Attentat de Bamako : l’un des suspects tué

Il s’agit de l’un des auteurs présumés de l’attentat de Bamako qui a fait cinq morts le 6 mars. L’homme repéré par les services de renseignements, a été abattu ce vendredi 13 mars au matin, lors d’un assaut lancé par les forces spéciales dans un immeuble de la capitale malienne, informa l’AFP. Selon un officier de la sécurité d’à‰tat (SE), l’homme n’a pas voulu se rendre dans un premier temps. « Nous avons localisé l’individu dans un quartier populaire de Bamako. Il est originaire du Nord. Il s’était rasé la tête », a indiqué un autre responsable des forces spéciales qui a affirmé avoir participé à  l’opération, précisant que le suspect avait « la peau claire ». « C’est l’un des assaillants de samedi. C’est lui qui, à  moto, avait lancé une grenade dans la rue du bar-restaurant La Terrasse », a-t-il assuré. Une source hospitalière a indiqué à  l’AFP que le corps de l’homme abattu avait été amené à  l’hôpital Gabriel Touré, o๠avaient été soignés les blessés de l’attentat. Appuyées par des policiers de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) et des enquêteurs français et belges arrivés en renfort, les investigations ciblent une dizaine de « véritables terroristes organisés », selon des sources proches du dossier. Parmi eux figurent un binational russo-malien, qui n’a pu être localisé, et le chauffeur présumé, qui serait handicapé, a-t-on précisé. Cet attentat à  la grenade et à  l’arme automatique, le premier à  frapper des Occidentaux à  Bamako, a fait cinq morts: trois Maliens, un Français et un Belge, et huit blessés, dont deux Suisses, au bar-restaurant La Terrasse et aux alentours de ce haut lieu de la vie nocturne dans la capitale.

La réforme de l’armée coûtera 514 milliards

Mettre les moyens nécessaires à  la disposition des forces armées maliennes en vue de faire face aux défis du moment. Voilà  résumée la finalité recherchée par les travaux de la réforme des forces armées maliennes (FAMA). Cette réforme a été approuvée le lundi 22 mars 2014 à  la faveur du Conseil supérieur de la défense nationale. Cette rencontre a permis l’adoption de deux points importants à  savoir : l’avant-projet de Politique de Défense et de Sécurité Nationale et l’avant-projet de loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2015-2019. Pour l’atteinte des objectifs de cette réforme volontariste et révolutionnaire au sein des forces armées maliennes, le chef suprême des Armées, Ibrahim Boubacar Kéita, ne veut pas lésiner sur les moyens. C’’est pourquoi il a décidé de mobiliser en cinq ans, la bagatelle de cinq cent quatorze milliards six cent quatre vingt douze millions quarante quatre mille huit cent cinquante (514. 692. 044. 850) Francs CFA. En effet l’avant-projet de politique de défense et de sécurité nationale a pour ambition d’envisager un cadre d’ensemble dont il définit les objectifs. Il se décline en Concept d’Emploi des Forces (CEF) et en Lois d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM). Dans ce cadre il a décidé d’approfondir le projet de Politique de Défense et de Sécurité Nationale en l’élargissant particulièrement en ce qui touche les dimensions non militaires. Quant à  l’avant-projet de loi d’Orientation et de Programmation Militaire (LOPM) 2015-2019 est un programme qui s’étend sur 5 ans et qui doit permettre aux forces armées maliennes d’acquérir des capacités leur permettent d’exécuter leurs missions. C’’est ainsi que le programme doit permettre d’arriver à  terme à  des objectifs spécifiques. Ceux-ci vont de l’amélioration de la capacité opérationnelle des unités combattantes au soutien logistique et appui à  la mobilité et contre mobilité en passant par l’amélioration du cadre de vie et de travail du personnel et du commandement. l’adoption de cette réforme est d’autant plus opportune qu’elle intervient à  un moment o๠le Mali sort d’une des crises les plus difficiles de son histoire contemporaines et qui a montré à  bien des égards les difficultés et les insuffisances de son armée. Nul doute que cette réforme marquera le renouveau de la grande muette avec une nouvelle carte d’identité et une nouvelle cartographie en vue de tenir tête aux menaces multiformes comme le terrorisme transnational.

