Mine de Fékola : B2Gold signe un nouveau contrat de service

La société d’exploitation minière B2Gold a accordé un nouveau contrat de forage minier à la société britannique Capital. Un contrat qui court jusqu’à fin 2024 a annoncé Capital.

Outre les travaux de forage destinés à augmenter l’estimation de ressources, contenus dans le contrat signé en juin avec la société, B2Gold a donné à la société britannique la responsabilité d’effectuer les travaux de forage de contrôle de la qualité du minerai.

Pour accomplir ces différentes missions, Capital aura sans doute recours à ses nouvelles acquisitions auprès d’Afrikans Mining services, filiale du fournisseur australien de services miniers  sur le Continent, Perenti.

 « Nous avons été opportunistes dans l’achat d’appareils de forage, ce qui nous permet de commencer plus rapidement les opérations et, par conséquent, nous augmentons nos prévisions d’investissement pour 2022 à 60-65 millions de dollars », a expliqué le président exécutif du groupe Capital.

La mine d’or de Fékola est située à environ 500 Km à l’Ouest de la capitale malienne. B2Gold a acquis le projet de classe mondiale en 2014 et entamé la production en 2017.

La société a réalisé une bonne année en 2021 avec 567 795 onces d’or. La mine à faible coût devrait produire entre 570 000 et 600 000 onces d’or en 2022. La production devrait être plus élevée qu’en 2021, en raison notamment de l’optimisation de la séquence d’extraction pour fournir un accès plus rapide au minerai à haute teneur de la phase 6, explique la société.

Traite des personnes au Mali : Un phénomène qui prend de l’ampleur

 

Elles ne sont pas moins de cinq Maliennes à avoir été rapatriées du Koweït et de l’Arabie Saoudite entre juillet et septembre 2017, grâce à l’intervention de compatriotes installés dans ces pays. Des jeunes femmes parties dans l’espoir d’une vie meilleure qui se sont retrouvées piégées dans des situations assimilables à de l’esclavage.

Ces cas sont loin d’être isolés, selon M. Dramera, Vice-président du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne (CSDM). Le dernier cas en date est celui d’une jeune malienne qui se trouverait aujourd’hui au Sénégal, selon M. Dramera. Partie au Koweït, grâce à des intermédiaires, pour être femme de ménage, elle a été contrainte de travailler pendant dix mois sans salaire. Informé de la situation, le représentant du CSDM sur place et M. Dramera obligeront l’intermédiaire ayant organisé le départ de la jeune femme à payer son billet de retour. Elle rejoindra donc le Mali saine et sauve, mais sans un sou après dix mois de travail. Trois autres jeunes femmes, grâce à l’intervention des mêmes personnes, rejoindront le Mali après des mois de calvaire au Koweït et en Arabie Saoudite.

Le représentant du CSDM en Arabie Saoudite, qui tient à préciser que cette pratique ne peut être généralisée à toute la société, affirme qu’elle est le fait de « quelques individus qui agissent en complicité avec des intermédiaires ». Ces derniers font miroiter le paradis à ces jeunes femmes et abusent de leur naïveté. Elles travaillent ainsi sous « un semblant de contrat », selon le représentant du CSDM, pour rembourser la somme déboursée par l’employeur et versée à l’intermédiaire, avant de toucher un salaire.

Phénomène complexe touchant le Mali, la traite des personnes se manifeste sous plusieurs formes, selon le Docteur Ali Abdourahamane Maiga, Président de la sous-commission promotion à la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH). « Il existe la traite à l’interne, concernant des Maliennes qui quittent un endroit du pays pour un autre, mais aussi de plus en plus de personnes, surtout des femmes, qui quittent d’autres pays de la sous-région pour le Mali ».

Dans l’espoir d’une vie meilleure, elles sont déplacées avec ou sans le consentement de leurs parents et sur la base d’une tromperie. Dr Maiga cite le cas de 9 jeunes femmes venues de Diéma. « Elles ont passé quatre jours entre les mains de certains bandits à la gare de Sogoniko avant que l’une d’elle ne s’échappe. Ayant constaté sa disparition, ils libèreront les autres, qui ont été prises en charge dans un centre d’accueil ». Des femmes qui se retrouvent sans travail, sans argent et dans un environnement qu’elles ne connaissent pas, deviennent vite des proies. Elles peuvent alors subir toutes sortes d’exploitations, « y compris les pires », selon Dr Maiga.

 

Banque Atlantique : Belle progression pour les résultats 2014

A l’issue de leur assemblée ordinaire du 25 Mars, la Banque Atlantique, l’une des banques maliennes de la place et qui compte près de 30000 clients, a approuvé ses comptes pour l’exercice 2014, une tradition annuelle. Il ressort de cet exercice, un total bilan de 255 milliards d’actifs contre 173,3 milliards en 2013 soit une croissance de 47% bien au-delà  des résultats qui lui avaient été imposés. Pour les crédits directs, la Banque e a octroyé à  sa clientèle près de 148,5 milliards en 2014 contre 113 milliards en 2013, soit une hausse de 31% et enfin, son résultat net d’exploitation s’élève à  2,5 milliards, une tendance qui devrait atteindre les 3,3 milliards pour 2015. Pari fixé. Ainsi la Banque Atlantique, selon son Directeur Général, Niamé Traoré, affiche une belle santé financière en dépit du contexte économique malien : « Nous avons aujourd’hui 10% de parts de marché sur le Mali, face à  14 autres banques de la place, mais il faut le dire, les investisseurs ne sont pas encore de retour », ce qui n’a pas empêché la Banque de consentir un financement de 30 milliards de CFA à  la première compagnie industrielle du pays, la CMDT, pour ses activités intrants, tout comme elle a appuyé les « Moulins Modernes du Mali », à  hauteur de 27 milliards, pour ses projets expansion et diversification dans l’agro-industrie. Nouveaux produits Allant plus loin, le DG, Niamé Traoré, affirme que la Banque, en dehors des nouveaux produits financiers comme les cartes Visas internationales, le transfert d’argent via Moneygram ou son concept de « Banque Unique », veut accroà®tre son appui aux PME et PMI, qui selon lui, constitue 70% du PIB d’un pays et favorisent la croissance tout en créant d’emplois. Sur le plan régional, si la Côte d’Ivoire totalise à  elle seule 40% du PIB de la zone Uemoa qui table en 2014 sur une croissance globale d’environ 6%, le Mali reste bien loin derrière , et doit insuffler une dynamique à  son tissu de petites et moyennes entreprises pour espérer se positionner dans la sous région. Ouverture de nouvelles agences Malgré le contexte sécuritaire au nord, la Banque ne compte pas s’arrêter là . Sur le plan interne, et se basant sur son plan triennal 2015-2017, elle prévoit l’ouverture d’une dizaine de nouvelles agences, et une activité d’assurance pour mieux accompagner ses clients, puisqu’il y a 4000 nouveaux comptes qui sont ouverts chaque année. Enfin, la Banque Atlantique va s’attaquer à  l’immobilier en offrant des prêts habitats à  son portefeuille de clients, mais aussi à  des catégories professionnelles comme les journalistes, à  condition qu’ils aient un compte à  la Banque Atlantique et offre des garanties de solvabilité. Une première ligne de crédit a été ouverte en 2013 à  hauteur de 500 millions de francs. Sur le plan des partenariats, le Banque Atlantique, s’accompagne depuis deux ans, de l’expertise de la Banque Centrale populaire du Maroc, tout comme elle fait dans le social avec sa traditionnelle journée citoyenne « Atlantique Day ». En 2014, la Banque a remis des jouets et des vivres et des kits anti-Ebola aux enfants déshérités du Village d’Enfants SOS de Sanankoroba.

