Affaire Skripal : Moscou passe à l’offensive

Nouveau rebondissement dans l’affaire Skripal. Moscou demande des excuses de Londres après les déclarations du patron du laboratoire britannique chargé d’étudier la substance utilisée dans la tentative d’assassinat. Ce dernier a indiqué hier mardi à la chaîne de télévision Sky ne pas avoir identifié la source exacte du poison alors que la Grande-Bretagne accusait la Russie de cette tentative depuis le début de l’affaire le 4 mars 2018.

C’est par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov que le Kremlin a sommé ce mercredi Londres de s’excuser. « Leur théorie de la culpabilité de la Russie ne se confirmera en aucun cas parce qu’il est impossible de la confirmer » a-t-il déclaré. De son coté, Sergueï Narychkine, le chef du renseignement extérieur russe a qualifié l’affaire de « provocation grotesque » des services spéciaux britanniques et américains.
Mardi soir, Gary Aitkenhead, Directeur exécutif du laboratoire militaire de Port Down a confirmé les éléments qui avaient été déjà mises en avant par le gouvernement britannique, indiquant que la substance utilisée était bien un agent innervant de type Novitchok provenant d’une famille de poisons fabriquée par l’Union soviétique et de qualité militaire. Toutefois, a-t-il précisé « ce n’est pas notre travail d’identifier d’où provient ce poison parce que cela demande d’autres éléments qui ne sont pas à notre disposition dans le laboratoire »
Mais le gouvernement britannique ne fléchit pas. Réagissant aux déclarations de Moscou, il a précisé que les recherches menées à Port Down ne constituaient seulement qu’une partie des renseignements à sa disposition et a indexé des actions passées de Moscou dans le domaine de l’empoisonnement, le programme d’assassinats ciblés conduit par la Russie, et le fait que Sergueï Skripal était considéré comme une cible.
Les déclarations de Gary Aitkenhead surviennent alors que doit se rassembler à la demande de la Russie, l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) ce mercredi à la Haye. Vladimir Poutine a dit espérer la « fin des accusations » à l’issu de cette réunion tout en dénonçant une « campagne anti-russe ».
Pour rappel, l’empoisonnement le 4 mars dernier sur le sol britannique de l’ex-espion russe Sergueï Skripal (66ans) et de sa fille Ioulia (33ans) suscite depuis mi-mars une crise diplomatique accentuée entre Londres et Moscou avec une vague sans précédent d’expulsions croisées de diplomates. Bilan, environ 300 diplomates entre la Russie et les pays occidentaux ont été touchés. Londres impute la responsabilité de cet empoisonnement à Moscou qui de son coté nie toute implication.

IBK et Haïdara s’expliquent?

Le guide spirituel, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara aurait menacé les autorités dans sa prêche à  l’endroit des fidèles lors de la célébration du baptême du Maouloud le mercredi 30 décembre dernier o๠il a fait le plein du stade du 26 mars et ce malgré l’instauration de l’Etat d’urgence. “Nul ne peut nous intimider ! Le “Maouloud” ne cessera d’être célébré au Mali que lorsque les hommes de valeur cesseront d’y vivre. Or, des hommes de valeur, il y en aura toujours au Mali! Le jour o๠un président de la République tentera d’interdire le “Maouloud”, Dieu l’évincera immédiatement de son poste!” avait martelé Haà¯dara. Une sorite pour le moins musclée à  en croire les réactions entendues de part et d’autres dans la capitale. Pour certains, il aurait même menacé de porter un « imam » au sommet de la magistrature suprême. L’information comme on pouvait s’y attendre s’est répandue comme une traà®née de poudre et a finalement été portée certainement aux oreilles du chef d’Etat, Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Les réactions ne se feront pas attendre. Selon des sites d’information, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara a révélé au cours d’une réunion d’évaluation sur la manifestation du Maouloud avec ses camarades du regroupement des leaders religieux avoir rencontré hier dans la journée le président de la République. Ibrahim Boubacar Keà¯ta, aurait présenté ses excuses au guide religieux pour les désagréments qu’auraient causés les autorités quant à  l’organisation de la grande prêche du Maouloud. Mieux, IBK aurait même donner des explications à  Haà¯dara sur son absence ce jour-ci. Si la constitution du 25 février 1992 stipule en son article 25, alinéa 1 que: « Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laà¯que et sociale », force est de constater que l’écart est plutôt énorme entre les dispositions du texte et la réalité. Le Mali est-il un pays vraiment laà¯c?