Initiative pour la transparence dans les Industries extractives (ITIE) : un atelier à Bamako

Pour favoriser une meilleure compréhension du système ITIE, un atelier d’information a été organisé, lundi dernier, à  l’intention des journalistes. C’’était à  la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM). Cette rencontre avec les hommes de médias est la première étape d’une vaste campagne d’information de l’opinion publique sur le mode de transparence qu’est l’ITIE. l’ouverture des travaux s’est déroulée en présence des membres du cabinet du Ministère des mines. Les travaux de cette cérémonie d’information à  travers une présentation faite par le secrétaire permanent de l’ITIE, Dr. Djibouroula Togola. Campagne d’information Dans une première partie de son exposé, le conférencier a fait lecture des règles qui régissent le système ITIE, avant de dresser l’état de la mise en œuvre de l’ITIE au Mali. A ce niveau, il ressort que son démarrage en Août 2006, le processus souffre du manque d’accompagnement constant de l’Etat.Dans la seconde partie de l’exposé, il a présenté le rapport de l’atelier de validation du l’ITIE au Mali (qui s’est ténu le 09 décembre 2009). A en croire le secrétaire permanent, M Togola, l’adhésion d’un pays est libre et volontaire au processus de l’ITIE. Ainsi, pour être déclaré pays conforme, il faut avoir produit plusieurs rapports d’audits. Pour lui, le Mali se devait d’adhérer à  cette initiative pour s’octroyer la confiance de la Communauté internationale. l’adhésion au système ITIE international facilite l’accès au crédit auprès de grandes institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale (qui en font de son application une condition à  leur assistance aux pays concernés). Mieux le système table sur une image économique plus saine qui attire les investisseurs. Au Mali, le cadre institutionnel de l’ITIE comprend, un comité de supervision, un comité de pilotage, et un secrétariat permanent. De 2007 à  nos jours, la mise en œuvre de l’ITIE n’a pas eu d’incidence car à  en croire M Togola, le Mali n’a pas encore atteint la conformité. En concluant ses propos, M Togola a indiqué que la mise en œuvre efficience du système ITIE au Mali, est entachée de difficultés particulières. En effet, dit-il, le Mali est très en retard pour être qualifié non-conforme au niveau auprès des investisseurs et autres bailleurs de fonds… « Seule une prolongation du délai (initialement prévu pour le 09 mars prochain) pourra permettre au Mali de mieux se préparer pour la conformité » a dit le Dr. Togola. l’objectif de l’ITIE est d’accroà®tre la transparence dans les transactions entre gouvernements et compagnies des industries pétrolière, minière et gazière ». Tranparence dans la gestion des mines l’idée de création de l’ITIE est une proposition de Tony Blair lors du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg (en septembre 2002). Mais la proposition sera approuvée lors du sommet du G8 à  Evian en juin 2003. Sous le suivi étatique, l’exploitation minière est longtemps restée le parent pauvre d’une gestion rigoureuse et transparente. Les sociétés minières se ravitaillaient à  leur guise. « Le Mali ne s’est pas donné les moyens de contrôler l’extraction minière sur son territoire ». l’adhésion du Mali au système prouve la volonté manifeste du gouvernement, à  faire du secteur minier un moteur du développement et de la lutte contre la pauvreté. De nos jours, au Mali, 7 sociétés minières détiennent le monopole de l’exploitation minière. Toute chose, selon le secrétaire permanent, qui indique que ces sociétés doivent de se plier à  des exigences de transparence, vis-à -vis de l’Etat et de la communauté internationale. Quels sont les revenus destinés à  l’Etat dans l’exploitation minière ? Voilà  entre autres problématiques auxquelles le Programme ITE du Mali veut apporter une réponse.