DEF 2019 : Le taux de réussite sur le plan national est de 52, 48 %

Les résultats de l’examen du Diplôme d’étude fondamental (DEF) ont été proclamés jeudi dans les environs de 16 Heures dans les académies, les centres d’animation pédagogique (CAP) et des établissements d’enseignement sur l’ensemble du territoire national peut-on lire sur l’AMAP.

Sur le plan national, sur 229.208 candidats inscrits, 108.416 ont été admis soit un taux de réussite de 52,48%. Pour la rive droite de Bamako, les admis  sont au nombre de 13.401 sur 28 704 inscrits (48,47%). Le taux d’admission au niveau de la rive gauche de Bamako est de 55,40% pour 14.321 passants sur 26.852 candidats. Sur 10 273 candidats à Bougouni 3581 ont eu le DEF (soit 38,08%).

Examens de fin d’année : tout est fin prêt

L’année académique 2015-2016 tire vers son terme et les examens de fin d’année ont démarré avec les épreuves anticipées. Les candidats rentreront dans quelques jours dans la phase la plus importante : l’écrit.

Si certains élèves et étudiants ont déjà l’esprit aux vacances, d’autres, notamment ceux des classes d’examens, ne dorment plus que d’un seul œil, soucieux de terminer l’année en beauté. Ce souhait rime naturellement, avec un succès à l’examen. Ils sont, cette année, 366 652 à tenter leur chance aux différents examens, dont 234 576 au DEF, 15 000 au BT1 et BT2, 117 076 au Bac. Selon le directeur national des examens et des concours, le Professeur Mohamed Maïga, tout se passe correctement et des dispositions ont été prises pour assurer le bon déroulement des différentes épreuves. Depuis le mois d’avril, une équipe technique est sur le terrain pour constater ce qu’il s’y passe.

Le ministre a ainsi rencontré tous les directeurs d’académie le jeudi 12 mai dernier pour faire le point des derniers réglages. Les listes des candidats sont déjà disponibles, les centres ont été inspectés, et là où il y avait des problèmes comme l’électricité et l’eau, des mesures ont été prises. « Aujourd’hui tout est fin prêt sur tous les plans pour la bonne tenue des examens ». Pour Souleymane Kanouté, conseiller à l’orientation au CAP de Lafiabougou, tout est mis en œuvre pour réussir l’examen du DEF et faire oublier les chiffres catastrophiques des précédentes années. « Cette année, nous avons plus de 5 000 candidats, mais tout est disponible et en ordre ». Karim Goita, censeur du Lycée Sabil El Nadjah, confirme : « nous avons reçu les listes finalisées de l’académie, il ne reste plus qu’à les afficher. Les cartes d’identité sont disponibles et les élèves ont même commencé à les retirer ».

Du côté des candidats, Fadima Keïta, élève du Lycée Beidy Konandji d’Hamdallaye ACI, série Sciences exactes, est anxieuse : « Même si je suis inquiète, je suis tout de même confiante. Le programme a été bien exécuté et je pars au bac avec 12 de moyenne ». Tout le contraire de Mahamadou Diakité, en classe de TSS, qui en est à sa troisième tentative : « pour moi, c’est la routine, je n’ai rien à craindre et j’espère que ça va marcher cette année ». Enfin, les efforts pour lutter contre la fuite des sujets et la fraude continuent, assure-t-on au niveau du ministère, où on entend activer à nouveau le dispositif de l’an dernier qui « avait très bien fonctionné et permis de réduire le nombre de cas signalés », se réjouit un enseignant.