Forages au Mali : un potentiel à exploiter

Le forage est un puits creusé par un procédé mécanique à  moteur (foreuse) en terrain consolidé ou non, pour tous usages sauf pour les ouvrages de reconnaissance ou d’observation (on parle alors de sondage). Selon Jean Firmin Dena agent du centre de documentation de la direction nationale de l’hydraulique (DNH) au Mali et technicien géologue de formation, « Il s’agit d’un trou cylindrique qu’on creuse dans le sol pour recouper des venues d’eau ». Suite à  plusieurs simulations, et selon différents modèles effectués lors de l’élaboration du document « Synthèse Hydrogéologique du Mali» le bilan global des aquifères calculé donne une recharge moyenne par infiltration de la pluie d’environ 65 milliards de mètre cube par an et une recharge d’environ 1,6 milliards de mètre cube par an par les eaux de surface, alors qu’on exploite actuellement 200 à  250 millions de mètres cube par an, à  peine 0,5 % et ceci sans compter les réserves des aquifères qui sont de l’ordre de 2 700 milliards de mètres cube. Les eaux souterraines sont exploitées au Mali surtout à  travers les puits et forages. Cependant l’eau n’est pas toujours potable. « Il y a une réelle mauvaise organisation du secteur. Le mieux serait d’octroyer des permis aux citoyens désireux de creuser des forages dans leurs habitations ou dans leurs champs et aussi aux industriels» explique M.Dena. Les forages sont de plus en plus utilisés pour obtenir de l’eau potable, propre à  la consommation humaine et animale, « A la fin de la construction du forage (foration), il est impératif de faire des analyses de l’eau et des analyses physico-chimiques et bactériologiques afin de déterminer la potabilité ou non de l’eau de forage » insiste M.Déna. Au Mali, il existe une base de données nommée Sigma à  la DNH/Mali o๠toutes les propriétés des forages ainsi que des autres points d’eau du Mali sont sélectionnées et stockées. Mme Fatoumata Sabé est chef de la section gestion base de données et du système d’information. « Dans notre pays, le développement de l’hydraulique a commencé avec la construction de points d’eau modernes vers les années 1970. D’après les dernières statistiques datées de décembre 2012, nous avons recensé 32.009 points d’eau modernes. Pour ces points d’eau modernes, il s’agit de 21.614 forages productifs et 10.395 puits modernes » explique Mme Sabé. Dans certaines zones reculées du Mali, ce n’est pas chose aisée de réaliser des forages. «Souvent nous ne demandons qu’une petite contribution de la communauté pour creuser le puits. Par exemple si le montant total est de 12 millions de francs CFA, nous demandons 10% et même cela, certains villages n’arrivent pas à  payer » se désole M.Diall. A côté de cela, un véritable problème environnemental se pose, « la troisième guerre mondiale sera la guerre de l’eau. Avec la rareté des pluies, les eaux souterraines risquent de s’épuiser aussi. La seule perspective pour le Mali C’’est de protéger les cours d’eau comme le fleuve Niger, victime déjà  d’ensablement et de construction dans le lit du fleuve » explique Modibo Diall, ingénieur géologue.

