Konobougou: La première dame préside la campagne de lutte contre le mariage forcé

Situé à  153 Km du district de Bamako, la commune rurale de Konobougou a reçu l’honneur de célébrer cette année à  l’occasion du 11 octobre, la jeune fille dans le monde en général et au Mali en particulier. Placé sous le signe de la lutte contre le mariage forcé des jeunes filles, l’édition 2015 de la journée internationale de la jeune fille a mérité une attention particulière au niveau national avec la mobilisation sans faille de plusieurs personnalités couplée par la présence de la première dame du Mali, Aminata Keita. Sortie massivement pour l’accueillir, la population de Konobougou notamment les femmes ont voulu offrir à  l’épouse du chef d’état un accueille chaleureux. Hady Hann, Chef de village de konobougou n’a pas manqué de préciser des le début de son allocution sa satisfaction d’avoir opté pour son village. « Je souhaite la bienvenue à  toutes et à  tous à  Konobougou. C’est un honneur que vous nous faite ». Un avis largement partagé par le maire, Modibo Niaré. Une pièce théâtrale donnée par les élèves du village sur l’importance de maintenir la jeune fille à  l’école et sur les méfaits du mariage forcé. Fadimata Alain Chare, DG plan international Mali, quant à  elle expliquera l’importance de cette journée « le 11 octobre est d’une portée symbolique tant pour notre structure que les partenaires amis » avant de mettre en exergue les difficultés encore liées dans cette lutte. « Les conventions relatives à  la protection des enfants ont été ratifié par plusieurs pays mais malheureusement des actions encore néfastes sont pratiquées dans nos sociétés. Il n’y a pas de solution miracle ni de remède universelle pour promouvoir l’éducation de la jeune fille malienne, nous devons simplement travailler ensemble dans les intérêts de la jeune fille, a-t-elle conclu. La cérémonie sera clôturé par la remise de kit scolaire à  plusieurs jeunes filles méritantes.

Serval, savoir servir

La mort de Damien Boiteux aux premières heures de l’opération Serval est restée en travers de la gorge des militaires français. La mort en novembre dernier de Ghislaine Dupont et Claude Verlon a corsé la note. Les milliers de soldats déployés au Mali ont été cueillis à  froid par l’adversaire qu’ils ont dû minimiser à  tort ou à  raison à  l’entame de cette mission dans l’immense Sahel. Si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, il reste que chaque soldat refuse d’imaginer son camarade être sacrifié à  l’autel du grand banditisme transfrontalier avec des djihadistes se réclamant malheureusement de l’Islam radical. La consigne est simple chez ces sauveurs de la sous–région ouest africaine : ne faire confiance en personne. Effectivement, les forces Serval vérifient tout et fouillent tout. Par exemple, a révélé un officier supérieur « si un assaillant tombe sous les balles des forces Serval, il est systématiquement fouillé pour connaitre son identité, ses origines, le type d’arme qu’il détenait et d’autres renseignements opportuns ». La couleur de la peau, le port vestimentaire et la langue ne sont pas des indicateurs fiables pour ces adeptes du renseignement. Face à  un adversaire qui recrute dans toutes les sphères et à  des pseudos illuminés intégrés au gré d’intérêts ponctuels, toute personne devient un suspect potentiel. Conscients de l’état d’esprit de la troupe, les officiers supérieurs de Serval récusent les visions angéliques qui font de tous les nordistes des rebelles. Collaborer avec la population Avec la stratégie de l’évitement et du refus de la confrontation mise en place par les groupes armés terroristes, les forces Serval tendent la main aux populations autochtones pour plus de collaboration en vue d’obtenir des renseignements de qualité. Depuis quelques mois, les stocks de matériel et de nourriture arrachés à  l’ennemi sont redistribués aux populations autochtones en guise de motivation et de remerciements. Pour des hommes en mission loin de la France natale, l’appréhension qu’ils ont de leur mission surprend agréablement. Une jeune dame, capitaine de Serval, n’a pas caché « sa déception de devoir rentrer en février au pays de Marianne ». Elle estime « être au service du monde libre qui doit se défaire de l’emprise des groupes armés terroristes ». Affectée dans le nord du Mali, elle « trouve les populations locales chaleureuses et méritantes des efforts déployés par la France pour mettre hors d’état de nuire les islamistes radicaux ». Son commandant d’unité a souligné que « la mission devait s’étendre sur plus de quatre mois pour arriver à  bout de ces groupes armés terroristes en compagnie des FAMA, les forces armées maliennes ». Ces FAMA et les gendarmes maliens présents sur les théâtres d’opération sont aujourd’hui respectés et cités en exemple par les militaires français qui saluent leur étroite collaboration. « Défendre la liberté au péril de sa vie » Un jeune sergent de l’armée de l’air disait à  cet effet que « la future armée malienne sera difficile à  contenir et les aviateurs qui reviennent d’une formation sur le pilotage des MIG 21 en Algérie le prouvent au quotidien ». Tenus par le droit de réserve, ils parlent avec passion de cette armée malienne en reconstruction tout en ayant dans un coin de la tête le casse-tête que représente la Minusma. C’’est un fait : Serval ne peut pardonner à  la Minusma son inertie suite à  l’assassinat des journalistes de RFI à  Kidal. De Kidal à  Gao en passant par Bamako, la rigueur militaire, le respect de la hiérarchie et la complémentarité marquent le visiteur des camps de Serval. Les soldats français ne perdent jamais de vue le pourquoi de leur présence sur le sol malien. Comme le disait un capitaine de Serval à  son colonel « nous sommes des enfants de la nation des droits de l’homme et à  ce titre, nous défendrons la liberté au péril de notre vie et peu importe le théâtre d’opération. Le Mali est à  vol d’oiseau de la France qui ne le lâchera pas. Cette mission est essentielle, il faut juste que Bamako nous aide en jugeant tous les criminels arrêtés dans le cadre de la pacification du pays ».