Le bac de tous les débats

Comme il fallait s’y attendre, les résultats du baccalauréat ont dépassé la barrière du « catastrophique », et n’en finissent pas de charrier colère, indignation, hystérie le tout mâtiné d’un buzz qui a fini par migrer dans la presse o๠des voix insistent pour demander qu’il soit décidé une année facultative pour les candidats malheureux. Le taux de réussite fourni par le DGA du Centre National des examens et concours est de 16,24%, ce qui est mieux par rapport aux trois dernières années o๠les taux de réussite n’ont pas dépassé les 13%. C’’est un fait, le bac de cette année a été celui de tous les débats avec les défaillances survenues in extremis dans l’organisation : démarrage des épreuves avec 5 à  8h de retard dans les centres ; changement des sujets ; composition dans certaines épreuves tard dans la nuit. De quoi inspirer à  un parent d’élève cette phrase : « Depuis que le Mali est le Mali, jamais un examen du bac ne s’est tenu dans de telles conditions ». Tout ce chamboulement, on le sait, a été provoqué après que le département de l’éducation a découvert que les sujets ont, encore une fois, – comme C’’est le cas depuis bientôt une décennie-, fait fuite. Alors que, par une bien petite naà¯veté, la ministre Mme Togola Jacqueline Nana, avait garanti que toutes les dispositions avaient été prises pour parer à  toutes éventualité, oubliant du coup la capacité de nuisance de la mafia de corrupteurs tapis dans l’ombre dans le département, les académies, et qui vendent chaque année des sujets d’examens nationaux. Ainsi, chaque année, les sujets font fuite, circulent dans les salons, les rues, entre les quartiers, sont envoyés par SMS, sont polycopiés dans les cybercafés avant même la date des épreuves. Tout le monde le sait depuis bientôt une décennie. Le phénomène gagnait en ampleur, était devenu un fait commun et banal pour ne pas dire une réalité qui dépasse tout le monde. Presque tous ceux qui ont eu à  gérer ce département ont été confrontés à  ce phénomène de honte. Entendons-nous bien, le but recherché n’est pas de dédouaner ou d’enfoncer l’actuel détenteur du portefeuille de l’éducation nationale. Oui, les dysfonctionnements, fraudes…qui ont émaillé les examens scolaires nationaux engagent la responsabilité du département. Oui, dans aucun pays sérieux au monde, on n’aurait accepté que le baccalauréat se poursuive dans de telles conditions. Un report ou une annulation serait envisagé, parce que le bac est l’examen qui couronne douze ans d’études, raison pour laquelle personne ne « badine avec ». Mais delà  à  demandé qu’il soit décidé un report d’année pour les candidats malheureux, il y a là  un pas qu’on n’aurait pas dû franchir. A ceux qui demandent une année facultative pour les candidats malheureux, on serait tenté de poser la question qui est de savoir si les admis n’ont pas passé le même examen, parfois dans les mêmes conditions, que ceux qui ont été recalés. Le fait est que le bac de cette année, malgré tout le mal qu’on puisse en dire, relance aussi le « sirupeux » débat sur l’école malienne. Cette école à  laquelle les différents régimes démocratiques ont destiné force discours, études, réflexion sans jamais parvenir à  la sortir de l’ornière. Chaque jour qui passe la fait basculer davantage dans la « nakba », au point que « l’école va mal » est devenu un slogan qui compose désormais l’hymne matinal dans les familles, rues, administrations et «grins », nos groupes informels de discussion. Mais il n’y a pas que ça. Ce qu’il faut ajouter, C’’est que l’école malienne est aussi celle de ces élèves qui ont préféré Rihanna, Gaspi, Iba One, Facebook… à  Marx, Sartre, Camus, BalzaC’…Ils s’émeuvent rien qu’à  entendre Céline Dion ou Amel Bent, mais éteignent la télé lorsque un débat ou le journal commence. Des élèves qui se mettent dans la peau d’une star d’Hollywood, ne reconnaissent le plus souvent d’autorité qu’à  celui qui fournit à  manger ou qui peut renvoyer à  coup de pieds aux fesses. Pour qui le livre est le repaire du pauvre, et l’enseignement est un pauvre type, indigne d’une once d’estime.

Mme Togola: « Le département a démantelé un réseau de fraude »

