OMVS : des projets pour valoriser le fleuve Sénégal

L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal compte redynamiser le transport maritime entre les États membres. Cet ouvrage qui s’étend du port fluvial de Saint-Louis au Sénégal jusqu’au nouveau port fluvial d’Ambididi au Mali, coûtera 300 millions de dollars sur une durée de deux ans, financé par une société indienne. Et plusieurs projets sont programmés pour les années à venir.

L’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) est une organisation qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la Guinée. Ces quatre pays unissent leurs forces, leurs ressources pour les exploiter de façon rationnelle. Le fleuve Sénégal et son bassin contribuent au développement des pays membre de l’OMVS. « Avec l’eau, nous pouvons faire plein de chose. Nous travaillons essentiellement dans l’exploitation de l’eau pour produire de l’électricité », a spécifié Mme N’daye Amayella KA, responsable de la communication à l’OMVS.

Le fleuve Sénégal facteur d’intégration

En plus du barrage de Diama au Sénégal qui contribue essentiellement aux développements du secteur de l’irrigation et de l’agriculture, il existe beaucoup d’autres barrages. Actuellement, l’un des projets phares de l’OMVS est de faire renaître la navigation sur le fleuve Sénégal, arrêté depuis 1970. Cette navigation se déroulera entre le port fluvial Saint-Louis à Dakar jusqu’au nouveau port fluvial prévu à Ambididi dans la région de Kayes. Pour la cause, les autorités maliennes ont octroyé cinq hectares pour abriter ce nouveau port. Le projet fluviomaritime aura huit escales et sept appointements entre Saint-Louis et Ambididi sur une distance de 900 kilomètres. Cet ouvrage facilitera la mobilité des personnes et de leurs biens dans les États de l’OMVS via le fleuve. « Une séance de test a été faite la semaine passée de Saint-Louis jusqu’à d’Ambididi, mais nous n’avons atteint la localité malienne, même si nous étions à six kilomètres de ladite ville », a révélé Mme N’daye à Journal du Mali.

Dans les jours à venir, le Programme de Gestion Intègre de Ressources en eau (PGIR) verra le jour. Il permettra de lutter contre la pauvreté, à raison de 200 millions de dollars. Ce fond sera utilisé pour le secteur de l’irrigation, de l’agriculture et du développement social. « Les ressources sont disponibles pour aider les personnes les plus diminues à profiter de l’eau », a expliqué Amayelle KA.

L’auto suffisance s’annonce

Dans les prochaines années, trois grands barrages verront le jour sur le territoire guinéen, le barrage de Koukoutamba, de Boureya, et de Ballassa. En plus, deux autres barrages seront réalisés au Mali, le barrage de Bouina et de Boureya. Pour le barrage de Koukoutamba, les travaux débuteront en 2018, 571 millions d’euros sont prévus pour la réalisation.

Festival de Kayes sur le fleuve Sénégal : Une première…

Du 30 mars au 1er Avril 2012 la cité des rails ouvrira ses portes au monde entier. En effet, la première région administrative réserve pour la première fois un festival sur le fleuve. Pour qui connaà®t Kayes, elle est limitée au Nord par la Mauritanie, au Sud par la Guinée, à  l’Ouest par le Sénégal et à  l’Est par la région de Koulikoro. Organisé par l’association Mouvement pour le développement et l’éveil de conscience des jeunes de Kayes avec l’appui technique de Korè Production, initiateur du festival sur le Niger, ce festival se veut un cadre de promotion de la culture et de l’art dans la région de Kayes. Pour cette première édition, les organiseurs entendent mettre en valeur les sites touristiques de la région tels que les chutes de felou et de Gouina, les forts de Médine et de Koniakary entre autres… Ce sera aussi l’occasion pour les populations de la région composées de Khassonkés, Soninkés, Malinkés ; peulhs, Maures et Bambara d’offrir ses connaissances et hospitalités aux milliers de visiteurs attendus. Au delà  des sites touristiques, le festival de Kayes sur le fleuve ouvrira des forums sur différents thèmes dont «Â Identité culturelle et Immigration ». Il y aura des concerts géants animés par des sommités de la musique. Il s’agit de Alioune Mbaye N’Der du Sénégal, Salif Keita, Boubacar Traoré dit Kar Kar, Habib Koité pour ne citer que ceux là . Les plus jeunes n’ont pas été omis car la musique urbaine sera exprimée par les battles, jam sessions, slam et hip hop atrs… Les hommes de culture misent sur le succès de ce festival à  travers la présence de Korè Production qui apportera toute son expertise pour que le coup d’essai soit un coup de maà®tre. La ville de Kayes regorge d’infrastructures d’hébergement pour une telle rencontre. Elle n’aura pas de soucis à  accueillir les 10 000 festivaliers attendus pour 72 heures d’activités. On peut déjà  estimer un apport économique considérable au niveau local. Ce festival renforcera aussi le brassage entre les différentes cultures des pays voisins. Il sera l’occasion pour les occidentaux déconseillés de séjourner dans le nord de découvrir cette partie stable du Mali.

