute le gouverneur de Ménaka.

Ce même mardi où la lettre parvenait à Ménaka, en soirée aux alentours de 20h, à une cinquantaine de kilomètre de la capitale régionale, le village d’Infoukaretane était attaqué par des hommes en armes arrivés à bord de 3 pickups et de motos, selon des témoignages, qui ont cassé et pillé des boutiques et sont repartis dans la nuit avec le matériel dérobé sans toucher à la population. Pour le Chef d’État-major du MSA, Ehya Ag Jaddi, les terroristes sont responsables. «Cette attaque est liée aux menaces d’Al-Sahraoui, Il faut que nous allions vers la population parce que c’est elle qui est visée », explique-t-il

Une mission de la Minusma et des Fama devrait se rendre sur place, jeudi 29 juin, pour faire toute la lumière sur cette attaque. « À Ménaka, une bonne partie de la population pense que ce ne sont pas les terroristes qui ont fait le coup, certains ont pu profiter de cette menace pour se livrer à des actes de banditisme, d’ailleurs cette attaque n’a pas été revendiquée », temporise Daouda Maiga.

Toujours est-il qu’à Ménaka la sécurité de la ville a été renforcée et les combattants du Gatia et du MSA, en alerte, attendent les décisions du Général Gamou et de Moussa Ag Acharatoumane pour savoir quelle posture adopter face à un ennemi pour le moment mal défini.

Syrie : Russie-USA-Iran au bord de la crise de l’air

Dimanche 18 juin, un avion de combat américain abattait un appareil de la force aérienne syrienne, glaçant les relations entre la Russie et les États-Unis. Mardi 20 juin, c’est au tour d’un drone de l’Iran, un pays qui soutient le régime syrien, d’être détruit par un tir américain. Le jeu de pouvoir et d’influence sur fond de guerre contre l’EI en Syrie pourrait déboucher sur une collision entre la Russie, les USA et leurs alliés.

« Les actions de combat répétées menées par l’aviation américaine sous le couvert du contre-terrorisme contre les forces armées licites d’un pays membre de l’ONU constituent une violation massive du droit international et de facto une agression militaire contre la République arabe syrienne », déclarait, sans ambages, le ministère de la Défense de Vladimir Poutine à propos du chasseur syrien abattu par l’armée américaine. Cette dernière affirme qu’il bombardait des rebelles soutenus par les Etats-Unis, alors que Damas affirme que son avion visait les forces de l’État islamique (EI). La destruction dimanche de cet appareil militaire syrien jugé hostile par les USA fait suite au lancement par le président Trump de dizaines de missiles de croisière contre un aérodrome syrien, en avril, dont les avions étaient censés utiliser des armes chimiques sur des civils.

Tensions Depuis dimanche, le ton est considérablement monté entre les États-Unis et la Russie, qui menace désormais de cibler les avions de la coalition internationale à l’ouest de l’Euphrate. « Tout objet volant, incluant des avions ou des drones de la coalition internationale, détecté à l’ouest de l’Euphrate sera considéré par les systèmes de défense russes comme une cible », a annoncé Moscou, qui a aussi suspendu sa coopération avec Washington dans la prévention des incidents aériens.

La coalition internationale, menée par les Etats-Unis, lutte en appuyant des forces kurdes et arabes sur le terrain contre l’EI, notamment autour de son fief de Raqqa. Le régime syrien, de son côté, aidé par la Russie, combat différentes factions rebelles ainsi que les djihadistes. Facteur de complication, le soutien de l’Iran au régime Assad, qui a attaqué les positions de l’EI, en riposte à l’attaque de Téhéran qui a fait 12 victimes il y a deux semaines. Mardi 20 juin, un avion américain a abattu un drone iranien armé qui progressait trop près des forces de la coalition dans le sud de la Syrie. C’est la cinquième fois depuis la fin du mois de mai que l’armée américaine a bombardé des forces pro-syriennes dans cette région. Certains observateurs, se placent déjà après la chute de l’EI à Raqqa et s’interrogent sur le positionnement des États-Unis, qui voudront consolider la position des rebelles syriens et des Kurdes sur une partie du territoire syrien aux dépens de Damas, soutenu par la Russie, le Hezbollah, l’Iran et même la Turquie.

