Qui succédera à Eto’o?

Les meilleurs joueurs du continent sont présents pour obtenir le titre de meilleur joueur africain de l’année. La CAF a rendue publique les listes des nommés, locaux ou issus de la diaspora. Au niveau continental, pas de grosses surprises. Le Wydad de Casablanca et le Club Africain, finalistes de la Ligue des Champions et la Coupe de la Confédération ont chacun un joueur. Mais le grand favori reste l’Espérance de Tunis qui, avec Oussama Darragi, Youssef Msakni, Zouhaier Dhaouadi et Yaya Banana, arrive avec un fort contingent. Kalu Uche, pièce maà®tresse d’Enyimba, demi-finaliste de la C1, est également présent et pourrait jouer les trouble-fêtes. Mais C’’est vers la diaspora que tous les yeux seront tournés. Car entre Didier Drogba, Asamoah Gyan et Samuel Eto’o, le lauréat, C’’est le trio de tête de l’année dernière qui est présent. Un trio renforcé de valeurs sûres, comme le Ghanéen Kevin-Prince Boateng, le Malien Seydou Keita ou les Ivoiriens Yaya Touré et Gervinho, ainsi que de joueurs en devenir, à  l’image d’André Ayew, Moussa Sow et Adel Taarabt. Bref, du beau monde. Les lauréats seront désignés après le vote des sélectionneurs et des directeurs techniques des associations nationales membres de la Confédération. Le gala de remise des prix aura lieu le jeudi 22 décembre prochain à  Accra. Ce sera la troisième fois la capitale ghanéenne hébergera l’événement, après l’avoir accueilli en 2006 et en 2009. Trophée Joueur Africain 2011 (basé en Afrique) 1. Ayoub El Khaliqi (Maroc, WAC Casablanca) 2. Yaya Banana (Cameroun, Espérance Tunis) 3. Edward Sadomba (Zimbabwe, El-Hilal) 4. Idrissa Laouali (Niger, ASFAN) 5. Jerome Ramatlhakwane (Botswana, Vasco de Gama) 6. Kalu Uche (Nigeria, Enyimba) 7. Oussama Darragi (Tunisie, Espérance Tunis) 8. Samir Aboud (Libye, Al-Ittihad) 9. Youssef Msakni (Tunisie, Espérance Tunis) 10. Zouhaier Dhaouadi (Tunisie, Club Africain) Trophée Joueur Africain 2011 (évoluant hors du continent) 1. Adel Taarabt (Maroc, Queens Park Rangers) 2. André Ayew (Ghana, Olympique de Marseille) 3. Asamoah Gyan (Ghana, Al-Aà¯n) 4. Didier Drogba (Côte d’Ivoire, Chelsea) 5. Kevin-Prince Boateng (Ghana, Milan AC) 6. Moussa Sow (Sénégal, Lille) 7. Samuel Eto’o (Cameroun, Anzhi Makhachkala) 8. Seydou Keita (Mali, FC Barcelone) 9. Gervinho (Côte d’Ivoire, Arsenal) 10. Yaya Touré (Côte d’Ivoire, Manchester City)