Bassin du fleuve Niger : Les engagements de Marseille

l’accès à  une eau saine est reconnu par les Nations Unies comme un droit, depuis juillet 2010. Un droit qui est loin d’être une évidence pour les quelques 100 millions de personnes qui vivent dans le Bassin du Fleuve Niger. Comme ailleurs dans le monde, pour les populations du Bassin, vivre au bord du fleuve ne veut pas forcément dire avoir de l’eau à  boire et pour les besoins vitaux. De nombreuses initiatives ont été entreprises, au long des années, avec des succès plutôt mitigés. Or, avec les changements climatiques et leurs effets négatifs sur les ressources en eau, les problèmes d’accès ne feront que prendre de l’ampleur. La Fondation Chirac en entrepris depuis quelques années de travailler avec les pays du Bassin pour y trouver des solutions pérennes. Ainsi, Bamako avait accueilli les 17 et 18 octobre 2011, « Solidarité pour l’eau dans les pays du bassin du Niger », une rencontre internationale à  laquelle avait participé quatre chefs d’Etat, Amadou Toumani Touré du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Idriss Déby du Tchad, Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine, des représentants de nombreuses institutions internationales, des gouvernements des neuf pays du bassin, des ONG, des responsables du secteur privé… et près d’un millier de participants, dont une grande majorité représentant la société civile. Ils s’étaient alors engagé à  identifier les solutions pour la survie du Fleuve Niger et des populations qui en dépendent. Le Forum Mondial de l’Eau de Marseille qui se veut celui des « solutions » est donc le cadre idéal pour se pencher sur ses solutions identifiées et les transformer en engagements fermes, en l’occurrence en ce qui concerne l’accès à  l’eau et à  l’assainissement. Pour Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, l’accès à  l’eau et à  l’assainissement doit figurer désormais parmi les priorités des engagements internationaux. Les solutions existent : l’excuse de l’ignorance ne peut plus être invoquée. Le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, également président de l’Autorité du Bassin de Niger a indiqué que les pays signataires étaient déterminés à  développer le droit à  l’eau et à  l’assainissement, intégrer dans les budgets nationaux la priorité pour l’accès à  l’eau et à  l’assainissement, optimiser la consommation, favoriser l’irrigation. La signature de ces engagements marquent l’aboutissement des travaux consentis par les responsables politiques, les experts et les représentants de la société civile au cours du forum de Bamako. l’accès à  une eau saine est reconnu par les Nations Unies comme un droit, depuis juillet 2010. Un droit qui est loin d’être une évidence pour les quelques 100 millions de personnes qui vivent dans le Bassin du Fleuve Niger. Comme ailleurs dans le monde, pour les populations du Bassin, vivre au bord du fleuve ne veut pas forcément dire avoir de l’eau à  boire et pour les besoins vitaux. De nombreuses initiatives ont été entreprises, au long des années, avec des succès plutôt mitigés. Or, avec les changements climatiques et leurs effets négatifs sur les ressources en eau, les problèmes d’accès ne feront que prendre de l’ampleur. La Fondation Chirac en entrepris depuis quelques années de travailler avec les pays du Bassin pour y trouver des solutions pérennes. Ainsi Bamako avait accueilli les 17 et 18 octobre 2011, « Solidarité pour l’eau dans les pays du bassin du Niger », une rencontre internationale à  laquelle avait participé quatre chefs d’Etat, Amadou Toumani Touré du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Idriss Déby du Tchad, Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine, des représentants de nombreuses institutions internationales, des gouvernements des neuf pays du bassin, des ONG, des responsables du secteur privé… et près d’un millier de participants, dont une grande majorité représentant la société civile. Ils s’étaient alors engagé à  identifier les solutions pour la survie du Fleuve Niger et des populations qui en dépendent. Le Forum Mondial de l’Eau de Marseille qui se veut celui des « solutions » est donc le cadre idéal pour se pencher sur ses solutions identifiées et les transformer en engagements fermes, en l’occurrence en ce qui concerne l’accès à  l’eau et à  l’assainissement. Pour Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations Unies, l’accès à  l’eau et à  l’assainissement doit figurer désormais parmi les priorités des engagements internationaux. Les solutions existent : l’excuse de l’ignorance ne peut plus être invoquée. Le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, également président de l’Autorité du Bassin de Niger a indiqué que les pays signataires étaient déterminés à  développer le droit à  l’eau et à  l’assainissement, intégrer dans les budgets nationaux la priorité pour l’accès à  l’eau et à  l’assainissement, optimiser la consommation, favoriser l’irrigation. La signature de ces engagements marquent l’aboutissement des travaux consentis par les responsables politiques, les experts et les représentants de la société civile au cours du forum de Bamako.

