La rentrée des classes sans les élèves du nord

A partir du lundi 24 septembre prochain 2012 que les élèves du Mali reprendront les chemins de l’école au titre de l’année académique 2012-2013. Fixée par la décision n° 2012-MEA, elle concerne l’Enseignement fondamental préscolaire et spéciale, l’Enseignement normale (2ème et 3ème année cycle DEF), l’Enseignement secondaire général (les 11ème et 12ème) et l’Enseignement technique et professionnel (2ème CAP et 2ème et 3ème BT). La rencontre du 28 aout dernier entre le Ministre Adama Ouane et les acteurs sociaux de l’Ecole de tabler sur les préparatifs de la rentrée scolaire 2012-2013. La question qui taraude les esprits C’’est de savoir si les classes s’ouvriront aussi pour les élèves du nord contraint à  l’exil par la crise qui frappe. En effet, la surprise est qu’elle se fera sans les élèves déplacés du nord pour lesquelles le Gouvernement n’aurait pris aucune disposition pour l’instant. Quel sort pour les élèves du nord ? Alors que la rentrée des classes se précise pour les élèves du sud, elle est incertaine pour ceux du nord qui devront prendre leur mal en patience pour attendre leur sort. Le cas des élèves déplacés laisse planer une grande incertitude. Au Ministère de l’Education, on laisse entendre : « uniquement les enfants ayant pu examiner sont concernés par cette rentrée ». Ainsi, nous affirme-t-on au secrétariat général de ce département, aucune disposition n’est prise par rapport aux élèves du nord. s’agissant des élèves non déplacés les djihadistes ont posé leurs conditions, tout en affirmant leur volonté de permettre la rentrée des classes à  date échue. Toutefois, les fondamentalistes de l’islam exigent que chaque classe soit tenue par des enseignants uniquement de confession musulmane et de même sexe que ses élèves. Ils posent aussi la condition de dissocier les sexes. Aussi, ils veulent la suppression de certaines matières comme la philosophie. Cette discipline serait contraire aux préceptes de la Charia. Le Gouvernement n’a toujours pas réagi à  ces propositions. C’’est dire que l’année académique est menacée pour les élèves du nord. Affliction Mahmoud Cissé, un déplacé du nord, se dit désemparé par la situation. Lui qui pensait que les choses allaient s’arranger avant la prochaine rentrée, ne sait pas comment plus comment tenir la situation de ses 3 enfants. « Ici aucune condition n’est réunie pour moi pour que je réinsère mes enfants. Le Gouvernement devra prendre au sérieux notre cas », lance-t-il. Comme lui, plusieurs déplacés se disent préoccupés. Au camp de réfugié de Niamana, « on se soucie pour la survie plutôt que de la rentrée des classes », nous affirme une source de ce centre hébergeant une cinquantaine de déplacés. Il est admis de tous que cette année rentrée intervient dans un contexte particulier et difficile. Du fait non seulement de la crise qui frappait déjà  de système éducatif, mais aussi de la forte migration des élèves des régions du nord à  cause de l’invasion des groupes rebelles. Mais, gageons que Cheick Modibo et les siens sauront remettre l’école en selle.