Boubacar Baba Diarra aux commandes de la Femafoot

Président du Djoliba AC, Baba Diarra a été à  la tête de l’Association sportive de Selingué de 1987 à  1991 avant d’intégrer le comité directeur de l’USFAS de 1992 à  1995. Pendant trois ans il a été vice-président du Centre Salif Kéita, centre qui a vu émergé des joueurs comme Seydou Kéita, Mahamadou Diarra. De 1997 à  2002, Boubacar Diarra a dirigé la Commission centrale des jeunes à  la fédération. Manager des Aigles lors de la CAN 2002, il a été 2è et 1er vice-président de la Fémafoot entre 2002 et 2009 et commissaire CAF de 2007 à  2009. Remporter la CAN Le Général Baba Diarra souhaite «remporter la CAN » avant la fin de son mandat, car, affirme-t-il, «il est inacceptable que le Mali, pays de football ne puisse pas gagner une coupe d’Afrique des nations ». Dès son élection, le nouveau président de la fédération précise qu’il devra s’atteler «dans les prochaines heures à  former un bureau consensuel avec toutes les bonnes volontés » qui souhaitent contribuer au développement du football malien. Il a également souligné la nécessité de revoir les textes qui régissent le football au Mali, afin de les adapter aux nouvelles exigences. Pour le Gal Diarra, « il faut que le terrain du sport soit un lieu de convivialité et que les gens puissent se parler ».

Du rififi à la Femafoot

Les forces en présence A l’appel à  candidature, lancé le 5 juillet dernier par la Femafoot dont l’élection de son nouveau Comité Exécutif est prévue pour les 5 et 6 octobre 2013 à  Mopti, trois poids lourds du football malien ont fait acte de candidatures le 5 août dernier: le président sortant, Hamadoun Kola Cissé, qui souhaite rempiler, le revanchard Boukary Sidibé dit « Kolon », président du Stade malien de Bamako, qui était par ailleurs son ancien premier vice-président et le candidat malheureux de l’Assemblée générale de Tombouctou en 2009, le général Boubacar Baba Diarra, Président du Djoliba AC. Si dans un premier temps, les candidats Boubacar Baba Diarra et Boukary Sidibé « Kolon » ainsi qu’un grand nombre d’acteurs du football malien s’étaient constitués en « Collectif du 11 juillet » pour protester contre le renvoi de l’Assemblée générale élective à  Octobre 2013 (au lieu de juillet), ce collectif connaà®tra le départ de Boukary Sidibé « Kolon », à  la suite de sa rencontre avec Hammadoun Kola Cissé. Ce qui aura pour conséquence l’apparition de ces trois tendances dont les têtes d’affiches sont les trois candidats précités. Le ping-pong pré-électoral Dès la réception des différents dossiers de candidatures, ceux de Boubacar Baba Diarra et de Boukary Sidibé « Kolon » avaient été rejetés. La commission de recours saisie, validera celui de Boukary Sidibé « Kolon » et rejettera celui de Boubacar Baba Diarra pour un « e » à  la place d’un « a ». Ce qui fera monter au créneau l’équipe de Boubacar Baba Diarra (Kassoum Coulibaly «Yambox», Salaha Baby, Abdoulaye Abba, Mamadou Diallo, Sékouba Diogo Kéita) lors d’une conférence de presse et surtout la saisie de la FIFA, l’instance suprême du football mondial. Lassé de ces multiples interventions dans les affaires du football malien, le Secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke, a adressé une correspondance au secrétariat de la fédération malienne de football, les invitant à  recevoir la candidature du général Boubacar Baba Diarra en ces termes: « Nous sommes dès lors d’avis qu’il soit donné à  la liste sanctionnée de corriger ce qui s’apparente à  des erreurs administratives » tout en demandant  » que des élections démocratiques aient lieu avec l’ensemble des acteurs du football malien » dans le courrier datant du 26 août dernier. Il exprimera aussi son incompréhension sur la décision du rejet de la liste du général Boubacar Baba Diarra :  » Enfin, nous ne comprenons pas pourquoi le rejet d’une personne sur une liste devrait forcément invalider l’ensemble de la liste ». Ce courrier de la FIFA remet donc en course le général Boubacar Baba Diarra, qui se dégage comme étant le candidat favori à  la présidence de la fédération malienne de football. De la légitimité des commissions électorales et de recours? L’intervention de la FIFA pour une simple validation de dossiers de candidatures de renouvellement du bureau fédéral sonne comme un désaveux des instances chargées de l’organisation de ces élections. Cela interroge sur la légitimité et l’impartialité de ces instances, dont les décisions viennent d’être remises en question. Il appartient donc à  la fédération malienne de football de veiller à  ce que ces échéances électorales ne contribuent à  raviver des tensions issues des Assemblés générales: de juillet 2009 à  Tombouctou (élection de Hamadoun Kola Cissé) et celle du novembre 2011 (exclusions de Boukary Sidibé « Kolon », Sékou Massiré, Hamalla Nimaga…du bureau fédéral). C’est là  que la phrase du Secrétaire général de la Fifa, Jérôme Valcke prend tout son sens et reste à  méditer: « Comme nous l’avons déjà  souligné dans notre dernier courrier du 3 juillet 2013, nous souhaitons des élections sereines et transparentes qui nous paraissent d’autant plus nécessaires à  un moment o๠le football doit également servir d’exemple au vu de la situation actuel du pays »