Samuel Eto’o : le joueur africain le mieux payé de la planète

C’est desormais officiel. L’international camerounais, Samuel Eto’o, est à  Anzhi Makachkala depuis mardi pour accomplir les dernières formalités du contrat qui va le lier à  ce club Russe. En effet, le Camerounais s’apprête à  signer un contrat de 20 millions d’euros par an sur trois ans. De ce fait, il deviendra, sans aucun doute, le joueur le mieux payé de la planète. Il passera la visite médicale règlementaire mercredi. Ainsi, Samuel Eto’o quitte l’Inter Milan pour rejoindre l’Anzhi Makachkala, club russe situé dans la République du Daguestan. Une nouvelle rapportée par le site de cette équipe. La nouvelle ne sera toutefois pas officialisée avant que le joueur ait satisfait à  la traditionnelle visite médicale mercredi à  Rome. «Quelques détails» sont également encore à  régler selon la presse italienne. Ce choix peut en tout cas paraitre curieux pour l’un des meilleurs attaquants de la planète, vainqueur de la Ligue des Champions en 2006 et 2009 avec le FC Barcelone et en 2010 avec l’Inter Milan, et âgé de seulement 30 ans. Sauf si l’on considère la proposition faramineuse formulée par les dirigeants russes qui ont offert un véritable pont d’or à  l’international camerounais : un contrat de trois ans et 20 millions d’euros de salaire annuel ! Un argument de poids qui a sans doute convaincu le buteur interiste de rejoindre un club somme toute modeste. Vous avez dit l’Anzhi Makachkala? Racheté en janvier par l’oligarque russe Suleà¯man Kerimov, l’Anzhi Makachkala a plus fait parler de lui dans la rubrique transferts, en attirant Roberto Carlos l’hiver dernier et plus récemment Youri Zhirkov, ancien de Chelsea, que sur les terrains. Après 20 journées, il n’est que sixième de son championnat et reste sur une sévère défaite contre le Spartak Moscou (3-0). Autant dire que Samuel Eto’o aura du mal à  justifier son choix par le challenge sportif. Habitué aux lumières des soirées Ligue des Champions, le Camerounais, dont le transfert va rapporter 25 millions d’euros à  l’Inter Milan, débarque dans un club qui ne compte qu’une participation européenne dans son histoire (élimination au 1er tour de la Coupe UEFA en 2002) et évoluait encore en deuxième division il y a deux ans… Un club, aussi, o๠les joueurs s’entraà®nent à  Moscou et font les 1500 kilomètres séparant la capitale russe de Makachakala uniquement pour disputer les matches en raison de l’instabilité régnant au Daguestan ! Un autre monde pour Eto’o. Ce club voit certainement en Eto’o un libérateur. Attendons de voir!

Samuel Eto’o : Et de quatre !

Mieux que Weah et Abédi Pélé Samuel Eto’o fils entre dans la légende du football africain. Le Camerounais Samuel Eto’o a été désigné pour la quatrième fois de sa carrière joueur africain de l’année par la Confédération africaine de football (CAF), lors d’une cérémonie au Caire hier lundi. l’attaquant de l’Inter Milan, 29 ans, avait déjà  obtenu cette distinction trois années de suite en 2003, 2004 et 2005. Vainqueur samedi du Mondial des Clubs à  Abou Dhabi (3-0 face au Tout-Puissant Mazembe), Eto’o succède au palmarès du meilleur joueur africain à  l’Ivoirien Didier Drogba, qui figurait aussi sur la liste des trois derniers nominés avec le Ghanéen Asamoah Gyan. Buteur en finale du Mondial des Clubs et élu meilleur joueur de la compétition, Eto’o a ajouté samedi une ligne de plus à  son palmarès déjà  impressionnant, fort de 3 Ligues des champions, 2 Coupes d’Afrique des Nations, 3 championnats d’Espagne (avec Barcelone), 1 championnat d’Italie et un titre olympique en 2000. Lors de la saison 2009-2010, le Camerounais a tout gagné avec l’Inter réussissant le quadruplé grâce aux succès des Milanais en Série A, Ligue des champions, Coupe d’Italie et Supercoupe d’Italie. Le triomphe modeste «Gagner cette récompense pour la quatrième fois, même si c’est un record, ne me donne pas le droit de dire que je suis le meilleur. Il y a eu de grands joueurs avant moi, qui ont eu des situations différentes. Ce n’est pas comparable, a déclaré ce mardi l’attaquant de l’Inter Milan. Aujourd’hui, de jeunes joueurs sont en pleine progression derrière moi et ils devraient vite me dépasser.» C’’est donc avec modestie, lui qu’on a souvent taxé d’arrogant, que Samuel Eto’o a accueilli cette récompense. Cependant, il faut noter qu’avec ce quatrième trophée, il devient le recordman en la matière, effaçant des tablettes George Weah et Abedi Pelé, trois fois récipiendaires. Pour revenir à  la cérémonie d’hier organisée au Caire par la CAF, notez que le Ghana, quart de finaliste du dernier Mondial, a été élu équipe africaine de l’année et le Serbe Milovan Rajevac, qui dirigeait la sélection ghanéenne en Afrique du Sud, a également été récompensé. Le formation congolaise du Tout-Puissant Mazembe, première équipe africaine à  atteindre la finale du Mondial des Clubs, a reçu le prix du club de l’année.Le milieu de terrain du club égyptien d’Al-Ahly, Ahmed Hassan, vainqueur cette année de la Coupe d’Afrique des nations avec l’Egypte, a été désigné meilleur joueur de l’année évoluant sur le continent africain. Enfin, le Ghanéen du club italien de l’Udinese, Kwadwo Asamoah, 22 ans, a obtenu la récompense du meilleur espoir africain. Petit Eto’o devenu grand Samuel Eto’o Fils est né le 10 mars 1981 à  Nkon au Cameroun. Eto’o quitte pour la première son pays à  l’âge de 14 ans. Il résidera quelques mois avec son frère ainé David à  Carpentras. Vu l’âge avancé et les difficultés de séjour, il sera obligé de rester caché sans pouvoir aller à  l’école ni s’amuser comme tous les jeunes garçons de son âge. Il ira ensuite rejoindre sa grande sœur à  Paris avant de retourner au bercail la même année. Une fois de retour au Cameroun, il fera son entrée à  l’école de foot de la Kadji Sport Academies de Douala. Il se fera remarquer dès son arrivée par son talent fou et le plaisir indéniable qu’il prend à  jouer au ballon. En 1996, alors qu’il n’avait que 15 ans, le jeune prodige décroche un contrat avec le Real Madrid après des essais en France. Un contrat grâce auquel, il obtiendra enfin des papiers français et sera par conséquent, régularisé. Ce sera alors le début d’une brillante carrière. Il joue notamment à  Leganes (club espagnol), au Real Madrid, à  Majorque. Sans compter qu’il remporte successivement avec l’équipe nationale camerounaise, la coupe d’Afrique des nations (CAN) en 2000 et 2002. Après avoir brillé avec le club espagnol du FC Barcelone, Eto’o sera transféré en 2009 à  l’Inter de Milan en Italie o๠il évolue présentement comme avant-centre. Figurant parmi les joueurs les mieux payés au monde, Samuel Eto’o touche annuellement plus de 10 millions et demi d’Euro à  l’Inter de Milan. Il a d’ailleurs ouvert une école de football au Cameroun pour la promotion des jeunes talents du pays et du continent tout entier.

