Le Master de Bioinformatique, désormais à la Fast

Promouvoir l’excellence en milieu scolaire et universitaire à  travers la création d’infrastructures de pointe, C’’est l’un des principaux objectifs du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS). Une volonté qui se concrétise à  travers la création de la première formation en bio-informatique au Mali. Tout commence par une requête émise par le recteur de l’université des sciences des techniques et des technologies de Bamako, avec l’accompagnement du MESRS lors d’une visite de travail au NIH (National Institutes of Health) aux USA. Adama Keà¯ta souhaitait la création d’un centre africain d’excellence en bio-informatique. C’est donc chose faite ce jeudi 02 Avril 2015 avec l’inauguration du centre africain d’excellence en bio- informatique à  Bamako au Mali, sis dans les locaux de la FAST (Faculté des Sciences et Techniques) par le ministre Me Mountaga Tall. Ce Master s’inscrit dans le cadre d’une convention signée entre le NIH et l’USTTB (Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako), fruit de la coopération américano-malienne. Quelle est cette nouvelle formation? Il s’agit d’un cursus commun à  trois facultés du Mali, à  savoir la Faculté des sciences et Techniques, la faculté de Médecine et la Faculté de Pharmacie. La Bio-informatique permet de développer des outils performants dans la prévention et le contrôle des maladies transmissibles et non transmissibles. Ce Master est ouvert aux détenteurs de Licence et Maitrise en Sciences ou équivalents. Il faut souligner que le Centre en question est lié directement par un serveur situé au point G et ont le débit est 200 fois plus élevé que la connexion ordinaire. Ceci permettra donc aux étudiants de bénéficier de l’enseignement dispensé par nombreux professeurs dans le monde, notamment des USA depuis la salle bio-informatique de la Fast. Cette salle de classe équipée d’une vingtaine d’ordinateurs et d’un grand écran plasma représente l’espace d’échange avec toutes les commodités de vidéo conférences. Plus besoin donc de se rendre aux USA pour se former.

L’AEEM revient sur le drame de la FAST

L’Association des élèves et étudiants du Mali s’est exprimée pour la première depuis ce drame au cours duquel son secrétaire général a été blessé. « Faites tout pour sauver l’année scolaire même si je meurs. » Depuis son lit d’hôpital, Hamadoun Traoré, le secrétaire général de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) a fait passer ce message dramatique aux membres de l’association, qui l’ont eux-même rapporté lors d’une conférence de presse animée par Ibrahim Traoré, secrétaire général par intérim. Selon Ibrahim Traoré l’état de santé d’Hamadoun Traoré s’améliore, il marche actuellement à  l’aide d’un bâton. Retour sur un drame Le 30 avril à  15h40, des hommes ont uniformes arrivent au pied de la résidence universitaire de la FAST dans un véhicule du Groupement mobile de sécurité. Avec eux, des cvils sur des motos. Hamadou Traoré vient à  leur rencontre. Le ton monte. Les tirs partent. Sekou Samaké, secrétaire administratif du bureau, est touché. Il succombera dans la nuit. Quelques minutes après le départ des assaillants, des étudiants descendent des étages de la résidence universitaire en portant le corps d’Abibatou Dagnoko, touchée en plein poitrine. Selon Ibrahim Traoré tout est parti de la condamnation du coup d’Etat par Hamadoun Traoré le 26 mars à  la Bourse du travail. A bord de son véhicule à  l’ACI le leader estudian est une première fois ciblé par des tirs le 21. Le 30 avril quelques heures avant l’attaque des bérets rouges, il échappe une nouvelle fois aux balles. « Je croyais à  l’arrivée des rebelles à  Bamako », raconte Ibrahim Traoré car je ne pouvais pas comprendre qu’on puisse utiliser des Kalachnikovs sur un campus universitaire. Hamadou a été battu jusqu’au sang. Des enquêtes sont ouvertes, je ne peux pas me prononcer pour le moment. » « Hamadoun entre le marteau et l’enclume » « On a voulu nous utiliser comme des boucliers, pense le secrétaire général par intérim. Certains voulaient que nous libérions l’ORTM. Nous avons refusé. D’autres ont décidé de nous faire la peau car ils pensent que nous sommes instrumentalisés par des hommes politiques. Hamadoun était entre le marteau et l’enclume. » Les autorités, explique-t-il, leur ont donné l’assurance que toute la lumière sera faite sur les circonstances de la mort de leurs camarades. « Hamadoun Traoré m’a chargé d’assurer l’intérim et d’appeler les élèves et les étudiants au calme » a expliqué Ibrahim Traoré. « C’est à  la demande de l’AEEM que la reprise des cours a été reportée », poursuit-il. « Nous avons suggéré au ministre de l’Education de remettre ça à  une date ultérieure. Nous voulions auparavant nous exprimer sur ce drame. »

Système Licence, Master et Doctorat (LMD) : un échec au Mali ?

Le cri de C’œur des étudiants « Les conditions ne sont pas réunies pour l’application du système LMD à  la Fast » affirme Ibrahim Traoré, Secrétaire général du comité AEEM; M. Traoré communément appelé par ses camarades « le général » cite les problèmes auxquels ils sont confrontés depuis l’application du système LMD dans leur faculté. Il s’agit entre autres du manque crucial de salles de classe, de matériel didactique, de laboratoire sous-équipé et pis, la non maà®trise dudit système par les acteurs eux-mêmes. « Par conséquent les résultats des examens sont catastrophiques, C’’est pourquoi nous avons organisé cette conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale que le système LMD en phase d’expérimentation à  la FAST, pose un calvaire aux étudiants du fait de la non maà®trise du système par les acteurs » Des facteurs aggravants A cet effet que les étudiants ont observé une grève pendant un mois, les enseignants, environ 3 mois, et tous ces facteurs accumulés ont abouti à  des résultats catastrophiques en fin d’année notamment au niveau de la 2ème année et de la 4ème année. Autres facteurs aggravants, le décès d’Oumar Doumbia, l’ancien Secrétaire principal de la Fast et le départ de leur doyen Salikou Sanogo (actuel ministre l’éducation de l’Alphabétisation et des langues nationales), qui étaient parvenus à  jumeler l’ancien et le système LMD pour adapter progressivement les étudiants au dit système. Depuis leur départ, le calvaire des étudiants a commencé, regrette Ibrahim Traoré 48 heures de grèves décrétées Compte-tenu de tous ces facteurs, le comité AEEM de la FAST a décrété une grève de 48 heures le lundi 15 mars 2010 au Campus universitaire de la FAST après une assemblée générale pour réclamer les conditions nécessaires à  l’application du système LMD. En outre, a dit M. Traoré, les étudiants ont adressé une correspondance en au Doyen de la faculté en lui demandant de tout mettre en œuvre pour réunir les conditions indispensables à  la réussite du système LMD, de laisser progresser les étudiants avec des dettes en unité d’enseignement et de donner les informations nécessaires sur le système. Déterminés à  se faire entendre cette fois, le secrétaire général et son adjoint diront qu’ils vont envoyer la même correspondance au département en charge de l’enseignement supérieur ainsi qu’à  la primature. Rappelons qu’en 2008, l’université de Bamako a entamé l’expérimentation du système d’enseignement Licence Master Doctorat (LMD). Et C’’est la Faculté des Sciences et Techniques qui sert d’établissement pilote pour cette réforme. A en croire le conférencier, ce sont les étudiants qui payent le plus lourd tribut au dysfonctionnement du système.