Les vérités de Carteron

Le divorce est officiellement consommé entre la Femafoot et le sélectionneur des Aigles du Mali, Patrice Carteron, depuis le lundi dernier. Ce jour là , le vice-président de la Femafoot chargé des sélections nationales, Moussa Konaté, a pris la lourde responsabilité de renvoyer Carteron du lieu de regroupement des Aigles à  Nantes. Dans l’interview exclusive qu’il nous a accordée, l’ex-sélectionneur des Aigles du Mali fait des révélations sur la gestion du groupe et profite de l’occasion pour vider son sac ! Bonjour Carteron ! Peut-on vous appeler sélectionneur ou ex-sélectionneur des Aigles du Mali ? Je suis ex-sélectionneur depuis que le vice-président de la Femafoot, Moussa Konaté, m’a signifié mon renvoi lors du rassemblement de l’équipe à  Nantes le lundi 27 mai dernier. Pourquoi avoir signé avec le T.P Mazembe alors que vous êtes sous contrat avec la Femafoot jusqu’au 31 juillet 2014 ? Mon contrat court effectivement jusqu’en juillet 2014 avec des clauses de rupture. Il s’agit dans un premier temps de la qualification pour la phase finale de la Can 2013 et atteindre au moins les demi-finales, dans un second temps la qualification pour la Coupe du monde Brésil 2014. Autant dire que C’’est un contrat couperet, ce même contrat ne m’interdit pas de signer pour un club en plus de ma fonction de sélectionneur. La Femafoot, à  travers son président Hammadoun Kolado Cissé et son vice-président Moussa Konaté affirment haut et fort que vous avez unilatéralement et abusivement rompu le contrat. Qu’en dites-vous ? Je n’ai effectivement envoyé ma démission officielle que le 28 mai dernier. Mes premières menaces de départ n’avaient pour seul but que de faire réagir le vice-président, Moussa Konaté, incapable de gérer la situation. La Femafoot est même disposée à  vous assigner devant la Fifa ! Je laisserais la justice faire son devoir Coach, dites nous, comment vous avez géré votre probable arrivée au T.P Mazembe avec la Femafoot ? Y-a-t-il eu des discussions préalables avec la Femafoot ? Bien évidemment, j ai exprimé le souhait d’entraà®ner en club. Mais ce scénario était conditionné à  ce que je manage les 2 matches de Coupe du monde des Aigles de juin 2013 à  Bamako. Il me restait au maximum 5 matches pour la saison à  gérer avec les Aigles, ce qui me semblait facile à  respecter. Le vice-président, Moussa Konaté, m’a supplié de venir en juin pour les deux matches et que nous évoquerions la suite. Depuis, aucune nouvelle malgré mes appels et mes mails jusqu’à  ma venue à  Nantes le 27 mai dernier. Pour la Femafoot, vous avez trahi pour des fins financières. Elle vous qualifie même de traitre. Quelle est votre réaction à  ce sujet ? Les joueurs et le staff savent ce que J’ai fait pour les couleurs du Mali. Je suis venu aider votre peuple au pire moment de votre histoire alors que les sirènes du Golfe Persique résonnaient à  mes oreilles. J’ai choisi de vivre à  Bamako pour m’intégrer, être performant. Après, je comprends qu’il soit plus facile de me trainer dans la boue que d’expliquer pourquoi C’’est le même scénario qui se répète depuis 10 ans à  la Femafoot. J’ai fait le choix l’année dernière en aidant le peuple malien et son football à  un moment critique de son histoire avec une guerre terrible. J’avais la possibilité d’aller aux Emirats Arabes Unis et gagner beaucoup d’argent. J’ai gagné beaucoup d’argent en tant que joueur, ce n’est pas mon choix prioritaire d’entraà®ner pour l’argent. Par contre, ça fait plusieurs mois que J’avais décidé de toute façon de quitter la sélection malienne à  la fois pour retrouver un travail en club à  partir de fin juin. C’’est pour cela que je souhaitais démissionner à  l’issue des deux matches en juin. Or, les choses se sont