 

 

Attentats en Iran: les auteurs avaient sévi en Syrie et en Irak

Les auteurs iraniens des attentats meurtriers de Téhéran qui, selon un dernier bilan établi jeudi ont fait 17 morts, étaient membres du groupe Etat islamique (EI) et avaient déjà agi en Syrie et en Irak avant de revenir en Iran.

Les attentats ont été commis par des hommes armés dont certains étaient déguisés en femmes et des kamikazes qui se sont fait exploser.

Après avoir rejoint l’EI, les auteurs des attentats, tous morts, « ont participé à des crimes commis par ce groupe terroriste à Mossoul (Irak) et Raqa (Syrie) », a révélé jeudi le ministère iranien des Renseignements.

Ils étaient revenus une première fois en Iran à l’été 2016 « avec l’intention de mener des opérations terroristes dans des villes religieuses » sous la direction d’Abou Aisha, « un haut commandant » de l’EI.

Ils avaient été contraints de quitter l’Iran après qu’Abou Aisha y eut été tué, avant de revenir pour y commettre les attaques à Téhéran.

Le ministère des Renseignements a publié les photos et les prénoms de ces hommes qui, contrairement à ce qui avait été annoncé mercredi, étaient cinq et non six.

« Il y a plusieurs dizaines de combattants iraniens » au sein de l’EI, « notamment en Irak, en Syrie et en Afghanistan », selon Clément Therme, de l’Institut International d’études stratégiques (IISS).

L’Iran est engagé en Irak et en Syrie aux côtés des gouvernements de ces deux pays pour y combattre des groupes rebelles et jihadistes, dont l’EI.

Bien que Washington combatte aussi l’EI, le président américain Donald Trump a estimé après les attentats de Téhéran que « les Etats qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu’ils soutiennent ».

Répugnants

« Le communiqué de la Maison Blanche et les sanctions du Sénat sont répugnants alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains », a réagi le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif.

Parallèlement au communiqué de Donald Trump, le Sénat américain a en effet voté par 92 voix contre 7 de nouvelles sanctions à l’encontre de l’Iran pour « soutien à des actes de terrorisme international ».

L’administration américaine a imposé de nouvelles sanctions contre l’Iran pour son soutien supposé à des groupes « terroristes » du Moyen-Orient, ses essais de missiles balistiques et ses atteintes aux droits de l’Homme.

Depuis l’entrée en fonction du président Trump en janvier, les relations entre Washington et Téhéran qui ont rompu tout lien diplomatique après la révolution islamique de 1979, n’ont cessé d’empirer.

Lors d’un récent voyage en Arabie saoudite, grande rivale sunnite de l’Iran chiite, Trump avait appelé toutes les nations « à isoler l’Iran ».

Sur les réseaux sociaux, des Iraniens se sont également montrés outrés par son attitude au moment où leur pays est confronté aux premiers attentats revendiqués par l’Etat islamique (EI) sur leur sol.

Ils ont rappelé qu’au moment de l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Centre à New York (3.000 morts), commis par des jihadistes d’Al-Qaïda, ils avaient allumé des bougies à Téhéran en hommage aux victimes.

Les attentats de Téhéran ont visé mercredi deux lieux hautement symboliques de la capitale iranienne, le Parlement et le mausolée de l’imam Khomeini, père fondateur de la République islamique d’Iran née en 1979.

Rôle de Ryad 

Les puissants Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime, ont accusé les Etats-Unis et l’Arabie saoudite d’être « impliqués » dans ces attentats.

Mais selon le ministre des Renseignements, Mahmoud Alavi, il est encore trop tôt « pour juger si l’Arabie saoudite a eu un rôle ».

Le guide suprême a lui tenu à minimiser les attaques « qui n’auront aucun effet sur la détermination du peuple iranien ».

Dans une vidéo publiée en mars, l’EI avait menacé l’Iran, affirmant que le groupe allait conquérir ce pays, « le rendre à la nation musulmane sunnite » et provoquer un bain de sang chez les chiites.

