Très cher bœuf du Ramadan

Plus que quelques heures avant la fin du mois sacré du Ramadan, célébrée ce vendredi. Les préparatifs vont bon train et sur les marchés, les clients font leurs achats pour que la fête soit belle. Au marché de bétail « Grabal » de Sans-fil, l’ambiance est bonne. Des enclos pour bœufs s’étendent à  perte de vue, des vendeurs apostrophent tous ceux qui passent pour leur proposer leurs animaux : «Tu as besoin d’un bœuf?». Le besoin est bel et bien là , mais les prix en découragent plus d’un. «Nous allons attendre les bœufs du gouvernement. Ici les prix sont vraiment excessifs», confie Ousmane Diawara, chargé de payer le bœuf de son collectif de chefs de famille. Oumar Maà¯ga, vendeur, confirme que le bœuf coûte cher cette année. Dans son enclos, les prix sont compris entre 300 000 et 500 000 francs CFA. Ses bœufs viennent de Nara et comme les autres revendeurs, il les a payés cher. « à€ cause du retard de la pluie, il n’y a presque plus d’herbe pour le bétail dans les pâturages. Les bœufs sont devenus squelettiques et pour les vendre, il faut d’abord les faire grossir, cela revient cher », témoigne le commerçant. Les bêtes sont nourries avec du tourteau de coton, de son ou de foin. Selon Issouf Cissé, vendeur de bœuf depuis 15 ans, le prix d’un sac de tourteau de coton a pris l’ascenseur puisqu’il est vendu à  11 500 francs CFA contre 10 000 francs CFA l’année dernière. Bougouni, Fason, Niena, et Niono sont également des zones de provenance du bétail vendu à  Bamako. Au marché de bétail de Lafiabougou Koda, le constat est le même. Abdoulaye Kanté, également vendeur de bétail se plaint même de la rareté de la marchandise. Chaque année, explique-t-il, les bœufs du Mali sont exportés vers la Côte d’Ivoire, le Sénégal et la Guinée Bissau, o๠ils sont paradoxalement vendus moins chers que le prix pratiqué au Mali. Pour atténuer le poids des dépenses des chefs de famille, le ministère du Développement rural organise une vente promotionnelle de 700 bovins qui a débuté lundi 13 juillet dans l’annexe du terrain Chaba à  Lafiabougou. Pour cette opération Ramadan, les prix varient de 100 000 à  250 000 francs CFA.

Aïd el-Fitr : La fête malgré tout

C’’est demain l’Aà¯d el-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne. Durant trente jours, les musulmans du monde entier ont observé une période de renoncement et de sacrifice. Au bout du parcours, une célébration qui se veut à  la fois spirituelle, familiale et festive. Grande prière, repas en famille et visites aux parents, échange de vœux, marquent cette journée que l’on appelle communément la « fête de Ramadan ». On est pourtant bien loin de l’effervescence que l’on ressent habituellement à  l’occasion de cette célébration. Coût de la vie, insécurité, les Maliens dans leur grande majorité avouent ne pas vraiment avoir le C’œur à  la fête. l’affluence dans les marchés n’est pas moindre que l’an dernier. Les étals sont bien achalandés et les embouteillages dans la zone commerciale ne démentent pas le fait que les Bamakois se préparent pour la fête. Mais au marché, dans les ateliers de couture, chez les coiffeuses, dans les boutiques, commerçants et clients se plaignent : il n’y a pas d’argent. Plus l’échéance du vendredi 17 juillet approche, « plus le stress des chefs de famille augmente », témoigne Dra Sidibé, employé de bureau. « Après les dépenses du mois de carême, nous sommes essoufflés. Or, il y a les dépenses de la fête qu’il faut impérativement gérer » poursuit-il. Tous les moyens sont bons pour fêter décemment Ne pas offrir le minimum à  la famille à  la fin de ce mois de carême est tout simplement impensable pour les chefs de famille qui cherchent toutes les solutions possibles pour clore en beauté cette période de privation et de sacrifice tant spirituels que financiers. Certains chefs de famille se tournent ainsi vers les prêts bancaires. « Je prends prêt sur prêt. Là  J’ai empoché 500 000 francs de ma banque pour faire face aux dépenses, afin d’éviter d’être la risée des miens. Je vis dans une grande cour. Si je n’achète pas un mouton, les habits de madame et des enfants, alors J’aurai des problèmes. Quel que soit notre niveau d’instruction, les pesanteurs sociales nous rattrapent», explique Simon Ouattara, responsable commercial dans une cimenterie de la place. D’autres, en revanche, n’ont pas trouvé de source financière de secours et se livrent volontiers, histoire de se décharger un tant soit peu du poids du stress. « Les temps sont durs mais que faire ? Il faut faire face !» s’exclame M. Diawara, fonctionnaire de son état. Les lunettes sur la tête, le quadragénaire joue avec la calculette de son téléphone. Il doit acheter des bazins pour ses épouses, les enfants et un oncle. Pas question de donner dans le haut de gamme, « J’ai choisi un bazin deuxième choix à  trois mille francs le mètre car arrivé à  la maison il faudra donner le prix de la couture, de la coiffure et des chaussures», avoue avec dépit ce polygame qui se contentera lui-même «de redoubler », C’’est-à -dire de mettre un habit ancien le jour de la fête. Dans les méandres du grand marché de Bamako, chaque acheteur jongle avec la bourse. Draméra Bassidy, vendeur de tissus comprend la situation et assure que tout est fait pour faciliter la tâche des chefs de famille. « Les priorités s’amoncellent, alors nous les commerçants proposons plusieurs alternatives aux clients. Nous avons des bazins à  2 000 francs, 6 000 francs et à  10 000 francs le mètre. Mais cette année il y a une floraison de pagnes Wax à  3 500 francs, sans compter les tissus légers et les saris hindous », explique-t-il. Solidarité active Pour rendre les coûts supportables, en particulier le prix du bœuf, « l’union fait la force ». «Nous cotisons 15 000 francs chacun pour l’achat d’un taureau en vue de la fête. Les moutons à  la foire de Kati, coutent 45 000 francs minimum. Nous nous partageons la viande et ainsi chacun s’en sort », explique Mohamed Cissé, rencontré à  Niamana. Mandataire de ses collègues pharmaciens, Cissé n’a pas le C’œur à  la fête et peste volontiers contre toutes ces dépenses : «mieux vaut redevenir célibataire ! Sucre du ramadan et bazin par-ci, sollicitations imprévues par-là , C’’est intenable !» Pareil pour Zoumana, chômeur célibataire, qui rejoindra le vendredi des amis avec qui il partagera un repas, histoire de ne pas « rester seul à  broyer du noir ». Dans de nombreuses familles maliennes, en ce jour de fête, les esprits seront tournés vers les absents. En poste à  Gao, Senou Koné, agent de police, passera cette journée loin des siens. Il avoue que « la grande retrouvaille à  Koulikoro va beaucoup lui manquer, mais nous n’avons pas pu obtenir de permission pour rentrer à  la maison ». Amadou Dagnogo, caporal-chef à  Diabali, est lui aussi loin de chez lui. Dans les camps de réfugiés, de Mbera en Mauritanie o๠vivent quelques 70 000 Maliens, « personne n’a la tête à  la fête » a lancé Assetou Maà¯ga, ressortissante de Gao et mère de deux enfants. « Ici nous espérons juste survivre car la situation, bien qu’oubliée des autorités maliennes est toujours préoccupante », a ajouté une autre refugiée. Selon le Dr. Gbane Mahama de Médecins Sans Frontières, « le mois dernier, la ration de riz par personne a été réduite de plus de la moitié dans le camp», une difficulté de plus pour les réfugiés maliens. à€ eux s’ajoutent les marginaux dans la rue, les malades qui passeront cette journée sur leur lit d’hôpital ou encore les prisonniers. Tous, pourtant, malgré la dureté de la vie ou de leur situation, veulent garder l’espoir en des lendemains meilleurs. « Le jour de la fête, nous allons prier pour que les choses aillent mieux pour notre pays. Il faut que la paix revienne pour que nous puissions vivre correctement. Comme avant », conclut Dra Sidibé.

Travail au Mali, bonne foi ne fait pas loi

Pour le Directeur National du Travail le « code du travail du Mali est l’un des meilleurs de la sous-région ». « Du jeune employé à  celui qui part à  la retraite, tout est prévu pour protéger le travailleur», explique Fassoun Coulibaly. Il a droit à  un contrat, des congés annuels, un repos hebdomadaire, et la sécurité sociale. Cette dernière comporte quatre régimes qui sont les prestations familiales, la protection contre les maladies qui est devenue l’Assurance maladie obligatoire (AMO), les accidents du travail et les maladies professionnelles, et enfin la vieillesse, invalidité, décès. Tous les travailleurs du secteur privé devraient en bénéficier. Ceux du public ne bénéficient cependant pas encore du régime des accidents de travail et maladies professionnelles. Un projet de loi est sur la table des députés. Sur le terrain, la réalité a tôt fait de rattraper les salariés. « Je suis employée dans une entreprise de BTP depuis plus de cinq ans, et je ne suis pas inscrite à  la Caisse Nationale de Sécurité Sociale et nebénéficie d’aucune prestation», témoigne Bintou Sidibé. Son cas est loin d’être marginal. La cause principale est que la majorité des entreprises préfèrent minimiser leurs charges de fonctionnement. La deuxième est l’absence de contrôle des services tels que l’inspection du travail, qui n’interviennent qu’en cas de conflit signalé. Sans parler du cas des « éternels stagiaires », o๠dans certaines entreprises, même publiques, on retrouve des travailleurs cumulant des années de présence sans statut.Les 10,85% de taux de chômage officiel (chiffre OIT, 2014) découragent bien souvent ceux qui veulent réclamer leurs droits. Quel salaire pour quel travail ? Au Mali, le Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG)a progressé de 23%à  35 000FCFA depuis le 1er janvier 2015, après d’âpres négociations entre l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le gouvernementen octobre 2014. Une grève de 48 heures les 21 et 22 août 2014 avait campé le décor des revendications syndicales, qui ont finalement obtenu un wagon de mesures devant coûter plus de 48 milliards à  l’Etat malien. Au vu du coût de la vie (l’eau, l’électricité et le gaz sont parmi les plus chers de la région), le SMIG semble dérisoire. Il n’est pourtant pas systématiquement versé. Ce sont les métiers les plus difficiles qui sont les moins rémunérés. Un ouvrier du BTP gagne en moyenne 1500 FCFA par jour, une aide ménagère toucherait aux alentours de 10 000FCFA par mois,contre 100 000 FCFA par mois en moyenne pour une employée de bureau. Il existe également des disparités entre hommes et femmes pour le même poste, à  qualifications égales. Des considérations comme la pénibilité du travail, ou encore le nombre d’heures supplémentaires par rapport à  la norme des 40heures par semaines, ne sont souvent pas prises en compte par les employeurs. « Ton salaire dépend de la bonne volonté du patron », soupire Bourama D., qui a passé plus de vingt ans dans une usine de la zone industrielle de Bamako. Cette flexibilité est malheureusement la cause d’abus. «Dans les mines, nos compatriotes sont soumis à  10, voire 12 heures d’activité par jour, sans équipement de protection, sans véritable droit syndical, ni salaire conséquent, compensant d’énormes dépenses physique et intellectuelle», s’insurgeait le 1er Mai 2014, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé. Ainsi, pour leurs 84heures de travail hebdomadaires minimum, les travailleurs des mines d’or du Mali sont payés « en moyenne 200 000 FCFA par mois. Alors quand ces derniers comparent leurs rétributions à  celles de leurs collègues de la sous-région, C’’est la grogne. Un travailleur malien est payé en moyenne deux fois moins que son homologue sénégalais. Avec la Côte d’Ivoire, l’écart est encore plus important, avec un SMIG à  60 000FCFA, revalorisé de 64% en janvier 2014 !Les travailleurs « manuels » ne sont pas les seuls dans cette situation. Dans l’enseignement, le Mali ne tient pas non plus la comparaison. Un professeur d’université malien est cinq fois moins payé qu’au Sénégal, trois fois moins qu’au Niger. Certaines catégories échappent cependant à  ce déséquilibre. Ainsi, les députés maliens sont parmi les mieux payés de la sous-région, le Président de l’Institution perçoit même plus que le Président de la République française… Un faible niveau de qualification Comment expliquer ces écarts ? La plaie principale du marché du travail malien est bel et bien le manque de qualification des ressources humaines. « Le problème se situe à  deux niveaux », explique Biasson Dembélé, conseiller technique au ministère du Travail. « D’abord le niveau à  la sortie des écoles et universités, puis l’adéquation formation-emploi ». Le dispositif intensif de formation continue mis en place a permis de produire des milliers de jeunes diplômés avec un cursus professionnalisant, mais ils n’ont pas les compétences pour tenir dans une entreprise. « On a privilégié la quantité à  la qualité, et cela nous rattrape aujourd’hui » déplore M. Dembélé. Conséquence, à  peine 20% des diplômés sont absorbés par le marché, car la plupart ne correspondent pas aux profils recherchés. Et quand la ressource manque, on va la chercher… A l’étranger. Des pays de la sous-région sont venus depuis les années 1990 des dizaines de milliers de travailleurs, en général dans les services. Sénégalais, Togolais, et Béninois s’illustrent dans le BTP, ou encore dans la restauration et l’enseignement. Une main-d’œuvre que pointe du doigt les sans-emplois maliens. « La concurrence vient surtout de la diaspora », assure pourtant Desforges Adediha, spécialiste en gestion des ressources humaines. Ancien de RMO Mali, une agence de recrutement, il se souvient « du cas d’une mine d’or qui avait besoin d’un logisticien. Il nous a fallu finalement recruter un Malien de France qui avait une bonne expérience dans ce domaine ». De plus en plus de jeunes maliens décident en effet de rentrer au pays tenter leur chance et partent favoris face aux « locaux ». Pour espérer de meilleurs salaires et un travail épanouissant, « il faut viser l’excellence. Si l’on veut s’en sortir, il faut sortir du lot », conseille M. Adediha. Une maxime que les syndicalistes devraient prendre à  leur compte lors du défilé du 1er mai.