précipitées mais encore une fois je ne vois pas de manière positive les perspectives du football malien pour les mois à  venir. Il se murmure à  Bamako qu’il y a eu beaucoup de problèmes entre vous et la Femafoot pendant la Can 2013 et lors de Rwanda-Mali (3e journée éliminatoires Coupe du monde 2014)… Tout à  fait. J’ai eu des problèmes contractuels depuis le début et je préfère ne pas évoquer la gestion et l’organisation de l’équipe car il y a trop de manques. Mettez-vous à  ma place quand on me propose de garder une médaille de bronze pour Sambou Yatabaré alors qu’il nous lâche après deux matches à  la Can. Mettez-vous à  ma place quand nos billets d’avion ne sont pas prêts pour partir au Rwanda. Mettez-vous à  ma place quand on ne peut pas embarquer, les visas ne sont pas arrivés à  Paris. Mettez-vous à  ma place quand les joueurs m’appellent en pleine nuit au Rwanda parce que leurs billets n’ont pas été réservés. D’autres sources disent que votre staff médical n’a pas reçu ses primes de match face au Rwanda et que vous avez des impayés avec le Mali (primes et préfinancement de certaines activités). Confirmez-vous cela ? Oui, je le confirme. Et pourtant, je ne me suis jamais plaint par respect pour le peuple qui souffrait plus que moi. J’étais fier avant la CAN d’avoir pu convaincre tout le monde qu’il était important que tous les membres du staff aient 40 pour cent des primes afin d’avoir une parfaite ambiance dans le groupe. Il y a quelques semaines, on m’a annoncé qu’il n’y avait plus de primes pour le staff français. O๠est passé cet argent ? Au retour de Kigali pour le match Rwanda-Mali, nous avons eu un problème de retard de bagages, tous ont été rapatriés en Europe sauf ceux du staff français déposé devant mon appartement … au moment même ou l’armée française libérait le pays … A propos du stage de Nantes, selon nos sources, vous avez été «chassé» ce lundi lors du regroupement par Moussa Konaté. Je me suis présenté en n’ayant pas reçu de convocation pour bien signifier que je souhaitais coacher l’équipe pour les matches à  venir. C’’est le C’œur gros que J’ai dû entendre qu’il avait pris la décision de m’écarter et quelle souffrance que de regarder mon ami Pathé Diallo (sélectionneur adjoint) et mes poulains jouer contre ma région natale sans que je puisse les aider. Quelle est votre position par rapport à  la situation qui prévaut ? Je suis à  la disposition de la Fédération malienne de football et surtout du peuple malien. J’aurais aimé pouvoir vivre ces deux matches à  Bamako. Je suis triste de passer de longs mois en une semaine d’ami intime à  traitre pour le vice-président de la Femafoot, Moussa Konaté. Il va y avoir des élections à  la Fédération et en politique également C’’est très compliqué et J’ai subi cette instabilité depuis des mois. Je ne vois pas comment les choses peuvent s’améliorer. Il vaut mieux se retirer au moment o๠le Mali se classé 26ème… On a été la 24ème nation au monde, C’’est un record dans l’histoire du Mali. Je laisse cette nation en tête de son groupe, je me retire au moment o๠tout va bien. Il faut savoir le faire. Le Mali entier vous aime et vous apprécie. Avez-vous un message particulier ? Je remercie tous les Maliens du fond du C’œur de m’avoir adopté. J’espère que mon départ servira d’électrochoc pour permettre aux footballeurs maliens d’être enfin mis dans les meilleures dispositions. Merci au président et au ministre des sports pour leur aide, mes dernières pensées vont à  Pathé, mon ami, mon frère. Laissons-le travailler sur la durée car il est prêt pour cette mission. Pathé, je ne pourrai retenir mes larmes en chantant avec toi : «Â… Les champs fleurissent d’espérance, les C’œurs vibrent de confiance …» Merci pour tout ! Vive le Mali !

