Fantani Touré élevée au rang d’Officier de l’Ordre National

C’’est ce mardi 9 décembre 2014 sur le grand terrain de football de Magnanbougou qu’ont eu lieu les obsèques nationales de la grande artiste chanteuse Fantani Touré décédée en France le 3 décembre, des suites d’une courte maladie. Prévues pour 14 heures, les obsèques démarreront à  15h et l’enceinte du terrain refusera du monde. Des amis, des parents, des connaissances, tous tenaient inéluctablement à  rendre un dernier hommage à  celle, qui bien plus d’une fois, a représenté le Mali à  l’extérieur comme à  l’intérieur. Premier à  arriver sur les lieux, le ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières. Tiéman Hubert Coulibaly a souligné le chagrin qui l’animait face à  la subite disparition de celle qu’il considérait comme une amie personnelle : « je suis très triste de la voir partir aujourd’hui ». Il ne manquera pas d’ajouter qu’en tant que croyant, il faut s’en remettre à  Dieu et formuler des prières pour le repos de son âme. A 15 heures, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keà¯ta fera son apparition, suivi du Président de l’Assemblée Nationale, Issiaka Sidibé et du chef du gouvernement, Moussa Mara. Décorée à  titre posthume Posé sur une estrapade et recouvert du drapeau national, le corps de la défunte, devant lequel, le Président de la République s’inclinera et procèdera à  la décoration. Avant de rejoindre sa dernière demeure, Fantani Touré sera ainsi élevée au rang d’Officier de l’Ordre national à  titre posthume. IBK ému dira ensuite ces mots : « Repose en paix ma sœur ». Après cette décoration, viendront les témoignages de la ministre de la culture, de la famille Dembélé, du nom de Guimba, l’époux éprouvé de Fantani, puis ceux de la famille Touré et enfin, des artistes maliens comme Salif Keita ou Amadou Bagayogo du duo Amadou et Mariam. Tous sans exception souligneront, la place hautement symbolique qu’a occupé Fantani Touré dans leur vie et sur la scène culturelle malienne. Enfin, le grand chancelier des ordres nationaux, l’ex colonel à  la retraite, Djingarey Touré, dans son discours fera le portrait de l’artiste avant de déclarer, «Dors en paix Fantani, la patrie ne t’oubliera jamais et te restera toujours reconnaissante » Après la prière funeste, le corps de l’artiste a été porté au cimetière de Magnanbougou pour l’ultime voyage vers le Seigneur. Tout être humain est mortel, Fantani Touré en était un et elle s’en est allée à  jamais. Que son âme repose en paix…

Fantani : « la voix de Bamako s’est tue… »

