Grosse pénurie de cartes d’identité dans la capitale

De nos jours, il vaut mieux ne pas tomber dans le besoin urgent d’une pièce d’identité nationale. Et pour cause, il est de plus en plus difficile d’en obtenir auprès des structures administratives de l’Etat. Au Mali, les cartes d’identités sont délivrées par les préfectures, commissariats, et les Brigades de Gendarmerie. En faisant le tour de certains Commissariats, sous préfectures et Brigades à  l’intérieur de Bamako, le constat est partout le même. Les citoyens peinent tout simplement à  accéder à  leurs cartes. Dans bien des localités à  Bamako, pour entrer en possession du précieux sésame, il faut ramer. C’’est le cas de la commune rurale de Kalaban-coro et bien des communes du cercle de Kati, et les Brigades territoriales et Commissariats de Bamako. Avant cette crise, certains centres de délivrance de la carte d’identité ne réglaient (par jour) que le compte un quotas très limité de demandes. Mais à  l’heure actuelle, l’on y refoule tout simplement les usagers. Sinon, il faut avoir le «Â bras long » pour pouvoir accéder au précieux sésame, c’est-à -dire, soit connaitre, le commissaire, le Commandant de Brigade, le sous préfet ou l’un de ses proches collaborateurs. Graphique Industries responsable? Un commandant de Brigade à  Bamako nous a invité à  aller voir le contrat qui lie la société Graphique Industrie à  l’Etat malien. Mais tout semble correct à  leur niveau. C’est du moins ce que font croire les responsables de la structure. En effet, Graphique Industrie, dirigée par le Groupe Tomota est la société à  qui l’Etat malien a octroyé le marché de la confection des cartes. Approché par nos soins, le Chef du service Transit de Graphique Industrie, Simpara Cheick Hamalla, nous signifié que le blocage ne se situait nullement à  leur niveau. «Â Nous n’avons pas accusé de retard dans le chronogramme habituel de livraison. Certes la demande va de plus en plus croissante, mais cela ne nous saurait nous empêcher de tenir le cap. Le problème se situe ailleurs ». Loin d’être convaincu par ces propos, nous avons été emmenés à  explorer l’autre piste selon laquelle ce sont les agents de l’Etat qui bloquent les cartes et priorisent leurs proches. Cette thèse s’est avérée vraie. Pour une carte d’identité qui est établie pour durer 3 ans, il est nécessaire d’en rendre l’accès facile pour les citoyens. En effet, pendant que la carte d’identité est gratuite dans certains pays, son obtention devient de plus en plus compliquée pour la plupart des citoyens maliens.

Pour ou contre la cellule de sûreté d’état ?

Le rapport 2010 de la Commission Nationale des Droits de l’homme dresse un tableau sombre des droits des personnes interpellées au Mali. Pour la première fois depuis sa création, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), présidée par Me Kadidia Sangaré Coulibaly, a produit un rapport sur la situation des droits de l’homme au Mali au cours de l’année 2010. Selon le Rapport, l’analyse de divers plaintes et procès-verbaux établis dans les commissariats de police et les brigades de gendarmerie, fait ressortir des cas de violations graves des droits de l’homme. Le rapport déplore que les services de sécurité continuent à  garder des citoyens dans leurs locaux pour ‘’des cas de non paiement de dette civile ou pour d’autres affaires purement civiles. » Egalement, on fait état des cas de dépassement graves de délais de garde à  vue. Dans la ligne de mire de la commission nationale des droits de l’homme, les enquêtes avec légèreté pour mettre en cause des citoyens sans preuves sérieuses et libérer sans explications après des arrestations musclées, humiliantes. La garde à  vue, notent les rapporteurs de la CNDH, fait l’objet d’un usage abusif : ‘’ Pour n’importe quel fait, n’importe quelle plainte, les individus sont gardés à  vue. En contradiction avec les dispositions de l’article 76 du code de procédure pénal qui confie uniquement aux officiers de police judiciaires les prérogatives de décider de la mesure de garde à  vue, les agents de police judiciaire décident à  des fins personnelles de nombreuses mesures de garde à  vue et sur le terrain les agents sont les plus actifs décidant de tout. La plupart des personnes gardées à  vue n’ont jamais vu, ni le commissaire, ni un autre officier du commissariat. Les agents sont seuls à  l’arrestation et gèrent des dossiers personnels de recouvrement », soulignent-il. Il faut vider ces gardes à  vue et confier les enfant au village SOS Pour la Commission nationale des droits de l’homme, la Brigade chargée de la protection des mœurs et de l’enfance jount un rôle incompréhensible. Trouvés dans des situations de vagabondage, les enfants sont gardés dans les grilles de la brigade alors qu’ils n’ont commis aucune infraction. ‘’Ces enfants sont gardés dans la cellule jusqu’à  ce qu’un parent intervienne et, dans le cas contraire, ils y restent sans être déférés devant le tribunal pour enfants… ». De l’avis des enquêteurs de la Cndh, il vaut mieux vider ces grilles et confier aux villages d’enfants SOS la gestion de ces enfants. Au niveau de la Cellule de Sûreté de la Sécurité d’Etat, le jugement de la Commission est sans appel. Morceaux choisis. ‘’Cette cellule existe en dehors de tout contrôle, et toutes nos actions pour y accéder n’ont pu aboutir. Cette cellule voit souvent des individus gardés au-delà  des textes et de toute pratique légale de détention. Certaines personnes qui y sont passées nous ont indiqué avoir subi des tortures physiques pour avouer des faits qu’elles n’ont jamais commis. Ces personnes indiquent avoir été par la suite transférées à  la Brigade d’investigation judiciaire (BIJ) pour établissement d’un procès-verbal les concernant et ce, sur la base des déclarations obtenues dans ces conditions opaques. Cette cellule hors-la loi ne mérite plus d’exister. » Avec ces extraits, la Commission lève le voile sur un tabou : la torture dans le milieu des renseignements pour obtenir des aveux. Elle n’est pas propre au Mali, car les Etats cités parmi les plus démocratiques au monde comme les Etats-Unis y font recours. Ce ne veut pas dire que la pratique est tolérée. Elle constitue une violation grave des droits de l’homme.

Littérature : Moussa Mara publie l’« Etat au Mali »

Le Mali dans tout son Etat l’auteur était face à  la presse hier jeudi pour la présentation de son livre intitulé l’Etat du Mali ». Ce livre de 369 pages est composé deux parties respectivement « l’Etat du Mali » comme première partie et « l’Etat au filtre de l’Analyse » comme deuxième partie. En résumé, l’auteur rappelle que l’Etat du Mali fête ses 50 ans en 2010. Pour lui cette date est symbolique, car elle sonne l’heure du bilan. Pourtant peu de citoyens maliens en connaissent les contours, la mission, l’organisation et les reformes qu’il a subi. « Cet ouvrage, premier du genre, vient donc combler ce vide de manière courageuse » peut-on lire en quatrième de couverture. En effet, l’auteur s’est plongé dans une base de données riche de plusieurs centaines de textes de loi, décrets et ordonnances, pour retracer l’évolution de l’Etat malien à  travers son administration. Il a lu et épluché plus des 100 ouvrages techniques, essais et documents pour produire une présentation objective de l’Etat et de son fonctionnement, tout au long de la première partie du livre. La seconde partie est consacrée à  une analyse de l’Etat dans ses différentes missions, sans rien éluder des défaillances des citoyens maliens, de l’inadéquation de certains cadres réglementaires, ni même des insuffisances de l’administration publique. Un ouvrage de référence Véritable mine d’or pour les usagers, ce livre sera aussi d’une grande utilité pour tous les étudiants, chercheurs, responsables des secteurs publics, acteurs du secteur privé et de la société civile… et en particulier ceux, fonctionnaires ou politiques, qui ont la lourde charge de représenter l’Etat. A signaler que le livre est préfacé par l’ancien Premier Ministre Modibo Keita qui pense que cet ouvrage, le premier tome d’une imposante production intellectuelle, est dense. Il a « des allures de grenier sorti de mains passionnées, celles d’une montagne laissant s’écouler sur tous ses versants des eaux de pluie, à  la fois froides et chaudes ». Il écrit dans la préface que « quand le lecteur aura surmonté les doutes et les incertitudes du promeneur solitaire qui débouche sur une forte rivière qu’il faudra traverser, quand il sera arraché à  l’attrait sécurisant de la clairière et de la plaine pour entamer son parcours en écartant des branches et des lianes, alors s’ouvrira devant lui, non avenue, mais un chemin conducteur que l’herbe rase aura épargné, un chemin qu’auront tracé les fourmis besogneuses, occupées à  la collecte , au transport et à  la conservation de provisions ». A lire donc pour les curieux et ceux qui veulent mieux s’outiller à  la gestion du pays.