Forces Armées : Boubèye se retire du jeu

C’’est un vétéran de la politique qui prend un coup. Et est sacrifié sur l’autel des demandes sociales. On avait aussi exigé le départ du PM Moussa Mara après la cuisante défaite du 21 Mai à  Kidal, C’’est finalement, le chef des forces armées qui rend le tablier, après une pression terrible. Si IBK n’a pas voulu se délester de son jeune PM, il a accepté la démission de Soumeylou Boubèye Maiga, survenue le 27 Mai au soir. Le communiqué de cette décision, lue hier à  la télévision nationale, a ensuite fait mention de la nomination de Bah Ndao, un ancien colonel d’Etat Major, à  la retraite et réputé rigoureux dans la tâche, d’autant que le gros défi, aujourd’hui est de refonder cette armée, et de la discipliner. l’échec de Kidal est surtout vu comme une défaite de la chaà®ne de commandement, et révèle une armée encore en convalescence. On se souvient encore de ces propos d’IBK au lendemain du nettoyage de Kati, des ex putschistes. « Que la Hiérarchie prévale ! ». Cette même hiérarchie a été foulée au pied dans ladite opération de « sécurisation des biens et des personnes » et qui s’est transformée le 21 Mai dernier en débâcle pour les FAMA, dont certains officiers supérieurs ont dû fuir sous le feu nourri des balles des rebelles et des colonnes ennemies. Qui a donné l’ordre de mener l’offensive de l’armée malienne ? Le pouvoir malien a usé d’un langage sibyllin en la matière. Soumeylou Boubèye Maiga, a du également s’exprimer sur les ondes nationales, justifier l’opération tant bien que mal, donner des chiffres, un bilan mitigé. On le sentait atteint quand dans la presse, certains parlaient de « carnage ». Enfin de compte, Boubèye est une victime collatérale de la fougue de Moussa Mara à  Kidal et de la marche arrière diplomatique du gouvernement face à  la communauté internationale et aux forces étrangères en présence à  Kidal. Retomber sur ses pattes Vétéran en politique et depuis l’ère Alpha Oumar Konaré, Soumeylou Boubèye Maiga n’a pas à  rougir de son parcours et retombera très vite sur ses pattes. Ministre de la Défense sous Alpha Oumar Konaré, Ministre des affaires étrangères d’ATT, chef des services des renseignements, et désormais ex ministre de la défense d’IBK, il reste le président du parti politique ASMA-CFP(Alliance pour la solidarité au Mali, convergence des forces patriotiques), né de la scission interne de l’Adema lors de la nomination de leur candidat aux dernières présidentielles. Il reste un homme affable, aimable avec les journalistes, étant lui-même un ancien scribouillard. Un politique d’une grande classe. Lors de son passage à  la Défense, et reconduit à  la faveur du dernier remaniement, il aura débuté le vaste chantier de refondation de l’armée malienne, en supervisant la formation et le rééquipement de ces bataillons. Si Boubèye n’était pas très aimé au sein de la grande muette, et notamment parmi les bérets verts, qui l’accusaient de « revanche » ou en tout cas de perpétuer le système ATT, SBM n’aura pas démérité et jouissait de la confiance d’IBK qui avait compris qu’il valait mieux avoir un Boubèye avec que contre soi. Fin connaisseur du terrain et des dossiers, il aura essayé de dissuader le Premier ministre Mara de se rendre à  Kidal, en s’extrayant finalement du voyage. Sans doute savait-il les risques liés à  ce déplacement… Il en paie les conséquences. En politique, un homme doit aussi savoir démissionner pour l’intérêt supérieur de la nation.

L’UE va renforcer les capacités des forces de sécurité maliennes

« Eucap œuvrera à  une solution durable pour les défis sécuritaires du Mali », a déclaré Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’UE, qui y voit « une preuve supplémentaire de l’engagement de l’UE à  soutenir les réformes » au Mali. Selon l’Union européenne, la mission Eucap Sahel Mali dispensera « des conseils stratégiques et des formations à  l’intention des trois forces de sécurité intérieure », la police, la gendarmerie et la Garde nationale. La création en 2013 de la mission de formation au Mali, s’inscrit dans la stratégie mise en place par l’UE pour remettre sur pied les institutions maliennes après l’occupation du nord par la rébellion touareg et les groupes djihadistes en 2012. Ce mardi, les ministres de la défense de l’UE ont décidé de prolonger pour deux ans, jusqu’en mai 2016, le mandat de l’EUTM. Cela permettra à  plus de 560 experts de l’Union de former quatre nouveaux bataillons d’environ 650 hommes dans le camp de Koulikoro pour un coût estimé de 27,7 millions d’euros. Un budget de 5,5 millions d’euros a été alloué pour la phase de démarrage, prévue sur neuf mois. Commandée par le général français Marc Rudkiewicz, EUTM-Mali forme actuellement son quatrième bataillon depuis son lancement. Le premier commandant de mission est le général de brigade François Lecointre nommé le 17 janvier 2013. Il a exercé ses fonctions jusqu’au 1er août 2013, date à  laquelle il a été remplacé par le général de brigade Bruno Guibert. Le 1er avril 2014, Guibert cède la place à  l’actuel commandant. L’EUTM forme également en matière de droit international humanitaire, de protection des civils et de droits de l’homme.

Commission Défense : Karim Keita rencontre la hiérarchie militaire

Le président de la Commission nationale sécurité, défense et protection civile, l’honorable Karim Keita a rendu visite au ministre Soumeylou Boubèye Maiga et aux chefs militaires. Cette visite s’est déroulée ce mardi 11 mars au ministère de la défense et des anciens combattants. A sa sortie d’audience, Karim Keita a expliqué que la commission qu’il préside est un pont entre le pouvoir exécutif et législatif. Pour lui, le moral et le mental des militaires sont au beau fixe et une loi de programmation et d’orientation militaires devrait bientôt être adoptée : « Il y a une réelle volonté politique qui est là . Vous avez les militaires qui se sentent aujourd’hui accompagnés et encouragés par le gouvernement du Mali et le Président de la République. Sur Kidal, Karim Keita salue l’avancée du dialogue et les pré-discussions entre les groupes armés et le gouvernement du Mali sur le cantonnement notamment. Un processus déjà  enclenché. Au jour d’aujourd’hui, la question qui interpelle est la reconstruction d’une armée nationale qui a été défaite pendant la rébellion de Janvier 2012 et l’occupation. 4 bataillons ont déjà  été formés par l’Union Européenne qui salue les efforts de l’armée malienne aussi bien sur le terrain que la nomination de nouveaux chefs à  la tête de l’armée. Une réforme en cours et qui prévoit de redonner ses lettres de noblesse à  cette armée malienne, qui a pris part à  de nombreuses batailles en Afrique de l’Ouest.

