« Campagne Benkadi » : les femmes plaident pour leur implication dans le processus de paix

Les femmes bénéficiaires du projet « campagne Benkadi » de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et le développement  (AJCAD Mali) en partenariat avec l’Aide de l’église Norvégienne (AEN), ont organisé jeudi 28 juillet 2022 au siège de l’AJCAD à Bamako et en parallèle à Mopti, un plaidoyer auprès des acteurs confessionnels, leaders religieux et différentes autorités  pour leur implication réelle dans le processus de consolidation de la paix au Mali.

Au total, une cinquantaine de participants, en majorité des femmes bénéficiaires dudit projet ont participé à cette séance de plaidoyer, en présence d’un représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Au cours d’un panel tenu pour l’occasion, deux représentantes des femmes bénéficiaires, Bintou Touré et Awa Tounkara, ont, en plus d’avoir lancé des messages  de plaidoyer pour l’implication des femmes et des filles dans le processus de consolidation de la paix, témoigné des apports significatifs dont elles ont eu à bénéficier grâce à leur formation dans le cadre du projet « Campagne Benkadi ».

« Les femmes ont un grand rôle dans la consolidation de la paix au Mali. Quand on parle de famille ou de de pays, on parle directement de femmes. Les oreilles de leurs enfants et de leurs maris leur appartiennent. Elles peuvent contribuer en donnant de bons conseils à leurs maris et une bonne éducation aux enfants », a plaidé Bintou Touré, devenu elle-même an animatrice des causeries avec d’autres femmes  après sa formation.

Le Projet « Campagne Benkadi » qui vise à ce que les femmes soient impliquées dans le processus de consolidation de la paix de Mali, a débuté en 2019. Au total 180 femmes ont été formées depuis cette date sur la consolidation de la  paix et la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité. Elles sont  essentiellement des  femmes de 16 à 35 ans,  leaders dans leurs communautés, mais également des femmes déplacées à cause du conflit au Mali depuis 2012.

« Elles ont maintenant des compétences et peuvent s’impliquer activement dans toutes les activités sur la paix et la cohésion sociale. C’est pour cette raison  qu’elles ont décidé de travailler ensemble, toutes les femmes qui ont suivi la formation de 2019 à nos jours, pour lancer un message de plaidoyer », a expliqué Adizatou Diallo, Responsable Programme Paix et Sécurité de l’AJCAD.

Pour le compte de l’année 2022, la nouvelle vague de formation  a débuté mi-juillet et se poursuivra jusqu’en décembre prochain et prend en compte 60 femmes réparties en 4 centres, dont 3 à Bamako et 1 à Mopti, chaque centre de formation regroupant 15 bénéficiaires.

Mohamed Kenouvi

 

La CAFO se déchire

Constituée d’une cinquantaine de démembrements à travers le Mali et de près de 4 000 associations membres, la Coordination des Associations et ONG féminines du Mali (CAFO) semble traverser une crise existentielle. Elle a été créée en 1994, mais au moins deux tendances réclament aujourd’hui la présidence de la structure.

Samedi 30 décembre 2017. Une assemblée générale de la CAFO se tient à Bamako et met en place un bureau de 23 membres, avec comme Présidente Madame Dembélé Ouleymatou Sow, ancienne Secrétaire générale, suspendue de ses fonctions en 2010 par le bureau de l’époque. Quelques jours plus tard, le bureau intérimaire, dirigée par Madame Kéita Fatoumata Cissoko, déclare nul et non avenu ce bureau. L’assemblée générale ayant élu Madame Dembélé n’a aucune légitimité, soutient la Présidente par intérim, car elle n’a pas respecté pas les règles de l’organisation qui prévoient au moins 2/3 des membres pour convoquer une assemblée générale. Or, selon elle, seuls 5 membres sur 23 ont adhéré à cette assemblée.

Cette crise au sein de la CAFO n’était-elle pas prévisible, après le départ de sa Présidente, Madame Traoré Oumou Touré, nommée ministre de la Promotion de la femme en avril 2017 ? Si elle refuse de parler de crise, la Présidente par intérim assure que si un bureau n’a pu être mis en place depuis c’est en raison de la situation sécuritaire du pays. « Mais les instances au niveau local sont en train d’être renouvelées. D’ici fin janvier, nous pourrons élire le nouveau bureau », promet-elle. Mais l’image de la CAFO en aura pris un coup et ceci est regrettable, selon certains acteurs.

Même si elle n’est pas membre de la CAFO, cela inquiète Madame Bouaré Bintou Founé Samaké, Présidente de Wildaf Mali et de la Convergence des Femmes du Mali, une structure qui gère un projet avec la CAFO. « Parce que, suite à la crise, le partenaire a souhaité cela ». Tout comme la CAFO a été capable de désigner des membres pour ce projet, les deux tendances peuvent et doivent s’entendre pour mettre en place une instance consensuelle, estime Madame Bouaré. Car, « si la CAFO ne marche pas, c’est une perte pour toutes les femmes du Mali. Pour résoudre la crise, il faut revenir aux textes et c’est aux structures membres de le faire ». Mais, malheureusement, « lorsque les femmes adhèrent à une association, elles ne s’informent pas des droits et devoirs. Quand il y a crise, celles qui veulent se prononcer se rendent souvent compte qu’elles ont perdu leurs droits de membre », constate Madame Boiré.

Le JUPREC : activiste pour la cause des femmes

Entre le 25 novembre et le 10 décembre 2017, le projet JUPREC (Justice, Prévention, Réconciliation) issu du consortium constitué par « Avocats sans Frontières », l’École nationale d’administration publique du Canada et le CECI a mené 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. Des rencontres d’échange, des débats pour sensibiliser les communautés sur le danger que représentent ces violences.

Ces deux dates symboliques marquent pour la première, la journée de lutte contre les violences basées sur le genre et la seconde la déclaration universelle des droits de l’Homme. Des dates choisies par les responsables du projet JUPREC pour mettre l’accent sur le lien entre ces violences et les droits de l’Homme. Car, « ces violences constituent effectivement des violations de droit de l’Homme », selon Madame  Maïmouna Dioncounda Dembélé, responsable Violence basée sur le genre du projet JUPREC.

L’objectif de ces 16 jours d’activisme est de permettre une large sensibilisation du public et surtout au projet de « redoubler d’effort dans nos actions de mobilisation pour justement faire le maximum de bruit sur les questions de violence basées sur le genre. Pour que cela ne soit plus tabou. Il faut pouvoir en parler sur la place publique afin que les communautés reconnaissent que ces actes de violences existent et qu’elles ont des conséquences sur les foyers. » Une prise de conscience qui aura pour effet de faire partager la conviction que « les hommes et les femmes sont différents, mais égaux », note Madame Dembélé.

Impliquer les communautés

Parmi les stratégies qu’il utilise pour atteindre le maximum de personnes, le JUPREC organise des discussions éducatives dans les communautés afin de prévenir les violences basées sur le genre.  Elles sont complétées par des séances de renforcement des capacités des acteurs de la justice.

L’assistance juridique et judiciaire est, aussi, octroyée pour lutter contre l’impunité qui constitue, selon les responsables du projet, l’une des causes de la perpétuation de ces violences. Pour atteindre ses résultats, le projet procède également au partage de bonnes pratiques à l’issue des causeries. Mis en œuvre depuis 2014, le projet JUPREC a sensibilisé les communautés et les leaders religieux sur les enjeux et les conséquences des violences basées sur le genre et sur « le besoin d’un rapport égalitaire entre homme et femme comme des sujets de droits à respecter. » Au total dans six régions du Mali (Bamako, Sikasso, Ségou, Tombouctou, Gao et Kidal), 40 jeunes des organisations de la société civile ont été formés, 36 débats éducatives, quatre conférences publiques, une soirée culturelle et trois compétitions de football ont eu lieu.

Camara Marie Anne Dabo, présidente de l’association des femmes minières du Mali : « La femme est incontournable dans le secteur minier »

Le Premier ministre a donné le coup d’envoi ce matin des 7e journées minières et pétrolières du Mali, à l’hôtel Laïco de l’amitié. En présence d’une dizaine de ministres de son gouvernement, il a souhaité que l’or puisse briller pour tous les Maliens. En attendant que ce souhait devienne réalité, des femmes se sont organisées en association pour exploiter les pierres précieuses et semi-précieuses au Mali. La présidente de l’association des femmes minières du Mali, Camara Marie Anne Dabo, s’est épanchée pour le Journal du Mali sur les spécificités de cette association.

Journal du Mali : Vous êtes la présidente l’association des femmes minières du Mali (AFEMINE), dites-nous en plus sur cette association ?

Camara Marie Anne Dabo : L’association a été créée en 2002, et depuis nous avons fait du chemin. Nous sommes là pour montrer qu’il y a d’autres ressources au Mali autre que l’or, la bauxite, le pétrole. Il y a d’autres substances qui génèrent de la richesse. Il y a par exemple les pierres précieuses, nous nous sommes donc organisés pour faire de l’exploitation, la transformation, la valorisation des pierres du Mali.