Les « Animaux du fleuve », des contes en couleurs et en musique

Le lancement des Animaux du Fleuve a eu lieu le mardi 7 mars, devant un parterre d’enfants réunis pour l’occasion, qui ont pu écouter une sélection de contes dits par Lassana Kamissoko. Une séance de dédicace par les deux illustrateurs, Julien Batandéo et Massiré Tounkara, était également au programme de cette fin d’après-midi organisée au Musée National. Cette première expérience éditoriale pour Afrik.m, agence spécialisée dans le design, la communication et l’organisation d’évènements culturels, est plus que concluante, voire réellement prometteuse. l’idée a germé dans la tête de Sokona Tounkara, qui en est la directrice, à  la suite d’une exposition organisée pour l’UNESCO autour des fleuves Loire et Niger. De nombreuses thématiques sociales et environnementales ont été développées et mises en espace courant 2011. Des contes directement liés au fleuve et aux animaux qui l’habitent, issus du patrimoine oral malien, avaient été alors rassemblés et présentés à  de jeunes spectateurs. Contes en musique Une nouvelle vie est offerte à  ces histoires dans un écrin original. Claudine Brelet, anthropologue et expert auprès de l’UNESCO, a réécrit les huit contes en français. Lassana Kamissoko, chef des griots de la commune VI de Bamako et membre éminent de la confrérie des chasseurs du Mali, les raconte en bambara sur fond musical traditionnel, le tout dans un CD audio qui accompagne le livre. Et deux jeunes illustrateurs, Massiré Tounkara et Julien Batandéo, se sont chargés de les illustrer pour parachever la magie en revêtant les histoires et leurs personnages de couleurs pétillantes, vivantes, vibrantes. Papillon, tortue, éléphant, hippopotame, oiseaux et humains aux visages de masques, se côtoient donc dans un monde aux allures de paradis terrestre. Littérature jeunesse Pourtant, tout n’est pas rose et l’ambition de ce livre est justement de rappeler les liens étroits qui unissent les hommes et les animaux du fleuve. Des liens si intimes que si la faune sauvage disparaà®t, les contes, les croyances et les rituels qui lui sont associés peuvent s’évanouir avec elle. Une démarche de sensibilisation citoyenne à  l’intention des plus jeunes qui ajoute à  la qualité d’une œuvre qui vient à  point compléter l’offre maigrelette de la littérature jeunesse au Mali. Disponible dans toutes les librairies bamakoises, Les Animaux du fleuve est un régal pour les yeux, les oreilles et l’esprit. Alors, foncez acheter ce livre, tourner les pages et pénétrez dans l’univers merveilleux du fleuve et de ses habitants !

Mamy Wata en danger au Mali

A l’occasion de son discours d’ouverture et de bienvenue lors d’un récent Forum à  Bamako «Solidarité pour l’Eau dans les pays du Bassin du Niger» au mois d’octobre dernier, le Président ATT (Amadou Toumani Touré, Président de la République du Mali) s’est étonné des changements intervenus dans le lit du Niger et du Bani à  Mopti. En effet, les endroits oà¹, enfant, il allait se baigner (malgré les mises en garde de ses parents contre les génies du fleuve) sont maintenant occupés par des constructions « en dur ». Si les changements climatiques et les prélèvements hydro-agricoles ou industriels ont un effet négatif et alarmant sur l’avenir des habitants du delta et leur sécurité alimentaire, ils privent aussi le pays de ses mythes et de sa culture. Mamy-Wata (divinité des eaux, photo ci-dessus), n’a qu’à  bien se tenir! «MamyWata, Mamywata …» crient les enfants en se collant contre les parents. Le delta intérieur du Niger est-il en danger? la réponse semble évidente pour les Maliens, moins quand on habite à  quelques milliers de kilomètres. Cette petite tache verte située au coeur du Mali peut bien voir sa taille réduite de 50% (ce qui vraisemblablement risque d’arriver), ce sont seulement des éleveurs, pêcheurs, artisans (poteries à  Mopti ci-dessus), agriculteurs, têtes de bétail et autres piafs qui en subiront les conséquences, pécadilles à  côté des remous économiques que connaà®t l’Europe aujourd’hui. Pourtant, c’est globalement plus d’un million d’habitants qui vit dans le delta et beaucoup plus qui profitent de sa productivité économique. Si on commence à  comptabiliser le tonnage de poisson venant du delta (60 à  140.000 tonnes suivant les années) et l’élevage (plus de un million de têtes de bétail) on doit considérer que le delta est sans aucun doute le poumon économique du Mali. Je viens de lire une récente étude intitulée «le delta intérieur du Niger s’assèchera-t-il du fait des changements climatiques et des prélèvements en amont?» de Léo Szwarts, pour le compte de Wetland International. Il faut lire ce document, même si les analyses hydrologiques et climatologiques sont plutôt écrites pour des spécialistes que pour le grand public. Ses conclusions les plus intéressantes sont que si, de manière tout à  fait logique, la chute des précipitations, et donc du débit du Bani et du Niger, entraà®ne une diminution de la surface inondée dans le delta, cette diminution n’est pas proportionnelle. En effet, une baisse du débit d’entrée dans le delta de 10 à  20% induit une diminution de l’inondation de 20 à  40%. L’impact sur les systèmes de production et sur l’écologie du delta est dont très important. La carte ci-contre, issue du rapport sus-cité, montre en bleu foncé les zones inondées de manière permanente et en bleu clair les plaines inodables. Il faut juste préciser qu’il s’agit d’une carte de 1956 en période de très forte crue, montrant donc une inondation maximale, bien loin de ce que l’on observe aujourd’hui. Il suffit donc très aisément de supprimer 25 à  30% du bleu clair et du bleu foncé pour avoir la situation actuelle, situation encore plus dramatique pour les grands lacs extérieurs (comme le lac Faguibine) qui se remplissent par « débordement » du fleuve. Et, compte-tenu du fait que l’on construit de plus en plus d’ouvrages en amont du delta (barrages hydro-électriques, dérivations pour les grands périmètres irrigués), la situation ne va pas s’arranger. Il y a de forts risques pour que la sécurité alimentaire et l’indépendance énergétique passent avant l’écologie du delta. On ne peut pas vraiment le reprocher au Mali, car ces deux sujets sont aujourd’hui des sujets de préoccupations pour tous les pays du monde. Le scénario catastrophe o๠le delta verrait sa surface diminuer de 70% est peu probable, il n’empêche que les changements climatiques observés au niveau mondial font que les variations de précipitations d’une année à  l’autre sont de plus en plus fortes et aléatoires, avec à  chaque fois des conséquences un peu plus dramatiques sur le delta. L’impact des barrages hydro-électriques n’est cependant pas totalement négatif. Si on estime que pendant le plus fort de la saison des pluies le débit naturel du Sankarani (sur lequel est situé le barrage de Sélingué) est diminué de pratiquement 60% pour permettre de remplir le barrage, il permet de soutenir le débit du fleuve en saison sèche en multipliant le débit d’étiage par trois. Mais cet effet indirect ne profite pas au Delta. Il vise avant tout à  maintenir un débit minimum pour les turbines hydroélectriques de Sélingué. En fin de compte, tout dépend pour le Mali de la balance des avantages et des inconvénients lors de la construction de barrages et les détournements d’eau en amont du delta. Il est possible que la balance purement économique soit à  l’avantage des « grands travaux », mais il est aussi fort probable que le delta en souffrira énormément, d’autant plus que les années de sécheresse auront un double impact sur celui-ci, d’une part le déficit pluviométrique et d’autre part l’augmentation équivalente des détournements en amont du delta. En tout cas, ça va pas être facile.