Si ces dernières années certaines régions proches des frontières avec l’Irak, l’Afghanistan et le Pakistan ont été ciblées par des groupes armés, les grands centres urbains avaient jusqu’alors été épargnés.

C’est précisément près de ces frontières que vivent principalement les membres de la minorité sunnite d’Iran.

Téhéran : Le Parlement iranien et le mausolée de Khomeiny frappés par les terroristes

Deux attaques simultanées ont eu lieu à Téhéran, en Iran, ce mercredi 7 juin dans la matinée, causant la mort d’au moins trois personnes. Une fusillade a éclaté à l’intérieur du Parlement avant qu’un homme s’y fasse exploser, tandis qu’un autre attentat-suicide a eu lieu au mausolée de l’imam Khomeiny, père fondateur de la République islamique d’Iran. Les deux bâtiments sont distants d’une vingtaine de kilomètres.

Le groupe État islamique a revendiqué les deux attaques dans un communiqué via son agence Amaq.

 

#Iran l’#EI revendique les attaques de #Téhéran contre le parlement et le mausolée Kgomeini pic.twitter.com/CbQ9HbGjga

— Wassim Nasr (@SimNasr) 7 juin 2017

Dans l’enceinte du Parlement iranien, quatre hommes armés ont ouvert le feu faisant au moins huit blessés dont un agent de sécurité, selon les agences Isna et Fars. Des forces de sécurité ont désamorcé une bombe.

 

People gather outside Iran Parliament in central Tehran after the shooting incident #tehranshooting pic.twitter.com/OGZ90zchZS

— Press TV (@PressTV) 7 juin 2017

« Les gens se regroupent devant le Parlement iranien dans le centre de Téhéran après la fusillade »

NOW, near Iran’s parliament pic.twitter.com/1zkETaQQEU

— Sobhan Hassanvand (@Hassanvand) 7 juin 2017

« À l’instant, devant le Parlement iranien »

Selon certains médias iraniens, les forces de l’ordre ont donné l’assaut contre les « terroristes » retranchés dans les étages supérieurs d’un bâtiment du Parlement où les députés ont néanmoins continué leur session, menée par le président du Parlement Ali Larijani.

 

La tv d’état a fait un petit écran pour montrer que la session au Parlement se déroule normalement malgré fusillade en cours #TehranAttacks pic.twitter.com/szjNBtVhW1

— Mariam Pirzadeh (@mapirzadeh) 7 juin 2017

Reuters Photographer / Reuters
Un policier iranien à la fenêtre du bâtiment du Parlement iranien pendant la fusillade, le 7 juin.

L’un des assaillants est à un moment sorti dans l’avenue qui passe près de la chambre des députés et a tiré sur les passants. Les forces de sécurité ont tiré sur lui, le forçant à retourner à l’intérieur de l’enceinte du Parlement.

L’un des assaillants s’est ensuite fait exploser au quatrième étage d’un bâtiment du Parlement, a indiqué la télévision d’État iranienne.

Un troisième attentat était prévu

Des coups de feu ont par ailleurs été tirés dans le mausolée de Khomeiny, dans le sud de Téhéran. « Trois ou quatre » assaillants ont mené l’attaque, selon un responsable du mausolée, qui a indiqué qu’il y avait au moins un mort, un jardinier.

Deux personnes se sont ensuite fait exploser, dont une femme à l’extérieur du bâtiment.

 

#Iran photo de l’explosion du kamikaze au mausolée #Khomeini pic.twitter.com/g0iHa0u0cK

— Wassim Nasr (@SimNasr) 7 juin 2017

Selon le ministère des Renseignements, un autre groupe de « terroristes » a été neutralisé à Téhéran avant de pouvoir passer à l’action. Une réunion d’urgence du conseil national de sécurité a été convoquée par le ministre de l’Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli, selon l’agence de presse Isna.

En mars dernier, l’EI a publié une vidéo de menaces en persan contre l’Iran, affirmant qu’il allait « conquérir » ce pays chiite pour « le rendre à la nation musulmane sunnite » et qu’il allait provoquer un bain de sang chez les chiites.