Football: La Fédération ne veut pas que Carteron parte

Alors que selon plusieurs sources il est donné partant pour le club congolais du TP Mazembé, le sélectionneur français du Mali, Patrice Carteron, déclenche une énorme polémique. La fédération malienne de football, préfère ignorer complètement ces rumeurs et considère que Carteron est sous contrat avec elle jusqu’en 2014, sous peine de sanctions. Dans une interview accordée à  RFI ce mercredi 22 mai le président de la fédération malienne de football Hamadoun Kola Cissé a tenu ainsi à  mettre les points sur les i, dans ce qui est en train de devenir le dossier Carteron. RFI: Il y a beaucoup de rumeurs concernant le sélectionneur national du Mali Patrice Carteron. Qu’en est-il exactement ? Pour nous, il n’y a aucun problème concernant Carteron. Il reste l’entraà®neur de la République du Mali. On est en train de travailler avec lui sur la préparation des deux matches (éliminatoires du Mondial 2014) et du match amical. On a entendu beaucoup de rumeurs concernant la prise de contact de Carteron avec un autre club. Nous le considérons comme l’entraà®neur du Mali. Il est sous contrat avec nous jusqu’en 2014. Mais si d’aventure, il signait un autre contrat, il va s’exposer à  des sanctions. Est-il vrai que vous êtes en pourparlers financiers ? Ni avec Carteron, ni avec aucune autre structure, nous n’avons jamais parlé d’arrangement financier. Carteron reste l’entraà®neur du Mali jusqu’à  preuve du contraire. Concrètement, C’’est Carteron qui vous a donné la liste des joueurs sélectionnés ? C’’est Carteron qui a donné la liste, C’’est lui qui nous a demandé d’envoyer les PTA à  certains joueurs, C’’est Carteron qui nous a dit que Seydou Keita, Diabaté et N’Diaye ne participeront pas au match amical, car Diabaté doit jouer une finale et que N’Diaye doit lui aussi jouer une finale et peut-être qu’il viendra directement à  Bamako. Autrement pas de problème à  votre niveau ? Il n’y a aucun problème entre nous et Carteron.

FemaFoot:: ça ne tourne pas si rond pour « Kola »

Hamadoun Kolado Cissé se dit un homme heureux. Lors de la 41ème Assemblée générale extraordinaire de la Fédération malienne de football, le président n’a pas manqué d’évoquer tout le travail accompli à  la tête de l’organisation. « Kola », comme on l’appelle, a s’est dit on ne peut plus satisfait de ce qui a été réalisé sous sa férule en faveur du football malien. « A un an de la fin de notre mandat, nous pouvons bien tenir la tête haute et constater l’exécution des engagements tenus », avait-il alors déclaré. Et de citer en exemple, l’organisation réussie du Championnat national de Ligue I et de la Coupe du Mali. A l’internationale, le Mali s’est hissé au rang de 3ème africain à  l’issue de la Coupe d’Afrique des nations. Des succès « à  la base de nos bonnes prestations en Coupes Africaines Interclubs, se réjouissait-il avant de conclure que le football malien se porte bien ! ». « C’est un combat qui commence » Cependant, dans les rangs même de la Fédération, tous ne partagent pas son optimisme. Certains acteurs ne voient pas ce bilan du même œil et pour le président de la « Jeanne d’Arc », les résultats obtenus sont plutôt décevants. « Il est en train de faire croire au monde sportif que les résultats de notre équipe nationale ainsi que ceux du Djoliba et du Stade malien de Bamako en Coupe CAF sont à  son actif. Pas du tout ! Ce sont les présidents de ces clubs et les jeunes qui ont travaillé pour avoir ces résultats » affirme Seydina Oumar Sow. Même l’Assemblée Générale extraordinaire n’a pas grâce à  ses yeux. Selon lui, les conditions d’organisations de ces assises laissaient à  désirer. « Je ressens un dégout par rapport au monde du football malien. Malgré la présence d’éminents juristes dans le Comité Exécutif, les délais ne sont jamais respectés. Aussi, on a refusé la parole à  tous ceux qui pouvaient apporter quelque chose au football malien» explique-t-il. Un autre président de club, venu de Sikasso s’insurge quant à  lui contre l’adoption du rapport financier par la majorité des délégués qu’il juge corrompu et à  la solde de Hamadoun Kolado Cissé. « Ce rapport devrait être transmis aux délégués 21 jours avant les assises mais ça été fait une semaine avant les travaux ». Quant au rapport d’audit, poursuit-il, il était truffé de zones d’ombre. Un cadre du « Stade malien » d’ajouter que Kola a toutes les chances de partir. « Il partira parce que C’’est un combat qui commence et on le combattra jusqu’au bout. Cette situation ne peut plus perdurer ! Nous mettrons tout en œuvre pour le faire partir ». Une véritable déclaration de guerre contre celui dont la gestion financière de la Fédération est depuis longtemps sujette à  polémique.

