Délit de fuite: il s’enfuit vers la mort

Excès de vitesse. C’est la cause majeure des accidents de la route au Mali. Ajouté au manque de courtoisie et l’incivisme notoire, on obtient un coktail détonnant qui fait des centaines de morts chaque année sur nos routes. Un nom, malheureusement, s’est ajouté à  la liste ce matin. Même si au moment o๠nous publions cet article, nous ne connaissons pas l’identité du jeune homme décédé cet après-midi au volant de son véhicule, on connait les circonstances du drame. Selon plusieurs témoins, présents aux abords du véhicule fortement endommagé, le véhicule venait d’être impliqué dans un accrochage au niveau du monument de l’Obélisuqe (Bougie ba)sur l’avenue de la Nation à  l’ACI 2000. Le conducteur renverse un motocycliste, mais ne s’arrête pas. Alors que les témoins accourent pour porter secours à  l’accidenté qui est au sol, on entend le fracas de la tôle froissée, un autre accident vient d’avoir lieu. Cette fois-ci à  côté des locaux du concessionnaire automobile CFAO. Les plus curieux se rendent sur les lieux pour découvrir avec stupéfaction que c’est le conducteur auteur du délit de fuite quelques minutes plus tot qui vient de rentrer en collision avec un arbre. Mort sur le coup. Un taxi est garé à  côté, son conducteur explique que l’autre conducteur arrivait à  vive allure du monument de l’Obélisque et que c’est en voulant l’éviter qu’il a perdu le contrôle du véhicule et a cogné l’arbre.La police et la gendarmerie se sont rendus sur les lieux de l’accident et le corps du malheureux a été enlevé pour être remis à  ses proches. Nul ne connait l’avenir, mais nombreux sont ceux qui ont déclaré sur place que s’il s’était arrêté, peut-être que…Peut-être n’avait-il pas de permis de conduire, peut-être n’était-il pas le propriétaire du véhicule (certains pensent avoir reconnu un mécanicien)… Prudence sur la route.

Fait divers; Un homme met fin à ses jours à Kalabancoro

C’’est à  moins de 100 mètres du Lycée public de Kalabancoro que l’on a fait la macabre découverte. Le pauvre homme, apparemment âgé d’une soixantaine d’années, était pendu à  un arbre dans le lit du marigot qui traverse le quartier. D’après les témoins, il était pauvrement vêtu et avait un bonnet vert sur la tête. Les badauds étaient nombreux sur place, pour assouvir leur curiosité mais tous se demandaient sans cesse comment un homme de cet âge en est arrivé à  se suicider. Alertés très tôt le matin (à  6 heures), les éléments de la Brigade territoriale de Kalaban-coro, avec à  leur tête le Commandant de brigade, ont investi les lieux. Ils ont d’abord procédé à  la descente du corps sans vie de l’homme suspendu sur un arbre solidement enraciné dans le lit du marigot. Sur lui, il n’y avait qu’un petit sachet contenant du tabac et une pièce de 25 FCFA. Pour eux, l’acte est survenu dans la nuit du mercredi au jeudi dernier. Les mobiles du suicide sont inconnus, la victime n’ayant rien laissé derrière elle pouvant justifier son acte. Pour certains, l’homme ne supportait plus sa condition. Mais pour d’autres, ce suicide est tout sauf anodin. Le fait que le suicide se soit déroulé précisément dans le « komotou », (touffes d’arbres o๠avaient lieu les rites et sacrifices traditionnels des familles fondatrices de Kalaban-coro), en dit long sur les circonstances quelque peu ambigà¼es de cette mort. Alors, s’agit-il d’un meurtre, d’un règlement de compte ? Ces hypothèses sont balayées du revers de la main par le commandant de brigade de Kalaban-coro. Ce dernier, présent sur les lieux avec une forte équipe, indique qu’il s’agit vraisemblablement d’un suicide. De l’investigation des médecins déployés sur place, il ressort que le défunt était atteint d’une hernie. Peut-être est-ce à  cause de la souffrance physique insupportable due à  sa maladie que la victime a commis l’irréparable. Interrogé par les éléments de la Brigade, l’employeur du défunt, d’un air inquiet, s’est empressé de reconnaitre que le sieur B. Diarra faisait office de gardien dans son champ situé dans la zone aéroportuaire à  Sénou. Cependant il n’a relevé aucun différend quelconque qui aurait pu l’opposer à  son employé. Bien au contraire, dit-il, il suivait en personne le traitement médical du mal qui rongeait ce dernier. « Les soins ont commencé. D’ailleurs, demain vendredi, nous avions rendez-vous chez le médecin pour le second pansement », a-t-il expliqué. Après plus de 3heures d’attente sur le lieu, le CB de la Brigade territoriale a transféré la dépouille mortelle aux autorités municipales qui sans plus attendre ont procédé à  son inhumation. Qu’il repose en paix.