Colonel Calvez :« Le Mali est plus difficile que l’Afghanistan »

Journaldumali.com: Mon colonel, vous êtes le commandant du Groupement Tactique Inter Armes/ Désert dans le nord du Mali. Les forces Serval ont fait une découverte il y a moins de quinze jours. Pouvez-vous revenir dessus ? Colonel Calvez : Effectivement, il y a une dizaine de jours, nous avons découvert un camp récemment occupé par des groupes terroristes. C’’était au nord de Tombouctou, ils y avaient planqué un stock de 400 tonnes de médicaments, plus de 400 tonnes de carburant, des réservoirs d’eau, un champ de tir et des pièces détachées pour des véhicules de terrain. Ce camp situé au milieu du désert avait été utilisé au moins trois jours auparavant. C’’est vous dire que nous devons en permanence être sur le terrain. A preuve, hier lundi (l’interview a été réalisée le 31 décembre), nos équipes ont découvert une cache de cinq tonnes d’explosif artisanal. Les terroristes s’entraà®nent, ils n’ont pas lâché le morceau mais ils évitent les confrontations. Ils sont difficiles à  identifier et C’’est pourquoi nous travaillons avec des maliens intégrés pour la recherche d’informations. Nous ciblons des chefs de réseau et nous en avons pris quatre vendredi dernier vers Bourem. Nous les avons remis aux autorités maliennes. C’’est quoi le profil de ces chefs de réseau ? Ils sont presque tous maliens et ont entre 40 et 80 ans mais nous ne tenons pas compte de l’âge puisqu’ils ne mangent pas bien dans ces zones arides et disent tous être nés le 31 décembre 1979. Les groupes se forment sur la base d’opportunisme ethnique, tribal et parfois économique. Les gros mouvements qu’on voyait au début de la crise disparaissent au profit de groupes de 30 personnes environ. Nous savons par exemple que Gao est le fief du MUJAO mais il est difficile d’en dire autant pour les autres groupes. Face à  cette multitude de groupes terroristes, comment faites-vous pour contrôler la situation sur le terrain ? Ces bandes armées utilisent un type de téléphone que nous connaissons et dont nous pouvons capter les communications pour des besoins de localisation des groupes mais cela ne suffit pas. Il nous faut toujours aller sur le terrain. Les drones, la cartographie et les capteurs ne peuvent pas tout prendre. Il nous faut des contrôles de zones comme C’’est le cas à  l’instant o๠nous parlons avec près de 300 de nos hommes qui sont en mission sur le terrain. Nos renseignements doivent être recoupés, confirmés et rafraà®chis tout le temps. C’’est dans cette optique que la collaboration des populations est utile. Par exemple, à  Gao, les populations collaborent bien à  l’opposé des populations nomades. Plus on monte dans le nord, moins il y a de collaboration. Néanmoins, l’Afghanistan nous ayant beaucoup appris, nous savons quoi faire. Nous avons une centaine de points renseignements qui nous sont très utiles. Justement, vous parlez de l’Afghanistan, les spécialistes assimilent le Mali à  ce pays ? Non, les deux situations ne se ressemblent pas. En Afghanistan, C’’est un mouchoir de poche, or au Mali les échelles ne permettent pas d’avoir des repoussoirs. Ici, le centre de gravité fait 800 kilomètres fois 800 kilomètres, C’’est large. Gao est notre escadre, nous sommes dans un océan et tout autour les groupes terroristes agissent en miroir. Vous savez au Mali, nous recherchons l’effet direct et l’effet indirect. l’effet indirect C’’est de récupérer par exemple 400 kilogrammes