Les rebelles de l’OLF de retour en Ethiopie, samedi

Des milliers de rebelles appartenant au Front de libération de l’Oromo (OLF) vont quitter leur base en Erythrée pour rentrer en Ethiopie, a-t-on appris de source officielle.Woldegebrieal Asgedom, le chargé de communication du gouvernement de la région de Tigray, a déclaré vendredi qu’entre 1 300 à 1 500 combattants devraient traverser la frontière éthiopienne depuis la ville de érythréenne de Zalambessa.

L’arrivée des combattants coïncidera avec le retour des dirigeants de l’OLF le même jour en provenance des Etats-Unis et d’Europe.

En prélude à leur retour, les membres de la communauté Oromo Oromo et les partisans du groupe rebelle, se sont affrontés à Addis-Abeba lorsque les premiers ont tenté de remplacer le drapeau éthiopien par le drapeau de l’OLF dans certaines parties de la capitale.

La police anti-émeute a toutefois réussi à endiguer les affrontements.

Le Premier ministre Abiy Ahmed a mis en garde jeudi contre le recours à la violence au lieu du dialogue. Il a déploré ce qu’il a qualifié comme « une tentative d’incitation à la violence ».

Récemment, le gouvernement d’Addis-Abeba a appelé les partis politiques de l’opposition, y compris ceux engagés dans la lutte armée à l’intérieur et à l’extérieur du pays, à recourir à des voies pacifiques et démocratiques si elles veulent conquérir le pouvoir.

Éthiopie : Baisse de 13,4% de l’inflation en janvier

L’inflation en Éthiopie a chuté à 13,4% en janvier 2018, contre 13,6% en décembre 2017, a révélé mardi l’Office central de statistique dans un communiqué.Au cours du mois sous revue, les prix de la plupart des céréales majeures ont baissé, précise le communiqué.

Cependant, par rapport au mois dernier, des augmentations ont été observées dans d’autres produits alimentaires tels que la viande, le lait, le fromage et les œufs, les huiles et les graisses, les légumes secs et les fruits et légumes.

Les grandes fêtes religieuses en janvier 2018 ont contribué à la hausse des prix des aliments, souligne le communiqué.

L’UA va publier une déclaration contre les propos injurieux de Trump

La 35ème session ordinaire du Comité des Représentants permanents (COREP) de l’Union africaine a adopté lundi un projet de déclaration contre la déclaration du président américain Donald Trump.L’Union africaine a exigé des excuses de la part du président Donald Trump après les propos qui lui sont attribués et dans lesquels il aurait qualifié les nations africaines de « pays de merde… ».

S’adressant aux journalistes, l’ambassadeur du Sénégal en Ethiopie, Baye Moctar Diop a déclaré que les propos de Trump n’étaient pas ‘’respectueux » de l’Afrique et des Africains.

Rappelant que l’UA et d’autres pays africains avaient demandé à Trump de « rectifier ses propos inappropriés et de s’excuser », Diop a ajouté que « cette affaire est si sérieuse que tous les pays africains devraient réagir ensemble pour la dénoncer ».

Par conséquent, les membres de la COREP, ont unanimement condamné la déclaration de Trump, la qualifiant « d’inappropriée ».

L’ambassadrice de la Namibie en Ethiopie, Monica Nashandi a déclaré : « En tant qu’Africaine, je considère que le discours de Trump est un tas d’ordures et devrait être condamné ».

Notant les progrès que les nations souveraines d’Afrique font à leur manière, elle a souligné que « Trump devrait s’occuper des choses en Amérique, pas en Afrique ».

Mme Nashandi a exprimé l’espoir que le 35ème Sommet de l’UA présentera une déclaration forte contre la déclaration « inappropriée » de Trump.

L’ambassadeur égyptien en Ethiopie, Abou Bakr Hefny Mahmoud quant à lui indique que la déclaration adoptée par l’UA était la bonne réponse à la déclaration « inappropriée » de Trump.

« Je suis sûr que les Etats-Unis, qui sont les amis de l’Afrique, vont faire quelque chose pour rectifier la déclaration « inadéquate » qui n’aurait pas dû avoir lieu », a-t-il ajouté.