Qui se souviendra d’elle, dira qu’elle était une dame à  l’énergie sans faille et à  l’humour intact. Fantani Touré avait toujours la pêche, un sourire, un mot gentil à  l’endroit des journalistes. La dernière fois que je l’ai vu, c’était dans une cérémonie. Elle m’a alors promis de m’appeler pour le festival qu’elle préparait sans doute pour le mois de Janvier. Nous avons ensuite échangé quelques mots amicaux. Ce mercredi 3 décembre, la présidente de l’association Kolomba, qui chaque année organise le festival « Les Voix de Bamako », sur les berges du palais de la Culture, vient de tirer sa révérence à  Paris à  l’âge de 50 ans, laissant seul, son époux Guimba National, plus connu sous le nom de Habib Dembélé. Fantani Touré est décédée d’un cancer du sein. Une bamakoise 100% Fantani est originaire du quartier de Bozola, o๠s’installèrent les premiers habitants de Bamako, parmi lesquels les Niaré, les Touré et les Dravé. A 7 ans, elle entre de plein pied dans la musique et participe à  de nombreux concours de chant. De sa petite capitale, elle ira jusqu’aux biennales artistiques et culturelles des arts du Mali, ainsi que sur les scènes mondiales. Avant de vivre sa passion, Fantani étudiera et décrochera en 1988, son diplôme de technicienne de budget à  l’école d’industrie, de commerce et d’administration (ECICA) de Bamako. Ensuite, elle fréquente l’INA, la fourmilière des artistes et se perfectionne dans la musique. En 1992, elle décroche son diplôme de musicienne à  l’institut national des arts(INA). Fantani Touré sort son premier album ‘tinari’ (merci en soninké), chez Wanda Record de Salif Keita en 1997. Elle sera même le premier artiste produit par cette maison de production du fils du Djoliba, l’enfant du mandé. Fantani confesse que Salif l’a beaucoup aidé pour la réalisation de cet album de 8 titres qui décrochera d’ailleurs le prix de Meilleur album de l’année 1997. Elle réalise aussi la meilleure vente et se voit décerné le prix de meilleur artiste 97. La princesse de Bozola Deux années plus tard en 1999, le même scénario se répète avec son album ‘Bozola’ de 9 titres. Il sera primé meilleur album de l’année 1999 et fera encore, la meilleure vente. Bozola est un hommage à  son quartier natal. Un quartier qui l’a vu naà®tre et l’a façonné depuis sa tendre enfance. Cet album sera arrangé par l’américain Ray Lemond. En 2003, Fantani revient avec un album dédié cette fois aux peulhs du Mali. l’album intitulé ‘soukabé Mali’ (notre Mali) est également arrangé par Ray Lemond. Pour la petite histoire, le clip phare de l’album a été réalisé par l’époux de Fantani, Guimba. Ce dernier y figure avec une multitude de comédiens maliens. C’’est grâce à  cet album que Fantani se fera connaà®tre au-delà  des frontières du Mali. Ali Farka Touré, le mentor En 2009, elle signe son dernier opus consacré au célèbre musicien, le regretté ‘Ali Farka Touré’. Fantani explique « Je n’ai fait que rendre la monnaie de sa pièce à  Ali. C’’est lui qui m’a donné l’occasion et l’opportunité de me produire sur des scènes internationales. C’’est aussi lui qui m’a confié à  Ray Lemond. J’étais avec lui trois jours avant son décès. Et ce jour là , nous avons beaucoup bavardé et J’ai appelé Ray qui a communiqué au téléphone avec Ali. Ce dernier lui a demandé de prendre soin de moi quoiqu’il arrive. Je n’oublierai jamais ce jour là . Il restera à  jamais gravée dans ma mémoire. Ali était un grand, il mérite donc cet hommage ». En dehors de ses albums solos, Fantani a enregistré des titres avec le groupe ‘symphonie’ du lycée de la ville d’Angers (France) et le groupe de techno aux Etats-Unis. Une chanson pour la paix au Nord Mali Lors du lancement de la saison culturelle 2010, Fantani a, avec le concours d’une pléiade d’artistes, chanté l’hymne de la paix, en direct de Tombouctou à  la télévision nationale malienne. Elle explique « J’ai composé ce texte non pas parce qu’il n’y a pas de paix au Nord, mais parce qu’il est important de pérenniser cette paix là . Et les artistes sont porteurs de paix dans toute société. Ils sont la voix des sans voix. Nous l’avons arrangé 30 minutes avant le début de la prestation. C’’était extraordinaire, au-delà  de toutes mes espérances.» l’hymne de la paix fut interprétée par certains artistes dont Fantani elle-même, Hawa Sangho, Haira Arby, Tialey Arby, Afel Bocoum, Amy Wassidie… Initiatrice du festival ‘Les voix de Bamako’ L’édition 2015 du festival ‘les voix de Bamako’ aura t’elle lieu ? L’initiative de l’artiste était de célébrer Bamako avec un festival grandiose qui rendrait hommage aux artistes maliens. Avec la musique au centre, le festival « Les Voix de Bamako » s’intéressait aussi à  d’autre domaines : le théâtre, les débats de sociétés, les questions de femmes, l’apprentissage de la poterie, les fabrications artisanales, les courses de pirogues… Engagée, prête à  accompagner les grandes causes, comme celles politiques, Fantani en 2013, a été la voix de la chanson culte, qui a porté IBK au pouvoir. Véritable mascotte, son tube : « Mali IBK Né ba fè », a fait danser des milliers de militants du RPM. C’est avec une infinie tristesse, que le monde des artistes, Guimba le premier, vient de perdre une dame de C’œur. Une voix du Mali s’est tue pour l’éternité…

