Le Soudan exclut toute attitude conflictuelle avec l’Ethiopie

Le Premier ministre soudanais, Aballa Hamdok, a indiqué que son pays n’avait aucune intention d’entrer en conflit avec son voisin éthiopien.Les propos de M. Hamdok font suite à la mort la semaine dernière d’un officier de l’armée et d’un enfant soudanais dans des attaques transfrontalières qui seraient perpétrées par des forces armées et milices éthiopiennes.

Selon le Brigadier général Amer Mohamed al-Hassan, porte-parole de l’armée soudanaise, l’attaque est intervenue quand des militaires soudanais avaient interdit à des milices éthiopiennes de chercher de l’eau dans la rivière Atbara au Soudan.

Le Premier ministre s’exprimait à l’occasion d’un événement organisé vendredi en mémoire aux civils tués par des forces de défense et de sécurité soudanaises lors des manifestations qui avaient mené à l’éviction de l’ancien président Omar Al Béchir.

« Le Soudan entretenait auparavant des relations inamicales avec ses voisins, mais aujourd’hui il n’est pas dans une posture de conflit avec son voisin éthiopien », a déclaré le chef du gouvernement soudanais cité par la presse éthiopienne.

Les relations fraternelles entre le Soudan et l’Ethiopie reposent sur un socle culturel, historique et géographique, et de bon voisinage de leurs peuples frères.

« Nous avons une approche stratégique qui puisse nous aider à résoudre nos problèmes dans la paix chaque fois qu’il y aura un malentendu entre nous », a ajouté le Premier ministre.

L’Ethiopie et le Soudan se sont accusés mutuellement d’attaques pour des différends frontaliers.

Covid-19: L’Ethiopie renouvelle la fermeture partielle des cours fédérales

La Cour suprême de l’Ethiopie a décidé d’une prolongation de 30 jours pour la fermeture partielle des cours fédérales à cause de la pandémie de coronavirus.La décision se justifie par des informations publiées par le ministère de la Santé qui ont état d’un nombre croissant des nouveaux cas de Covid-19 dans le pays.

Dans un communiqué publié le weekend, la Cour Suprême fédérale a indiqué que la décision visait à renforcer la sécurité des juges et les autres travailleurs, ainsi que les personnes qui viennent dans les locaux de l’institution.

Selon le document, la Cour ne recevra plus de nouveaux dossiers pendant cette période d’extension. Cependant, les affaires urgentes sur lesquelles il faut statuer seront examinées.

Les mesures de fermeture partielle étaient imposées aux cours fédérales depuis le 18 mars 2020, afin de limiter la propagation de la pandémie.

Par ailleurs, l’Ethiopie a enregistré 129 nouveaux cas de coronavirus sur 5500 tests ; ce qui fait un total de 2020 personnes affectées dont 334 guérisons et 27 décès.

Vers des discussions bilatérales sur le barrage éthiopien

Le ministre éthiopien de l’Eau, de l’irrigation et de l’Energie, le Dr Selesh Bekele, s’est entretenu avec son homologue soudanais, le professeur Yassir Abbas Mohammed, sur les moyens de reprendre la négociation trilatérale du controversé barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) sur le Nil.Les deux ministres et leur délégation respective ont échangé mercredi leurs points de vue sur les aspects procéduraux de la reprise des négociations trilatérales et sur d’autres préoccupations essentielles de chaque pays. 

Les deux parties ont en outre convenu de tenir de fréquentes réunions bilatérales en vue de la reprise des négociations trilatérales dès que possible. 

Les tensions se sont accrues entre l’Éthiopie et l’Égypte au sujet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) après que l’Égypte a rejeté la nouvelle proposition de l’Éthiopie sur le remplissage du barrage. 

L’Éthiopie a réaffirmé qu’elle commencerait à remplir le réservoir du GERD en juillet prochain lors d’une réunion ministérielle présidée par le Premier ministre Abiy Ahmed il y a trois semaines.

La stratégie de remplissage du barrage a longtemps été la question la plus controversée et pourtant non résolue dans les pourparlers sur le Nil entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan. 

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sammy Shoukry, a soumis une lettre de plainte au Conseil de sécurité des Nations unies par l’intermédiaire de Mohammed Endris, l’ambassadeur égyptien auprès de l’ONU. 

Selon la nouvelle proposition de remplissage de l’Éthiopie, le barrage contiendra 4,9 milliards de mètres cubes d’eau au cours des deux premières années et 13,5 milliards de mètres cubes supplémentaires au cours de la troisième année pour atteindre 595 mètres au-dessus du niveau de la mer. 

Lors d’un briefing avec les hauts fonctionnaires, le ministre de l’irrigation et de l’énergie, le Dr Sileshi Bekele, a déclaré que le remplissage du barrage sera géré sans causer de dommages aux pays en aval, et que l’Éthiopie respecte les directives de gestion de l’eau équitables et rationnelles.

Covid-19 : l’OMS reprend ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la reprise des essais cliniques sur l’hydroxychloroquine après les avoir suspendus le 25 mai dernier suite à la publication d’une étude dans la revue scientifique « The Lancet ».

L’OMS a changé d’avis sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine après analyse des « données disponibles sur la mortalité » selon le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus. Selon le directeur général de l’organisation qui s’est exprimé au cours d’une conférence de presse virtuelle, les membres du Comité de sécurité et de suivi ont estimé « qu’il n’y a aucune raison de modifier le protocole » des essais cliniques.

 Ce nouveau revirement de l’organisation s’explique par le fait que de nombreuses incohérences ont été pointées au sujet des données fournies par The Lancet. Une situation qui avait même poussé le Professeur Didier Raoult à dénonçer une étude « foireuse » basée sur les « big data ». De nombreux observateurs avaient même évoqué une « fabrication » voire un « bidonnage » des données. 

En Afrique, des pays comme le Sénégal avait maintenu le protocole en traitant les malades du Covid-19 à base de chloroquine. Le Pr Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, avait pris le contrepied de l’OMS en soutenant même qu’aucun décès n’était lié à l’hydroxychloroquine au Sénégal, malgré l’étude publiée par « The Lancet », la revue britannique, sur la dangerosité du traitement.

Un constat désormais partagé par l’OMS qui se dit « assez confiants quant au fait de ne pas avoir constaté de différences dans la mortalité » selon Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, au cours d’une conférence de presse virtuelle depuis le siège de l’organisation à Genève. 

Ethiopie: Aucun cas de covid-19 dans les camps des réfugiés

L’Ethiopie a confirmé qu’aucun cas de coronavirus n’a été enregistré dans les 28 camps de réfugiés qui abritent plus de 700 000 migrants sur le territoire éthiopien.Selon un communiqué du bureau du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) en Ethiopie, parvenu à APA, les camps des réfugiés et dans d’autres sites aménagés pour les demandeurs d’asile sont pour le moment épargnés par la pandémie

 L’Agence éthiopienne pour les réfugiés et les retournés, le HCR et des partenaires continuent d’intensifier les efforts pour prévenir et limiter la propagation du virus dans les camps de réfugiés où sont regroupés plus de 761000 pensionnaires dans le pays.

