Fête du Ramadan : Bamako en effervescence

Cette année, malgré la crise économique, les maliens restent encore fidèles à  leurs habitudes. D’une part, les mères de familles s’affairent autour des préparatifs de la fête. Chacune voulant que ses enfants aient les plus beaux habits et les plus belles chaussures pour la fête ou  » Séli » en bambara Les tous petits impatients Les enfants de leur côté, sont assez impatients de voir leurs nouveaux vêtements, leurs nouvelles chaussures. Leur soucis majeur, C’’est d’être le plus beau ou la plus belle l’après midi de la fête. Au Mali et un peu partout dans les pays de la sous région, les enfants font le tour des familles pour dit-on, les salutations et les bénédictions de la fête. Dans chaque famille o๠ils vont, ils reçoivent des pièces de monnaie en guise de remerciement. Il faut dire qu’ils se déplacent par groupe. Les hommes quant à  eux, sont plus préoccupés à  trouver l’argent nécessaire pour couvrir toutes les dépenses occasionnées. Vu les hausses de prix des denrées alimentaires. Les produits de première nécessité telles que la viande de bœuf, qui est la base même du menu de la fête, sont chers. Sans compter le bazin de madame, et les vêtements des gamins. « Que de soucis et de bonheur en même temps à  l’approche de la fête », déclare un chef de famille éprouvé par les multiples dépenses. Parures de femmes D’autre part, les femmes et jeunes filles pensent plutôt à  leurs tresses et tenues de fête. Ainsi, commence le harcèlement des teinturières, tailleurs et coiffeurs. Ces derniers ne savent plus o๠donner de la tête pour satisfaire les désirs des clientes en furie. Cependant, les teinturières sont les premières à  être assiégées. Chaque jeune fille, désirant avoir la plus belle teinte de bazin et ce, dans les plus brefs délais. Signalons qu’au Mali, le bazin est le tissu le plus convoité pendant les jours de fête. Et la qualité est recommandée puisqu’il en existe de plusieurs sortes : le bazin riche (première qualité), le moins riche, le deuxième etC’… Les tailleurs à  l’assaut La seconde attaque de la gente féminine est destinée aux couturiers dont les ateliers ne désemplissent jamais à  cette veille de fête. Les disputes commencent ainsi dans les ateliers de couture. D’un côté, les tailleurs qui donnent de faux rendez-vous aux clientes. C’’est le cas de Mariam qui se bagarrait avec son tailleur et une autre cliente, réclamant toutes les deux leurs tenues : « Les tailleurs ne respectent jamais les rendez-vous. C’’est une manie chez eux. J’ai déposé mon tissu depuis la semaine dernière. Je devais récupérer mon habit depuis trois jours. Jusqu’à  présent, je suis dans l’attente. Il n’est toujours pas cousu et celui d’une autre venue après moi a été fait ! » Vite, o๠est mon coiffeur ? Le coup de force final est réservé aux coiffeurs. Ils sont généralement les derniers visités. Chacune estimant que lorsqu’on se coiffe à  la dernière minute, on aura forcément la plus belle coiffure.Par ailleurs, les jeunes gens ne demeurent pas en reste. Ceux-ci cotisent de l’argent pour organiser une soirée dansante la nuit de la fête. Au menu du dà®ner : des poulets rôtis ou frits, des frites de pomme de terre, ou encore de la viande en quantité. Malgré les difficultés des ménages, la fête s’annonce belle cette année. Bonne fête de ramadan à  tous!