Quelles sont les pierres que vous exploitez ?

Nous sommes spécialisées dans les prehnites (pierres semi-précieuses). Des prehnites verts et bleus. Quand elles sont bien travaillées, elles ont une bonne valeur marchande, et peuvent même côtoyer les pierres précieuses.

Selon vous, quelle place occupe la femme dans le secteur minier au Mali ?

Bien que le genre soit marginalisé, dans certaines filières, j’avoue que de 1995 à ce jour, le secteur minier à beaucoup progressé. Nous observons, actuellement, qu’il y a des femmes détentrices de permis, des femmes propriétaires d’exploitation minière, des femmes directrices des sociétés minières, je pense donc qu’il y a eu un progrès, mais toute fois elle est minoritaire. Nous luttons pour avoir la place que nous méritions dans ce secteur. La femme est incontournable dans ce secteur, nous représentons 45 à 51% dans cette activité, que ce soit d’une manière artisanale ou d’une exploitation minière. Quand il s’agit des partages de postes et de biens, les femmes sont marginalisées. C’est pour cela, que nous voulons nous accaparer des pierres, faire de ceux-là un métier féminin, pour que la femme malienne puisse briller non pas seulement par l’or, mais par les pierres également.

Combien de femmes travaillent sur le projet ?

Des femmes de 18 villages travaillent sur les pierres. Elles sont aux nombres de 2000 femmes autour de ce projet. Lorsque nous avons fait le projet, nous avons bénéficié d’un financement de la banque mondiale, mais nous nous sommes rendu compte que le projet était un peu mince pour combler toutes ces femmes et cela, dans des zones où l’immigration est très présente. Dans ces villages, on ne voit que les femmes, les bras valides sont très souvent absents. Nous avons donc agrandi le projet, des sociétés nous accompagne désormais sur ce projet, et ONU Femmes nous appui dans nos démarches.

Après l’exploitation et la vente des pierres, comment se fait la répartition des bénéfices ?

Nous sommes tous égaux. Nous, nous faisons partie du bureau national, et ce bureau a plusieurs branches. Nous avons des femmes collectrices d’Or, des femmes dans d’autres domaines, et très souvent quand nous faisons des projets pour un groupement, il y va de soi que les bénéfices soient du gagnant-gagnant.

Quelle importance revêt pour vous ces journées minières et pétrolières ?

Les partenaires sont un peu réticents à venir au Mali. Ces journées nous offre un cadre pour montrer non seulement aux Maliens et aux restes du monde qu’il y’a des ressources qui sont là, et qui sont dans des zones sécurisées, et qu’ils sont avec des personnes qui ont besoin de partenaires, pour développer ces ressources. Que ce soit la diaspora malienne, que ce soit les partenaires techniques qui sont à l’extérieur, nous en avons besoin.

Oumou Sall Seck, le trait d’union

C’’est avec son habituel sourire que Madame Sall Oumou Seck nous reçoit chez elle. Habillée dans le traditionnel dampé, elle est à  l’aise face à  la presse, dont elle s’est faite une alliée, surtout pendant la crise de 2012, o๠sa voix était l’une des plus entendues au Mali et ailleurs. La native de Kidal n’y va pas par quatre chemins : « je suis métisse, ma mère est touarègue Ifoghas et mon père peul, je suis donc un trait d’union ». Cet engagement à  être un pont entre les communautés, elle l’a partagé et s’est battue pour la cohésion sociale au plus fort de la crise, à  travers son association justement dénommée « Trait d’union ». Mais C’’est en 2001 que son leadership l’a propulsée sur le terrain politique, à  travers un club de soutien aux actions du Président ATT, créé avec des amis, qui fusionnera ensuite avec d’autres associations pour créer le Mouvement Citoyen. Elle en devient vice-présidente, un poste qu’elle conserve à  la création du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES). Mais en 2011, contre toute attente, elle adhère à  l’Union pour la République et la démocratie (URD), et soutient son candidat Soumaà¯la Cissé lors de l’élection présidentielle de 2013. à‰lue depuis 2004 à  la tête de la commune urbaine de Goundam (région de Tombouctou), o๠elle a vécu, elle assure n’avoir « d’autre projet que de présenter un vrai programme de développement et de tenir mes engagements ». Ses administrés le reconnaissent, même ceux des partis adverses, et mettent à  son actif centres de santé, adductions d’eau, centre multifonctionnel pour les femmes, terrain de basket, transformation de produits locaux, construction d’écoles et de centres de formation professionnelle. l’épouse d’Abdoulaye Yaya Seck est également une pionnière de la lutte contre l’excision. Au sein de « Duma », une organisation qui contribue au développement de Goundam, elle mène une lutte acharnée contre les mutilations génitales féminines. Et ce, à  travers le financement d’activités génératrices de revenus pour les femmes afin de faciliter la reconversion des exciseuses. Pour ce combat, elle reçut en 2008 le Prix international de la Liberté décerné par le Royaume du Danemark. Artisane de l’adoption de la loi sur les quotas féminins dans les postes électifs et nominatifs, elle continue son plaidoyer. « Les femmes jouent un grand rôle dans le développement du pays. Elles sont très dynamiques dans tous les secteurs économiques, notamment l’informel. Elles ont joué un très grand rôle pour l’unité et l’intégrité de notre pays », déclare-t-elle. La formation est l’une des clés. Une raison qui l’a poussée à  retourner sur les bancs o๠elle étudie actuellement la Coopération et le développement international. à€ 47 ans, Madame le maire est également présente dans les affaires, à  travers la société CODI. Elle trouve cependant du temps pour s’adonner, trois fois par semaine, au sport et surtout pour s’occuper de sa famille.

Violence contre les femmes : ONU femmes au devant

Le 25 novembre dernier comme chaque année est célébré partout dans le monde la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette année également le Mali à  l’instar des pays du monde entier a tenu à  manifester son soutien à  cette lutte tant importante pour les femmes de la planète. Depuis 2012, la lutte contre les violences faites aux femmes a changé d’échelle. Deux lois ont renforcé le cadre législatif (la loi du 6 août 2012 relative au harcèlement sexuel et la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes) et trois plans d’action ont été mis en place : – le 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, -le 1er plan d’action national de lutte la traite des êtres humains, -le 1er plan de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports. Toutes ces mesures ont permis aux organisations de lutte contre les violences faites aux femmes telles qu’ONU Femme à  monter d’un cran dans la lutte. A Bamako, depuis le 25 novembre, une lumière orange illumine le monument de la paix comme pour exprimer le lien intrinsèque entre la Paix et la femme dans un pays. Maxim Houinato, Représentant résident d’ONU Femme au Mali explique le choix de la couleur orange qui pour lui met en exergue l’espérance et l’espoir de voir un monde sans violence à  l’égard des femmes. Pour donner de l’élan au geste mené par ONU Femme, le gouvernement du Mali à  travers le ministre de culture et de l’artisanat du Mali, Ramatoulaye N’Diaye Diallo a présidé ce mercredi 9 décembre le lancement officiel de ce jeu de lumière en présence de plusieurs autorités. Ramatoulaye N’diaye Diallo dira que la culture est notre plus grande richesse et que la femme étant le socle de la paix, le choix du monument de la paix pour cette action n’est donc pas fortuit. Elle est revenue sur la tragédie qu’à  subit Mariam Diallo, sa secrétaire particulier en mars dernier en espérant que plus jamais une autre femme ne vit pareille exaction au Mali.

Aliou Sylla : « le Sida constitue encore un problème majeur au Mali »

En prélude de l’édition 2015 de la journée panafricaine de la femme, placée sous l’égide de l’autonomisation de la femme, ARCAD-SIDA, structure communautaire intervenant dans la lutte contre le VIH notamment la transmission de la mère à  l’enfant a tenu à  rappeler l’existence de cette pandémie au Mali. ARCADE-SIDA à  travers la voix de monsieur Aliou Sylla son directeur général, a animé ce jeudi 30 juillet à  son siège un point de presse dont l’objectif est de rappeler d’une part, l’existence du VIH dans notre société et d’interpeller d’autre part, l’Etat et les partenaires pour le financement du plan d’Elimination de la Transmission Mère-Enfant (PTME) lancé il y a un an par la première dame du Mali. Aliou Sylla rappellera que malgré les avancées dans la lutte contre le Sida au Mali, le virus continue de faire des ravages auprès des femmes. Dans sa lutte contre la transmission du VIH de la mère à  l’enfant, ARCADE-SIDA vu l’augmentation du nombre d’enfants infectés à  la naissance a mis en place le PTME dont le manque de financement actuel demeure un frein considérable dans sa mise en œuvre. En effet, Mme Aminata Keà¯ta, première dame du Mali avait promis la mise en place d’un fond national pour sa réalisable ainsi que d’autres partenaires tels que l’UNICEF, l’OMS et le fond mondial, a témoigné Aliou Sylla. Un an plus tard, rien n’est malheureusement encore fait. Une situation inquiétante pour ARCADE-SIDA qui espère interpeller à  travers ce point de presse les différents partenaires et l’Etat sur les responsabilités qui sont siens. «Nous avons les ressources humaines disponibles, il manque juste le financement pour la bonne réalisation du PTME» a précisé Aliou Sylla avant d’ajouter que son application permettrait pourtant de réduire à  moins de 4% le taux de transmission verticale du VIH et de moitié les décès maternels et infantiles liés au VIH. Les chiffres qui inquiètent. Malgré que des efforts ont été réalisés ; passage de 338 sites de PTME en 2013 à  416 en 2014, la couverture nationale de centre de santé en sites de PTME reste très largement insuffisante avec seulement 33%. Alors que des avancées mondiales ont été notifiés par l’ONUSIDA dans la lutte contre cette maladie grace aux éffort menés dans les pays pour l’élimination de la transmission mère-enfant, le Mali reste à  ce jour en dessous de la barre des 50% a témoigné Aliou Sylla.