de médicaments voire de nourriture ou de carburant et d’empêcher la reconstitution de ce stock par les groupes armés. Ces captures plombent les velléités de réaction et de mobilité des groupes terroristes. A cette étape de notre mission, il faut une approche globale pour contrôler les flux dans le désert d’o๠la nécessité d’en appeler à  la collaboration de tous les pays de la sous-région. Vous parlez de collaboration or Serval s’apprête à  quitter le Mali, n’est-ce pas contradictoire ? Nous ne partons pas, C’’est simplement que Serval 4 comptera 1000 hommes donc cinq cent en moins. Notre mode d’action va évoluer avec cette réduction d’effectifs. Les échanges avec l’armée malienne sont corrects. Nous nous rencontrons une fois par semaine pour faire le point. Les FAMA et la gendarmerie malienne nous appuient beaucoup. Nous sommes encore là  parce que reconstruire une armée ne se fait pas en six mois. Serval réadapte ses capacités au Mali et ceci n’affectera pas l’armée malienne. C’’est un travail de patience. Serval n’abandonne pas le Mali. Aucune armée ne se ressemble. Le soutien de Serval sera là . Le soutien français sera là . Vous pouvez mettre en avant autant d’hommes sur une superficie deux fois plus grande que la France mais si le renseignement et la collaboration des populations ne sont pas là , rien n’ira. Vous flattez l’armée malienne ou vous la surestimez ? l’armée malienne est sur la bonne voie. La réappropriation du territoire devient de plus en plus effective. C’’est un malade qui guérit peu à  peu seulement il a besoin de conseils, de confiance en ses capacités et la dernière intervention des gendarmes maliens qui ont tué une vingtaine de terroristes en est un bon exemple. Cette guerre est compliquée. Il faut éviter cette vision cartésienne qui compartimente les uns et les autres. Pourquoi les forces Serval n’ont pas fait grand-chose dans l’affaire de nos confrères de RFI à  savoir Ghislaine Dupont et Claude Verlon ? Bien sûr que nous avons fait quelque chose. Nous sommes intervenus dès que nous avons reçu l’information. Nous avons mobilisé 80 hommes en quatre heures pour traquer les assassins. De présumés coupables ont été arrêtés et remis aux autorités maliennes. La traque a duré deux semaines. Nous avons outre ces présumés assassins de Ghislaine et Claude remis aux autorités maliennes une quinzaine de personnes depuis septembre. C’’est aux autorités maliennes de gérer les personnes arrêtées et surtout les bandits de droit commun. Mon colonel, le cas de Kidal est préoccupant. l’on reproche à  la France de protéger Kidal et certains terroristes, C’’est exact ? Kidal est un bouillon de culture, C’’est la concentration de toutes les problématiques. Kidal est un problème endémique et pathologique. C’’est une zone explosive o๠la tension est palpable. Les GAT (groupes armés terroristes) y pullulent. Il faut que le Mali trouve un compromis pour le cas de Kidal, ce n’est pas Serval qui va régler ce problème. La stabilisation de la nation malienne passe par la pacification ou la résolution du cas Kidal. Cette vision angélique faisant des populations de zone de Kidal des terroristes est fausse. On y trouve plus de trafiquants que de terroristes. Nous connaissons les Moktar Bel Moktar dit Mister Marlboro et tous les autres ténors mais à  y voir de plus près ce sont des gens qui s’allient aux groupes terroristes armés pour maquiller leur trafic. La paix au Mali passera par la résolution du cas de Kidal.