Fête de l’Armée: une fête sans les militaires

Chômée et payée, la journée du vingt janvier n’a rien de spécial chez les militaires. Pas de repas amélioré, pas de parade en ville, pas d’annonce majeure, pas de prime spéciale, juste l’observation d’un jour férié au niveau de l’agenda républicain. Les principaux concernés ne se plaignent pas pour autant. Ce caporal jeune vétéran du nord reconnait que « le pays est en crise, les ressources financières se raréfient et les urgences sont nombreuses donc l’absence de manifestations grandioses se comprend dans les rangs de l’armée ». Dans ce camp familièrement appelé « la base » à  Bamako, rien ne montre que cette journée est dédiée aux militaires. Les uns, regroupés autour du thé, discutent de tout et de rien pendant que les autres s’agglutinent devant un téléviseur pour vivre la coupe d’Afrique des nations de football. Au foyer du soldat, des officiers bien endimanchés prennent les précautions d’usage avant de nous parler. Le vécu militaire de votre serviteur installe la confiance et les langues se délient. Nous parlons de plusieurs sujets : l’absence de couverture aérienne dans une guerre, les nouvelles stratégies qui s’imposent face aux extrémistes, la nécessité d’ériger un corps d’élite spécialisé dans la lutte contre le terrorisme en Afrique de l’ouest avec un commandement unifié et l’impérieuse nécessité de revoir les primes globales alimentaires des militaires maliens. A ce niveau, un adjudant major s’emporte « nos camarades étrangers en mission dans le nord sont bien payés à  leur retour au pays et nous les nationaux recevons des miettes après un séjour dans cette zone de guerre qui n’appartient plus au Mali. Les Nations unies doivent tout harmoniser pour éviter une démotivation des troupes ». Point de vue appuyé par les autres. Un officier oublié, semble-t-il, au tableau d’avancement au vu de ces barrettes décolorées de commandant se rapproche de notre table pour s’expliquer « cette fête devait être l’occasion pour l’autorité de réunifier l’armée malienne. Il faut soit juger soit pardonner tous les militaires détenus ça et là . Nous sommes tous des frères d’armes et notre seul ennemi reste ceux qui veulent déstabiliser notre pays ». Sa position est confortée par un autre officier retrouvé au camp des parachutistes de Djicoroni. « Nous avons tourné la page du différend bérets rouges contre bérets verts autrement dit même le capitaine Sanogo mérite d’être gracié et les familles des disparus indemnisées. C’’est ainsi que l’Etat ramènera la paix et la concorde dans les rangs de l’armée avec en plus une politique sociale forte. On nous avait promis des logements sociaux, plus de moyens, de nouveaux équipements et jusqu’ici rien puisque en lieu et place on ne nous parle que de surfacturation. Les forces armées maliennes méritent mieux ». Ce 20 janvier, les C’œurs n’étaient pas à  la fête chez les militaires. Ils attendent de l’Etat plus de moyens, plus de transparence et le respect des engagements pris.

Noël : où est passé Santa Klaus ?

Le Malien est-il devenu trop réaliste ou avare ? La question se pose de plus en plus. Finie l’ère des préparatifs du 31 décembre et des virées festives. Au magasin Missoni International au grand marché de Bamako, le gérant révèle être « récemment rentré de Turquie pour épater ses clients qui aiment se saper et éblouir leurs amis la nuit du 31 décembre. Je les habille de la tête aux pieds et autrefois, ils commandaient leur emplette au début du mois mais cette fois ils promettent de passer ce qui n’augure rien de bon ». De jeunes demoiselles rencontrées sur place disent « être venues faire du lèche – vitrine pour se faire une idée des affaires à  acheter le temps que les mecs se décident à  nous faire plaisir car maintenant ils sont trop proches de leurs sous ». Mira, elle, ne s’offusque pas de la situation « nos copains sont assaillis par des contraintes parfois familiales et les à -côtés financiers d’antan se raréfient donc ils ne peuvent plus se permettre de gérer nos folies et caprices de jeunes filles ». En voilà  une qui est réaliste ! Pas de folies dépensières cette année… Un tour chez « Ben », vendeur d’articles de marque pour homme et les mêmes litanies reviennent. « Mon frère, le pays est sur répondeur… Les gens veulent bien dépenser, ils aiment la fête, ils aiment se faire plaisir, le malien a la fête dans le sang mais face à  la disette financière que faire ? » Je suis commerçant et J’aime faire du chiffre d’affaire mais là  ça ne va pas. Je casse les prix de certains articles pour vendre plus sinon ce sera dur pour le premier trimestre de 2015 qui coà¯ncide avec la période des impôts » avoue Dou, bien connu du milieu de la sape au Mali. Du côté des promoteurs évoluant dans le showbiz, difficile pour l’heure de dire quelle vedette sera à  Bamako dans quinze jours. A en croire le populaire Bouba « je tenais à  décrocher une grande vedette internationale pour égayer la jeunesse malienne et J’ai eu l’aval de l’artiste mais les sponsors ne suivent pas. Les concerts coûtent chers, le transport, l’hébergement, la sonorisation, le fisc, la promotion, franchement ce serait suicidaire de faire venir une vedette dont le cachet ne fait pas moins de 15 millions et ne pas avoir un sponsor derrière ». Argument plausible puisque mademoiselle Dembélé, gérante d’une agence de communication, explique que « les sponsors évoquent avoir des « queues » de budget pour ne pas débourser trop d’argent. J’organise une soirée de gala pour les drépanocytaires et jusqu’ici aucun sponsor n’a confirmé sa participation or la cause est humanitaire, C’’est triste ». A coups sûrs, les Bamakois, faute d’événements et d’argent, pourront se contenter des offres de la diva Oumou Sangaré, de celles du patron du Moffou et ou du buffet spécial proposé par quelques hôtels de la place.

Célébration de la fête du trône 2014 : l’amitié Mali-Maroc au beau fixe

C’’est une salle remplie de personnalités qui a accueilli la célébration de la 15ème fête du trône. l’édition 2014 se tient dans un contexte particulier, celui d’un nouvel élan des relations bilatérales entre le Maroc et le Mali, deux pays unis par l’histoire, la culture, l’économie entre autres…Mais aussi l’éducation, des centaines de jeunes maliens partent chaque année étudier au Maroc. Depuis l’éclatement de la crise politico-sécuritaire en 2012, le Royaume chérifien s’est fortement engagé aux côtés du Mali pour y trouver des solutions durables. Des gestes forts d’amitié Ainsi, et pour la première fois depuis 50 ans, le Mali a reçu la visite du souverain marocain Mohamed VI. Une visite à  l’occasion de l’investiture du président Ibrahim Boubacar Kéita, puis une autre, officielle, en février dernier. Un signal fort de l’engagement du Maroc auprès du Mali qui se relève des difficultés connues ces dernières années. « Cette visite a été marquée par sa consistance en termes de projets concrets, de messages forts, et une feuille de route de la Coopération future entre nos deux pays » dira Hassan Naceri, ambassadeur du Maroc au Mali. l’année qui vient de s’écouler aura été « faste et féconde » conclura l’ambassadeur qui était entouré de sa famille, des membres du gouvernement et les présidents des institutions de la République. « Le Maroc a toujours été un ami du Mali et il l’a démontré encore plus lors des moments difficiles que nous avons vécu » lui répondra le ministre malien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. « Discrètement, le Maroc s’est impliqué dans la quête de solutions, pour régler la crise ». Il donnera comme exemple de ces actions les opportunités offertes aux imams maliens d’aller se former au Maroc. « Parce que le problème que nous avons vécu est aussi une question de choc civilisationnel, de religion. l’islam moderne d’abord et ensuite poser les bases d’une réconciliation et d’un vivre ensemble apaisé au Mali ». Le ministre Diop remerciera le Maroc pour son implication dans le dialogue inter-malien avant d’appeler les Maliens « à  s’impliquer eux-mêmes dans la recherche de la paix, qui ne saurait venir d’ailleurs ». Réunis autour du couple Naceri, les membres du gouvernement, du corps diplomatique, les représentants des institutions de la République, ont goûté les spécialités marocaines et dégusté le gâteau d’anniversaire aux couleurs du Maroc et du Mali.

Le Maouloud dans les familles Bamakoises

Dans la famille Maà¯ga, à  Faladié Sema, C’’est l’occasion pour sacrifier un bœuf entier « je partage la viande du bœuf entre une partie de ma famille et celle de mon épouse. J’en donne également à  mes voisins et à  des amis » explique Boubacar Maà¯ga, le chef de famille. Assises dans la cour de la maison familiale, les jeunes Maà¯ga se partagent les tâches de la journée « le jour du malouloud, C’’est-à -dire la commémoration de la naissance du prophète, nous préparons du fonio et de la sauce oignons avec beaucoup de viande. Mon père appelle l’imam du quartier pour venir lire quelques versets du Coran et ainsi, bénir notre famille et toutes les personnes présentes » commente Hawa Maà¯ga. Plus loin, dans le quartier Titibougou, sur la route de Koulikoro, la famille Diallo se prépare à  accueillir une soixante de personnes pour le Maouloud « chaque année, C’’est comme ça depuis plus de 20 ans. Depuis que je suis née, J’ai trouvée que C’’est comme ça. Mon père, ses frères, ses sœurs, ainsi que leurs enfants se retrouvent ici. Cela parce que mon père est l’aà®né de la famille et qu’il a instauré cette habitude. Le Maouloud devient l’occasion pour notre famille élargie de se retrouver au moins une fois par an, et pour se faire des bénédictions » explique Fatoumata Diallo, jeune fille d’une trentaine d’années. Tous les musulmans ne considèrent pas le Mawlid comme une fête légitime de l’islam. « Il y a deux fêtes en Islam, le Ramadan et la Tabaski, le reste ne sont pas des fêtes ce sont des innovations que les hommes ont voulu entretenir » s’indigne Mariam Coulibaly, élève dans une école franco-arabe. « Nous sommes des musulmans, l’essentiel est de se souvenir de notre prophète et de faire un acte de piété par exemple jeuné ce jour. Le prophète ne fêtait pas son anniversaire alors pourquoi le fêterions-nous » lance Adama Koné, assis devant la concession familiale à  Yirimadio. Ce que disent les théologiens musulmans Les avis des experts théologiens divergent sur la question de fêter ou non le Maouloud. Les théologiens légitimant cette fête sont nombreux et appartiennent aux quatre écoles de jurisprudence islamique. On peut citer parmi les anciens Ibnou Hajar Al-`Asqalani, Sakhawi, As-Souyouti, ou encore Ahmad ibnou Zayni Dahlan. D’un autre côté, la célébration de l’anniversaire de Mahomet est considérée par d’autres théologiens (aujourd’hui souvent affiliés au salafisme) comme une innovation religieuse (bidah) étrangère à  l’islam. Ils mettent en garde contre l’altération par l’humanité de l’islam tel qu’enseigné au Prophète et pratiqué par les premiers musulmans, sahabas, n’ayant jamais fêté ce jour, malgré tout l’amour qu’ils avaient pour le Prophète. L’anniversaire de Mahomet n’a jamais été célébré de son époque, ni par ses compagnons, ni par les musulmans sunnites des premiers siècles. Aucune trace explicite de cette fête n’existe dans le Coran et la sunna. D’après les historiens Ibn Kathà®r et Ibn Khallikan, elle fut instaurée bien plus tard, vers 1207, par le roi d’Erbil. Ce qui constitue donc une innovation en religion selon les paroles du prophète Mohamed parmi lesquelles : « – Toute nouveauté est une innovation, toute innovation est égarement, et tout égarement est au feu. – Quiconque introduit dans notre religion ce qui lui est étranger le verra rejeté » . Hormis le fait que cette pratique puisse être considérée comme une innovation religieuse, elle peut être considérée comme l’imitation des non-musulmans : les chrétiens fêtant l’anniversaire de Jésus (‘Issa, leur Prophète) fêter l’anniversaire de Mohammmad revient à  les copier. l’imam Ahmed a rapporté que Mahomet a dit : « Celui qui imite un peuple, fait partie intégrante de ce peuple. » l’imam At-Tirmidhi a rapporté que Mahomet a dit : « Il n’est pas des nôtres celui qui imite des gens différents de nous, n’imitez ni les juifs, ni les chrétiens. » le Prophète qui a déclaré : « Ne me flattez point de la façon dont les chrétiens ont flatté Jésus, le fils de Marie ; certes, je ne suis qu’un serviteur; donc, dà®tes plutôt : serviteur et messager d’Allah ». Beignets au menu pour le baptême De nombreuses familles ont l’habitude de préparer des beignets soit à  base de farine ou encore à  base de mil. Ceci pour rendre hommage au prophète de l’islam. Tout le quartier est sur pied quand le Maouloud s’annonce. Chacun apporte sa tasse chez le chef de quartier afin que sa part de beignet soit servie. « C’’est comme ça depuis des décennies. Nous avons l’habitude et C’’est une très bonne occasion pour se retrouver entre membres du même quartier, débattre des sujets du moment et rappeler les hadiths du prophète » raconte Fousseini Kanté, prêt à  escalader sa moto « Djakarta ». « Dans notre grande famille, à  Badalabougou, nous préparons des beignets à  base de farine. Ces beignets sont ensuite distribués entre les personnes qui viennent suivre le prêche organisé par la famille. Nous envoyons des beignets à  nos parents qui sont loin d’ici, dans d’autres quartiers. Souvent, nous pouvons en préparer des centaines de kilogrammes. Tout le monde aura sa part. Ceci est une tradition dans notre famille » explique Oumar Ba. La commémoration de la naissance du prophète s’est fait le mardi 14 janvier 2014, le baptême est commémoré ce lundi 20 janvier 2014.