Fatoumata Sacko dite Djina, dans l’ombre d’ATT

à‚gée d’une cinquantaine d’années, Fatoumata Sacko dite Djina, un surnom qui lui vient de son père qu’elle a perdu à  l’âge de sept ans, est la fille de Mariam Maà¯ga, ex-présidente d’UNFM sous Moussa Traoré. Secrétaire nationale chargée des relations extérieures, elle est la troisième personnalité du Parti pour le Développement à‰conomique et Social. Elle s’est fait connaà®tre, entre autres, dans son combat pour le retour de celui qu’elle considère comme son mentor, l’ancien président Amadou Toumani Touré. C’’est en 2005 que cette détentrice d’un DUTS en économie obtenu en France à  l’Université UETEL en 1991, a décidé de se lancer en politique. Elle y est invitée par un ami d’enfance et camarade de promotion. « C’’est Mamadou Diakité dit Magna qui m’a enrôlée dans la politique. Ensemble nous avons créé le Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR) dans le but de soutenir les actions d’Amadou Toumani Touré ». Deux ans plus tard, ce parti se disloque et les militants des premières heures se dispersent. Fatoumata Sacko se retrouve ainsi dans le parti des alliés d’ATT. Le coup d’à‰tat et sa fin de règne mouvementé sont un coup dur dont elle sort pourtant encore plus motivée. Elle est candidate aux législatives de 2013 en commune I mais elle est battue au premier tour. N’empêche, elle continue de se battre pour les causes qu’elle juge justes, comme par exemple la mauvaise gouvernance qu’elle dénonce : « la gestion du pays est une vraie calamité au regard des scandales qui fusent de partout ». Pour elle l’accord d’Alger est synonyme de désintégration du Mali, car, « l’Algérie a toujours voulu faire du nord du Mali son arrière-cour », assure-t-elle. Ces prises de position ont fait d’elle l’une des opposantes les plus virulentes au régime d’IBK. Sarakolé bon teint, Fatoumata Sacko n’est pas qu’une femme politique, elle a également la bosse du commerce. Juste après ses études en 1991, elle se lance dans les affaires et gère une boutique de cosmétiques en France. Rentrée au bercail en 2002, elle investit notamment dans un salon de beauté et des restaurants. Autant d’aventures entrepreneuriales qui lui réussissent et en font aujourd’hui une chef d’entreprise reconnue et respectée. Sportive, Djina préfère la course qu’elle pratique cinq fois par semaine. Elle joue du tennis, aime le catch et le football. C’’est également une amoureuse des belles lettres : « je ne dors pas la nuit, je lis et écris ».

Au Mali, un 8 Mars pas comme les autres…

N’eut été les encouragements du chef de l’Etat malien lors d’une cérémonie au Palais de la culture de Bamako dimanche 8 mars, la journée des femmes serait passée inaperçue. IBK, n’a pas manqué l’occasion de fustiger et de condamner le terrible attentat qui a coûté à  la vie à  5 personnes à  Bamako. « Sont-ils des hommes, ceux-là  qui mettent des cagoules pour commettre l’innommable, l’indicible ? Non, ce nom d’homme, je préfère le réserver à  ceux qui le méritent », a t’il dit ému. Onu femmes met le paquet Cette année, le thème international retenu par ONU femmes est « l’autonomisation des femmes, autonomisation de l’humanité : imaginez ! ». Dans son allocution, le Dr. Maxime HOUINATO, Représentant résident d’ONU femme, 20ans après la conférence de Beijing a salué l’engagement du gouvernement malien pour l’égalité Homme-Femme. Quant au thème retenu par le Mali , « croissance économique et autonomisation des femmes, engagement inclusif pour un Mali sécurisé, stable et émergent » le Dr. Houinato a souligné que « le taux d’employabilité des femmes a augmenté de 40% ces 20 dernières années » et malgré les statistiques démontrant que l’égalité homme et femme ne se réalisera que dans 81 ans. l’APS rend hommage à  Mme Sira DIOP Dans la soirée du 8 Mars, un vibrant hommage a été rendu à  Feue Diop Sira Sissoko, grande figure du combat pour l’émancipation et les droits des femmes avec une soirée gala organisée par l’Alliance pour la Paix et la solidarité. Sira Diop nous a quitté le 17 décembre 2014 et elle représente pour des générations de femmes entières le combat pour l’égalité et l’autonomisation des femmes. A New York, la marche des femmes Elle a réuni des milliers de femmes et d’hommes pour commémorer les 20 ans de la plateforme de Beijing, la grande manifestation qui a réuni des milliers de militantes pour l’égalité entre hommes et femmes.

Miss Faida 2014 : Doussouba Coulibaly, élue plus belle femme ronde

Les lampions se sont éteints sur la 1ère édition du concours de beauté Miss Faida, au palais de la culture, le dimanche 1er juin dernier. A l’issue d’une compétition rude et pleine de surprise, c’est finalement, Doussouba Coulibaly, qui a été élue Miss Faida 2014. Elle portera durant un an, la toute première couronne de ce concours de beauté initié pour rendre hommage aux femmes rondes. On notait la présence du parrain, le chorégraphe international malien, Sekou Kéà¯ta, la promotrice de Diam Consult, Mme Kanssourou F. Bathily et une foule nombreuse. La salle de 3000 places du palais de la culture était plein à  craquer le dimanche dernier à  l’occasion de la finale de la première édition du concours de la plus belle femme ronde dénommé Miss Faida. Lancée le 28 décembre 2013, cette émission de téléréalité est une initiative de l’Agence de Communication Diam-Consult. Une victoire qui fait l’unanimité ! Autant le public l’a adulée, autant le jury l’a désignée. Mlle Doussouba Coulibaly est, désormais, la nouvelle reine de la beauté de la femme ronde malienne. Elle a reçu des mains du parrain Sekou Keita, un trophée, une couronne, un chèque de 500 000Fcfa, un billet d’avion blanc, 6 mois de formation en informatique et plusieurs autres gadgets. Sa première dauphine, Djelika Soumano, quant à  elle, a reçu un chèque de 300 000Fcfa, trois mois de formation en informatique d’une valeur de 400 000Fcfa. Kouyaté Téné, la deuxième dauphine, a reçu un chèque de 200 000Fcfa, puis une formation en information d’une valeur de 300 000 FCFA. Véritable tribune de la beauté africaine, de l’éloquence et de l’esthétique féminines. La première édition du concours de la plus belle femme ronde avait pour thème : « Le rôle des femmes dans la réconciliation est non négligeable « . Selon la promotrice, elle a expliqué le choix du thème par le fait que les femmes sont le socle de la vie et de l’humanité. « Par conséquent, nous devons valoriser leur savoir-faire en leur accordant une place de choix dans notre société. Je pense qu’en plaçant la femme au C’œur de la réconciliation nationale, nous pourrions plus facilement tourner la page sombre que nous avions connue en nous pardonnant les uns les autres. Car, sans la réconciliation et la paix, aucun développement n’est possible » a-t-elle déclaré. Mme Kanssourou F. Bathily, d’ajouter que l’objectif recherché à  travers Miss Faida est tout d’abord de donner l’opportunité aux jeunes filles rondes, ayant au moins un baccalauréat, qui ont su garder leur teint naturel intact, qui connaissent leurs traditions, qui ont une très bonne culture générale et qui sont un modèle pour les générations futures, de mettre en exergue leur beauté physique. Ensuite, il s’agissait de promouvoir la beauté naturelle de la femme africaine et son rôle dans la cohésion sociale, de valoriser ses atouts physiques et intellectuels, de créer un cadre de rapprochement et d’échange culturel régional puis sous régional. Une soirée riche en son et en couleur Dans le déroulé de la soirée, c’est par une chorégraphie que les 9 jeunes filles, arborant une tenue traditionnelle ont visité les quatre coins du Mali par ses rythmes musicaux. Suivra le passage noté en tenue moderne. L’autre instant important du concours était le moment du speech. Les candidates ont ainsi présenté l’histoire de la reine Sogona. Il faut le dire, pendant tout leur passage, le public a vraiment vibré, acclamé les filles et donné un cachet hautement festif à  la soirée dans une salle agréablement décorée et éclairée. En tout cas, le staff de Diam Consult a permis aux milliers de spectateurs de vivre une soirée de rêve. Plusieurs artistes dont Faty Kouyaté ont meublé les intermèdes. Il faut rappeler que les 9 finalistes ont été en résidence durant 45 jours pour la téléréalité diffusée chaque soir sur la TM2. Au cours de cette émission, les téléspectateurs avaient l’opportunité de choisir parmi les candidates et de voter pour elles par SMS, afin d’augmenter leurs chances de remporter la finale. La note du jury était de 40% et 60% celle du public.

