Dialogue inclusif malien : Abdoulaye DIOP fait le point

De lui, on dit qu’il est un diplomate chevronné. Pour l’actuel ministre des affaires étrangères, Abdoulaye DIOP, il s’agit avant tout d’aller à  la source de l’information, mais surtout de donner la bonne information. Pour cela, il a invité les hommes de médias, autour d’un déjeuner ce vendredi 20 juin, pour faire le point des dernières évolutions de la diplomatie malienne hors des frontières nationales . Dans le contexte de sortie de crise que vit le Mali, plusieurs réunions et rencontres régionales ont eu lieu pour préparer le terrain au dialogue inter-malien. Il s’agit de la 4è session du comité bilatéral stratégique algéro-malien sur la situation au Nord du Mali tenu les 14 et 15 juin dernier à  Alger, et qui a réaffirmé la nécessité d’accélérer le dialogue inclusif malien, en vue d’un accord définitif à  la question du Nord. l’autre rencontre phare a été la 3è réunion de haut niveau sur le processus du dialogue inter-malien, tenue le 16 juin et durant laquelle, « La déclaration d’Alger » et « la plateforme préliminaire d’Alger en vue du dialogue inter-malien inclusif », ont été saluées comme résultats forts à  la mise en place dudit dialogue. Six mouvements armés du Nord Mali ont pris part à  ces consultations et la suite du cadre de travail établi par Alger et notre pays, sous la forme de pourparlers exploratoires, devrait se poursuivre en Juillet à  Bamako. Ces pourparlers permettront d’établir une feuille de route claire pour parvenir à  un accord définitif et sur le sol malien. Il reste évidemment la question du cantonnement des groupes et l’intégrité territoriale du Mali, deux critères obligatoires à  la tenue du dialogue. Continuer à  soigner l’image du Mali D’un autre côté, tout le travail, consiste selon Abdoulaye DIOP à  restaurer le prestige et l’image du Mali auprès des partenaires internationaux et amis du Mali, une tâche qui n’est sans doute pas assez médiatisée. Cela passe par plusieurs types de diplomatie : « Une diplomatie économique et du développement via la mobilisation des ressources, en faisant la promotion de relations d’affaires entre le Mali et les partenaires potentiels. Des pays comme le Qatar, l’Arabie Saoudite, le Koweit, o๠le président Ibrahim Boubacar Keita s’est rendu, sont des amis. A travers ces partenaires au développement, le Mali veut aussi renforcer ses rapports d’amitié et de fraternité avec le Moyen Orient », précise le ministre DIOP. En outre, une diplomatie culturelle forte n’est pas de trop pour raviver l’image du Mali. Si des artistes comme Oumou Sangaré et Salif Keita y participent depuis toujours, Abdoulaye DIOP estime qu’elle est l’un des moteurs du développement. Le diplomate est lui-même un grand amateur de festivals, notamment celui légendaire de Ségou sur les bords du fleuve Djoliba. Qui dit diplomatie dit aussi œuvrer à  la réconciliation nationale. Le département des affaires étrangères a souvent été sollicité pour ces questions cruciales pour l’avenir de notre unité nationale. Pour cela, il faut évidemment susciter une meilleure compréhension de la vision du gouvernement dans ce sens. C’’est aussi l’objet de l’exercice auquel s’est livré avec tact, le ministre DIOP face à  la presse. New York pour revoir le mandat de la Minusma Abdoulaye DIOP est arrivé jeudi soir de New York o๠il a participé au débat public sur l’examen du rapport du Secrétaire Général des Nations Unies consacré au renouvellement du mandat de la Minusma. Ce mandat a en effet souvent fait l’objet de critiques et d’incompréhension de la part des Maliens, excédés par les effectifs de la mission installés à  Bamako. De plus, les évènements de Kidal, ont aussi provoqué le mécontentement d’une partie de l’opinion, convaincue que la Mission n’a pas sécurisé le PM en visite à  Kidal, ni n’est intervenu dans les combats entre armée malienne et groupes armés rebelles le 21 Mai : « Ce qu’il faut comprendre, C’’est qu’à  l’inverse de la force Serval, mandatée pour venir au secours du Mali, celui de la Minusma exclut l’usage de la force et est plutôt un mandat de stabilisation et d’accompagnement sur plusieurs questions, comme l’humanitaire ou les programmes de développement entre autres » réexplique Abdoulaye DIOP. Mais à  New York, le Mali a demandé à  revoir le mandat. Selon le ministre, ce nouveau mandat devra s’articuler autour de 3 axes : « Nous avons en premier lieu demandé à  ce que ce mandat soit clarifié et renforcé, en termes d’effectifs mais aussi d’efficacité sur le terrain ». Ce qui signifie qu’une partie de l’effectif civil se déploierait davantage au Nord plutôt qu’à  Bamako. Gao est d’ailleurs en voie de devenir l’un des QG de la mission onusienne au Mali. « En second lieu, nous souhaitons que la Minusma soit dotée de plus moyens logistiques pour sécuriser les zones rurales du Nord. Avec des hélicoptères, une surveillance aérienne plus accrue pour prévenir les attaques », poursuit le diplomate. Dernier point. Abdoulaye DIOP, a souhaité que la Minusma accompagne le processus de cantonnement des groupes armés en vue du dialogue inclusif, ce qui avait plus ou moins été commencé avant les évènements tragiques de Kidal. En clair, il est attendu de la Minusma qu’elle participe davantage au volet politique du dialogue, mais, rappelle encore une fois, le ministre DIOP, la mission onusienne n’a pas mandat à  faire la guerre ! 2