Permis d’exploitation pour Mali Manganèse

Les 4èmes Journées minières qui se sont achevées, avaient retenu pour thème, la diversification des ressources d’exploitations. C’’est ce qui justifie la présence de plusieurs sociétés minières orientées sur d’autres exploitations que l’or. C’’est sans doute le cas de la société Mali Manganèse qui en était à  sa 2è participation aux Journées prosaà¯quement désignées sous le vocable «Â Fête de l’or ». Le Stand de Mali Manganèse fut l’un des plus visités. La preuve, Mali Manganèse a reçu au minimum 100 visiteurs par jours sur son stand installé sur le site des journées minières. Mr Touré, Chef de Bureau à  la Direction générale de Mali Manganèse indique que sa Société est une structure de droit malien soumise aux règles de l’Organisation pour l’harmonisation du droit en Afrique, En effet, dit-il, Mali Manganèse Sa est détentrice d’un permis de recherche depuis décembre 2008. Et depuis, ses acticités ont commencé sur le terrain, dans une localité située dans le Cercle d’Ansongo dans la région de Gao. Avant l’amorce des travaux de recherches, la Direction de Mali Manganèse s’est acquittée de toutes les formalités afférentes à  l’implantation d’une mine. «Â En plus de l’étude d’impact environnemental qui a été sanctionnée par l’obtention du permis environnemental, nous avons fait l’étude de faisabilité qui a été défendue au niveau de la Direction nationale de la géologie et des mines ». Puis, dit-il, s’en est suivi l’introduction de la demande d’exploitation. Potentiel Manganèse Pour le Chef de bureau, M Touré, l’intérêt des journées minières est grand puisqu’elles permettent de nouer des partenariats féconds. «Â Nous étions pratiquement les premiers à  déposer nos dossiers pour une participation effective à  l’évènement. Nous encourageons l’initiative des Journées minières, surtout que d’année en année, les choses s’améliorent », a-t-il indiqué. Sur le permis octroyé à  la société Mali Manganèse, la quantité des rebenus est estimée à  8 millions de tonnes. Certaines sources indiquent que la région de Gao est l’un des plus grands gisement de Manganèse dans la sous région ouest africaine. Selon nos sources, d’autres sociétés disposent de permis dans la même zone. C’’est une zone manganifère, apprend-on d’autant que «Â sur environ 100 km au Mali, vous avez du manganèse ». Pour lui, la durée d’exploitation du manganèse malien peut atteindre un demi-siècle. Ce qui fait qu’en toute objectivité, le Mali pourrait être classé comme le 3ème pays producteur de manganèse. Après l’acquisition du permis, la société a consenti d’énormes investissements non seulement sur site, mais aussi dans la région o๠elle appuie pratiquement tout les cercles. «Â A Ménaka, nous sommes entrain de construire une école, dans le cercle d’Ansongo, on a prévu d’équiper non seulement le centre de santé mais aussi de l’agrandir et de le doter en médecin spécialisés en imagerie, en obstétrique. Sans compter qu’à  Gao, nous sommes sur le point d’appuyer l’hôpital régional ». Par ailleurs, dit-il, la Société Mali Manganèse témoigne de sa participation à  toutes les manifestations socio culturelles à  Gao. «Â Notre rôle n’est pas seulement d’enlever le Manganèse, d’aller le vendre, et mettre les dividendes dans la poche. C’’est aussi de faire profiter largement les populations. La société se dit soucieuse de l’environnement, ce qui justifie l’initiative d’un vaste programme de plantation d’arbres.

Transparence zéro dans les industries extractives

A la suite de la campagne d’information tenue hier à  l’Hôtel Nord Sud, les membres de la coalition malienne PCQVP ont organisé une conférence de presse pour fustiger l’attitude des sociétés minières vis à  vis des populations riveraines qui ne bénéficie que de la portion congrue de l’exploitation. Association regroupant plusieurs structures de la société civile, la Coalition PCQVP/Mali s’est donnée comme but de promouvoir la transparence dans toute la chaà®ne des activités en rapport avec industries extractives, la bonne gouvernance et de lutter contre la corruption sous toutes ses formes. La campagne visait à  faire un plaidoyer sur les allocations du secteur minier affectées au secteur primaire et aux services sociaux de base dans les sites miniers. Ce point de presse visait à  faire l’état des informations de la coalition PCQVP recueillis sur le terrain des sites miniers. En effet, la coalition a envoyé des délégués dans les régions de Sikasso (Fourou et Sanso) et Kayes (Sitakili et Sadiola). Après plusieurs échanges sur le terrain, les membres de la coalition ont relevé entre autres une faible couverture sanitaire des deux communes visitées et un faible taux d’emploi des jeunes, malgré l’engagement des sociétés minières à  recruter la main d’œuvre qualifiée parmi les jeunes des zones minières. S’y ajoute le manque d’enseignants dans les établissements scolaires… Tranparence dans les industries extractives La Présidente de la coalition, Mme Barry Aminata Touré, dans son intervention, a mis l’accent sur les questions de transparence dans les revenus du secteur minier et pétrolier au Mali. Elle a indiqué que si les allocations se faisaient dans les normes, les communautés minières allaient atteindre un seuil de développement considérable. En effet, dit-elle, les sociétés minières extraient plus 50 tonnes d’or par an au Mali. Sans oublier que l’activité minière représente 80 à  85% des recettes du pays d’o๠l’importance de la transparence. « La Mali regorge de nombreuses ressources naturelles (minières, pétrolières, forestières) qui peuvent être le levier du développement. Pour contribuer à  la relance économique en Afrique les communautés et Africaines doivent s’informer et former pour une meilleure maitrise de l’environnement des ressources naturelles », conseille Mme Barry. Dans la synthèse du rapport de contre expertise du Rapport d’audit « Initiative pour la transparence dans les industrie extractives » 2006, les flux de payements effectués par les entreprises minières et les revenus perçus par l’Etat ont été jugés insuffisants par la coalition malienne. La coalition malienne PCQVP lance donc les défis de changement de pratique et de politique dans l’exploitation minière et pétrolière au Mali en amenant le Gouvernement et l’accès du public à  l’information autour du secteur minier.

Mines de Faléa: Sauvegarder l’environnement

S’effectuant sur une superficie de 150 km2, les recherches minières de Faléa concernent l’uranium. Le permis de recherche dans ladite zone a été attribué à  la société « Delta Exploration INC » avec la société « Rockgate capital corps » par le Ministère des Mines depuis Février 2007. Au stade actuel de la recherche de l’uranium à  Faléa, les travaux sont axés sur les sondages et ont coûté un investissement de plus de 5 milliards de FCFA. l’exploitation future des indices d’uranium sera faite selon les dispositions réglementaires du code minier qui prévoient une étude environnementale et sociale. Pour le moment, les travaux en cours ne sont pas de nature à  générer de préjudices sur la santé de la population. Conduite par un groupe d’experts environnementalistes de renommée internationale et selon les procédures de la consultation des populations locales et des parties prenantes, l’étude prendra en charge les aspects comme l’analyse de l’état initial des milieux biophysique et humain de l’ensemble de la zone d’influence du projet, l’identification et le confinement des sources rayonnantes, des mesures de prévention des dangers et des risques, des enquêtes épidémiologiques de référence… Il faut signaler que la préservation de l’environnement est une donnée fondamentale de la recherche et de l’exploitation minières au Mali. Le volet environnemental de l’exploitation des richesses minières trouve son fondement dans les dispositions légales prévues dans le code minier. Ainsi, le Gouvernement a rassuré quant à  l’aspect environnemental qui préoccupe, à  juste titre, les populations. Ce projet, faut-il le rappeler, s’inscrit dans le cadre de la valorisation de l’uranium. Cette activité peut aider, quand elle est bien menée, audéveloppement des communautés locales. Ainsi, les plus hautes autorités ambitionnent de faire de l’exploitation minière au Mali, une opportunité réelle de développement et un levier de croissance pour les autres secteurs. Notons que C’’est vers la fin des années 1970 que la société française COGEMA (Compagnie générale des matières nucléaires) a découvert à  Falea les premiers indices d’uranium. Les travaux de forage exécutés en collaboration avec les spécialistes de la Direction nationale des géologies et des mines (Dngm) ont permis de découvrir le potentiel uranifère de cette zone avec des réserves estimées à  environ 5 000 tonnes.

