Les Colombiens votent « Non » à l’accord de paix avec les FARCS

Le texte signé lundi 26 septembre à Carthagène par le président Juan Manuel Santos et le chef des FARC, Rodrigo Londono, dit « Timochenko », doit-il être validé ? les Colombiens, appelés aux urnes hier dimanche 2 octobre, ont voté « Non ».

Coup de théâtre en Colombie. Négocié pendant près de quatre ans, l’accord de paix visant à mettre fin à près de 52 ans de conflit avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) a été rejeté par les Colombiens. Alors que les sondages prédisaient un « oui », les résultats du référendum donnent le « Non » en tête avec 50,24%, contre 49,75%. Cela, une heure après la fermeture des bureaux de vote. Ces chiffres seraient quasi-définitifs.

Ce rejet de la population sonne comme un coup dur pour le Président Juan Manuel Santos, qui avait fait de la paix avec les Farcs un combat personnel, et est allé jusqu’à dire que la Colombie risque de replonger dans la guerre si le peuple venait à rejeter l’accord de paix. Nombre d’opposants jugent le texte de 297 pages, signé le lundi 26 septembre dernier, favorable aux rebelles : il prévoit le retour des rebelles à la vie civile, sans poursuites, en échange d’un dépôt des armes. L’ex-président, Alvaro Uribe, chef de l’opposition, a dénoncé un texte qui accordera « l’impunité » aux Farcs.

D’ors et déjà, des voix s’élèvent pour demander « une issue négociée » au conflit armé. L’Armée de libération nationale (ALN), seconde guérilla colombienne, s’inscrit dans cette démarche. Quelques heures après l’annonce de ces chiffres, cette rébellion a, sur Twitter, appelé la société colombienne à continuer « à lutter pour la paix ». Sur Twitter, les Farcs ont aussi réagi : « L’amour que nous ressentons dans nos cœurs est gigantesque et avec nos mots et nos actions, il nous permettra d’atteindre la paix. »