Mali: l’armée française au secours des FAMA

Des tirs avaient été échangés, entre les rebelles touaregs du MNLA, d’un côté, et les forces malienne, française et onusienne de l’autre. Mais les versions divergeaient entre l’armée malienne et le MNLA. Aujourd’hui, les militaires français sortent du silence qu’ils s’étaient jusqu’ici imposés sur l’affaire. Les rebelles touaregs du MNLA accusent l’armée malienne d’avoir attaqué la première et d’avoir ensuite exécuté sommairement trois prisonniers, ce que l’armée malienne dément, accusant les combattants du MNLA d’avoir d’abord ouvert le feu. Les casques bleus de la Minusma et les militaires français de la force Serval étaient sur place. Mais ils assurent qu’ils étaient dans le village à  ce moment précis et non à  la sortie, là  o๠l’accrochage a débuté d’o๠une réserve dans un premier temps. Accusations non fondées Une réserve dont sort désormais le général Marc Foucault, qui commande la force Serval. Il balaie les accusations du MNLA : « Ces accusations ne sont pas fondées. Nous sommes actuellement en train de faire une enquête. Mais d’après les premiers éléments, il n’y a pas lieu de parler d’exécutions sommaires ». A la question qui a tiré le premier, le chef de la force Serval « pense très clairement ce sont les forces armées maliennes qui ont été prises à  partie ». La mission des Nations unies au Mali, elle aussi, estime que les soldats maliens ont répliqué aux tirs des rebelles touaregs.

Merci aux pays contributeurs pour la paix au Mali!

Les enfants et les femmes des membres des forces armées et de sécurité maliennes ont témoigné par la remise de trophées et de tableaux leur reconnaissance envers les pays et organisations qui ont contribué à  la restauration de l’intégrité du territoire et au retour de la paix au Mali, dans la salle de conférence de l’Ecole de Maintien de la Paix, Alioune Blondin Beye de Bamako, ce jeudi 29 août 2013. «Â Cette cérémonie symbolique est un témoignage de reconnaissance et de remerciement de l’ensemble des enfants et épouses des membres des forces armées et de sécurité du Mali à  l’adresse des pays et organisations pour les soutiens exceptionnels à  nos pères pour le retour de la paix et la sécurité dans notre pays », a déclaré Oumou Sangaré, fille du général Pangassy, porte –parole des enfants des camps. La Force Serval, la Misma, l’EUTM, le Tchad, la Chine et la Minusma ont reçu tour à  tour des tableaux et des trophées en guise de reconnaissance pour service rendu à  la nation malienne. La cérémonie de reconnaissance coparrainée par le Président de la Commission Dialogue et Reconnaissance, Mohamed Salia Sokona et le Chef d’Etat-major général des armées, le Général Ibrahima Dahirou Dembélé, a enregistré la présence du Ministre de la Culture, Porte-parole du gouvernement, Magan Dembélé, le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies, Abdoulaye Bathily, le Représentant spécial du Président de la Commission de la CEDEAO, Chaka Aboudou Touré . «Â Je mesure l’importance décisive de la prompte intervention des armées étrangères et singulièrement de celle de la France, quand nos positions défensives ont été attaquées à  Konna et Diabaly. Je salue également l’engagement et la bravoure des troupes tchadiennes à  qui je rends un hommage particulier, mais merité. J’associe à  ces hommages toutes les Forces des pays frères de la CEDEAO qui ont été engagées d’abord sous le drapeau de la Misma, et qui évoluent aujourd’hui sous celui de la Minusma », a salué le Chef d’Etat-major général des armées, General Ibrahima Dahirou Dembélé. Le Président de la Commission Dialogue et Réconciliation, Mohamed Salia Sokona a salué l’initiative, précisant qu’après, les douloureux évènements que le Mali a connu, cette cérémonie constitue un acte significatif, surtout lorsqu’il est initié par des jeunes, des enfants dont les parents, les frères et sœurs ont été des acteurs ou des victimes d’une situation qui leur a été imposée. «Â Au-delà  de la symbolique, la cérémonie doit constituer un cadre propice de réflexion et de médiation sur la contribution de chaque malien à  la gestion des effets de cette période de crise marquée par des violations graves de droits de l’homme, des vols et de traumatismes subis par les populations. Je me joins aux jeunes pour remercier vivement tous les pays amis, les organisations sous régionales, régionales et internationales, qui au moment opportun, n’ont ménagé aucun effort, pour permettre à  notre pays, de rétablira sa souveraineté et l’intégrité de son territoire », a remercié, le Président de la Commission Dialogue-Réconciliation, Mohamed Salia Sokona. -30-