Miss Faida : place à la femme ronde, ronde, ronde…

Après Miss Djongoma au Sénégal, Miss Awoulaba en Côte d’Ivoire, et anciennement Miss Yayoroba(femme opulente) au Mali, place à  Miss Faida. Une femme ronde également et pleine de charme et qui devra être choisie à  l’issue d’un concours, qui couronnera le 8 mars prochain (journée de la femme) l’heureuse lauréate. Miss Faida, veut valoriser les atouts généreux et intellectuels des femmes bien en chair. Si celles-ci sont appréciées des hommes africains, pourquoi ne pas le mettre en valeur, estime l’un des organisateurs. Pour Kanssourou Bathily, promotrice de l’agence Diam Consult, il s’agit de réaliser un rêve pas impossible :  » promouvoir la beauté naturelle de la femme malienne et son rôle dans la réconciliation nationale », confesse l’intéressée. Téléréalité Si la paix et la réconciliation sont au C’œur de ce concours, il doit en effet créer un cadre de rapprochement entre les huit régions du Mali. De plus, Miss Faida veut sensibiliser la femme malienne sur les dangers de la dépigmentation, en la décomplexant face aux standards occidentaux de beauté. Pour cela, il lui faut assumer son teint naturel et ses rondeurs, car bon nombre de nos sœurs maliennes mettent leur santé en danger pour paraà®tre la plus belle… Plus de mille candidates originaires des différentes régions du Mali sont attendues. Elles seront soumises à  une série d’épreuves suite à  laquelle le jury retiendra 16 finalistes qui seront réunies dans un même endroit pour une émission de télé-réalité. Laquelle durera 15 jours. Au même moment, le public aura l’occasion de découvrir la personnalité de chaque candidate afin de choisir sa miss en votant par Sms. Pour la styliste malienne Fara : « La femme ronde doit être mise en valeur. La beauté se trouve dans la différence et non dans la taille ni dans le teint». Avis aux miss !

Yu Hang Wei : « Je porte Ségou dans mon cœur »

C’’est une première au Mali, qu’une ressortissante chinoise se positionne sur une liste électorale. Yun Hang Wei occupe la troisième place sur la liste « Ségou Kanou » qui regroupe d’autres partis politiques tel que Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), la Convergence d’Action pour le Peuple (CAP) et le Mouvement devoir de citoyen (Modec). Chinois Assan est née le 03 octobre 1959 à  Shanghaà¯, la deuxième plus grande ville de la République populaire de Chine. Elle suit, celui qui deviendra son mari plus tard, ce dernier était parti effectuer des études dans le pays de Mao. A leur arrivée en 1982, Mme Coulibaly découvre, « une terre d’accueil que je porte toujours dans mon C’œur » déclare-t-elle émue. Un an et demi après son arrivée au Mali, Assan obtient la nationalité malienne car mariée à  un ressortissant malien. « Cela fait 33 ans que je vis à  Ségou. 33 ans, ce n’est pas 33 jours. J’ai vu beaucoup de choses mais je voudrais un changement dans plusieurs domaines. Les femmes veulent exercer le commerce mais elles n’ont pas beaucoup d’argent ni de soutien. Les jeunes n’ont pas de travail et leurs parents, vieillis, continuent de se démerder pour leur trouver de quoi manger. Le pays ne peut pas avancer dans ces conditions » explique Yu Hang Wei Coulibaly. Plusieurs cordes à  son arc Le sourire large, les yeux bridés, Chinois Assan est joviale et aime rire. « Elle n’a aucun problème, elle est très sociable » confie Thierno Madani Kéà¯ta, son directeur de campagne pour ces législatives. Yu Hang Wei a déjà  travaillé dans plusieurs domaines dans sa ville d’accueil Ségou. Après un passage à  la Comatex, elle exerce aussi le métier de médecin, toujours dans le souci de venir en aide aux autres. « J’ai travaillé dans plusieurs domaines. Je fais du commerce, J’aide les gens à  trouver du travail. Par exemple, il y a deux jours, des amis chinois m’ont fait savoir qu’ils auront besoin de deux chauffeurs, je leur ai envoyé deux jeunes gens. C’’est toujours comme ça, J’aime aider les gens » se réjouit-elle. Déjà  sur le terrain, elle bat campagne dans les confins de la quatrième région du Mali. Elle a débuté sa tournée électorale, « Ségou dans le C’œur » et le sourire aux lèvres.

Le café boosterait davantage le cerveau des femmes

Les études sur les bienfaits du café sur la santé sont fréquentes, mais cette fois-ci, les scientifiques ont voulu tester son impact sur nos capacités cognitives. On prend régulièrement un café pour se réveiller au boulot, mais cela est-il vraiment efficace ? Pour le savoir, les scientifiques ont étudié un panel de 96 adolescents. Certains ont absorbé une dose de caféine, tandis que d’autres ont pris un placebo. Ils devaient ensuite réaliser différents tests sur la mémoire, la reconnaissance des mots ou encore le temps de réaction. Il s’est avéré que les volontaires ayant pris du café ont effectivement mieux répondu que les autres. Mais dans ce test, un autre résultat est apparu : les jeunes filles sont davantage impactées par la caféine. En effet, leurs performances ont été meilleures lors des tests de reconnaissance de mots ou de temps de réaction. Les scientifiques ont été quelque peu désarçonnés par ces résultats, et les ont tout simplement expliqués par le fait que les hommes et les femmes ne traiteraient pas l’information de la même manière au niveau cérébral. Café : des bienfaits sur notre durée de vie Cette étude n’est pas la première à  s’intéresser au café. Il y a peu, une étude du New England Journal of Medicine affirmait qu’une « consommation quotidienne de café pourrait réduire les risques de mortalité de 10% voire de 15% », et aider notamment les problèmes de diabète, les attaques cérébrales ou encore les risques d’infection. Là  encore, les scientifiques avaient décelé une différence entre les hommes et les femmes, puisque ces dernières présentaient des chiffres encore plus favorables. En revanche, l’étude démontrait que boire plus de 5 cafés par jour augmentait le risque de développer un cancer. Il est également connu qu’à  trop forte dose, le café peut provoquer une certaine nervosité, des palpitations cardiaques, des maux de tête ou encore des problèmes gastriques.