Le Vétiver, pour sauver nos berges

Le Niger est en danger. Le sable l’étouffe. Par endroits, ce sont de vrais ilots qui surgissent dans le lit du fleuve. Ces amoncellements de terre prennent chaque année de l’envergure et menacent d’étouffer le cours d’eau. A Bamako, le phénomène est très visible au niveau de la Cité administrative et le phénomène a tendance à  empirer. l’ensablement du fleuve est dû à  l’avancée du désert, mais aussi à  l’érosion des berges. En règle générale, l’érosion est le résultat de l’action de l’eau et du vent, chacun provoquant une perte importante de sol chaque année. Selon Djiriba Traoré, ingénieur forestier en service à  l’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD), les facteurs d’érosion sont le climat, un relief en pente, l’absence ou non de couverture végétale et la nature des végétaux et l’action de l’homme. En ce qui concerne le fleuve Niger, les variations climatiques avec leurs colloraires de trop forte ou trop faible pluviométrie contribuent grandement au phénomène. Les précipitations trop importantes lessivent les sols qui ne sont plus protégés par le couvert végétal et tous les sédiments se retrouvent dans le fleuve. Le peu de pluies, paradoxalement, produit le même effet avec des vents qui soufflent librement et emportent la terre vers le lit du fleuve. Ces contraintes climatiques sont aggravées par le facteur humain. En effet, de mauvaises pratiques agricoles comme l’arrachage des arbres pour installer des plantations le long des berges sont encore monnaie courane. Des berges qui se retrouvent à  nu donc plus vulnérables. Ou encore l’urbanisation qui met une pression considérable sur le cours d’eau et ses ressources, par exemple, à  travers l’extraction de sable ou encore l’installation d’ouvrages qui modifient le débit de l’eau. Pour atténuer l’effet de l’érosion hydrique des berges et tenter d’inverser cette tendance néfaste qui menace tout simplement de faire disparaitre le fleuve mais aussi la vie des populations riveraines, il existe des mesures mécaniques et biologiques que l’on met peut mettre en œuvre. La construction d’ouvrages avec des pierres et de la terre le long de la berge permet de canaliser le sol qui ne descend plus systématiquement dans le cours d’eau. La fixation biologique quant à  elle, consiste à  faire des plantations d’arbres le long des berges ou le repiquage des boutures de bourgou ou d’une plante dénommée vétiver et qu’on appelle en bambara « babi » ou « gongondili ». Selon, M. Balla Moussa Drabo de l’Institut ouest-africain de protection de l’environnement (IOAPE) , ce procédé très utilisé en Asie et dans certains pays voisins, consiste à  creuser des tranchées dans lesquelles on plante du vétiver. Cette plante permet dans une zone d’érosion, de retenir tout ce qui est solide et de laisser couler l’eau. « C’est une technique très facile, moins coûteuse et facile à  vulgariser auprès des populations. Il suffit seulement d’avoir une pépinière ou de planter des pousses du vétiver, les entretenir pendant seulement un mois pour obtenir une jeune plante » explique-t-il. « Nous pensons que, vue la faiblesse des ressources de notre pays, cette plante doit être vulgarisée pour sauver le fleuve » ajoute M. Drabo. Le vétiver est donc l’une des armes pour lutter contre certains effets néfastes des changments climatiques. Sa plantation qui ne coûte quasiment rien devra permettre dans un court terme de restaurer ou tout au moins de protéger ce qui reste des berges et freiner l’ensablement. Par ailleurs, le vétiver est utilisé pour de nombreux usages comme la purification de l’eau de boisson ou encore en pharmacopée traditionnelle. C’’est donc également une source de revenus non négligeable pour les populations qui le plantent.