Exploitation aurifère : Le Mali profite t-il de son or ?

Le Mali n’échappe pas à  cette frénésie o๠son nouveau code minier réduit presque à  néant les frais de douanes, de taxes et d’impôts pour les entreprises. Le seul maitre mot est d’attirer de nombreuses multinationales (principalement canadiennes, américaines et sud-africaines) sur son territoire. Malheureusement, le pillage du sous-sol malien a de dramatiques conséquences sur la population et l’environnement. Pollution des cours d’eau au cyanure, au mercure et au plomb, celle de l’air, destruction des forêts vierges, expropriation de populaces, recrudescence du VIH/Sida et de maladies respiratoires, non-respect des droits humains fondamentaux, travail des enfants figurent au sombre tableau de l’exploitation aurifère sauvage du Mali… 178è au rang mondial Malgré une production record, le Mali se classe au 178è rang sur 182 pays selon le PNUD. Le secteur des mines d’or a très peu de retombées positives pour l’économie malienne. Le métal jaune représente plus de 75% des exportations totales du Mali, mais paradoxalement il ne représente que 8% du PIB du pays. Similarly, royalties, profit taxes and dividends accounted for only 17% of total government revenue in 2008 despite the very high prices of gold. De même, les redevances, impôts sur les bénéfices et les dividendes ne représentaient que 17% des recettes totales du gouvernement en 2008, malgré le prix très élevé de l’or. Malgré tout la valeur ajoutée de l’exploitation aurifère demeure très faible pour plusieurs raisons. Il s’agit entre autre d’une réglementation attrayante mais très peu profitable à  notre économie, de l’absence coupable de l’Etat dans la régulation et le contrôle des activités des entreprises minières, de la dérive et de l’influence des sociétés minières internationales et du pillage systématique sur fond de pollution de nos ressources naturelles. La pression des bailleurs de fonds Quoi qu’elles disent, les plus hautes autorités demeurent sous la coupole des bailleurs de fonds. La réglementation malienne élaborée sous la férule des bailleurs de fonds internationaux, contraint le gouvernement à  un écart permanent et neutralise sa capacité à  défendre les intérêts du peuple. Cette dualité a été officiellement dénoncée dans un rapport de la Direction générale de la géologie et des mines de 2004. « La Commission constate que le contrôle effectué au niveau des sociétés par ses structures (les Ministères) a toujours été fait dans le cadre de l’Etat partenaire au détriment de l’Etat puissance publique », note le rapport. Dans des cas de conflit du travail ou de pollution environnementale, l’Etat malien a ainsi pris le parti des entreprises ou ignoré les violations dont elles étaient responsables. Faute de pouvoir ou de vouloir, l’Etat ne remplit donc pas son rôle régalienne de régulation et de contrôle de l’activité des entreprises ni de répartition des revenus nationaux au bénéfice de la population. Les entreprises minières, quant à  elles, sous la pression des organisations de la société civile malienne et de la communauté internationale adoptent souvent des mesures visant à  répondre aux critiques dont elles sont la cible. Notamment, en mettant en place des fonds de développement communautaire qui sont pourtant loin de constituer une panacée. Ils ne sont pas toujours participatifs, ne s’inscrivent pas dans le long terme et servent trop souvent à  camoufler certains manquements des entreprises à  leurs obligations légales. Quinze ans après le début du boom de l’exploitation aurifère au Mali, la population attend encore bénéficier des retombées. En ce qui concerne le marché de l’emploi, l’état des finances publiques ou le niveau des dépenses sociales, le Mali a offert aux investisseurs internationaux un environnement propice à  leur enrichissement, mais ne garantit ni le respect des droits fondamentaux ni l’amélioration à  long terme des conditions de vie de la population. La dérive des entreprises minières Pourtant, la contribution du secteur minier au développement du Mali est très faible voire négative. Les entreprises minières mettent sur le devant de la scène leurs actions volontaires en faveur des communautés locales, menées au titre de leur “responsabilité sociale et environnementale” (RSE), alors même que ces programmes n’ont que des résultats limités et parfois pervers. Au même moment, elles obtiennent des exemptions fiscales et sociales leur permettant de tirer le meilleur profit de leur activité, et vont parfois jusqu’à  commettre des violations des réglementations lorsque celles-ci leur paraissent contraignantes.Par ailleurs, le fonctionnement même du secteur aurifère malien a peu d’effet d’entraà®nement sur le reste de l’économie. Il est largement coupé des autres secteurs économiques et complètement tournés vers l’exportation. A côté de la monoculture du coton, le Mali a ainsi développé une “monoculture de l’or”, autre ressource primaire destinée à  être transformée et commercialisée à  l’étranger. Ce qui est en cause ici, C’’est le modèle de développement économique mis en ouvre par les gouvernements successifs sous l’influence des institutions financières internationales.Ce rapport part de l’exemple des communautés de Sadiola au sud-ouest du Mali qui dénoncent depuis dix ans la pollution effroyable causée par l’extraction industrielle de l’or par les multinationales. Entre autres déversements des eaux polluées, intoxications au cyanure, normes de sécurité mal appliquées, déplacement massif des populations locales. A qui profite réellement l’or du Mali ? Malgré un coût de production relativement très bas sinon le plus bas de l’Afrique, notre pays ne tire profit de l’exploitation de son sous sol. Il n’est un secret pour personne, l’or du Mali profite aujourd’hui aux multinationales sud-africaines, américaines, canadiennes ou suisses qui décrochent, et en toute discrétion, d’importantes concessions sous prétexte qu’elles sont les seules capables d’installer sur place des infrastructures d’exploitation, permettant une extraction du minerai à  l’échelle industrielle. Elles s’accaparent des surfaces dépassant souvent plus de 40 hectares du sol malien, érigent des forteresses impénétrables, fonctionnent en vase clos et sont dirigées par des cadres anglo-saxons qui imposent leurs conditions de travail à  la main-d’œuvre africaine locale. Certaines d’entre elles ont recours à  des méthodes de surveillance parfois dignes du régime d’apartheid, comme l’a dénoncé avec force la documentariste Camille de Vitry. Dans un film intitulé : ‘’Le prix de l’or » celle-ci évoque le cas du complexe industriel de Sadiola, site d’exploitation proche de la frontière sénégalaise et soumis à  la responsabilité de la multinationale sud-africaine Anglogold. Une situation qui n’a pas l’air d’embarrasser ni l’Etat malien, encore moins les institutions financières internationales partenaires de plusieurs concessions aurifères sous le confortable label de ‘’l’aide au développement ». Les conséquences En sus des ravages de l’environnement, il s’agit de lutter contre les injustices sociales. Le secteur de l’or concerne autant la société civile qui en tout état de cause doit s’insurger contre les conditions inhumaines d’exploitation, comme au Mali. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), le travail des mineurs est l’un des plus dangereux au monde. En plus des salaires dérisoires, les mineurs du Mali subissent les conséquences de l’inhalation quotidienne de poussières et de l’exposition aux émanations toxiques venant des produits de traitement de l’or. Ils sont donc en contact direct avec de graves problèmes respiratoires tels la silicose, la tuberculose, la bronchite et le cancer du poumon, maladies souvent invalidantes et mortelles. Le cyanure largement utilisé pour l’extraction de l’or provoque un arrêt respiratoire mortel, quand on l’ingère à  plus de 0,1 mg par litre d’eau. Il en est de même lorsqu’il est inspiré. Dans la région avoisinant la mine de Sadiola, le décès et l’invalidité de dizaines d’ouvriers de l’exploitation et le travail d’enfants auraient été remarqués. ONG Guamina s’érige en rempart A cause du mirage de fortune facile, de nombreux problèmes liés à  l’exploitation aurifère au niveau industriel se posent aujourd’hui au Mali. D’abord, les risques élevés de pollution. Détérioration du patrimoine national, fragilisation des sols, dispersion de cyanure, de mercure et de produits toxiques nécessaires au lavage de l’or…Les sources d’inquiétude sont multiples, comme le mentionne une récente étude d’impact écologique menée par l’organisation de développement Guamina au Mali. Après inspection du site de Sadiola, cette ONG a pu constater des cas de ‘’contamination de l’eau souterraine par le cyanure suite à  l’infiltration », des déchets liés à  des fuites d’huile et au drainage. En son temps, Souleymane Dembélé coordinateur général de Guamina et responsable du dossier ‘’mines d’or » avait tiré sur la sonnette d’arlame, à  propos d’un autre risque découlant des parts de plus en plus faibles que les multinationales d’exploitation opérant au Mali versent au trésor comme royalties. « Cette situation résulte de la politique d’attraction des investissements étrangers au Mali menée par le gouvernement, depuis le début des années quatre-vingt-dix », explique le coordinateur. Le désastre causé par les sociétés minières au Mali Au nombre des atteintes graves à  l’environnement et du désastre humain, on peut citer déforestation, pollution de l’air, celle de l’eau, nuisance sonore, expropriation de la population qui se retrouvera à  la rue et sans le moindre sou, maladies respiratoires, intoxications et décès, fausses couches, mortalité des troupeaux, recrudescence du VIH/Sida, augmentation de la prostitution et de la consommation de la drogue et d’alcool, mauvaises conditions de travail des mineurs et enfin travail des enfants dans les mines. Pour inverser cette vilaine tendance, il faut que soyons capables de prendre nos responsabilités sans être influencés.