Culture femme : l’Africaine, chic, afro et tendance…

Depuis le mois d’octobre, CultureFemme est disponible dans les kiosques dans un format poche. Dans quelles conditions a été ressuscitée cette version print? Le retour de CultureFemme s’est fait de façon plutôt naturelle, à  savoir que malgré l’arrêt de la version papier en 2007, nous avons toujours été présents sur Internet, car au départ, CultureFemme, C’’est d’abord le site www.culturefemme.com fondé en 2003. De plus, plus de 5 ans après l’arrêt de la version papier, de nombreuses lectrices continuaient de nous écrire pour savoir si nous allions revenir, preuve que le manque laissé par CultureFemme n’avait pas été comblé. Ensuite, comme pour tout projet, une étude a été faite au préalable, qui a montré que la cible à  laquelle s’adresse en priorité CultureFemme (femme afro-antillaise), était toujours en recherche d’un support qui parle autant à  son intellectuel, que son côté plus léger, le tout avec sérieux, et sans a priori, une vraie démarche journalistique couplée à  une notion de «donner du plaisir» en quelque sorte. Le magazine a un format différent de l’ancienne version. Pourquoi? Revenant après une longue absence, il s’agissait, sans perdre en qualité de contenu, de s’adapter aussi à  l’époque. La presse magazine a ses codes et ceux-ci évoluent, ne serait-ce que visuellement parlant. Une mise en page d’il y a 5 ans est dépassée aujourd’hui. Du coup, le défi était de savoir comment garder notre philosophie tout en nous renouvelant ? La réponse a été trouvée avec la nouvelle formule, qui combine nouveau format et nouvelle périodicité car de bimestriel (tous les 2 mois) nous passons à  mensuel. Le côté très pratique du format poche que nous sommes les seuls à  proposer actuellement dans la presse féminine afro, nous permet aussi de répondre vraiment aux exigences de la lectrice CultureFemme et à  notre credo qui est d’allier légèreté et profondeur. Au delà  du format, quelles sont les autres changements ? Notamment au niveau du contenu? Au niveau contenu, le fond reste égal à  notre esprit qui est d’encourager la lectrice à  être elle-même, à  voir ce qu’elle a d’unique et à  le valoriser, sans chercher à  copier quiconque, ni à  contrario, à  s’engager dans des oppositions stériles. Nous croyons en la richesse de la différence, à  savoir pour parler uniquement beauté, C’’est la vérité de celle-ci qui est intéressante. Aussi, CultureFemme va valoriser toutes les beautés noires, idem pour des sujets plus société, nous restons fidèles à  ce qui a fait notre différence et force : les traiter avec profondeur. Le changement vient du fait que nous avons enrichi la palette des rubriques, nous faisons appel à  des experts comme des psychologues, médecins et autres dans nos dossiers pour varier les points de vue. Avez-vous déjà  quelques retours de vos lectrices? Qu’en pensent-elles? Les retours sont très positifs, déjà  parce que CultureFemme pour celles qui ont connu la première version papier, était demandée. Celles-là  sont contentes de nous retrouver. Pour les autres, celles qui découvrent le support, C’’est des encouragements car elles disent apprécier le support en lui-même, c’est à  dire la qualité du papier et le rendu visuel, mais aussi le contenu. Nous attendons maintenant que tout cela se concrétise en chiffres. Pour cela quelles sont vos armes dans la jungle de la presse féminine en France? D’autant plus que les magazines féminins s’intéressent de plus en plus à  tout ce qui est ethnique? Déjà , CultureFemme ne se considère pas comme un magazine dit ethnique, mais comme un magazine féminin, qui comme tout support, a un positionnement assumé, et le nôtre, C’’est que notre C’œur de cible est la femme d’origine afro-antillaise. De ce fait, tout en valorisant cette femme et en lui offrant des pistes d’inspiration, nous nous sentons libres de nous intéresser à  tous types de sujets. Notre principale arme est définitivement notre approche, qui découle de notre philosophie. On peut s’intéresser à  ce qui est ethnique, encore faut-il vraiment le faire en étant motivé par autre chose que l’envie de séduire une clientèle. Nous, quand nous faisons un sujet par exemple sur le couple, de par nos vécus (l’équipe CultureFemme navigue entre France, Afrique et Antilles), nous « savons » de quoi nous parlons, et avons des angles d’analyse que certains n’auront pas. Et enfin, je trouve personnellement positif l’intérêt des autres supports pour la lectrice dite ethnique même si ce mot me paraà®t bien réducteur. Du coup, que ces magazines fassent des articles sur cette femme-là , tout ce que je peux leur souhaiter, C’’est que leurs articles soient faits avec le même sérieux que le reste. Autant CultureFemme est libre de parler si voulu du lectorat de ces magazines, autant l’inverse est vrai. Un mot pour terminer J’encourage tous ceux qui nous liront, à  découvrir ou redécouvrir CultureFemme, car une telle initiative ne vit aussi que si elle est portée par le plus grand nombre. En ce qui me concerne, outre CultureFemme, J’écris toujours et prépare pour 2013 un ouvrage sur le développement personnel, et un autre sur mon expérience de naturelle (cheveux, Ndlr). Merci de m’avoir permis de m’adresser à  vos internautes!

Les chercheuses de maris…sur internet

Est analphabète, celui qui ne se familiarise pas en ce 21ème siècle avec les nouvelles technologies en l’occurrence Internet. Cet outil informatique est heureusement ou malheureusement devenu indispensable dans le quotidien des humains. Un mal nécessaire, pourrait-on dire. En effet, nul doute que nombreuses sont les activités qui ne peuvent se réaliser sans l’Internet. Un clic suffit pour que tout s’arrange. Un clic suffit pour faire de la joie et un autre clic suffit pour détruire la vie à  jamais. Et quelle vie ? Celle en particulier de la femme. La quête permanente de connaissance via l’Internet n’est pas mauvaise. Mais malheureusement, force est de reconnaà®tre qu’il est mal utilisé par certaines femmes qui passent pratiquement toute la journée connectée pour ne chercher que l’âme sœur. Attention à  ne pas trop se dévoiler l’histoire de l’étudiante camerounaise en fin de cycle qui remonte à  2002 reste toujours ancrée dans les esprits. Elle avait eu pour ami un blanc qu’elle a rencontré sur le net. Une histoire d’amour venait ainsi de naà®tre entre les deux amis virtuels. Après les échanges de mots d’amour, s’en suivent ceux des photos. Une première photo lui est envoyée. Mais elle n’est pas assez sexy. Il faut donc une plus sexy au point de mettre en exergue ses parties intimes. Chose qu’elle ne refusera pas. l’étudiante envoie des photos quasi pornographique. Ces images feront malheureusement le tour du monde grâce à  l’Internet o๠son amoureux blanc a pris le plaisir de les diffuser. Une histoire qui a contraint l’étudiante à  abandonner ses études, et quitter son pays. En Guinée Conakry, les choses semblent moins compliquées pour les amoureuses du net. Une jeune femme confie qu’elle a rencontré un haut cadre de la Fonction publique sur internet. « Il m’a dit qu’il était marié, mais souhaiterait me rencontrer physiquement. Il a trouvé mon profil très intéressant et ma photo très jolie. Il m’a laissé son contact. On s’appelait régulièrement. Il était finalement devenu mon bailleur(amant fortuné qui entretient sa maà®tresse,ndlr) », raconte-t-elle. Dans tous les cas, même si certaines arrivent à  se tirer d’affaires, d’autres par contre y perdent leur vie. Telle cette jeune fille nigériane de 23 ans qui a trouvé la mort, la semaine dernière, dans une chambre d’hôtel après avoir été violée par des amis qu’elle a rencontrés sur le net. Ce sont des milliers de personnes qui échangent sur la toile des affaires de toutes natures. Mais à  y voir de plus près, les recherches pour l’âme soeur, ou tout simplement de la compagnie, dépassent les autres sujets de la vie quotidienne comme la santé ou encore les études. Aujourd’hui, c’est d’autant plus facile qu’il n’est plus besoin d’aller dans un cybercafé. Les téléphones portables sont configurés et les jeunes filles passent leur temps sur des sites de réncontre ou les réseaux sociaux comme Facebook, Badoo, ou encore «123» qui sont gratuits et faciles d’accès. Ce sont des images, des messages d’amour qui sont ventilés aux grands plaisirs des « pirates de femmes » qui passent leur temps à  poser des pièges pernicieux. Rien ne vaudra donc la prudence !

8 Mars 2012 : IBK dépose officiellement sa candidature et reçoit la bénédiction des femmes rurales

Fortement acclamé lors de cette annonce surprise, le candidat de l’Alliance IBK Mali 2012 (18 partis politiques), président du Rassemblement pour le Mali (RPM), a reçu les bénédictions de nombreuses femmes venues des 8 régions du Mali. Selon l’une des vice présidentes de la FENAFER, « nous avons traversé tout le Mali pour venir célébrer avec le candidat de notre C’œur, en toute humilité, la journée internationale de la femme ». Au lendemain de sa visite dans les villages de Kamalen et de Sibiribougou, o๠lui ont été présentés des microprojets de maraà®chage et de transformation de produits agricoles, le candidat IBK a dit « tout le respect qu’il avait pour ces femmes cultivant avec courage et détermination des fruits et légumes, dans des conditions difficiles, avec des moyens limités ». Lors de son allocution devant les membres de la FENAFER, il donc logiquement développé quelques axes de son projet présidentiel. Le candidat IBK entend « faire des femmes rurales le vecteur du développement agricole du Mali, notamment à  travers la création d’un fonds de garantie devant soutenir entrepreneuriat agricole féminin ». Pour faciliter leur épanouissement, il a également insisté sur la nécessité de mettre en place une offre de soins accessible, suffisante en quantité, et de qualité dans les zones rurales, et de faire de l’éducation une priorité à  travers une école gratuite et obligatoire jusqu’à  16 ans. Sur le registre de la représentativité des femmes, IBK a proposé de renforcer l’arsenal juridique pour favoriser l’élection de femmes à  l’Assemblée nationale et dans les collectivités territoriales. A 50 jours de l’élection présidentielle, Ibrahim Boubacar Keita a appelé « les femmes à  se mobiliser en votant massivement, pour faire progresser leur représentativité dans la vie publique ». Le message a été visiblement entendu par les femmes rurales, qui ont promis au Kankelentigui un soutien ferme et indéfectible dans tout le Mali.