Appui aux forces armées: le GSB fait les comptes

C’était ce lundi 11 novembre à  l’hôtel Massaley en présence du Directeur national du trésor Bouabacar Ben Bouillé représentant le ministre des finances. Dans ce rapport, il est indiqué que le GSB veut rendre compte aux citoyens de l’utilisation des ressources du compte bancaire ouvert à  la Banque de développement du Mali(BDM) sous le N°26701279 558 06, intitulé » Appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali » pour recevoir les contributions. Par rapport à  la disponibilité des fonds, le rapport indique qu’à  la date du 04 octobre 2013, le relevé mis à  la disposition du GSB présente un solde créditeur de 3 128057 696 FCFA. Ce montant représente 90.88% des besoins estimés à  3442 000 000 FCFA conformément à  la communication du ministère de l’économie et des finances au conseil des ministres. Précisons que cette estimation du besoin permet d’avoir une idée sur les fonds collectés. Selon Boubacar Ben Bouillé, Directeur national du trésor, l’utilisation de ces fonds est prévue pour l’année 2014. L’analyse du rapport fait apparaà®tre qu’aucun décaissement sur le compte n’a été effectué. Sauf le prélèvement des frais de conception de chéquier pour 5000 Fcfa. A ce niveau la représentante de la BDM, Mme Touré Matou Haidara a déclaré que son institution héberge ce fonds gratuitement et sans intérêts. « Compte tenu du caractère spécifique du compte nous avons décidé de ne prélever aucun frais » a t-elle ajouté. Il est annoncée qu’une commission composée de la présidence, de la primature, du ministère de la défense et de la sécurité sera mise en place. Pour donner plus de crédibilité à  la commission, certains intervenants ont proposé que la société civile soit associée à  ladite commission. Signalons que le représentant d’OXFAM Novib, partenaire du GSB a réaffirmé leur soutien à  la transparence sur les dépenses et les suivis budgétaires.

Kenya: assaut final à Westgate

L’horreur continue dans le centre commercial Westgate de Nairobi alors que les autorités parlent d’un assaut final pour déloger les shebabs somaliens, ces derniers affirment encore détenir des otages et évoquent des cadavres jonchant le centre commercial de la capitale kenyane. Plus de 62 morts, évoque le dernier bilan de cette barbarie o๠de nombreuses personnes ont perdu la vie. « Les otages qui sont détenus par les moujahidines à  l’intérieur du Westgate sont toujours vivants, choqués mais néanmoins vivants », ont écrit les insurgés shebab, liés à  Al-Qaà¯da, sur leur compte Twitter. Toujours sur Twitter, les shebab, qui disent avoir attaqué Westgate en représailles d’une intervention militaire kényane lancée en Somalie fin 2011, ont ajouté qu' »il y a un nombre incalculable de cadavres éparpillés » dans le bâtiment pris d’assaut samedi par un commando armé d’une douzaine de personnes. Nouveaux affrontements Lundi soir, le gouvernement kényan avait affirmé que tous les otages piégés dans le bâtiment avaient probablement été secourus. Le gouvernement avait ajouté que ses forces contrôlaient le Westgate et qu’elles passaient au peigne fin les étages sans rencontrer de résistance. Mais les affrontements ont repris mardi à  l’aube, lorsqu’une explosion et des coups de feu sporadiques ont retenti brièvement, suivis quelques heures plus tard par un échange, bref mais intense, de tirs d’armes automatiques dans ou tout près du bâtiment. Des sources de sécurité ont indiqué qu’elles combattaient toujours « un ou deux » assaillants, localisés à  l’intérieur ou à  côté d’un casino situé dans les étages. La police kényane a ensuite expliqué être en train de désamorcer des « explosifs » placés « par les terroristes » dans le bâtiment, sans donner davantage de précisions. De son côté, la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, avait déclaré lundi soir sur PBS la présence au sein du commando de deux ou trois Américains et d’une Britannique. La police kényane avait affirmé plus tôt vérifier des informations selon lesquelles la Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d’un des kamikazes des attentats du 7 juillet 2005 à  Londres, serait « impliquée ». Londres a refusé de commenter l’information Quant aux Américains, a précisé la ministre, ce sont « de jeunes hommes, entre 18 et 19 ans (…) d’origine somalienne ou arabe, mais qui vivaient aux Etats-Unis ». La Cour pénale internationale (CPI), qui poursuit actuellement le président et le vice-président kényans pour crimes contre l’humanité, a proposé son aide mardi en vue de poursuivre les responsables de l’attaque. Selon les autorités kényanes, trois assaillants ont été tués et 11 soldats kényans blessés lundi. Le ministère de l’Information a aussi affirmé que plus de 10 suspects avaient été arrêtés pour « interrogatoires », sans donner plus de détails. Déjà  plusieurs assauts Les forces de sécurité ont lancé plusieurs assauts pour tenter de venir à  bout du groupe armé. Lundi à  la mi-journée, de fortes explosions et des « tirs nourris » avaient déjà  retenti dans le Westgate dévasté, avant que d’épais nuages de fumée noire ne s’en échappent. Dans la journée, un membre des forces spéciales kényanes ayant participé aux combats avait raconté la difficulté de l’intervention, parlant d’une partie de « cache-cache » avec les islamistes dans les magasins du vaste centre commercial. Samedi, au moment de l’attaque, ce centre commercial de luxe, détenu en partie par des Israéliens, était bondé de Kényans – clients et employés – et d’expatriés de toutes nationalités. Selon une source sécuritaire, des agents israéliens sont intervenus sur place aux côtés des Kényans. Dimanche en fin de journée, le président kényan Uhuru Kenyatta avait indiqué avoir reçu des offres d’aide de plusieurs « pays amis », assurant néanmoins que l’opération restait pour l’instant une « opération kényane ». Unité face à  la crise Plusieurs étrangers, dont deux Françaises, six Britanniques, un Sud-Africain, une Sud-Coréenne, une Néerlandaise, un Péruvien, deux Indiens et deux Canadiens ont été tués dans l’attaque, ainsi qu’un célèbre poète et homme d’Etat ghanéen, Kofi Awoonor. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier à  Nairobi depuis une attaque suicide d’Al-Qaà¯da en août 1998 contre l’ambassade des Etats-Unis, qui avait fait plus de 200 morts. Des intérêts israéliens au Kenya ont déjà  été la cible d’attaques revendiquées par Al-Qaà¯da: en 2002, un attentat suicide contre un hôtel fréquenté par des touristes israéliens avait tué 12 Kényans et trois Israéliens près de la ville côtière de Mombasa. Presque simultanément, un avion de la compagnie israélienne El Al avec 261 passagers à  bord avait échappé de peu aux tirs de deux missiles à  son décollage, également à  Mombasa. Selon des témoins, les agresseurs ont « tiré dans le tas » samedi à  Westgate. D’après un employé du centre commercial, Titus Alede, « ils ont dit « vous avez tué notre peuple en Somalie, c’est à  votre tour de payer ». Dans une capitale connue comme le « hub » de l’Afrique de l’Est, o๠vivent de nombreux expatriés rayonnant dans toute la région, le Westgate était régulièrement cité par les sociétés de sécurité comme une cible possible de groupes liés à  Al-Qaà¯da comme les shebab. Ouvert en 2007, le bâtiment compte restaurants, cafés, banques, un grand supermarché et un cinéma multiplexe qui attirent des milliers de personnes chaque jour. Le président américain Barack Obama a déploré lundi « une terrible tragédie » et offert son aide au Kenya. La classe politique kényane a elle appelé à  l’unité face à  la crise. Et le vice-président William Ruto a obtenu de la CPI de pouvoir rentrer dans son pays pour gérer la situation. Il comparaà®t depuis le 10 septembre à  La Haye pour son rôle présumé dans les violences politico-ethniques ayant suivi les élections kényanes de 2007 et fait plus de 1.000 morts.