Mali : l’ONU approuve le déploiement d’une force de sécurité

Une résolution mise au point par la France a été adoptée à  l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, jeudi 25 avril, ouvrant la voie au déploiement de douze mille six cents casques bleus au Mali dès le 1er juillet. Cette force de maintien de la paix sera chargée de stabiliser le nord du pays, après l’intervention française contre les islamistes qui contrôlaient cette région. Le Conseil devra déterminer dans les soixante prochains jours si les conditions de sécurité sur le terrain permettent son déploiement à  compter du 1er juillet. Cette « Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali » (Minusma), qui prendra le relais de la Misma (force panafricaine), sera envoyée »pour une période initiale de douze mois ». « STABILISER LES CENTRES URBAINS, PARTICULIàˆREMENT DANS LE NORD » Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est félicité d' »une étape importante ». « L’adoption de cette résolution est un succès. Elle confirme le soutien unanime de la communauté internationale à  la stabilisation du Mali ainsi qu’à  l’intervention de la France et des Etats de la région pour venir en aide à  ce pays. » La Minusma comprendra au maximum 11 200 soldats et 1 440 policiers, dont des « bataillons de réserve capables de se déployer rapidement ». Elle n’aura pas pour mission la lutte antiterroriste, mais devra « stabiliser les centres urbains essentiels, particulièrement dans le Nord » et « empêcher un retour d’éléments armés dans ces zones ». Les casques bleus devront aussi protéger les civils et le patrimoine culturel et contrôler le respect des droits de l’homme. Ils aideront également les autorités maliennes à  instaurer « un dialogue politique national », à  organiser des élections « libres, équitables et transparentes », et à  promouvoir la réconciliation avec les Touareg du Nord. Un représentant spécial de l’ONU pour le Mali sera nommé pour diriger la Minusma. 3 850 SOLDATS FRANà‡AIS TOUJOURS AU MALI Le texte autorise également « les troupes françaises à  intervenir en soutien à  des éléments de la Minusma en cas de danger grave et imminent les menaçant et à  la demande » du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon. Un millier de soldats français doivent rester au Mali pour contrer une éventuelle guérilla des groupes islamistes armés. L’armée française dispose aussi de bases arrière au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou au Tchad. Le contingent français au Mali doit passer de 3 850 soldats aujourd’hui à  2 000 en juillet et à  un millier à  la fin de 2013. Au plus fort de l’opération « Serval », lancée le 11 janvier, il comptait près de 4 500 hommes.

VIDEO : L’histoire de Hindou, mariée à un islamiste marocain du MUJAO

Voici le récit d’une jeune fille de 25 ans forcée au mariage avec un marocain de 50 ans. Il appartient au MUJAO, l’organisation créé par les services secrets marocains au Mali pour attaquer les sahraouis et l’Algérie.

Troupes de la CEDEAO : déploiement imminent au Mali !