20 janvier : « IBK restaure son armée »

IBK s’installe, Sanogo s’efface et une nouvelle armée se met en place au Mali. Il n’a pas fallu deux mois entre la cérémonie d’investiture et l’arrestation de l’ex chef des putschistes du 22 Mars 2012. Le président nouvellement élu, a su allier collusion et subtilité, pour parvenir à  ses fins dans le cadre de ce qu’une éditorialiste de la toile appelle « désanogoisation de l’armée » autrement dit l’isolement puis l’éviction des barons de l’ex junte au pouvoir. Sanogo hors jeu… En accordant les privilèges, dus à  un ancien chef d’Etat au capitaine Sanogo, durant la transition, les autorités avaient soulevé un tollé au sein de l’opinion publique. La signature du décret attribuant une retraite dorée à  Sanogo, a judicieusement été suivie de la dissolution du comité de réforme des forces de sécurité et de défense que présidait l’homme fort de Kati. Son arrestation interviendra dans la foulée avec en prime le limogeage du Général Ibrahim Dahirou Dembélé, remplacé à  la tête des armées par le Général de division Mahamane Touré, ancien commissaire chargé de la sécurité de la Cedeao. Le nouveau CEMGA s’appuie sur des hommes respectés par la troupe en l’occurrence les colonels Souleymane Bamba, Chef d’Etat major de l’armée de l’air, Ibrahim Fané, patron de l’armée de terre et Moussa Diawara, promu à  la direction générale de la sûreté d’Etat en remplacement de Sidy Alassane Touré. Le colonel Diawara peut avoir le sourire en coin d’autant que son camarade prytane, le Général Didier Dackouo est devenu Chef d’Etat major général adjoint. Cet homme de terrain, coordonne depuis Bamako les opérations militaires sur le terrain dans la poudrière du nord du Mali avec les colonels Baby, Meydou et Diarra. Réaménagements dans les autres corps Relevons que la gendarmerie a vu partir son directeur général Diamou Keita soupçonné à  tort ou à  raison de bloquer des procédures judiciaires mettant en cause des barons de l’ex-junte militaire. Il cède son fauteuil au colonel Modi Bérété. Le même mouvement est observé à  la police dirigée présentement par le contrôleur général Hamidou Gogouna Kansay. Comme le dit si bien le colonel Patrick Christophe Paczka, patron du centre de formation de Koulikoro, dans la nouvelle armée malienne « s’il y a une chose, à  laquelle nul ne touche, C’’est la politique » C’’est dire que les hommes promus par IBK sont condamnés à  réussir leur mission puisque « le président élu ne peut certes pas tout réformer brusquement mais l’urgence de la stabilisation du pays exige de ne pas manquer l’occasion d’entamer une réforme profonde de la grande muette » dixit Nick Grono, vice président de l’International Crisis Group (ICG).

Dossier spécial 20 janvier : « Les erreurs d’ATT »

Autant le dire de suite, Amadou Toumani Touré a été victime de sa naà¯veté. Il a cru être plus rusé que les politiciens. Ils l’ont eu. Ils l’ont conduit à  l’échafaud. Que reproche t-on à  ATT ? Haute trahison! Il aurait été plus simple de parler de légèreté. Nos investigations font état de beaucoup de non-dits. Des officiers supérieurs égrènent un chapelet de reproches contre le président déchu et affirment « ne jamais avoir compris la décision de ATT de réunir les soldats des positions avancées à  Gao pour fêter l’armée le 20 janvier 2012 or un mois plus tôt précisément le 17 décembre 2011, la troupe rudoyait pour avoir essayé de lourdes pertes suite à  des attaques rebelles. Démission refusée du Général Poudiougou D’autres officiers supérieurs révèlent que le chef d’Etat major de l’époque avait rejoint Bamako pour exiger plus d’équipements au profit de ses hommes. Le Général Poudiougou, puisque C’’est de lui qu’il s’agit, avait même déposé sa lettre de démission sur la table du président déchu qui le supplia de reconsidérer sa position pour ne pas envenimer la situation déjà  tendue. Nos sources renseignent que le président ATT avait parié sur le mauvais cheval libyen à  l’opposé de Abdoulaye Wade raison pour laquelle la France l’avait lâché. A preuve, le 06 mars 2012, un rapport de l’Assemblée Nationale française évoquait « le laxisme de ATT qui risquait de se brûler les doigts avec la situation explosive au nord du Mali ». Des officiers reprochent à  ATT sa décision d’alors de mettre à  l’écart les officiers supérieurs (commandants, colonels et Généraux). Ceci était une façon de couper le commandement de la base et de s’adresser aux capitaines et autres lieutenants d’o๠ce fameux coup de fil d’encouragement à  un capitaine, coup de fil évoqué lors de la rencontre au palais présidentiel entre ATT et les femmes de Kati une semaine avant le coup d’Etat de mars 2012. Politique de défense Il est également reproché au Général ATT son choix d’envoyer des politiques négocier des accords avec des chefs rebelles à  l’insu des militaires. Des militaires de haut rang ne s’expliquent pas encore le refus de l’ex-président de doter le Mali d’une politique de défense qu’il réclamait avant son accession au pouvoir. Nos sources indiquent que la libération par Bamako de personnes arrêtées au bout de longues traques dans le nord a installé un climat délétère dans les rangs de l’armée malienne. La liste est longue et chaque jour des preuves accablantes s’amoncellent sur la table des adversaires de l’ancien président.

La tête, casse-tête des femmes

A une semaine de la fête du trente et un décembre communément appelée fête de saint-sylvestre, les salons de coiffure ne désemplissent pas à  Bamako. Les femmes prennent d’assaut les instituts de beauté dès les premières heures de la journée. Elles veulent être congratulées la nuit du réveillon. Pourquoi spécialement cette nuit-là  ? Qu’a-t-elle de spéciale cette nuit ? Mah COULIBALY, cadre à  la SOMAGEP écarquille des yeux et nous balance tout de go « mon frère, le 31 est une nuit unique, vous n’êtes pas malien n’est-ce pas ! Je vous comprends et vous ne pouvez pas comprendre : nos hommes peuvent nous tromper tous les soirs sauf la nuit du 31 décembre, cette nuit là  appartient aux officielles, aux élues, aux premières. l’homme malien peut tout se permettre sauf de dribbler sa femme le 31 décembre donc nous sommes obligées de préparer cette nuit. Moi, J’ai acheté trois paquets de mèche brésilienne à  75 000 F CFA l’unité pour me faire toute belle, toute mimi, toute jolie afin que le 31, mon homme soit fier de moi ». Notre interlocutrice précise « vous savez, une femme C’’est d’abord sa coiffure, quand elle est bien faite, le reste n’a pas d’importance ». Dans ce salon 1,2,3 sis à  Hamdallaye, la maà®tresse des lieux gâte ses clientes avec de la boisson, de la musique et une bonne ambiance. Chaque cliente fait ses manies pour ne pas passer inaperçue. Barbara, une Sikassoise étudiante à  Bamako lit un magazine de mode et feint de s’intéresser à  nous. Approchée, elle dit « être venue pour une séance de shampoing assortie d’une pose RIHANNA car le 31 décembre, mon homme doit se rendre compte que je ne suis pas n’importe qui. Je vais lui en faire voir de toutes couleurs avec une coiffure attirante. Nous avons déjà  réservé pour un dà®ner dans un hôtel de la place et je veux y être fortement remarquée. Quoi, monsieur une femme mal coiffée est une femme banale et à  banaliser ». Humm… On en apprend avec la gent féminine. Hairstyle A Missira, une sénégalaise trouvée dans un salon à  ciel ouvert ne cache pas sa joie de refuser du monde. Mame Khady MBAYE parle de « moments exceptionnels avec les fêtes de fin d’année. La malienne aime se faire belle. Elle dépense sans compter pour avoir une belle tête. Défrisage, nattes, chignon haut ou bas, tiré, greffage, mireille, les clientes déboursent sans compter. Vous les voyez, elles vont au marché faire le « diaby » en inscrivant le nom de leur homme sur le dos de la main. Moi, je leur dis la vérité, il leur faut des coiffures simples et jolies et non les mèches qui prennent du temps ». A la question de savoir combien coûte une coiffure ? Madame MBAYE répond « tout dépend du modèle choisi, cela peut aller de 5000 francs à  20 000 francs. Quand nous leur donnons les mèches, la facture est plus salée ». Tatou avec ses yeux de paon rectifie « la facture ne peut pas être salée d’autant que l’argent vient des hommes. Ils aiment se vanter en montrant leurs conquêtes alors qu’ils payent. Moi, je peux me passer de toutes les fêtes sauf du 31 décembre, là  C’’est du ton pied mon pied, collé, serré, cimenté. Les petites copines perdent tout le 31. Mon homme est obligé de passer à  la caisse et de me faire plaisir. Nous nous coiffons bien car la nuit du 31 est immortalisée par des photos qui seront accrochées au mur du salon ». Séduction capillaire A Badalabougou, le salon Nawari Tresses affiche le plein. C’’est le temple des « sourakha » les filles blanches de race arabe avec des cheveux longs et noirs. Aà¯chétou Mint Hammoudy, nouvellement mariée, explique être venue pour « une coupe qui mettra en valeur ses yeux. Mon mari aime les coiffures de classe et je suis sûre de casser la baraque le 31 décembre avec une robe mauve en bustier. Malheureusement, je m’inquiète au fil des heures car le rang est long or je veux vite en finir». Un homme du nom de DIABATE Madou assis dans un coin du salon dévisage les femmes avec un œil inquisiteur. Il révèle « être venu accompagner sa douce moitié. l’attente est longue, C’’est vrai mais pour sa beauté je resterai ici tant qu’elle n’aura pas été bien coiffée. La coiffure n’est pas une préoccupation pour les hommes et paradoxalement tout homme aime être aux côtés d’une femme bien coiffée. Mon ami, une femme mal coiffée est une poule sans crête, moi je veille particulièrement sur la coiffure de ma petite amie, la coiffure est sa carte d’identité visuelle, elle reflète sa personnalité ». Se coiffer est donc un chemin de croix, nous ne le savions pas pire les hommes que nous sommes avons l’art de détruire une œuvre réalisée après de longues heures d’attente difficile. Merci mesdames, nous ne savions pas que vous souffrez autant pour nous plaire. Désormais, au retour du salon, chers messieurs, dites à  madame « a tiégnéna » autrement dit C’’est joli, juste pour apprécier la coiffure et l’encourager à  mieux faire.