A Bamako, le fleuve Niger s’enfonce

Une équipe d’hydrologues de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) étudie le fleuve depuis 2007. Son enquête, basée sur des témoignages de riverains et sur les données de la station hydrométrique localisée près de Bamako, a démontré que le lit de la rivière s’affaissait plusieurs centimètres par an. Le Joliba, nom mandingue du fleuve, est en effet utilisé comme une carrière de sable et de graviers. l’équipe de chercheurs a dénombré plus de 60 sites d’extraction le long de ses rives, sur 150 km en amont et en aval de la capitale malienne. En période de crue, les «pêcheurs de sable» procèdent artisanalement en plongeant en apnée à  trois mètres de fond pour ramasser le sable avec leur godet et en remplir leurs barques. En période d’étiage, o๠le niveau du fleuve est au plus bas, C’’est par camions entiers que se fait l’extraction. Au final, le prélèvement n’est pas marginal: «15 à  20 millions de m3 entre 2000 et 2006». Utilisé comme matériau de construction des habitations et des infrastructures de la ville de Bamako, les besoins sont énormes. La capitale, en pleine explosion, a vu sa taille décupler en 50 ans pour atteindre 1,8 millions d’habitants en 2009. s’ajoute à  cela l’implantation en 1982 du barrage de Sélingué sur le Sankarini (l’un des affluents du Niger) qui, situé en amont de la ville, limite l’apport en sédiments. Or un nouveau barrage sur la partie avale du fleuve (en Guinée) est prévu. Si le phénomène ne concerne pas la totalité des 4.200 km du lit du Niger, troisième plus long du continent africain après le Nil et le Congo, ses conséquences ne sont pas négligeables. A commencer par la pêche et l’écosystème, l’eau trouble perturbe «le peuplement des poissons». l’agriculture également, car l’abaissement du niveau du fleuve peut à  terme conduire à  une «moindre fréquence des débordements dans les plaines alluviales», indispensable à  la fertilité des terres.

Niger-Loire : Des clichés au fil de l’eau..

Cette exposition, qui se poursuivra jusqu’au 31 juillet, a été lancée en Janvier 2002. Le projet «Â Niger-Loire, Gouvernance et culture » est un programme d’aménagement et de recherche sur la préservation du fleuve Niger, financé par l’Union européenne. Troisième fleuve d’Afrique, le Niger est au C’œur, comme tous les fleuves, de la vie des hommes. Au rythme des crues, pêcheurs, agriculteurs et éleveurs ont appris à  partager l’espace pour exploiter les ressources fluviales au bénéfice de leurs activités. l’exposition aura pour thème central : «Â Niger, un fleuve et des hommes » et vise à  sensibiliser le public sur l’avenir du fleuve Niger. Un fleuve en danger «Â Le fleuve est un organisme vivant, dont la morphologie, le régime et les usages n’ont cessé d’évoluer au fil des temps, sous l’action de la nature et de l’homme », explique la co-responsable du projet. Qui était jeudi dernier face à  la presse. Selon Mme Emmanuelle Robert, l’exposition répond à  un besoin de connaissance du fleuve. A travers cette exposition, il s’agit d’amener le public à  réfléchir sur l’avenir du fleuve Niger et l’impact des aménagements entrepris, etc. En clair, ajoute Mme Emmanuelle Robert, elle devra contribuer à  répondre à  plusieurs questions. «Â Le fleuve est un patrimoine qu’il faut préserver pour les générations futures». Elle renvoie à  la responsabilité collective du défi de la préservation du fleuve. Abondant dans le même sens, le coordinateur du projet dira, pour sa part, que l’exposition offre l’opportunité de présenter quelques résultats du projet. Selon  Bandjougou Diawara, sans prétendre à  l’exhaustivité, elle éclaire sur l’avenir du fleuve à  travers recherches et expériences réalisées par le projet. Plusieurs thématiques l’exposition autour du projet «Â Niger-Loire », circulera entre plusieurs localités riveraines du fleuve, notamment Ségou et Mopti, et conviera des artistes et des professionnels de la culture à  partager leur regard et leur sensibilité. «Des objets issus des collections du musée, illustrent avec force le génie créateur de nos ancêtres et peuvent inspirer, dans un dialogue entre le passé et le présent, des solutions pour s’adapter aux réalités actuelles et mieux projeter les actions futures», explique Samuel Sidibé, Directeur du Musée National. l’exposition se déroulera autour d’une douzaine de thématiques. Ces thématiques, précisent les organisateurs, permettront de connaitre le fleuve dans ses différentes facettes (culture, biodiversité, hydrologie etC’… ), d’anticiper les activités des populations riveraines (agriculture, pêche, navigation) et de s’interroger sur le présent et l’avenir (développement de l’agriculture, irrigation, aménagement des villes fluviales, etc.).