Journée de la femme : L’autre décor du 8 Mars

En marge du rassemblement présidé par le Premier ministre dans la grande salle du Palais de la culture, des femmes ont choisi de célèbrer la Journée internationale de la femme autrement que par des festivités. Rassemblées dans une soixantaine d’associations, dont « Musow ka yelen » (Lumière des femmes), « Lolo gnèduman » (La lumière de l’étoile) et l’association des femmes pour le développement de Daoudabougou (AFDD), elles exposaient le 8 mars les fruits de leur travail sous leurs stands. Et les visiteurs ne sont pas passés devant sans s’arrêter. Jus de fruits, savons « made in » Mali, pâtes d’arachide, bazins teintés, mangues séchées…tout une gamme de produits qui témoigne de la richesse du Mali. « Les jus de fruits rencontrent un grand succès et les commandes de bazins affluent », s’est réjouit Fatim, membre de l’AFDD. Indépendance financière Grâce à  la vente de leurs produits ces femmes tentent d’assurer leur indépendance économique. La démarche est encouragée par un financement de l’ONG MZC (Femme en zones de conflits), dont l’objectif est de renforcer l’influence de la femme dans le développement socio-économique du pays. MZC intervient au Mali depuis 2007, précise son coordinateur national, Mohamed Ag Akératane. l’objectif, explique M. Ag Akératane, est de lutter contre la vulnérabilité socio-économique des femmes en réduisant les inégalités entre hommes et femmes. Le partenaire espagnol entend créer des emplois féminins stables et rémunérateurs dans des secteurs porteurs locaux tels que la teinture et la transformation de produits agricoles. Cela, précise le coordinateur national; en préservant au maximum l’environnement.

Comment fêter le 8 Mars au Mali ?

«Â Si vous demandez à  de nombreuses féministes ici au Mali, d’o๠vient la journée internationale de la femme, elles ne sauront pas vous le dire ! ». Cette affirmation d’un journaliste pourrait s’inscrire en faux contre 100 ans de lutte féminine contre l’émancipation. Est-elle vraie à  100% ? Ou faut-il la démentir ? Ou encore la relativiser ? Souvent jugée folklorique, la fête du 8 Mars au Mali rassemble de nombreuses citoyennes maliennes, le long du boulevard de l’indépendance, autour d’un défilé d’associations devant le chef de l’état, suivi d’un déjeuner au Palais présidentiel avec la première dame. Mais le 8 Mars ne saurait se limiter à  cela, répond Aicha, membre de la coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), la principale organisation féminine du pays. l’instauration du 8 mars remonte aux luttes ouvrières qui ont secoué l’Europe au début du siècle. Les femmes du siècle dernier réclamaient de meilleures conditions de travail et l’égalité entre hommes et femmes. Déjà  le combat s’inscrivait autour de la notion du travail et de l’autonomisation des femmes. Clin d’œil historique, puisque le thème de 2012 s’articule autour de «Â  l’autonomisations des femmes rurales et l’élimination de la pauvreté et de la faim«Â . Plus que les femmes des villes, en Afrique, les femmes rurales sont de véritables ouvrières, trop souvent oubliées lors de grandes célébrations comme le 8 Mars. «Â  Pour moi, les femmes qu’il faut célébrer sont celles qui Font de durs labeurs, dans les champs ou dans les mines d’or pour assurer leurs subsistances et celle de leurs familles », poursuit notre confrère. Sans aller dans les extrêmes, le 8 Mars touche chaque femme, qu’elle soit citadine ou rurale, bourgeoise ou prolétaire. Une femme aurait-elle plus le monopole du 8 Mars qu’une autre ? C’’est donc l‘une d‘elles, Clara Zetkin, allemande et représentante de l’Internationale socialiste en Allemagne, qui propose pour la première fois l’idée d’une journée internationale lors de la conférence internationale des femmes à  Copenhague en 1910. l’idée fait son bonhomme de chemin, avec la grève des ouvrières russes de St-Petersburg. Le 8 Mars 1914, les femmes allemandes réclament le droit de vote. Qui sera lui acquis à  l’issue de la deuxième guerre mondiale pour les femmes européennes. Ce n’est qu’en 1977, que les Nations Unies officialiseront le 8 Mars comme la journée Internationale de la femme. En Afrique, il faudra attendre les indépendances pour qu’émerge la lutte pour l’émancipation de la gente féminine. Le paradoxe du 8 Mars En Afrique, les choses se mettent en place à  partir de l’indépendance avec l’émergence de figures de proue comme Aoua Keita, première femme député sous l’ère Modibo Keita et les nombreuses marches de femmes au foyer pour obenir l’indépendance. « Folklorique, le 8 Mars, elles ont toutes la même tenue ! », martèle un enseignant. Sira DIOP, première femme bachelière au Mali, n’en dirait pas autant, elle qui considère l’instruction comme le moteur de l’émancipation personnelle des femmes au Mali avec la construction du foyer conjugal. A qui se référer alors lorsqu’on parle du 8 Mars, C’’est un peu le fond du débat. Les grandes figures elles restent sollicitées, mobilisées pour la cause. On peut citer de grandes figures comme l’ex première dame Adame Ba Konaré, historienne et véritable mine d’informations qui a réalisé un dictionnaire de femmes maliennes toutes origines sociales confondues ou les grandes doyennes de la cause. A bien chercher, on en trouverait des femmes qui ont des choses à  dire sur le 8 Mars. Mais le 8 Mars, C’’est aussi une affaire personnelle : « Ce qui est plus embêtant, considère Ibrahim, étudiant, C’’est de voir que les hommes politiques vont instrumentaliser le 8 Mars, alors qu’ils ont voté le code de famille, qui fait régresser une bonne partie des avancées réalisées en matière de promotion féminine au Mali ». « Pour moi, affirme Aude, une éditrice installée à  Bamako, les femmes ne méritent pas qu’une journée mais 365 jours de fête ». Une belle réponse pour tous ceux qui pensent que la journée crée la discrimination positive d’emblée, Cette année, au Mali, le 8 Mars s’articule autour du thème « Femmes et Elections » contexte politique oblige. On va même jusqu’à  faire le lien entre le 8 Mars et la situation des femmes au Nord du Mali. En estimant que face à  la situation sécuritaire des veuves et orphelins de la crise du nord, il serait indécent de battre le tam-tam pour célébrer notre fête annuelle. Mais le 8 Mars reste une journée symbolique, encore plus si son essence est comprise par les hommes. Faire le ménage, le marché, préparer à  manger pour Madame, n’est-ce pas une jolie façon de célébrer un 8 Mars ?

Dandara Touré, nouveau porte-parole des femmes du Mali

Après une maà®trise en biologie obtenue à  l’Ecole normale supérieure (Ensup) en 1977, l’ancienne pensionnaire du Lycée de jeunes filles de Bamako revient au sein de cet établissement secondaire pour enseigner avant de poursuivre sa carrière d’enseignante au Lycée Bouillagui Fadiga. En 1986, la soif du savoir conduit Mme Dandara Touré à  l’Université de Bloomington (Indiana USA) o๠elle sort avec un master en santé publique, spécialité nutrition. Dès son retour, elle est affectée en 1990 à  la direction nationale de l’enseignement supérieur. Au sein de cette structure, elle a occupé le poste de correspondant du ministère de l’Education dans le projet de scolarisation des filles du 4ème projet Education Mali/USAID. Dans le projet Education Mali/Unicef, elle a représenté le Mali. Du 1er octobre 1993 au 31 août 1994, elle est professeur de recherche en sciences sociales à  l’Institut supérieur de formation et de recherche appliquée (ISFRA). A partir de septembre 1994, la nouvelle ministre de la promotion de la Femme engrange une longue et riche expérience dans le monde des organisations non gouvernementales et des institutions internationales. Mme Dandara Touré a entres autres servi pendant deux ans au Groupe Pivot Santé, comme responsable de l’IEC (Information, Education, Communication) ou encore en tant que conseillère technique chargée de la formation et de la communication dans le programme de lutte contre la pauvreté et la malnutrition de la Banque Mondiale. Du 1er juillet 1999 au 30 avril 2003, elle est conseillère technique en charge de l’IEC dans le programme de marketing social à  Futures Group/PDY. En terrain connu Depuis le 30 juin 2004, elle était la directrice nationale de la promotion de la femme. A ce poste stratégique, elle a pris une part très active dans l’élaboration des éléments de politique et les plans d’action de la promotion de la femme. Mme Dandara Touré est l’un des concepteurs de la politique nationale genre du Mali, un document dont la qualité est appréciée à  travers le monde. Mme Dandara Touré est reconnue pour ses qualités de diplomate qui lui ont permis de négocier avec succès des contrats dans le cadre de la paire éducation, la sécurité alimentaire notamment l’approvisionnement en eau potable et la maà®trise d’eau. Membre fondatrice de la Coordination des associations et Ong féminines (Cafo) et de l’Association pour le progrès et la défense des femmes (Apdf), elle participe depuis 2005, en qualité de délégué officiel à  la session annuelle de la commission de la condition de la femme de l’Onu à  New York. Présidente d’honneur de l’association Sos tabagisme, elle est également membre fondatrice du Réseau des communicateurs en santé de la reproduction (RECOSAR). Chevalier de l’Ordre national du Mali, Mme Dandara Touré parle couramment français, anglais, bambara et peulh.