Semaine de l’enfant Africain : Contre le travail et l’exploitation des enfants

En effet avec la conjoncture actuelle des pays pauvres surtout du Mali, la responsabilité prépondérante de ce fléau n’est elle pas la mauvaise gouvernance des états ? A la réponse de cette question, nous dirons que l’état a une grande part de responsabilité dans cette frustration des enfants, étant le premier responsable de la société, il doit impérativement ériger des précautions interdisant le travail des enfants. A ce stade, il est difficile de situer une responsabilité unilatérale , quand on sait que les sites d’orpaillages et les zones agricoles sont plus ou moins animés par les enfants, il y’a aussi ce transit d’enfant d’une famille à  une autre : d’abord les familles d’origines, qui utilisent ces enfants pour des fins économiques, les familles d’accueil qui,à  leur tour les utilisent comme des moyens de production et des machines à  tout faire et l’enfant victime demeure impuissant à  ce fléau de l’exploitation de l’homme par l’homme commandité par les adultes, cela nous rappelle cette fameuse pensée de René Descartes « plutôt traiter l’homme dans ta personne que jamais comme un moyen ». Lajournée de l’enfant Ceci est un rappel, en ce mois de juin ou l’enfant est célébré à  travers le monde même si l’on sait que le travail dans ses pires formes pour celui-ci est loin d’être banni. Eu égard a cette triste réalité : des abords de grandes artères ou les enfants en chauve souris affluent sur les engins à  chaque arrêt avec des vans pleins de marchandises, ou des seaux d’eau bien pleins qui dépassent la capacité physique de ceux-ci, dans les marchés ou ils sont soumis à  toute sorte d’usages, plutôt verser dans l’animosité que dans l’humanisme. La triste réalité des grandes villes Les grandes villes constituent, un lieu de concentration par excellence de ceux-ci, qui sont la plupart à  la recherche du bien être, quittant les familles du fin fond du pays, et exposés à  des actes d’indignité, c’est-à -dire entraà®nés dans des réseaux de prostitution et des réseaux de vente de stupéfiants. La semaine du 12 au 16 juin doit être une interpellation à  tous les niveaux si l’on s’en tient aux slogans entre autre véhiculés  » l’élimination des pires formes de travaux des enfants », car ceux là  qui substituent la rue à  l’école sans savoir le danger que cela représente, par là , C’’est l’avenir de toute une nation qui est hypothéqué. De nombreuses organisations internationales professionnelles comme l’UNICEF ou, l’UNESCO, sont engagées à  endiguer le mal, mais les efforts restent à  faire quand on juge la pauvreté grandissante des familles, le taux de chômage croissant dans la société et le désengagement de l’état de plus en plus visible. En cette fin de l’année, le fléau pourrait prendre une autre ampleur quand les élèves seront tentés de s’adonner à  toutes sortes de travaux pour assouvir certains besoins d’ici la rentrée prochaine des classes. Des zones rurales aux zones urbaines en passant par les zones de transit ou les zones de trafic, tous doivent unir leurs efforts pour mettre ceux-ci dans leurs droits, comme dit l’autre : les adultes au travail, les enfants à  l’école. Alors si d’aucun penseurs comme KARL Max pensent que « le travail est un apanage de l’homme », celui de l’enfant l’est il vraiment ?