Giresse tombe du nid des Aigles

Finalement les responsables de la fédération malienne de football (Femafoot) n’ont pas réussi à  s’accorder avec le sélectionneur français Alain Giresse. Son contrat avec les Aigles ne sera pas renouvelé. Le Français part, remplacé par son adjoint Amadou Pathé Diallo. Une nouvelle annoncée par Moussa Konaté, le vice-président de la fédération. Ses responsables avaient préféré attendre d’épuiser toutes les possibilités d’entente avec M. Giresse avant de communiquer sur le sujet. Troisième place historique à  la CAN 2012 En surface, la rupture s’est faite en bons termes. «Â Nous assurons M. Giresse de notre profonde gratitude pour l’œuvre accomplie et nous ne pouvons qu’exprimer nos sincères regrets de constater que M. Giresse a décidé de ne pas accepter le renouvellement de son contrat à  la tête de notre équipe nationale », a déclaré M. Moussa. l’ancien milieu de terrain de Bordeaux avait mené les Aigles à  une troisième place historique lors de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 organisée au Gabon et en Guinée équatoriale. Moussa Konaté a expliqué avoir multiplié les rencontres et les concessions sans parvenir à  faire revenir le technicien français sur sa décision de quitter le Mali à  la fin de son contrat, le 31 mai prochain. «Â La motivation des spécialistes expatriés laissait à  désirer » Le vice-présent a expliqué que les discussions ont notamment achoppé sur la composition du staff médical et le choix des joueurs. Les années passées, il revenait au sélectionneur de choisir son équipe médicale, à  savoir un médecin, un kinésithérapeute, un préparateur physique et un préparateur de gardiens de but. Après la CAN, les responsables de la Femafoot ont voulu que ces spécialistes soient recrutés localement. «Â Les prestations des spécialistes expatriés n’étaient pas ce qu’on était en doit d’attendre d’eux et leur motivation laissait à  désirer », a observé Moussa Konaté.   Autre point de discorde, la liste des joueurs. Le contrat stipulait que le sélectionneur «Â aura toute la latitude de proposer à  son employeur la liste des joueurs sélectionnés ». La fédération a souhaité modifier cette clause en inscrivant que «Â le sélectionneur  aura toute la latitude de proposer pour validationÂ à  son employeur la liste des joueurs sélectionnés ». D’après Moussa Konaté, «Â cette clause n’avait pas pour but de contester les choix du sélectionneur. Il est absolument clair que le sélectionneur est le seul responsable de ce choix. l’intention de la fédération était de faire bénéficier au sélectionneur des observations et autres suggestions susceptibles de l’aider dans sa tâche, par exemple à Â faciliter éventuellement certaines de ses démarches ». Le conférencier a signifié que malgré les concessions, concernant notamment la prise en charge des appels téléphoniques du coach à  hauteur de 500.000 FCFA, Alain Giresse a maintenu sa décision de ne pas renouveler son contrat. «Â Nous aurions souhaité poursuivre avec M. Giresse. Mais nous n’avons aucun moyen de lui faire changer d’avis ».

Alain Giresse poussé vers la sortie ?