Le HCR apporte aussi son aide aux autorités locales et régionales dans la riposte contre la pandémie du coronavirus dans plusieurs parties du pays affectées par des situations de déplacement causées par les conflits.

La sensibilisation communautaire sur la maladie se poursuit dans les camps ainsi que dans les zones urbaines où sont concentrés des réfugiés et des demandeurs d’asile.

L’approvisionnement en savon et eau a été intensifiée tandis que les autres services de prise en charge se poursuivent, dans le respect des mesures de distanciation physique.

 L’Ethiopie compte à ce jour 1172 cas confirmés de Covid-19 dont 209 guérisons et 11 décès.

UA : Le Maroc désigné vice-président du Sous-comité sur les questions environnementales

Le Maroc a été désigné vice-président du Sous-comité de l’Union africaine (UA) sur les questions environnementales, qui a tenu sa première réunion, en visioconférence, consacrée à son plan d’action.Cette structure en charge des questions environnementale aura pour objectif de travailler de concert avec les institutions spécialisées dans le domaine de l’environnement afin de renforcer les initiatives d’adaptation africaine, ainsi que les stratégies du continent face aux défis qui menacent l’environnement.

Selon l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA, la désignation du Maroc traduit l’expertise avérée, l’engagement et les avancées du Royaume en matière des questions liées à l’environnement, notamment les énergies renouvelables et les changements climatiques.

Abordant le plan d’action du sous-comité, le diplomate marocain a mis en exergue les trois commissions climat et l’initiative triple A, créés à l’initiative royale, lesquelles ont recueilli une très large reconnaissance et un soutien très fort, à travers notamment les décisions des chefs d’État, lors du dernier Sommet de l’UA, appelant à leur inclusion dans le programme de travail du Sous-comité afin d’assurer un soutien institutionnel à leur opérationnalisation pleine et effective.

A cet égard, Arrouchi a souligné la nécessité de travailler au sein de ce sous-comité et auprès des partenaires et institutions spécialisés pour mobiliser les financements pour ces initiatives africaines.

Il a également appelé à mettre en œuvre la proposition d’organiser un sommet sur les changements climatiques au niveau des chefs d’État et de gouvernement, à la suite d’une réunion des experts africains, afin de constituer une plateforme d’expertise africaine sur les changements climatiques.

Le coronavirus éclipse la Journée de libération de l’Afrique

Comme tous les événements phares cette année sur le continent, la Journée de la libération de l’Afrique célébrée tous les 25 mai a été fortement éclipsée par la Covid-19.L’organisation faîtière du continent, l’Union africaine (UA), a marqué cette Journée en se préoccupant d’abord de l’état de la pandémie sur les Africains et sur ce qu’il faut faire pour l’empêcher de submerger les systèmes de santé à travers le continent.

L’UA a dénoncé la lutte qui semble s’éterniser pour assurer le bien-être des populations, malgré le potentiel économique énorme de l’Afrique, avec des ressources humaines jeunes et dynamiques pour mener à bien ce combat.

Mais il y a une menace plus immédiate à affronter en Afrique ; il s’agit des Afro-pessimistes qui doutent de sa capacité à faire face à ses énormes défis de santé et propagent des idées quant à la possibilité d’une catastrophe sanitaire et une morosité économique.

Selon les mots du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, le continent au grand dam du reste du monde, s’est bien comporté face à la crise de Covid-19, dépassant même les attentes.

A son avis, le reste de l’humanité avait considéré le continent comme un lieu où une catastrophe sanitaire aux proportions gargantuesques se profilait à l’horizon, à un moment où la maladie ravageait des régions plus fortes et plus riches à travers le monde, mettant à genoux des économies plus puissantes.

Il a déclaré qu’une stratégie de réponse continentale a depuis été élaborée et rapidement mise en œuvre pour faire face à la pandémie mondiale qui a tué plus de 340.000 personnes dans le monde.

Le premier cas de coronavirus en Afrique a été enregistré en Egypte le 14 février 2020. Depuis lors, tous les 54 pays de l’Afrique ont enregistré des cas, le dernier étant le Lesotho.

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, par ailleurs actuel président de l’UA, a déclaré que l’attente mondiale était que l’Afrique serait le plus durement touchée en termes de cas et de décès enregistrés, étant donné sa vulnérabilité à la plupart des catastrophes, évoquant l’impuissance que le continent avait affichée face l’épidémie de la fièvre hémorragique Ebola, il y a six années.

Mais cela ne s’est pas produit, laissant perplexes les plus grands scientifiques du monde qui se demandent comment cette pandémie a été gérée en Afrique.

Le continent compte plus de 100.000 cas et 3.354 décès, l’Afrique du Sud étant la plus touchée avec 22.583 cas et plus de 400 décès.

Comme l’a déclaré Ramaphosa, le sentiment général des Africains est, pendant que les pays du monde se battent pour inverser la tendance contre la pandémie, l’Afrique a pris fermement le contrôle de son destin en élaborant une stratégie claire et en mobilisant des ressources financières auprès des Etats membres.

Et bien que largement snobés ou raillés par les médias internationaux, des pays africains comme la nation insulaire de Madagascar et le Lesotho ont annoncé des remèdes contre le virus.

L’antidote Covid-Organics de Madagascar a non seulement reçu des critiques élogieuses positives en Afrique, mais a également fait l’objet de commandes de la part de nombreux pays du continent, du Ghana au Sénégal, en passant par l’Afrique du Sud et la Guinée-Bissau.

Pour reprendre les mots d’un observateur, solidarité ne saurait être plus manifeste.

Un concert de solidarité pour la Journée de l’Afrique a été organisé afin de collecter des fonds pour la campagne anti-Covid-19 sur le continent, avec la participation d’acteurs de classe, comme l’artiste nigérian Davido.

Sous la bannière « Stronger Together » comme cri de ralliement, l’UA visait à approfondir la solidarité entre les Africains pour soutenir la lutte du continent contre la Covid-19 à travers la musique et à collecter de l’argent pour son fonds de réponse et à aider le Centre africain de contrôle des maladies.

Et de plus en plus d’Africains comme Kosgey Kimallah adhèrent à cette vague de solidarité.

« Maintenant, j’espère que l’UA a réalisé que nous ne devons dépendre que de nous-mêmes, c’est fini avec l’Est et l’Ouest, c’est à nous les Africains de mettre en place des politiques de travail et d’être à la hauteur, nous avons tout ici en Afrique, plus que partout ailleurs », a écrit Kimallah.