Construction du Monument du cinquantenaire : l’ouvrage qui « agresse » le Fleuve Niger

Le clou d’une controverse Depuis un certain temps, le fleuve Niger ne cesse d’attirer l’attention des maliens. Et pour cause, les autorités maliennes ont décidé de construire, le monument devant symboliser le cinquantenaire, dans le lit du fleuve Niger. Comme l’on pouvait s’y attendre, cette décision n’a pas eu droit de cité, chez les amoureux de l’environnement, et autres écologistes. L’acte peut être qualifié comme une atteinte à  l’intégrité du fleuve Niger. En effet, depuis le demarrage des travaux de construction du monument du cinquantenaire, des voix ne cessent de s’éléver pour denoncer le coté pernicieux du projet. Certes symboliser le cinquantenaire à  travers un monument est une bonne chose, mais faudrait-t-il, cela soit fait dans les règles de l’art sans aucune entorse à  l’environnement ? Aujourd’hui, nul besoin de signifier que la vie de milliers d’humains se trouve liée à  l’existence de ce fleuve qui prend sa source au Fouta Djallon (Guinée) pour traverser plus de 3 pays de la sous région ouest africaine. Du coup, il est incontestablement l’un des plus grands tresor naturels qui nous reste. Se situant dans le lit meme du Fleuve Niger, le futur monument dit du cinquantenaire est un véritable objet de polémique. Selon ces environnementalistes, membres de l’Ong Oxfam, le projet est vu comme un vrai affront à  la nature. « Mais pourquoi diable, un momument dans le lit du fleuve niger. Au nom du cinquantenaire de l’indépendance ? Ou encore d’une hyphotétique embellissement de la ville de Bamako…?  » Le faux-fuyant des autorités En effet, ce sont les autorités maliennes eux mêmes qui sont à  la base cet acte préjudiciable au fleuve Niger. Selon le président de la Commission d’organisation du cinquantenaire, Oumar Hamadoun Dicko, ce projet s’inscrit en droite ligne du programme d’aménagement des berges du fleuve Niger. « Il est en parfaite adéquation avec le schémas directeur d’aménagement de Bamako », dit-il pour amuser la galerie. Par contre, les organisations de la société civile elles, pensent que le choix de ce site est irréfléchi, d’autant plus qu’il constitue un danger pour la survie même du fleuve Niger. La Direction générale de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) a, quant à  elle, laissé entendre que la construction du monument du cinquantenaire est fortement préjudiciable pour le fleuve Niger et pour lequel l’ABFN ne cesse de se battre dépuis des années. Le fleuve menacé Aujourd’hui, ce monument n’est pas le seul préjudiciable au fleuve. Tout comme la douzaine d’établissements qui donne dans le lit du fleuve Niger, le site du monument du cinquantenaire est entrain de délier les langues. Les travaux se font sans un système d’épuration des eaux usées. L’Hotel Mariétou Palace qui se trouve également en chantier sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Tout le long du fleuve, le fleuve souffre d’une agression extérieure.

