Fête du Ramadan : ça se prépare…

La communauté musulmane déploie les gros moyens pour bien célébrer l’Aà¯d el Fitr qui marque la fin du ramadan. Pendant que dans les quartiers, les chefs de famille mutualisent leurs forces pour l’achat de bœufs à  partager, les femmes font le pied de grue devant les salons de couture et de coiffure pour être élégantes le jour « j ». Bazin patché et broderie suisse Bassirou Ndiaye, couturier sénégalais établi à  Korofina a commencé à  veiller chaque nuit pour respecter les rendez-vous fixés à  sa clientèle essentiellement féminine. « Je couds pour les hommes mais ils n’aiment pas trop dépenser, rares sont les hommes qui déboursent 75 000 francs pour s’offrir un caftan super 100, par contre les femmes mettent sur la table 130 000 francs pour un complet taille basse bien brodé. Cette année, la soie imprimée, la soie perlée, la duchesse mixée à  la dentelle et le getzner sont à  la mode » explique le couturier. Nous avons trouvé dans son atelier une commerçante entourée de sacs bien remplis et à  la main des téléphones qui n’arrêtent pas de sonner. Falla Mbaye vient du Nigéria. Elle a quitté le Sénégal depuis deux mois pour le Gabon puis Lagos. Elle vend des habits confectionnés à  Dakar. « Pour les hommes, les ensembles sont à  30 000 francs s’il s’agit du lin lourd, 25 000 pour les cotonnés et 45 000 pour les super 100 huilés que portent les cadres et les initiés » affirme Falla qui estime que « les femmes sont plus intéressantes car elles achètent des tuniques en bazin patché avec de la broderie suisse à  80 000 francs ». Hommes comme femmes ont jeté leur dévolu sur les couleurs mixées à  l’image du beige-marron, orange-vert, bleu-lomassa et le très demandé rouge-gris. Mèches et froufrous En matière de coiffure, les mèches colorées sont à  la mode. Le marron associé au beige assorti de rouge se fend comme de petits pains. Les tresses ne sont pas prisées à  l’opposé des greffages de toutes sortes. Point de petite tête, l’hivernage aidant, les femmes cherchent le fun avec surtout l’effet coupe du monde et la coiffure étagée de leur idole, Neymar JR. Pour compléter le tableau, elles exigent les pose-cils, les pose ongles et les vernis multicolores. La fête prévue en début de semaine prochaine donne une petite marge aux femmes pour amadouer qui de droit afin de lui soutirer quelques billets de banque à  distribuer le jour de l’Aà¯d-el Fitr qui n’impose pas beaucoup de travaux domestiques aux femmes. Ne sommes-nous pas dans l’ère du paraà®tre !