 

#Irak l’#EI #Dyala diffuse une vid contre l’#Iran avec bcp de rapl historique & apl aux sunnites iraniens à prendre les armes //unité perse pic.twitter.com/erb4eUZHq2

— Wassim Nasr (@SimNasr) 26 mars 2017

 

PT tous les jihadistes #EI s’expriment en farsi et le reste est traduit en farsi pic.twitter.com/TClLOveeOl

— Wassim Nasr (@SimNasr) 26 mars 2017

Ces dernières années, les autorités iraniennes ont affirmé à plusieurs reprises avoir arrêté des « terroristes » qui voulaient mener des attaques contre Téhéran et d’autres grandes villes du pays. Ces derniers mois, des attaques ont été menées par des groupes extrémistes sunnites dans la province de Sistan Balouchistan, dans le sud-est, et au Kurdistan, dans le nord-ouest.

Mais ce genre d’attaques quasi-simultanées sur de tels lieux hautement symboliques en Iran sont très rares. Les derniers ont eu lieu dans les années ayant suivi la révolution islamique de 1979. Ils ont été commis pour la plupart par l’organisation armée des Moudjahidines du peuple.

 

Ce sont 2 symboles de la république islamique d’Iran qui sont attaqués. Les assaillants viseraient donc Les officiels Iraniens

— Mariam Pirzadeh (@mapirzadeh) 7 juin 2017

L’Iran chiite aide militairement le régime syrien face aux rebelles et au groupe jihadiste sunnite État islamique (EI). Il soutient également le gouvernement irakien dans sa lutte contre les groupes jihadistes. Des conseillers militaires et des volontaires iraniens mais aussi afghans et pakistanais épaulent les armées irakienne et syrienne sur terrain.

Nouvelles arrestations après l’attentat de Londres revendiqué par l’EI

La police britannique a procédé lundi à de nouvelles arrestations dans l’enquête sur l’attentat de Londres, revendiqué par le groupe Etat islamique (EI), qui a fait sept morts et des dizaines de blessés à quelques jours des élections législatives.

« Un certain nombre de personnes ont été arrêtées » lors de deux nouvelles perquisitions à Newham et à Barking, à l’est de Londres, a indiqué la police dans le cadre de l’enquête sur ce troisième attentat en trois mois au Royaume-Uni.

Dimanche, elle avait déjà arrêté à Barking, un quartier multi-ethnique de l’est de la capitale, 12 personnes, sept femmes et cinq hommes âgés de 19 à 60 ans. Un homme de 55 ans a ensuite été relâché sans être poursuivi.

D’après Sky News, la police, lourdement armée, a perquisitionné dimanche au domicile d’un des trois auteurs de l’attaque. Cet assaillant était avec deux complices dans la camionnette qui a foncé sur le London Bridge samedi soir, fauchant plusieurs piétons. Les trois hommes ont été peu après abattus par la police tandis qu’ils lacéraient de coups de couteau passants et fêtards. »Une priorité majeure pour nous est d’essayer de comprendre s’ils ont agi avec d’autres personnes », a déclaré lundi sur la BBC, la cheffe de la police, Cressida Dick, ajoutant que la police scientifique avait récupéré « une énorme quantité » d’éléments sur le véhicule des assaillants.Comme les deux précédentes, l’attaque de samedi a été revendiquée par l’EI, contre qui le Royaume-Uni a effectué ces dernières années des raids aériens en Irak et en Syrie.

L’attentat a été perpétré par « une unité de combattants de l’Etat islamique », a rapporté l’agence de propagande de l’EI, Amaq, dans un communiqué.

Les identités des assaillants n’ont pas été rendues publiques mais la police a assuré dans un communiqué qu’elles seraient dévoilées dès que cela serait « opérationnellement possible ».La Première ministre Theresa May a annoncé le maintien des élections législatives prévues pour jeudi, qui doivent renouveler la chambre des Communes au moment où le Royaume-Uni s’apprête à négocier le Brexit, ainsi que la reprise de la campagne lundi, après une journée de suspension.- ‘Poignardé au hasard’ –

Le drame a éclaté vers 22H00 heure locale quand venait de s’achever la finale de la Ligue des champions de football, qu’un public nombreux était allé regarder dans les pubs de Borough Market, un quartier branché de la rive sud de la Tamise.