Pollution urbaine : 5.000 m3 d’eaux usées déversées dans le fleuve Niger

Le 7 avril de chaque année, les Etats membres commémorent la création de l’Organisation mondiale de la santé communément appelée OMS. Et C’’est l’occasion d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les problèmes de santé importants que nous vivons. « Urbanisation: un défi pour la santé publique » Le thème retenu pour la journée mondiale 2010 est « Urbanisation: un défi pour la santé publique ». Cela parce que l’urbanisation est à  l’origine de nombreux problèmes de santé. On peut citer, entre autres, les maladies non transmissibles comme le diabète, le cancer, les maladies cardio-vasculaires et affections respiratoires chroniques, la mauvaise alimentation, la sédentarité et les risques inhérents aux épidémies. En plus, les pauvres des villes, souffrent davantage en ce sens qu’ils sont exposés à  un risque accru de perturbations, de maladies chroniques et de certaines maladies transmissibles comme la tuberculose ou le VIH/sida. Un risque lié à  l’augmentation des polluants organiques, des déchets, des accidents de la circulation routière et de l’intensification des catastrophes naturelles telles que les inondations. Le réchauffement climatique, ajouté à  ce mélange de facteurs liés à  l’urbanisation rapide, contribue également à  fragiliser la santé des populations. Eaux usées et pollution « Je mentionnerais aussi le fait qu’à  Bamako, par exemple, les principales unités industrielles rejettent chaque jour environ 5.000 mètres cubes d’eaux usées chargées de polluants chimiques et organiques et de métaux lourds et plus de 16.000 mètres cubes d’eaux usées sont rejetées par les teintureries. Sans oublier que la pollution de l’air dans notre capitale, résulte principalement de la poussière dans sa complexité, des fumées, des gaz et des particules rejetées dans l’air par les engins à  2 roues et les véhicules dotés de moteurs diesel. Elle est aussi due à  des pratiques blâmables, comme l’incinération des pneumatiques dans la ville. Tout ceci représente un ensemble de facteurs entraà®nant l’irritations du nez, des yeux et de la gorge, ainsi que des essoufflements et des toux, qui menacent considérablement les tissus pulmonaires ». Urbanisme et santé C’’est fort émue que Mme Gakou Salamata Sidibé, Ministre du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, s’est adressée au public, en sa qualité d’Ambassadeur de la Journée mondiale de la santé 2010 au Mali. Selon elle, le thème directeur de cette journée, s’inscrit en droite ligne des politiques et stratégies de logement du Gouvernement de la République du Mali que son département a la charge de mettre en œuvre. Comme l’a laissé entendre Oumar Ibrahima Touré, tous les citadins ont intérêt à  ce que l’on créé des villes qui n’excluent personne, et qui soient accessibles et accueillantes pour les personnes de tous âges. Dans ce cadre, une coopération accrue entre le secteur de la santé et les autres secteurs, en vue de la résolution des problèmes de santé liés à  l’urbanisme est nécessaire, dira t-il. Signalons qu’une « marche pour la santé » qui concerne tous les citadins de Bamako, est prévue le dimanche 11 avril à  9 heures sur le boulevard de l’indépendance. Elle concerne tous les citadins de Bamako.

Le combat de l’Agence du bassin du fleuve Niger (ABFN) 

Mission de l’ABFN La création de l’ABFN a été fortement saluée par les populations. Et pour cause, elle a coà¯ncidé avec une période o๠le bassin du fleuve Niger devenait de plus en plus sombre, tant ledit fleuve manquait cruellement de politique d’aménagement appropriée. l’agence du Bassin du Fleuve Niger a pour mission la sauvegarde du fleuve Niger, et ses affluents et leurs versants, sur le territoire de la République du Mali et la gestion intégrée de ses ressources. A ce titre, elle est chargée de promouvoir et de veiller à  la préservation du fleuve en tant qu’entité vitale du pays, à  protéger les berges et les versants contre l’érosion et l’ensablement. Les zones d’intervention de l’ABFN sont les lits mineurs et majeurs du fleuve, ses affluents, et son bassin versants. Aux dires des responsables de la structure, les spécificités des quatre grands sous-ensembles du fleuve Niger que sont, le Niger Supérieur, le Delta Intérieur, la Boucle du Niger et le Bani seront pris en compte par des démembrements de l’Agence du fleuve Niger et du Comité de bassin. Richesse du fleuve Niger Le bassin du fleuve Niger, long de 570 000 km2, renferme une partie essentielle des richesses du Mali. Il constitue, à  n’en pas douter, un atout majeur pour le développement du pays. Long de 4 200 km dont 1 750 km au Mali, le Fleuve Niger est le principal pourvoyeur en irrigation du Mali, notamment à  travers les prélèvement des grands offices au rang desquels l’Office du Niger. D’o๠l’urgence à  Âœuvrer à  la sauvegarde du fleuve. Dès lors, la création de l’ABFN se trouve justifiée. Parallèlement à  ses missions initiales, l’ABFN a pour vocation de participer à  la coopération entre le Mali et 8 autre pays de la sous région, pour la sauvegarde du fleuve Niger. Préservation du fleuve Niger La création de l’ABFN a permis de poser des actions concrètes pour la préservation du fleuve Niger contre des menaces telles que l’ensablement et toute autre forme d’agression. Ces actions s’étendent aussi bien sur l’aménagement des berges qu’à  la préservation du lit du fleuve contre de multiples agressions ou intempéries. Pour Mr Dicko, Consultant à  l’ABFN, la structure a enclenché des opérations d’aménagement des berges du fleuve dans les régions traversées par le fleuve. Ainsi, l’effritement des berges peut être empêché par des moyens ou techniques très rudimentaires, comme la plantation du vétiver (une plante dont les plantes s’enracinent profondément. Comme objectif spécifique de l’ABFN, il faut noter, le renforcement des capacités de gestion des ressources du fleuve, de ses affluents, et leurs bassins versants ; la promotion de la gestion des ressources en eau pour les différents usages. l’un de ses objectifs C’’est de contribuer à  la préservation des risques naturels (inondation, érosion, sécheresse), à  la lutte contre les pollutions et nuisances et au maintien de la navigabilité du fleuve Niger. l’ABFN est également chargée de gérer les mécanismes financiers de perception des redevances auprès des organismes pollueurs d’eau.