La femme rurale célébrée à Gao

La journée de la femme rurale à  Gao met en perspectives plusieurs défis comme la transformation des modes de production, l’insertion des femmes dans les circuits productifs, et le développement de l’entreprenariat privé de même que la productivité liée au développement de l’agriculture, notamment dan sles régions comme Gao. D’après la présidente de la Fédération nationale des femmes rurales, Mme Niakaté Goundo Kamissoko, dans le secteur agricole, les femmes rurales qui s’occupent de la transformation, de la production, de la conservation et de la distribution constituent en zone rurale environ 60% de la main d’œuvre agricole et produisent 60 à  80% de l’aliment de base, rapporte le journal Indépendant. Malgré tout, les femmes rurales restent confrontées à  la paupérisation croissante avec un statut soumis aux pesanteurs sociales et culturelles dans tous les domaines. « A cet effet, il est important, dès lors, d’accorder une importance toute particulière à  leurs conditions de vie et de travail au regard de l’importance de leur contribution au développement socio- économique du pays » a souligné le Premier ministre, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, présente au lancement de cette journée. A en croire la marraine de l’évènement, Mme Haà¯dara Aà¯chata Cissé dite Chato, députée à  l’Assemblée nationale, revendiquer les droits à  la terre et à  la succession ne sous-entend pas faire la guerre ou violer les mœurs. Cette demande légitime doit, toutefois, se faire dans le respect et la courtoisie nécessaires. Ainsi, a-t-elle poursuivi, « sans paix et sécurité on ne peut pas parler de développement, alors mobilisons-nous pour notre survie et prions pour une paix durable dans notre pays ». Renforcement des capacités et autonomisation économique Il s’agit, entre autres, du renforcement de capacité des forces de sécurité de la région, du désenclavement du cercle de Ménaka, de pallier l’insuffisance d’infrastructures pour abriter les services déconcentrés de l’Etat. Au nom du président de l’APCAM empêché, le vice-président, Mohamed Ag Hatabo, pour sa part, a mis l’accent sur la paix et la sécurité. « Il ne peut y avoir de développement sans la paix et la sécurité » a-t-il martelé. Mohamed Ag Habato d’ajouter que, depuis un certain temps, sévit dans la 7e région, une insécurité de taille. Personne ne peut se permettre de se balader avec son véhicule 4X4 par peur de se faire déposséder, a-t-il précisé. Au cours de la cérémonie, l’APCAM a offert des équipements maraà®chers et un millions de FCFA aux femmes rurales. Quant au gouvernement représenté par le Premier ministre et à  la marraine, ils ont respectivement offert trois millions et un million de FCFA aux femmes rurales. Concernant l’autonomisation politique des femmes du Mali, à  l’approche des élections de 2012, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama a saisi l’occasion pour lancer ce message : « nous sommes un poids politique qui ne saurait être négligé ou instrumentalisé ». Elle les a ainsi invitées à  sortir massivement le jour du vote pour choisir un candidat ou une candidate. Les remises d’équipements maraà®chers et d’attestations ainsi que la visite des rizières à  Bagoudjié et à  Berra ont été les temps forts de la Journée qui a aussi été marquée par la prestation de Naà¯ny Diabaté et de Mamou Thiero. Il s’en est suivi une conférence-débat sur le thème au cours de laquelle le ministre et les panelistes ont tenté d’édifier les femmes rurales sur le chemin à  emprunter.

Secret de femme : Carême et hygiène

La religion recommande aux gens de porter des vêtements qui, sans être clinquants, soient propres et soignés. Il est blâmé de s’habiller avec des vêtements sales. Il est donc déconseillé de porter des habits sales ou qui dégagent de mauvaises odeurs. Il est préférable de porter des habits propres pour se rendre dans les lieux de prière au risque d’aller indisposer les autres croyants. En effet, l’effet de fatigue, l’affaiblissement des personnes après la rupture du jeun les rendent plus vulnérables aux senteurs. Souvent, certaines personnes vont jusqu’à  vomir après avoir senti ces mauvaises odeurs. Les femmes peuvent utiliser des déodorants qui vont leur permettre de ne pas sentir mauvais après avoir sué. «Et le parfum qu’utiliseront les femmes est ce dont la couleur est visible mais dont l’odeur est discrète” (rapporté par At-Tirmidhà®, n° 2238, An-Nassaà¯, Abû Dâoûd). “Parfum discret” signifie “parfum qui n’est pas ressenti par ceux à  proximité de qui on passe “, comme l’explicite un autre Hadà®th bien connu rapporté par At-Tirmidhà® (n° 2786). La religion recommande la propreté à  ses fidèles qui peuvent se tailler les moustaches, garder la barbe, se brosser les dents, se rincer les narines, se tailler les ongles, se laver les articulations des doigts, s’enlever les poils des aisselles, d’utiliser de l’eau après avoir fait ses besoins. La pratique de l’hygiène se retrouve chez les ménagères. Elles doivent prendre soin de leur lieu de cuisine. En effet, il est déconseillé de faire bouillir ses tisanes (kinkeliba) dans une marmite ayant servi à  cuire une sauce. Pour éviter de retrouver de l’huile sur ses tasses de café ou sur les cuillères, il est conseillé de les laver en premier lieu dans votre eau de vaisselle. Il n’est pas très esthétique que votre mari vous voit toute couverte de farine ou de sucre devant vos fourneaux. Il est également déconseillé d’utiliser un cure dent dont vous cracherez les restes ou crachez vos salives à  côté de votre plat et fourneau. N’étalez pas vos ustensiles de cuisine en désordre dans la cour de votre maison ou ne versez pas dans votre cour votre eau sale de la vaisselle. D’autre part, pendant la période de carême, certaines personnes indisposent les autres avec leur salive. En effet, les piétons crachent sur les trottoirs ; les passagers de voitures, motos et sotramas aspergent les passants sans faire attention à  leur crachat. Les cures dents sont jetés partout à  travers la ville, sur les pare-brises. Les lieux de travail sont dans des états débraillés à  cause de la paresse de ceux qui devraient assurer l’entretien et qui ne le font plus à  cause du fait qu’ils sont en jeun. Eviter de servir les membres de votre famille avec un visage peu avenant pour leur démontrer votre fatigue. Il s’agit d’un mois de sacrifice et le sacrifice de la femme est plus ce qui fait qu’elle ne manquerait d’avoir plus de bénédictions.

Oumou Ahmar Cissé : « Les femmes ont les mêmes difficultés partout dans le monde « 

Issue d’une famille nombreuse soninké, Oumou Ahmar née Traoré n’a pas toujours eu une vie en rose. Elle a eu la chance d’avoir un père intellectuel qui a toujours fait l’impossible pour l’éducation académique de ses enfants. Malgré les critiques et pressions de la famille qui s’insurgeait contre le fait qu’une jeune fille soninké ne soit pas encore marié à  15 ans et poursuive des études, la petite fille ne baisse pas les bras. Elle bosse dur à  l’école et décroche en 1988, une maà®trise de Droit à  Alger. Premiers pas dans la presse écrite En 1991, la jeune dame fait son entrée dans la coopérative culturelle Jamana. Elle devient rédactrice en chef du magazine de jeunesse ‘grin grin’, avant de devenir journaliste aux quotidien Les échos. Un jour en réunion de rédaction, son directeur de publication lui a posé une question qui l’a à  la fois choqué et fait plaisir. « Il m’a demandé qui écrit mes textes pour moi ? J’ai répondu, personne. Il m’a alors dit que si C’’est moi-même qui les écrits sans l’aide de qui se soit, je ferai une excellente carrière. » Dans la même vague, le défunt ministre de la culture et écrivain malien Pascal Coulibaly lui a dit un jour « n’arrêtez jamais d’écrire. » Cette phrase l’a marquée à  jamais. Toujours cette même année 1991, elle suivra une formation de quelques mois à  l’institut de formation pour le journalisme à  Berlin. A la question de savoir pourquoi est-ce qu’elle a opté pour le journalisme, elle explique que C’’est innée. Lorsqu’elle fréquentait le lycée de jeune de Bamako, elle écrivait dans le journal scolaire. Elle se rappelle : « mon premier article dans le journal du lycée qu’on appelait ‘tabalé’, s’intitulait ‘la femme et l’adoption’. »Elle savait depuis cette époque, qu’elle avait un rôle à  jouer dans la promotion de la femme et de l’enfant. Après de années d’écriture dans les échos, le devoir conjugal l’oblige à  quitter ses fonctions de journaliste et rejoindre son mari diplomate nommé premier conseiller à  l’ambassade de France de 1995 à  2002. Sept ans hors du pays Durant les sept années d’exil chez les gaulois, la jeune féministe aura trois enfants. Cela ne l’empêchera cependant pas d’approfondir ses études. Elle décroche un DEA en études féminines à  l’université Paris 8 en 2000. Dans la même année, elle effectue un stage de trois mois au siège de l’UNESCO à  Paris, dans l’unité pour la condition de la femme et l’égalité des chances. Elle indique que « J’ai appris au cours de ce stage, que les femmes ont les même difficultés partout dans le monde. » Retour au bercail En 2002, Oumou retourne au Mali avec son mari et ses enfants. Et là , elle est obligée de tout reprendre à  zéro car comme on dit, qui part à  la chasse, perd sa place. Commence alors de long mois de chômage. Elle dépose ses dossiers dans plusieurs services. Mais, elle est particulièrement intéressée par le ministère de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille oà¹, elle sent qu’elle a des choses à  donner, des choses à  faire. Ainsi en 2005, elle est nommée chargée de communication au ministère jusqu’à  cette année 2010. Elle accompagnait et aidait les femmes et enfants démunis qui avaient besoin d’assistance. Pendant ses heures libres, elle s’adonnait à  la rédaction de son tout premier ouvrage. Le roman intitulé « Mamou, épouse et mère d’émigrés », sortira en 2007 aux aditions Asselar à  Bamako et connaà®tra un accueil dont elle n’en revient pas. Vu les difficultés rencontrées lors de l’édition du livre, elle a décidé avec l’aide de ses collègues du ministère, de mettre en place, un programme d’appui au renforcement de l’équité femme/homme. Et ce programme qui existe toujours au sein du ministère, aide chaque année, toute initiative féminine en gestation. Mme Cissé Oumou Ahmar Traoré a quitté ses fonctions de chargée de communication au ministère au cours de ce mois d’août. Elle rejoint son mari nommé Ambassadeur du Mali en Espagne pour encore 5 ans de nomadisme.