« Les voix de Bamako », un festival au féminin

« La 7ème édition du Festival international au féminin ‘’ les voix de Bamako », aura lieu du 16 au 19 janvier 2014, sur les berges du fleuve Djoliba au Palais de la culture de Bamako », a indiqué Fantani Touré, Présidente de l’Association Kolomba Mali qui organise depuis 2008 la manifestation, en partenariat avec l’Association Kolomba France. Selon Fantani Touré, cette année comme C’’est le cas depuis la première édition de la manifestation, la 7ème édition sera parrainée par Mme Keita Aminata Maiga, Première Dame du Mali. En plus d’un atelier de chant avec 60 jeunes du District de Bamako, Fantani a annoncé l’organisation de débats thématiques sur le rôle de la femme dans la paix et la réconciliation nationale et la lutte contre les violences faites aux femmes. Dans le cadre de la 7ème édition, elle a indiqué que toutes les dispositions sont prises pour organiser un marché artisanal de 50 stands. Fantani Touré a aussi levé le voile sur le nom des artistes programmés pour animer les concerts de cette année. Le jeudi 16 janvier 2014, la cérémonie d’ouverture enregistrera la partition de Yaya Coulibaly et de ses marionnettes, une prestation de l’ensemble instrumental et de Bassékou Kouyaté. Le même soir, les berges du fleuve vont enregistrer le premier concert géant dans le cadre de la 7ème édition du festival. Intitulée « la nuit des doyens », selon Fantani Touré, ce concert a été voulu pour rendre hommage aux doyens. Pour cela, elle dira que les Bamakois pourront apprécier un concert animé par Taras, Cheick Tidiane Seck, les El maestrias de la capitale et Assa Kida. Pour ce qui concerne le vendredi 17 janvier, elle annonce deux scènes. Une petite scène qui démarrera à  19 heures avec des artistes comme Mambara Soumano, Kady Samaké, Mariam Koko Dembélé et Fantani ministar. La grande scène qui rentrera en danse à  partir de 21 heures, sera animée par Mamou Sidibé, Koko Dembélé, Sadio Sidibé, Nahawa Doumbia et Idak Bassavé du Burkina Faso. Le samedi 18 janvier 2014, consacré à  la nuit des aides ménagères, verra l’animation de la petite scène à  partir de 19 heures par des artistes comme Assétou Kanouté, Issa Techno, groupe de Barou Diallo et Batoma Kouyaté. Mais à  partir de 21 heures, les mélomanes pourront retrouver sur la grande scène des artistes comme Tialé Harby, Mylmo, Rokya Koné, Néba Solo et Tiranké Sidimé de la Guinée. Si d’habitude, le festival prend fin par une grande manifestation folklorique à  Bozola, cette année cela ne sera pas le cas. « Bozola est en deuil, nous avons perdu une mère et je ne souhaite pas y organiser une manifestation avant le 40ème jour », a indiqué Fantani Touré pour conclure.