Guinée : L’état d’urgence décrété !

Maintenir la sécurité sur tout le territoire Le décret ne précise pas l’étendue de la mesure, mais la première nuit de couvre-feu décrété mardi, à  Labé (Moyenne Guinée), a commencé de 17 heures GMT à  6 heures du matin. Le chef d’état-major général des Armées, le général Nouhoum Thiam, a indiqué à  la télévision d’Etat que depuis la publication, lundi soir, des résultats provisoires de la présidentielle annonçant l’élection du Pr Alpha Condé avec 52,52% des voix, devant Cellou Dalein Diallo (47, 48% des voix), ‘des individus mal intentionnés s’attaquent délibérément aux forces de l’ordre en plusieurs endroits du pays’. Les magasins et les bureaux sont restés fermés dans la capitale, Conakry, o๠les militants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo qui récuse depuis plusieurs jours la victoire de son challenger pour ‘fraudes’ s’en prennent, avec gourdins et armes blanches aux forces de l’ordre dans les quartiers de la Commune de Ratoma, fief de l’ancien Premier ministre. Selon plusieurs témoins, notamment des taximen et autres habitants, les sympathisants de l’UFDG, en majorité des Peuls, s’en prennent aux Malinkés, l’ethnie du Pr Alpha Condé qui, depuis lundi soir, appelle au calme et à  la retenue, assurant tendre ‘une main fraternelle’ à  Cellou pour relever ensemble les nombreux défis. ‘Souvent, ces manifestants arrêtent les taxis sur les tronçons de Ratoma, fief de Cellou Dalein, pour vérifier l’identité des passagers en vue de s’en prendre aux Malinkés’, a confié un témoin. Fragile retour au calme Des habitants de Labé (ville natale de Cellou Dalein), notamment des Malinkés, ont indiqué que le couvre-feu a permis de ramener ‘un calme précaire’ dans la ville o๠les fidèles musulmans n’ont pu se rendre mardi, dans les mosquées pour prier à  l’occasion de la fête de la tabaski à  cause de la violence perpétrée par des Peuls armés de gourdins et de coupe-coupe, menaçant de mort des personnes proches du leader du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le Pr Alpha Condé. « Ils ont incendié des maisons qui avaient été pillées d’abord », avant l’arrivée des militaires qui continuent de sillonner en ville pour débusquer les poches de violence, ont déploré des membres de la communauté malinké à  Labé. Les mêmes représailles ont fait tâche d’huile à  Pita, Dalaba et Koubia (Moyenne Guinée) o๠l’ancien Premier ministre a fait le plein de voix, mais a été battu à  plate couture dans les régions de la Savane (Haute Guinée), de la Guinée Forestière (Sud), bastions de son adversaire, ainsi qu’en Basse Côte ou Guinée Maritime o๠Cellou Dalein avait gagné largement au premier tour, en juin dernier. Le candidat Cellou Dalein Diallo a indiqué mardi soir, à  l’issue d’une audience avec le président Konaté, qu’il avait dénoncé ‘la répression sauvage et barbare’ des forces de l’ordre à  l’encontre de ses militants et assuré avoir obtenu des assurances pour ‘un traitement humain’ en faveur des manifestants. Il a exigé la libération des responsables de son parti arrêtés à  Dalaba. Pour sa part, le Premier ministre, Jean Marie Doré, a exhorté les forces de l’ordre à  mettre hors d’état de nuire ‘tous les loubards’ qui s’attaquent aveuglément aux paisibles citoyens qu’ils menacent souvent de mort depuis bien avant la publication des résultats provisoires, contestés par le candidat Cellou Dalein. La publication définitive des résultats devrait intervenir dans environ une semaine.

PMU Mali : Un chiffre d’affaire de 33 milliards de FCFA

Le Paris mutuel urbain (PMU) Mali est une société d’économie mixte avec un capital social de 300 000 000 de FCFA. Celui-ci est réparti entre l’Etat à  75 % et des actionnaires privés, composés d’opérateurs économiques, de jeunes diplômées, de partants volontaires à  la retraite, de fonctionnaires de la fonction publique et des sociétés d’Etat. Le PMU Mali a démarré ses activités le 1er septembre 1994, avec un seul produit qui était le tiercé. l’activité de la société se limitait à  l’époque au seul district de Bamako, avant de s’élargir au fil des ans et au gré des ambitions des responsables, sur près de 47 localités du pays. De 2 milliards au départ en 4 mois, le chiffre d’affaires a atteint 33 milliards en 2009. Le personnel de la société s’est beaucoup étoffé. Objectifs atteints Comme premier objectif, le PMU s’est fixé de renflouer les caisses de l’Etat. En douze ans, seulement, le PMU a donné au trésor un dépôt direct de près de 23 milliards. Deuxième objectif, il s’agit d’effectuer les travaux d’intérêt publics. Chose visible à  travers la construction du lycée Kankou Moussa et Massa MAKAN Diabaté plus la construction de l’Amphithéâtre de l’université de Bamako et l’équipement de laboratoire. S’y ajoute la contribution du PMU à  l’extension de la télévision à  22 localités de Kidal et de Kidira. Enfin le troisième objectif est la promotion de l’emploi. Aujourd’hui, la société emploie 105 agents permanents, 250 travailleurs à  temps partiel comme agents de traitement et son réseau de vente comprend 800 revendeurs et 200 aides revendeurs. Et 500 millions ont été débloqués pour la formation de 2000 jeunes. Ce qui fait dire au ministre de l’économie et des finances, lors de l’inauguration que le PMU dans son évolution a pris corps avec le tissu social et économique. Rénovation du siège l’immeuble apporte un plus au chantier d’embellissement de la capitale, engagé dans le cadre du cinquantenaire de l’indépendance. C’’est une véritable gageure que la Direction de PMU-Mali vient de réaliser, avec la rénovation et l’extension de ce vestige de l’administration coloniale, qui lui servait de siège. l’immeuble rénové est situé au C’œur du quartier commercial de Bamako, près du ministère de l’Education et du commissariat du 1er arrondissement de la police nationale sur l’ancien site de la Direction du PMU-Mali. Sa réhabilitation a consisté en l’élévation du bâtiment à  deux étages. La réalisation a coûté 1 ,6 milliards qui ont été financés sur les fonds propre de la société. Les travaux ont été réalisés par l’entreprise COMATEXIBAT sur une période de 16 mois. Ce qui consiste à  doter la société d’un siège moderne et fonctionnel. Dans l’entretien accordé à  la presse, après la visite guidée de l’infrastructure, le président a expliqué que la réalisation de ce projet constitue un acte majeur posé par la direction du PMU dans le cadre de la fête du cinquantenaire du Mali. Ce projet apporte un plus à  la fête des 50 ans de notre pays. Ce bâtiment est classé patrimoine national comme d’autre bâtiments qui l’entourent. On peut citer le ministère de l’éducation, le commissariat du 1er arrondissement,la mairie du district, le carrefour des jeunes, l’architecture, malgré la touche visible de modernité, respecte le style soudano-sahélien.

Assainissement à Kati : Que fait la mairie ?

De nombreuses villes du Mali sont confrontées au problème d’assainissement: des rues étroites, à  l’angle aigu souvent sinueuse, des caniveaux qui ne sont pas régulièrement curés et dont les eaux usées constituent les principales sources de maladies: paludisme,diarrhées, etc.. Le rôle des collectivités Avec l’avènement de la décentralisation, l’autorité de l’état semble s’être effritée au profit des collectivités. Pour cela, intéressons-nous à  la mairie de Kati ou les voix s’élèvent pour une approche participative, et les jeunes de certains quartiers n’hésitent pas à  mettre la main à  la poche, pour ne pas tout attendre de la mairie. Pour l’heure, la question qui tarraude les esprits est : O๠est le transfert de compétences ? Que fait la mairie précisement dans ce domaine ? La ville de Kati, située à  18 km au Nord-Ouest de bamako ,compte environ 100 000 âmes sur les 14 gros quartiers qui la composent; Elle est composée en majeure partie de bambaras, de malinkés, de bwa, de peulhs et de dogons etc… Kati connait un problème important d’assanissement, qui au vu des autorités locales, demeure le défi du siècle au centre des préoccupations. La mairie de Kati a mis en place une commission d’assainissement, de santé et d’affaies sociales, chargée du balayage des grandes rues et du ramassage ponctuel des ordures à  partir de moyens qu’elle possède (camions bennnes, pèles mécaniques etc…). Malgré cet effort consenti, le problème de décharge finale reste un casse-tête . Curages et assainissement Dans le cadre d’études stratégiques de la ville, la mairie a passé un contrat avec un groupement d’intéret économique (ECAD) qui était chargé du curage des caniveaux pour que les eaux usées puissent s’écouler librement dans un cadre hygiénique. Mais hélas! Aujourd’hui, avec une brigade de protection de l’environnement, la mairie arrive difficilement à  sensibiliser la population. En somme pour un investissement de 65 millions de francs par an, la mairie entend maintenir le cap, mais Kati ne dispose même pas d’un collecteur pour la maitrise durable des eaux usées. L’aménagement du marché pourrait être un pari gagné car le site est vieillissant et demeure une source importante d’ordures. Mais dans les mois à  venir, il sera rénové par la construction de hangars métalliques et le pavage des sites. L’assainissement ne demeure pas le problème central, l’eau reste une denrée rare surtout en période de chaleur; Selon les techniciens en charge de la question, la mairie a réalisé en 2009 une adduction d’eau d’un coût de 200 millions de francs. En attendant, les jeunes de Kati font la sensibilisation autour d’eux !