30 juillet : célébration de la Fête du Trône au Maroc

Il s’agit de la plus importante fête civile au Maroc. Pendant son règne, le roi Hassan II organisait un événement fastueux (fantasia, défilés des enfants des écoles…) et la cérémonie traditionnelle avait lieu le 3 mars. Son fils, Mohammed VI, a décidé d’en faire une commémoration plus simple, à  l’image qu’il veut donner de son règne. Cette fête a été inaugurée en 1934 par des nationalistes marocains voulant défier les autorités françaises qui gouvernaient le Maroc. Mali-Maroc, une vieille amitié l’Ambassadeur du Maroc au Mali, Hassan Naciri a organisé à  cette occasion une réception à  sa résidence de Bamako. Plusieurs membres du gouvernement, des diplomates, des ressortissants marocains vivant au Mali et de nombreux invités ont pris part à  cette célébration. M. Naciri a salué dans son allocution « la tenue réussie des élections présidentielles qui consacrent l’approche volontariste des dirigeants de la transition actuelle ». Il a tenu à  rappeler que son pays a été parmi les premiers à  réagir aux événements douloureux qui se sont déroulés au Mali l’an dernier. La coopération entre le Maroc et Mali est multiséculaire et s’est développée au cours des dernières années en particulier dans le secteur de l’éducation. Le Maroc a également participé aux différentes conférences de donateurs en faveur du Mali et a apporté sa contribution pour aider le pays à  sortir de la crise politico-sécuritaire qui le secoue depuis janvier 2012. Anniversaire royal Au Maroc, le Roi Mohamed VI a fait le choix de la ville de Casablanca pour la célébration qui coà¯ncide cette année avec le quatorzième anniversaire de son intronisation. Pour la première fois, une démonstration d’acrobaties aériennes a été organisée par l’équipe « Marche Verte » des Forces Armées Royales, au dessus de la corniche de la capitale économique. Mohammed VI s’est adressé à  la Nation, renouvelant sa confiance au gouvernement Benkirane alors que plusieurs ministres de l’opposition viennent de démissionner. Le Roi a souligné que le Royaume a également réalisé des progrès palpables et a accru son attractivité pour les investissements étrangers, en dépit d’une situation économique et sociale mondiale difficile. La Fête du Trône est aussi l’occasion pour certains détenus de voir leur peine abrogée. Cette année, ce sont 1044 personnes qui ont été graciées dont 43 pour des raisons humanitaires. Plus de 800 ont bénéficié d’une remise de peine d’emprisonnement et une personne a bénéficié d’une commutation de la peine perpétuelle en peine à  temps.

Ascension: les chrétiens sont en fête

Dans la tradition et la foi chrétienne, elle marque l’élévation au ciel de Jésus de Nazareth après sa résurrection et la fin de sa présence terrestre. Selon la tradition chrétienne, l’ « Ascension du Seigneur » désigne le moment o๠Jésus a été élevé au ciel, après avoir été mis sur la croix. Présent dans le Nouveau Testament, l’Ascension est un thème que l’on trouve dans la mythologie gréco-romaine (Hercule, Romulus) : monter aux cieux, C’’est symboliquement rejoindre le domaine divin. Il ne faut pas confondre l’Ascension de Jésus Christ avec l’Assomption de la Vierge Marie qui est célébrée le 15 août.Symboliquement, l’Ascension est donc la fin de l’existence de Jésus en tant qu’être humain et son entrée dans le monde du divin. L’Ascension est une fête majeure dans la tradition catholique, bien que confondu pendant longtemps avec la fête de la Pentecôte. Ce n’est que vers la fin du IIIème siècle que l’évêque Eusèbe décréta la célébration de l’Ascension en tant que fête distincte. Toujours célébrée un jeudi, la messe de l’Ascension est parfois précédée d’une première messe le mercredi. Le prêtre lit les Actes des Apôtres faisant référence à  la montée aux cieux du Christ. Les fidèles participent à  une prière universelle; c’est l’occasion de rappeler que l’intérêt de cette célébration réside dans la propagation de l’évangile par les chrétiens.

St Valentin, fête des amoureux, pas des intégristes…

De Cupidon à  Valentin… L’origine de cette fête demeure un mystère, tout comme l’amour d’ailleurs! Le 14 février, c’est la saint Valentin, comme chaque jour du calendrier catholique, on fête un saint. Et les saints sont toujours patrons de quelque chose. Patron d’un lieu, d’une corporation ou d’une organisation. Ainsi, saint Roch est le patron des bergers… Et l’à‰glise a fait de saint Valentin le patron des fiancés. C’est au Moyen à‚ge, en Angleterre, que sont apparus les premiers mots d’amour liés à  l’occasion de la saint Valentin. La principale couleur de la fête de la Saint-Valentin est traditionnellement le rouge, mais le rose et le blanc ont aussi une place importante. Le rouge symbolise le dévouement et la loyauté, mais aussi la passion. Le blanc est la couleur de la pureté par excellence. Le rose est une couleur tendre. Valentin est un prénom d’origine latine. Du latin Valentinus, il vient de valens,-tis qui veut dire fort, robuste, vigoureux. l’amour ne rend-t-il pas ceux qui s’aiment plus forts? En anglais, Valentin se dit Valentine et ce nom est aussi bien valable pour l’homme que pour la femme… Valentine désigne un amoureux (homme ou femme) c’est la personne à  qui on souhaite la saint Valentin, on lui dit alors: Be my Valentine! Sois mon Valentin! Sois ma Valentine! Valentine, c’est aussi une carte d’amour que l’on s’envoie le Valentine’s Day comme on s’envoie des cartes de vœux pour le nouvel an… Dans la mythologie romaine, Cupidon représente le dieu de l’amour. Cupidon vient du latin cupido,-inis, terme poétique désignant le désir, l’envie. Cupidon, c’est le désir amoureux personnifié. En effet, celui que l’on devrait fêter ce jour-là , c’est Cupidon! Le dieu de l’amour des Romains. Cupidon est représenté sous les traits d’un enfant ailé. Et comme tout ange, on ne connaà®t pas vraiment son sexe. Il personnifie l’amour, c’est à  dire l’union de l’homme et de la femme, il est donc androgyne. Cupidon est toujours accompagné de son arc, son carquois et ses flèches. Il tire sur celui qu’il veut rendre fou d’amour. On croit que, lorsqu’une de ses flèches vous touche, vous tombez follement amoureux de la première personne que vous rencontrez. … La Saint-Valentin dans quelques pays au monde En France, l’amour prévaut et les couples futurs ou confirmés, s’ils sont séparés, marquent ce jour en expédiant une traditionnelle carte, mais ils peuvent aussi se faire un petit cadeau pour la circonstance. Les fleurs constituent le geste le plus classique et toujours apprécié. Aux Etats-Unis et au Canada, la Saint-Valentin est autant la fête de l’amitié que celle des amoureux. Les enfants s’offrent pour la circonstance des cartes sur lesquelles ils écrivent quelques mots gentils. Même si on se souvient du 14 février 1929, massacre de la Saint-Valentin à  Chicago, c’est également le jour des amoureux et de l’amitié pour les américains. Au Brésil, le « jour des amoureux » n’est pas célébré le 14 février mais le 12 juin. En Chine, la traditionnelle fête des amoureux est le 7ème jour du 7ème mois du calendrier lunaire. Elle a connu une popularité accrue dans les années 80 chez les jeunes qui exprimèrent le souhait d’étendre la gamme des cadeaux de Saint-Valentin dans des secteurs commerciaux qui ne leur étaient pas réservés. Au Japon, la Saint-Valentin est le jour o๠les jeunes filles et femmes peuvent déclarer ouvertement leur amour en offrant du chocolat sans craindre le qu’en-dira-t-on. Elles doivent offrir des friandises à  tous les hommes de leur entourage pour ne pas les blesser en n’en choisissant qu’un seul. C’est une tradition qui a été longtemps une obligation pour les collègues femmes des entreprises envers leurs collaborateurs. Cette coutume, qui n’était pas à  l’origine réservée aux amoureux, s’est étendue à  toutes les femmes. Aucun Japonais n’échappe aux chocolats souvent onéreux. Le 14 mars, les hommes sont censés offrir un présent à  celles qui leur ont offert les sucreries. Elles peuvent exiger des cadeaux d’une valeur trois fois supérieure à  celle des chocolats offerts un mois plus tôt. La St-Valentin s’est également popularisée dans d’autres nombreux pays, mais reste « interdit »e dans certains pays comme l’Arabie saoudite ou le Koweà¯t. Devenue une fête internationale incontournable pour tous les amoureux, quelque soit la date fixée dans l’année, c’est surtout le jour o๠le monde exprime la même chose: l’amour.

31 décembre, fêter à tout prix !

Le compte à  rebours a commencé pour les fêtes de fin d’année. La fête de Noà«l et la Saint-sylvestre communément appelée 31 tiennent le haut du pavé. Elles sont très attendues, surtout par la population juvénile. A ce jeu la parcimonie n’a pas de place. On ne lésine pas sur les moyens. Les petits plats sont mis dans les grands pour terminer l’année en beauté. Les prêches corrosifs des imams du haut de leur minbar, présentant ces fêtes aux antipodes de l’orthodoxie musulmane, n’ébranle outre mesure l’ardeur des jeunes. Le froid de canard n’empêchera pas les séances de rodéo sur les motos Jakarta. La crise avec son corollaire d’une conjoncture jugée défavorable n’émousse pas leur frénésie festive. A la guerre comme à  la guerre. Comme les fêtards ne reculent devant aucun danger ou obstacle n’ont pas de prix, les commerçants les attendent de prix ferme. Pour la circonstance, les prix prennent l’ascenseur comme par enchantement. Madou le vendeur de poulets est sans état d’âme, il monte les enchères. Pour lui, C’’est l’occasion inespérée de gagner beaucoup d’argent. Adama qui tient une grande boutique au grand marché n’est pas un vieux singe à  qui on n’apprend pas à  faire la grimace. Les nouveautés sont proposées à  prix d’or. Ami, notre fêtarde dans l’âme sera de la partie. Regard aguicheur, penchant glamour, un sex-appeal capable de faire mentir le plus endurci des misogynes ont fini de faire d’elle une véritable arme de séduction massive. Un atout de poids pour notre bellesse qui a déjà  empoché une importante somme d’argent des hommes qui veulent l’avoir à  leurs côtés l’occasion des fêtes. Comment gérer tous ces hommes ? Ami a sa petite idée qu’elle garde jalousement pour elle-même. Pourtant tout ceux-ci sont sûrs d’être dans les bras de la belle Ami. Qui aura cette chance inouà¯e ? Qui seront laissés sur ou plaqués pour parlé prosaà¯quement ? Allez-y savoir.

Message de Dioncounda Traoré à l’occasion de l’Aid El Fitr 2012

Les musulmans du Mali célèbrent ce samedi l’Aà¯d El Fitr ou Fête de la Korité qui sanctionne le mois béni du Ramadan. En cette heureuse occasion, il m’est particulièrement agréable de souhaiter une Bonne Fête de l’Aà¯d El Fitr à  la communauté musulmane du Mali ainsi qu’à  tous les peuples de la Oummah islamique. Je voudrais associer à  cette célébration nos frères et sœurs des autres confessions religieuses avec qui nous partageons, en bonne intelligence, une même communauté de destin. La Fête de l’Aà¯d El Fitr m’offre l’occasion de rendre grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, Lui qui nous a donné la force et la santé nécessaires d’accomplir le Jeûne du Ramadan, l’un des Cinq piliers de l’Islam. Cette année, la Korité intervient dans un contexte particulier marqué à  la fois par une crise politique qui a mis notre démocratie à  rude épreuve, et par l’occupation de la partie Nord de notre pays par différents groupes armés, notamment des terroristes internationaux et des trafiquants de tous genres, qui soumettent nos concitoyens restés sur place à  des souffrances inhumaines et insupportables, pendant que ceux qui se sont déplacés ou réfugiés dans des pays voisins vivent une véritable tragédie. Je voudrais encore une fois inviter les Maliennes et les Maliens à  taire leurs différences afin de réaliser une union sacrée autour de la question du Nord qui hypothèque notre existence en tant qu’Etat-Nation. J’ai foi en notre sens du patriotisme. J’ai confiance aux femmes et aux hommes du Mali dont les efforts conjugués permettront le sursaut national indispensable à  la reconquête des trois (03) régions du Nord, la fin des exactions et humiliations vécues par les populations. J’exprime ma profonde gratitude à  ceux et celles qui, tout au long du mois de Ramadan, ont fait preuve de générosité et d’altruisme envers nos concitoyens les moins nantis. Par la même occasion, J’adresse mes sincères remerciements à  l’ensemble des Imams et Erudits de notre pays pour leurs prêches et les prières formulées pour la Nation. En cette période hivernale, je voudrais saluer et encourager nos populations rurales qui ne ménagent aucun effort pour produire les vivres dont notre pays a besoin. Enfin, J’ai une pensée émue pour les victimes des récentes inondations au Mali, en Afrique et dans le reste du monde. Bonne Fête de l’Aà¯d El-Fitr à  toutes et à  tous ! Qu’Allah protège le Mali ! Koulouba, le 17 août 2012 Pr. Dioncounda TRAORE Président de la République

Lendemains de fête : Aw Sambè, sambè !