« Les voix de Bamako », la culture au féminin

Comment donner une dimension artistique et culturelle à  la lutte pour la promotion de la femme dans notre pays ? C’’est le défi qu’a entrepris de relever la chanteuse malienne Mme Guimba Fantani Touré en initiant le festival international au féminin « Les Voix de Bamako ». Pour cette édition 2012, les festivités se dérouleront du 18 au 21 janvier au Palais de la culture Amadou Hampâthé Bâh. Ce mercredi soir, sous les fraicheurs du fleuve Niger et un ciel étoilé, le secrétaire général du ministère de la culture a donné le coup d’envoi officiel de la manifestation. C’’était en présence du représentant du directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé, l’époux de la chanteuse Habib Dembélé dit « Guimba », et de plusieurs responsables du monde des arts et de la culture. Par les artistes et pour le public Un festival gratuit, on en a vu rarement. Et Fantani Touré a tenu le pari depuis cinq ans à  travers « Les Voix de Bamako ». Organisée par l’Association « Kolomba » (le grand puits), cette importante manifestation artistique et culturelle vise d’une part, à  réunir les artistes de tous les pays africains, en particulier ceux du Mali, résidant à  Bamako autour de la musique, de l’artisanat, de l’environnement, de la lutte contre l’excision, le sida, le paludisme et la tuberculose. D’autre part, il s’agit d’aider les jeunes talents à  se faire connaà®tre autour d’un concert géant dont le podium sera installé sur les berges du fleuve Niger. Cela, grâce à  l’aménagement d’un espace qui jouxtera une Rue Marchande o๠seront exposés divers produits de l’artisanat réalisés par des artisans, et des restaurateurs de plusieurs pays. Véritable opportunité d’affaires, d’intégration et d’échange d’expériences entre les participants issus divers horizons, le festival « Les Voix de Bamako » s’inscrit, selon ses organisateurs, dans le but d’animer la ville, à  travers les belles voix d’ici et d’ailleurs. Il permet également, expliquent-ils, d’informer les populations sur les problèmes environnementaux et sanitaires de l’Afrique afin de les amener à  adopter un autre mode de vie. De la nécessité de pérenniser Pour cette 5ème édition, les organisateurs ont mis les grands moyens. Et pendant quatre jours, la ville de Bamako va vibrer au rythme des meilleures sonorités du Mali et de la sous-région. De l’avis de la directrice du festival, Mme Guimba Fantani Touré, la tenue de cette manifestation a un impact non négligeable sur, d’une part, la promotion et la valorisation des expressions artistiques et culturelles, mais d’autre part, donnera un coup de fouet à  l’activité économique de la capitale, notamment dans les secteurs du transport, du commerce, de la télécommunication, etc. Pour la cantatrice, non moins présidente de l’Association « Kolomba », la spécificité du présent festival est qu’il est organisé uniquement par les artistes eux-mêmes. « Ceci est le témoignage éloquent de l’engagement constat de nous artistes à  oser entreprendre et à  donner de la valeur à  notre métier », nous explique la directrice du festival. D’o๠l’avis du secrétaire général du ministère de la culture que ce festival est une initiative novatrice. Saluant le long parcours artistique de l’initiatrice de l’évènement, M. Al Hady Koà¯ta a expliqué que Fantani est un produit des biennales artistiques et culturelles de notre pays, et des valeurs culturelles maliennes. Toutes choses, ajoute-t-il, qui lui ont valu d’être sacrée en octobre dernier « Meilleure artiste de la paix » de l’UNESCO. Le représentant du ministre de la culture, qui ne doute pas que ce riche parcours va contribuer à  asseoir davantage le festival, a insisté sur la nécessité de la mise en place d’une véritable industrie pour le festival et d’un mécanisme de financement durable. Carrefour de la diversité artistique et culturelle Au programme de cette édition 2012 du festival « Les voix de Bamako », des concerts géants sur les berges du fleuve Niger avec la participation d’artistes de grande renommée comme Mariam Bagayoko, Amy Koita, Djelimady Tounkara, Kasse Mady, Nènè Diabaté Djénéba Kouyate, Coumba Sira, Kokanko Sata, Samba Touré, Soumaila Kanouté, Doussou Bagayogo, Djénéba Seck, etc. Bref, pour cette 5ème édition une pléiade d’artistes débarque à  Bamako pour donner un cachet particulier à  l’évènement, et offrir une chance au public de profiter de la richesse et de la diversité de la musique malienne. La comédie sera aussi au rendez-vous avec l’arrivée de Habib Dembélé dit « Guimba » pour son one man show « Kanouté ka visa ko » (l’affaire de visa de Kanouté). Joué dans les plus grandes salles européennes ce spectacle traduit le génie de son auteur quand il aborde des thèmes comme l’immigration, l’éducation etc. La 5ème édition du festival « Les Voix de Bamako », C’’est aussi des ateliers de danse, d’arts plastiques, de conte et de théâtre, sans oublier des conférences débats sur des thèmes d’actualité comme « femmes et Sida : Quels enjeux dans le foyer », le mariage des femmes face aux souffrances, etc.

