Mali : Un eldorado pour de jeunes étudiants africains

L’enseignement du Mali est un recours pour certains jeunes africains, grâce à la qualité de certaines universités, privées ou publiques. Ils ne regrettent pas d’avoir choisi le Mali, où la culture et l’hospitalité sont des leçons de vie pour eux.

Après le Bac, nombre d’étudiants africains viennent poursuivre leurs études universitaires sur le sol malien. Certains sont attirés par des universités privées et d’autres par des facultés publiques. « J’ai choisi de venir étudier au Mali car l’Université Catholique m’a attiré, plus précisément sa filière Journalisme et Communication », affirme Memadjilem N’djilar Evelyne, Tchadienne, étudiante en Master I à l’Université Catholique d’Afrique de l’Ouest – Unité Universitaire de Bamako (UCAO – UUBa). Compte tenu de la réussite des cursus scolaires de plusieurs de ses compatriotes, Abdoul Aziz Sita, Nigérien, a décidé de venir étudier au Mali en 2012. Il est aujourd’hui détenteur d’un Master recherche en droit privé de l’UCAO – UUBa et poursuit ses recherches de doctorat à l’Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA).

Un pays hospitalier Jean-Paul Tchapebong, Camerounais, en année de thèse en médecine, a choisi le Mali pour la qualité de la formation à la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odontostomatologie (FMPOS) de Bamako, ainsi que pour la simplicité de la vie des Maliens à l’extérieur. N’ayant pas trouvé son bonheur au Cameroun, Armand Collins Keumo Tchilassie s’est retrouvé lui aussi au Mali pour devenir électronicien. Il a déjà décroché une licence professionnelle à l’Institut des Sciences Appliquées (ISA) de Bamako.

En dépit des doutes récurrents sur la qualité de l’enseignement supérieur au Mali, tous ces étudiants reconnaissent la qualité de la formation, ainsi que la compétence des professeurs maliens. « Bien qu’il y a des préjugés sur l’éducation malienne, soit disant qu’elle serait de faible niveau et de mauvaise qualité, les professeurs ici sont parmi les meilleurs de la sous-région », affirme Abdoul Aziz Sita, qui ajoute que ceux qui étudient au Mali ont un bon niveau.

Certains de nos interlocuteurs vivent depuis plus de huit ans au Mali et d’autres depuis quatre à six ans. C’est l’hospitalité malienne, le « diatiguiya », qui a été l’une des choses qui les a marqués. Ils se sentent ici chez eux. « J’ai plein d’amis au Mali, tout le monde me respecte et m’apprécie. Je ne serais pas contre un établissement définitif ici et éventuellement même la nationalité », nous a confié Abdoul Aziz Sita. Une invitation aux jeunes à vivre le panafricanisme, pour une Afrique plus soudée et plus forte.