Répondant à  l’interpellation du député Brehima Beridogo,Mme Togola Jacqueline Nana Traoré, ministre de l’éducation, est encore une fois revenue sur les examens de fin d’année qui ont soulevé le tollé à  cause des fraudes et soupçons de fraude qui les ont émaillé. A l’Assemblée Nationale ce mardi, les honorables ont tenu à  revenir sur l’affaire afin d’être informés des suites. « C’’est un devoir pour l’Assemblée Nationale de vous demander des explications », a introduit l’élu du parti Parena de Kadiolo. Le député de l’opposition s’est dit être dans l’obligation d’interpeller le ministre non pas pour la vilipender mais lui poser des questions et lui faire des propositions pour construire, pour améliorer la gestion de l’école malienne. l’interpellation du député était ainsi scindée à  deux parties. La première partie portait sur la persistance voir l’aggravation des pratiques anciennes. La deuxième, sur la proposition pour une gestion saine du ministère de l’éducation nationale. Pas de fuite mais des fraudes Lors de la première partie concernant les fuites lors des examens du DEF et du Baccalauréat, le député de Kadiolo a rappelé que lors du débat sur la motion de censure le 18 juin dernier le Premier ministre Moussa Mara avait déclaré qu’il n y avait pas eu de fuite de sujets de baccalauréat. Le lendemain, dans une communication du Conseil des ministres, le gouvernement confirmait que la sincérité des examens n’est pas remise en cause par une situation dont les effets ont pu être circonscrits. « Madame le ministre, lors de sa visite de terrain le 11 juin, la commission éducation a eu la preuve qu’il y a eu fuite des sujets du baccalauréat et ils se vendaient en gros à  400 000 Francs et au détail 3000fcfa le sujet. La commission a pu acheter celui de philosophie et des numéros de téléphone lui ont été donnés pour avoir ceux des autres disciplines » affirme pourtant le député Beridogo. Poursuivant, l’honorable Béridogo universitaire de son état a rappelé que cette année les élèves ont traité des sujets d’examens à  20 heures quand d’autres les avaient traités au moins six heures plus tôt. Au regard de cet examen chaotique l’honorable propose une reprise de l’examen comme cela est déjà  arrivé par le passé. « En 1969, il y a eu des fuites de sujet de DEF à  Bamako. Les épreuves ont été reprises et il y eu ensuite un procès retentissant. Mme le ministre , il serait plus sage de faire la même chose en 2014, reprendre les examens du DEF et du Baccalauréat à  Bamako » propose–t-il. Quelle crédibilité pour cet examen dans la mesure o๠les bacheliers malienne de cette année ne pourront pas s’inscrire dans les universités étrangères, demande–t-il. Qu’est ce qui a conduit à  cette catastrophe ? Cadres du ministère et réseaux mafieux En réponse Mme Togola insiste sur le fait « qu’il n’y a pas eu de fuite au bac, mais des fraudes ». Expliquant pourquoi certains cadres de son département ont été relevés, la ministre expliquera qu’elle a du prendre des décisions courageuses afin de « s’attaquer à  la mafia, ce que ses prédécesseurs n’avaient pas fait ». Selon le ministre , certains cadres l’éducation chargés d’organiser les examens sont promoteurs des écoles privés. Pour garantir des taux élevés de réussite dans lesdits établissements, « c’était donc bonjour les fraudes, les fuites ». Mme le ministre a rassuré le député qu’une décision est en cours pour la réaffectation de ces cadres qui ont été tous relevés. L’enquête en cours a d’ailleurs également permis d’arrêter des membres de ce réseau. « Je vous apprends honorable Béridogo qu’hier, alors que je recevais la nouvelle de mon interpellation à  10 heures ce matin, le département a démantelé un grand réseau qui s’était spécialisé dans le trafic de faux diplôme du DEF et BAC et faisait passer les candidats au BAC moyennant la somme de 350.000 FCFA, les auteurs sont au frais. Vous avez la primeur de l’information. J’ai ici un ordinateur saisi sur les fraudeurs, vous pouvez voir ce qui est dedans, il y a des faux diplômes. J’ai avec moi une longue liste des élèves admis au Bac et DEF avant même la proclamation des résultats ». Par ailleurs, Mme le ministre a répondu favorablement à  l’honorable Beridogo sur sa préoccupation des écoles communautaires o๠élèves et enseignants sont dans des conditions misérables. « Nous sommes entrain de transformer les écoles communautaires en publique à  un rythme de 20% » dira le ministre de l’éducation. A la fin de la séance d’interpellation, l’honorable a remercié le ministre et a demandé à  ses collègues de l’accompagner pour redonner l’école malienne sa valeur d’antan.