Le Mali sur scène au Zénith : La diaspora célèbre son cinquantenaire

Le Zénith de Paris ! Une salle mythique située au Nord de la capitale française, près de la Villette, accueillera une pléiade d’artistes Maliens, pour célébrer le cinquantenaire de la diaspora malienne, en France. Oui, la fête se passe aussi ailleurs qu’à  Bamako. Prévu pour le 21 octobre, le concert est une initiative de l’association «Kolomba», présidée par l’artiste malienne Fantani Touré, qu’on connaà®t déjà  pour être l’initiatrice du festival «Â Les Voix de Bamako». «En ma qualité de secrétaire à  l’organisation de la FEDAMA, je ne suis jamais parvenue à  comprendre le fait qu’aucun artiste malien ne se soit produit à  Bercy, malgré leur talent qui conduit d’année en année tous les grands trophées de la musique au Mali. Et, je me suis fait le défi d’amener les artistes maliens à  jouer dans cette salle de référence en France», affirmait-elle lors d‘une conférence de presse, le 11 Octobre dans les locaux de la FEDAMA, la fédération des artistes Maliens. D’abord envisagé à  Bercy, le concert se tiendra finalement au Zénith, la mobilisation à  Bercy étant difficile pour les artistes et le public, en pleine semaine, a précisé Fantani à  la presse. En effet, si l’on connaà®t les grands bals de Youssou Ndour à  Bercy, récemment invité au Mali, il n’y a pratiquement pas beaucoup d’artistes maliens, à  part Salif Keita ou encore la diva Oumou Sangaré, qui ont pu fouler les mythiques salles de Paris comme le Zénith, Bercy ou encore l’Olympia. Qu’à  cela ne tienne, la fête promet d’être belle, quant on sait la force de la diaspora malienne en France. Un gros budget pour un programme alléchant Raviver les saveurs culinaires avant de flatter les oreilles, C’’est l’objectif du concert. Parrainé par la commission du cinquantenaire, et sous le haut patronage du ministère de la culture du Mali, en la personne du ministre El Moctar, l’évènement se tiendra en deux parties : Une première au Cabaret Sauvage, une salle annexe du Zénith, avec dégustation de mets et distinctions pour les artistes, par la FEDAMA; En outre, les sponsors ont répondu à  l’appel de Fantani Touré, et la Commission d’organisation du cinquantenaire a mis à  disposition la somme de 10 millions de FCFA. La BIM-SA a contribué à  hauteur de 1,5 millions de FCFA et la BCI aurait préfinancé une partie des frais de location et de sécurité de la salle du Zénith, estimé à  61 324,22 euros, soit environ 43 millions de FCFA, informe le Républicain. Les artistes eux seront habillés par la prestigieuse marque de basin Gagnylah, C’’est dire le plaisir qui sera fait aux yeux des public. l’élégance Malienne étant légendaire ! De grandes voix de la musique Malienne au Zénith En 2è partie de soirée, ce 21 octobre, de nombreuses voix de la musique malienne monteront sur scène pour faire revivre le Mali à  Paris : Tata Bambo, Cheick Tidiane Seck, Nahawa Doumbia, Yoro Diallo, Sekoubani Traoré, Koko Dembélé, Fantani Touré, Naà¯ni Diabaté, Djénéba Seck, Sékou Kouyaté, Lassana Awa, Mokobé, Modibo Kouyaté et Guimba et Michel. Selon Fantani Touré, la première partie de la soirée va enregistrer le chœur des griottes maliennes de Paris et la prestation de la troupe « Kela », un groupe d’artistes français amoureux de la culture malienne, informe un quotidien de la place. Une manière pour Fantani d’attirer le regard sur la diversité et la richesse de la musique. Infatigable, Fantani, est l’une des grandes promotrices de la musique Malienne partout dans le monde et elle espère une scène encore plus mythique l’année prochaine : « Nous souhaitons réussir cette année la fête au Zénith et avec la grâce de Dieu, l’année prochaine nous serons à  Bercy pour célébrer le Mali et sa musique, avant d’entrevoir la possibilité d’aller aux Etats-Unis pour y installer la culture malienne dans les mœurs à  travers sa musique ». On lui souhaite bon vent et rendez-vous le 21 octobre au Zénith de Paris !