Zahabi Ould Sidi Mohamed: à la tête de la diplomatie malienne

Le nouveau chef de la diplomatie malienne Zahabi Ould Sidi Mohamed est né le 1er octobre 1957 à  Goundam. Après le baccalauréat(Série Philo-langue) en juin 1978, il entre à  l’ENA de Bamako et sort major de sa promotion en 1984. Zahabi Ould Sidi Mohamed a poursuivi ses études en France à  l’Université Panthéon Sorbonne o๠il décroche un DEA en sociologie du Tiers monde. Il a suivi, entre 1996 et 2013, dans le cadre des Nations Unies, divers stages de formation en gestion des projets et programme, gestion des ressources humaines, gestion du secteur de sécurité et management des opérations de maintien de la paix. Zahabi Ould Sidi Mohamed a servi entre 1985 et 1990 comme directeur adjoint chargé de programme à  l’Aide de l’Eglise norvégienne. De 1991 à  1992, il est principal négociateur et signataire du Pacte national entre les MFUA (Mouvements et fronts unifiés de l’Azawad) et le gouvernement. Il occupe plusieurs fonctions dans le système onusien (Haà¯ti, RD du Congo, Somalie, Côte d’Ivoire, Soudan, Soudan du Sud). Au moment de sa nomination, il était Directeur de la division des Affaires de la médiation avec la Mission des nations Unies en Somalie.

Mali: « la seule façon de régler le problème est militaire », selon Abdou Diouf

« J’ai nourri l’espoir que ce problème se réglerait par la négociation mais j’ai perdu mes illusions. La seule façon de régler ce problème est militaire », a déclaré M. Diouf, dans un entretien à  la chaà®ne TV5 Monde. « Il n’y a pas d’alternative » face à  des « islamistes alliés à  des narcotrafiquants, à  des preneurs d’otages et à  des criminels frontaliers », a-t-il estimé. « Il faut que tout le monde s’y mette. Il ne faut pas être tiède dans cette affaire ». « La situation est extrêmement grave. Personne ne sera à  l’abri si ce cancer se développe », a-t-il insisté. Pour le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, « c’est un problème qu’on ne peut pas laisser entre les mains du Mali et de la Cédéao », la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest qui s’est dit prête à  déployer une force de 3. 300 hommes sur place. « Le gouvernement malien, la Cédéao seront en première ligne », a-t-il dit. « Mais toute la communauté internationale est concernée. Il faut les aider à  vaincre le terrorisme qui se développe dans le nord du pays », a-t-il estimé. « On n’a pas le choix. J’entends parler de gens qui ne veulent pas de troupes étrangères mais on n’a pas le choix. Il faut être sérieux! » s’est-il exclamé. Interrogé sur le XIVe sommet de la Francophonie, dont la tenue du 12 au 14 octobre à  Kinshasa a été critiquée, notamment par l’opposition congolaise et des organisations de défense des droits de l’homme, M. Diouf a affirmé que « personne n’a demandé sa délocalisation ». Rappelant que la République démocratique du Congo est « le premier pays francophone au monde », M. Diouf a jugé que « si on veut tirer la RDCongo vers le haut, il est bon d’aller à  Kinshasa dire ce que nous avons à  dire, en termes de bonne gouvernance, d’Etat de droit, de respect des droits de l’homme ». Interrogé sur une supposée hésitation du président François Hollande à  se rendre à  Kinshasa, M. Diouf a répondu: « Je ne conçois pas un sommet de la Francophonie sans la présence du chef de l’Etat français, tout comme mon homologue du Commonwealth n’envisagerait pas un sommet du Commonwealth sans la Reine d’Angleterre ». Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Mali: « la seule façon de régler le problème est militaire », selon Abdou Diouf | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique

Affaires étrangères : Boubèye à l’écoute des syndicats

Après la grève illimitée déclenchée depuis le 22 février 2011, les responsables du syndicat libre des travailleurs du Ministère des affaires étrangère (Syltae) ont été reçus par le nouveau patron de la diplomatie malienne, il y a quelques jours. Après de longues entrevues, Soumeylou Boubèye Maà¯ga a consenti à  une augmentation de 20 000 f cfa pour les cadres A, puis 15 000 F cfa, 5 000 F cfa, 7 500 F cfa respectivement pour les catégories B, C et les conventionnaires, au lieu des cent cinquante mille francs initialement demandés. Les travailleurs affiliés au Syltae viennent de réussir un véritable coup de maà®tre avec l’accord par leur nouveau ministre de tutelle, «Â C’’est mieux que rien ! », disent-ils. Ce à  quoi n’a nullement cédé le ministre sortant, Moctar Ouane. En effet, si certains voient en la manière du nouveau ministre, une volonté manifeste de juguler la crise interne qui secoue le département des Affaires étrangères, d’autres fustigent l’attitude du ministre à  vouloir servir les intérêts d’un syndicat illégitime qui en demande trop. Considérant qu’ils étaient devenus le parent pauvre de la fonction publique malienne, les travailleurs majoritairement affiliés au Syltae, étaient en discorde avec l’ancien ministre Moctar Ouane. Selon Moussa Cissé du Syltae, le nouveaux chef du département est dans une logique de sortie de crise. «Â Il a manifesté sa volonté de composer avec l’ensemble du personnel. Nous ne manquerons pas de lui apporter tout notre soutien pour relever les défis qui s’imposent à  nous ». «Â Nos revendications, ne sauraient être assimilées à  des caprices, ne sont que des aspirations à  une vie décente des travailleurs. Mais nous félicitons de l’immense travail quotidiennement abattu malgré les maigres moyens mis à  notre disposition » a-t-il ajouté. Pour Souleymane Traoré, travailleur affilié à  l’ancien syndicat, le nouveau ministre fait du favoritisme au nouveau syndicat dont «Â les revendications sont exagérées ». Notons que l’année 2010 a été, pour les employés des Affaires étrangères éprouvante, tant les épisodes de grèves ont détérioré le climat social en interne.

