Angola: rafle de plus de 3000 étrangers à Luanda

Les autorités ont lancé une chasse aux sans-papiers. Selon les témoignages recueillis par RFI, la plupart des étrangers sont arrêtés même s’ils ont des papiers en règle et la police procède à  des vérifications une fois les personnes au centre de rétention. Elles y passent plusieurs jours dans des conditions extrêmement difficiles. Beaucoup se plaignent de racket de la part des policiers. Une chasse aux étrangers. Voilà  comment un ressortissant d’Afrique de l’Ouest résume l’opération de police lancée la semaine dernière à  Luanda. Maisons fouillées, personnes arrêtées dans la rue ou sur leur lieu de travail. Hommes, femmes, enfants et même des imams ont été arrêtés dans les mosquées vendredi dernier. C’est ce qu’affirment des témoins contactés depuis le centre de rétention de Trinita. C’’est à  cet endroit, à  30 km de Luanda, que sont parqués les étrangers dans des conditions de vie indécentes. « On ne nous donne pas à  manger, on n’a pas d’eau. On a beaucoup de difficultés. Il y a des femmes ouest-africaines arrêtées. Il y a une femme malienne qui a accouché et hier C’’était une femme guinéenne », décrit un homme qui a été arrêté. Ce qui offusque le plus ce ressortissant guinéen, c’est que les étrangers même en règle sont conduits de force au centre de rétention o๠ils restent parfois plusieurs jours en attendant qu’un magistrat veuille bien vérifier leurs papiers. « Ils rentrent dans les maisons. Tu donnes tes documents, on te dit « allons à  Trinita, à  la prison, on va vérifier là -bas ». Si C’’était des gens illégaux qu’on avait arrêtés, ce serait autre chose. Mais on est là , il y en a qui ont leurs documents réels, mais ils sont arrêtés », dénonce-t-il. Certains accusent les Angolais de provocation à  caractère racial. Comme cet homme qui vit depuis vingt ans dans le pays : « Ils n’aiment pas les étrangers. On dit que ce pays est une démocratie, mais ici ce sont des gens aigris. » Ce type d’opération n’est pas rare en Angola. Officiellement, les autorités entreprennent de lutter contre l’immigration clandestine. Cette opération touche tout le monde, Asiatiques, Européens, Africains, Latino-Américains. Les étrangers illégaux sont expulsés. Les autorités se félicitent d’avoir détecté pus de 800 personnes en situation illégale, majoritairement des ressortissants de la RDC.

Législatives en Guinée: premiers résultats de votes à l’étranger

Au Mali, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti du président Alpha Condé, qui dirige la coalition Arc-en-ciel, est arrivé en tête avec 1.387 voix sur un total de 2.497 comptabilisées, a rapporté mardi soir le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Bakary Fofana. Le RPG est suivi de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), de l’ex-Premier ministre et principal opposant Cellou Dalein Diallo, qui a obtenu 876 voix. Le Parti de l’espoir et du développement national (PEDN) de Lansana Kouyaté, également ex-chef du gouvernement, a quant à  lui obtenu 50 voix. En France, l’UFDG est arrivée première avec 504 voix sur un total de 991 suffrages validés. Elle est suivie du RPG Arc-en-ciel (305 voix) et de l’Union des forces républicaines (UFR) de l’ex-Premier ministre Sidya Touré (136 voix). Idem en Belgique o๠le parti de Cellou Dalein Diallo a recueilli 1 079 sur 1 427 suffrages validés contre 193 voix seulement pour le RPG. Le reste des suffrages se partage entre plusieurs formations parmi la trentaine de listes qui ont participé au scrutin. On attend encore les résultats du vote des Guinéens de l’extérieur dans les 14 autres pays. Plus de 5 millions de Guinéens, dont 200 000 vivant à  l’étranger, étaient appelés, le 28 septembre, à  élire 114 députés.