Fuites au DEF: le Directeur du CNECE suspendu

Après les fuites de sujets du D.E.F, beaucoup avaient réclamé les têtes des responsables de l’éducation. Le directeur du centre national des examens et concours de l’Education(C.N.E.C.E), Bakoni Ballo, vient ainsi d’être suspendu par la décision N° 2014-2176 /MEN-du 06 juin 2014. La décision de son renvoi vient d’être annoncée ce lundi 09 juin. Il fait ainsi les frais de cette affaire qui a entaché le déroulement de l’examen du Diplôme d’études fondamentales(D.E.F), tenu la semaine dernière. La suspension du directeur, Bakoni Ballo, confirme l’idée de la responsabilité du C.N.E.C.E dans la fuite des sujets. Des enseignants n’avaient pas hésité à  pointer un doigt accusateur sur ce service, accusé comme responsable numéro un dans la fuite spectaculaire des sujets du D.E.F 2014. C’’est à  partir du C.N.E.C.E, affirment-ils, que les sujets sont choisis avant d’être dispatchés, au niveau des Académies d’enseignement (pour l’enseignement secondaire) ou des Centres d’animation pédagogiques (pour l’enseignement fondamental). Selon des informations, l’affaire est prise très au sérieux au ministère de l’à‰ducation nationale et le ministre, Mme Togola Jacqueline Marie Nana serait affectée par cette situation peu flatteuse pour l’école malienne. Et des dispositions sont en cours pour faire toute la lumière là -dessus. En effet le ministre de l’à‰ducation nationale avait multiplié les initiatives pour éviter toutes les velléités de fraudes et créer les conditions favorables au bon déroulement de cet examen qui donne droit aux études secondaires. C’’est pourquoi au ministère de l’Education nationale, on évoque avec beaucoup de regrets les fuites de sujets qui anéantissent les gros efforts déployés par le département. Quid de l’examen du baccalauréat ? Sans donner des détails, le département assure que des mesures plus vigoureuses et drastiques sont en train d’être prises pour l’examen du baccalauréat qui débute, demain mardi 10 juin 2014, sur toute l’étendue du territoire national à  l’exception certainement des zones sous contrôle des groupes armés, en l’occurrence la région de Kidal et une partie de Ménaka dans la région de Gao. l’objectif est bien entendu d’éviter à  tout prix le scénario du D.E.F.

Ecoles: bientôt les examens

A la mi-juin, tous les examens auront déjà  eu lieu, du DEF (diplôme d’études fondamentales) au CAP (certificat d’aptitude professionnelle) en passant par le BT (Brevet de Technicien). De Kayes à  Tombouctou, de Koulikoro à  Gao. On ne peut cependant malheureusement pas évoquer « toute l’étendue du territoire ». Dans le contexte particulier, les épreuves de l’éducation physique et sportive débutent à  partir de jeudi 02 mai en ce qui concerne l’enseignement fondamental. De nombreux élèves se disent prêts à  affronter les examens, C’’est le cas de El Hadj Amadou Diané, candidat au baccalauréat général. «Je suis prêt, je suis même pressé d’en finir. Il fait chaud maintenant nous voulons terminer et pouvoir nous reposer pendant les vacances. l’année scolaire a été bien remplie » confie-t-il. Les programmes ne sont pas toujours achevés l’année scolaire 2012-2013 a été marquée par des grèves aussi bien du côté des enseignants que du côté des élèves. Certains parents d’élèves sont perplexes quant à  la tenue des examens : « il y a eu de nombreux jours de grève, tantôt ce sont les élèves tantôt ce sont les enseignants. J’ai peur qu’ils n’aient pas bouclé tout le programme pour prétendre organiser des examens » confie Hanatou Touré, mère de deux enfants. « En tant que mère, je me bat beaucoup pour que ma progéniture réussisse. J’ai une fille qui passe le bac et une autre le CAP. Mais le niveau de l’enseignement baisse d’année en année. Il ne suffit plus de se battre, les programmes ne sont pas toujours achevés. Il faut inscrire tes enfants dans une école privée et tout le monde n’a pas ce moyen » se désole Oumou Diallo, agent commercial. Il est à  noter que ces épreuves sont indiquées un mois avant la tenue programmée de l’élection présidentielle. Les épreuves orales pour des examens de passage en classe supérieure sont prévues du 05 juin au 12 juin 2013. Même dates pour Les examens oraux et pratiques de fin de cycle. Pour les épreuves écrites des examens de fin cycle, C’’est du 17 juin au 21 juin 2013.