Affaires étrangères : Le beurre et l’argent du beurre

Depuis plus de 10 jours maintenant, le Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE) au ministère des Affaires étrangères observe une grève illimitée. Selon les syndicalistes, ce mouvement est suivi à  plus de 90% par les membres. Information contraire du côté du département o๠on affirme que le débrayage n’est pas très suivi, puisque le département fonctionnait normalement, à  l’image des représentations diplomatiques du Mali. Le SYLTAE est décidé à  mener la vie dure au Ministre Moctar Ouane qu’il accuse de discrimination à  l’endroit de certains cadres du département. Ce dernier avait rencontré la presse au début de la grève et s’était montré conciliant. Ouane s’est dit prêt pour le dialogue afin qu’un terrain d’entente soit trouvé pour désamorcer définitivement la crise. Le chef de la diplomatie malienne a, par ailleurs, affirmé que sur les 27 points de revendication du SYLTAE, seuls deux points n’ont pas encore trouvé de satisfaction. Et ce sont ces deux points justement qui sous-tendent la grève du SYLTAE. Une augmentation de plus de 4000% ! Concernant la relecture des textes relatifs aux primes et indemnités, le syndicat réclame une indemnité de 900 000 FCFA et 250 litres d’essence pour les cadres du département. Le ministre en avait d’ailleurs parlé dans son point de presse et n’avait pu donner d’assurance quant à  la satisfaction de cette doléance. « Au cours de nos différentes négociations, le département leur avait proposé une indemnité de 80 000 FCFA » a laissé entendre le ministre. Or, selon le syndicat, le ministre, lors de son adresse au personnel du département à  l’occasion de la présentation des vœux, avait déclaré que sur la base du Protocole d’accord entre le gouvernement et le Syntade, cette question trouverait satisfaction au courant du premier trimestre 2011, c’est-à -dire au mois de mars. Quand on connait le contexte économique actuel, on peut se poser la question de la pertinence d’une telle revendication. N’est-il pas possible de surseoir à  cette augmentation, au nom de l’intérêt général, surtout que la grande majorité des revendications a déjà  été prise en compte ? Par ailleurs et pour certains, le syndicat est en train de mettre la pression sur le ministre qui dans quelques mois devra désigner 40 conseillers auprès de différentes ambassades du Mali. Cette revendication n’étant pas prêt d’être satisfaite, on est en droit de se demander combien de temps durera ce bras –de-fer entre le ministre et ses collaborateurs. Et surtout si cette grève aura, à  un moment ou à  un autre, un impact sur le fonctionnement de la diplomatie malienne. Ce qui serait fâcheux, surtout pour nos compatriotes qui sont dans des situations difficiles à  l’extérieur, en Côte d’Ivoire et en Libye, notamment.

Affaires étrangères : Le bilan positif de la diplomatie malienne

Des preuves du leadership du Mali De 2004 à  aujourd’hui, la diplomatie malienne a engrangé de nombreuses réussites. On peut citer les constructions prochaines des ambassades de la Grande Bretagne et de la Suède à  Bamako. Selon le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères, El Moumine Keita, son département a apporté une contribution significative pour la paix et la sécurité au Mali. Il rappelle le niveau record de mobilisation de fonds pour la résolution des problèmes de la bande sahélo-saharienne. A cela s’ajoute la pérennisation du partenariat entre notre pays et l’Union Africaine, l’Union Européenne et les Nations Unies. Dans cette même dynamique, le Mali a su prouver son leadership au sein de nombreuses organisations internationales et sous régionales. Ainsi, notons la réélection du Mali à  la présidence de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) et la désignation du malien Amadou Guiteye comme directeur général de l’ASECNA. Le Mali est également à  la tête de la Commission Africaine de l’Energie Nucléaire. Outre ces reconnaissances internationales de la valeur des cadres maliens, il faut noter que notre pays continue de bénéficier de la confiance de ses partenaires. En témoignent les signatures en 2010 de 62 accords bilatéraux, 49 programmes et un important contrat de 500 milliards de francs CFA. Par ailleurs, un accord global de 207 milliards 62 millions 964 000 francs CFA a été conclu avec la France, la Chine, la Suède et le Canada. 2010, une année particulière Monsieur Moumine Keita a par ailleurs annoncé la création prochaine d’une Union douanière et d’un Marché régional. Cela permettra très certainement de réduire les tracasseries routières entre les pays africains et permettra un meilleur écoulement des marchandises sur tous les marchés du continent. En ce qui concerne le volet formation, l’ambassade du Royaume -Uni à  Bamako a offert l’année dernière au Mali, 25 places en cours d’anglais accéléré. Le budget 2010 du Ministère des Affaires Etrangères a, selon monsieur Keita, été effectué à  95%. Ces fonds ont notamment servi à  la construction des consulats du Mali à  Bouaké (Côte d’Ivoire), Abuja (Nigéria) et Adis Abeba (Ethiopie). Le ministre des affaires étrangères du Mali, Moctar Ouane estime que l’année 2010 marquera d’une pierre blanche, les annales de son département avec l’édification d’une série de mesure constructives pour l’avenir du ministère. Il appuie ses propos en rappelant l’adoption en novembre dernier, de projets de textes relatifs à  la réorganisation du Ministère des affaires étrangères par le Conseil des ministres. Il s’agira entre autres de la modernisation des locaux du ministère avec une nouvelle architecture, les créations de directions géographiques opérationnelles et le renforcement des directions techniques existantes. Cependant, si les responsables du département affichent leur satisfaction, nombreux sont ceux qui ne partagent pas cet avis. Ces derniers citent par exemple, le cas de la sécurité au nord Mali. La diplomatie malienne a fortement été critiquée pour son manque de réactivité dans ce dossier et également, son manque de communication.