« Ils ont renversé des tas de gens » à bord d’une camionnette blanche sur le London Bridge, a témoigné à la radio Chris, un chauffeur de taxi. « Ensuite, trois hommes en sont sortis armés de lames assez longues » et « ont poignardé des gens au hasard » dans le quartier voisin de Borough Market. Ils portaient de faux gilets explosifs pour accentuer la panique.Malgré l’intervention rapide de la police, qui a abattu les trois hommes huit minutes après avoir été alertée, le bilan est lourd: sept morts et une cinquantaine de blessés. Quelque 36 personnes restaient hospitalisées lundi matin, dont 21 dans un état « critique », d’après le service de santé NHS.

Les tirs nourris de la police, plus de cinquante, ont aussi blessé un passant, a précisé Scotland Yard.

Plusieurs témoins ont déclaré avoir entendu les assaillants hurler: « C’est pour Allah ! ».

Parmi les personnes tuées figurent un Canadien et un Français. Un autre Français est porté « disparu », a dit le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian. Selon son entourage, le ministre se rendra lundi après-midi à Londres pour y rencontrer les familles des victimes, des blessés et son homologue Boris Johnson.Au total sept Français ont été blessés, dont quatre grièvement, ainsi que deux Allemands, un Australien et un Espagnol.Les Londoniens rendront hommage aux victimes lundi au cours d’une veillée à 18H00 (17H00 GMT).

Polémique

Dénonçant des « actes barbares », le maire de Londres Sadiq Khan a appelé la population à « ne pas s’alarmer » d’une présence policière renforcée, y compris des officiers armés et d’autres en uniformes ».

Ces propos ont sucité une réaction du président américain Donald Trump, qui a accusé en substance le maire de Londres de ne pas prendre au sérieux la menace terroriste.

« Au moins 7 morts et 48 blessés dans un attentat terroriste et le maire de Londres dit qu’il n’y a +pas de raison d’être alarmés!+ », s’est-il indigné dans une série de tweets.

Le maire de Londres a « mieux à faire » que de répondre au tweet « mal informé » du président Trump, a répondu le porte-parole de M. Khan.

Londres avait été frappée par une autre attaque fin mars, déjà commise à l’aide d’un véhicule, une voiture, et d’un couteau. Puis, le 22 mai à Manchester, 22 personnes sont mortes dans un attentat-suicide à la sortie d’un concert de l’Américaine Ariana Grande.

Retournée à Manchester, Ariane Grande s’y est produite dimanche soir pour un concert géant en hommage aux victimes et réunissant notamment, devant 50.000 personnes et sous haute sécurité, Justin Bieber, Coldplay et Pharrell Williams.

« Manchester, faites résonner votre esprit de résistance dans le monde ! », s’est exclamé ce dernier.

Afghanistan : un attentat à Kaboul fait au moins 80 morts et 300 blessés

Un camion piégé a explosé dans le quartier diplomatique de la capitale afghane.

Le bilan est encore incertain, mais ne cesse de grimper. Un attentat au camion piégé a frappé le quartier diplomatique de Kaboul, ce mercredi matin en Afghanistan. Il s’est produit à 8h25 locales, 5h55 heure de Paris. La déflagration a été si forte qu’elle a secoué une grande partie de la capitale afghane, soufflant de nombreuses fenêtres et semant la panique.

Un bilan fourni par le ministère de la Santé vers 9h30 (heure de Paris) fait état de 80 morts et de 300 blessés, dont des femmes et des enfants en nombre. Un précédent bilan faisait état de 64 personnes décédées et de 320 autres blessées. «Il s’agit d’un bilan provisoire. Des corps et des blessés continuent d’être amenés dans les hôpitaux», a averti un porte-parole, qui précise que des corps sont encore retirés des débris.