La lutte contre le coronavirus nécessitant l’unité dans l’adversité, c’était une journée pour évoquer l’esprit des derniers pères fondateurs de l’unité africaine comme Kwame Nkrumah, David Dacko, Haile Selassie et Julius Nyerere dans le but de présenter un front uni contre un nouvel ennemi commun, la Covid-19.

Éthiopie: Découverte d’un important gisement de granite

L’Ethiopie vient de découvrir un important gisement de granite de 23 millions de tonnes dans trois districts de Gojam, dans l’Etat régional d’Amhara (centre).La découverte est faite à Baso Liben, Gozamin et Debre Elias, a annoncé mardi l’Agence de développement et de promotion des mines de l’Etat regional.

 Le granite est une roche plutonique magmatique à texture grenue, riche en quartz. Il est généralement utilisé dans la construction de bâtiments, de ponts, de monuments, ainsi que dans le pavage et autres travaux.

 Selon des études géologiques menées récemment, l’Ethiopie est riche en ressources minières notamment l’or, le cuivre, la potasse, le platine ainsi du gaz naturel dans son sous-sol.

Ce pays de la Corne de l’Afrique ne semble pas profiter de ses ressources à cause de la contrebande qui y gagne du terrain.

Le secteur minier éthiopien est en train de subir une gigantesque transformation avec la croissance des opportunités d’investissement.

Le pays est considéré comme un pays avec un énorme potentiel minéral et les récentes explorations ont confirmé la présence de vastes gisements de platine, de  tantalite, de soude et de phosphate.

Des études ont également révélé la présence de pétrole et autres minerais métalliques, industriels et chimiques dans le pays.

L’Egypte veut reprendre les négociations sur le grand barrage éthiopien

L’Egypte a exprimé son intérêt à reprendre les négociations avec l’Ethiopie et le Soudan sur le remplissage du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).Le changement de position de l’Egypte est intervenu à la suite de discussions à distance tenues jeudi entre le Premier ministre éthiopien, le Dr Abiy Ahmed, et le Premier ministre soudanais Abdala Hamdok.

L’Ethiopie a déclaré qu’elle lancerait le remplissage du réservoir du GERD en juillet, malgré l’insistance de l’Egypte et des Etats-Unis pour que le remplissage de ce barrage controversé se fasse après la conclusion d’un accord entre les trois pays.

Le Service d’information national, citant jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué que « l’Egypte est toujours prête à entamer des négociations et à participer aux prochaines réunions pour parvenir à un accord juste, équilibré et global ».

Les PM éthiopien et soudanais, dans leurs discussions, ont convenu de solutions amiables concernant le GERD, pour résoudre les problèmes en suspens et les incompréhensions entre les deux parties.

En réponse à la récente proposition de l’Ethiopie sur le remplissage du barrage, le Soudan s’est rangé du côté de l’Egypte et a demandé un accord entre les trois pays avant tout remplissage.

L’Egypte a récemment adressé une lettre au Conseil de sécurité des Nations Unies pour protester contre le projet de l’Ethiopie de commencer à remplir le barrage.

Selon le bureau du Premier ministre éthiopien, l’inquiétude du Soudan porte sur l’environnement, la sécurité du barrage et les problèmes d’échange de données.

Le bureau a estimé que le Soudan et l’Ethiopie avaient convenu de poursuivre les discussions sur les niveaux techniques, des échanges qui devraient être dirigés par les ministres de l’Eau des deux pays.

Covid-19 : la pandémie est moins importante que ce que l’on craignait en Afrique (ONU)

L’Afrique a réagi rapidement à la pandémie de coronavirus et, à ce jour, les cas signalés sont moins nombreux que ce que l’on craignait, a déclaré le Secrétaire général des Nations unies.« Mais la pandémie menace les progrès de l’Afrique. Elle aggravera les inégalités de longue date et augmentera la faim, la malnutrition et la vulnérabilité aux maladies. Déjà, la demande de produits de base, le tourisme et les envois de fonds diminuent. L’ouverture de la zone de libre-échange a été repoussée – et des millions de personnes pourraient être poussées dans l’extrême pauvreté, a indiqué Antonio Guterres dans une déclaration mercredi lors du lancement de la note d’information des Nations unies sur l’impact de la Covid-19 sur le continent.

 António Guterres a déclaré que ces dernières années, les Africains ont beaucoup fait pour améliorer le bien-être des populations du continent, même si beaucoup reste à faire.

 « La croissance économique a été forte et la révolution numérique s’est installée. Le virus a fait plus de 2500 victimes africaines. La vigilance et la préparation sont essentielles. Je salue ce que les pays africains ont déjà fait, en collaboration avec l’Union africaine », a-t-il déclaré. 

 Selon le patron de l’ONU, la plupart des nations africaines ont agi rapidement pour approfondir la coordination régionale, déployer des travailleurs de la santé et appliquer des quarantaines, des confinements et des fermetures de frontières.

  « Ils s’appuient également sur l’expérience du VIH/SIDA et du virus Ebola pour […] surmonter la méfiance à l’égard des gouvernements, des forces de sécurité et des travailleurs de la santé », a-t-il déclaré.

 Les vols de solidarité des Nations unies ont permis de livrer des millions de kits de dépistage, de respirateurs et d’autres fournitures, atteignant ainsi la quasi-totalité du continent.

 « Nous appelons à une action internationale pour renforcer les systèmes de santé en Afrique, maintenir l’approvisionnement alimentaire, éviter une crise financière, soutenir l’éducation, protéger les emplois, maintenir les ménages et les entreprises à flot et protéger le continent contre les pertes de revenus et de recettes d’exportation ». 

 Les pays africains devraient également avoir un accès rapide, égal et abordable à tout vaccin et traitement éventuel, qui doit être considéré comme un bien public mondial

 « J’ai appelé à un ensemble de mesures globales représentant au moins 10% du produit intérieur brut mondial.  Pour l’Afrique, cela signifie plus de 200 milliards de dollars de soutien supplémentaire de la part de la communauté internationale », a ajouté le patron de l’ONU.

 « Je continue également de plaider en faveur d’un cadre global de la dette – en commençant par un gel général de la dette pour les pays incapables d’assurer le service de leur dette, suivi d’un allégement ciblé de la dette et d’une approche globale des questions structurelles dans l’architecture internationale de la dette afin de prévenir les défauts de paiement », a-t-il ajouté.

 « Il sera également essentiel que les pays africains poursuivent leurs efforts pour faire taire les armes et lutter contre l’extrémisme violent – et je me félicite du soutien africain à mon appel en faveur d’un cessez-le-feu mondial. Les processus politiques et les élections des prochains mois constituent des étapes potentielles pour la stabilité et la paix », a-t-il conclut.