Fantani Touré : « Les artistes sont porteurs de paix dans toute société »

Fantani Touré et son mari, le célèbre comédien malien Habib Dembélé dit Guimba national, ont sept enfants. La musique dans le sang Issue d’une famille nombreuse et native du célèbre quartier populaire de la capitale, Bozola, l’artiste fait ses premiers pas dans la musique dès l’âge de 7 ans. Elle participe aux différents concours organisés dans son quartier. Concours qui la mèneront ensuite aux intercommunales, puis aux biennales artistiques et culturelles des arts et de la musique du Mali. Sa passion pour les arts et la musique ne constituera en aucun cas, un frein pour ses études. Ainsi, l’artiste décroche en 1988, son diplôme de technicienne de budget à  l’école d’industrie, de commerce et d’administration (ECICA) de Bamako. Mais, ce diplôme ne cadrant pas avec ses attentes et aspirations, elle décide de fréquenter l’institut national des arts (INA) pour y apprendre la musique. « Il fallait que je perfectionne ma musique. Que je fasse des études afin d’approfondir mes talents artistiques. Malgré toutes les expériences que J’avais accumulé durant toutes ces années, J’en voulais plus pour concrétiser mes choix musicaux et acquérir plus d’expériences». En 1992, Fantani décroche son diplôme de musicienne à  l’institut national des arts. Quatre albums dans sa discographie Fantani Touré sort son premier album ‘tinari’ (merci en soninké), chez Wanda Record de Salif Keita en 1997. Elle sera même le premier artiste produit par cette maison de production du fils du Djoliba, l’enfant du mandé. Fantani confesse que Salif l’a beaucoup aidé pour la réalisation de cet album de 8 titres qui décrochera d’ailleurs le prix de Meilleur album de l’année 1997. Elle réalise aussi la meilleure vente et se voit décerné le prix de meilleur artiste 97. Fantani Touré,la princesse de Bozola Deux années plus tard en 1999, le même scénario se répète avec son album ‘Bozola’ de 9 titres. Il sera primé meilleur album de l’année 1999 et fera encore, la meilleure vente. Bozola est un hommage à  son quartier natal. Un quartier qui l’a vu naà®tre et l’a façonné depuis sa tendre enfance. Cet album sera arrangé par l’américain Ray Lemond. En 2003, la fille de Bozola revient avec un album dédié cette fois aux peulhs du Mali. l’album intitulé ‘soukabé Mali’ (notre Mali) est également arrangé par Ray Lemond. Pour la petite histoire, le clip phare de l’album a été réalisé par l’époux de Fantani, Guimba. Ce dernier y figure avec une multitude de comédiens maliens. C’’est grâce à  cet album que Fantani se fera connaà®tre au-delà  des frontières du Mali. Ali Farka Touré, le mentor En 2009, elle signe son dernier opus consacré au célèbre musicien, le regretté ‘Ali Farka Touré’. Fantani explique « Je n’ai fait que rendre la monnaie de sa pièce à  Ali. C’’est lui qui m’a donné l’occasion et l’opportunité de me produire sur des scènes internationales. C’’est aussi lui qui m’a confié à  Ray Lemond. J’étais avec lui trois jours avant son décès. Et ce jour là , nous avons beaucoup bavardé et J’ai appelé Ray qui a communiqué au téléphone avec Ali. Ce dernier lui a demandé de prendre soin de moi quoiqu’il arrive. Je n’oublierai jamais ce jour là . Il restera à  jamais gravée dans ma mémoire. Ali était un grand, il mérite donc cet hommage ». En dehors de ses albums solos, Fantani a enregistré des titres avec le groupe ‘symphonie’ du lycée de la ville d’Angers (France) et le groupe de techno aux Etats-Unis. Une chanson pour la pérennisation de paix au Nord Mali Lors du lancement de la saison culturelle 2010, Fantani a, avec le concours d’une pléiade d’artistes, chanté l’hymne de la paix, en direct de Tombouctou sur la télévision nationale malienne. Elle explique « J’ai composé ce texte non pas parce qu’il n’y a pas de paix au Nord, mais parce qu’il est important de pérenniser cette paix là . Et les artistes sont porteurs de paix dans toute société. Ils sont la voix des sans voix. Nous l’avons arrangé 30 minutes avant le début de la prestation. C’’était extraordinaire, au-delà  de toutes mes espérances.» l’hymne de la paix fut interprétée par certains artistes dont Fantani elle-même, Hawa Sangho, Aira Arby, Tialey Arby, Afel Bocoum, Ami Wassidi… Initiatrice du festival ‘Les voix de Bamako’ La 3e édition du festival ‘les voix de Bamako’ vient de refermer ses portes au palais de la culture Amadou Hampathé Bah de Bamako. C’’est une initiative de l’artiste Fantani qui a jugé utile et nécessaire d’initier un tel évènement. Le festival s’étale sur plusieurs domaines avec le théâtre, l’apprentissage de poteries, des fabrications artisanales, des courses de pirogues, etc…