Ministère des affaires étrangères : le personnel en grève

Le vaste mouvement de grève du personnel des Affaires Etrangères a pris acte. Le mot d’ordre donné par le syndicat a été largement suivi ce matin par le personnel. Hormis quelques agents qui assurent le service minimum. Les raisons de la désertion Animé par le secrétaire général de la section syndicale des Affaires Etrangères, Adama Coulibaly, le point de presse du jeudi dernier, était très attendu pour couper court aux interprétations concernant la situation. Cette grève résulte du non respect des dispositions du procès-verbal du 19 février 2009 signé par l’Administration des Affaires étrangères. Au terme de longues et houleuses discussions, le Gouvernement avait pris l’engagement de satisfaire au 30 juin dernier, la totalité des doléances soumises (le 19 février 2009). Le procès verbal évoquait trois points essentiels : la relecture du Statut particulier des fonctionnaires des Affaires étrangères et l’élaboration d’un plan de carrière adapté aux réalités du moment. Mais hélas ! Force est de constater que jusque là , aucun point n’a eu de suite favorable malgré le semblant « bonne foi » derrière lequel s’affichent les autorités de tutelle. De l’avis du secrétaire général de l’UNTM, M. Siaka Diakité, la Section syndicale des Affaires Etrangères a fait preuve d’humilité. « C’’est le gouvernement qui est entrain de pousser à  la grève ». Avant de conclure que si ce dernier ne se résoud pas à  respecter les engagements pris, C’’est l’ensemble des 15 sections syndicales de l’administration d’Etat qui s’approprieront la lutte! »

Affaires étrangères : le torchon brûle entre les syndicats et le ministre Moctar Ouane.

Face au non respect des dispositions du procès-verbal du 19 février 2009, signé entre l’Administration des Affaires étrangères pour l’adoption des textes relatifs au statut de ses fonctionnaires, la section syndicale des Affaires étrangères menace d’aller en grève les 22 et 23 juillet prochain. D’aucuns se demandent jusqu’o๠ira le bras de fer ? C’’est au terme de longues et houleuses discussions, que le département des Affaires Etrangères géré par Moctar Ouane, avait pris l’engagement de satisfaire au 30 juin dernier, la totalité des doléances soumises (le 19 février 2009), par la section syndicale des Affaires étrangères. A savoir la relecture du Statut particulier des fonctionnaires des Affaires étrangères et l’élaboration d’un plan de carrière adapté aux réalités du moment. Selon le secrétaire général de la Section syndicale des Affaires Etrangères, M. Adama Coulibaly, les dites doléances restent insatisfaites depuis près de cinq ans. Toujours selon Mr Coulibaly, C’’est l’ensemble du personnel des Affaires Etrangères, qui est déterminé à  obtenir satisfaction. « Nous nous battrons jusqu’à  l’aboutissement de nos revendications, car notre carrière et notre survie en dépendent ». Pour le secrétaire général de l’UNTM, M. Siaka Diakité, la syndicale des Affaires Etrangères a fait preuve d’humilité juque là  : « Si le gouvernement ne se résoud pas à  respecter ses engagements, nous utiliserons d’autres moyens d’actions pour nous faire entendre ! Et C’’est l’ensemble des 15 sections syndicales de l’administration d’Etat qui s’approprieront la lutte ». Une revendication de longue date Depuis bientôt deux ans, le torchon brûle entre le ministre Ouane et son personnel. Et cette grève risque d’aggraver les choses, car le syndicat estime avoir épuisé toute patience. Ce même syndicat avait décidé d’aller en grève les 26 et 27 février derniers pour les mêmes raisons. Reprochant au ministère de ne pas favoriser les jeunes du département (tous spécialisés) quant à  la diplomatie ; Dénonçant aussi l’omniprésence d’hommes…politiques peu qualifiés en la matière, mais affectés à  de juteux postes de responsabilité, brisant ainsi l’espoir des professionnels d’exercer leur métier. Déterminé, le syndicat s’estime prêt à  aller loin si les choses ne changent pas, et il commencera par une grève prévue pour les 22 et 23 juillet prochain.