Une épaisse colonne de fumée noire s’est élevée de la zone de l’attaque. Un photographe de l’AFP a pu voir plusieurs corps allongés et des blessés en détresse et couverts de sang près de la zone de l’explosion. Des dizaines de voitures ont été détruites. Un hélicoptère a survolé le site de l’attentat. Le ministère de l’Intérieur explique que l’explosion du camion a été déclenchée par un kamikaze.

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Kaboul (Afghanistan), mercredi. Un membre des forces de sécurité afghanes se tient à proximité du lieu de l’explosion d’une voiture piégée. (AFP/Shah Marai)

Le quartier diplomatique abritant de nombreuses ambassades, la cible de l’attaque n’est pas encore identifiée. La déflagration s’est produite à une centaine de mètres de la représentation de l’Inde. Aucun membre du personnel n’a été blessé. «L’explosion a été très forte et les bâtiments à proximité, le nôtre y compris, ont subi des dégâts considérables», a précisé l’ambassadeur.

Les enceintes des ambassades d’Allemagne et de France ont elles aussi été endommagées et certains bâtiments proches ont pris feu. Marielle de Sarnez, ministre française des Affaires européennes a dit, sur Europe 1, «ne pas avoir d’autres renseignements pour le moment sur la question des personnes».

Pas de revendication

Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque dans l’immédiat, mais l’explosion intervient peu après l’annonce, fin avril, du début de l’«offensive de printemps» des talibans (fondamentalistes musulmans). Le groupe Etat Islamique a également commis plusieurs attentats dans la capitale.

Aux Etats-Unis, Jim Mattis, le chef du Pentagone (le ministère américain de la Défense) a récemment déclaré s’attendre à «une nouvelle année difficile» pour l’armée afghane et les soldats étrangers présents sur le territoire afghan. Le président américain, Donald Trump, réfléchit à l’envoi de milliers de militaires supplémentaires.

VIDEO. Afghanistan : attentat dans le quartier diplomatique

Niger : L’état islamique au Sahel revendique l’attaque contre l’armée nigérienne

Abu Walid El Sahraoui chef de la branche de l’État islamique au Sahel qui revendique l’attaque contre la compagnie militaire nigérienne de Tilwa survenu dans la soirée du Mercredi 22 février, qui a fait 15 morts et 19 blessés, selon l’agence mauritanienne privée « Sahara média « .

Selon le message de l’organisation jihadiste publié par Sahara média le groupe revendique avoir tué 12 soldats nigériens dont un officier puis détruit 4 véhicules et emporté 7 autres à la suite d’une embuscade tendue à l’armée nigérienne dans le département de Ouallam , une localité située à 200 km de Niamey.

Le groupe jihadiste a également expliqué que l’attaque a été organisée et commanditée par Abou Walid El Sahraoui originaire du Sahara occidental, un émir du Mujao et Al-Mourabitoune qui a créé en Juillet 2015 une branche de l’État islamique au Sahel lors d’une scission avec Al-Mourabitoune.

Le groupe conclu en annonçant que le convoi militaire qu’il a attaqué avait quitté mercredi, la capitale nigériane Niamey en direction de la zone frontalière entre le Mali et le Niger.

Libye, 32 morts dans une offensive contre l’EI

Le mercredi 18 mai, le gouvernement d’union nationale dirigé par Faïez el-Sarraj et soutenu par la Communauté internationale, a lancé une offensive pour reprendre du terrain sur l’État Islamique (EI) à Syrte, son fief.

Trente-deux morts, c’est le bilan tragique de l’attentat à la voiture piégée et des combats ayant opposé, le mercredi 18 mai 2016, les forces du gouvernement d’union nationale libyenne à l’État islamique à l’ouest de Syrte, une zone que le groupe djihadiste a conquise, affichant du coup son ambition de plus en plus grande de renforcer sa position dans ce pays devenu défaillant depuis la chute de Muhammar Kadhafi, en 2011. L’attentat, qui a fait trente-deux morts et une cinquantaine de blessés, est intervenu à Bouairat El-Hassoun, un village à l’ouest de Syrte dont les forces du gouvernement d’union nationale disent avoir pris le contrôle.