Retrait progressif des forces françaises au Nord du Mali

Ils ont pris la direction du sud. Seul du matériel a jusqu’à  présent été ramené à  Gao, 500 km plus au sud, les militaires français restant déployés à  Tessalit. Selon le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron, la situation est globalement «calme» dans le nord-ouest du Mali, d’o๠les forces françaises ont chassé les groupes islamistes armés début 2013. Lors d’une opération de contrôle, les soldats français qui agissent en soutien de l’armée malienne et de la Minusma, la force de l’ONU, «un véhicule qui pouvait servir d’engin explosif» a été découvert ces derniers jours à  l’ouest d’Anéfis, entre Gao et Tessalit, ainsi que des stocks d’armes et d’explosifs artisanaux, a indiqué le porte-parole. 3 200 soldats français toujours dans le pays «Cela nécessite une action continue, c’est la raison pour laquelle nous revenons régulièrement», a souligné le colonel Jaron, selon qui «il existe toujours une part de risques au nord de la boucle du Niger». «La situation est sans doute calme parce que nous continuons ce type d’action», a-t-il ajouté. Selon le porte-parole, une vingtaine de chars légers AMX 10, de VBL (véhicules blindés légers) et de VAB (des véhicules de transport de troupes) ont ainsi été retirés de Tessalit, dans l’extrême nord-ouest du Mali, près de la frontière algérienne. Le nombre de soldats français au Mali est toujours de 3.200, l’objectif de la Défense étant de le ramener à  un millier fin 2013.

Intervention des forces françaises : satisfaction des Maliens

En ce samedi 12 janvier règne un calme dans le quartier de populaire de Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. La panique qui s’était emparée de la capitale a fait place à  la sérénité après la reprise de Konna grâce à  l’intervention de l’armée française. Adama Koné a le transistor collé à  l’oreille pour écouter attentivement les derniers développements de la situation au nord du Mali. Il s’arrache ainsi du groupe engagé dans un débat passionné sur le même sujet. Ici le soulagement est le sentiment le plus partagé après l’intervention prompte et efficace de la France auprès des forces armées maliennes pour arrêter la percée des islamistes à  Konna. «Â La France a tout simplement sauvé le Mali dont l’existence était menacée après la débâcle de Konna. Merci la France », soupire Sékou Konaté qui avoue avoir passé une nuit blanche le jeudi dernier après la prise de Konna. Mamadou Traoré n’en dit pas moins. La France, explique t-il, a déjà  rempli son contrat en stoppant net les fous de Dieu. l’armée malienne ne pouvait pas faire face à  leur force de frappe. Même s’il reconnaà®t le caractère salvateur de l’intervention française, Zakaria Traoré n’en développe aucun fantasme. Il félicité d’abord les militaires maliens qui ont accepté de mourir pour sauver la patrie. Avant de juger l’intervention française comme une reconnaissance du sacrifice des tirailleurs qui sont morts pour libérer la France pendant la deuxième guerre mondiale. Ouf ! Sylvain ne s’embarrasse d’aucune honte car il est convaincu qu’aucune armée africaine ne pouvait arrêter ces islamistes puissamment armés. Quant à  l’intervention française, il la voit comme la réparation d’un tort que la France avait causé au Mali en décidant d’enclencher la guerre en Libye. Assise à  l’ombre d’un hangar à  quelques encablures du ‘’ grin », la vieille Fanta partage le point de vue Zakaria. Elle pense que l’appui des militaires français à  l’armée malienne est un hommage à  son défunt mari qui a défendu la patrie française et perdu un frère à  la guerre mondiale. Chauffeur de son état, Mamadou Camara domicilié à  Dravéla estime que Mali est un grand pays qui ne peut pas être lâché par le bon Dieu. Pour lui, les prières dites dans les mosquées du pays ont été exaucées. Optimiste, le jeune chauffeur croit dur comme fer qu’avec l’assistance française et l’arrivée prochaine des forces africaines, le Mali va bientôt recouvrer son intégrité territoriale.

