Championnat national de Cricket : On joue malgré les difficultés

Débutée le 11 septembre, la huitième édition du championnat national de cricket connaitra son épilogue ce samedi. Vivre une finale n’était pourtant pas gagné pour une compétition qui a connu des difficultés en coulisse.

Ce championnat a débuté par une énorme surprise, la défaite du Rising Sun, véritable épouvantail qui reste sur trois titres consécutifs et était le grand favori. Sa défaite d’un petit point (64 – 65), face à son principal concurrent, All Stars, donne du piquant à un championnat qui ne sera finalement pas joué d’avance. « Ils ont une meilleure équipe, mais nous nous sommes battus avec nos moyens, c’est-à-dire beaucoup d’entrainement. C’est une victoire qui nous donne un ascendant physique et moral » explique Ibrahim Kéita, coach du All Stars. Son équipe, finaliste malheureuse ces deux dernières années, espère donc ce servir de ce résultat comme d’un tremplin pour mettre fin à la domination du Rising Sun. Les deux favoris devront toutefois composer avec la Dream Team, l’équipe universitaire, et le Niana de Koulikoro. « Toutes les équipes ont progressé. La preuve, cela ne fait que trois ans qu’existe la formation universitaire, qui s’améliore chaque année grâce à de nouveaux jeunes adhérents » assure le Président de la Fédération malienne de cricket, Kawory Sidibé. Les quatre équipes s’affrontent en rencontres aller – retour dans un mini-championnat, à l’issue duquel un classement sera établi pour déterminer les affiches des demi-finales. Ce format un peu particulier s’est imposé après le désistement de certaines formations. « Sept équipes devaient participer, mais, au final, celles des régions de Ségou, Kayes et Sikasso n’ont pu se déplacer faute de financement. C’est démoralisant, mais nous restons concentrés sur notre objectif pour qu’à l’avenir cette situation ne se répète plus », assure le Président de la Femacrick. Des absences que regrette Ibrahim Keita, compétiteur dans l’âme. Le coach du All Stars « espérait la présence de toutes les équipes pour une compétition plus serrée ».

« Le manque de financement est ce qui freine notre développement, mais nous gardons espoir, car notre sport grandit d’année en année » dit le Directeur technique national de la Femacrick, Ichakha Fofana.  Des espérances qui se heurtent à la dure réalité du terrain, pour un sport encore trop marginal, mais qui essaie de se frayer un chemin.