Mardi matin, 9h, les uns et les autres retournent au bureau après un long week-end de fête de Tabaski, entamé le vendredi o๠beaucoup de Maliens ont chômé jusqu’à  ce mardi, pusique le gouvernement a décrété le lundi férié. Oui, il fait bon vivre au Mali. Car après le casse-tête du mouton pas cher, il a fallu se coiffer, s’habiller du basin le plus étincelant, pour aller prier à  la mosquée ce dimanche 6 novembre, et écouter le sermon de l’Imam. Puis vint le moment du grand Pardon, on s’échangeait les bénédictions à  la sortie des mosquées, notre cher général président étant loin à  la Mecque, on se demandera pardon entres fidèles et croyants musulmans. 9h30, les pères de famille maliens, sacrifieront le mouton, en témoignage du sacrifice d’Abraham, avant que la bête, désormais au Paradis d’Allah, oui il parait que tous les moutons sacrifiés vont au Paradis, j’imagine le patriarche Abraham, entouré de ces troupeaux blancs immaculés… Bref, le sang coula et l’animal sera vite dépecé et partagé en quartiers, pour être grillé, puis distribué entre parents, amis, voisins proches, tandis qu’un défilé de fils, neveux, nièces, tontons, tantis, amis, collègues empliront les demeures, les salons au bon gout d’encens, pour se saluer. Tout un art ! Bénédictions Aw sambè, sambè ! : Bonne fête, lancera t-on d’abord ! Allah ka séli tchaya : Que Dieu nosu accorde d’imnombrables fêtes jusqu’à  ce que notre barbe blanchisse de sagesse et de vieillesse…Oh Abraham ! Allah ka hamina ko nokhoya : Que Dieu nous accorde ses larges bénédictions, eh oui, les temps sont devenus si durs, que seul compte la solidarité… Allah ka garcikè foni : Que Dieu nous ouvre le chemin des bonnes choses, augmente la chance, les bénédictions… Il va falloir prier de longues nuits hein… Allah ka douah minè : Que Dieu accepte nos prières, exauce nos voeux, nos prières les plus secrètes, nous avons tant que les anges doivent être débordés au 7è ciel…Mais Dieu est large… Allah ka chi ni kénéya di : Que Dieu nous accorde une longue vie et une bonne santé, il faut toute une vie oui pour atteindre la sagesse qui manque tant aux hommes d’aujourd’hui, alors soyons tolérants… Enfin Ika yafama : PARDONNE MOI, si je t’ai blessé, toi mon prochain. Personne n’étant parfait, à  chaque fête, l’occasion nous est donnée de remettre le compteur à  zéro. Mais ce pardon ne compte que s’il vient du coeur et est sincère… Alors chers lecteurs de JournalduMali.com, d’ici et d’ailleurs, soyez indulgents et pardonnez-nous les erreurs, les coquilles, les manques, nous nous efforcerons de faire mieux et surtout, Aw SAMBE SAMBE ! Puisse le bon dieu nous montrer l’Année Prochaine…

9è fête de la musique : les mélomanes au rendez-vous malgré la pluie

Du vendredi 17 au Mardi 21 juin, notre capitale a vécu la 9è édition de la fête de la musique. Les berges du fleuve Niger faisant face au palais de la culture ont charrié du monde le samedi 18 juin avec une pléiade d’artiste nationaux et internationaux sur scène. Parmis eux, l’antillais Mehdy Custos, la guinéenne Kamaldine, les Amazones de Guinée, Bab Assalam pour ne citer que ceux là  ont fait vibrer la capitale. La puissance de la sonorisation, la qualité des prestations, la gratuité du concert, l’organisation matérielle ont permis de réussir cette édition. Samedi soir, après 4 heures de show, une pluie torrentielle a fini par disperser la foule et il a fallu reporter le concert au dimanche pour consoler les fans. Mais dans la même nuit, les jeunes ont cherché d’autres lieux de fête et ont convergé vers la discothèque «Â Blonba ». Là  bas aussi, l’effervescence était au rendez-vous. Des centaines de jeunes se bousculaient à  l’entrée, pour ne pas se faire raconter cette nuit des bacheliers. Pour l’organisateur de la soirée et président du Fan’s club Orange, Boubacar Alou Traoré, il fallait une bonne adresse pour les jeunes de Bamako afin qu’ils perçoivent la qualité de la prestation. Certains ont ainsi confié qu’ils étaient venus au Blonba pour se consoler de l’interruption de la fête de la musique au Palais de la culture. A l’intérieur de la boite, l’ambiance était festive. Le Dj mixait avec art. Il faisait swinguer et danser ces jeunes qui s’efforçaient à  oublier ce capricieux baccalauréat comme nous l’a confié Amadou dans les couloirs. Vers 3h du matin, certains se sont évanouis vers d’autres lieux de la capitale; Dimanche, dès 18h, les fans sont revenus du Parc national o๠se produisaient les Amazones de Guinée. Puis ce fut le groupe Yeelen, les Tata Pound, Kamaldine, Medhy Custos qui ont fait bouger le Palais de la Culture… Bramali, le sponsor principal était à  l’initiative de cette fête de la musique qui a pris fin vers 2h du matin. Ce mardi, une soirée VIP aura lieu à  l’Institut Français pour clore en beauté la fête de la musique. A l’image des différentes manifestations qui ont égayé Bamako, notre capitale n’a rien à  envier aux autres villes du continent. Vivement l’année prochaine;

Et si on célébrait ensemble la fête de la musique…

Pour la 9è fois consécutive, la tradition est respectée. La fête de la musique qui rassemble tous les ans une marée humaine et des artistes de talents reconnus, se déroulera le samedi 18 juin prochain. Les organisateurs de l’évènement étaient face à  la presse à  l’Institut français. C’était sous la présidence du Directeur Général de Bramali, Guy Van Kesteren, et en présence des membres de la Coalition du secteur privée dans la lutte contre le Sida. A travers la Fête de la musique, Bramali veut jouer sa partition dans la promotion de la culture. Pour l’organisation matérielle de l’évènement elle s’est fait entourer de l’Agence Tom Event. L’évènement sera mis à  profit par la Coalition du secteur privée dans la lutte le sida de sensibiliser sur la pandémie du Sida. L’évènement qui se traduit par la production d’un spectacle géant qui aura lieu le 18 juin sur l’esplanade du palais de la culture. « L’Afrique boue, l’Afrique s’élargit, l’Afrique est en pleine accélération économique politique et social et via la mondialisation plus que jamais dans tous les domaines grâce notamment aux nouvelles technologies qui offrent cette chance de communication quasi illimitée. C’est pour ces raisons, dira le DG de Bramali, que la 9ème édition de la fête de la musique sera célébrée sous le thème des Musiques sans frontières. L’une des particularités de cette édition est que le concert sera 100% live et animé par des artistes de grande renommée comme Kamaldine, Yeleen, les Amazones de Guinée, Bab Assalam, Mehdi Custos…

1er Mai : une fête du travail sur fond de turbulence sociale

On a défilé ce premier à  Bamako, du monument de l’indépendance, au boulevard du même nom. Travailleurs, confédérations syndicales, organisations féminines, paysannes, contestataires, licenciés, tous ont profité de cette occasion pour faire passer un message au gouvernement. Il faut que ça change ! Oui Monsieur le président, nous réclamons de meilleures conditions de travail, des salaires égaux à  la sous région, des conditions d’études adéquates, revendications exprimées lors des divers mouvements sociaux et débrayages qui agitent le pays. Ainsi les étudiants et élèves du Mali ont battu le pavé la semaine dernière. Un ras le bol face à  une crise scolaire qui dure depuis des années, des enseignants mécontents, des étudiants sans bourse, des années sans examens. Trop, c’est trop ! Mais que font les ministères de l’éducation de base et de l’enseignement supérieur ? Que reste t-il du forum sur l’éducation et de l’application de ses recommandations. La fête du travail oui, mais quelles garanties sociales futures pour des salariés mécontents de l’application de l’Assurance Maladie Obligatoire qui divise les syndicats. Mais au Mali, il y a tant et tant à  faire. En premier ces élections qui préoccupent les partis politiques, la fiabilité du fichier électoral, la réforme constitutionnelle qui préoccupe le chef de l’état, la sécurité dans le nord, qui fait déplacer le ministre des Affaires Etrangères à  Alger. Oui, il y a des urgences au Mali. Alors, chers amis du front social, il va falloir patienter un peu. Si la crise du système éducatif et social, dure depuis des années, elle peut bien se poursuivre quelques mois d eplus, n’est-ce pas. Juste le temps qu’il faut à  ATT pour partir en beauté…

Aïd el-fitr : le prix de la fête !

Les banques, les marchés…, ne désemplissent plus de monde. Evènement oblige ! En effet, à  quelques heures de l’Aid El Fitr, les Bamakois rivalisent d’ardeur pour s’approvisionner et rendre la fête belle. Pour le malien moyen qui se soucie de la qualité du produit qu’il achète, les boutiques de prêt-à  porter offrent une gamme des plus variées. Quant aux prix, ils sont considérés comme raisonnables, en prenant en considération la qualité offerte. Des robes et pantalons, notamment des , de beaux tee-shirts à  2000 Fcfa, des chemises à  4000 F cfa, des chaussures crêpes à  partir de 5000 Fcfa. Situés au C’œur de Bamako, les magasins sont visités quotidiennement par des centaines de citoyens. Par contre ce qui parait harassant C’’est qu’habiller un adolescent revient moins cher que d’habiller un enfant. Pour de nombreux maliens, le Bazin est de rigueur l’immense boutique «Â Gagnylah et frères », se dressant au C’œur du grand marché de Bamako, a gagné sa notoriété depuis quelques années déjà , grâce à  la qualité des articles exposés, conjugués à  l’accessibilité des prix. Ils restent moins chers en comparaison avec ce qui est proposé dans certains magasins de l’immeuble Nimaga. Certains marchés, o๠tout est moins cher, sont pris d’assaut en cette période. Ils accueillent quotidiennement des centaines de visiteurs. Des queues interminables sont observées au niveau des caisses. Les boutiques de prêt-à -porter et les grandes surfaces ne sont pas les seules à  être ciblées, beaucoup de familles préfèrent les marchés o๠les prix sont nettement plus abordables. En tout cas, le meilleur plan pour habiller ses enfants le jour de l’Aà¯d reste incontestablement d’anticiper comme beaucoup en faisant ses emplettes au début du Ramadan ou pour certains avant.   Citons également le prix du bœuf traditionnellement sacrifié qui coûte entre 100 000 francs et 250 000 francs, un prix bien trop élevé pour la bourse du Malien moyen… Qu’est-ce qu’est l’Aid El Fitr ? l’Aà¯d El-Fitr est une fête musulmane marquant la rupture du Ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans. Elle est célébrée le premier jour du mois de Shawwal. Elle est aussi parfois appelée Aà¯d Es-Seghir, (la petite fête) par opposition à  l’Aà¯d El-Kebir, la grande fête. Tous les ans, la date de l’Aà¯d El-Fitr est avancée de 10 à  12 jours par rapport au calendrier grégorien car le calendrier musulman est lunaire. La date de l’Aà¯d El-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de Ramadhan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du Ramadhan, selon les années. Le matin de l’Aà¯d, le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat El-Fitr. La prière de l’Aà¯d a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.La tradition musulmane ou sunna veut que le fidèle prenne son petit déjeuner (préférablement composé d’aliments sucrés) avant de se rendre à  la prière. Après la prière et selon les pays, les fidèles visitent leurs proches et amis afin de leur présenter les vœux de l’Aà¯d. En Turquie, cette fête est appelée “Seker Bayrami” (lire “Cheker baille rameu”) ou fête du sucre par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée. En Afrique de l’Ouest, comme le Mali, le Sénégal ou le Niger, cette fête est nommée le Korité. Que doit faire le musulman ce jour ? Selon la Sunna, ce jour-là , il est recommandé au fidèle de se laver et de mettre de beaux habits, selon la Sunna du Prophète (QSSSL), de manger des dattes avant de se diriger vers la mosquée pour l’accomplissement de la prière de l’Aà¯d. En cours de chemin, le fidèle se doit d’invoquer Dieu Tout-Puissant “Allah Akbar” et ce, jusqu’au lieu de prière choisi. Selon la même base de référence, il est préférable d’aller à  pied à  la mosquée. Concernant la prière de l’Aà¯d, les “hadiths” du Prophète (QSSSL) affirment qu’elle a lieu avant le prêche consacré à  l’Aà¯d et qu’elle se déroule sans appel (Adhan). Après la fin de la cérémonie, les fidèles formulent leurs vœux, les uns aux autres.