Ali Bongo au Mali : une visite de courtoisie au président ATT

C’est aux environs de 14h50 que l’avion du président gabonais Ali Bongo Ondimba s’est posé sur le tarmac de l’aéroport Bamako Sénou. Fraichement élu à  la tête du Gabon et successeur de son père, Feu Hajj Omar Bongo Ondimba, Ali Bongo est selon ses propres termes venu, prendre conseil auprès du président Malien. La communauté gabonaise réunie Ils ont fait le déplacement en masse pour accueillir leur président à  Bamako. Les gabonais du Mali, de même que les Maliens de l’extérieur, vêtus aux couleurs du PDG, le parti démocratique Gabonais, affichaient banderoles et chants pour l’accueil au président élu. Ce sont ces mêmes qui avaient soutenu Ali Bongo lors de sa campagne présidentielle en Août dernier. A leur tête, Jean Claude Siméonpoungou, doyen de la communauté Gabonaise du Mali : « C’est un honneur de recevoir celui qu’on a soutenu en terre Malienne ». Pour le reste, le président ATT accompagné de son épouse Lobbo Traoré et de l’ensemble des membres du gouvernement, ont accueilli à  sa descente d’avion, celui que tous attendaient. Vêtu d’une djellaba Blanche et suivi de son épouse Sylvia et de son fils, Ali Bongo dira au salon d’honneur :  » qu’il est particulièrement fier de rendre cette visite de courtoise et de prise de contact au président Malien. « Après les autres chefs d’états, l’affection du président Malien et ses conseils sont des choses dont j’ai besoin. Vous le savez, je côtoie depuis longtemps le milieu de la politique, je l’ai toujours cotoyé, mais je suis jeune et les conseils sont les choses les plus précieuses que l’on puisse recevoir des aà®nés ». Voilà  qui plaira aux anciens. Ali Bongo exprimera également la reconnaissance du peuple Gabonais au peuple Malien qui l’a toujours soutenu. Et d’ajouter :  » Je ne changerai pas la politique étrangère, le Gabon est un pays épris de paix et de justice. Référence sans doute à  son médiateur de père, Feu Omar Bongo. « Car,ajoutera Ali, il n’y a pas de développement sans paix » ! Commission Mixte Mali-Gabon Après l’aéroport, direction Koulouba, le palais présidentiel o๠les membres de la délégation seront reçus par le président pour un huit-clos.A la sortie de l’audience, Ali Bongo évoquera la mise en place d’une grande Commission mixte Mali-Gabon pour approfondir les questions de coopération entre les deux pays et qui devra se réunir bientôt. Il faut savoir qu’il existe une forte communauté Malienne qui représente aujourd’hui entre 10 à  15% de la population totale du Gabon (1,2 million d’habitants) et dont la majorité exerce dans le domaine du commerce, générant ainsi une manne financière; Côté sport, le président Bongo a affirmé à  la presse que la CAN 2012 aura bel et bien lieu à  Libreville malgré les inquiétudes que le vice président de la CAF, avait émis lors de son séjour Gabonais. Quant aux deux premières dames, Lobbo et Sylvia, elles iront visiter la Fondation pour l’enfance et l’hôpital Mère Enfants de Quinzambougou, pendant que les officiels évoqueront des sujets plus graves, en compagnie notamment de Moctar Ouane, le ministre des Affaires Etrangères du Mali. Au programme de la visite d’Ali Bongo, une rencontre avec la communauté Gabonaise du Mali, un dà®ner officiel à  l’Hôtel Laico Amitié ensuite, la délégation rejoindra Dakar pour les festivités de l’indépendance avant Cotonou et Libreville pour le retour. Une visite d’état et de diplomatie qui enrichit la tournée Africaine d’Ali Bongo, soucieux de soigner son image de fils sage auprès de ses homologues du continent.

Direction du Domaine et des Cadastres (DNDC) : quelles recettes pour l’état ?

Un taux de réalisation de 109% au titre de l’année 2009 à€ ce titre, elle a recouvré pour le compte du budget de l’Etat environ 49 millions de francs CFA sur des prévisions estimées à  45 millions de Francs, soit un taux de réalisation de 109%. Cette information a été donnée par le ministre, Mme Gakou Salamata Fofana, lors du premier conseil de la Direction nationale des domaines et du cadastre. Pendant trois jours, les participants vont se pencher sur les examens des réalisations de 2009 et dégager les perspectives de 2010, et débattront du fonctionnement et de la modernisation de la DNDC. Sans oublier l’adoption du compte-rendu du rapport de la 2ème journée et l’examen des documents du Syndicat. Vision d’ensemble l’organisation de ce 1er conseil relève de la volonté des cadres et agents du domaine, de faire cette structure importante une administration moderne à  l’écoute de la nation entière. C’’est pourquoi Boubacar K. Coulibaly, Directeur général des domaines et du cadastre a déclaré : « Nous avons besoin de communiquer avec tout le monde pour partager notre vision. Nous serons tous en ordre de bataille de Kayes à  Kidal pour élever le défi ». Pouur la ministre du Logement, le gouvernement a déjà  posé les premiers jalons de cette réussite , en signant avec le gouvernement canadien, le 11 décembre 2009 après les Etats généraux du foncier, l’accord de financement de la phase 2 du projet de mobilisation des ressources intérieures. Ce qui va aider à  consolider les acquis réalisés par la Direction générale des impôts au cours de la phase 1. Sans oublier la modernisation de la Direction nationale des domaines et du cadastre, l’informatisation et la généralisation des outils modernes de gestion des ressources humaines, entre autres. « Ces actions jumelées à  celles entreprises avec l’appui des programmes de Pagam autorisent à  fonder beaucoup d’espoir quant à  vos capacités de relever le défi d’ici la fin de l’année 2012 », a déclaré la ministre. l’arbre ne doit pas cacher la forêt Malgré les bons résultats en matière de mobilisation et de recouvrement, les ressources intérieures restent malheureusement entachées par la mauvaise gestion, voire la chienlit, qui caractérise la gestion du foncier actuellement. s’adressant aux cadres et aux agents, Mme Gakou Salamata Fofana a précisé que : « les attentes de la nation entière sont très fortes à  ce niveau, aussi, je vous engage à  un changement de comportement dans vos actions de tous les jours en faisant preuve de professionnalisme, de hautes valeurs morales, humaines et de compétences dans l’exécution de votre missions de tous les jours ». Les syndicats expriment leur préoccupation Selon eux, les efforts consentis par la direction pour moderniser le service, permettront d’améliorer leurs conditions de travail, telles que la construction des nouvelles DRDC, les sessions de formation des agents et l’informatisation des services. Notons le manque de protection des agents qui sont interpellés devant des policiers judiciaires ou les juges pour les actes posés dans l’exercice de leur mission de tous les jours, l’inexistence d’un plan de carrière des agents etc. Reconnaissant la justesse de leurs revendications, la ministre a rassuré que son département sera toujours à  leurs côtés pour leur apporter la protection nécessaire dans l’exercice de leur mission.