L’offensive du gouvernement d’union vise à stopper et pousser dans ses derniers retranchements l’EI. Mais, grand paradoxe, il fait face à la concurrence des forces militaires menées par le général Kalifa Haftar, bras armé du Parlement basé à Tobrouk, qui ne reconnaît pas El-Sarraj, refuse de céder malgré l’épée de Damoclès des sanctions brandie par la communauté internationale qui pense que ces divisions politiques n’arrangent pas les efforts de lutte contre le groupe djihadiste.

Le lundi 16 mai, 21 nations réunies à Vienne, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité compris, ont décidé de lever partiellement l’embargo sur les armes pour permettre au gouvernement d’El-Sarraj d’avoir les armes et munitions pour affronter Daesh.

Nigeria, ce qu’il faut pour détruire Boko Haram

À Abuja, les pays ayant pris part au sommet sur la sécurité et Boko Haram, ont fait clairement savoir l’urgence qu’il y a à venir à bout de la secte islamiste qui est loin d’être vaincue.

«C’est le combat d’une génération contre un démon qui nous détruira tous si nous ne le détruisons pas.» Ainsi s’exprimait le chef de la diplomatie anglaise, Philip Hammond, au cours du sommet régional consacré à la lutte contre Boko Haram, tenu à Abuja et qui a réuni, outre les pays membres de la Commission du bassin du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger, Tchad), les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Ces propos de Philip Hammond rappellent ceux d’un diplomate nigérian qui, en 2014, quelques heures après la libération de la famille Moulin-Fournier enlevée dans le nord du Cameroun par Boko Haram avait déclaré : « Si nous ne détruisons pas Boko Haram rapidement, c’est Boko Haram qui nous détruira. »

Aujourd’hui, de l’avis de beaucoup d’observateurs, le mouvement terroriste qui donnait l’impression d’être bâti sur du roc, perd du terrain mais n’a toujours pas été détruit et les pays du bassin du lac Tchad sont déterminés à enfoncer le dernier clou dans son cercueil.

Le sommet du samedi 14 mai 2016 s’est conclu sur le constat que l’influence de Boko Haram a considérablement faibli, mais les participants ont appelé la communauté internationale à soutenir davantage financièrement, militairement les pays de la région. C’est l’avis du Président français, François Hollande, qui estime que Boko Haram a été « amoindri, obligé de reculer », mais qu’il « reste encore une menace ». Pour arriver à bout de la secte, le communiqué final du sommet souligne que «la défaite de la secte ne repose pas seulement sur une solution militaire mais également sur une action gouvernementale de développement en vue d’en éradiquer les causes ». « Il faut gagner les cœurs et les âmes de ceux qui sont terrorisés par Boko Haram », a ajouté M. Hammond. De 2009 à nos jours, la secte a fait plus de 20 000 morts dans cette région du lac Tchad et plus de 2 millions de déplacés, rendant ainsi critique la situation humanitaire. Depuis juillet 2015, une force multinationale mixte (FMM) de 8.500 hommes, originaires du Nigeria et des pays voisins, a été déployée mais reste confrontée à un problème de coordination. M. Hollande a notamment fait savoir que la France allait poursuivre son soutien à cette force d’intervention en termes d’assistance et de renseignement. Aussi, n’a-t-il pas exclut la possibilité que les forces de Barkhane, présentes dans le Sahel, interviennent. Outre qu’une lettre d’intention pour un accord de défense entre la France et le Nigeria a été signée.

Des liens avec l’Etat islamique

Vendredi, à la veille du sommet, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une déclaration dans laquelle il s’est dit inquiet de l’existence de « liens entre Boko Haram et l’Etat islamique ». On se rappelle qu’il y a un an de cela, la secte islamiste a pris le nom de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest après qu’elle eut prêtée allégeance à Daesh. De fait, en Libye, l’EI est en train de renforcer sa position, surtout qu’il a étendu son contrôle à l’ouest de Syrte, ville qu’il contrôle depuis juin 2015.