Bac 2011 : 31,46%, de réussite

Les grincements de dents sont d’actualité depuis ce dimanche nuit et nombreux sont les parents et les élèves qui pointent du doigt l’enseignement supérieur dont les problèmes auraient poussé les autorités à  limiter le nombre d’admis. Faux répondent ces dernières. A l’image du Directeur du Centre National des examens et Concours de l’éducation, Asmy Adama Touré, on pense que ces résultats reflètent le véritable niveau des élèves et que ceux qui ont réussi sont ceux qui le méritaient. Concernant le retard accusé dans la proclamation des résultats, le Directeur affirme que la principale raison est que lesdits résultats doivent être proclamés simultanément sur toute l’étendue du territoire national. Or, l’acheminement n’a pas toujours vident, pour de raisons de logistiques et autres. Les huit (8) pôles de corrections ont obtenu les résultats suivants : Bamako rive droite 29,83%, Bamako rive gauche26,43%, Kayes 18,87%, Kati-Koulikoro37,20%, Sikasso 31,83%, Ségou 46,37%, Mopti36,38% et enfin Gao 34,25%. Ce qui donne un taux global de 31,46%. Il faut rappeler qu’ils étaient au total 83 953 candidats à  plancher cette année sur les épreuves du Bac. Une amélioration du niveau M. Touré se dit satisfait de l’organisation en général des examens, et aussi par rapport à  la légère augmentation du taux de réussite tout en précisant un pédagogue ne peut pas être satisfait d’un taux inférieur à  50%. Pour rappel, l’an dernier le taux de réussite était de 29,18%. Le principal motif de satisfaction à  avoir, selon le Directeur des Examens et concours, C’’est la prise de conscience des parents et des élèves. Ces derniers ont compris que pour réussir à  l’examen, il leur faudrait fournir plus d’efforts autant en classe qu’en salle et en compter que sur leurs propres connaissances et compétences. « Ce qui est sur avec la réforme, C’’est que les candidats qui passent avec succès sont beaucoup plus performants que ceux des années précédentes. La preuve, C’’est que l’an passé, au concours d’entrée dans les Instituts de Formation des Maitres, tous ceux qui se sont présentés et qui ont été admis l’ont été avec une moyenne supérieure ou égale à  10. Et si vous prenez les taux de cette année, on tourne autour de 70%, 80%, au niveau des IFM parce qu’ils ont été déjà  sélectionnés au niveau du DEF et du BAC » a-t-il déclaré. En ce qui concerne le fait que les listes affichées sont systématiquement détruites par les mécontents, il promet qu’une solution est en train d’être mise en œuvre pour permettre à  tous d’accéder à  l’information. « Nous allons vers la proclamation sur internet des résultats. Nous n’avons pas pu le faire compte tenue de la pression parce que pour mettre sur internet, ça demande du temps pour le traitement. Ce traitement n’ayant pu être fait, nous n’avons pas pu publier sur internet parce que ça comporte des risques de manipulations. Nous attendons que les directeurs nous apportent leurs informations venant de leurs académies respectives, informations qui seront traitées et ce n’est qu’ensuite qu’elles seront disponibles sur Internet. A ce moment là  également, on pourra imprimer les attestations ». Félicitations aux nouveaux bacheliers !

Ecoles: Le dernier round

C’’est dont parti pour la période la plus importante de l’année scolaire, celle des évaluations. Près de 375 000 candidats vont plancher pendant les prochaines semaines sur les épreuves des différents examens et concours officiels. Apres les candidats au CAP ce sont les élèves du fondamentale qui seront aux prises avec le diplôme de fin d’études de l’enseignement fondamental. Sur fond de réformes… Ces examens se dérouleront dans le cadre de la réforme en cours des enseignements fondamental et secondaire, entreprise par le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales (MEALN). Les innovations apportées par cette réforme, sous forme d’une série de mesures, visent à  améliorer les rendements scolaires par la moralisation des examens. Pour ce qui est de l’amélioration de la qualité des rendements scolaires, on peut noter le changement du système de calcul des moyennes d’admission. A partir de l’année 2010, la moyenne annuelle qui comptait pour un tiers dans le calcul de la moyenne d’admission, n’intervient plus que pour un quart tant au DEF qu’au BAC. Ce qui avait fait chuter considérablement le taux de réussite aux examens l’an dernier. On se souvient que le DEF avait donné 32,78% d’admis contre 64, 78% l’année précédente. Cependant, il faut souligner que, selon les autorités de l’école malienne, si la quantité a diminué, la qualité s’est, elle au contraire, améliorée. On peut citer comme exemple, le concours d’entrée dans les instituts de formation des maà®tres de 2010, o๠tous les admis l’ont été avec une moyenne supérieure ou égale à  10. Autre chantier, C’’est celui de la réforme des filières. Selon le directeur national de l’Enseignement secondaire général, Bakary Casimir Coulibaly, les nouvelles séries de l’enseignement secondaire général sont bâties autour de cinq axes appelés domaines de compétences. Ce sont les « arts », le « développement de la personne », les « langues et communications », les « sciences, mathématiques et technologies » et les « sciences humaines ». Ces nouvelles filières se déclinent en une 10è commune, trois séries de 11è (11è lettres, 11è sciences économiques et 11è sciences) et six séries de terminales: Terminales langues-lettres (TLL), Terminales arts-lettres (TAL), Terminales sciences sociales (TSS), Terminales sciences expérimentales (TSEXP), Terminales sciences exactes (TSE) et Terminales sciences économiques (TSECO). Autre amélioration cette année, C’’est le renforcement de la sécurité dans les centres d’examens et de concours. « Pour ce faire, plus de 3 850 agents de police ont été réquisitionnés. S’y ajoutent le renforcement des mesures pour assurer une meilleure correction des copies, la relecture de la police de surveillance » a confié le Directeur des examens et concours Hassimi Touré. Selon lui, toutes les dispositions nécessaires ont été prises pour assurer la bonne tenue des examens. Les examens se dérouleront dans l’ordre suivant : le CAP 6 juin avec 14 614 candidats ; DEF, 8 juin avec 211 213 ; le BT et les examens des instituts de formation des maà®tres commencent le 20 juin. Ils seront 35 832 pour le BT1 et 17 917 pour le BT2 dans les starting-blocks. Pour le baccalauréat prévu le 14 juin, 95 013 candidats seront en lice. Bonne chance !