Message de Dioncounda Traoré à l’occasion de l’Aid El Fitr 2012

Les musulmans du Mali célèbrent ce samedi l’Aà¯d El Fitr ou Fête de la Korité qui sanctionne le mois béni du Ramadan. En cette heureuse occasion, il m’est particulièrement agréable de souhaiter une Bonne Fête de l’Aà¯d El Fitr à  la communauté musulmane du Mali ainsi qu’à  tous les peuples de la Oummah islamique. Je voudrais associer à  cette célébration nos frères et sœurs des autres confessions religieuses avec qui nous partageons, en bonne intelligence, une même communauté de destin. La Fête de l’Aà¯d El Fitr m’offre l’occasion de rendre grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, Lui qui nous a donné la force et la santé nécessaires d’accomplir le Jeûne du Ramadan, l’un des Cinq piliers de l’Islam. Cette année, la Korité intervient dans un contexte particulier marqué à  la fois par une crise politique qui a mis notre démocratie à  rude épreuve, et par l’occupation de la partie Nord de notre pays par différents groupes armés, notamment des terroristes internationaux et des trafiquants de tous genres, qui soumettent nos concitoyens restés sur place à  des souffrances inhumaines et insupportables, pendant que ceux qui se sont déplacés ou réfugiés dans des pays voisins vivent une véritable tragédie. Je voudrais encore une fois inviter les Maliennes et les Maliens à  taire leurs différences afin de réaliser une union sacrée autour de la question du Nord qui hypothèque notre existence en tant qu’Etat-Nation. J’ai foi en notre sens du patriotisme. J’ai confiance aux femmes et aux hommes du Mali dont les efforts conjugués permettront le sursaut national indispensable à  la reconquête des trois (03) régions du Nord, la fin des exactions et humiliations vécues par les populations. J’exprime ma profonde gratitude à  ceux et celles qui, tout au long du mois de Ramadan, ont fait preuve de générosité et d’altruisme envers nos concitoyens les moins nantis. Par la même occasion, J’adresse mes sincères remerciements à  l’ensemble des Imams et Erudits de notre pays pour leurs prêches et les prières formulées pour la Nation. En cette période hivernale, je voudrais saluer et encourager nos populations rurales qui ne ménagent aucun effort pour produire les vivres dont notre pays a besoin. Enfin, J’ai une pensée émue pour les victimes des récentes inondations au Mali, en Afrique et dans le reste du monde. Bonne Fête de l’Aà¯d El-Fitr à  toutes et à  tous ! Qu’Allah protège le Mali ! Koulouba, le 17 août 2012 Pr. Dioncounda TRAORE Président de la République

Ramadan au Cameroun : les musulmans célèbrent ce vendredi

Des millions de fidèles pour la prière de rupture de jeûne Des millions de musulmans camerounais ont célébré l’Aà¯d-el-Fitr ce vendredi 10 septembre 2010, la fête qui marque la fin du Ramadan, le mois sacré du jeûne et de réflexion spirituelle chez les musulmans. Tôt le matin, les fidèles des divers groupes et quartiers de la capitale camerounaise Yaoundé ont revêtu des costumes de fête et se sont rassemblés en masse dans les mosquées pour écouter les prêches des imams. Les grandes mosquées des quartiers Tsinga et de la Briqueterie, mais aussi l’esplanade de l’hôtel de ville et du quartier Omnisport étaient prises d’assaut. Durant le Ramadan, qui a lieu lors du neuvième mois lunaire du calendrier islamique, les musulmans camerounais et du monde entier se sont abstenus de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles de l’aube au crépuscule. Cependant, les enfants, les personnes âgées et les malades ne sont pas obligés de jeûner. Le nombre de musulmans camerounais reste incertain. Mais avec les fidèles originaires des autres pays (Nigéria, Mali et Sénégal), on compte près de 7 millions de fidèles. l’imam Abdoul Karim de la mosquée du complexe islamique de Tsinga a insisté sur le fait que la fin du Ramadan ne marque pas la fin de l’effort religieux. Pour capitaliser les bénéfices acquis lors du mois de sacrifice qu’ils viennent de vivre, les musulmans doivent faire en sorte de ne plus revenir sur les mauvais actes. Vous devez continuer à  respecter la religion et observer la prière a suggéré le religieux. Les imams ont encouragé l’esprit de tolérance qui règne au Cameroun Cette année encore, la fin du ramadan est un ouf de soulagement pour les ménages. Sur le marché des vivres, des hausses de prix du sucre, du riz, des céréales, des fruits et des légumes allant jusqu’à  30% selon les endroits et davantage pour la viande ont été rapportées par les médias et les consommateurs. l’obligation d’organiser les repas quotidien de rupture de jeûne a contraint de nombreuses familles à  s’endetter pour affronter cette situation couplée à  celle de rentrée scolaire. Dans les familles o๠les deux parents travaillent, on se partage les endettements. Moi, je prends des petites sommes d’argent pour pouvoir les rembourser rapidement. Cette année, je me suis occupée des frais scolaires des enfants et mon mari s’est occupé du reste, affirme Zakiatou, une infirmière de Yaoundé. Les caravanes de lutte contre la vie chère du ministère du commerce sont arrivées trop tard, de nombreuses dépenses avaient déjà  été effectuées. Du coup, les fêtes d’après prières sont assez simples et dans certains cas les familles se regroupent pour faire des économies. Cette célébration de la fête du ramadan au Cameroun se passe en marge de l’actualité internationale. Partout dans le pays, les imams ont prescrit la tolérance sans vraiment indiquer le conflit qui oppose au sein de la communauté internationale, les musulmans extrémistes et l’Amérique. Alors que les mises en garde se multiplient dans le monde, le pasteur américain Terry Jones, chef d’un groupuscule religieux de l’Etat de Floride aux Etats-Unis d’Amérique, a continué de souffler le chaud et le froid. Il a indiqué jeudi renoncer à  son idée de brûler des exemplaires du Coran, le livre sacré des musulmans avant de menacer de mettre finalement son projet à  exécution.