Promotion de la femme et de l’enfant au Mali : le ministère a t’il joué son rôle?

Réalisations budgétaires et ressources humaines Sur le plan de réalisation en terme budgétaire et de ressources humaines, en 2009, le projet de loi de finances prévoit pour le département une allocation de francs CFA de 4,016 786 milliards contre de francs CFA 2,788 086 milliards en 2008 soit une augmentation de francs CFA de 1,228 700 milliards ou 44,07%. Par rapport au budget d’Etat, le département enregistre un taux d’allocation de l’ordre de 0,36% contre 0,26% en 2008. Cette fine progression du budget prouve à  suffisance que le département se place au rang des ministères prioritaires dont le ministère de l’éducation de la santé, de l’équipement et du transport, de la justice, territorial et collectivité locale pour ne citer ceux ci. l’enveloppe 2009 se répartit en dépenses de fonctionnement et d’investissement. Nombreuses infrastructures réalisées Dans le domaine des infrastructures, de nombreuses réalisations ont été faites dans ces 5 dernières années parmi lesquelles on peut citer: la rénovation et construction de toutes les directions régionales de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, la construction du siège de la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille la construction de 10 nouveaux centres d’autopromotion de la femme ( Kenieba, Youwarou, Bla, Tominian, Koro , Bankass, Teninkou , Goundam , Rhaous et Bourem) . Après ces centres, il faut ajouter la construction de 3 unités de transformation de fruits et légumes (Sikasso Dioila et Ségou) et de cases karité à  San, Loulouni, Kemeni et Dancoumana ; la construction d’une unité de transformation de peau et cuir à  Mopti. Sans oublier l’extension de la direction de la cité des enfants. Appuis inestimables des partenaires techniques et financiers. Toutes ces réalisations ont été possibles grâce aux partenaires techniques et financiers qui accompagnent le département dans la mise en œuvre de sa politique. Nous pouvons citer entre autres : l’UNICEF, l’Ambassade de Canada, le Pnud, le Fnuap l’ACBF, Luxemburg, l’Association Bill Gates. l’effort des partenaires mérite d’être salué. Ce ministère, un modèle pour le Bénin La ministre béninoise de la promotion de la femme a effectué une visite officielle au Mali du 16 au 24 juillet 2009. l’objet de sa visite est d’inspirer de l’expérience malienne en matière de promotion de la femme, la ministre du Bénin visitera durant son séjour les Maisons de la Femme, les centres d’autopromotion des femmes à  l’intérieur du pays ainsi que certaines unités de transformation de Karité. Pendant son séjour elle est partie au siège de la CAFO pour s’imprégner du fonctionnement des associations et ONG féminines au Mali. L’Etat propulse les femmes Depuis un certain temps, le Gouvernement malien plus que jamais déterminé, a entrepris une série de mesures que l’on peut juger très positives en faveur des femmes. Durant le mois écoulé, l’ex-Médiateur de la République Mme Diakité Fatoumata N’Diaye dont le mandat a expiré, a été nommée Secrétaire Générale du Gouvernement, c’est une première au Mali, aucune femme n’avait occupé ce poste avant, une autre femme a été nommée Secrétaire Générale du Ministère de l’Equipement et des Transports. Au terme de son second mandat à  la tête de la Médiature Mme Diakité a été remplacée par Madame M’Bame Diarra de l’AMDH avant d’être nommée secrétaire général de l’Etat. Sans triomphalisme, les femmes tout en remerciant les autorités peuvent crier victoire et exiger davantage d’elles mêmes la rigueur, l’efficacité, la loyauté et le don de soi au bout desquels se trouve le succès. Code des personnes et de la famille : le chantier difficile Pour ouvrir le Mali à  la modernité, le gouvernement du Mali depuis 1987 a initié d’élaborer un nouveau code appelé désormais code des personnes et de la famille. Depuis lors des concertations régionales en passant par la mise en place de la commission nationale ,composée de toutes les sensibilités des couches sociales du Mali enfin d’adopter un nouveau le 3 août dernier. Il n’est un secret pour personne ce code adopté par les députés a été envoyé en une second lecture par ATT, à  cause de la pression de la communauté musulmane et traditionale. Or avant l’adoption de ce code par l’assemblée nationale, pendant trois semaines, un groupe plaidait en faveur de l’adoption du code. Pour ce faire, ce groupe a entrepris des actions de sensibilisation et d’informer auprès des groupes parlementaires. Leurs rencontres ont été suivies par le département du ministère de la promotion de l’enfant et de la famille. Mais aux yeux des observateurs, le ministère de la promotion de l’enfant et de la famille a été inefficace voire effacé concernant la défense de ce code , C’’est plutôt le ministère de la justice qui a été plus visible que le ministère de l’enfant et de la famille en défendant ce code qui a mis le Mali en effervescence.

Le nouveau directeur de l’Unesco est une femme

Irina Gueorguieva Bokova, jusque là  Ambassadrice de Bulgarie en France, a été élue le 22 Septembre 2009, Directrice de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture(Unesco). Ce choix s’est fait au 5ème tour du scrutin qu’elle a remporté 31 voix contre 27 face à  Farouk Hosni, le candidat égyptien. Elle succède au Japonais Koà¯chiro Matsuura. Diplomate de carrière Irina Bokova est née le 12 juillet 1952 à  Sofia, la capitale bulgare. Son père Gueorgui Bokov était un ancien rédacteur en chef du journal du Parti communiste Rabotnitchesko Delo. Elle fait ses études primaires et secondaires à  Sofia. A la fin de ceux-ci, Irina Bokova part pour Moscou poursuivre ses études universitaires à  l’Institut des Relations Internationales. Diplômée en 1976, elle intègre immédiatement le ministère des Affaires étrangères. Elle est successivement Troisième Secrétaire à  la Représentation permanente de la Bulgarie à  l’ONU à  New York de 1982 à  1984, Troisième, puis Deuxième Secrétaire au Département « ONU et Désarmement » de 1984 à  1987 puis Chef de section au cabinet du Ministre des Affaires étrangères dont elle devient première Secrétaire le 1er septembre 1991. Carrière politique Irina Bokova a également à  son actif une carrière politique riche. Députée en 2001, vice-ministre et est même brièvement ministre des Affaires étrangères et candidate à  la vice-présidence de la République en 1996. La diplomate est nommée en 2005 Ambassadrice de Bulgarie en France, à  Monaco et auprès de l’Unesco avant d’être élue le 22 septembre dernier à  la tête de l’Unesco o๠elle est la première femme à  occuper ce poste.

Exposition : femmes dans les arts d’Afrique

à€ travers quelque cent trente œuvres, principalement des statues, statuettes, masques et insignes de dignité, la nouvelle exposition du musée Dapper entreprend d’évoquer la multiplicité des représentations féminines. Nécessaires et incontournables, les pratiques rituelles conduites lors des initiations et des cérémonies religieuses marquent les moments forts des cycles de vie. C’est ce que révèlent nombre de figures : les corps traduisent, tant par l’ornementation que par la gestuelle, le vécu des femmes. l’exposition est accompagnée d’une publication dont les contributions d’ethnologues, sociologues, historiens de l’art se complètent. Par ailleurs, le musée a mis en place divers événements pour favoriser la parole de celles (et parfois de ceux) qui sont pleinement concernées par la situation des femmes.