Célébration du Cinquantenaire : Le 20 Mai, fête nationale au Cameroun

Chefs d’Etat présents à  Yaoundé Le président Paul Biya a quitté l’aéroport de Nsimalen (28 kilomètres à  l’est de Yaoundé) tout à  l’heure. Il y a accueilli plusieurs chefs d’Etats venus célébrer demain jeudi 20 mai, la fête nationale camerounaise, jour de «l’apothéose» des célébrations du cinquantenaire de l’indépendance. Sont successivement arrivés cet après-midi le Tchadien Idriss Deby, le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Centrafricain François Bozizé, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, l’Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Badzogo. l’après-midi a aussi connu l’arrivée de Kofi Annan, l’ancien Secrétaire général des Nations unies pourtant annoncé pour l’ouverture. Tous assisteront à  la cérémonie de clôture de la conférence Africa 21, qui prend fin ce mercredi soir à  19 heures locales. Les résolutions ne sont pas encore connues. Mais selon les sources proches de la conférence, ces conclusions inviteront les Etats africains à  renforcer la coopération au niveau de la région. Les questions de sécurité dans et hors des frontières devraient occuper une place de choix. Sur le plan économique, les conférenciers sont parvenus à  la conclusion que l’Afrique fort de ses nouveaux atouts doit se débarrasser de l’afro-pessimisme grandissant et se lancer résolument dans le développement du continent. Un départ a été enregistré ce jour, celui du président burkinabè Blaise Compaoré qui a quitté Yaoundé aux environs de 15 heures. Réussir le défi de l’application des réformes Du financement du développement en Afrique, il en a été aussi question lors de cette conférence. Se prononçant sur le sujet, Kordjé Bedoumra, Le vice-président de la Banque africaine de développement (BAD), insiste sur le fait que l’Afrique doit réussir le défi de la mise en œuvre des reformes. Il faut un environnement stable, prévisible, sécurisé et incitatif, afin de mobiliser l’épargne interne, canaliser les transferts des immigrés, attirer les investissements privés nationaux et internationaux. Il s’agit de rendre moins négative la perception du risque africain par les opérateurs économiques, qui veulent investir ou s’interrogent. Il faut donc des réformes qui aillent dans ce sens. Dans le monde, l’argent existe, le défi à  venir c’est de le capitaliser pour qu’il participe au développement économique du continent. Car ce qui manque c’est du financement à  moyen et long terme. a-t-il déclaré dans une interview accordé à  Afrique Echos. Un grand bal de clôture est prévu ce soir au palais présidentiel, avant le grand défilé de demain. De nombreux observateurs s’accordent à  dire que le président Paul Biya aura réussi en fin de compte sa conférence internationale. Reste que les conclusions qui en sortiront soient mises en application pour le bien être de l’Afrique. De nombreuses activités parallèles La conférence de Yaoundé a été l’occasion de rencontres parallèles. Le Gabonais jean Ping de la commission de l’Union africaine est allé à  la rencontre du président de la Croix rouge camerounaise. Le président de l’Assemblée nationale a reçu le Secrétaire général du Commonwealth et Michel Sidibé, le directeur de l’Organisation des Nations unies pour la lutte contre le Sida (ONUSIDA) s’est rendu aux Synergies africaines. Il y a donné une conférence de presse o๠il a dit que l’Onusida continuera de soutenir le Cameroun. Mais la conférence aura aussi été l’occasion pour certaines personnalités d’assoir leur légitimité. La romancière camerounaise Calixte Beyala candidate pour le secrétariat général de la francophonie a profité de la présence de nombreux dirigeants de la scène internationale, pour légitimer sa candidature. Il est temps que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) soit dirigée par une femme, a plaidé, mercredi à  Yaoundé, l’écrivaine face aux journalistes. Elle a justifié son engagement par «une volonté de réformer cette institution». Et pour elle la conférence était toute indiquée pour la promotion de sa candidature.

Semaine sénégalo-malienne du Cinquantenaire : la fête au rendez-vous

Une semaine durant, la communauté sénégalaise vivant au Mali entend apporter sa touche pour le rayonnement du 50ème anniversaire de l’indépendance du Mali. l’initiative émane de la volonté partagée des deux Etats à  magnifier leur parcours partenarial et à  booster le processus d’intégration. A la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée hier, le prestigieux jardin du Musée national a fait son plein. Plusieurs personnalités maliennes dont notamment le président Amadou Toumani Touré les membres de son Gouvernement étaient là . Côté sénégalais, C’’est une forte délégation sénégalaise dirigée par le ministre de l’artisanat, Thierno Lo, qui a fait le déplacement de Bamako. Dans ses propos, Mme Seck, Ambassadeur de la République du Sénégal au Mali, a indiqué que ces journées étaient très attendues par ses compatriotes sénégalais vivant au Mali. Occasion pour la diplomate de magnifier « l’excellente » relation de coopération entre Bamako et Dakar. Pour elle la coopération entre les deux pays ne fait que se renforcer de jours en jours autour de 3 axes : la paix, la solidarité, et la justice. Partenariats stratégiques Sur le plan militaire, éducatif, le partenaire s’est étendu sur beaucoup d’axes. Le plan social s’enrichira avec le lancement très prochain de « la case des touts petits », une initiative du président Abdoulaye Wade. Par ailleurs, la diplomate s’appesantira sur les mérites de la coopération économique. Sur ce plan, elle a fait l’inventaire des services que le Port autonome de Dakar accomplit dans le cadre du transit des marchandises maliennes. En effet, faut il le rappeler, cette infrastructure est véritablement le premier port de transit de Mali. Cette manifestation à  en croire Mme Saoudatou Ndiaye Seck, ambassadrice du Sénégal au Mali, témoigne de la pleine disponibilité des sénégalais à  se mettre aux cotés de leurs frères maliens. La cérémonie d’ouverture de cette semaine aura vu la prestation de grandes figures artistiques du Sénégal. Parmi lesquelles, le jeune artiste chanteur Pape Diouf (qui a gratifié l’assistance d’une belle chanson), et de l’emblématique lutteur sportif, Moustapha Gueye (encore appelé « le tigre de face »). Dans son discours d’ouverture, le ministre d’Etat sénégalais chargé de l’Artisanat, Thierno Lô a salué les objectifs visés par cette semaine, avant de signifier que « C’’est ensemble, dans la diversité, que les deux pays sauront relever les défis du developpement ». « Cet événement marque à  suffisance la construction de l’intégration africaine, une parfaite réalité », dira-t-il. Dans l’interview qu’il a accordé à  la presse, le président de la République a souligné que les pays sont appelés à  relever beaucoup de défis pour véritablement mériter leur indépendance. Au niveau des stands, l’on pouvait constater la présence d’une vingtaine d’expositions d’artisans et d’opérateurs économiques sénégalais et maliens: les produits ou prestations du Port autonome de Dakar, la Case des touts petits. A noter que la semaine prendra fin ce 22 avril.

49è anniversaire de l’Armée : Discours du chef de l’état

Officiers Généraux ; Officiers Supérieurs ; Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Nous célébrons ce 20 Janvier 2010, le 49ème anniversaire de notre Armée Nationale. Cette commémoration est toujours pour nous un jour de fierté et de communion avec nos Forces Armées. Ce jour est également pour nous une moment privilégié de souvenir et de reconnaissance envers nos aà®nés, autorités politiques et militaires de l’époque, au rang desquels le Président Modibo KEITA et ses compagnons de l’US-RDA ainsi que le Général Abdoulaye SOUMARE, Premier Chef d’Etat-major de notre Armée. La Nation leur sera toujours reconnaissante d’avoir mis sur pied une Armée nationale, républicaine, pour consolider l’indépendance nationale. La Fête de l’Armée intervient, cette année, à  l’entame de la célébration du Cinquantenaire de l’accession de notre pays à  l’indépendance.l’occasion est donc opportune pour apprécier le parcours de nos Forces Armées et de Sécurité. Nous pouvons nous réjouir de la capacité d’adaptation dont celles-ci ont toujours fait montre face aux conjonctures et aux défis qui jalonnent la vie de jotre jeune Etat. Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Je me réjouis de tous les efforts que vous déployez au quotidien pour accomplir dignement votre mission. Je vous exhorte à  veiller constamment à  élever le niveau d’organisation de notre outil de défense et à  adapter ses structures à  nos besoins réels de sécurité humaine globale.Ces mutations doivent continuer à  accorder une place toujours plus importante, à  l’instruction, à  la formation des hommes et des femmes, à  la préparation des troupes, en vue de consolider leurs capacités opérationnelles. Au plan des ressources humaines, les recrutements importants opérés, ces dernières années, ont permis un renforcement considérable des effectifs et leur rajeunissement.Ils ont été aussi l’occasion de favoriser la promotion du Genre avec une présence significative du personnel féminin au sein de nos Forces Armées et de Sécurité. Je veux saluer, ici, le talent et le professionnalisme avec lesquels ce personnel péminin s’acquitte de sa mission dans les Armes et Services. l’accroissement des effectifs s’est accompagné d’une amélioration régulière de leurs conditions de vie. Au nombre des acquis, je citerai : l’augmentation des salaires consécutive à  la revalorisation générale de la grille indiciaire des agents de l’Etat, l’augmentation de la valeur du Point d’Indice, l’augmentation de la Prime Générale d’Alimentation et de la Prime Générale d’Alimentation Spéciale, la prolongation de la durée du service, et la levée de la restriction à  l’avancement des Sous-officiers-Majors au grade de Sous-Lieutenant. Dans le domaine des infrastructures, la réhabilitation des casernes et la rénovation des infirmeries de Garnison figurent parmi nos priorités. Une dotation spéciale de 5 milliards de FCFA vient d’être mobilisée pour ce programme. Parallèlement, les actions d’acquisition et de réhabilitation du matériel majeur de nos Armées, de renforcement de notre potentiel aérien et des moyens de mobilité et de transmission se sont poursuivies à  ma grande satisfaction. Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, ainsi que des axes routiers, sur toute l’étendue du territoire national, est une des missions fondamentales de l’Etat. C’’est dans cet objectif que s’inscrit le renouveau de la Gendarmerie, de la Garde Nationale et de la Police Nationale, qui continuent de bénéficier d’une attention soutenue dans les programmes d’investissement du Gouvernement. Le vaste programme d’équipement et de construction de Commissariats de Police, de postes de sécurité et de circulation routière, de casernes pour la Garde Nationale et les Unités Méharistes, de Brigades de Gendarmerie, entrepris depuis 2004, a permis d’accroà®tre les capacités de prévention et d’intervention des Forces de Sécurité et d’assurer une meilleure couverture du territoire pour une protection de proximité du citoyen.Nous continuerons à  redoubler de vigilance, face à  toutes les formes d’atteinte à  la quiétude et à  la tranquillité de nos concitoyens. Cependant, mes chers compatriotes, je voudrais rappeler ici, que dans l’accomplissement de leurs missions, les Forces de Sécurité auront toujours besoin de l’appui des populations des villes comme des campagnes, pour juguler le banditisme, la délinquance et les autres menaces transfrontalières. Officiers ; Sous-officiers ; Militaires du rang des Forces Armées et de Sécurité, l’insécurité routière reste une menace pour la vie et la santé de nos populations, surtout en milieu jeunes, dans le District de Bamako et dans certaines de nos régions. Ses causes sont connues, tout comme les conséquences dramatiques des accidents de la route, qui font chaque année de nombreux morts et blessés. Il nous faut réussir une combinaison intelligente des mesures de répression des actes notoires d’incivisme dans la circulation routière et de sensibilisation du grand public, en vue du changement de comportement indispensable pour faire reculer ce fléau.C’’est le lieu de rendre hommage au travail remarquable des services de la Protection Civile et de saluer les efforts en cours pour renforcer leurs moyens, notamment à  travers la construction et l’équipement de locaux abritant les Directions Régionales de la Protection Civile.J’associe à  cet hommage les Services de Santé, les Associations et Organisations de la Société Civile, engagés dans la prise en charge des accidents de la route et dans les campagnes de prévention. Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Chef Suprême des Armées et garant de l’intégrité du territoire national, J’ai pu mesurer votre engagement, votre Ssns du devoir et du sacrifice dans l’exécution de la mission de défense et de sécurisation du Nord-est de la Région de Kidal, suite aux événements du 23 mai 2006. Je vous en félicite. La dynamique du retour des « Combattants » au sein de leurs familles et de leurs communautés a été renforcée par la tenue de rencontres inter-communautaires ayant regroupé de nombreuses fractions, des grands Chefs traditionnels, des leaders de confessions religieuses, des représentants de l’Administration d’à‰tat, des organisations de la Société Civile et des personnes-Ressources à  Agouni, puis à  Kidal. Tout en oeuvrant quotidiennement à  la consolidation de ce climat de paix et de stabilité retrouvé, nous devons rester mobilisés contre les nombreuses menaces qui sévissent dans la Bande Sahélo-saharienne et affectent la sécurité collective des pays riverains de la zone et parfois bien au-delà . En effet, les pays de la zone Sahélo-saharienne, dont le Mali, déploient depuis longtemps des efforts, tant sur le plan humain que matériel et financier, pour endiguer le phénomène de l’insécurité à  caractère transnational, qui prend des proportions de plus en plus inquiétantes. l’ampleur du phénomène est telle qu’elle justifie la définition d’une politique nationale et la mise en place d’une coopération de lutte contre l’insécurité et le terrorisme. Le Mali s’est doté d’une Politique Nationale de Lutte contre l’Insécurité et le Terrorisme, basée essentiellement sur l’encadrement et l’appropriation par les populations des nouvelles mesures sécuritaires. Dans notre pays, la problématique de l’insécurité, notamment de la drogue, du terrorisme et du banditisme transfrontalier, dans toute sa complexité, a suscité une profonde réflexion, en vue d’en identifier les causes profondes et de définir les stratégies et méthodes de lutte susceptibles d’en circonscrire les effets pervers et à  terme de les juguler. C’’est dans ce cadre que J’ai multiplié, depuis des années, les initiatives tant à  l’intérieur qu’à  l’extérieur du pays, sur le plan social, politique, militaire et diplomatique, pour obtenir l’adhésion de tous les pays et de tous les peuples épris de paix à  cette lutte commune, dont la finalité est l’assurance d’un développement durable et d’un progrès social commun. Le éléments de la Politique Nationale de Lutte contre l’Insécurité et le Terrorisme, doivent permettre d’assurer une couverture sécuritaire complète du territoire national. Cette couverture reposera sur une présence renforcée des Forces Armées et de Sécurité, des Services des Douanes ainsi des Eaux et Forêts dans un continuum Civilo-Militaire, qui recouvre les mesures sécuritaires de connaissance anticipation, de prévention et d’intervention, pour permettre les actions de développement communautaire. La sensibilisation des citoyens sera un élément prépondérant de la politique, d’o๠la mise en œuvre d’un Programme National d’Information, d’Education et de Communication sur l’Insécurité, la Drogue et le Terrorisme, qui impliquera fortement les Collectivités territoriales, la Société Civile et les personnes ressources, dans la gestion civile des problèmes de sécurité et de défense civile. Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, La Fête de l’Armée est un jour d’hommage à  l’engagement dévoué de Nns soldats en mission à  l’intérieur du pays, comme à  l’extérieur, loin de leurs familles, pour les besoins du maintien de la paix. J’ai une pensée profonde pour nos soldats présents à  Haà¯ti, qui vient d’être frappé par un terrible séisme. Nous adressons nos condoléances émues au Peuple haà¯tien et à  la Mission des Nations-Unies durement touchés par cette épreuve. Officiers Généraux, Officiers Supérieurs, Officiers, Sous-officiers, Militaires du rang, des Forces Armées et de Sécurité, Assurer la sécurité et la défense d’un pays est incontestablement une mission difficile, mais C’’est aussi un privilège pour celles et ceux qui s’y engagent. Pour le bon accomplissement de ce devoir patriotique, J’en appelle, une fois de plus, au réarmement moral de nos troupes. Ce réarmement moral se fera par la consolidation des valeurs cardinales de discipline, d’éthique professionnelle, de cohésion en votre sein, et d’attachement à  la Patrie. Ce sont là  des vertus essentielles que je vous invite à  observer, en permanence, avec la plus grande rigueur. Vive l’Armée, au service de la République !