Aid el Fitr : les voeux du président de la République

Les musulmans du Mali célèbrent aujourd’hui l’Aà¯d El Fitr ou Fête de la Korité qui sanctionne le mois béni du Jeûne du Ramadan. A cette heureuse occasion, il m’est particulièrement agréable de souhaiter une Bonne Fête de l’Aà¯d El Fitr à  la Communauté Musulmane du Mali ainsi qu’à  tous les Peuples de la Oummah islamique. Qu’il me soit permis de rendre Grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, de nous avoir donné la force ainsi que la santé pour nous acquitter du Jeûne du Ramadan, l’un des Cinq piliers de l’Islam. l’Aà¯d El Fitr est par essence jour d’allégresse, de fraternité, de pardon et surtout de solidarité envers les plus humbles. Elle me donne l’occasion de témoigner ma profonde gratitude à  ceux et celles qui, tout au long du mois béni de Ramadan, ont fait preuve d’Altruisme et de Générosité vis-à -vis de nos concitoyens les moins nantis. Par la même occasion, J’adresse mes sincères remerciements à  l’ensemble des Imams et Erudits de notre Pays pour leurs Prêches et les Prières formulées pour la Nation. Je rends Grâce à  Allah, le Tout-Puissant et le Miséricordieux, pour avoir permis à  notre Pays de célébrer l’Aà¯d El-Fitr dans la Concorde et la Communion. Je forme le vœu ardent qu’Il soulage la souffrance de toutes les personnes qui vivent dans la maladie et les privations de toutes sortes. En cette période d’abondantes pluies, J’ai une pensée émue pour les victimes des récentes inondations au Mali, dans les pays de la sous-région Ouest-Africaine et ailleurs à  travers le monde. Je forme le vœu que l’Aid- El Fitr de l’année du Cinquantenaire de notre accession à  la souveraineté nationale et internationale ouvre une période faste pour notre pays et l’ensemble de nos concitoyens. Bonne Fête de l’Aà¯d El-Fitr à  toutes et à  tous ! Koulouba, le 09 septembre 2010 Le Président de la République Amadou Toumani TOURE.

Sambè, Sambè à Bamako : La fête en a surpris plus d’un !