Ballon d’Or 2010 : Trois champions Africains à la conquête du titre

C’est la 55è édition du Ballon d’or FIFA Franc Football qui récompense le meilleur joueur de football chaque année et 3 africains sont en lice pour le titre. Il s’agit du camerounais Samuel Eto’o, ( Inter Milan) du Ghanéen Asamoah Gyan ( Rennes et Sunderland) et de l’Ivorien Didier Drogba (Chelsea). Tous trois sont des stars du football mondial et ont participé à  la dernière coupe de monde en Afrique du Sud. Si Asamoah Gyan a fait sensation, en emmenant le Ghana jusqu’en quart de finale, Didier Drogba, lui a tenté de sauver l’honneur de la Côte d’Ivoire finalement éliminée et ce malgré une fracture du bras. On se souvient de l’émotion suscitée par ce joueur talentueux et courageux qui officile sur les pelouses anglais de Chelsea. Quant à  Samuel Eto’o, déjà  nominé au ballon d’Or comme Drogba, il n’a malheureusement pas brillé lors de cette coupe du monde, même s’il reste l’un des meilleurs attaquants africains. Cela suffit-il aux trois attaquants pour remporter le titre de Ballon d’Or 2010. La surprise Gyan ! Asamoah Gyan, né le 22 novembre 1985 à  Accra, est un footballeur ghanéen. Il joue au poste d’attaquant à  Sunderland et en équipe nationale du Ghana. Frère d’un autre footballeur professionnel, Baffour Gyan, il rejoint l’Europe très jeune mais connaà®t des débuts difficiles en Italie. En 2006, il se révèle aux yeux du monde en devenant le premier buteur ghanéen de l’histoire de la Coupe du monde. Après une période plus compliquée, marquée notamment par de nombreuses blessures, il revient au premier plan en se montrant décisif lors de la CAN 2008 puis de la Coupe du monde 2010 dont il est élu l’un des dix meilleurs joueurs. Cette année, il est la surprise dans les 23 joueurs nominés pour le Ballon d’Or FIFA France Football 2010. Verdict le 10 janvier 2011 A côté d’eux, figurent sur la liste des nominés 20 autres joueurs de grande renommée : les espagnols Iker Casillas, Fabregas, Iniesta, Puyol, Villa, Alonso et Xavi, les Brésiliens Daniel Alves, Julio César et Maicon, les Allemands Klose, Mà¼ller, Lahm, à–zil et Schweinsteiger, les Néerlandais Robben et Sneijder, l’ Uruguayen Diego Forlan,dit la sorcière aux cheveux d’ange et qui a donné du fil à  retordre aux ghanéens lors du mondial, le portuguais Cristiano Ronaldo et l’argentin Lionel Messi parmi les meilleurs joueurs du monde. Autant dire que la compétition sera très serrée. Leur palmarès à  tous est impressionnant ainsi que le nombre de buts marqués. l’heureux élu du Ballon d’Or 2011 sera connu début janvier, dans la ville suisse de Zurich, lors d’une cérémonie à  l’Opéra. Un évènement phare dans le monde du football international. Ce trophée du meilleur joueur FIFA France Football, remplace désormais le trophée du joueur FIFA de l’année. Wait and see !