Anglogold Ashanti : le développement par l’exploitation minière

Outre l’agriculture et l’élevage, les ressources minières jouent un rôle considérable dans l’économie au Mali. Et C’’est ce secteur qu’Anglogold aura choisi. Depuis son opérationnalisation, Anglogold Ashanti a injecté 511, 6 milliards de F CFA dans l’économie nationale du Mali. Promouvoir l’exploitation minière au Mali En dépit de son apport, elle s’est glissée dans la promotion d’activités autres que sa vocation, à  savoir, l’exploitation minière. Dans le cadre de la réduction de la pauvreté, la société minière assure la promotion de l’emploi. Avec sa très grande expérience dans l’exploitation minière, la société minière, dès son implantation au Mali, n’a pas cessée de susciter l’espoir au sein de la population pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Selon un cadre du Ministère de l’Economie, elle a donné un élan nouveau à  l’économie malienne en y apportant des ressources supplémentaires. Outre l’exploitation minière, Anglogold Ashanti intervient dans des secteurs clé de développement tels que la santé, l’éducation, l’environnement. Disposant d’un cahier de charge, la société minière initie une panoplie de programmes de développement locaux destinés à  donner un souffle nouveau à  l’économie tout en atténuant la pauvreté des populations. 14 000 tonnes d’or produits en 2008 Sur une production de 14 097 Kg d’or, l’Etat malien a gagné quelques 511,6 milliards de F CFA en 2008 dans l’exploitation du métal jaune. Par ailleurs, Anglogold Ashanti assure un investissement de 235 milliards de F CFA dans plusieurs secteurs prioritaires. Des efforts qui contribuent à  booster l’économie locale. En 2008, l’apport d’Anglogold dans les actions de développement à  Kayes a atteint les 3,04 milliards de F CFA. Par ailleurs, la première société minière accorde aussi une attention particulière aux investissements sociaux. C’’est le pactole de 11 milliards F CFA (soit 1% de son revenu) qu’elle a injecté dans ce secteur. Booster l’économie et les emplois l’entreprise extractive travaille avec plusieurs fournisseurs dans plusieurs domaines. Ces activités créées en amont, procurent à  ces fournisseurs quelque 229 milliards, soit 16 % des revenus générés. Pour ce qui est des salaires locaux distribués aux travailleurs des sites, elles s’élèvent à  22,8 milliards de F CFA., soit 2%. Son arrivée a permis d’améliorer le pouvoir d’achat et d’augmenter le niveau des échanges dans les zones minières. La répartition des dividendes fait encaisser à  l’Etat, la somme de 278 milliards, soit 20 % des ressources financières. Une manne financière pour l’Etat qui lui permet de faire face au déficit budgétaire mais aussi de financer certains projets de développement des sites miniers de l’ensemble du pays. Dans son plan d’action sur la promotion de l’emploi, les responsables de la société Anglogold ont mis en application une stratégie de recrutement d’employés qualifiés à  deux options, à  savoir, la prospection externe qui consiste à  mettre ses avis d’offre d’emplois dans les médias de la place, et sur le site de l’Agence nationale pour l’emploie (ANPE) et en interne. Toutefois, en cas de vacance de poste, la priorité du choix est accordée aux candidats à  l’interne. s’agissant des emplois non qualifiés, les responsables d’Anglogold ont un accord avec les communautés exigeant le recrutement de 30% des effectifs non qualifiés dans les villages environnant les sites d’exploitation. Ainsi, au 31 décembre 2008, l’effectif de travailleurs était de 1633, dont 624 permanents tous nationaux. Le secteur minier engendre véritablement de l’emploi. Son encouragement par les autorités pourrait renforcer l’immense effort de soutien à  l’économie nationale.

Wassoulor SA, une idée originale d’Aliou Boubacar Diallo

Avec une production de 5 tonnes en 2007, Wassoulor SA, dont Aliou Diallo est le président Directeur général, exploite un gisement situé près du village de Kodieran dans la région de Sikasso, et qui peut rivaliser avec les grands groupes miniers étrangers, présents au Mali. Son originalité réside dans le fait qu’elle est le fruit d’un partenariat entre des investisseurs maliens, emmenés par Aliou Boubacar Diallo, et le fonds Mansa Moussa Gold Fund. Le fonds Mansa Moussa Gold Fund Ce fonds canadien dont l’actif principal est Wassoulor porte le nom d’un illustre empereur malien, qui s’est fait connaà®tre pendant l’apogée de l’Empire du Mali au 14ème siècle pour avoir organisé un pèlerinage à  la Mecque, accompagné de plus de dix mille personnes, et durant lequel il distribua plusieurs tonnes d’or issues des mines maliennes. Ce nom n’a pas été choisi par hasard, puisque les gisements aujourd’hui exploités par Wassoulor se trouvent justement sur les sites des anciennes mines de Kankou Moussa. Le groupement d’investisseurs canadiens et maliens détient 80% des parts de Wassoulor SA, alors que l’Etat du Mali possède les 20% restants. Fortement encouragée par le gouvernement, cette initiative n’en est pas moins inédite, car l’exploitation industrielle de l’or malien était jusqu’ici exclusivement dominée par les acteurs étrangers. Géologue de formation, Aliou Boubacar Diallo est originaire de la région de Kayes. Selon lui, la mine d’or de Wassoulor doit avant tout « bénéficier aux communautés à  travers la mise en place de projets sociaux ». Wassoulor, une société à  caractère social En effet, avant même de couler son premier lingot, Wassoulor SA avait déjà  réalisé une digue, une école et un pont dans le village voisin de Faboula, de même que la réhabilitation de la route Yanfolila-Kalana. Pour se hisser parmi les grands producteurs du pays, la société a investi plus de 25 milliards de CFA dans la construction de deux usines et dans l’achat d’équipements nécessaires au traitement de 11.000 tonnes de minerais par jour. En attendant que cette initiative ne fasse des émules parmi les entrepreneurs maliens, la production de Wassoulor, qui devrait augmenter dans les prochaines années, contribuera en partie à  limiter le déclin de la ressource aurifère au Mali.