Depuis plus neuf mois, les islamistes se sont emparés du nord Mali pour instaurer la charia (Loi islamique). Face à  cette situation la CEDEAO avait privilégié le dialogue pour éviter une guerre qui était fort probable. Les réunions se sont ainsi succédés dans le but de trouver une solution rapide à  la crise malienne… Promesse africaine Lors des précédentes réunions qu’a organisées la CEDEAO, il avait été prévu qu’elle allait envoyer 3300 hommes au Mali. Après une longue analyse, il a été finalement convenu que l’intervention n’allait être possible qu’en septembre 2013. Il a fallu que la France intervienne pour que les pays membres de la CEDEAO comprennent que l’heure n’était plus au dialogue mais à  l’action. C’’est ainsi que certains pays africains ont manifesté leur soutien au peuple malien par l’envoi de troupes aux cotés de l’armée malienne et des troupes françaises. Cette rapide décision d’envoyer des troupes au Mali par les pays voisins suscite bien quelques interrogations à  savoir : Pourquoi maintenant ? Avaient-ils peur de manifester leurs oppositions aux djihadistes ? Ces questions tournent dans la tête de la plupart des Maliens. Près de 3000 hommes au Mali C’’est donc suite à  l’intervention française contre le terrorisme que des pays africains ont décidé d’envoyer des troupes pour soutenir l’armée malienne. On compte entre autre : 500 hommes pour le Sénégal, 300 pour le Bénin, 500 pour le Niger, 500 pour le Togo, 500 pour le Burkina Faso et 600 hommes pour le Nigeria. Pour le moment aucune information n’est donnée sur l’arrivée éventuelle de l’armée Ivoirienne dont le chef d’Etat est Président de la CEDEAO. Ces troupes sont attendues au Mali dans les prochains jours.Dans une conférence de presse, le ministre français des Affaires Etrangères, Laurent fabius, souhaite que l’intervention de la France ouvre la voie aux pairs africains.

Mali: 3.300 soldats seront déployés par La Cedeao

Depuis dimanche 12 novembre 2012, les pays de l’Afrique de l’Ouest ont convenu de déployer 3 300 soldats pour aider à  reprendre le contrôle du nord du Mali. Une partie du pays, o๠les extrémistes islamistes se sont imposés il y a un peu plus de six mois. Ce déploiement qui va durer un an va intervenir dès validation par l’ONU du projet d’intervention élaboré par les experts africains, onusiens et européens réunis à  Bamako la semaine dernière. A cet effet Alassane Ouattara actuel président de l’organisation a dit espérer une approbation pour fin novembre ou début décembre du conseil de sécurité, qui permettrait aux troupes d’être sur le terrain quelques jours plus tard. Les troupes viendraient essentiellement du Nigeria, du Niger et du Burkina Faso. Il pourrait aussi y avoir une contribution venant d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest et de certains pays non-africains en renfort d’environ 5000 militaires maliens. Le Tchad risque aussi d’être présent bien que jusqu’ici le pays n’ait pas encore donné sa réponse. Selon le communiqué final de la réunion extraordinaire, les dirigeants africains ont adopté un plan appelé «Concept harmonisé des opérations pour le déploiement de la force internationale conduite par l’Afrique». Ce plan doit être transmis à  l’ONU avant le 26 novembre, via l’Union africaine. Dans ce document qui a été publié pour l’occasion, le dialogue reste l’option préférée pour la résolution de la crise politique au Mali. Toutefois, en ce qui concerne la situation sécuritaire, l’usage de la force s’avère indispensable contre les réseaux terroristes et de criminalité transnationale qui menacent la paix et la sécurité internationales. D’ici là , les négociations se poursuivent, notamment à  Ouagadougou, entre les autorités burkinabè et une délégation du groupe islamiste armé Ansar Dine. Il faudra également régler la question du financement de cette éventuelle intervention militaire. Depuis que des combats ont éclaté dans le nord du Mali en janvier dernier entre les forces gouvernementales et les rebelles liés à  al-Qaà¯da, le pays est confronté à  des problèmes de sécurité ainsi qu’à  des problèmes économiques, politiques et humanitaires.