L’UE reconnaît l’importance stratégique du Nil pour l’Éthiopie

L’Union européenne (UE) a déclaré reconnaitre pleinement l’importance stratégique des eaux du Nil et du Grand barrage de la Renaissance pour l’Ethiopie.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont exprimé le soutien de l’Union à l’Éthiopie dans une lettre adressée au Premier ministre du pays, Abiy Ahmed.

Dans cette lettre parcourue par APA, les dirigeants de l’UE ont encouragé toutes les parties à éviter une polarisation accrue et à poursuivre leur engagement en vue de trouver un accord mutuellement bénéfique.

Selon une source du ministère des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat, les dirigeants européens suivent de près les discussions tripartites sur le GERD et regrettent que les questions en suspens n’aient pas encore été résolues.

Ils ont décrit l’Éthiopie et l’Égypte comme des partenaires clés de l’UE et ont ajouté qu’une relation de coopération entre les deux nations sur la base d’une confiance mutuelle est essentielle pour la stabilité de toute la région.

L’UE a également exprimé son engagement à soutenir et à partager son expertise en matière de gestion transfrontalière de l’eau, ainsi qu’à saisir toutes les occasions pour encourager toutes les parties à poursuivre les négociations et à s’appuyer sur les progrès réalisés jusqu’à présent.

L’avancement global du projet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) a maintenant atteint 73% et le pays prévoit de commencer à remplir le barrage en juillet prochain.

Covid-19: des parlementaires pour l’annulation de la dette des pays pauvres

Plus de 300 parlementaires d’une vingtaine de pays ont demandé mercredi au Fonds monétaire international (FMI) et à la Banque mondiale d’annuler la dette des pays pauvres face au contexte de la pandémie de Covid-19.L’annulation de la dette des pays pauvres est « la moindre des choses que la Banque mondiale, le FMI et d’autres institutions financières internationales devraient faire pour empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes », selon le sénateur américain Bernie Sanders, cité par l’agence Reuters.

L’ancien candidat aux Primaires démocrates pour l’élection américaine de 2020 est à l’origine de cette initiative avec sa camarade Ilhan Omar, représentante démocrate de l’Etat de Minnesota au Congrès des États-Unis. Parmi les signataires, originaires de tous les continents, figurent aussi l’ancien leader travailliste, Jeremy Corbyn, ou encore l’ancien président de l’Argentine, Carlos Menem.

Ainsi pour Sanders, les pays pauvres doivent pouvoir mobiliser l’ensemble de leurs faibles ressources pour protéger leur population plutôt que de rembourser des « dettes insoutenables » dues aux grandes institutions financières internationales.

Les signataires jugent par ailleurs que le remboursement de la dette des pays les plus pauvres devrait être complètement annulé plutôt que simplement suspendu, comme l’a décidé le G20 en avril.

La Banque mondiale a déclaré qu’elle allait réfléchir aux moyens de renforcer son soutien aux pays les plus pauvres mais que l’annulation des dettes pourrait nuire à sa note de crédit et limiter sa capacité à fournir des financements à moindre coût à ses membres.

Au plan africain, plusieurs leaders d’opinion comme le président sénégalais Macky Sall ont plaidé pour l’annulation de la dette des pays du continent, qui sont parmi les plus pauvres du monde.

Il est soutenu dans cette initiative par son homologue français, Emmanuel Macron.

La Banque Mondiale a indiqué dans un rapport, en avril, que l’Afrique allait vivre cette année sa première récession depuis un quart de siècle, redoutant même une crise alimentaire dans certains pays.

Toutefois, la « coopération » entre les pays pourrait atténuer les « pertes » en bien-être social dues à la pandémie, a souligné Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique.

Sur plus de quatre millions de cas confirmés de Covid-19 dans le monde et près de 300.000 décès, selon un décompte fait mercredi après-midi depuis le début de la pandémie, le continent dénombre quelque 69.000 malades et plus de 2400 morts.

Covid-19 : La CEA propose sept stratégies de déconfinement

La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a proposé aux pays africains des stratégies de lutte contre la pandémie du coronavirus suite aux mesures de confinement prises pour limiter ses dommages économiques et sociétaux.Dans un communiqué rendu public dimanche, la CEA a indiqué qu’au moins 42 pays africains avaient imposé des mesures de confinement partiels ou total pour barrer la route à la pandémie.

La CEA estime que l’Afrique perdrait environ 2,5% de son PIB en un mois de confinement, soit 65 milliards de dollars. Cette projection est distincte et s’ajoute à l’impact externe, plus large, de la crise liée au Covid-19 sur l’Afrique, qui résulte de la baisse des prix des produits de base et des flux d’investissements.

 Dans un nouveau rapport intitulé Covid-19 : stratégies de déconfinement pour l’Afrique, la CEA proposes sept plans qui assurent une activité économique durable, même réduite.

La publication de ce rapport intervient deux jours après le web-débat entre experts, organisé jeudi à l’initiative de la CEA et durant lequel ces derniers ont appelé à des stratégies efficaces tant sur le plan social qu’économique pour favoriser la reprise.

Le rapport souligne que les stratégies de déconfinement proposées et expérimentés par plusieurs pays à travers le monde expose les risques encourus par l’Afrique.

Avec les mesures de confinement, les économies africaines font face à de sérieux défis, notamment une baisse de la demande de produits et de services; un manque de trésorerie opérationnelle; une réduction des opportunités de rencontrer de nouveaux clients; la fermeture des entreprises; les problèmes liés à l’évolution des stratégies commerciales et à l’offre de produits et services alternatifs; une baisse de la production et de la productivité des travailleurs par rapport au télétravail; les difficultés logistiques et de transport des produits; et les difficultés d’approvisionnement en matières premières essentielles à la production.

Selon la CEA, parmi les questions les plus sensibles auxquelles sont confrontés les décideurs politiques figure l’impact des mesures de confinement sur la sécurité alimentaire.

Les sept stratégies de déconfinement proposées par le groupe de réflexion sont identifiées à partir de propositions et d’expériences à travers le monde. Dans la plupart des cas, les pays appliquent une combinaison de plusieurs stratégies comme les tests, la recherche des contacts et le déconfinement progressif segmenté.

Ils améliorent les tests, le confinement jusqu’à la mise au point de médicaments préventifs ou curatifs, la recherche des contacts et les tests de masse, les permis d’immunité, et le déconfinement progressif segmenté, le déclenchement adaptatif et l’atténuation.

Dans le cadre du déclenchement adaptatif, les Etats africains peuvent assouplir les mesures de confinement lorsque les infections diminuent et les réimposer si elles commencent à dépasser la capacité des soins intensifs. Ces mesures nécessiteraient des arrêts réguliers pendant les deux tiers de l’année ; ce qui changerait peu au confinement permanent du point de vue économique. L’Afrique a une capacité hospitalière limitée qui serait par conséquent rapidement dépassée, avec un impact certain sur le nombre de décès.