Journée panafricaine des femmes : « combattre l’exploitation féminine à tout prix »

Après 47 ans d’activité en faveur de la lutte contre l’exploitation abusive des femmes et filles africaines, l’OPF n’a pas encore fini d’apporter sa pierre dans la construction de l’idéal féminin. D’abord appelé « conférence des femmes africaines », l’OPF selon sa représentante régionale, Mme Alwata Aichata Sahi, s’était fixée comme objectifs fondamentaux, la création d’une organisation régionale africaine ; Elle permettrait aux femmes d’échanger et d’agir ensemble pour accélérer le mouvement d’émancipation et soutenir le grand courant de libération politique et économique pour l’Afrique. Lutte contre l’exploitation des femmes et des filles Le thème de cette année « l’exploitation des femmes et des filles », n’est pas fortuit. En effet la gente féminine est très souvent le souffre-douleur dans bon nombre de sociétés. Elle est victime de toutes sortes d’exploitations. Un film documentaire réalisé par le ministère de la promotion féminine a été projeté. Ce film illustre le témoignage de quelques jeunes filles en détresse, des filles victimes d’exploitation aussi bien sexuelle que morale. On y découvre les témoignages de deux jeunes prostituées : l’une malienne et l’autre nigériane. Elles ont respectivement 29 et 19 ans. Toutes les 2 se sont retrouvées dans cette situation à  cause de la forte pauvreté dont elles étaient victimes avec leurs parents. Elles estiment qu’il n’y avait plus d’autre d’issues pour elles. Un second témoignage concernait cette fillette d’environ 17 ans. Elle est fille-mère et ne peut plus retourner dans son village o๠elle est promise en mariage à  un homme. Les femmes victimes d’exploitation de toutes sortes Ces exemples sont quelques uns parmi tant d’autres. Les filles sont continuellement victimes d’exploitations sous toutes les formes. l’exploitation sexuelle, l’exploitation physique, l’exploitation des domestiques que nous utilisons, et même l’exploitation politique sont bel et bien présentes dans notre société. Prenons le cas des femmes utilisées pour faire de la politique ou pour animer les élections. Mais au bout du compte, elles sont exploitées parce qu’elles n’occupent pas les postes qu’elles méritent. La secrétaire régionale de l’OPF déclare : « Selon l’OIT, 2,45 millions de personnes sont victimes de la traite dans le monde et 800.000 en Afrique de l’Ouest. La traite des êtres humains avec comme corollaire, l’exploitation des femmes et des filles, est un sujet phare dans le domaine des droits humains. La féminisation de la pauvreté augmente aussi le nombre de femmes migrantes et les risques de la traite dans ce milieu. » Par ailleurs, ces filles exploitées souffrent de maladies de toutes sortes telles les MST, IST, et le VIH/SIDA. « Elles sont exposées à  la peur, au traumatisme et même parfois à  la mort. », déplorera la secrétaire. Quelles stratégies adoptées ? l’ampleur du phénomène et ses conséquences étant considérables. l’OPF préconise un certains nombres de solutions : La création d’opportunité d’emplois pour les jeunes, y compris les filles au niveau communautaire ; Des campagnes de sensibilisations des familles ; La mise en œuvre de politiques et plans appropriés en faveur des orphelins et des enfants vulnérables ; l’application des lois et conventions signées par nos à‰tats, notamment la CEDEF, la CDE, la convention internationale concernant le crime transnational organisé ; La scolarisation des filles ; Et l’information sur les risques liés à  la migration et à  l’exode rural. Mme la ministre de promotion féminine, Maiga Sinna Damba déplore que 56% de femmes et des filles victimes de traite soient exploitées dans les plantations et dont plus de la moitié le sont sexuellement. Elle précise que « depuis la création du comité contre l’esclavage moderne (CCEM) en 1994, celui-ci a pris en charge plus de 200 victimes d’esclavage domestique dont 76% sont des femmes. 88,5% d’entre elles ont subi des violences psychologiques et 17,6% des violences sexuelles. » En dehors de cette journée panafricaine de la femme fêtée chaque année le 31 juillet, l’OPF mène des actions de sensibilisation pour la sauvegarde des droits des femmes et filles. Elle appuie les structures qui soutiennent et recueillent les filles en détresse. De sa création à  aujourd’hui, cette organisation a contribué à  la réinsertion de milliers de jeunes filles, d’orphelins sans soutien moral et financier… l’alphabétisation fait partie des programmes far car l’instruction et l’éducation constituent sans aucun doute, un vecteur important d’indépendance et d’épanouissement de la femme.