Les Maliens se sont réveillés jeudi matin avec la fête de Korité. Si beaucoup ne s’y attendaient pas en raison de la vision de la lune, la veille au soir, d’autres ont été surpris de l’apprendre en pleine nuit vers 3h du matin, par le téléphone arabe. En effet, les autorités religieuses n’avaient pas encore confirmé avoir vu la lune jusqu’à  minuit passé mercredi soir, dernier jour du jeûne, mais le lendemain, Jeudi, la fête a eu lieu, suite à  la décision annoncée en pleine nuit. Beaucoup tablaient sur vendredi à  l’instar de la Mecque, ou des voisins directs du Mali, comme le Sénégal ou la Mauritanie et cependant seul le Mali et le Niger ont fêté ce jeudi. Il paraà®trait même que fêter le vendredi porterait malheur au président de la République ! : «Â C’’est pour ça qu’ils nous ont imposé cette fête soudaine, pourquoi cette précipitation ? », s’exclame Lalla, une malienne, en pleine préparation du repas de midi. «Â C’’est des bêtises, tout, ça, on l’a fait sous Alpha Oumar Konaré, est-ce qu’il a démissionné hein ? », réplique Gogo, une voisine affairée à  couper les quartiers de viande, du bœuf traditionnellement sacrifié ce jour là . Bref, il a fallu dare-dare s’activer aux fourneaux pour les femmes et habiller les enfants vitesse de leur petits basins craquants et colorés pour la prière en groupe. Prière en groupe 8h30 : Direction la mosquée ! Dans la cité ou J’habite, ce sont de petits groupes d’hommes et de petits garçons qui se dirigeaient vers les mosquées environnantes pour célébrer la grande oraison à  Allah. Remercier Dieu pour les bénédictions. Quant aux fillettes, elles préparaient leurs bourses pour aller de porte en porte, déclamer le Sambè, sambè aux voisins et amis. Ainsi ai-je été accostée par une troupe mignonne qui a chanté devant ma porte : ‘Bonne fête à  toi ! Que Dieu nous bénisse, multiplie les fêtes, nous pardonne et exauce nos vœux pour milles ans…». Une démonstration pour laquelle, il faut donner quelque francs, récompenser les enfants, mais surtout, elle m’a rappelé mon enfance, quant au Sénégal, J’allais de porte en porte avec mes petites cousines. Les maliens s’éveillent à  la fête 11h, après la mosquée et le petit déjeuner fait de bouillie de mil et de lait frais, viendront les brochettes grillées de viande, tirées du sacrifice du bœuf, fait par les hommes dans les cours des maisons, et l’odeur délicieuse de l’encens envahit les maisons, les femmes se parent de basins, et reçoivent visiteurs et parents venus souhaiter le Sambè, sambé! Ainsi se demande t’on pardon, se congratule t’on pour ce mois d’abstinence et d’adoration à  Dieu le Tout puissant. Il est intéressant ce jour là  de revoir cousins, amis, belle famille ou voisins, une grande communion si propre à  l‘Afrique de l‘Ouest. 13h : Si les marmites fument, les visites continuent toute la journée. Il y en a cependant qui sont un peu réfractaires à  la fête, notamment ceux qui n’auront pas jeûné et pourtant, ils se sont vêtus pour aller saluer. D’autres comme Ami D, ont passé la journée à  travailler, sans se mettre dans le bain de l’Aid et Fitr ou Korité comme on a coutume de le dire au Mali. Le repas réunira ensuite hommes et femmes autour d’un couscous. Chez ma tante, la viande fondait sous la langue. Ailleurs, le riz gras a rempli les panses éprouvées par le Ramadan. Fiesta de jour, fiesta nocturne Si jusqu’ à  16h, la circulation était fluide en raison du réveil tardif, la ville de Bamako s’est métamorphosée aux alentours de 18h, lorsque les jeunes et les enfants ont pris d’assaut Bamako. A peine le jeûne terminé que les vieilles habitudes ont repris le dessus. Chassez le naturel et il revient au galop, dit le proverbe. Fiesta ! Au programme, boà®te et dancings pour les plus jeunes, « grins » et « dà®ners » pour les seniors, causeries et bavardages pour les femmes, sous l’arbre à  palabre ou dans les salons de Bamako. Aux abords du Palais de la culture, des maquis du quartier hippodrome, ou du Lunar Park, la foule s’est massée pour « s’enjailler »sous un ciel menaçant de Septembre, que la pluie a toutefois épargné, puisqu’il a fait très beau ce jeudi de fête ! Sambé, Sambè à  tous les Maliens de la diaspora ou du Mali.

Aïd el-fitr : le prix de la fête !

