Paludisme : mobilisons-nous pour combattre la maladie

Cette année, le thème retenu est «Vaincre le paludisme, le compte à  rebours est lancé» avec pour slogan « les communautés s’engagent à  vaincre le paludisme ». Pour environ la moitié de la population mondiale, le paludisme demeure l’une des plus grandes menaces pour la santé publique. l’Afrique subsaharienne, ou la maladie jette l’ombre non seulement sur la santé, mais aussi sur la réussite scolaire, la productivité des travailleurs, et le développement économique dans le monde. Selon le Dr Ndoutabé Modjirom, représentant de l’OMS au Mali, le paludisme touche encore 40 % de la population mondiale. Il infecte plus de 500 millions de personnes par an et en tue plus d’un million. « Ce n’est pas en Afrique subsaharienne que la charge du paludisme est la plus lourde, mais la maladie affecte aussi l’ASIE, l’Amérique latine, le Moyen Orient et même certaines parties de l’Europe». Engagement de la communauté internationale l’engagement de la communauté internationale à  bouder la maladie Cette maladie n’est pas seulement la maladie de l’Afrique, de l’Europe et l’Amérique du nord. Selon le représentant de l’OMS au Mali de simples mesures sanitaires de protections de la santé publique se sont révélées essentielles pour éliminer la maladie et soutenir ces régions dans leur croissance, prospérité et stabilité. « Aujourd’hui pour la première fois en 50 ans, la communauté internationale se prépare à  vaincre le paludisme à  travers le monde. Pour ce faire, des dispositions suivantes ont été mises en place. Il s’agit des outils préventifs et thérapeutiques efficaces et peu coûteux à  présents disponibles et de nouveaux moyens développés et testés. Un plan mondial fondé sur un consensus a été mis en avant pour promouvoir la coordination des efforts internationaux visant le contrôle, l’élimination et l’éradication finale de la maladie. Enfin un partenariat fort, réunissant tous les acteurs et partisans clés du contrôle du paludisme, pour répondre aux défis auxquels aucune organisation ou aucun gouvernement ne pourrait faire face seul. Ces dispositions représentent, cette année une véritable opportunité à  saisir pour préserver un million de vies. Au Mali, « le président’s malaria initiative » (PMI) a officiellement démarré son appui aux efforts nationaux de lutte contre le paludisme en décembre 2007. à€ cette occasion, la campagne nationale intégrée qui a permis d’augmenter considérablement la possession et l’utilisation des moustiquaires imprégnées de longue durée d’action. Selon Dr Kelon Traoré, directeur du PLNP les résultats de l’enquête suivie de la campagne menée en août septembre 2008 ont montré que 81 % des ménages disposaient au moins d’une moustiquaire imprégnée, respectivement 73 et 78 % des femmes enceintes et des enfants de moins de 5 ans. L’espoir qu’un vaccin sera disponible d’ici 2015 contre le paludisme selon le représentant d’Ogobara Doumbo, chercheur malien sur le paludisme. Le lancement de la journée mondiale est prévu le 25 avril au palais de la culture de Bamako.