Débats : Quand Gouvernance rime avec Culture

Gouvernance, la notion fait fureur en ce moment et alimente de nombreuses théories. Elle fait partie de ces termes à  la mode et qui restent somme toute vague lorsqu’on ne décline pas les différents types de gouvernance qui peuvent exister, gouvernance institutionnelle, gouvernance d’entreprise, gouvernance étatique etc… Mais à  Ségou, la gouvernance fait l’objet d’un forum qui réunit quelques intellectuels et hommes de pouvoir dans le cadre de la 6è édition du festival sur le Niger. A la mairie de Ségou, Abou Sow, ex gouverneur de la ville de Ségou, lui donne un sens noble,  » elle est un ensemble de principes et de valeurs, qui doivent concourir à  la bonne gestion d’un état, d’une entreprise ou d’une collectivité. Elle n’a de sens véritable qu’en amenant à  une bonne décentralisation, à  une démocratie o๠chacun peut s’exprimer et appliquer une gouvernance efficace, car il s’agit aussi de cela. « La gouvernance en Afrique, n’est que théorique, affirme un participant, elle ne s’applique pas ! ». Gouvernance souvent décriée et qui fait l’objet de débats, comme lors du dernier forum de Bamako en 2009. A quoi sert-il donc de débattre de gouvernance dans le cadre d’un festival comme celui sur le Niger, s’interroge un autre participant blasé:  » A rien, affirme l’éditorialiste Adam Thiam, quelque peu déçu du niveau du débat qui a eu lieu ce matin. N’eut été l’intervention de Fodé Moussa Sidibé, sociologue et spécialiste des  » chasseurs traitionnels ou  » Donzos » dans les sociétés africaines , et qui restitue l’organisation sociale et leur rôle de gardiens de la tradition, dans la gestion sociale, un exposé passionnant qui est sorti des discours convenus et habituels que l’on peut entendre sur la gouvernance. « Et pourtant, plus que jamais, la question doit se poser, car aujourd’hui, l’Afrique est confrontée ausx défis de la gouvernance, il n’y à  qu’à  voir toutes les démocraties bafouées comme au Niger o๠en Guinée, la question mérite d’être posée! », juge un enseignant originaire de Ségou. Gouvernance et culture Quel est le rôle ou en tout cas l’influence de la culture sur la gouvernance ? En quoi peut-elle amener à  une gouvernance efficace et démocratique ? Voilà  quelques unes des questions posées lors du forum. Une chose est sûre, la culture a son rôle à  jouer tout comme la gouvernance dans l’édification d’une société. Il est intéressant de voir en quoi l’organisation d’un festival comme celui de Ségou, une organisation rôdée et jugée efficace par nombre de participants, peut constituer un bel exemple de gouvernance… culturelle. Le débat se poursuivra sur le développement et la démocratie…

Sécurité routière : Séméga veut tout changer

«Â Dans les semaines à  venir, toutes les parties repérées seront réparées », a promis Hamed Diane Séméga, ministre des transports. Incivisme ou laxisme ? Les responsabilités de l’insécurité routière et de la dégradation des routes sont partagées entre l’Etat et la société civile. Le premier manque de coordination et de détermination dans ses prises de décisions. Le deuxième (société civile), est accusé d’incivisme dans son quotidien vis-à -vis des infrastructures routières. Lors de sa visite, les maà®tres mots de cet incivisme sont nombreux. Produits chimiques et huiles de moteur déversés sur les chaussées, caniveaux bouchés par les matériaux de construction, ordures et autres…, occupation anarchique des trottoirs et espaces de sécurité, les interpellations ne manquent pas à  l’endroit de la population. Le ministre Séméga pense qu’il faut passer à  la vitesse supérieure afin de sensibiliser la population à  prendre soin des routes. «Â Il n’y a jamais de corrélation faite entre le comportement des usagers de la route et les accidents », a déploré M. Séméga. Il faut donc faire ce lien aujourd’hui et trouver la solution selon le département en charge de la question. Mais il faut cependant privilégier la sensibilisation. Vendredi, le ministre s’est personnellement arrêté à  chaque point de vente, à  chaque chantier de construction dont l’activité est nuisible à  la route, pour expliquer aux responsables les conséquences que cela pouvait causer à  la route. «Â Aidez- nous à  réduire les accidents de la circulation et à  protéger les routes », a-t-il demandé en plusieurs endroits. La répression après la sensibilisation Le gouvernement privilégie, l’information et la sensibilisation dans le cadre de l’entretien routier et la sécurité routière. Il faut un temps pour expliquer les choses aux populations. Mais à  un moment donné, il va falloir sortir les dents. C’’est la démarche que veut adopter le Mali dans son processus de lutte contre l’insécurité routière. Lors de son passage sur le terrain, le ministre a mis en garde les occupants anarchiques de la voie publique à  prendre des mesures pour libérer les lieux anarchiquement occupés. «Â La prochaine fois, si je vous trouve ici, J’amène tous vos biens exposés à  la police. Les conséquences de l’incivisme Les premières conséquences de l’incivisme, C’’est sans nul doute les accidents de la circulation. Et ce sont des innocents qui payent le plus souvent les frais. Un menuisier qui expose ses meubles sur le trottoir, contraint les piétons, dont des enfants, à  marcher sur la chaussée. Cela peut avoir de lourdes conséquences. Cette année, il y a eu 9 morts de la route dans la première semaine de l’année scolaire. A longueur de journée, on assiste à  plusieurs accidents graves dont des citoyens sont à  la base. « Récemment, les inondations à  ACI 2000 en ont surpris plus d’un. Mais personne n’a fait le lien entre le débordement de l’eau et les caniveaux bouchés par les habitants », a expliqué un cadre de l’entretien routier.

Education: les enseignants du privé mécontents

Une floraison d’écoles privées Depuis l’adoption de la loi n° 94-032 portant statut de l’enseignement privé au Mali par l’Assemblée Nationale le 12 mai 1994, on a assisté à  la création d’une multitude d’écoles privées dans tous les ordres d’enseignement. Mais beaucoup ont fermé leur orte à  l’époque. Seuls les établissements qui répondaient aux normes prescrites par la loi ont pu continuer. Ce qui revient à  dire que le secteur de l’enseignement privé évolue aujourd’hui dans le formel et bénéficie de plus en plus des crédits auprès de l’Etat comme en témoigne le nombre d’élèves étatiques orientés vers le privé. Fort de cet important service rendu par les établissements secondaires et techniques, l’Etat leur reverse en contrepartie de la formation qu’ils apportent aux élèves un certain nombre de frais scolaires selon les filières de formation. l’Etat s’était bien exécuté de ses engagements envers les promoteurs privés jusqu’en 1995. En effet, pour l’année scolaire 1995-1996, face aux contraintes budgétaires, les promoteurs privés ont été démarchés par le gouvernement en vue de trouver un compromis autour des fonds alloués aux établissements privés. C’’est ainsi que des taux déterminés en fonction des filières de formation par élève, sont de l’ordre de 70.000 FCFA pour l’Enseignement Secondaire général, 80.000 FCFA pour le CAP tertiaire, 100.000F pour le CAP industrie contre 100.000 F pour le BT tertiaire, 125.000 FCFA pour le BT agro-pastoral ; 125.000 FCFA pour le BT industrie et 125.000 FCFA pour le Bac Technique. La journée des Enseignants Le Syndicat national de l’Education et de la culture (SNEC) a célébré, le lundi 5 ocotbre la journée mondiale des enseignants. C’’était une occasion pour le syndicat de faire un bilan de la situation actuelle de l’école malienne. Le SNEC à  sa tête Tibou Telly comme Secrétaire Général célébrait cette année la 43è édition de la journée mondiale des enseignants. cette journée prend ses racines dans la déclaration du 5 octobre 1966 à  partir de laquelle l’UNESCO et l’OIT ont convenu d’adopter à  l’intention des Etats parties, une convention sur la profession enseignante. l’internationale de l’éducation dont est membre le SNEC, est la plus grande organisation internationale sur l’éducation au monde. l’UNESCO a été par cette organisation pour que la journée du 5 octobre soit instituée comme journée mondiale sur l’éducation. Prise en charge des enseignants Mais il faut reconnaà®tre que l’un des débats qui opposent le syndicat et l’Etat malien, est la prise en charge de cette journée par les autorités nationales. C’’est-à -dire que cette journée mondiale soit chômée et fériée sur toute l’étendue du territoire du Mali. Dans son bilan, le Secrétaire général du SNEC suppose que le forum sur l’éducation nationale semble être un coup d‘épée dans l’eau. « Nous n’avons aucune lisibilité ni aucune visibilité dans la mise en œuvre des recommandations du Forum sur l’éducation. l’école est toujours en panne…nLes pouvoirs publics sont limités. Le gouvernement n’a fait que quelques timides efforts par rapport aux revendications des enseignants qui continuent par tirer sérieusement le diable par la queue ». Intégration des contractuels En effet, le syndicat a toujours sur la table des autorités des revendications par rapport à  l’intégration des contractuels dans la Fonction publique d’Etat, l’indemnité de logement, la majoration de la prime d’enseignant, l’octroi de la prime de risque pour le personnel administratif.