Le FDR appelle les forces armées à la cohésion nationale…

BAMAKO, Le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie et la république (F  » demeure lourdement préoccupé par le manque de cohésion au sein des forces armées et de sécurité du Mali », indique un communiqué du front, déposé dimanche à  Xinhua. A noter que le communiqué est relatif à  la résolution n°2085 des Nations unies adoptée le 21 décembre dernier par le Conseil de sécurité. Le FDR « note avec satisfaction le vote de la résolution 2085 », affirmant  »Cependant qu’il demeure lourdement préoccupé par le manque de cohésion au sein de nos forces armées et de sécurité ». Le même front  » invite par conséquent les protagonistes à  une saine et entière réconciliation des différentes composantes de nos forces armées et de sécurité nationale, gage et condition sine qua non de leur réussite sur le théâtre des opérations ». Par ailleurs, le FDR  »en appelle le président de la république, chef suprême des armées pour user de toute son autorité pour réconcilier très rapidement nos forces armées et de sécurité », indique le texte. Selon le premier vice-président du front, Ibrahima N’Diaye, signataire du communiqué, cet appel s’adresse également au  » Premier ministre, chef du Gouvernement, aux responsables des forces de défense et de sécurité, aux chefs coutumiers, aux leaders religieux, aux forces politiques et à  la Société Civile ». Le front souhaite que les acteurs cités  »mènent des actions immédiates ». Ce, en vue de  »contribuer à  faciliter un dialogue constructif entre les différents segments des forces armées et de sécurité ». Il s’agit aussi de contribuer à   »réaliser l’unité et la cohésion de toutes les forces armées chargées de la défense et de la sécurité du pays (Police, Garde Nationale, Gendarmerie, Armée de Terre, Armée de l’Air, Bérets Rouges, Bérets verts..) ». La cohésion au sein des forces armées et de sécurité du Mali était au centre des propos du président malien, Dioncounda Traoré, mercredi dernier, lors de la cérémonie d’accueil réservée à  l’ équipe de football de l’Union sportive des forces armées et de sécurité (USFAS) du pays. En effet, celui-ci avait laissé entendre que  »l’USFAS vient de nous administrer que lorsqu’on joue en équipe, on gagne toujours ». La même position a été défendue par le ministre malien de la défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara. A noter que dans la nuit du 30 avril au 1er mai dernier, des militaires maliens (bérets verts et rouges) se sont affrontés à  l’ arme lourde, un différend qui n’a pas encore connu officiellement son épilogue, car certains bérets sont toujours dans la nature au « risque de ne pas se faire arrêter ». Pour rappel, la résolution 2085 autorise le déploiement de la MISMA (Mission Internationale au Mali), pour une durée initiale d’ un an. Selon la résolution, la MISMA est investie du mandat « de prendre toute mesure utile, dans le respect du droit international humanitaire et des droits de l’homme et dans le respect le plus total de la souveraineté de l’intégrité et de l’unité du Mali ».

Force africaine au Mali: Bamako et Niamey regrettent un « recul » de l’ONU

Evoquant ce rapport du secrétaire général de l’ONU, le président nigérien Mahamadou Issoufou et son homologue malien Dioncounda Traoré ont déploré « un recul d’autant plus regrettable que les conditions d’existence des populations vivant sous le joug des groupes terroristes étrangers » dans le nord du Mali se sont « considérablement dégradées », selon le communiqué publié à  l’issue de leur rencontre à  Niamey. Les « risques » d’une opération armée africaine « ponctuelle, encadrée et supervisée par la communauté internationales ont été cernés » et « ne sauraient en aucune manière constituer un obstacle à  l’impératif de libération des populations maliennes » qui subissent « un martyr », ajoute le texte. Après l’Union africaine, le Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), réuni à  Abidjan, a lui aussi regretté dimanche un « déphasage » de l’ONU par rapport à  « l’urgence » à  agir au Mali. Dans un rapport adressé le 28 novembre au Conseil de sécurité, Ban Ki-moon a considéré qu’une intervention militaire dans le nord du Mali serait « sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes » des groupes armés. Mais il a mis en garde sur les risques du recours à  la force sur la situation humanitaire et les chances d’une solution politique. Le 11 novembre à  Abuja, la Cédéao a approuvé l’envoi d’une force militaire de 3.300 hommes soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer en décembre sur cette intervention, en se fondant notamment sur le rapport de M. Ban. « Nous devons agir vite », toute l’Afrique de l’Ouest « est concernée » et, au-delà , l’enracinement de « terroristes » est une « menace à  la paix et à  la sécurité internationales », a plaidé dimanche le président du Niger. Le président malien a affirmé que le recours à  la force était une nécessité face aux « terroristes étrangers » occupant le nord de son pays, tels Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Et le dialogue ne peut avoir lieu avec les autres mouvements que s’ils renoncent à  certaines de leurs revendications, a-t-il expliqué. Selon M. Traoré, en « préalable au dialogue », la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, laà¯c) doit ainsi « renoncer à  l’indépendance et à  l’autodétermination » et Ansar Dine, l’un des mouvements islamistes armés occupant le Nord, doit abandonner la charia (loi islamique), qu’il applique avec une extrême rigueur dans les zones sous son contrôle. Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, a engagé des négociations à  Ouagadougou avec Ansar Dine et le MNLA. Il doit recevoir lundi à  Ouagadougou une délégation du gouvernement malien pour lui soumettre un « agenda de pourparlers » avec ces deux mouvements touareg.