L’organisation panafricaine a déclaré il y a une semaine qu’elle croyait que la déclaration de Trump découlait « d’une énorme incompréhension du continent africain et de son peuple ».

Ethiopie: Meles Zenawi est mort

Il dirigeait l’Ethiopie d’une main de fer depuis le 23 aout 1995. Meles Zenawi est décédé ce 20 aout 2012 à  l’âge de 57 ans. Le Premier-Ministre s’est éteint « aux environs de minuit » selon le porte-parole de son gouvernement Bereket Simon. Il se trouvait « à  l’étranger », a-t-il ajouté. M. Zenawi n’avait plus été vu en public depuis juin et son état de santé faisait l’objet de nombreuses rumeurs. En juillet, des sources diplomatiques avaient indiqué qu’il était hospitalisé dans la capitale belge Bruxelles et qu’il se trouvait dans un état critique. Mais son état s’était amélioré ces derniers temps selon ses proches. « Il récupérait bien mais tout d’un coup il s’est passé quelque chose et il a dû être emmené d’urgence en unité de soins intensifs et ils n’ont pu le maintenir en vie » a affirmé le porte-parole M. Bereket, sans donner de précision sur la maladie dont souffrait le Premier ministre. Selon de nombreuses sources, dont certaines proches de la famille de l’ex-Premier Ministre, ce dernier souffrait d’un cancer depuis un an. Un révolutionnaire C’’est en 1974 que commence le parcours politique de Meles Zenawi Asres, né Legesse Zenawi. Il est alors étudiant en deuxième année de médecine à  l’Université d’Addis Abeba. Il interrompt ses études pour rejoindre les rangs du Front de libération du peuple du Tigré (FLPT), un mouvement de guérilla dans le nord du pays, opposé au régime du Derg (Gouvernement militaire provisoire de l’à‰thiopie socialiste, de 1974 à  1987). De 1979 à  1989, il est tour à  tour élu à  la tête du comité de direction du parti puis président du comité exécutif et enfin président du FLPT. Après la chute officielle du régime du Derg, le 28 mai 1991, Meles Zenawi devient président du gouvernement de transition jusqu’au 22 août 1995. Déclaré élu à  la tête du pays, il engage son pays dans des réformes tous azimuts : multipartisme, liberté religieuse, élections démocratiques et privatisation de certains secteurs. Sa présidence sera également marquée par la sécession de l’à‰rythrée après référendum en 1993 et l’adoption d’une nouvelle Constitution en 1994, après laquelle l’à‰thiopie devient officiellement la République fédérale démocratique d’à‰thiopie. Il a été réélu en 2000, 2005 et 2010. Le 6 juin 2007, il est élu par ses pairs, président du NEPAD. En 2009, 2010 et 2011, il est le porte-parole des pays africains dans le cadre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (conférences de Copenhague, Cancun et Durban). l’Afrique perd un de ses « grands » « Le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi était un dirigeant fort, pas seulement pour son pays mais pour tout le continent africain, agissant comme un médiateur dans de nombreuses discussions, notamment dans la Corne de l’Afrique ». C’’est par ces mots que le Président sud-africain, Jacob Zuma a réagi à  l’annonce du décès de M. Zenawi. l’homme avait fait de son pays, au fil des ans, un allié-clé des Etats-Unis dans la lutte contre l’extrémisme islamiste dans la Corne de l’Afrique. Il avait également su imposer son autorité à  ses voisins ». Selon une source diplomatique, il était « un pôle de stabilité entre le Soudan, l’Erythrée et la Somalie, et sa disparition risque de remettre en cause la stabilité précaire de la région ». Ordre constitutionnel respecté A la suite du Maliawi et du Ghana, l’Ethiopie, pourtant taxé d’être une dictature, vient de faire une passation pacifique du pouvoir. C’’est en effet le vice-Premier ministre Hailemariam Desalegn qui va désormais assurer l’intérim à  la tête du pays. Conformément à  la Constitution éthiopienne, le vice-Premier ministre devra aller devant le Parlement et prêter serment. La cérémonie devrait se dérouler dans les prochaines heures. La date des funérailles de M. Meles n’a pas encore été précisée.