Rentrée Parlementaire : de nombreux chantiers en attente

Cette rentrée laissera peu de temps à  l’examen d’autres projets de loi notamment celui du code des personnes et de la famille. Dioncounda Traoré, président de l’Assemblée Nationale du Mali a affirmé que les députés n’allaient pas voter de loi qui sème le trouble dans le pays, allusion faite au code l’ouverture de la session d’octobre ou session budgétaire a été marquée par un seul discours, celui du président de l’Assemblée nationale. Il a fait le bilan des activités de l’année parlementaire écoulée, le tour de la situation politique du continent. Le président Dioncounda Traoré a rendu grâce à  Allah le Tout Puissant :  » De telles séances, par la qualité des femmes et des hommes qu’elles réunissent, et leur objet également, sont d’une symbolique particulièrement forte : elles sont un lieu de communion entre la représentation nationale que sont les Députés, l’ensemble des Institutions de la République à  la seule exception de la Présidence de la République, notre constitution ne le permettant pas, la classe politique, la société civile, et les amis du Mali « . Le président de l’Assemblée nationale mesure bien le devoir et l’honneur que de présider de telles séances ; il s’est incliné devant la mémoire du regretté collègue, l’Honorable Alou Bathiliy, Député du Mali élu dans la circonscription électorale de Kati ; ainsi qu’ à  une très jeune enfant de l’Honorable 5ème Vice-président de l’Assemblée nationale. Bilan A peine close la session ordinaire d’avril 2009 que s’est ouverte une session extraordinaire, sur convocation du gouvernement. Durant ces deux sessions, les élus de la nation ont procédé au vote de 38 lois sur les 49 projets et propositions de lois déposés sur la table de l’hémicycle. C’’est pour Dioncounda que « la performance est assurément remarquable, surtout lorsque l’on intègre le fait que, concomitamment, les députés ont eu à  jouer leurs partitions dans les élections municipales qui se sont déroulées sur l’ensemble des 703 communes du Mali. Les députés aux dires de chef de file, ont eu à  légiférer dans les secteurs les plus variés de l’activité nationale, allant de l’organisation des services publics à  l’amélioration de la vie sociale de nos populations, du financement des infrastructures à  la participation de l’Etat à  la création d’entreprises stratégiques, du statut général des fonctionnaires et contractuels de l’Etat à  la réforme de notre système judiciaire. Code de tous les tumultes Les députés ont également amorcé la réactualisation du code des personnes et de la famille, en droite ligne des ambitions que nourrissaient, pour le peuple malien, les pères fondateurs de la République. Et le président de déclarer « de la façon la plus solennelle, que l’Assemblée Nationale du Mali est pleinement en phase avec la décision prise par le président de la République, concernant ce renvoi. Je crois pouvoir affirmer que C’’est là  une première dans l’histoire parlementaire du Mali. Cette décision vient, par conséquent, enrichir le panel d’inédits qui caractérisent le label démocratique de notre pays. » D’ailleurs croit pouvoir l’affirmer l’Honorable Dioncounda Explications « Le président de la République et le gouvernement disposent à  l’Assemblée nationale d’une majorité confortable et stable. Celle-ci, après avoir suivi les procédures parlementaires usuelles, a adopté un projet de loi déposé sur sa table par le gouvernement. Qui plus est, pour ce vote, l’opposition a joint sa voix à  celle de la majorité. » Pour le président Dioncounda, il s’est tout simplement avéré impérieux d’approfondir le dialogue sur le code des personnes et de la famille, car celui-ci touche la société dans ce qu’elle a de plus intime. But recherché : lever toutes les incompréhensions, toutes les ambiguà¯tés, toutes les équivoques, mais aussi, endiguer les effets de l’intox et des dénigrements injustifiés et calomnieux distillés à  propos dudit code par certaines personnes qui n’en ont probablement pas lu une seule ligne, accrédite le président de l’hémicycle. Et pour le reste, le président de la République a agi en fonction des prérogatives constitutionnelles qui lui sont conférées : pour donner du temps au temps de dialogue. Dioncounda Traoré est convaincu que « nous arriverons, dans tous les cas, à  un code des personnes et de la famille accepté par tous, et fondé, à  la fois, sur nos valeurs positives et le respect des droits humains universels.» Délibérer sans complexe C’’est à  cela que le président de l’Assemblée nationale a convié ses collègues. Et pour cause « Aussi parfaite que puisse être une loi, lorsqu’elle ne rencontre pas l’assentiment, ou tout simplement, lorsqu’elle n’est pas comprise par les populations auxquelles elle est destinée, cette loi est, par définition, une mauvaise loi. Et C’’est en tout humilité, sans complexe aucun, ni sentiment d’auto culpabilisation, que nous aborderons cette seconde délibération. » International Sur ce plan, le président de l’Assemblée nationale a souhaité que les élections en vue en Côte d’Ivoire et au Togo se déroulent dans la paix. Dioncounda Traoré s’est réjoui de l’ordre constitutionnel en Mauritanie, « même si nous persistons à  trouver dommageables à  la démocratie et au développement, les remises en cause avant termes de mandats issus d’élections transparentes et sincères… » Il a exprimé la profonde douleur du parlement Malien, à  l’occasion du rappel à  Dieu du Doyen El Hadj Omar Bongo ONDIMBA, et félicité la classe politique gabonaise, pour l’observation stricte des procédures constitutionnelles dans la transition ouverte par la disparition du Doyen. De même que président élu de la République du Gabon, Ali Ben Bongo ONDIMBA. Par ailleurs il a regretté le coup de force de l’Exécutif nigérien contre toutes les autres institutions du pays. Le président de l’Assemblée nationale a assuré le peuple guinéen de la totale solidarité de l’Assemblée nationale, condamné le massacre des populations civiles et les exactions inimaginables opérées par l’armée guinéenne. Il faut noter que l’ouverture de la session d’octobre de l’Assemblée nationale a enregistré la présence du chef d’état-major général des Armées, les membres du Corps diplomatique et des représentations consulaires accréditées en République du Mali, les membres des organisations internationales intervenant au Mali, les Chefs d’Etat-major des différents corps des Forces Armées et de Sécurité. Ainsi que les officiers supérieurs et Directeurs nationaux des Services des Forces Armées et de Sécurité du Mali, les Présidents des partis politiques ou leurs représentants, la présidente de la coordination des Associations et ONG Féminines (CAFO), les Chefs traditionnels, notables et représentants des Chefs de familles fondatrices de Bamako, les chefs ou représentants des cultes religieux et du public

