Handicapés : les oubliés du cinquantenaire

Contrairement aux autres pays de la sous-région qui ont fêté leur cinquantenaire, les personnes handicapées n’ont pas vraiment été associées aux festivités du Mali. Ailleurs, elles ont pris part aux défilés civils et militaires au Cameroun, au Sénégal, au Bénin et au Gabon etc… Par ailleurs, en France, le président Sarkozy a accepté que des personnes handicapées participent au défilé du 14 juillet. Or au Mali, cette couche vulnérable n’a reçu ni invitation de la part de la commission d’organisation du cinquantenaire, ni de la présidence et encore moins du ministère du développement social. Pourquoi cette injustice ? Si nous nous référons à  l’histoire du Mali, certains grands hommes qui sont la fierté du pays, furent des handicapés. Exemple, Soundiata Keita, le fondateur de l’empire du Mali ne marcha pas pendant 7 ans. Banzoumana Sissoko, le vieux lion de la musique malienne qui a toujours chanté le Mali était un handicapée visuel. La preuve, pendant ce mois festif du cinquantenaire, sa musique est sans cesse sur l’antenne de la télévision et la radio du Mali pour magnifier le cinquantenaire mais aussi pour rappeler les faits historiques du Mali indépendant. Les actes que les autorités posent ne sont souvent que des actions de façade. A la moindre occasion, l’Etat exhibe l’arsenal dont il dispose pour la cause des personnes handicapées, mais à  quelles fins utiles ? Or, il s’agit de la politique nationale de solidarité, la semaine des personnes handicapées pendant le mois de la solidarité, la signature des accords cadres avec les ONG intervenant dans la prise en charge des problèmes liés à  la personne handicapée. Ces échos nous sont venus des membres de la fédérations des personnes handicapées du Mali, (FEMAPH) incarnées par leur président. Prenons conscience de ces personnes dont l’existence est un défi quotidien.

HANDI Forum-UEMOA : Les états s’engagent autour de la problématiques des handicapés

Le handicap est une réalité mondiale. Mais à  l’heure o๠certaines facilités sont déjà  accessibles aux handicapées dans le monde, en Afrique,le quotidien des personnes handicapées est loin d’être évident. Souvent marginalisées, ces personnes vivent un écart social avec le reste des bien-portants ! l’objectif de cet atelier est donc de sensibiliser sur les droits des personnes handicapés et leur meilleure intégration dans les sociétés africaines. Elles sont bien sur confrontées à  la pauvreté, à  l’exclusion, à  la précarité etc.. L’Uemoa en ligne de front Le programme sous régional de l’Uemoa s’intéresse donc à  la question, parmi ses nombreuses prérogatives. Le programme Sous régional socio-économique d’intégration des personnes handicapées(PSIPH) s’inscrit dans cet objectif.  » Cet atelier est important dasn la lutte contre toutes les formes d’exclusion de marginalisation des personnes handicapées, cela afin de réduire les écarts et d’atteindre les OMD en 2015″, a déclaré Moctar Ba, président de la FEMAPH, la fédération Malienne des personnes handicapées. Un participant ivoirien à  l’atelier, Mr Alex Ignacio, représentant des étudiants handicapés de son pays, propose lui la création d’un Ministère pour les personnes handicapées. Mais avant tout, il est essentiel que cette catégorie de personnes connaisse ses droits, ait accès à  l’information, aux textes comme la Convention Internationale relative aux droits des personnes handicapées. Cette accessibilité à  l’information, souligne le participant du Burkina Faso, n’est pas seulement physique, mais aussi intellectuelle. Et quel serait donc le rôle des collectivités pour mettre en place les politiques préconisées par l’UEMOA pour les personnes handicapées ? Le plan Sratégique de l’UEmoa Il s’agit par l’entremises des experts, de convaincre, de peser sur les états, pour qu’ils agissent en faveur des handicapés. Cela sur un programme de 3 ans, de 2010 à  2013. Il s’agira de pourvoir aux ressources matérielles dans tous les pays de l’Uemoa pour les handicapés. l’organisation d’un atelier sous-régional sur les avantages des TIC pour les handicapés ! Les techniques de plaidoyer, en faveur de l’application des textes de promotion des personnes en situation de handicap. La question du financement C’est bien évidemment le nerf de la guerre. Les sources de financement, de ces programmes (pour prendre en compte la dimension droits des personnes handicapées, leur leadership et leurs besoins dans les politiques nationales ), ainsi le rôle du financement est crucial dans cet atelier. Jusqu’à  quel hauteur les étas pourront-ils financer ces programmes pour les handicapés, là  est aussi la question, indique un participant! Petit détail: les hotesses de l’Uemoa présentes à  l’atelier, sont pour certaines, handicapées, et vêtues des couleurs de l’Union, un petit pas déjà  pour intégrer les Personnes handicapées, de la base au sommet, à  tous les processus les concernant… Cet atelier dont la cérémonie d’ouverture aura lieu au centre International de conférence de Bamako ce mardi, en présence du chef de l’atat est chapeauté par le Ministère du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées et l’UEMOA.