Partira, partira pas ? Initialement prévu pour fin mai, le renouvellement du contrat d’Alain Giresse n’a toujours pas eu lieu. Tout indique qu’il est sur le départ. « Cette aventure restera et je garderai que de bons souvenirs », a-t-il déclaré sur RFI. «Â On a voulu m’imposer des choix sur ma liste de joueurs » Pourtant sa démission n’a toujours pas été rendue pour le moment. Il a également déclaré que : «Â pour le moment, les conditions ne me vont pas. Il n’y a pas d’autres discussions. Je suis dans une situation de non-renouvellement de mon contrat. » Tout n’est peut-être donc pas perdu entre l’entraà®neur français et la Fédération malienne de football (FMT). Selon lui aucun accord n’a été trouvé en raison d’exigences déplacées de la FMT. «Â Les discussions ont achoppé notamment sur la composition du staff médical et technique, ainsi que sur l’étendue des prérogatives du coach. On m’a fait une proposition de contrat que je ne pouvais pas accepter », a-t-il précisé, en évoquant certaines clauses inacceptables selon lui. «Â Ils ont voulu m’imposer des choix sur mes listes de joueurs. Mes interlocuteurs ont également mis sous condition ma responsabilité sur le staff médical. C’’est tous ces éléments que J’ai refusé. » «Â Retour sur les prouesses d’un fin stratège » Celui qui a qualifié les Aigles à  la dernière Coupe d’Afrique des Nations au Gabon et les a hissés à  la 3ème place a suscité beaucoup d’espoir chez le public malien. Ce résultat historique avait provoqué un véritable engouement autour du leadership de cet ancien joueur Français, meilleur buteur de l’histoire des Girondins de Bordeaux et vainqueur de l’Euro 1984 avec les «Â Bleus ». Il a permis aux Aigles du Mali de s’affirmer 4è meilleure équipe du continent. Le natif de Langoiran, malgré le scepticisme initial de l’opinion publique, a su prodiguer les conseils qu’il fallait à  ses poulains. Sa reconduction semblait donc aller de soi, d’autant que les éliminatoires du Mondial 2014 se profilaient à  l’horizon. Malgré les nombreuses critiques (par voie de presse notamment) l’ancien sélectionneur du Gabon a courageusement opté pour la refondation de l’équipe. l’ «Â exploit » des Aigles à  la CAN a surpris plus d’un observateur. Que l’histoire s’achève sur des détails de contrat serait donc un échec. «Si les entraà®neurs français ou européens sont sollicités, C’’est pour leur expertise et leur indépendance, déclarait-t-il à  Slate Afrique en février. Peut-être aussi que les entraà®neurs locaux ont du mal à  prendre du recul par rapport à  un environnement qui peut être très présent et très pressant.» Visiblement les choses sont tout aussi compliquées pour les entraà®neurs étrangers.

Football : Femafoot vs Clubs de Ligue 1, le torchon brûle

Entre la Fédération Malienne de Football et les clubs, la tension est bien réelle. Selon nos sources, cette crise couvait depuis bien longtemps. Opposant la fédération aux 14 clubs de première division, ces derniers ont menacé de suspendre leur participation au championnat national. Boycott du championnat national Les prémices de cette menace ont été signalées le week-end dernier avec la double confrontation programmée à  Bamako par la Fédération. ASKO-Onze Créateurs et Réal-Bakaridjan. Un seul club s’y est présenté. « Dans une correspondance adressée à  la fédération, nous avions annoncé le boycott de la compétition tant qu’ils ne pourront honorer engagements vis-à -vis de leur sponsor, la Sotelma », affirme un président de club. En effet, au terme des contrats de sponsoring avec l’opérateur de téléphonie Sotelma, des obligations incombaient à  la Fédération Malienne de football, celles de faire la promotion de la Sotelma et de ses produits partout ou les clubs sont amenés à  se produire (maillots, panneaux, banderoles, affiches marqués au logo du partenaire). Ne pas entrer en partenariat avec une autre entreprise du secteur des télécommunications…etc.. Approché par nos soins, un président de club a signalé que « pour éviter la crise, nous avons sollicité la médiation du Comité national olympique et sportif (CNOS) et celle du ministre des sports. Malheureusement, cela a tourné à  l’échec. C’’est pourquoi, nous clubs de ligue 1, refusons de nous inscrire dans une démarche qui déboucherons sur du néant et à  notre dépend ». Les 14 clubs ont donc décidé de suspendre leur participation au championnat national « jusqu’à  la mise en place de conditions nous permettant de tenir nos obligations contractuelles ». La sotelma « trahie » ? D’autre part, la Sotelma, sponsor historique du football malien se dit trahie par la FMF, au profit de la Société Orange Mali. « Il y a un flou total dans la prise de position de la FMT et la Sotelma » estime le Secrétaire Général de la Sotelma, D. Sissoko. Or, dit-il, la Sotelma a toujours soutenu le football malien, à  travers la fédération. De plus en plus, nous nous sentons trahis par cette même fédération qui nous a caché qu’elle était en pourparlers avec la société Orange Mali ». Ce qui au yeux des responsables de la Sotelma n’est ni plus ni moins d’un acte d’ingratitude envers l’opérateur historique de télécommunications. La Femafoot et les 14 clubs n’ont pas réussi à  accorder leur violon. La réunion de conciliation qui s’est tenue mardi dernier, sous la présidence du ministre des Sports, a accouché d’une souris. Il est plus que jamais temps, pour les protagonistes de cette crise d’enterrer la hache de guerre pour le salut du football malien. Ce sport noble n’a nullement besoin d’un scénario conflictuel. Le Mali a d’énormes défis à  relever sur le plan international. Nul n’a intérêt aujourd’hui à  ce que le football coule !