La colère des militaires de Kati

Ce mercredi, il semble que Kati, la ville garnison située à  15km de Bamako, soit encore le siège de contestations face à  la situation de déroute de l’armée malienne au Nord. Lundi matin, on apprenait que des jeunes de la ville, avaient tenté de marcher sur le palais présidentiel de Koulouba. Mais ils ont vite été dissuadés par les forces de l’ordre pour éviter le scénario de février, lorsque les femmes en colère, avaient pris d’assaut les grilles du palais présidentiel et lancé des injonctions à  ATT sur le sort de leurs époux soldats tués au nord. Selon les jeunes, l’objectif de cette marche était d’adresser un message au président malien Amadou Toumani Touré pour exprimer « leur mécontentement ». Sur les pancartes de certains marcheurs, on pouvait lire « Libérer le camp de Tessalit! « , « Libérez les otages de Tessalit ! ». Mutinerie On apprend ce mercredi que des échanges de tirs auraient eu lieu entre militaires. Ce mercredi matin, une rencontre entre quatre ministres et les militaires de la garnison de Kati, dont le but aurait été de calmer les soldats suites aux différentes manifestations vécues par la ville, s’est terminée par un tir de semonce du garde de corps d’un des ministres présents. Selon nos sources, parmi les quatre ministres, il y avait le ministre de la défense et des anciens combattants et celui de l’Administration territoriale et des collectivités locales. La situation aurait dégénéré à  l’issue d’une joute oratoire opposant les ministres aux militaires. Afin de ramener le calme, selon plusieurs témoignages de katois, le garde du corps d’un des ministres aurait été amené à  tirer en l’air pour dissuader ces confrères d’intenter toute action contre les ministres en compagnie desquels il aurait quitté les lieux très vite. Une fois les visiteurs partis, les militaires se seraient dirigés vers les dépôts de munitions et se seraient emparés des armes. Des tirs auraient été entendus au-delà  des murs de la garnison, toujours selon les habitants. Cette démonstration de force serait leur marinière de montrer leur mécontentement vis-à -vis de la guerre qui persiste dans le septentrion du pays. Rappelons que le 2 février dernier, les femmes et les jeunes de la même ville avaient marché sur le palais présidentiel, toujours au sujet de la crise au nord du Mali pour réclamer la vérité sur la situation des soldats morts lors des attaques d’Aguel’hoc en Janvier. Cette fois, C’’est la prise de Tessalit, par les rebelles qui semblent être le moteur de cette nouvelle contestation. Quant les rebelles affirment détenir de prisonniers maliens, on peut comprendre l’inquiétude des populations de Kati sur le sort de leurs proches. Par ailleurs, l’Ambassade de France lance une alerte de sécurité à  la population. Ce qui laisse présager d’une situation tendue à  Kati. Mais atteindra-t-elle Bamako ? Nous y reviendrons.

Laurent Gbagbo arrêté, cette fois c’est gâté !