Bye-Bye 2009 ! Bonjour 2010 !

Mme Fatoumata Doumbia dite Fifi « Nous sommes entrain de nous tresser pour la fête de fin d’année. Le jour de la fête, je fêterai à  la maison avec les membres de la famille. l’année 2009 pour moi a été une année de de difficultés dues au manque d’argent et cela a bloqué toutes nos activités. Malgré cette cherté de la vie, les préparatifs vont bon train et nous sommes contents cependant. Nous fêtons la Saint- sylvestre et nous comptons faire comme d’habitude, C’’est à  dire saluer les amis, les voisins et souhaiter la paix, la santé et le bonheur pour tous les Maliens. Je dis surtout à  la jeunesse de faire très attention et de rouler doucement. On assiste souvent à  des cas malheureux qui peuvent aller jusqu’au pire. Nous ne le souhaitons pas mais, la prudence doit être de mise ». Oumou Berthé, coiffeuse : “Nous faisons ce que nous pouvons. Mais cette année la clientèle est timide. Malgré tout, nous recevons les clientes qui commencent à  venir de tous les horizons. Cela s’explique par le fait que les gens n’ont plus d’argent et le peu qu’ils ont, ils ne le gaspilleront pas pour les fêtes qui sont passagères. En tout cas pour l’instant, nous ne faisons pas de bonnes affaires. Espérons que la clientèle va augmenter d’ici là . Il faut savoir aussi que les hommes sont devenus pingres. Ils fuient leurs responsabilités. Les femmes se débrouillent seules, ce n’est pas intéressant. Pour les fêtes, je souhaite à  tout le peuple Malien de très bonnes fêtes. Nous déconseillons aussi l’abus d’alcool parce que cela peut entraà®ner des surprises désagréables  » Seydou vendeur de poulet au marché de Fadjiguila  » Pour le moment ça ne va pas trop. Depuis le matin on n’a vendue quelques poulets. Je ne sais pas pourquoi cette année C’’est comme çà . Il faut dire aussi que le poulet est devenu cher et ce n’est pas donné à  tout le monde surtout avec cette vie chère de s’en procurer. Les prix varient entre 1750 et 3000 F. Comme les fêtes arrivent et nous trouvent en bonne santé, on ne peut que remercier Dieu. Nous prions pour tous les maliens et nous leur souhaitons bonnes fêtes. 0 Que ferez vous le jour de la fête ? Quel bilan tirez vous de l’année 2009 ? Qu’est ce vous inspire de l’année ? Cheik Tounkara commerçant au Marché de Fajiguila  » à‡a va un peu. Comme C’’est le début, les gens ne se bousculent pas mais C’’est pas mal. Je vends des sacs, des jeans et autres habillements pour Tanties et pour jeunes. Vous savez le manque d’argent fait que les parents choisissent une seule tenue pour toutes les fêtes. On les comprend ce n’est pas facile partout. Par exemple la Tabaski, les musulmans fêtent en famille et on n’a pas besoin de beaucoup de choses pour ça. Par contre Noà«l et le 31 décembre les gens dépensent énormément sur ces deux festivités lors de là . Cette année les fêtes sont trop rapprochées et les gens n’ont pas d’argent » Mme Oumou Diallo, cliente :  » Je suis venue acheter ma robe pour la fête. Il faut dire que tout est cher. Je ne sais pas si C’’est parce que C’’est l’approche des fêtes. Je me dis aussi que C’’est dû à  la pauvreté : les commerçants sont pauvres, les clients également, C’’est très difficile. Pour moi, C’’est normal qu’on fasse la fête du fait qu’on a la santé, la paix. Cependant il faut déplorer l’exagération et cultiver la solidarité en partageant le repas avec ceux qui n’en n’ont pas. à‡a renforce les liens et Dieu aime ça. Je prie pour une année de paix, beaucoup de santé, la joie et l’amour et beaucoup d’argent”. Alpha Oumar Ly, opérateur économique et conseiller communal  » Le jour de la Saint Sylvestre, je restai en famille avec mes amis tout en partageant le gâteau du nouvel an. Le bilan de l’année 2009 qui tire sa révérence a été positif dans la mesure ou ma famille et moi avons été préservés des maladies et des accidents grâce à  Dieu. De même que sur le plan financier, je loue Dieu de pouvoir me donner la force de joindre les deux bouts malgré la cherté de la vie en l’occurrence pour les produits de première nécessité, un phénomène mondial. Mais les affaires n’ont pas été à  la hauteur du souhait. En observateur politique et économique, le Mali a fait un progrès notoire malgré la crise, surtout dans le domaine de la santé, des infrastructures ou du logement. Le chef de l’Etat a pu maintenir le Cap sur ces domaines et J’apprécie cela. Mais à  noter que tout n’a pas été rose dans d’autres domaines. Le Mali se trouve dans la turbulence au niveau de l’éducation, de la lutte contre corruption, et du népotisme qui ont gagné du terrain et les marchés publics surtout au moment des attributions. Quant à  l’année 2010 qui débute dans quelques heures, elle marquera le Cinquantenaire que notre pays va fêter avec faste. Ce qui laisse une bonne perspective pour un vrai décollage économique avec la découverte de l’or noir et le forage des premiers puits. Sans oublier le désengorgement de la circulation routière avec la construction du 3ème pont et de l’échangeur multiple. Que Dieu bénisse le Mali. Je souhaite bonne et heureuse année 2010 à  tous les maliens. Je conseille aux jeunes d’être prudents en cette période de fête dans la circulation pour ne pas transformer cet événement heureux en désastre. A cet effet, je lance un appel aux autorités afin d’atténuer les accidents de la circulation routière ».

Rue Marchande : les Bamakois se bousculent pour acheter

l’événement qui se déroule annuellement, a été salué par les populations heureuses de s’octroyer de beaux articles en cette fin d’année. Coincidant avec Nà¶el et le Jour de l’An, la rue marchande est devenue au fil de ses éditions une véritable foire commerciale. l’évènement offre une opportunité d’affaires aux sociétés et entreprises commerciales. Le lancement de la présente rue marchande a fait l’objet d’une cérémonie officielle présidée par le 1er adjoint au maire de la Commune III, en présence du député de la Commune, Mme Safiatou Traoré. Elle est la matérialisation d’une idée conçue par la section syndicale de cette Mairie. l’objectif visé n’est autre que de créer un cadre de brassage entre les opérateurs économiques et les clients. Par ailleurs, la rue marchande de Bamako génère des retombées économiques significatives profitables à  la commune. De ce point de vue, elle s’inscrit dans la droite ligne du plan de développement de la Commune. Sur le site situé devant la mairie de la Commune III du District, on rencontre des exposants de tous les secteurs de la vie socio-économique (beauté, textiles, énergie, alimentation, santé), les clients se bousculant devant les stands. Chez le tradithérapeute ivoirien dénommé El Hadj Diakité Idrissa Nohou, une foule se presse pour trouver le remède miracle à  ses maux… Une foire panafricaine La particularité de cette édition réside dans le fait qu’elle enregistre des exposants de la sous région ouest-africaine dont le Bénin, la Cote d’ivoire, le Burkina Faso… Une belle opportunité pour eux de faire des affaires, puisque la majeure partie de la clientèle de la rue marchande afflue dans la période entre la fête de Noà«l et la Saint Sylvestre (31 décembre).

Tabaski 2009 : Ruée au grand marché de Bamako

Ruée sur le grand marché De l’avant-veille de la fête, au lendemain, la circulation devient infernale à  Bamako. En particulier, la voie quittant la descente du pont des martyrs, à  l’assemblée nationale du Mali. Tout est bloqué. Voitures, motos, et même les piétons se déplacent difficilement. Tout le monde veut acheter ses accessoires de fête. Les femmes achètent les habits et chaussures de leurs enfants, sans compter leurs propres accessoires de beauté, notamment les mèches, les chaussures derniers cris, les bazins riches, les bijoux… Les hommes de leur côté, sont plus affairés sur l’achat de leurs moutons. Ne soyez pas étonnés parce que comme on dit, C’’est le grand marché de Bamako, donc, il y a tout là  bas. Même un coin pour la vente de moutons. Surtout lorsque la fête approche, tout le monde devient vendeur. C’’est donc l’une des raisons qui fait que les hommes déambulent de gauche à  droite à  la recherche d’un mouton peu couteux. Goudron trop restreint l’accès au grand marché est un casse-tête infernal même pendant les périodes ordinaires. C’est-à -dire, même quand ce n’est pas la tabaski ou le ramadan. Avec la fête, ça devient pire. En effet, certaines personnes attendent toujours la dernière minute pour faire leurs courses, parfois même, le jour ‘J’. Ces personnes se mettent en tête que les prix chuteront en ce moment parce que les commerçants voudront écouler leurs marchandises le plus vite possible. En réalité, ce n’est pas tout à  fait exact. Parce que, la philosophie de la plupart des vendeurs, C’’est que ceux qui viennent en dernier, ont impérativement besoin des marchandises demandées. Ils y mettront donc le prix qu’il faut, quoi qu’il arrive. Et C’’est parti pour un long marchandage. Risques d’accidents La ruée de la foule entraine trop souvent d’accidents à  l’entrée du marché. Les motos et voitures ne cessent de rentrer là  dedans. Les agents chargés de la circulation deviennent impuissants face à  ce monde qu’ils n’arrivent plus à  maitriser. Par ailleurs, les piétions n’arrêtent pas de se marcher sur les pieds. Ce qui va conduire à  des injures et des bagarres de part et d’autre. Et C’’est la pagaille partout, qui se répercutent sur une voie déjà  chamboulée. Attention aux voleurs ! Les petits voleurs ne sont pas en reste. Ils adorent le cafouillage, parce que C’’est le meilleur moyen de dépouiller les pauvres gens à  leur insu. Ce jeudi après midi, une pauvre femme s’est faite piquer son porte monnaie qui contenait tout l’argent de la fête. l’argent pour les habits des enfants et les siens propres, en plus des condiments à  acheter pour la cuisine de la fête. Elle n’avait plus que ses yeux pour pleurer. Et bien messieurs et dames, attention à  vos poches et portefeuilles lorsque vous allez au Grand marché en période de fête. Soyez vigilants et surtout, bonne fête de tabaski à  tous les musulmans !

