Rites et traditions au Togo : Edition 2010 du festival Evala

Comme tous les ans, la lutte traditionnelle dans le pays Kabyè (ethnie du Togo), se tient dans la région de Kara à  environ 420 km de la capitale Lomé. l’évènement se tient du 17 au 24 juillet dans cette région. Il existe 41 ethnies au Togo et chaque ethnie à  ses rites et traditions. En ce qui concerne le festival Evala, il se tient une fois par an dans la préfecture de la Kozah ( à  Kara). Le strict respect des traditions Kara ne déroge jamais à  cette règle qui est propre à  elle, notamment la lutte traditionnelle. Elle est uniquement faite par les Kabyè, ethnie majoritaire du nord du pays. L’ensemble des 14 cantons de la préfecture de la Kozah vont entrer en compétition en formant des groupes de jeunes lutteurs. Evala, un rite initiatique Cérémonie uniquement destinée aux Kabyè, la lutte traditionnelle est un passage obligé pour tous les jeunes de 19 à  20. Ainsi, après la période d’adolescence, le jeune garçon pour accéder dans l’univers des adultes, passe par la lutte. Les jeunes passent trois mois en cure de purification loin de toute vie humaine. Durant cette période d’isolement, les jeunes garçons sont contraints à  un régime alimentaire assez strict. Il s’agit notamment de la consommation de viande de chien. Tous sans exception mangent continuellement le chien censé leur donner de la force et de l’endurance. Cependant, la chair du chien est strictement interdite aux femmes, enfants et vieillards. Passage obligé pour tous les jeunes Kabyè Passage obligé pour tout jeune Kabyè appelé à  se marier, cette édition met en compétition une centaine de jeunes. Les combats se déroulent comme dans un match de football. Chaque village forme une équipe de lutteurs. Le nombre importe peu ici car tous les adolescents de cet âge sont obligés de s’y soumettre. Différentes phases éliminatoires La lutte se fait sous forme de phases éliminatoires. Lors de la première journée, les villages de Kara et Pya se sont affrontées. Il y avait un total de 15 lutteurs dans chaque camp. Et les combats se font simultanément en présence d’une arbitre. Deux à  deux, les lutteurs mesurent leurs forces et bout des affrontements, 5 gagnants sortent de l’eau et sont qualifiés pour les quarts de finale devant prévus trois jours après la première matinée. Parmi les 14 villages en compétition, nous avons Bya et Kara qui figurent en pôle position. La finale est prévue pour ce samedi 24 juillet à  Bya, la capitale du pays Kabyè o๠s’est tenue le lancement des festivités. Signalons qu’il a été présidé par le président togolais Faure Gnassingbé. Il assiste également à  toutes compétions sans exception, jusqu’à  la finale. Il faut dire que les Gnassingbé n’ont jamais dérogé à  cette règle car, durant les 41 années de pouvoir d’Eyadema, chaque année, il se retirait des affaires pendant cette période pour assister à  la lutte des Kabyè.