Selon l’agence de presse Reuters, qui a donné la première information ce lundi, «Â  Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a été arrêté par les forces spéciales françaises et remis à  des chefs de la rébellion, alors que des chars français venaient de pénétrer dans la résidence du président ivoirien sortant. « Ces chefs de la rébellion ont été convoyés sur place par les forces françaises qui ont pénétré dans la résidence avec des chars ». « Le président était dans son bureau. » Information ensuite confirmée par Jean Marc Simon, l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire. Ensuite, Laurent Gbagbo aurait été conduit avec sa famille à  l’Hôtel du Golf o๠son rival et opposant Alassane Dramane Ouattara a élu domicile depuis le verdict des élections du 30 Novembre dernier. Après, des mois d’affrontements entre deux factions, ce lundi 11 avril marque la fin de la liberté d’un homme, dont la capacité de résistance en bluffait plus d’un. Les forces de l’Onuci et la Force Licorne assiégeaient sans relâche la résidence de celui que l’on croyait inatteignable. Gbagbo a longtemps résisté, joué au jeu du chat et de la souris avec la communauté internationale, préparant son bunker, à  l’avance en cas de problèmes. Il avait même prévu d’y rester un an s‘il le fallait. Après la République «Â Hôtelière » du Golf, C’’était la république «Â bunkérisée » de Cocody qui passionnait les médias internationaux. Mais, il semble que l’assiégeur, désormais assiégé, a fini sa course et sa détermination n’aura pas suffi face aux assauts répétées des forces françaises, qui ont intensifié leurs frappes depuis dimanche soir sur ses bastions. Et ce lundi matin, indique t-on, des éléments de la rébellion, auraient pénétré dans la résidence de Gbagbo pour l’arrêter. Mais le rôle précis, dans cette arrestation, des forces spéciales françaises françaises, qui ont pillonné la résidence de Laurent Gbagbo depuis le milieu de la matinée de lundi, reste encore floues… Et ses sources diplomatiques, démentent la première informations et affirment que les «Â  forces françaises », n’ont à  aucun moment pénétré dans la résidence de Gbagbo. l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire auprès de l’ONU a également déclaré que Laurent Gbagbo, retenu à  l’Hôtel du Golf, était en bonne forme et qu’il serait jugé pour ses actes. Son sort et celui de sa famille incombe désormais à  la Cour Pénale internationale. Reste à  savoir quelle sera la réaction de ses partisans et s’ils vont déposer les armes. Laurent Gbagbo, chronique d‘une fin programmée Le 30 novembre dernier, à  l’issue du résultat du second tour de l’élection présidentielle, des partisans de Laurent Gbagbo réfutent le victoire d’Alassane Ouattara, certifiée par la Commission électorale Indépendant. Le 2 décembre, le conseil constitutionnel invalide ce résultat et déclare Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle. Le 4 décembre, Laurent Gbagbo se fait investir président et son opposant prête serment « en qualité de président de la République ». Le lendemain, après avoir reconduit comme Premier ministre Guillaume Soro, Alassane Ouattara forme un gouvernement. Son rival réplique en annonçant la nomination de Gilbert Marie N’gbo Aké au poste de Premier ministre Le 3 décembre, la France, les Etats Unis et les Nations Unies reconnaissent Alassane Ouattara comme le président élu de Côte d’Ivoire; Les avoirs de Laurent Gbagbo sont ensuite gelés. Mi décembre, des affrontements éclatent peu après le scrutin: 173 personnes sont tuées entre le 16 et le 21 décembre, selon l’ONU. Des témoignages confirment l’instauration dans le Grand Abidjan d’une terreur milicienne, incarnée par les Jeunes Patriotes, qui, armés de gourdins et de machettes, dressent des barrages sauvages ou incendient maisons, échoppes et minibus. Janvier-Février : les violences se propagent dans l’Ouest du Pays. Entre février et Mars, des affrontements entre forces Pro Gbagbo et forces pro Ouattara s’intensifient, faisant plusieurs morts civils. Début Mars, l’offensive des Forces républicaines de Côte d’ivoire débute. Les ex-rebelles du nord alliés à  Alassane Ouattara ont prisdeux localités de l’ouest sous contrôle du camp Gbagbo le 25 février, puis les villes de Toulépleu, le 6 mars et Doké le 13 mars. Le 17 mars, Alassane Ouattara crée les Forces républicaines de Côte d’ivoire (FRCI), composées de de soldats des FDS ayant fait défection et d’ex-rebelles des Forces nouvelles. Le 28 mars, les FRCI lancent une grande offensive militaire, quatre mois jour pour jour après le début de la crise post-électorale. Ils progressent rapidement rencontrant peu de résistance, en raison des défections au sein de l’armée notamment, et atteignent Yamoussoukro, la capitale administrative le 30, puis Abidjan le 31. Mais les FRCI se heurtent à  la résistance des partisans de Laurent Gbagbo dans leurs bastions d’Abidjan, livrée au pillage. Le 4 avril, L’Onuci et la force française Licorne frappent les derniers bastions de Gbagbo, tirant sur des camps militaires et des batteries situées à  la résidence et au palais présidentiel. Des négociations sont entamées avec Laurent Gbagbo pour demander sa reddition, mais malgré l’écroulement de son régime, celui-ci, retiré dans sa résidence du quartier de Cocody, s’y refuse. Après que les forces pro-Gbagbo aient réussi à  regagner du terrain à  Abidjan à  partir du 8 avril, reprenant le contrôle de plusieurs quartiers, les forces françaises de l’opération Licorne et l’Onuci lancent une campagne de frappes sur les bastions du président ivoirien sortant, le 10 avril. Le 11 avril, en début d’après-midi, Laurent Gbagbo est arrêté par les forces d’Alassane Ouattara et conduit au Golf hôtel, QG du camp Ouattara dans Abidjan.

Armée Malienne : Dix-sept nouveaux véhicules pour les troupes

La cérémonie de remise des clefs par le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Natié Pléa au Chef d’Etat-major général de l’armée Gabriel Poudiougou s’est déroulée le vendredi 27 janvier 2010 après midi au département en présence des officiers généraux, les chefs d’Etat-major et directeurs de service. Ce geste constitue la matérialisation d’un engagement pris par le Président de la République, à  l’occasion du lancement des travaux de la route Goma Coura-Tombouctou en novembre 2010. Amadou Toumani Touré avait en effet promis d’apporter son soutien aux Forces armées maliennes pour la sécurisation des travaux de construction de cette route et de l’aménagement du périmètre irrigué d’Alatona. « Les équipements que vous avez devant vous et que J’ai le privilège de remettre aux forces armées en son nom, sont mis à  la disposition du département par l’Etat malien sur les directives du Président de la République. Il s’agit de moyens roulants, de matériels de transmission, de matériels de couchage d’un cout total de 500 millions de francs CFA qui viennent renforcer les moyens déployés sur le terrain » a précisé le ministre Natié Pléa. « Cette action du président de la république, chef suprême des Armées s’inscrit en droite ligne de sa vision clairement exprimée dans le projet du développement économique et social en ce qui concerne les forces armées et de sécurité à  savoir doter l’armée d’un outil de défense efficient et évolutif s’adaptant constamment à  notre situation » a –t-il ajouté. Ces 17 véhicules de type Land Cruiser tous-terrains, 15 véhicules de transports troupe et 02 ambulances seront d’un grand apport aux troupes récipiendaires. Dotées de ces nouveaux matériels de transports, les troupes de sécurisation des différents chantiers, en coordination avec les échelons tactiques interarmées N° 4 de Tombouctou et N°6 Nampala seront désormais en meilleures conditions d’exécuter leur mission. « C’’est dire que ces véhicules viennent, sans nul doute, à  point nommé et les forces armées et de sécurité, par ma voix, s’engagent pleinement à  les utiliser à  bon escient » a conclu le Ministre Pléah avant de remettre officiellement les clés au Chef d’Etat Major qui, tout en remerciant le Président de la République a assuré que les forces armées maliennes tireront le meilleur bénéfice des véhicules dans le cadre de leur mission de lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes.