Routes Maliennes : une dégradation avancée due aux intempéries

En cette période de fin d’hivernage, tous les regards sont tournés vers les autorités en charge de la réhabilitation des routes. Et pour cause, les eaux de pluies ont littéralement transfiguré les routes l’Agéroute constitue-t-elle une panacée ? Ainsi, aucune artère n’a été épargnée, chaque endroit ayant reçu sa dose de dégradation. Le phénomène n’est pas nouveau, d’autant plus qu’il revient au galop à  l’issue de chaque hivernage.Comme d’habitude, les autorités s’affairent derrière l’Ageroute. C’’est cette agence qui a, en effet, pour mission d’assurer la gestion des travaux d’entretien routier. Les autorités et les élus. Le réseau routier de la capitale s’étend sur plus de 340 km. A peine la saison pluvieuse fait ses adieux, la structure s’active, comme elle en a l’habitude de le faire, « à  ranimer » les voix bitumées, notamment celles de la capitale. Brèches sur le bitume Est-il besoin de préciser que la bonne qualité du réseau routier contribue à  réduire un tant soit peu, la chaà®ne d’accidents de la circulation, qui se produit à  longueur de journée. Aussi, en l’absence de cette touche qualitative, la densité du réseau routier ne saurait être une réalité. Sur le goudron, on aperçoit des colmatages, et des bricolages nuisant profondément à  la stabilité de la route. Le hic est que ces opérations de retouche se font en déphasage totale avec les normes initiales dans les quelles, ces routes ont été confectionnées. L’axe Korofina-Djélibougou, besoin d’un lifting Au nombre des routes qui doivent, en toute urgence, subir une véritable cure de jouvence, il faut citer, l’axe qui mène du centre ville à  Korofina et Djelibougou jusqu’à  Koulikoro. Aussi, celle qui rallie la ville de San à  Douentza, ensuite Douentza à  Hombori (Gao) est très dégradée. Tout comme dans les capitales régionales, les routes sont en proie à  la dégradation. Crevasses et trous l’état défectueux de ces routes, qui, en réalité ne constituent que la partie visible de l’iceberg, crève l’œil. Partout, on retrouve des routes parsemées de trous et de crevasses. C’’est tout le réseau routier qui est profondément affecté. Ce qui met à  nu, l’état précaire de ces routes depuis leur conception. Selon Kassim Traoré, spécialiste dans le domaine des BTP, si une route est conçue dans les normes requises, il n’y a pas à  se faire des soucis à  se faire en temps de fortes pluies. Autrement dit, les intempéries ne peuvent l’endommager. « La qualité de nos routes tranche catégoriquement avec les normes indiquées en la matière » indique M. Traoré. La stratégie d’intervention (après les grandes pluies) adoptée par les 6 maires du district tarde à  faire ses effets. l’objectif recherché était de mettre en œuvre des stratégies pouvant rendre abordable l’accessibilité des routes. Les routes, causes d’accidents l’Etat devra y veiller rigoureusement, car ce ne sont pas les moyens techniques qui manquent à  l’Ageroute. Si la détérioration des routes a été de tout temps imputée au manque d’entretien des communes, il n’en demeure pas moins qu’elles ont été conçues dans la plus grande précarité. A plusieurs endroits, on aperçoit que la couche de base est détruite. Il faut une véritable cure de jouvence pour ranimer nos routes en les rendant beaucoup plus accessibles. Des pistes cyclables inappropriées Il y4a quelques mois, contre toute attente, les autorités en charge de la circulation routière ont mis en application certaines mesures. Enjoignant manu militari, aux détenteurs d’engins à  deux roues, d’emprunter les prétendus « pistes cyclables ». Ces prétendues pistes cyclables, sortent de l’ordinaire, car elles sont jonchées (de fond à  comble) de crevasses et de nids de poules. Ainsi, les conducteurs de motos, qui ne savent plus à  quelle « route » se vouer, sont obligés d’y rouler avec une ultime dextérité. Car, comme ledit l’usager, pour y circuler, il faut s’illustrer en véritable acrobate. Tout en fustigeant la décision des autorités de refaire de la portion restante du goudron (s’étendant le long de l’avenue de l’OUA), une piste cyclable pour engins à  deux roues, le spécialiste n’a pas manqué de dire que cette route devrait, au préalable, connaà®tre une profonde retouche. « Cette route devait être rétablie dans ses normes avant l’application de la mesure » a-t-il signifié. Nos plus hautes autorités ont certes le mérite louable d’avoir la volonté de combattre le fléau des accidents de la circulation routière, mais, le véritable combat passe par la réhabilitation correcte des routes.

Le Ravec : moderniser l’état civil malien

Le quatrième recensement général de la population et de l’habitat se déroule du 1er au 14 avril 2009. Organisé par la direction nationale de la statistique et de l’informatique (DNSI), il doit permettre de connaà®tre l’effectif global de la population, sa structure par sexe et par âge et sa répartition spatiale selon les différentes entités administratives et le milieu de résidence et de mieux cerner les caractéristiques des ménages et de leurs conditions de vie et d’habitation. Les précédents recensement avaient eu lieu en 1976, 1987 et 1998. Une opération en cours L’insuffisance du taux de couverture des centres de déclaration d’état civil dans les villages est évocateur, précise Kafougouna Koné, ministre de l’Administration Territoriale et des Colletivités Locales :  » Beaucoup de personnes dans les villages laissent leurs enfants sans déclaration d’acte de naissance et de décès, parce que le centre d’Etat civil est éloigné de leur localité « . Or la gestion d’état civil doit permettre de connaà®tre les naissances, les décès, mariages, divorces et tout ce qui a trait à  la gestion de l’individu. Il faut donc multiplier les centres d’Etat civil. Seul hic: la mauvaise qualité des registres tenus au niveau des cercles, il devient difficile de faire la comptabilité exacte des décès et des naissances. L’opération d’enrôlement Dans le cadre de l’opération d’enrôlement, 3500 jeunes ont été recrutés et répartis en 110 équipes. Chaque recenseur est tenu de comptabiliser 70 personnes par jour et par zone d ‘intervention. Il s’agit de la zone 1 qui couvre Kayes et Koulikoro, la zone II qui couvre Sikasso et Mopti, la zone III couvre Ségou. Et la zone IV pour Tombouctou, Gao, Kidal, et enfin Bamako. Pour les maliens de l’extérieur, une zone spécifique est à  déterminer. A l’heure actuelle, les populations de la commune II, III, IV de Bamako ont été recensées. Quant aux communes V, VI, et I, l’opération d’enrôlement continue. Les difficultés liées au recensement national Elles sont multiples : la mobilisation des financements au niveau des partenaires. Selon le ministre, certains partenaires n’ont pas honoré leurs engagements ; il y a aussi le retard de livraison des matériels informatiques, toute chose qui explique le démarrage en retard de l’opération en Mars au lieu de Janvier 2009. Le budget initialement prévu pour le RAVEC était de 11 milliards mais il atteint aujourd’hui les 14 milliards de francs. Lors de la conférence, ont été évoqués les dispositions prises par le département pour les indemnisations des victimes de vols d’ordinateurs par certains recenseurs, l’inaccessibilité à  certaines localités pour les recenseurs. Selon Boubacar Sow, chargé des gestions sur le terrain, tous les recenseurs sont inscrits à  l’INPS pour la sécurité sociale. Le département travaille aussi en synergie avec les préfets des cercles pour aider les recenseurs et leur prise en charge. A noter le recensement continue dans les régions comme Sikasso mais à  Bamako,la date butoire pour clôturer le RAVEC est Septembre.

Code de la famille : réactions des maliens après le renvoi du texte

Ibrahim Konaté, enseignant « Att a intérêt à  préserver la paix et la quiétude au Mali  » La relecture de ce code permet aux députés de se racheter. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Par ce renvois, les députés ont l’occasion de reconquérir la confiance du peuple. Pour ce faire, ils ont intérêt à  rejeter en bloc les résolutions qu’ils avaient prise avant. Un tel code est taillé à  l’image et au goût des bailleurs de fonds occidentaux et il ne passera jamais au Mali d’Askia Mohamed, d’El Hadj Oumar et de Soundiata Keita. Cette culture léguée par nos ancêtres ne saurait être bafouée comme certains veulent. Le peuple ne l’acceptera jamais ». Tidiane Sogoba, employé d’une organisation internationale « Il faut saluer la déclaration d’ATT »  » ATT a plaidé sur les conséquences qu’aurait eu la promulgation d’un tel code au lieu de le vilipender. Il a évité à  son pays, sa patrie, de tomber dans un bain de colère inutile. Il faut saluer la grandeur de l’homme et son courage au lieu de monter les députés contre Att ». Alimata Touré, gérante d’alimentation « ATT aurait du promulguer ce code ! » « La protestation des musulmans n’est que de propagande.Lisez le code et vous serez édifiés et moins catégoriques. Ceux qui soutiennent le code sont plus nombreux que ceux qui le contestent. Mais ils ne font pas de sortie pour éviter à  la population de s’affronter. Que Dieu sauve le Mali des gens qui n’ont de musulman que leur nom, mais qui sont les plus hypocrites ! » Amadou Haidara, professeur d’arabe au lycée « ATT a agi en responsable! » « C’est une décision correcte et responsable. Le Haut Conseil Islamique doit être félicité pour sa démarche de musulmans et je persiste, pas d’islamistes. Si nos députés étaient si honorables, ils auraient du arriver à  ces constats plus tôt et éviter une perte de temps et que paie le contribuable pour les sessions tenues. Q’Allah bénisse le Mali et sauvegarde la paix pour les femmes, les enfants et les hommes ». Siratou Maà¯ga, promotrice d’école privée  » Le Mali n’est pas un état fort ni un pays de droit! »  » Dans un pays o๠51 % de la population sont des femmes, il est lamentable de renvoyer un tel code à  la relecture et qui protège les femmes. Ce code est contesté seulement par les leaders des associations musulmanes et qui sont tous corrompus jusqu’à  la moelle ! » Fadialla Ballo, agent-comptable « Une fuite de responsabilité des députés » Avec cette relecture du code décidée par le président, les honorables sont pieds au mur, la crise politique est latente et les députés ont prouvé leur inefficacité et leur inutilité dans ce pays. Le constat est clair : nous exigeons la dissolution de l’Assemblée Nationale pour que les députés aillent reconquérir la confiance des citoyens.