 Par ailleurs, les entreprises interrogées par la CEA indiquent ne fonctionner qu’à 43 % de leur capacité habituelle et 70 % des habitants des bidonvilles déclarent ne pas disposer de repas ou mangent moins à cause de la pandémie du Covid-19.

 La CEA appelle dans son rapport les pays africains à profiter de ce retard dans la propagation de la crise et des leçons apprises d’autres régions ainsi que de leurs expériences de déconfinement. Elle les invite également à d’utiliser le « délai supplémentaire » occasionné par les mesures restrictives pour mettre rapidement en place des systèmes de test, de traitement, des dispositifs de prévention et notamment pour développer avec soin des stratégies de déconfinement.

Ethiopie : Un éboulement fait une dizaine de morts

Au moins douze personnes ont péri dans un glissement de terrain suite à des pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours à Ale, une localité située dans le sud-ouest du pays.L’administrateur d’Ale dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (RNNPS) a indiqué que des recherches étaient en cours pour retrouver les corps de cinq personnes ensevelis dans les décombres.

Le glissement de terrain est survenu ce weekend suite à de fortes pluies qui ont balayé au moins six maisons et déplacé des centaines de familles.

L’absence de précision de la topographie a rendu difficiles les opérations de recherche, a expliqué l’autorité en chef de la Région des nations, Ristu Yirdaw

Il a précisé que le gouvernement régional avait aménagé des sites de recasement pour les sinistrés avec toutes les commodités de base.

Des opérations de secours sont en cours pour extraire d’autres corps qui seraient encore piégés dans la boue.

De fortes pluies se sont abattues sans cesse dans la région ces derniers jours. Une situation qui expose la zone à des éboulements mortels. Le dernier glissement de terrain est survenu en mi-octobre avec une vingtaine de morts.

UA : Le 33ème Sommet les 9 et 10 février à Addis-Abeba

Le 33ème Sommet de l’Union africaine (UA) se tiendra les 9 et 10 février prochain dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, sous le thème « Faire taire les armes : créer des conditions propices au développement de l’Afrique », a annoncé mardi la Commission de l’UA sur son site web.Cette session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) sera précédée par la tenue de la 39e session ordinaire du Comité des représentants permanents (COREP), les 21 et 22 janvier 2020 et de la 36ème session ordinaire du Conseil exécutif au niveau des ministres des Affaires étrangères, les 6 et 7 février, précise-t-on de même source.

Le dernier Sommet de l’UA a eu lieu en juillet 2019 à Niamey au Niger et qui a connu le lancement effectif de la Zone de libre échange continentale africaine.

L’Ethiopie lance son premier satellite de télédétection

L’Ethiopie a procédé, vendredi depuis la Chine, au lancement de son premier satellite de télédétection, ET-RSS-1.Le satellite de télédétection multispectrale de 72 kg, dont la station au sol est située à l’Observatoire spatial d’Entoto en Ethiopie, s’est arraché de la rampe de lancement depuis la Chine.

Avec le lancement de l’ETRSS-1, l’Ethiopie vient de rejoindre les autres pays africains dans l’exploration spatiale pour accélérer ses plans de développement et de croissance.

Une délégation éthiopienne composée de hauts fonctionnaires du ministère de l’Innovation et de la Technologie, de membres du Parlement et de scientifiques éthiopiens s’est rendue en Chine, où elle a assisté au lancement du satellite dans l’espace.

Le ministère éthiopien de la Défense a tiré 21 coups de canon à l’occasion du lancement du satellite.

Ce satellite de télédétection multispectrale de 72 kg de l’Ethiopie était le 99ème engin lancé en 2019 à travers le monde.

Le satellite, dont l’objectif principal est l’observation, devrait fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques dont devraient se servir l’agriculture, la foresterie et les activités de conservation des ressources naturelles.

Le satellite sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’est.

Le satellite arrivera sur son orbite géostationnaire après avoir parcouru 700 km en 30 minutes. Il commencera à envoyer des informations immédiatement.

Les scientifiques spatiaux éthiopiens auront un rôle de commandement et de contrôle complet sur ET-RSS1 dans les installations de l’Observatoire spatial d’Entoto, à la périphérie d’Addis-Abeba.

Le prix « Héros de l’année » de CNN décerné à l’Ethiopienne Freweini Mebrahtu

CNN a nommé l’Ethiopienne Freweini Mebrahtu « Héros de l’année » pour avoir œuvré à changer la stigmatisation culturelle autour des périodes menstruelles des femmes.Freweini a remporté dimanche ce prix de CNN pour l’année 2019, en reconnaissance de son brevet pour un tampon menstruel réutilisable pour les filles de son Ethiopie natale qui n’ont pas accès aux serviettes hygiéniques.

La conviction de Freweini selon laquelle aucune fille ne devrait rater l’école à cause d’une période, résonne fortement à l’échelle mondiale.

Freweini a consacré sa vie à maintenir les filles à l’école en concevant un tampon menstruel réutilisable et en essayant de mettre fin à la stigmatisation culturelle autour de la question des règles menstruelles.

« Je ne sais même pas quoi dire », a déclaré Freweini lors de la remise du prix, ajoutant : « Je suis tellement humble et reconnaissante envers CNN… C’est pour toutes les filles et les femmes du monde entier. Dignité pour tous ».

Les électeurs en ligne ont choisi Freweini comme lauréate du prix de CNN 2019 parmi les 10 meilleurs finalistes du concours.

Freweini a étudié le génie chimique aux Etats-Unis et a conçu et breveté un tampon menstruel réutilisable en 2005.

Elle et son équipe produisent 750.000 serviettes réutilisables par an dans son usine en Ethiopie. Près de 800.000 filles et femmes bénéficient de son travail.

Plus de 80% des paquets qu’elle fabrique sont vendus à des ONG qui les distribuent gratuitement.

Les chefs d’entreprises africains confiants dans la croissance de leurs revenus

Plus de 90% des PDG africains sont confiants dans les perspectives de croissance de leurs activités au cours des trois prochaines années, un chiffre supérieur à la moyenne mondiale de 85%, révèle un rapport de PricewaterhouseCoopers PwC).Selon la septième édition de son programme d’affaires pour l’Afrique 2019 de PwC, les PDG africains ont indiqué que l’efficacité opérationnelle, la croissance organique et le lancement de nouveaux produits et services sont les principaux moteurs de la croissance des revenus.

Cependant, le rapport note que, confrontés à une certaine incertitude autour des marchés actuels, les PDG se tournent vers eux-mêmes pour stimuler la croissance des revenus.

PwC a compilé les résultats d’une enquête menée auprès de 83 PDG de 19 pays africains.

