ULSLB : les étudiants manifestent malgré l’état d’urgence

Après six mois en classe sans trousseaux ni bourse, les étudiants de l’Université des Lettres, Langues et des Sciences du Langage(ULSLB), ex-FLASH , ont battu le macadam ce matin pour réclamer leurs « droits ». Des dizaines d’étudiants ont quitté vers 10 heures le décanat pour venir se rassembler à  quelques encablures du Centre des œuvres universitaires(CENOU). Perturbant du coup la circulation sur l’avenue du Mali. Le mot d’ordre est clair : obtenir le déblocage des trousseaux et bourses. Devant une colonne de forces de sécurité qui barre l’accès au CENOU, des étudiants surexcités crient des slogans hostiles au gouvernement, au ministre et aux responsables du CENOU. «Nous voulons nos bourses, nous voulons nos trousseaux », répètent à  l’envie des jeunes qui se disent prêts à  tout pour obtenir gain de cause. En témoigne le slogan de cette pancarte tenue par un longiligne étudiant tout en sueur : « Enough is enough. On préfère la prison au campus. No money, no work in Bamako”. Le secrétaire général adjoint de l’association des étudiants de l’ULSLB, Abdoulaye Traoré déplore que son Université soit la seule à  ne pas percevoir jusque-là  ni bourse ni trousseaux. Une situation d’autant plus regrettable, selon lui, que beaucoup d’étudiants n’ont même plus le transport pour se rendre l’école, à  plus forte raison, acheter leurs matériels didactiques. Pas un rond depuis la rentrée Une thèse défendue par Djélika Koné, étudiante en lettres modernes. Selon elle, les étudiants n’ont pas perçu un rotin alors que les examens seraient censés débuter le 17 juillet. « Des étudiants désertent les amphis et les campus pour faire les petits boulots pour avoir de quoi manger pendant que des étudiantes en sont réduites à  se prostituer pour s’en sortir. On en a marre », fulmine-t-elle. La gorge nouée par l’amertume, ce jeune étudiant n’ayant pas de proches parents dans la capitale et qui a requis l’anonymat avoue être obligé, à  l’instar de beaucoup de ses collègues, à  faire l’apprenti maçon pour joindre les deux bouts. En marchant n’avez-vous pas bravé l’état d’urgence ? A cette question, les étudiants sortent de leurs gonds et répondent en chœur : « rien à  faire de l’état d’urgence. On veut tout simplement nos bourses et trousseaux. On nous a berné à  plusieurs reprises par des promesses non tenues ». Des discussions sont en cours entre le secrétaire général de l’association des étudiants de l’ULSLB et le directeur du CENOU. En attendant d’obtenir entière satisfaction, les jeunes entendent déserter les amphis.

Salon de l’étudiant : Une 2è édition réussie

Au Mali, l’enseignement supérieur signifie la promotion sociale, une chance d’émancipation et un instrument irremplaçable pour des pays comme le nôtre, engagés dans la bataille pour le développement. Face à  ces défis, le forum national sur l’éducation avait exigé que la qualité de l’enseignement supérieur, soit l’élément dominant pour de nombreux étudiants désireux de parfaire leurs cursus, en regardant vers d’autres horizons, jusqu’ici bouchées à  cause de conditions matérielles et financières impossibles à  satisfaire, de la mauvaise présentation de dossiers, ou l’ignorance des conditions d’accès aux études supérieures une opportunité pour mieux orienter et s’orienter Le salon se propose d’informer, de conseiller et d’orienter les étudiants sur les filières d’études supérieures qui leur sont accessibles. Il étaient un peu plus de 900 étudiants à  envahir les stands du centre international de conférence de Bamako. Au stand du groupe EPSIEL, une école d’ingénieur, on propose des filières pluridisciplinaires dans le domaine de l’automatisme ou de l’informatique industrielle. Selon le représentant du groupe EPSIEL, les lauréats seront capables de s’adapter aux spécificités industrielles et de conduire des projets d’envergure intégrant l’analyse, l’élaboration et le choix de solutions techniques. D’autres stands comme APTECH (computer éducation), leader mondial dans l’enseignement des technologies de l’information et de la communication, sont désormais implantés au Mali. Ce centre universitaire propose des diplômes étrangers aux étudiants. Les représentants de ces centres universitaires orientent les étudiants sur les différents programmes d’études. Plutôt ravis de cette belle initiative. Mamadou Traoré : «Â Je suis à  la FLASH, et C’’est la première fois que je viens dans un tel salon, C’’est une mine d’information pour nous les étudiants. Aminata Doucouré, lycéenne : « Je suis venue m’informer sur les frais de scolarité de certaines universités privées, car que je compte faire du marketing après le bac ». La cérémonie d’ouverture du Salon à  laquelle participaient plusieurs étudiants et les promoteurs d’université était présidée par Garba Tapo, l’initiateur de ce salon.