Mali, la force armée se prépare en secret

1 200 gendarmes et policiers, tout juste sortis de l’école, seront dédiés à  cette mission sous l’autorité directe du Premier ministre. Une annonce destinée à  répondre à  la Cédéao, qui travaille de son côté à  l’envoi d’une force ouest-africaine au Mali, dans le même but. 200 gendarmes et policiers, tout juste sortis de l’école, seront dédiés à  cette mission sous l’autorité directe du Premier ministre. Une annonce destinée à  répondre à  la Cédéao, qui travaille de son côté à  l’envoi d’une force ouest-africaine au Mali, dans le même but. Le timing n’est pas dû au hasard. La réunion du groupe de contact à  peine terminée à  Ouagadougou, le gouvernement malien s’est empressé d’annoncer la création de cette force spéciale, avant qu’elle ne soit pleinement opérationnelle. Les 1 200 éléments doivent encore parfaire leur formation, et être répartis au service des différentes personnalités. Avec le faire-part de naissance de ce corps d’élite, la primature envoie surtout un signal clair à  la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). l’organisation presse le président de la transition de demander sans délai l’envoi d’une force ouest-africaine au Mali, notamment pour sécuriser justement, les organes de la transition, et permettre le retour de Dioncounda Traoré. Mais en même temps, en annonçant la création de cette force spéciale, le gouvernement de Cheick Modibo Diarra affirme haut et fort qu’il ne veut pas de ces soldats étrangers à  Bamako, et n’en a simplement pas besoin. Enfin, cette annonce est aussi une manière d’écarter les bérets rouges, les commandos parachutistes de la garde présidentielle. Après le coup de force manqué du 30 avril dernier, le capitaine Sanogo, à  la tête des bérets verts, avait alors promis d’en finir avec ce corps d’élite. UN MYSTà‰RIEUX CORPS D’à‰LITE O๠sont ces unités d’élite ? Que font-elles ? Quand seront-elles pleinement opérationnelles ? Difficile de le savoir. Ces 1 200 jeunes tout juste sortis des dernières promotions des écoles de police et de gendarmerie ont été détachés des autres forces de sécurité. La composition précise de ce corps d’élite est gardée secrète, explique-t-on dans l’entourage du Premier ministre, car ces unités sont sous son autorité directe. Elles n’ont de comptes à  rendre à  personne d’autre. Et de fait, personne d’autre ne semble très au courant des contours de cette force spéciale. A l’école de police, le commissaire divisionnaire assure que la dernière promotion a été affectée, comme les précédentes, au Groupement mobile de sécurité (GMS). Et au GMS, les jeunes policiers semblent tomber des nues. Quant aux services de communication du ministère de la Défense, ils ont été pris de cours à  l’annonce de la création de la force. Mais pour la primature, le mystère va de pair avec la délicate mission qui attend ces unités d’élite essentiellement composées de jeunes gendarmes. La discrétion serait le gage de leur indépendance.