Tabaski 2009 : flambée du prix du mouton à Bamako

  Au Mali, précisément à  Bamako à  la veille de la fête de Tabaski, C’’est le moment, pour les revendeurs de moutons de s’en mettre plein les poches. Sachant que les bamakois ont coutume d’acheter les moutons à  la dernière minute. C’’est demain que les Maliens à  l’instar de leurs frères musulmans du monde, se préparent à  célébrer la fête l’Aid El Kebir. Rituel oblige, chaque musulman, s’il en a les moyens est tenu d’immoler un bélier. Cependant, le principal souci des chefs de famille en cette circonstance, reste d’avoir le mouton à  un prix abordable. Les clients de dernière minute aux abois C’’est pourquoi certains attendent la dernière minute espérant que les prix vont chuter. Malheureusement le contraire s’est produit, le prix des moutons a flambé. Nous avons sillonné les différents «Â Garbals » de Bamako. Au Garbal du quartier San, des revendeurs de moutons proposent le petit bélier décharné à  35 000F CFA alors que son prix ne dépassait 25000 FCFA il y a deux semaines de cela. A prendre ou à  laisser. Le bélier moyen est marchandé à  partir de 45 000 F CFA alors que le prix du plus gros se situe entre 100 000 et 160 000 F CFA. Nous avons approché des revendeurs de mouton pour justifier cette hausse du prix à  la dernière minute. «Â Aujourd’hui les chefs de familles n’ont pas le choix, ils sont obligés d’acheter parce qu’on franchit la porte de la fête », laisse entendre un revendeur. Et d’ajouter qu’ils achètent chers les bêtes dans les brousses sans compter les frais de déplacement. «Â Le prix des béliers est fixé selon les conditions de ravitaillement et d’acheminement vers la ville. Le transport de chaque tête, surtout à  l’approche de la Tabaski, se situe entre 1000 et 2000 F CFA, voire plus suivant les localités » fulmine-t-il. Spéculation Quant aux clients, les revendeurs sont de véritables spéculateurs sur le prix des moutons comme s’ils n’étaient pas musulmans. El Hadj Amadou Diallo, un client martèle que le mouton est vendu au prix du bœuf aujourd’hui. «Â Les revendeurs sont catégoriques aujourd’hui sur ce prix qui peut même acheter un chameau ».  Sur le marché de bétail de Faladiè, au nord de la ville, les hangars sont bien approvisionnés, mais les clients se font encore désirer. Les prix apparemment ne sont pas à  la hauteur de leurs bourses. De ce fait, les rues et les espaces improvisés de la capitale malienne témoignent d’une présence importante de moutons de races différentes. Les prix varient en fonction des races Autant des races différentes, autant de prix qui varient. Ainsi les races « Bali Bali » intéressent beaucoup de clients. Ces béliers sont prisés par les plus nantis et se vendent à  des prix défiant toute concurrence. A côté de cette race, il ya la race Maure « Souraka saga » et les  » Gwara » ou mouton peulh, les « merés » qui sont de taille courte et les « Bali Bali Wolosso » ou « Bali Bali métisses ». Le prix d’achat varie entre 35 000 pour les plus petits, 60 000 et 90 000 F CFA pour les moyens. Les lieux de provenance de ces moutons sont : Goundam, Mopti, Nara et d’autres localités du Nord. Toutefois, signalent les vendeurs, ce sont les moutons de race « bali-bali » ou métissée qui sont les plus chers. A noter que C’’est un devoir pour tout musulman d’accomplir le sacrifice d’Abraham en égorgeant un bélier le jour de l’Aà¯d el-fitr. Dans le Saint Coran, Dieu n’a exigé ce sacrifice qu’à  ceux qui en ont les moyens !

Folles dépenses à la veille de la fête de Tabaski

Le Sacrifice d’Abraham Prophète bien-aimé, Dieu avait demandé à  Abraham le patriarche, de sacrifier son fils Isaac pour tester sa foi. Isaac, ce fils qu’Abraham avait eu de Sarah sa femme à  un âge très avancé. La grâce divine se manifesta alors qu’Abraham s’apprêtait à  offrir ce fils tant aimé au Seigneur. Apparut alors un beau bélier blanc…Depuis ce jour, les musulmans du monde célèbrent l’Aid el Kebir en souvenir de cet acte courageux Spéculation sur le prix du mouton Les musulmans du Mali commémorent ce samedi 28 novembre la fête de l’Aid El Kebir ou fête de Tabaski. Déjà  la veille de cette fête religieuse, les marchés de bétail sont visiblement mieux approvisionnés comparativement à  l’année dernière. Les rues de la capitales sont envahies de moutons dont les prix ne cessent de grimper du fait de l’affluence de dernière minute. Vendeurs et négociateurs rivalisent de verve pour convaincre les acheteurs retardataires de se procurer le précieux animal à  immoler en souvenir de l’acte d’Abraham. Si la spéculation profite à  certains, elle est condamnée par la religion. Les élites musulmanes, à  l’image d’Issouf Diallo, Imam de la mosquée Nafadji de Bamako, s’insurgent contre toute tentative de spéculation. Pour lui «Â bannir la spéculation sur les prix du moutons doit être le souci de tout fidèle musulman ». Ingore t-il donc la conjonture économique qui motive ces spéculateurs patentés ? l’ambiance dans les ateliers de coutures Dans les ateliers de couture, l’ambiance est marquée par des échanges souvent peu amènes entre couturiers et clientes, chacun aspirant à  la facilité. Si les hommes de façon général sont peu regardant sur le coté vestimentaire, les femmes, pour qui l’habit fait le moine, croient que sans de beaux vêtements, la fête n’est pas réussie. Il faut dire que l’arrivée des fripes a fait chuter les coupes masculines si bien que ce sont les tailleurs de vêtements féminins qui sont courtisés à  la veille des fêtes. Les grands maà®tres de couture sont respectueux de leur clientèle constituée essentiellement de femmes, et ont du pain sur la planche pendant ces quelques jours avant la fête. l’on peut même dire qu’il y’a embouteillage devant la porte de leurs ateliers. Chez «Â Soumis Couture », située à  Darsalam, l’atelier ne désemplit pas même si le promoteur a arrêté de prendre des habits. «Â à  moins de deux semaines de la fête J’ai libéré des clientes parce que je me respecte et que je ne veux pas avoir des contentieux avec elles » nous a confié Soumi. D’autres moins ambitieux, préfèrent aller dans les boutiques de prêt-à -porter pour la Tabaski. Ca coute plus cher mais au moins, on est sûr d’avoir sa tenue le jour J. Affaires, affaires ! La fête de Tabaski est certes religieuse mais économique et offre l’occasion de faire de bonnes affaires. Pour Sékou Traoré, chef de famille à  Korofina « C’’est une période de stress pour les chefs de familles, tiraillés entre l’achat du bélier et les habits de fête des enfants et des épouses. Pendant cette période, beaucoup de boutiques enregistrent une grande progression », les commerçants importent les prêts-à -porter de plusieurs pays du monde. Italie pour les hommes et Chine pour les enfants dont la tenue est vendue entre 4500 et 16000 FCFA, de 5 à  16 ans. La tradition est désormais ancrée et veut que le Malien procède, chaque année à  l’achat de vêtements neufs pour la fête. Cette ruée sur les apparats agrémentera les nuits de Bamako et des autres pays musulmans qui deviendront mouvementées, avec une ambiance qui se prolongera jusqu’aux premiers lueurs du jour… Saha Aidkoum !

Tabaski 2009 : pénurie de « moutons » à l’horizon

Pénurie de bétail Comme premier constat ; les prix ne sont pas abordables à  18 jours de la fête. Nous sommes aux «Â garbals » de la zone industrielle de la commune II. Des vendeurs rencontrés sur les marchés à  bétail témoignent que leurs camarades marchants ne sont encore venus de l’intérieur du pays. A cause des récoltes en cours pour le moment. Tamsir Maiga témoigne : « cette année l’hivernage a démarré tardivement ce qui fait que bon nombre des marchants n’ont pas encore acheminé leurs moutons vers la ville. ». D’autres commerçants de moutons pensent que dans dix jours, il risque d’y avoir pénurie de moutons pour la simple raison que les bêtes sont en train d’être exportés vers les pays voisins.. Les petits béliers oscillent entre 35 000 et 40 000 FCFA, les moyens vont jusqu’ à  70 000 et les propriétaires de gros béliers exigent 90 000 voire à  100 000 FCFA. «J’ai des collègues qui ont préféré revendre leurs moutons au Sénégal, au Burkina Faso. Si J’ai en ai l’occasion, je vendrai mes moutons dans ces pays ou le bétail fait prix » déclare un berger peulh au «Â garbal ». Des prix exorbitants pour la capitale De nombreux Bamakois rencontrés sur les marchés à  bétail ou en ville jugent que les prix sont assez élevés. Sur les différents marchés, le bélier moyen est proposé à  40.000 Fcfa. Il y a également de gros béliers pour lesquels il faut débourser 100 000 voire 135 000 Fcfa. Des prix jugés exorbitants pour nombre de nos compatriotes. « Depuis deux jours je fais le tour des points de vente pour trouver un bon mouton. Avec les prix pratiqués, je n’arrive pas au regard des mes moyens », témoigne Amadou Keita croisé dans un marché en train de marchander le prix d’un bélier blanc tacheté de noir. « Je ne comprends pas pourquoi à  chaque veille de fête les vendeurs de mouton font la surenchère », se plaint un autre acheteur rencontré dans un point de vente à  Doumanzana. « Je crois que je vais attendre la veille de la fête pour acheter mon bélier, en espérant que les prix vont chuter », poursuit l’homme visiblement irrité contre les propriétaires de bêtes. Au même moment, passe Ibrahim Camara qui se mêle à  la discussion. Lui aussi pense les deux derniers jours sont les meilleurs moments pour acquérir un bon bélier à  un coût raisonnable. Manque d’organisation des commerçants Le chef de la division Industrie animale du ministère, souligne deux facteurs qui expliquent le phénomène de hausse des prix du mouton à  la veille de chaque fête :  » le manque d’organisation des professionnels du secteur et l’intervention des commerçants étrangers. Ceux-ci profitent de l’ouverture qu’offre l’intégration sous-régionale pour se rendre dans les coins les plus reculés de notre pays et acheter en grande quantité des animaux qu’ils vont revendre beaucoup plus chers dans leurs pays. Ces acheteurs étrangers, une fois dans les zones d’élevage, achètent sans discuter les bêtes à  des prix qui perturbent le marché national, explique le technicien. Depuis les marchés primaires, explique-t-il, le prix des animaux commence à  augmenter. De sorte qu’à  la veille de la fête, on se retrouve avec des tarifs trop élevés pour la majorité de nos concitoyens. Le rôle du ministère de l’élevage et du commerce Il ne fixe pax des prix, mais il peut mettre en oeuvre des instruments de contrôle des prix à  la baisse. Autrement, la fête cette année, risque d’être ternie par la pénurie de moutons.

Aid el Fitr : l’appât du gain facile

Les préparatifs de la fête de Ramadan tout comme les autres fêtes constitue, à  n’en pas douter, une période de « vache grasse » pour les nombreux commerçants de la place. Ruée sur les vêtements l’opportunité est vite saisie par la flopée de commerçants (vendeurs) de prêt-à -porter et d’habillements de toutes sortes, de se tailler de gros sous sur le dos du consommateur. Ils n’hésitent pas imputer à  leurs produit, une allure de renchérissement à  outrance. Par produits, il faut entendre ceux qui sont consommés en période de fête. Au cours des derniers jours qui précèdent la fête, la plupart d’entre eux se livrent à  des surfacturations à  la pelle contre toute prescription. Dans les préparatifs de la fête, l’habillement joue un rôle important. Car C’’est la grande ruée des consommateurs vers le marché, chacun cherchant à  mieux paraà®tre le jour j. Au grand Marché de Bamako Une matinée au grand marché de Bamako nous a permis de constater de visu, des indices de la fluctuation. La plupart des clients que nous avons approché nous ont révélé que les prix des habits, chaussures (et autres), ont pris l’ascenseur. « Nous avons pas le choix de nous en procurer, sans quoi, nous aurons moult discussions avec nos enfants ». De l’autre coté, C’’est les vendeurs de bœufs qui font la bonne affaire. Le bœuf étant l’animal le plus consommé pendant cette fête, les consommateurs se regroupent soit par affinité parentale, soit par groupes d’amis, ou encore pour des raisons de voisinage. Ainsi ils cotisent pour pouvoir s’octroyer le précieux animal. Ils se le partageront (à  part égale) après l’abattage, qui se fait généralement la veille. Le prix du boeuf Sur le marché du bétail, le prix du bœuf varie entre 125 000 et 450 000 F CFA. Selon Demba Diallo, boucher au petit marché de Badalabougou, C’’est désormais une tradition, de voir le prix du bétail augmenter lors des circonstances festives du genre. « Le bœuf qu’on me vend ordinairement à  150 000 F CFA, m’a été cédé ce matin à  175 000 F CFA. ». En effet, la nécessité de s’associer est une vieille pratique, qui tient d’une part, au fait que le bœuf est un animal qui coûte excessivement cher, au point que la bourse de la plupart des consommateurs ne peut le supporter. D’autre part, si l’on en croit le vieux Moussa Djigué, la nécessité de s’associer est un signe d’union qui ne fait que renforcer la communion et la solidarité entre habitants d’un même quartier, d’une même famille… Nombreux sont ces commerçants qui appuient sur la gâchette en surfacturant leurs produits, à  l’approche de la fête. Et pour qui connaà®t les consommateurs maliens, beaucoup attendent la dernière ligne droite pour s’approvisionner. l’indifférence des autorités Rien ne semble justifier le silence et ou l’indifférente des autorités compétentes. Mais selon nos sources, aucun dispositif n’existe à  la Direction Nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) pour contrôler cette inflation spontanée. Un agent technique a laissé entendre que ces hausses sont inhérentes à  la fête, et s’explique par l’appât du gain rapide. Et les consommateurs sont emportés par l’euphorie de fête. Ce qui les oblige à  supporter de manière tacite, cette hausse incontrôlée des prix. Certains consommateurs ont eux tiré des leçons et préfèrent s’octroyer les marchandises, un ou deux mois avant la fête. Histoire d’échapper à  la « flambée des commerçants ». Une fois la fête passée, les commerçant se ressaisissent et les prix reviennent à  la normale.