Ces résultats sont comparés aux conclusions du 22ème sondage annuel mené par PwC dans le monde entier auprès de plus de 1.300 dirigeants, au cours du quatrième trimestre de 2018.

L’Agenda fournit une analyse en profondeur et un aperçu de la manière dont les entreprises s’adaptent pour faire face aux défis et aux opportunités liés aux activités en Afrique.

« En Afrique, l’incertitude économique et politique, les pénuries de compétences et les problèmes de réglementation comptent parmi les problèmes les plus pressants auxquels les PDG doivent faire face. Les chefs d’entreprise africains voient des opportunités sur le continent, mais dans l’ensemble, ils y jouent leur sécurité », a déclaré Peter Ngahu, premier associé régional de PwC en Afrique de l’est.

« Dans notre enquête, nous avons constaté que les PDG reconnaissaient les avancées technologiques parmi les tendances mondiales les plus transformatrices », a-t-il ajouté dans un communiqué publié jeudi à Nairobi.

Selon le rapport, les forces de la mondialisation et de la technologie transforment le lieu de travail. Le rapport indique également que 83% des PDG africains ont classé les avancées technologiques parmi les trois principales tendances ayant transformé le monde du travail au cours des cinq dernières années.

L’Ethiopie rejette la proposition égyptienne de remplir le Grand barrage

L’Ethiopie a rejeté une proposition présentée par l’Egypte sur le remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) en cours de construction sur le Nil Bleu.Le ministre de l’Eau, de l’Irrigation et de l’Energie, le Dr. Seleshi Bekele a informé mercredi les médias locaux des résultats de la réunion tenue dimanche et lundi derniers entre l’Ethiopie, le Soudan et l’Egypte au Caire à propos du barrage.

Dans cette proposition, l’Egypte demande à l’Ethiopie de remplir le réservoir du barrage en sept ans et de libérer 40 milliards de mètres cubes d’eau par an.

Il a également exigé que le but principal du barrage soit uniquement de libérer de l’eau lorsque son volume au barrage d’Assouan atteigne 165 mètres au-dessus du niveau du sol, a-t-il ajouté.

L’Ethiopie a déclaré avoir rejeté la proposition parce qu’elle viole l’accord signé entre les trois pays sur l’utilisation équitable des eaux du Nil.

L’UA élabore une stratégie post-récolte pour ses membres

La Commission de l’Union africaine a annoncé, mercredi, qu’elle a élaboré une stratégie de gestion des pertes après récolte, en collaboration avec des partenaires, afin d’aider 55 Etats membres du continent.L’annonce a été faite lors de la cérémonie d’ouverture du deuxième Congrès/exposition panafricain post-récolte qui s’est tenu à Addis-Abeba.

Le professeur Victor Harrison, commissaire aux affaires économiques de l’UA, a déclaré que cette nouvelle stratégie constituait un jalon pour l’Afrique et la toute première stratégie de gestion des pertes post-récolte pour le continent, démontrant ainsi l’engagement de l’UA à fournir les stratégies et cadres appropriés pour inciter les Etats membres à accroître la productivité agricole, à créer des emplois et à améliorer les revenus en renforçant les chaînes de valeur et en réduisant les pertes après récolte.

La stratégie va appuyer 55 Etats membres dans la mise en œuvre d’actions dans tous les efforts de la chaîne de valeur des produits agricoles pour réduire les pertes après récolte, a-t-il ajouté.

Les interventions spécifiques de cette stratégie consistent notamment à aider les Etats membres à élaborer et à mettre en œuvre une politique nationale solide, à faire progresser la technologie et à adopter une infrastructure de marché améliorée, ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles, entre autres.

Pour sa part, la Représentante régionale adjointe de la FAO pour l’Afrique, Jocelyn Brown Hall, a déclaré que la gestion après récolte était un domaine prioritaire de la FAO.

Elle a ajouté que la FAO estimait que rien qu’en Afrique, les pertes alimentaires quantitatives étaient estimées à plus de 100 millions de tonnes métriques chaque année.

Selon elle, l’organisation onusienne pour l’alimentation travaille également avec les agriculteurs africains en général et les agriculteurs éthiopiens en particulier sur la manière de stocker leurs céréales de manière efficiente.

La perte de nourriture est critique en Afrique et la nouvelle stratégie constitue une base sur laquelle tous les partenaires, donateurs, gouvernements et autres acteurs clés devraient coopérer pour atteindre leurs objectifs.

Les pertes et les déchets alimentaires dans le monde sont estimés à 1,3 milliard de tonnes métriques, soit plus de 30% du total des aliments produits pour la consommation humaine. On estime que le gaspillage alimentaire mondial pourrait nourrir jusqu’à 1,6 milliard de personnes par an.

La Grande course éthiopienne baptisée « Meilleure course internationale »

La Grande course éthiopienne est baptisée la « Meilleure course internationale », a appris APA mardi.La Grande course éthiopienne est un événement annuel de course sur route de 10 kilomètres qui se tient à Addis-Abeba tous les ans depuis 2001.

La dernière course a eu lieu le 18 novembre 2018 avec 44.000 participants, ce qui en fait la plus grande course sur route de 10 km en Afrique.

La 19ème édition de la Grande course éthiopienne TOTAL sur 10 km aura lieu le 17 novembre prochain.

Avec 45.000 participants, la course est devenue la plus grande course sur route en Afrique. Elle a été qualifiée de « Course la plus excitante du monde ». La course se déroule à 2.400m d’altitude.

L’Ethiopie et les USA renouvellent leur partenariat contre la tuberculose

L’Ethiopie et les Etats-Unis d’Amérique ont officiellement signé un nouvel accord de partenariat visant à poursuivre leur collaboration contre la tuberculose dans ce pays d’Afrique de l’est, a appris APA lundi.Lia Tadesse, ministre d’Etat de la Santé et Sean Jones, Directeur de mission de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) ont signé samedi la déclaration de partenariat dans le cadre duquel l’Ethiopie sera l’un des 30 pays cibles de la nouvelle initiative de l’USAID, dénommée « Global Accelerator to End TB » (Accélérateur mondial pour mettre fin à la tuberculose)

L’accélérateur mondial contre la tuberculose est un nouveau modèle utilisé par l’USAID pour mobiliser davantage de ressources auprès des pays partenaires, du secteur privé et d’autres organisations locales afin d’atteindre l’objectif des Nations Unies de traiter 40 millions de personnes dans le monde d’ici 2022.

L’accélérateur se concentrera sur les solutions générées localement qui adaptent la réponse de l’USAID à la tuberculose en fonction des patients et des communautés afin de mieux répondre à leurs besoins en matière de diagnostic, de traitement et de prévention.

Depuis 2000, l’USAID collabore étroitement avec le ministère de la Santé et les bureaux régionaux de la santé en Ethiopie pour renforcer le programme national de lutte contre la tuberculose.