Michel Sidibé, un Malien en croisade contre le VIH SIDA

. C’’est-ce que vient de déclarer Michel Sidibé, en recevant la médaille de la légion d’honneur française à  Bamako des mains de l’ambassadeur de France au Mali. Pour ce haut fonctionnaire des Nations-Unies en croisade contre le VIH SIDA, la lutte a commencé il y a trente ans de cela. « Je suis vraiment honoré de servir l’ONUSIDA. l’épidémie de sida n’est terminée dans aucune région du monde. Nous devons faire en sorte qu’il y ait un leadership et un engagement financier solides et sur le long terme pour agir contre le sida, qui soient fondés sur des données probantes et sur les droits de l’homme ». Ces mots là , C’’était à  l’occasion de sa nomination au poste de Directeur exécutif de l’Onusida en décembre 2008. Depuis, ce Malien, originaire du Nord s’attelle à  faire de ces mots une réalité concrète, progrès à  la clé et espoir au coeur. Il n’en existe plus beaucoup des hommes aussi dévoués à  une cause. Homme de terrain, médiateur social Fort d’une expérience de plus de 20 ans au service des Nations Unies, Michel Sidibé a travaillé pour l’ONUSIDA à  Genève et l’UNICEF à  New York et dans plusieurs pays d’Afrique. Il débute sa carrière dans la santé mondiale il y a 30 ans dans son pays natal le Mali, et s’implique dans la mise en œuvre de projets au bénéfice des populations nomades touaregs de la région de Tombouctou. Homme sociable et modeste, il a été consultant au Bureau africain pour la recherche appliquée, puis directeur Mali de la Fédération internationale de développement Terre des Hommes. Là  il s’occupe de projets de développement régional au Mali et d’accès aux soins de santé primaires. Michel Sidibé est avanttout un homme de terrain, bien qu’il connaisse le confort feutré des postes Onusiens aujourd’hui. Il aurait pu s’y calfeutrer, mais il ne cesse de parcourir les villes, villages, communautés rurales pour toucher de près les hommes, épauler ceux qui n’ont rien demandé et souffrent de la maladie qui tue le plus en Afrique avec le paludisme et la tuberculose. Parcours Onusien En 1987, l’UNICEF recrute Michel Sidibé pour travailler en République démocratique du Congo. Il a ensuite assumé un poste au Siège de l’UNICEF, o๠il a supervisé des programmes couvrant 10 pays francophones, puis exercé les fonctions de Représentant de pays pour l’UNICEF au Swaziland, au Burundi et en Ouganda. Michel Sidibé entre à  l’ONUSIDA en 2001 en tant que Directeur du département Appui aux pays et aux régions, et y a supervisé une vaste réforme qui est reconnue comme ayant transformé l’ONUSIDA en un programme commun mieux ciblé, plus efficace et plus efficient, capable de donner des résultats au niveau des pays. En 2007, M. Sidibé a été nommé Directeur exécutif adjoint des programmes à  l’ONUSIDA et sous secrétaire général des Nations Unies. Dans ce poste, il gère plus de 70 pour cent des ressources financières et humaines de l’ONUSIDA et dirige sept équipes d’appui aux régions et 81 bureaux de pays. Des progrès notables réalisés en matière de VIH SIDA Si l’Afrique est considérée comme l’un des continents les plus touchés par le VIH SIDA, Michel Sidibé estime que : « des progrès ont été accomplis. Il ya 30 ans, il existait une véritable « conspiration du silence » pour ignorer le SIDA. Durant ces années les malades étaient seuls à  organiser leur propre lutte. Le SIDA est une maladie qui a créé un mouvement social. Elle a changé l’approche de la maladie. Elle a permis aux « sans voix » d’être entendus. Elle a catalysé l’émergence d’une nouvelle forme de solidarité. Du coup des ressources importantes ont été mobilisées autour de cette nouvelle solidarité entre chercheurs du Nord, membres de l’industrie pharmaceutique, Etats-Membres des Nations Unies, secteur privé. Cette évolution positive se traduit aujourd’hui par des chiffres. En 2001 seulement 50.000 africains étaient sous traitement, aujourd’hui ils sont plus de 3 millions », expliquait-il à  Catherine Fiankan Bokonga, journaliste accréditée aux Nations-Unies. Ensemble contre le Sida, Yes we Can ! l’espoir aujourd’hui pour Michel Sidibé, C’’est de permettre à  une nouvelle génération de vivre sans SIDA : « Je souhaiterais aussi que l’élimination virtuelle de la transmission du VIH de la mère à  l’enfant que les pays occidentaux ont déjà  réussi à  obtenir, devienne une réalité pour tous et que le monde n’ait plus à  faire face à  la terrible réalité des 300.000 bébés africains infectés chaque année par le virus ». Michel Sidibé à  la tête d’une délégation au Mali, vient de participer à  la signature d’une convention cadre de coopération, allouée par le Fonds Mondial de lutte contre le VIH Sida, le paludisme et la tuberculose, d’un montant de près de 275 millions de Dollars pour poursuivre la lutte contre le fléau. Il s’est aussi rendu à  Tombouctou au Nord du Mali pour une campagne de sensibilisation. Enfin, il vient de recevoir la médaille de la Légion d’Honneur française des mains de l’Ambassadeur de France au Mali, Michel Reveyrend de Menthon. Michel Sidibé fait partie de ces Maliens qui forcent l’admiration !