Les banques, les marchés…, ne désemplissent plus de monde. Evènement oblige ! En effet, à  quelques heures de l’Aid El Fitr, les Bamakois rivalisent d’ardeur pour s’approvisionner et rendre la fête belle. Pour le malien moyen qui se soucie de la qualité du produit qu’il achète, les boutiques de prêt-à  porter offrent une gamme des plus variées. Quant aux prix, ils sont considérés comme raisonnables, en prenant en considération la qualité offerte. Des robes et pantalons, notamment des , de beaux tee-shirts à  2000 Fcfa, des chemises à  4000 F cfa, des chaussures crêpes à  partir de 5000 Fcfa. Situés au C’œur de Bamako, les magasins sont visités quotidiennement par des centaines de citoyens. Par contre ce qui parait harassant C’’est qu’habiller un adolescent revient moins cher que d’habiller un enfant. Pour de nombreux maliens, le Bazin est de rigueur l’immense boutique «Â Gagnylah et frères », se dressant au C’œur du grand marché de Bamako, a gagné sa notoriété depuis quelques années déjà , grâce à  la qualité des articles exposés, conjugués à  l’accessibilité des prix. Ils restent moins chers en comparaison avec ce qui est proposé dans certains magasins de l’immeuble Nimaga. Certains marchés, o๠tout est moins cher, sont pris d’assaut en cette période. Ils accueillent quotidiennement des centaines de visiteurs. Des queues interminables sont observées au niveau des caisses. Les boutiques de prêt-à -porter et les grandes surfaces ne sont pas les seules à  être ciblées, beaucoup de familles préfèrent les marchés o๠les prix sont nettement plus abordables. En tout cas, le meilleur plan pour habiller ses enfants le jour de l’Aà¯d reste incontestablement d’anticiper comme beaucoup en faisant ses emplettes au début du Ramadan ou pour certains avant.   Citons également le prix du bœuf traditionnellement sacrifié qui coûte entre 100 000 francs et 250 000 francs, un prix bien trop élevé pour la bourse du Malien moyen… Qu’est-ce qu’est l’Aid El Fitr ? l’Aà¯d El-Fitr est une fête musulmane marquant la rupture du Ramadan, mois de jeûne et de prières pour les musulmans. Elle est célébrée le premier jour du mois de Shawwal. Elle est aussi parfois appelée Aà¯d Es-Seghir, (la petite fête) par opposition à  l’Aà¯d El-Kebir, la grande fête. Tous les ans, la date de l’Aà¯d El-Fitr est avancée de 10 à  12 jours par rapport au calendrier grégorien car le calendrier musulman est lunaire. La date de l’Aà¯d El-Fitr est le jour suivant le dernier jour du mois sacré de Ramadhan : il arrive donc 29 ou 30 jours après le début du Ramadhan, selon les années. Le matin de l’Aà¯d, le fidèle s’acquitte de l’aumône de la rupture du jeûne ou Zakat El-Fitr. La prière de l’Aà¯d a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles.La tradition musulmane ou sunna veut que le fidèle prenne son petit déjeuner (préférablement composé d’aliments sucrés) avant de se rendre à  la prière. Après la prière et selon les pays, les fidèles visitent leurs proches et amis afin de leur présenter les vœux de l’Aà¯d. En Turquie, cette fête est appelée “Seker Bayrami” (lire “Cheker baille rameu”) ou fête du sucre par allusion aux aliments sucrés consommés dans la matinée. En Afrique de l’Ouest, comme le Mali, le Sénégal ou le Niger, cette fête est nommée le Korité. Que doit faire le musulman ce jour ? Selon la Sunna, ce jour-là , il est recommandé au fidèle de se laver et de mettre de beaux habits, selon la Sunna du Prophète (QSSSL), de manger des dattes avant de se diriger vers la mosquée pour l’accomplissement de la prière de l’Aà¯d. En cours de chemin, le fidèle se doit d’invoquer Dieu Tout-Puissant “Allah Akbar” et ce, jusqu’au lieu de prière choisi. Selon la même base de référence, il est préférable d’aller à  pied à  la mosquée. Concernant la prière de l’Aà¯d, les “hadiths” du Prophète (QSSSL) affirment qu’elle a lieu avant le prêche consacré à  l’Aà¯d et qu’elle se déroule sans appel (Adhan). Après la fin de la cérémonie, les fidèles formulent leurs vœux, les uns aux autres.

