ONU Femmes: la Directrice exécutive échange avec les Maliennes

Ecouter, échanger avec les femmes maliennes afin de pouvoir faire un lobbying en leur faveur, tel était l’objectif de cette rencontre voulue par Madame Phumzile Mlambo-Ngcuka, Directrice exécutive de l’Onu-Femmes. Pendant plus d’une heure, les femmes ont abordé avec la diplomate, les questions relatives à  la gouvernance économique et politique, aux droits des femmes, leur participation dans la médiation et la gestion des conflits. Pour Mme Phumzile Mlambo-Ngcuka, la raison d’être de son institution est d’être solidaire avec les femmes du monde. «Ici, J’ai vu des femmes fortes et la mobilisation que vous avez faite est un message pour dire que des problèmes existent. C’’est ensemble que nous allons parvenir à  résoudre les problèmes auxquels les femmes font face », a t-elle expliqué. Elle a également félicité les femmes du Mali pour leur mobilisation lors de la présidentielle dernière. « On a besoin de vous pour faire avancer les choses en faveur des femmes. Faites en sorte que les progrès soient poursuivis. Même si le niveau de représentativité des femmes est faible, il faut appuyer le processus de sortie de crise. », a conseillé la Directrice à  ses sœurs. Pour ce qui concerne l’autonomie financière des femmes, élément essentiel pour leur épanouissement, la directrice exécutive a affirmé que sa structure entend renforcer son aide auprès des femmes rurales.

Phumzile Mlambo-Ngcuka, la nouvelle directrice éxécutive d’ONU-Femmes

l’annonce de sa nomination a été faite le 10 juillet dernier par le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Martin Nesirky. Il a affirmé que l’expérience et le leadership de Phumzile Mlambo-Ngcuka faisait d’elle, la candidate idéale pour exercer ces fonctions. à‚gée de 58 ans, l’ex-parlementaire et militante de longue date pour les droits des femmes, succède à  l’ancienne présidente chilienne, Michelle Bachelet. Alors que le régime de l’apartheid était en vigueur en Afrique du Sud, Mme Mlambo-Ngcuka avait rempli les fonctions de coordinatrice de l’Association chrétienne des jeunes femmes du monde à  Genève. Elle a été élue au parlement sud-africain à  l’occasion de la première élection multiraciale en 1994, celle-là  même qui a permis à  Nelson Mandela de mener le Congrès national africain à  la victoire. De 1996 à  1999, Phumzile Mlambo-Ngcuka a participé au gouvernement de Madiba en tant que vice-ministre du Commerce et de l’Industrie. Vice-présidente de la Nation arc-en-ciel pendant 3 ans La nouvelle directrice exécutive de l’ONU Femmes a été aussi ministre de l’à‰nergie et des Mines, o๠elle a instauré la charte minière. Ce texte préconise de confier, d’ici à  2014, un quart des mines sud-africaines à  des entreprises gérées par des noirs. Elle a aussi fait approuver une motion pour favoriser les énergies renouvelables dans son pays. Vice-présidente de 2005 à  2008, elle quitte le gouvernement après la démission du président Thabo Mbeki. Au cours des cinq dernières années, sa Fondation Umlambo a assuré une aide financière, des cours de formation pour enseigner et un soutien varié aux établissements scolaires des régions les plus reculées et pauvres de l’Afrique du Sud et du Malawi. Mariée et mère de trois enfants, Mme Mlambo-Ngcuka est titulaire d’une maà®trise en philosophie de la planification et de la politique éducative obtenue à  l’Université du Cap (2003) et d’un baccalauréat en éducation de l’Université du Lesotho (1980). En 2003, elle s’est vu décerner un doctorat honorifique de l’Université de Western Cape en Afrique du Sud. Depuis 2010, année de sa naissance, Onu Femmes était dirigée par l’ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet. Cette dernière a quitté a quitté son poste afin d’aller briguer de nouveau la présidence de son pays.