Le CNE épinglé par le BVG : plus de 3 milliards de francs de manque à gagner

Le centre national de l’éducation (CNE),du ministère de l’éducation de base, de l’alphabétisation et des langues nationale, a fait l’objet d’un contrôle du bureau de vérificateur général (BVG ) dans son rapport 2008 . Les résultats sont amers : plus de 3 milliards de francs de manque à  gagner ! Un contrôle opéré par le bureau du Vérificateur Général Le récent rapport du BVG dénonce le non respect des dispositions au titre des dépenses effectuées dans l’année 2008 par l’éducation nationale du Mali. Est dénoncé une violation des clauses des marchés par la direction administrative et financière de ce centre ainsi que des insuffisances internes. Maintes dépenses ont été effectuées : Le BVG a constaté dans son rapport un montant précis de 2.446.41.274 FCFA de fraudes et 341 857 183 millions en mauvaise gestion. Au total, ce sont environ près de 3 milliards de francs de manque à  gagner. La direction administrative et financière du centre national pour l’éducation est mise en cause, faute d’imposer aux éditeurs, le respect des contrats de concessions. Explication du rapport : le ministère de l’éducation aurait acquis des manuels à  des prix plus élevés que ceux convenus dans les contrats de concession. Plus le montant indûment payé sur la période de vérification s’élève à  1,66 milliards de FCFA. Comme autre fait constaté, le rapport mentionne que le ministère n’a pas exigé que les éditeurs paient des redevances sur les manuels concédés, ce qui occasionne une perte de 400,02 millions de Fcfa. Violation des clauses des marchés A ce titre, la DAF est accusée d’une malversation financière. Selon le rapport, elle n’a pris des dispositions nécessaires pour exécuter correctement les marchés. Des manuels d’une valeur totale de 61,63 millions de FCFA déclarés livrés, dans les documents, n’ont pas été retrouvés dans les écoles concernées, précise le BVG. Ce qui résulte de pénalités de retard, soit 154,43 millions de FCFA, calculée par la DAF. Raison invoquées : les clauses des marchés ont été anormalement annulées par une décision du ministre en charge du département. De plus, en interne, le prix de certains manuels a augmenté d’une année à  l’autre, alors que les spécifications techniques n’ont pas changé, engendrant un surcroà®t de 159,26 million de FCFA. Au final, il est souhaité dans les recommandations du rapport que le recouvrement effectif de ces montants compromis, et qui s’élèvent à  environ 2,45 milliards, soit possible.