Débats de femmes aux « Voix de Bamako » : les langues se délient

Ca se passe sous l’arbre à  palabres du Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ de Bamako, pas loin sur les berges du fleuve du Niger, les artistes se préparent à  investir la scène, dès la tombée de la nuit. Mais avant, les femmes sont là  pour débattre ! Exploitation, immigration et leurres Premier thème, les femmes et l’immigration mais aussi l’exploitation dans le mariage. Autour de Mme urbain, présidente de l’association APAFE Muso Dan Be, elles évoquent leur quotidien de femmes, le rôle des aides ménagères dans leur vie : ces filles qui viennent de la brousse et investissent les demeures de la capitale : s’en suivent contrariétés, filles enceintes, et problèmes familiaux, maladies, infections au VIH SIDA. Les violences sexuelles sont aussi évoquées, l’exploitation de cette main d’oeuvre, bon marché, payées pour certaines 7500 francs CFA le mois et qui travaillent non stop ! Pour certaines, le fait d’employer ces filles, vient combler le vide laissé par les maris, partis à  l’aventure. Tout est lié. Une femme seule sans ressources, un homme absent, une fille à  tout faire. On s’interroge sur la manière d’encadrer ces jeunes filles : « effrontées parfois », juge une malienne qui se plaint d’avoir deux bonnes enceintes sous son toit ! ». Mme Urbain réplique :  » Nous sommes là  pour encadrer, aider, former les aides ménagères, leur inculquer des bases, et une organisation sociale. En matière de contraception, leur parler des méthodes, du planning familial etc.. » Lady Ngo Mang, journaliste à  3A Télésud et venue de Paris s’insurge :  » Comment aider ces filles, alors qu’on se connaà®t mal soi même, en tant que femmes ! Pourquoi ne pas utiliser les siens, la famille, les cousins, pour aider à  faire les tâches domestiques, au lieu d’amener ces filles du village à  la capitale ? » .  » C’est ainsi depuis longtemps au Mali », ajoute une autre.  » Oui mais bonjour les dégâts. Dégâts seulement ? Pour certaines, venir dans la capitale permet de travailler pour retourner l’été en famille et préparer leur trousseau de mariage. Cependant, la ville et ses leurres ont raison de certaines. On parle alors de sensibilisation, de campagnes d’information.  » C’est aussi à  ça que sert le festival Voix de Bamako, un festival Au féminin, réplique Fantani Touré, afin d’informer, de mettre en contact et de motiver à  faire des projets, outre le fait d’encourager les artistes. L’immigration et ses conséquences dans le foyer Cette fois, c’est Fantani Touré, la princesse de Bozola, qui anime la débat avec la réalisatrice Malienne Kadiatou Konaté. Sujet : l’immigration qui agit sur les familles, laisse une femme seule avec l’éducation de ses enfants. Les migrations internes, celles d’une progéniture qui s’en va orpailler ou fuir vers l’eldorado européen. Autant de phénomènes qui brisent des ménages, fragilisent des femmes, livrées au lévirat, à  la solitude ou à  la polygamie. De l’autre côté, pour celles qui ont atteint l’europe, survient l’exclusion, le manque d’intégration et l’enfermement entre quatre murs, d’une cité perdue de Champigny sur Marne :  » Je ne peux que témoigner de ce que je vois dans mon quartier en france. Ces femmes dépendantes de petit boulot, d’aides sociales et livrées à  elles mêmes », raconte Françoise Parent, présidente de l’association des femmes du quartier Mordacs. Mais le débat glisse vers les enfants. Ces jeunes Maliens, Africains, issus de l’immigration et dont l’avenir est menacé, l’éducation gâchée : » J’ai vu des jeunes dire non à  leurs parents, des enfants insulter leurs mères sans aucun remords dans le métro ! Est-ce que vous avez vu ça en Afrique ? », clame Fantani. Pour Mme Sanogo, résidente d’une banlieue française, il s’agit d’un manque de structuration, d’associations pour sensibiliser ces femmes immigrées et qui ne connaissent pas leurs droits ! « En France, la loi est stricte! », ajoute Fantani, moi j’ai un pied ici au Mali et là  bas, et je peux vous dire que ce n’est pas gai la vie Française! ». « Si tu ne sais pas o๠tu vas, sache au moins d’o๠tu viens, ajoute Kadiatou Konaté car il vaut mieux galérer ici qu’en France. » Pour une autre jeune fille, élève à  l’INA (l’institut National des Arts), c’est parfois le manque de modèles, la désillusion qui pousse les uns à  partir, à  envisager l’ailleurs, l’autre rive. Souleymane, jeune associatif, parle lui de projets pour retenir les migrants, le rôle de l’APEJ, pour promouvoir l’emploi des jeunes. Raviver l’espoir, promouvoir le rôle actif des femmes Mais surtout, ce qui ressort de ces deux jours de débat, c’est de réliser à  quel point ces femmes sont fortes quelque soit leur quotidien, celui de Oumou Coulibaly, veuve et vivant sous un toit qui tombe en ruine, trimant pour assurer la survie de ses sept enfants, ou encore Awa, jeune chef d’entreprise dans les BTP et qui cherche des marchés. Ou encore Lalla de l’INA, qui veut assurer la relève des comédiens Maliens, dans un institut o๠le théâtre n’est plus tout à  fait encouragé. Elles, ces femmes, ces jeunes filles, ont pris la parole pour dire leurs envies, leurs rages de vivre. Un proverbe dit que le Paradis se trouve aux pieds de la mère, qui éduque l’enfant, en fait un homme de substance, un homme du monde. Bob Marley chantait, . On ne le répètera jamais assez, la femme a toute sa place dans l’édification d’une nation, dans l’avenir d’une jeunesse en marche pourvu qu’elle s’en donne les moyens et l’envie, en dépit des contraintes sociales ou économiques. , affirme un leitmotiv… Samedi, au festival, Les Voix de Bamako, le dernier débat plus lourd sur l’excision, un phénomène qui touche les femmes Maliennes, aura lieu sous l’arbre à  palabre !