Aid el Fitr : l’appât du gain facile

Les préparatifs de la fête de Ramadan tout comme les autres fêtes constitue, à  n’en pas douter, une période de « vache grasse » pour les nombreux commerçants de la place. Ruée sur les vêtements l’opportunité est vite saisie par la flopée de commerçants (vendeurs) de prêt-à -porter et d’habillements de toutes sortes, de se tailler de gros sous sur le dos du consommateur. Ils n’hésitent pas imputer à  leurs produit, une allure de renchérissement à  outrance. Par produits, il faut entendre ceux qui sont consommés en période de fête. Au cours des derniers jours qui précèdent la fête, la plupart d’entre eux se livrent à  des surfacturations à  la pelle contre toute prescription. Dans les préparatifs de la fête, l’habillement joue un rôle important. Car C’’est la grande ruée des consommateurs vers le marché, chacun cherchant à  mieux paraà®tre le jour j. Au grand Marché de Bamako Une matinée au grand marché de Bamako nous a permis de constater de visu, des indices de la fluctuation. La plupart des clients que nous avons approché nous ont révélé que les prix des habits, chaussures (et autres), ont pris l’ascenseur. « Nous avons pas le choix de nous en procurer, sans quoi, nous aurons moult discussions avec nos enfants ». De l’autre coté, C’’est les vendeurs de bœufs qui font la bonne affaire. Le bœuf étant l’animal le plus consommé pendant cette fête, les consommateurs se regroupent soit par affinité parentale, soit par groupes d’amis, ou encore pour des raisons de voisinage. Ainsi ils cotisent pour pouvoir s’octroyer le précieux animal. Ils se le partageront (à  part égale) après l’abattage, qui se fait généralement la veille. Le prix du boeuf Sur le marché du bétail, le prix du bœuf varie entre 125 000 et 450 000 F CFA. Selon Demba Diallo, boucher au petit marché de Badalabougou, C’’est désormais une tradition, de voir le prix du bétail augmenter lors des circonstances festives du genre. « Le bœuf qu’on me vend ordinairement à  150 000 F CFA, m’a été cédé ce matin à  175 000 F CFA. ». En effet, la nécessité de s’associer est une vieille pratique, qui tient d’une part, au fait que le bœuf est un animal qui coûte excessivement cher, au point que la bourse de la plupart des consommateurs ne peut le supporter. D’autre part, si l’on en croit le vieux Moussa Djigué, la nécessité de s’associer est un signe d’union qui ne fait que renforcer la communion et la solidarité entre habitants d’un même quartier, d’une même famille… Nombreux sont ces commerçants qui appuient sur la gâchette en surfacturant leurs produits, à  l’approche de la fête. Et pour qui connaà®t les consommateurs maliens, beaucoup attendent la dernière ligne droite pour s’approvisionner. l’indifférence des autorités Rien ne semble justifier le silence et ou l’indifférente des autorités compétentes. Mais selon nos sources, aucun dispositif n’existe à  la Direction Nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) pour contrôler cette inflation spontanée. Un agent technique a laissé entendre que ces hausses sont inhérentes à  la fête, et s’explique par l’appât du gain rapide. Et les consommateurs sont emportés par l’euphorie de fête. Ce qui les oblige à  supporter de manière tacite, cette hausse incontrôlée des prix. Certains consommateurs ont eux tiré des leçons et préfèrent s’octroyer les marchandises, un ou deux mois avant la fête. Histoire d’échapper à  la « flambée des commerçants ». Une fois la fête passée, les commerçant se ressaisissent et les prix reviennent à  la normale.