Visite du Secrétaire d’Etat Français à la coopération au Mali

La visite d’Alain Joyandet au Mali est la deuxième étape d’une série qu’il a entamé depuis hier dans trois pays africains (la Guinée Conakry, le Mali et la Mauritanie). Le secrétaire d’Etat français à  la coopération et à  la francophonie, Alain Joyandet a été reçu par le président de la République Amadou Toumani Touré au Palais de Koulouba. Au menu de cet entretien, les deux hommes ont passé en revue l’état de la coopération. Quarante cinq minutes auront suffit pour échanger sur les différents aspects de la coopération entre la France et le Mali, notamment en matière militaire, une coopération jugée satisfaisante des deux côtés. Ceci en rapport avec le problème du Nord. Par ailleurs la coopération entre les deux pays, touche aussi les secteurs de l’économie, de la culture et de l’artisanat avec l’organisation chaque année des journées du Mali en France. L’arbre qui cache la forêt Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la foret. La coopération entre les deux Etats comporte quelques zones d’ombres. Notamment, sur le plan de l’immigration, la France et le Mali n’arrivent pas à  accorder leurs violons, et ce, malgré les initiatives multiformes posées à  l’actif de la partie Française. Le Mali n’a toujours pas signé l’accord de gestion concertée des flux migratoires. Joyandet est-il un autre émissaire de Sarkozy pour faire bouger la question, après Eric Besson en Mars dernier ? Sur le plan des échanges économiques et commerciaux, signalons l’échec qu’a connu la signature des accords de partenariats économiques (APE). En effet, les autorités maliennes, sous la pression des forces vives de la société civile, n’ont pas parafé les APE. Une coopération fructueuse selon le Secrétaire d’état Malgré tout, ce passage éclair de Alain Joyandet reste utile pour maintenir une dynamique de coopération bilatérale entre la France et le Mali. En dépit des désaccords, la France et le mali restent des partenaires stratégiques à  bien des égards :  » Il n’ y aucun nuage sur la coopération franco-malienne, a ainsi affirmé, Alain Joyandet, notre coopération concerne près de 100 millions de francs et le Mali et la France sont des partenaires stratégiques ». « Le chef de l’état et moi, avons évoqué plusieurs sujets : la coopération française accorde beaucoup d’intérêt à  l’assainissement, source de bien être », a ajouté le secrétaire, en visite dans la commune II du district de Bamako, o๠il a pu observer entre autres le curage des caniveaux. Après la Guinée et le Mali, Alain Joyandet poursuit demain sa visite en Mauritanie o๠il devrait assister à  l’investiture du président mauritanien élu.

M’Bam Djatigui Diarra a rencontré le Premier Ministre.

Un parcours au service des autres M’Bam Djatigui Diarra est née à  Dakar au Sénégal. Après son bac au Lycée des Jeunes Filles de Bamako en 1966, elle obtient un diplôme d’éducatrice préscolaire en 1974 à  l’Institut de Formation Pédagogique de Montrouge en France. De retour au Mali, M’Bam Diarra est chargée de l’encadrement des femmes et enfants des camps de sinistrés touaregs dans la région de Gao en 1975. Pour intégrer les hautes fonctions de l’ état, elle entreprend en 1981 des études de droit à  l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et s’inscrit en 1986 au barreau malien. Sa riche carrière d’avocat et de militante des droits de l’homme commence au début des années 90 pendant la Transition malienne, lorsqu’elle assurera la fonction de vice présidente de la Conférence nationale. Elle est ensuite nommée membre du Comité de Transition pour le Salut du Peuple ( CTSP), la plus haute instance dirigeante à  l’époque. Elle y préside la Commission institutionnelle et juridique. Au même moment, elle est membre de l’équipe de supervision de la commission d’élaboration de la nouvelle constitution du Mali. De 1991 à  1998, Mme Diarra est présidente de l’AMDH, l’Association Malienne des Droits des Hommes. De 1994 à  1996, elle est Rapporteur spécial sur la situation des Droits de l’homme au Tchad pour le compte du Centre des Nations Unies. De 1997 à  1999, elle coordonne le programme d’assistance judiciaire à  l’Office du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme au Burundi. De 1999 à  2003, elle travaille au Bureau des Nations Unies en Guinée Bissau comme coordonnatrice des activités en direction des institutions de la République, des partis politiques, des femmes et de la société civile. Un parcours exemplaire et riche qui l’a formé à  sa nouvelle tâche. Le rôle de médiateur de la République « Je suis allée voir le Premier ministre parce que J’ai besoin de lui pour la réussite de la mission qui m’a été confiée par le Chef de l’Etat. Les autres institutions sont nécessaires dans l’accomplissement de cette mission, mais le Premier ministre étant la personne qui coordonne l’action gouvernementale, son appui sera d’une grande utilité ». Le rôle du médiateur de la République est de faire des recommandations aux services publics après saisines des citoyens quant ceux-ci rencontrent des difficultés avec les agents de l’administration. Ensuite, dans son rapport adressé au Chef de l’Etat, au Premier ministre et au Président de l’Assemblée Nationale, le médiateur rend compte. Au fil des ans, les mêmes recommandations reviennent dans les différents rapports. Pour ce nouveau mandat, M’Bam Djatigui Diarra compte sur la Primature : « Il serait difficile de réussir sans l’appui du Premier ministre » a déclaré Mme Diarra à  sa sortie d’audience le mardi 30 juin. De son côté, le premier ministre lui a donné toutes les assurances de son appui. Le renouveau de l’action publique met aussi l’accent sur le point de vue des populations dans leurs rapports avec l’administration. « La tâche n’est pas facile, mais soyez assurée de notre disponibilité », a conclu le Premier ministre. Par ailleurs, face à  la difficulté de la tâche qui lui a été confiée, Madame le médiateur de la République a décidé de s’appuyer sur les organisations de défense des droits de l’homme, qu’elle connaà®t bien, mais aussi la société civile et les médias etc. Infatigable, M’Bam Djatigui Diarra souhaite donner une nouvelle couleur à  l’action du médiateur, en associant les légitimités traditionnelles à  la complexité de la médiation politique moderne. Source : Koulouba.pr.ml

Célébration de la Quinzaine de l’Environnement au Mali : Quel bilan dix ans après ?

s’inscrivant dans le cadre des journées mondiales de l’environnement et de la lutte contre la désertification (célébrées respectivement les 5 et 17 juin), la Quinzaine est devenue la pierre angulaire de la politique environnementale au Mali. Comment emmener les populations à  véritablement s’approprier la question environnementale ? D’autant que la préservation de l’environnement revêt un caractère urgent avec le changement climatique. Selon Mamadou Gakou, Secrétaire Technique permanent au Ministère de l’Environnement, développement et environnement sont liés. « Toute personne a droit à  un environnement sain. La défense de l’environnement est un devoir pour l’état. Il n’y a pas de développement sans prise en compte des questions environnementales ». Il faut reconnaà®tre que l’impact de la quinzaine de l’environnement, sur les comportements n’est pas toujours visible dans le quotidien des maliens. l’action des pouvoirs publics, en matière de sensibilisation, a été jusqu’ ici très limitée. l’insalubrité règne encore dans certaines communes de Bamako, l’assainissement est nul dans d’autres et les populations en souffrent. Aussi, les bons gestes devront s’étendre au delà  de la quinzaine. Ne plus jeter d’ordures sur les voies publiques, économiser l’eau, l’ électricité, réduire la pollution etC’… Il s’agit d’instaurer une culture environnementale et prendre réellement conscience des dangers liés à  la dégradation de notre environnement. Les thèmes retenus cette année pour la Journée Mondiale de l’Environnement restent alarmants, mais ils sont révélateurs de l’ urgence o๠se trouve la planète, « Non à  la dépendance ! Pour une économie à  faible émission de carbone », et pour la Journée Internationale de la Lutte contre la Désertification prévue pour le 17 juin 2009 : « Lutter contre la dégradation des terres pour une agriculture durable » ! l’ avenir est dans la révolution verte ! A nous de l’initier enfin

Coup d’état avorté au Mali : Rumeur ou vérité ?