Festival « Voix de Bamako » : Les femmes à l’honneur 

La 3ème édition du Festival «Â Les Voix de Bamako » se déroulera du 20 au 24 janvier au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bah. Initié par l’Association Kolonba de la chanteuse Fantani Touré, ce festival s’est donné comme objectif, de promouvoir la femme. Promouvoir la femme Cadre de promotion de la culture malienne, le Festival draine une foule immense dans la capitale malienne. l’idée de créer cette activité culturelle est de l’épouse du grand comédien malien Habib Dembélé dit «Â Guimba national ». Fantani Touré puisque C’’est d’elle qu’il s’agit. Comme à  l’accoutumée, l’évènement se déroulera au Palais de la culture Amadou Ampathé Bâ Mais, cette année, le quartier Bozola d’o๠l’artiste est native, recevra une partie des festivités. Fantani Touré veut ainsi amener les populations à  s’approprier le festival. Les Voix de Bamako s’élèvent pour l’assainissement Au menu de cette édition, une vaste opération d’assainissement pour ajouter au rayonnement du cinquantenaire du Mali. Les concerts verront la prestation d’artistes tels que Ami Koita, Idrissa Soumaoro, Tata Bambo, Safoura Dindon…. Comme pour transmettre un savoir faire à  la jeune génération d’artistes chanteurs. Outre les ateliers de danse, des ateliers de conte seront animés. A l’affiche les marionnettes de Markala, de Baguineda au son des chanteuses «Â Bozo ». Ateliers et formation Selon Fantani Touré, un accent sera mis sur l’atelier de calebasse : «cette année, elle sera une attraction majeure en matière de formation musicale ». Il s’agit d’amener les artistes à  occuper la scène hors de l’usage du micro. Une polyvalence qu’il convient de cultiver chez les chanteurs pour accroà®tre leur rayonnement sur scène ». En tout, une vingtaine de femmes artistes bénéficieront de cet atelier. Il est aussi prévu de former 20 femmes défavorisées dans les techniques de confection du « Bogolan ». Enfin, la journée du 23 janvier sera consacrée aux aides ménagères lesquelles bénéficieront d’une gamme d’activités.