En conséquence, l’Ethiopie a détecté et traité plus de deux millions de cas de tuberculose, ce qui a permis de réduire de plus de moitié l’incidence de la tuberculose et de près de 70% les décès liés à la tuberculose au cours des deux dernières décennies.

Les Etats-Unis sont le plus important fournisseur d’aide bilatérale au secteur de la santé en Éthiopie, avec environ 150 millions de dollars par an pour la tuberculose, le Vih/Sida, le paludisme, la santé maternelle, néonatale et infantile, la nutrition, l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

Dans l’ensemble, les Etats-Unis ont fourni environ quatre milliards de dollars d’aide humanitaire et de développement à l’Ethiopie au cours des cinq dernières années.

Un attentat à la grenade fait neuf blessés en Éthiopie

Un attentat à la grenade perpétré contre un poste de police de la ville de Burayu, à 10 kilomètres à l’ouest d’Addis Abeba, la capitale éthiopienne, a fait neuf blessés, a appris APA vendredi.La police a déclaré dans un communiqué avoir arrêté des individus soupçonnés d’avoir lancé une grenade sur le camp de la police d’Oromia dans la ville de Burayu.

« Neuf personnes ont été légèrement blessées lors de l’attentat à la grenade survenu jeudi à 19h30, heure locale », selon un communiqué du Bureau régional de communication de l’État d’Oromia.

Un policier figure parmi les blessés. Il a reçu des soins médicaux au camp et plus tard, il a été libéré, renseigne le communiqué.

L’attaque a eu lieu le jour de la fête nationale marquant le début du nouvel an éthiopien.

Un naufrage fait 40 morts au large des côtes libyennes (HCR)

Au moins 40 personnes se sont noyées au large des côtes libyennes lors d’une nouvelle catastrophe maritime sur la Méditerranée, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).Cet incident choquant a incité le HCR, l’agence onusienne pour les réfugiés, à renouveler son appel d’urgence à l’action pour sauver des vies.

 Une soixantaine de survivants ont été secourus et ramenés dans la ville côtière d’Al-Khoms, à environ 100 kilomètres à l’est de Tripoli. 

 Une opération de sauvetage, menée par les garde-côtes libyens et des pêcheurs locaux, est en cours depuis ce matin.

 « Nous ne devons pas simplement accepter ces tragédies comme inévitables », a déclaré Vincent Cochetel, Envoyé spécial du HCR pour la Méditerranée centrale. « La désolation doit maintenant devenir des actions qui préviennent la perte de vies humaines en mer et la perte d’espoir qui motive les gens à risquer leur vie en premier lieu », a-t-il poursuivi.

 Les équipes du HCR fournissent une assistance médicale et humanitaire aux survivants. Ce dernier incident, le pire de cette année en Méditerranée, survient quelques semaines après le naufrage d’un navire qui a coûté la vie à quelque 150 personnes. 

  Environ 900 personnes ont perdu la vie en tentant de traverser la Méditerranée en 2019.

 Le HCR appelle à redoubler d’efforts pour réduire les pertes en vies humaines en mer, y compris le retour des navires de recherche et de sauvetage nationaux de l’UE. 

 Les restrictions juridiques et logistiques imposées aux opérations de recherche et de sauvetage des ONG, tant en mer que dans les airs, devraient être levées. Mais aussi, les États côtiers devraient faciliter, et non entraver, les efforts déployés par les volontaires pour réduire le nombre de décès en mer.

 Ces mesures devraient aller de pair avec une augmentation des lieux d’évacuation et de réinstallation des États pour mettre les réfugiés en Libye à l’abri du danger.

 Cet incident survient le jour même où le Haut-Commissaire adjoint du HCR pour les réfugiés, Kelly Clements, s’est rendu en Libye pour évaluer les besoins humanitaires croissants du pays. 

 A la suite de sa visite, M. Clements a demandé un soutien accru aux personnes touchées par la violence actuelle, notamment les réfugiés et les migrants, et a réitéré l’appel lancé par le HCR pour que prenne fin la détention arbitraire des personnes sauvées en mer et renvoyées en Libye. 

 Le Haut-Commissaire adjoint du HCR s’engage par ailleurs à collaborer avec les autorités libyennes pour mettre en place des alternatives à la détention pour plus de 4.800 réfugiés et migrants actuellement détenus dans des centres de détention.

Le Pm éthiopien annonce une croissance de 9,2%

L’Ethiopie a une croissance économique de 9,2% au cours de l’exercice budgétaire qui expirera le 7 juillet 2019, a déclaré le Premier ministre, Abiy Ahmed.Abiy Ahmed s’exprimait lors de sa présentation du rapport annuel du pays à la Chambre des Représentants, devant laquelle il a évoqué les questions concernant le maintien de la paix et de la sécurité, la démocratie, le développement économique et la diplomatie.

Le Premier ministre a déclaré qu’avec le soutien apporté par les récentes politiques de réforme introduites par le gouvernement, la demande et l’offre intérieures ont été robustes.

Selon le Chef du gouvernement éthiopien, quelque 1,4 million de possibilités d’emploi a été créé au cours de l’exercice précédent.

Dans son rapport, le Premier ministre a indiqué que des efforts sont déployés pour élargir l’espace politique, réhabiliter les communautés déplacées à l’intérieur du pays et assurer la primauté du droit dans tout le pays.

Il a signalé qu’il y a 2,3 millions de déplacées internes dans le pays, dont environ 1,1 million déplacés pendant la période de réforme et 400.000 par les changements climatiques, mais depuis lors, plus de 2,1 millions de personnes ont été rapatriées et réhabilitées.

La BM accorde un prêt de 550 millions USD à l’Ethiopie

Le Conseil d’administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un prêt d’un montant total de 550 millions de dollars pour l’Ethiopie, pour permettre à ce pays d’améliorer les moyens de subsistance des pasteurs et de poursuivre les réformes en cours dans le secteur de l’électricité.Trois cents cinquante millions de dollars (dont 70 de subvention et 280 de crédit) ont été obtenus de l’Association internationale de développement (IDA), qui serviront à améliorer les moyens de subsistance et la résilience de 2,5 millions de pasteurs et agro-pasteurs dans les basses terres, a annoncé la Banque dans un communiqué publié mercredi.

Le Projet de résilience des moyens de subsistance dans les basses terres, approuvé par la banque, contribuera à améliorer les moyens de subsistance et la résilience des communautés pastorales et agropastorales en Ethiopie, en s’attaquant à leurs contraintes, a indiqué le communiqué.

« Le Projet donnera aux communautés la responsabilité de leurs propres priorités de développement en leur permettant d’identifier, de diriger et de gérer des initiatives de développement locales », a déclaré Carolyn Turk, Directrice-pays à la Banque mondiale pour l’Ethiopie, le Soudan et le Soudan du Sud.