OMVS: le Mali va bénéficier d’un nouveau barrage

Le coup est parti et plus rien ne pourra freiner le processus de développement engagé par les quatre pays qui ont en partage le fleuve Sénégal. Elevage, agriculture, maraichage, et autres activités seront développées dans la commune rurale de Hawa Dembaya o๠sera construit le nouveau barrage hydroélectrique. Vers l’autosuffisance énergétique Dans 38 mois seront produits les premiers mégawatts d’électricité. Le barrage hydroélectrique de Félou dans la région de Kayes aura une capacité de 59 mégawatts. La Guinée Conakry qui vient de rejoindre l’organisation, est plus ou moins autosuffisante, voire moins gourmande. l’électricité qui sera produite à  Félou contribuera à  combler un vide. La clé de répartition de l’électricité produite est en faveur du Mali qui consommera 45%. La Mauritanie aura 30% et le Sénégal 25%. Le maire de la commune rurale a fondé un grand espoir sur ce projet qui non seulement permettra d’électrifier sa commune mais aussi de générer plusieurs emplois pour les jeunes. La chine maitre d’ouvrage Le nouveau barrage hydroélectrique de Félou sera construit par Sino hydro – corporation, une société chinoise, comme pour retourner l’ascenseur à  la république populaire de Chine qui appuie la plupart des pays membres de l’OMNS. Le chef des travaux a assuré les différents chefs d’Etats quand au respect du délai d’exécution du contrat. La Chine a réaffirmé sa disponibilité à  accompagner le Mali dans son élan de développement. Les travaux coûteront 120 milliards de FCFA financés par la Banque mondiale et Banque européenne d’Investissements. La nécessité de protéger les berges Les chefs d’Etat ont aussi, lancé le programme de restauration des berges du fleuve Sénégal à  Kayes. Dans un premier temps, près de 3km de berges seront aménagées pour un coût de trois milliards de francs CFA. Dans un deuxième temps, il concernera le long Kayes- Bafoulabé au Mali. Les travaux seront étendus aux berges du Bafing en Guinée et la basse vallée du fleuve Sénégal en Mauritanie et au Sénégal. Il s’agit non seulement d’empêcher l’effritement des berges mais aussi de mener une lutte intensive contre les plantes « aquatiques nuisibles ». Selon Amadou Toumani Touré, « toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre de deux chantiers majeurs en cours d’exécution par l’OMVS. « Il s’agit du projet de gestion des ressources en eau et de l’Environnement du Bassin du Sénégal », a- t-il souligné. Ce sont près de 400 millions qui seront mobilisés dans le cadre de cette phase du programme.

L’OMVS assure la santé de 22000 villages au Mali

La population riveraine exposée à  des maladies hydriques La situation sanitaire des barrages de Diama et Manatali a considérablement modifié l’écologie dans le bassin du fleuve Sénégal. La présence permanente de l’eau douce a favorisé la prolifération de végétaux aquatiques nuisibles (typha Australie et salvia moleste) dans les affluents du fleuve et les canaux d’irrigation, créant ainsi des conditions propices à  la prolifération des moustiques, vecteur du paludisme et des mollusques vecteurs de la bilharziose. Ces maladies d’origine hydriques ont connu une expansion progressive dans le bassin, devenant un réel problème de santé publique qui affecte la productivité économique. Les cas graves du paludisme sont la principale cause de décès chez les enfants âgés de moins de cinq ans. l’éclosion de la bilharziose intestinale, auparavant inconnue dans le bassin, affecte jusqu’à  80% de la population (voire 100¨% des enfants) dans certaines zones. Dans le même temps, la couverture des interventions de lutte contre le paludisme et la schistosomiase dans les quatre Etats riverains et dans le bassin du fleuve compte parmi les plus faibles au monde. l’OMVS mobilise 25 milliards pour la santé Avec le soutien de banque mondiale et de l’agence France de développement, l’OMVS a mobilisé 51 millions de dollars US près de 25 milliards et formulé une stratégie sur 5 ans visant à  atténuer l’impact des ouvrages hydrauliques sur la santé des populations en luttant contre la morbidité et le mortalité liées aux maladies hydriques dans le bassin.. C’’est l’objet de la sous composante santé du programme de gestion intégrée des ressources en eau et de développement des usagers à  buts multiples de l’OMVS. l’engagement de l’OMVS en faveur de la santé exprime l’importance grandissante de l’investissement social dans ses projets et programmes. Déjà  dans le cadre du projet d’Atténuation des impacts Environnement (PASIE) et du projet GEF cofinancement du royaume des pays Bas, l’OMVS avait conduit des projets pilotes de santé et mis en place des réseaux d’eau potables dans quelques sites du bassin pour lutter avec méthodes contre la bilharziose. l’intervention de projet est d’impulser une approche transfrontalière à  la lutte engagée contre les maladies hydriques pour maximiser les chances de réussites. Egalement , d’améliorer la santé dans le basin pour permettre aux populations de profiter des opportunités de développement. A signaler que lors de la cérémonie de la pose de la première pierre de ce barrage ,les moustiquaires imprégnées ont été distribuées aux femmes et leurs enfants par les chefs d’états membres de l’omvs Abdoulaye Wade, Amadou Toumani Touré, Ould Abdou Aziz de la Mauritanie et le premier ministre guinéen.