Femafoot : à défaut du consensus, l’urne a parlé !

Il a battu ses challengers, le colonel Boubacar Baba Diarra et Moussa Konaté du Club Olympique de Bamako. « La franchise, la tolérance et le travail bien fait seront les trois éléments essentiels de ma mission ». Ce sont les premiers mots du nouveau président. Ainsi, pour la 1ère fois de l’histoire du football, l’urne a parlé pour départager trois candidats à  la présidence. Le duel annoncé entre le colonel Baba Diarra et Kola n’a donc pas eu lieu. Hammadoun Kola Cissé avait une majorité écrasante qui permettait de gagner dès le premier tour : « Il est donc important que le nouveau comité exécutif se mette au travail pour faire face à  l’environnement hostile. Notre sport roi doit retrouver dans un bref délai ses lettres de noblesse afin de mieux rentabiliser ce phénomène social mondial. C’’est une équipe compétente avec des jeunes qui est capable de donner du souffle nouveau. Le Mali du football a souffert de l’amateurisme, du clivage, des chantages etc ».  » Nous devons nous retrouver aujourd’hui autour de l’essentiel, c’est-à -dire s’attaquer au développer du sport roi.  » Le Mali possède actuellement l’une des meilleures installations sportives de l’Afrique de l’Ouest. Cela devrait permettre à  l’ensemble des pratiquants de s’épanouir dans les conditions idoines. Les acteurs du football malien doivent comprendre qu’une collaboration des différentes parties est synonyme de réussite. Il est temps que nous regardions dans la même direction pour l’intérêt de notre pays. Chacun doit se mettre en cause afin qu’il serve autrement son pays à  travers le football. Unis, nous pouvons aller loin, construire l’avenir du football, faire des résultats.