Boni Yayi plaide pour une « force » d’intervention africaine au Mali

« Nous proposons que l’UA renforce sa position pour que le Conseil de paix et sécurité (de l’UA) puisse saisir le Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-il dit, évoquant une « force » qui pourrait être africaine sous l’égide de l’ONU. « Nous pouvons prendre exemple de la Somalie, o๠une force africaine opère avec le soutien des Nations Unies. Nous pouvons aller dans cette direction », a-t-il dit, sans plus de précision quant à  la composition et au mandat de cette force. « Cette solution (militaire) doit venir après le dialogue, mais le dialogue ne doit pas trop durer », a-t-il ajouté. « On ne dessaisit pas la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest, qui mène une médiation au Mali), mais aucun de nos pays ne sera épargné » si les islamistes gagnent du terrain, a affirmé le président de l’UA. « Tous les pays du champ (concernés par la menace terroriste au Sahel) ne sont pas membres de la Cédéao. Il y a l’Algérie, la Mauritanie, mais aussi la Libye, qui doivent être associés aux décisions. Cela relève de la compétence de l’Union africaine », a-t-il expliqué. « Nous ne voulons pas d’un Afghanistan ouest-africain. La question de la stabilité n’est pas négociable pour nous », a-t-il martelé. Le Mali est coupé en deux depuis deux mois, à  la suite d’un coup d’Etat militaire qui a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré le 22 mars. Toute la partie nord du pays est sous le contrôle de rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et de groupes islamistes. Les islamistes d’Ansar Dine, allié à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), et le MNLA ont annoncé ce week-end la fusion de leurs mouvements avant de revenir sur cette annonce, évoquant des désaccords de fond sur l’application de la loi islamique. « On ne peut pas décider de dire qu’on va transformer le Mali, pays démocratique et laà¯c par sa tradition, en une république islamique. Avec les dernières informations que nous recevons, j’ai du mal à  faire la distinction entre MNLA, Ansar Dine et Aqmi », a relevé le président béninois. « Le péril terroriste relève de la communauté internationale. J’ai eu l’occasion d’attirer l’attention de mon ami François Hollande sur cette question, dans une région o๠il y a six otages Français », a-t-il dit, au lendemain d’un entretien avec le nouveau président français à  l’Elysée. Interrogé sur la date à  laquelle le Conseil de sécurité pourrait être saisi, Thomas Boni Yayi est resté très prudent. « Nous sommes en train de dialoguer. Il y a des concertations pour obtenir l’accord des pays du champ. La question se pose aussi du côté des pays membres permanents du Conseil de sécurité. C’est pourquoi je suis venu voir François Hollande », a-t-il dit, expliquant avoir demandé à  ce dernier de « convaincre les quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité ». Interrogé sur une éventuelle intervention militaire française au Mali, François Hollande avait répondu mardi que la France n’envisagerait une participation que « dans le cadre d’une décision du Conseil de sécurité ».

Togo : L’UFC intègre le gouvernement

Créé en 1992 sous l’impulsion de l’opposant historique Gilchrist Olympio, l’UFC contre toute attente, décide d’intégrer sept ministres au gouvernement. Le président du parti est le fils de l’ancien président Sylvanus Olympio, assassiné lors du coup d’Etat de Gnassingbé Eyadema. Gilchrist, il faut le dire, a toujours été un opposant farouche du régime Eyadema. Candidature invalidée Lors de la dernière élection présidentielle, le président de l’UFC a vu sa candidature invalidée à  cause de son certificat médical. En effet, l’homme se trouvait bloqué aux Etats-Unis pour des problèmes de santé or, il fallait impérativement qu’il soit au pays avant une certaine date qu’il n’a pu respecter. C’’est donc le secrétaire général du parti, notamment Jean pierre Fabre qui a porté les couleurs du parti lors scrutin. Cependant, Gilchrist même s’il ne la pas ouvertement montré, n’a pas soutenu son collègue comme il fallait. On se rappelle que le Togo a connu à  cette époque, plusieurs troubles, concernant la contestation des résultats du vote. Et même après la prestation de serment du président Faure Gnassingbé, elle a continué à  manifester contre ce qu’elle qualifie de mascarade politique. Division au sein de l’UFC La division au sein de l’UFC s’est accentuée le 17 mai dernier. Des partisans auraient lapidé leur président au cours d’une rencontre à  la plage de Lomé. C’’était des proches de Fabre, se sentant mécontents du fait que Gilchrist ne l’ait pas soutenu comme il fallait lors du scrutin du 4 mars dernier. C’’est probablement ce qui précipitera la décision de Gilchrist Olympio à  faire entrer son parti dans le gouvernement. Signalons que durant plus de quarante ans, le rassemblement du peuple togolais a combattu le fils de l’ancien président. C’’est alors avec une grande surprise que les togolais ont appris cette décision. Il a trouvé un accord de partage du pouvoir lui permettant de posséder jusqu’à  7 ministères. l’accord a été signé cette semaine à  Lomé entre le président réélu Faure Gnassingbé et le président de l’union des forces pour le changement. De son côté, Fabre a déclaré qu’il n’était ni de près, ni de loin d’accord avec cette décision prise selon lui, par un seul homme, sans l’avis du parti. Tout le monde s’interroge sur le visage du prochain gouvernement togolais qui sera toute évidence, une première du genre dans l’histoire du pays. Il risque d’y avoir de vives tensions lors du prochain congrès de l’UFC prévu dans quelques semaines à  Lomé. Avec des pro-Fabre d’une part et d’autre part, des partisans d’Olympio, annonçant de probables dissidences.