Epreuves du DEF 2009 : quel avenir pour les non-orientés ?

« Le rêve d’une ascension fulgurante pousse les parents à  donner plus de savoir que d’éducation à  leurs enfants ». Quelle réflexion t’inspire cette critique de Mariama Bâ, dans son roman « Une si longue lettre » ?, C’’est le premier sujet de français du DEF 2009. Le deuxième sujet évoque l’utilisation des nouvelles technologies, face à  l’écrit: « De nos jours, la communication téléphonique a pris le pas sur la lettre. Penses-tu que le téléphone et la lettre remplissent en toutes circonstances les mêmes rôles ? », C’’est sur ces deux sujets qu’a porté cette année l’épreuve de français. Les élèves avaient la latitude de choisir l’un ou l’autre des sujets. A la sortie de salle les réactions sont diverses. Facile pour les uns, difficile pour les autres. Comme tous les ans, l’épreuve de français est un grand piège pour bon nombre des élèves à  cause de leur niveau faible en français. l’examen pour les candidats libres a pris fin sur l’épreuve de mathématique. Mais se poursuit pour les candidats libres avec l’histoire, la géographie, les sciences naturelles et l’éducation civique et morale (ECM). Il étaient ainsi plus de 146 784 candidats répartis dans 1293 centres d’examens à  passer cette année l’examen du DEF.  » Il est évident que le niveau baisse et dans toutes les matières, affirme Vincent Fomba, président du Centre de Daoudabougou, en commune VI. La solution viendra des résolutions du Forum sur l’Education ». Depuis longtemps, le gouvernement a démissionné en matière d’éducation. L’école au Mali reste une problématique clé, de même que les grèves à  répétition dans les universités. Comment former les élites futures de ce pays, lorsqu’on laisse tout une partie, sans réelle orientation et conseils pédagogiques, visant à  tracer une voie, un avenir ? Que faire avec son parchemin du DEF? Déjà  certains se posent la question, que deviendrais-je quand J’aurai le DEF ? Cette question est récurrente pour les jeunes de 17 ans, âge réglementaire fixé par l’Etat pour ne plus être orienté. Beaucoup n’ont pas pu continuer les études après le DEF, notamment ceux issus des familles les plus pauvres. Il faut rappeler qu’en 2008, seuls 79% des candidats admis ont été orientés. Jusqu’ à  présent, aucune disposition réelle n’a été prise pour que les 20% puissent continuer leurs études. A ceux là  s’ajouteront les admis de 2009 qui ont 17 ans et plus. C’’est un taux déjà  élevé pour un pays dont le taux d’alphabétisation est très bas (61% comme taux net de scolarisation/fréquentation au niveau du primaire). Les élèves non orientés pendant les années précédentes sont devenus les seuls maà®tres de leur avenir. Le témoignage de Awa Tanté Diarra, est un exemple concret. « J’ai eu le DEF en 2008 à  Ségou, à  l’école Fondamentale de Pelengana Sud. Aujourd’hui, je suis aide-ménagère chez des libanais dans le quartier Niarela à  Bamako. Je suis tous les instants harcelée par le père de mon patron qui est en congé ces derniers temps », a confié Mlle Diarra à  JDM. Ce témoignage est un cas parmi tant d’autres qui interpellent le gouvernement, et surtout, le Ministère de l’Education de Base, pour davantage orienter les élèves, afin qu’ils ne se retrouvent pas hors des circuits de l’éducation.