Cette tentative aurait été préparée depuis la région de Sikasso. l’arrestation du présumé auteur, un certain Etienne Goita ou Koita, lieutenant de l’armée malienne, alimente la rumeur. Ce militaire qui n’en est pas à  son premier essai, est connu pour son caractère rebelle. Identifié dans les années 90 pour son engagement en faveur de la création d’un syndicat au sein de l’armée, la question que se posent beaucoup de maliens est la suivante : «Un coup d’état est-il possible au Mali ? ». Difficile de répondre. Les militaires sont présents dans les tous postes clés de l’administration. Dans la plupart des départements ministériels, les ministres sont assistés par des hauts gradés de l’armée en qualité de conseillers ou de proches collaborateurs. D’autres n’hésitent pas à  dire qu’au Mali, on vit sous un régime militaire avec un président de la république qui est un ancien général et un chef du gouvernement également vu comme un général de la police. D’o๠le pouvoir des généraux. Au Mali, il n’est pas rare de voir un officier circuler dans une voiture de marque, avoir des comptes bancaires garnis, posséder des champs à  quelques kilomètres de Bamako et bénéficier d’avantages étatiques. Alors difficile de parler d’un coup d’état militaire au Mali. Au sein de l’opinion nationale, même les détracteurs du président de la République ne sont pas favorables à  un coup d’état. Un citoyen malien témoigne : «Je ne suis pas d’accord avec les gens qui optent pour le coup d’état. Ce n’est pas parce que J’aime ATT. Mais, parce que tout simplement un coup d’état ne fait pas avancer les choses. En Afrique, on vit grâce aux soutiens des bailleurs de fonds. A cause les coups d’état, les partenaires techniques et financiers mettront fin à  leur aide ». D’un autre côté, la crise économique qui touche les pays africains dont le Mali, entraà®ne la paralysie de l’école, la grève des enseignants, de la justice, des magistrats (SYLIMA), le contraire n’est donc à  exclure. Dieu sait qu’il existe des gens à  tendance ‘dadisiste » en référence au capitaine Moussa Dadis Camara, auteur du coup d’état militaire en Guinée Conakry.

Etat malien : combien gagnent nos dirigeants ?

Loin d’être épargné par la corruption et les déficits en tous genres, le Mali n’échappe pas à  la crise financière, et le citoyen lambda, qui peine à  joindre les deux bouts, se demande combien gagnent les dirigeants de ce pays ? Quel train de vie mènent les gros bonnets de l’état ? Et faut-il réduire le salaire des ministres pour contourner la récession économique ? Logé et véhiculé, le Végal (le vérificateur général du Mali), perçoit un salaire mensuel de 4 millions de fcfa. Le plus rémunéré de tous les fonctionnaires maliens est suivi par son adjoint, qui empoche 3 275 000 fcfa mensuels. La somme est ainsi répartie : Salaire de base : 2 500 000 Fcfa, indemnité de responsabilité : 300 000 fcfa, prime de sujétion, 250 000 Fcfa, indemnité de logement : 500 000 Fcfa, indemnité forfaitaire d’entretien (consommation en eau, électricité et téléphone) : 400 000 Fcfa. A quelques virgules près, le traitement de l’adjoint du Végal suit la même répartition. Les collaborateurs du Végal (une vingtaine), perçoivent une rémunération mensuelle totale de 2 400 000 Fcfa. Ils précèdent d’un grand écart le Premier Ministre, les membres du gouvernement, les députés, et le Médiateur de la République. Ce qui explique les batailles ardues que se livrent certains politiques pour obtenir les grands fauteuils. Le chef du gouvernement gagne environ 1 197 250 fcfa. Une somme qui comprend un salaire de base de 497 250 Fcfa et une indemnité forfaitaire de représentation fixée à  700 000 Fcfa. Les membres du gouvernement bénéficient, en plus de la gratuité du logement d’un salaire de base de 351 000 Fcfa, majoré d’une indemnité forfaitaire de représentation et de domesticité de 350 000 Fcfa sans oublier une indemnité d’entretien fixée à  250 000 Fcfa. Tout compte fait, les ministres perçoivent 951 000 Fcfa mensuels. Des indemnités de fin mission conséquentes Notons qu’à  l’expiration de leur mandat, les membres du gouvernement bénéficient d’une indemnité de sortie dont le montant équivaut à  trois mois de salaire de Ministre. Ils sont suivis des députés qui perçoivent chacun, environ 876 000 Fcfa par mois. Ceux-ci devancent légèrement le Président de la Cour Constitutionnelle qui touche 854 600 Fcfa, logement compris. Dans ce classement, le Médiateur de la République vient légèrement après le Président de la Cour Constitutionnelle, avec un montant de 821750 Fcfa. En plus de ce traitement pécuniaire, le Médiateur bénéficie aussi de la gratuité du logement, tout comme le Président de la Cour Suprême dont le traitement mensuel s’élève à  530 000 Fcfa. Les fonctions étatiques, ne vont pas sans compensation, mais lorsque les responsables officiels, en viennent à  détourner des sommes colossales, la situation est grave. Il est par conséquent, urgent de rééquilibrer les comptes pour assurer une redistribution équitable des ressources à  tous. Utopie ou Surréalisme ?

Trésor Public, une quasi faillite inavouée…

Depuis un moment, le Trésor Public se trouve dans de beaux draps. Et pour cause, la structure n’arrive plus à  faire face à  ses créances et à  payer les fonctionnaires. l’Etat malien tendrait-il vers la banqueroute financière ? Selon le professeur Tidiane Kanouté, expert en économie, le pays risque gros pour cause de cessation de paiements. Malgré tout, les autorités continuent de nous faire croire que le budget de l’état est équilibré… Je me rends donc au Trésor Public, pour enquêter ! Blackout sur les difficultés financières de l’Etat ! Au niveau de la Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité publique (DNTCP), le silence est d’or. Un mur épais de silence m’accueille, moi le journaliste trop curieux…Le Directeur du service centralisateur de la situation financière du pays est tout simplement introuvable ! Les secrétaires font barrage et trouvent milles excuses : « Il est sorti, en voyage, en réunion etC’… » Une autre secrétaire (Assistante du Directeur) me dira d’un ton méprisant : « Monsieur le journaliste, allez donc voir Mr Bah du service informatique à  la comptabilité générale ». Sur place, on m’informe qu’il n’a pas de temps pour la presse, encore moins pour informer de la situation financière du Mali. Il s’occuperait uniquement du volet informatique… Qu’à  cela ne tienne, le premier fondé du Trésor (à  la paye) se montre plus accueillant, hélas, rien en à  tirer : « s’il faut s’entretenir avec la presse des difficultés du Trésor, ce sont mes supérieurs qui doivent le faire…ou sinon, je le ferai si on m’en donne l’autorisation… » C’’est ainsi que le premier fondé, me renvoie vers son Directeur à  la DNTCP. On se renvoie gaiement la balle. Or, certaines sources affirment que les caisses de l’Etat seraient désespérément vides ! Selon un agent de la Paierie Générale, et proche des milieux syndicaux, « la situation financière du pays est critique ! Et les difficultés à  rémunérer les fonctionnaires dans les mois à  venir, vont empirer… ». Un agent témoigne qu’à  longueur de journée, les créanciers de l’Etat et des collectivités décentralisées, font le pied de grue devant les guichets des paieries, pour entrer en possession de leurs deniers. En vain ! Une dette intérieure colossale ! Lors de notre périple entre la DNTCP et la paierie, le constat est saisissant. Le secrétariat (salle d’attente) du premier Fondé (ou se règlent les questions de paiement) est souvent plein de représentants d’entreprises privées ou de structures auxquelles l’Etat est redevable à  hauteur de millions de francs : « Ce n’est pas sérieux ! l’Etat nous doit 22 millions depuis près d’un an et chaque fois qu’on vient ici, on nous demande de revenir… », proteste l’agent comptable d’une société de prestations de service bamakoise. Pour cet autre préposé d’une entreprise de décoration, « l’Etat malien ne mérite plus le respect de ses créanciers…Il est quasiment insolvable ! » Des chiffres récents estiment la dette intérieure du Mali à  environ 70 milliards F CFA en 2009, contre environ 49,5 milliards en 2007. Cela s’explique par le fait que l’Etat renonce régulièrement à  des recettes colossales liées aux importations et autres taxes sur les denrées alimentaires ou les produits pétroliers, ce qui a fortement déséquilibré la balance budgétaire. En même temps, les dépenses publiques ont augmenté de façon considérable, entrainant le déficit total. Face à  la gravité de la situation, le gouvernement devrait prendre des mesures drastiques, à  travers la réduction des dépenses, pour sortir le pays de cette impasse, ce qui pourrait impliquer des conséquences néfastes sur le bien-être des populations. Et ce sont les fonctionnaires qui, les premiers, subiront ces conséquences, à  cause des retards excessifs dans le paiement de leurs dus.