Spécial 8 Mars : Minata Doumbia, transformatrice de riz à Sélingué

l’étuvage du riz est l’une des activités pratiquée par les femmes maliennes surtout à  Sélingué, un village situé à  140 km de la capitale malienne. Cette activité qui intervient juste avant l’étape de décorticage du riz paddy, consiste tout simplement en la pré-cuisson à  la vapeur du riz préalablement humidifié. l’étuvage du riz est recommandé pour deux principales raisons à  savoir : l’amélioration du rendement et la réduction considérable du taux de brisure lors du décorticage. Il permet aussi la réduction des pertes en éléments nutritifs du riz lors du décorticage et de la cuisson. Minata Doumbia et ses collègues ont choisi ce métier pour gagner leur vie. Des débuts difficiles Comme on pouvait l’imaginer, les débuts n’ont pas été faciles pour ces dames de la campagne. Des marmites traditionnelles, elles sont passées au matériel multifonctionnel offert par les ONG intervenant dans le secteur. Malgré toutes les difficultés, elles sont parvenues à  faire de l’étuvage, une activité génératrice de revenus : « Au départ, nous travaillions avec les marmites, aujurd’hui, grâce à  une ONG, nous avons des bouillards multifonctionnels qui nous permettent de faire la cuisson de plusieurs tonnes de riz dans la semaine », nous explique Minata Doumbia. Elles sont plus d’une soixantaine à  exercer le métier et à  en tirer profit dans la cohésion, la sérénité et la compréhension. Minata Doumbia, la présidente de la coopérative nous confie que leur coopérative bénéficie de l’accompagnement de l’office développement rurale de Sélingué (ODRS). Cette structure dit-elle, accompagne la transformation du riz tout en leur facilitant l’accès aux récoltes auprès des producteurs. Le ministre de l’agriculture Baba Berthé en visite à  Sélingué a rencontré ses dames loin des grandes villes pour les écouter et découvrir leur savoir faire. La cohésion au sein de la coopérative a permis aux femmes infatigables d’évoluer ensemble et de défendre l’intérêt de la coopérative. l’ODRS est aujourd’hui leur partenaire principal. Malgré la crise, leur marché est fructueux, et elles peuvent faire de l’étuvage avec plus de deux ou trois tonnes de riz par semaine et sur commande. En plus du marché, d’autres particuliers sollicitent la coopérative : « Parfois, des particuliers nous demandent de faire la cuisson de leur riz », ajoute Minata. Grâce à  cette activité, ces dames parviennent à  couvrir leurs besoins financiers et à  contribuer à  l’approvisionnement de leurs familles en riz de qualité.