Extraction de l’or au Mali : un sous sol riche, mais un pays toujours pauvre

Commençons par les arguments avancés par les sociétés minières : il a été révélé que 312 milliards de Fcfa ont été distribués aux actionnaires sous forme de dividendes, et 354 milliards injectés dans l’économie malienne. Pourtant, en octobre 2008, le PDG de Randgold Ressources Limited, Mark Bristow, avait rencontré les journalistes invités à  Morila et à  Loulo. A Morila, le Dr. Bristow a critiqué le code minier du Mali qu’il juge peu attrayant à  cause d’une fiscalité sévère. A Loulo, il avait mis l’accent sur l’importance des investissements pour élever la mine malienne au rang mondial. Avant de soutenir dernièrement que C’’est sa compagnie qui a en grande parti, hissé le Mali au troisième rang africain, après Afrique du Sud et du Ghana en matière d’extraction aurifère. Retraçant la présence de Rangold SA au Mali, qui en 1991, n’était qu’un concept, une idée, aujourd’hui, cette société représente un gros investissement et a créee près de 6000 emplois, en réinvestissant son revenu tiré de l’extraction (50 % environs) au Mali et ailleurs en Afrique. « Rien que dans le social, Rangold a investi 500 million CFA » ajoute Bristow. Alors, à  qui profite l’argent de l’or malien ? Ce qui fait dire à  certains économistes, que le code minier au Mali jette l’or malien dans le sac des sociétés minières étrangères. Car le Mali n’obtient que 20 % dans l’exploitation faute de machines et d’industrie réelle. Le reste, c’est à  dire, près de 80 % des bénéffices revient aux sociétés étrangères. Main basse sur l’or du Mandé D’autres rapportent que l’argent de l’or appartient à  une minorité des maliens qu’on appelle « les maliens d’en haut » et qui cherchent toujours à  endormir la vigilance de la population sur le fait que tout est lié au code minier. Les sociétés minières ont tenté de démontrer que ce code est au détriment de l’Etat. Il y a quelques semaines, les députés ont interpellé le ministre de la mine pour lui expliquer les conditions d’extraction de l’or. Le ministre des Mines Abou Bacar Traoré, moins convainquant, s’est mis à  faire des discours statistiques, éludant la vraie question. Le calvaire de la Mine Un violent affrontement a récemment opposé la population de Loulo aux responsables de la mine. Et pour cause la non satisfaction de leur doléances, à savoir le recrutement des habitants de la communauté. C’’est pourquoi, ils exigent que le nouvel eldorado malien réserve des places aux ressortissants du village. Ce dont les responsables de Rangold refusent de satisfaire. A Bandiagara lors du forum des peuples, certains jeunes ont saisi l’occasion pour informer l’opinion nationale et internationaleDU calvaire vécu dans les sites miniers et les licenciements abusifs.

Lutte contre le travail des enfants : à Bamako, la mendicité fait rage

Ce jeudi, est célébrée la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Depuis des années, l’Unicef, le fonds des Nations Unies pour l’enfance, lutte contre toutes les formes d’exploitations contre l’enfance. A Bamako, c’est la mendicité qui touche les enfants. Elle se manifeste chez les gamins issus des écoles coraniques, les enfants-guides de personnes valides et âgées, ou encore ceux issus de familles très pauvres. Les enfants mendiants issus des écoles coraniques posent un réel problème à  la population, souvent victime de leurs comportements agressifs dans la circulation. Pour la plupart, ils sont originaires du Burkina Faso et de la Guinée Conakry. Dès l’âge de 7 ans, les parents les confient à  des maà®tres d’écoles coraniques. Ces derniers ont le devoir de leur enseigner tous les préceptes du livre saint et d’assurer les besoins financiers et matériels du gamin. Malheureusement le maà®tre ne fera pas ce qui était convenu au départ. Il utilisera plutôt ces chérubins pour récolter de l’argent. Les pauvres mendiants se nourrissent bien souvent à  leurs propres frais. Oumar Bâ, un mendiant burkinabé de 10 ans raconte : « je suis venu au Mali il y a 2 ans. Mon père m’a dit que je devais partir avec mon maà®tre pour étudier et apprendre les choses de la vie. Au départ je mangeais et je dormais bien chez ‘’karamôgô ». Mais un mois après mon arrivée, il commencé à  m’envoyer dans la rue pour chercher ma propre nourriture. Je dois chaque jour ramener 500 FCFA à  karamôgô. Sans cette somme, pas le droit de rentrer à  la maison. Sinon, quatre gaillards nous prennent par les quatre membres et le maà®tre nous donne vingt coups de fouets sur les fesses. On reste debout toute la nuit. Et C’’est pour éviter la bastonnade que nous sommes parfois obligés de voler. Même quand on est malade, Karamôgo nous oblige à  aller mendier. Nous, on se soigne avec des feuilles vendues au marché ou des médicaments de rue. ». Oumar n’a pas vu ses parents depuis qu’il est à  Bamako. Le seul parent qu’il connaisse, C’’est son maà®tre. Sidi Sow est lui originaire de la Guinée. Il ne connaà®t pas son âge mais doit avoir entre dix ou douze ans : « Moi mon maà®tre est le petit frère de mon père. Il me traite comme si nous étions différents. On se lève tous les jours à  5 h du matin pour faire les travaux et à  6 h, on part mendier pour ramener l’argent mais pas de nourriture. Seulement l’argent. Si non, tu restes dehors». D’autres passent la journée sous le soleil à  guider les handicapés dans les rues de la capitale. Ils ne mangent pratiquement pas et subissent eux des sévisses lorsqu’ils montrent des signes de fatigue. Pour combattre ces pratiques inhumaines que le PNUD ( le programme des Nations Unies pour le développement) et l’Unicef, ont jugé nécessaire d’ouvrir 3774 centres d’écoute, d’accueil et d’hébergement à  l’endroit de ces enfants depuis 2002. Que sont devenus les enfants exploités des plantations ivoiriennes ? La collaboration entre les autorités maliennes et ivoiriennes sur le phénomène de l’exploitation des enfants, existe à  travers différentes structures : la police des frontières, l’administration territoriale, la sécurité routière et Interpol. En 1998, une trentaine d’enfants ont été rapatriés de Côte d’Ivoire, alors que 400 autres attendent toujours…Ce n’est qu’après douze d’absence qu’ils ont pu rentrer chez eux. Le Mali, en ratifiant la convention Internationale du Droit des enfants, s’est engagé à  assurer la survie, la protection et la participation des enfants aux prises de décisions les concernant. Le parlement des enfants La participation des enfants à  toutes les décisions les concernant, est un droit reconnu par le gouvernement malien. Le 13 juin 1996, par décret N° 96-172/PM-RM, le parlement des enfants, a vu le jour au Mali. Il s’agit d’un espace privilégié d’expression,d’information et de sensibilisation des populations aux droits et attentes des enfants. l’élection au parlement se fait selon des critères démocratiques. C’’est Fatoumata Sankaré, qui en est la présidente actuellement. Elle dirige aussi le journal « Regards des Enfants », une publication destinée à  l’enfance. Malgré d’énormes efforts consentis par le gouvernement malien et le parlement des enfants, le travail des enfants reste un problème dantesque. Comment sortir tous ces enfants qui trainent du matin au soir, des rues de Bamako et les emmener vers autre chose ? Des mesures radicales s’imposent afin de réduire l’exploitation des enfants.