Rentrée scolaire 2009 : quand le ramadan chamboule les dépenses

Le mois de ramadan tire vers sa fin. Il ne reste plus qu’une dizaine de jours. La rentrée des classes elle, sera effective dès la première semaine du mois d’octobre. Les parents d’élèves sont assez inquiets pour cette année. Soucieux à  cause des multiples dépenses qui s’annoncent : Les fournitures scolaires, les frais d’inscription, les tenues scolaires, précédées des habits et chaussures de fête achetées pour les gamins. Sans compter les énormes dépenses durant les 30 jours de jeûne. Année scolaire difficile Mr Coulibaly est père de 6 enfants et directeur d’une école fondamentale : « J’avoue que cette année risque d’être un peu dure. Il y aura trop de dépenses à  faire. Les enfants exigent d’être habillés pour la fête. C’est-à -dire, de nouveaux vêtements. C’’est à  nous parents de savoir faire un choix. Etant donné que ce ne sont pas toutes les écoles qui exigent des tenues, leurs habits de fête leur serviront aussi de tenues scolaires. Personnellement, je pense que la priorité sera mise sur l’école. Mais, J’ai prévu néanmoins d’acheter des habits de fête pour mes 6 enfants. Contrairement à  certains qui mènent une vie très dure. » Il est dans une situation beaucoup plus confortable que d’autres. Mr Dramane Sissoko estime pour sa part, que cela ne doit pas constituer un problème. « Ce n’est pas la première fois que la fête de ramadan correspond à  une rentrée scolaire. Les parents sont donc avertis. Ils doivent se mettre en tête qu’ils doivent toujours prévoir les dépenses de la fête et celles de la rentrée en même temps. Pour ma part, je n’ai pas de problème, puisque tous mes calculs sont faits depuis des mois. Les frais de scolarité de mes enfants, leurs tenues d’école et leurs habits de fête sont fin prêts. Il faut toujours être prévoyant dans la vie. Si non, on risque de se casser les dents comme beaucoup le font assez souvent malheureusement.» Prévoyance, prévoyance ! Mme Sidibé est parent d’élèves et abonde dans le même sens que Mr Sissoko. Elle suggère la prévoyance. « Quand on est parent d’élèves, on doit toujours prioriser l’intérêt de ses gamins sur toute autre chose. La fête ne doit pas du tout influer sur l’école. Je suis d’accord que cela pèse énormément sur notre portefeuille, mais quand même, l’école doit primer sur tout.» Cependant, certains ne partagent pas du tout cette approche de la chose. Selon Mr Théra, « on ne peut jamais prévoir dans ces cas de figure. Les dépenses ne finissent pas. On passe tout le ramadan à  effectuer une double dépense. Un plat pour la rupture du jeune, un autre pour le dà®ner, et le déjeuner des enfants. C’’est dur, trop dur de pouvoir jongler toutes ces choses à  la fois. » Appréhender les dépenses Les avis sont partagés sur la question. Ce n’est pas la première fois que la rentrée scolaire et le mois de ramadan se croisent. Les parents doivent se montrer assez prévoyants afin d’éviter toute surprise désagréable. Par ailleurs, il n’est pas toujours facile d’appréhender les dépenses. Surtout pour les ménages de faible revenu.

Fête de la musique au Mali, les artistes se mobilisent contre le Sida

La société malienne de boissons Bramali, organise chaque année la fête de la musique. Cette 7è édition est placée sous le thème de la lutte contre le sida : « Cela fait trois ans qu’on essaye d’associer la fête à  cette lutte importante. Le sida touche aussi le monde des arts et de la culture », explique Ibrahim Sangaré, responsable qualité à  Bramali. Cette année, la fête va s’étendre sur deux jours. Elle débutera avec une première soirée à  l’espace culturel Blonba o๠une pléiade d’artistes venus de toute la sous-région se produira : Afel Bocoum, Natty Jean, Takana Zion, manjul et le label Humble Ark et Dj Lion sont parmi les artistes invités. La soirée du 20 juin sera organisée par l’association « Graine de Soleil ».Pour marquer le coup, une scène immense sera installée au rond point de l’obélisque, en plein centre-ville, pour faire vibrer tout Bamako, explique Delphine Gomand la présidente. Ce sera un grand spectacle gratuit en plein air: « Edition après édition, on constate que les gens s’intéressent de plus en plus à  l’évènement. Avant, cela se passait à  ladite rue « Princesse » de Bamako dans le quartier Hippodrome, mais avec l’appui des partenaires techniques et financiers, la fête de la musique est entrain de devenir une véritable institution au Mali, ajoute Ibrahim Sangaré. Le choix du thème de cette édition 2009 revêtait donc une importance particulière. Implication des artistes dans la lutte contre le Sida Les artistes sont les porte-voies des grandes causes et les plus écoutés pour véhiculer des messages de sensibilisation contre le SIDA. La musique voyage au-delà  des frontières tout comme les musiciens eux mêmes. Il n’y a donc pas meilleurs acteurs pour faire une bonne vulgarisation des risques liés à  la maladie et évoquer les moyens de préventions. Babani Koné alias « sirani », la diva originaire de Ségou, se dit pleinement concernée et engagée pour cette lutte, et d’ailleurs, elle a composée une chanson intitulée « SIDA » et qui continue de faire un véritable carton ! Gageons qu’elle fera danser les maliens lors de cette fête et avec art!