Inter : Eto’o le magnifique

Pour le plus grand bonheur des Nerazzurri Les statistiques parlent d’elles-même : Samuel Eto’o est en grande forme. Si certains en doutaient encore, il suffisait de jeter un oeil à  cet Inter Milan-Tottenham (4-3) de la 3e journée de la Ligue des Champions. En 45 minutes, le buteur camerounais aura tout fait aux Spurs : deux buts, deux passes décisives, merci, au revoir.Cette rencontre est d’ailleurs le reflet de la saison du capitaine des Lions Indomptables. Samuel Eto’o a, en effet, été directement impliqué dans les neuf derniers buts de l’Inter Milan en Ligue des Champions cette saison (6 buts, 3 passes décisives). Le Nerazzurri en ont inscrit… dix. Mieux, en trois journées, Eto’o a déjà  égalé le meilleur total, établi par Lionel Messi la saison dernière. l’attaquant argentin avait également été impliqué dans neuf buts (8 buts, 1 passe décisive) mais en onze matches. 6 tirs cadrés, 6 buts Trois journées de C1, six buts. Sur six tirs cadrés. Du lourd pour celui qui avait raté son test d’entrée au Havre. En championnat aussi, Eto’o fait parler la poudre : sept matches, six buts. Soit un but toutes les 39 minutes. l’efficacité de Samuel Eto’o est impressionnante. Il n’avait d’ailleurs jamais démarré une saison sur des bases aussi élevées. A 29 ans, le Camerounais est-il dans sa meilleure année ? Une chose est sûr, le nouveau système de l’Inter, mis en place par Rafael Benitez, peut en tout cas lui permettre de mieux s’exprimer que sous les ordres de José Mourinho. Désormais, Eto’o joue à  son véritable poste d’avant-centre et utilise au mieux ses qualités. Son efficacité représente même 66% des buts inscrits par le club milanais en championnat. Alors, l’Inter est-elle Eto’o dépendante ? « Il peut marquer encore plus de buts. Mais nous n’en sommes pas pour autant dépendants », assure son entraà®neur. Il faut tout de même noter que, sans lui, les Lombards seraient aujourd’hui dans la zone de relégation. Plus efficace mais surtout avec plus de responsabilités devant, l’avant centre a changé de statut. Ou plutôt retrouvé, puisque le n°9 de l’Inter est redevenu le serial-buteur qu’il était. Après moins de trois mois de compétition, il a déjà  inscrit la moitié de son total de la saison précédente. Même lors de ses plus belles années barcelonaises, Eto’o n’était pas aussi décisif. Au travail du collectif la saison dernière, il a pris cette année une autre dimension. Et ce n’est pas le président Moratti qui s’en plaindra : « Lorsque nous étions dépendant d’Ibrahimovic, nous avions gagné deux championnats. Alors, l’Eto’o dépendance, je ne suis pas contre ! »