Le Projet réduira la dégradation de l’environnement à long terme et la vulnérabilité des communautés aux sécheresses liées au changement climatique. Il facilitera également l’accès des communautés aux services sociaux essentiels, améliorera les installations vétérinaires et contribuera à la construction d’infrastructures clés, tels que les ponts, les marchés de bétail et les petits périmètres irrigués.

Le Projet soutiendra l’introduction de technologies améliorant la productivité des animaux (production de lait et de viande). En outre, il améliorera les liens avec le marché et la commercialisation en facilitant le développement de partenariats entre entreprises privées et groupes de producteurs.

L’Ethiopie invitée à désigner le nom de sa découverte astronomique

L’Union astronomique internationale (UAI) a invité l’Ethiopie à donner un nom à sa récente découverte astronomique.« Les numéros de code de l’objet sont HD 16175 et HD 16175 B », a indiqué mercredi le bureau du Premier ministre éthiopien  dans un communiqué.

Il a invité tous les services gouvernementaux, les entreprises privées, les institutions religieuses, les partis politiques, les établissements d’enseignement à tous les niveaux, les universitaires ainsi que les Éthiopiens et les ressortissants étrangers d’origine éthiopienne à participer à la désignation de l’objet par téléphone au numéro 920.

L’Éthiopie a récemment adhéré à l’Union astronomique internationale.

L’Ethiopie créé une autorité de régulation du pétrole

Le Parlement éthiopien a approuvé, mardi, une loi sur la création d’un organisme de réglementation de l’approvisionnement et de la distribution du pétrole et des produits pétroliers.Le pétrole est un produit stratégique qui constitue la principale source d’énergie essentielle au développement et à la prospérité du pays.

L’Ethiopie dépense plus de 2,8 milliards de dollars par an pour importer du carburant, soit 3,8 millions de tonnes pour la seule année dernière.

La nouvelle autorité aura pour objectif de veiller à ce que le pétrole et les produits pétroliers destinés aux utilisateurs finaux soient conformes aux normes et spécifications nationales, à la fiabilité de leur approvisionnement et à la distribution de leur accessibilité au public, ainsi qu’à la conformité de leur utilisation avec l’usage auquel ils sont destinés.

Elle devra coordonner et soutenir également les acteurs impliqués dans les activités d’approvisionnement et de distribution de pétrole et de produits pétroliers, de manière à leur permettre de s’acquitter de leurs obligations légales et contractuelles avec un sens des responsabilités et de reddition de comptes, tout en mettant en place un système de contrôle destiné à cette fin.

Par ailleurs, elle déterminera en nature et en quantité, le pétrole et les produits pétroliers à conserver en réserve, et apportera le soutien nécessaire à une administration efficace et efficiente des réserves de pétrole et à la construction de dépôts de stockage de pétrole, en collaboration avec les organismes appropriés.

Le Premier ministre d’Ethiopie lauréat 2019 du Prix Houphouët-Boigny-UNESCO

Le Premier ministre de la République fédérale démocratique d’Ethiopie, Abiy Ahmed Ali, a été désigné lauréat de l’édition 2019 du Prix Félix Houphouët-Boigny–UNESCO pour la recherche de la Paix, rapporte, jeudi, un communiqué de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).Abiy Ahmed Ali a été désigné par le Jury du Prix en raison de ses actions dans la région et en particulier pour avoir été l’instigateur d’un accord de paix entre la République fédérale démocratique d’Éthiopie et l’Érythrée.

Le Jury reconnaît également les mérites du lauréat pour les réformes entreprises en vue de consolider la démocratie et la cohésion sociale.  

Enfin, ajoute le communiqué, le jury considère cette distinction comme un encouragement à poursuivre son engagement en faveur de la promotion d’une culture de la paix dans la région et sur le continent africain.

Le Jury international s’est réuni le 29 avril 2019 au Siège de l’UNESCO à Paris pour désigner le lauréat de l’édition 2019 du prix qui marquera le 30e anniversaire de sa création, précise le communiqué.

Ce jury est composé de Ellen Johnson Sirleaf, ancienne Présidente du Liberia et Lauréate du Prix Nobel de la Paix (2011), François Hollande, ancien Président de la France,  Princesse Sumaya bint El Hassan de Jordanie et Envoyée spéciale de l’UNESCO pour les sciences de la paix.

Michel Camdessus de la France, également ancien Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Professeur Yunus Mohama (Bangladesh) et fondateur de Grameen Bank-Lauréat du Prix Nobel de la Paix (2006) et Forest Whitaker (Etats-Unis d’Amérique), fondateur de l’initiative Paix et Développement, sont également membres de ce Jury.

Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, en visite officielle en  Ethiopie les 2 et 3 mai à l’occasion de la Journée mondiale de la  liberté de la presse, s’entretiendra avec le Premier ministre et lui  fera part de ses chaleureuses félicitations, conclut le communiqué.

Pour rendre hommage à l’action du Président Félix Houphouët-Boigny en faveur de la paix, dans le monde, 120 pays ont parrainé, en 1989, une résolution adoptée à l’unanimité des Etats membres de l’UNESCO en vue d’établir le Prix Félix Houphouët-Boigny–UNESCO pour la recherche de la Paix.

Le Prix se propose d’honorer les personnes vivantes, institutions ou organismes publics ou privés en activité ayant contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO.

L’Ethiopie établit un régime de délivrance de visas à l’arrivée pour tous les détenteurs de passeports africains

Le Président éthiopien, Mulatu Teshome vient d’annoncer l’établissement d’un régime de délivrance de visas à l’arrivée pour tous les détenteurs de passeports africains entrant dans le pays, à partir de l’année fiscale 2018-2019.Cette annonce a été faite lors de la séance conjointe de la Chambre des représentants du peuple et de la Chambre de la Fédération d’Éthiopie, tenue le 8 octobre 2018.

 A cet égard, le Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, s’est félicité de cet engagement pris par l’Ethiopie et « réitère son appréciation aux États membres qui ont déjà pris des mesures pour faciliter les déplacements des citoyens africains sur le continent », indique un communiqué de la CUA publié ce jeudi.

 Il exhorte tous les États membres qui ne l’ont pas encore fait à prendre des mesures similaires, ajoute la même source.

 Le Président de la Commission attend avec impatience le jour où tous les Africains pourront circuler librement sur leur propre continent, soulignant la

nécessité pour tous les États membres de devenir parties au Protocole de janvier 2018 au Traité instituant la Communauté économique africaine sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement.

À ce jour, 32 États membres ont signé cet instrument, tandis qu’un seul État membre – le Rwanda – l’a ratifié. Quinze ratifications sont requises pour l’entrée en vigueur du Protocole.