Présidence de la Femafoot : Hammadoun Kola Cissé élu pour 4 ans

En remportant haut la main les élections avec 40 voix sur 41 à  pourvoir, l’ancien président de la ligue de Mopti, Hammadoun Kolado Cissé a renvoyé définitivement le colonel Boubacar Baba Diarra à  la retraite sportive La 39ème session ordinaire du conseil national de la FEMAFOOT s’est tenue le week- end dernier à  Tombouctou. Le point focal de ce conseil était l’élection d’un nouveau comité exécutif de la FEMAFOOT. Après les discours du président sortant Salif Keà¯ta et du représentant des présidents d’honneur Tidiani Médian Niambélé, la journée fut entièrement consacrée à  la vérification des mandats. A ce niveau, les délégués ont eu à  trancher sur trois cas : La Ligue de football de Ségou, dont le bureau nouvellement élu a été contesté par les membres de l’ancien bureau. l’ASKO : Le mandat du président Makan Keà¯ta a été mis en cause par les autres membres du comité directeur dudit club. La ligue de football de Tombouctou : Un membre de la ligue a fortement contesté le mandat du président et du secrétaire général. Au moment o๠les délégués doivent voter, ce sont plusieurs personnes qui demanderont aux différents protagonistes de s’unir autour de la candidature de Hammadoun Kolado Cissé. Ce dernier ne pouvait faire autrement qu’accepter la ligne de conduite de son comité de pilotage. Il fallait attendre des heures pour qu’ils regagnent la salle de l’assemblée régionale de Tombouctou afin que le vote se déroule. Le clan Hammadoun Kolado Cissé avait la majorité absolue Avant même le jour de l’élection, l’enfant de la Venise malienne avait une certitude : la victoire dès le premier tour à  tout prix. Cela était à  sa portée car, il avait le soutien des ligues de (Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal) et certains clubs de première division comme (le Stade Malien de Bamako, Stade Malien de Sikasso, Al Farouk, AS Bakaridjain, Usfas). Soit un total de 26 voix sur les 41 à  pourvoir. Il n’avait pas de concurrence entre l’homme et les autres prétendants au perchoir de la fédération malienne de football. Le candidat Boubacar Baba Diarra voulait à  tout prix rester Il a souhaité rester à  tout prix membre du comité exécutif de la fédération. Les doyens d’age du conseil sont intervenus plusieurs fois auprès du clan Hammadoun Kolado Cissé. Ceux-ci ont fait comprendre qu’il est temps que l’homme s’en aille à  la retraite sportive car il n’a pas le profil d’un dirigeant de fédération. Cette situation l’a obligé, lui-même, à  intervenir auprès du candidat Cissé pour qu’il garde son poste de 2e vice président. En réalité l’homme n’avait réellement avec lui que deux ligues (Kayes et Bamako) et les équipes du Djoliba AC, Jeanne d’Arc soit 8 voix. Lorsqu’il s’est rendu à  l’évidence, le colonel s’est retiré avant la proclamation des résultats. Il s’est rendu à  l’hôtel en catimini. Moussa Konaté et ses amis devraient sortir autrement : On se demande si le président du club Olympique de Bamako avait compris qu’il n’avait aucune chance de remporter le scrutin. Pour la simple raison que ses alliés se comptaient du bout des doigts. Le premier responsable des verts n’avait aucune ligue mais pouvait se contenter des clubs. Il s’agit du CS Duguwolofula, Onze Créateurs, COB. Au sortir de ses assises, l’ensemble du monde sportif malien a accepté la victoire éclatante du président de la ligue de Mopti qui aura la lourde charge de diriger pour les quatre ans à  venir notre sport roi. Les coulisses d’une élection Après le départ des délégués de Tombouctou, le comptable de la fédération a passé un mauvais quart d’heure. En effet, les notes d’hôtels n’étant pas réglées, il a fait l’objet d’une plainte et a été interpellé pendant quelques heures. Pour le cas de la ligue de football de Ségou, compte tenu de la fin du mandat de l’ancien bureau, ce dernier a été débouté de sa requête. A l’ASKO, le comité directeur du club avait désigné le secrétaire général comme délégué. Le président Makan Keà¯ta ne l’entendait pas de cette oreille. Finalement, ce dernier a cédé sa place à  son segal pour « l’intérêt du club ». La journée du Samedi 11 Juillet n’a pas suffit pour trancher le litige de la ligue de Tombouctou. A 22 heures, les délégués se sont séparés et ont donné aux tombouctiens la matinée du Dimanche pour s’entendre sur les noms des mandants. Finalement, Tombouctou sera représenté par son président et son secrétaire général. Après la vérification des mandats et la mise en place de la commission d’investiture, les opérations de vote débutèrent. A l’issue du scrutin, Hamadoun Kola Cissé a été élu avec 40 voix sur 41. Une équipe de 19 membres a été choisie par le nouvel élu.

Election à la tête de la Femafoot : trois prétendants pour succéder à Salif Keita

C’’est la cité des 333 Saints qui sera le théâtre des élections pour l’élection du successeur de Salif Keita qui, du reste n’est pas candidat à  sa propre succession. Moussa Konaté, ancien joueur du Club Olympique de Bamako et président du club, a depuis quelques semaines manifesté sa volonté d’aller à  la conquête du fauteuil de la FEMAFOOT. Gestionnaire rigoureux, pratiquant et connaisseur du football, Moussa Konaté, soucieux de l’avancée de du football malien, s’est employé auprès des autres présidents à  l’organisation du sport. l’homme a ses qualités et ses défauts. Modeste et pragmatique, Moussa Konaté jouera crânement ses chances le 11 juillet 2009 à  Tombouctou. Boubacar Baba Diarra, policier de son état et de surcroà®t chef de cabinet du ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales, membre du bureau actuel, ambitionne d’occuper le fauteuil qu’occupait Salif Keita « Domingo ». Boubacar Baba Diarra dit vouloir apporter sa modeste pierre à  l’édification du football, tout en étant conscient de la lourdeur de la tâche. Sa gestion passée risque de le rattraper à  l’occasion de cette élection. Pour les anciens qui ont suivi son passage à  la Direction Administrative et Financière du Ministère de la Défense et à  l’Office pour l’Exploitation des Ressources Hydraulique du Haut Niger de Sélingué, sa candidature constitue une insulte au peuple. et pour cause, ce n’est pas le trafic d’influence fait au niveau des régions, qui l’élira. Hamadoun Kola Cissé, Directeur Financier du ministère de la justice a été membre du bureau de Amadou Diakité et de Tidiane Médian Niambélé. Président de la ligue de football de Mopti, l’homme a acquis une expérience dans le domaine. Responsable du football féminin africain, Hamadoun Kola Cissé n’est pas en terrain inconnu tout comme les deux autres candidats. Il aura beaucoup œuvré pour le développement du football.