Insécurité à Bamako : l’inefficacité des nouvelles mesures

Le phénomène de l’insécurité, dans le district de Bamako et environs, a atteint ces derniers temps, des proportions inégalées. braquages et vols à  main armée se multiplient Le bon vivre d’antan de la capitale s’est mué en un lointain souvenir. Partout, l’on assiste à  une prolifération de malfrats et de délinquants de la pire espèce. Face aux agressions de toutes sortes, la psychose de l’insécurité rode à  chaque coin de rue. Même entre quatre murs, dirait l’autre, le paisible citoyen ne dort plus que d’un œil. De jour comme de nuit, l’on assiste à  des feuilletons d’assassinats, de braquages, de vols à  main armée, de vols avec effraction et extorsion… L’inefficacité des mesures de sécurité Serait-ce les moyens matériels et humains qui manquent à  nos forces de sécurité pour amoindrir le fléau ? Assurément non ! D’autant plus que les mêmes « forces » ont été incapables de répondre à  la même question lorsqu’elle avait été posée par le ministre de la Sécurité intérieure Sadio Gassama, le 27 janvier dernier. Quelque part, l’insuffisance de moyens peut expliquer le développement du grand banditisme. Dans tous les cas, l’on ne saurait parler de manque de matériels roulants à  la police, dans la mesure ou ce corps apparaà®t véritablement comme le mieux loti. En effet, le 27 janvier dernier, pendant au moins 8 heures, le ministre Sadio Gassama et ses agents avaient échangé sur des problèmes qui ne sont pas nouveaux. Il a été beaucoup question des handicaps et des contraintes qui font que les forces de l’ordre n’arrivent pas à  traquer et à  neutraliser les bandits. Dès lors, des patrouilles de grandes envergures sont organisées avec une mise en synergie de l’ensemble des acteurs de la sécurité. Bonne initiative certes. « Vous connaissez déjà  les noms de certains chefs de bande, il vous suffit de vous organiser de façon professionnelle pour réussir à  les neutraliser ». Par ailleurs, l’on assiste beaucoup plus à  un combat de façade qu’à  un combat d’envergure contre le fléau de l’insécurité. Les bandits continuent d’opérer tranquillement Au nombre des mesures mises en place par les autorités en charge de la sécurité intérieure, il faut essentiellement retenir l’opération de patrouille organisée chaque soir, de 23 heures à  05 heures du matin. Opération qui, jusqu’à  preuve de contraire n’a pas produit les effets escomptés. Car, au lieu de malfrats et autres, les agents s’attaquent plutôt à  des paisibles citoyens. Les endroits les plus réputés dangereux sont « feintés » sciemment par ses agents de sécurité, au profit des grandes artères illuminées par les pittoresques lampadaires de la capitale. Loin de reculer devant les maigres représailles mises en application par les autorités, ces bandits semblent se confiner dans une forme de répit leur permettant de peaufiner leurs stratégies. En tout cas, si volonté réelle il y’a, il faut alors prendre le taureau de l’insécurité par les cornes, revoir la copie du déploiement des agents, afin que les endroits qui abritent le mal soient impérativement couverts. C’’est ainsi que certains quartiers de la capitale, comme, Niamakoro, Yirimadio, Sénou, Baco Djikoroni, Daoudabougou, Sébénikoro, Kalaban-coro, Sangarébougou, vivent l’insécurité. Pour des agentis censés connaà®tre le nid des bandits, ce ne sont réellement pas les moyens matériels qui manquent pour mener à  bien la mission. C’’est surtout une prise de conscience soutendue par un devoir civique qui manque à  ces agents dont le comportement est décrié à  juste raison par les citoyens. Faute de quoi, la politique sécuritaire mise en place est purement vouée à  l’échec.

La Junte guinéenne au Burkina Faso : tension avec les Forces vives

La junte refuse le départ de Dadis Cette semaine, C’’est une délégation de 18 personnes qu’a rencontré le président burkinabé Blaise Compaoré. La 1ère rencontre s’est tenue mardi au palais présidentiel de Ouagadougou oà¹, Mr Compaoré demandait à  la junte de formuler ses doléances par écrit. Doléances qui seront déposées et discuté le lendemain mercredi. Difficile négociation Le médiateur Blaise Compaoré est conscient que tous les points de vue de part et d’autre, ne sont pas négociables. En effet, la junte demande plutôt un gouvernement d’ouverture o๠pourraient éventuellement figurer les forces vives (opposition, syndicats, société civile), point de vue non partagée par l’opposition. Il est hors de question pour le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), que Dadis quitte le pouvoir. Néanmoins, il semblerait qu’une solution à  la zimbabwéenne(Mugabe/Zvangirai )soit possible. Avec Dadis à  la tête du pays, et un premier ministre issu des forces vives, qui devra diriger les finances et la banque centrale de Guinée. Seulement, cette solution risque des prendre un temps fou puisque, la junte craint d’avoir les mains liées sans un contrôle sur l’argent du pays. Par ailleurs, Blaise Compaoré estime que : « l’essentiel, C’’est de faire évoluer les positions. En ce qui concerne les candidats à  la future élection présidentielle, elle pourrait être abordée plutard. » La priorité étant mise ‘’comment mettre en place un gouvernement d’union, o๠toutes les parties en conflit, seraient satisfaites ? » Diplomatie fine Le médiateur a une tâche difficile avec cette médiation qui semble être l’une des plus dures parmi celles du Togo et de la Côte d’Ivoire. Il devra faire preuve de beaucoup de diplomatie envers les deux parties qui semblent vouloir rester sur leurs positions. A lui de savoir appuyer sur le bon bouton pour un redémarrage approprié. Selon des informations recueillies par RFI, un membre de la junte explique qu’il faudrait une limitation d’âge des potentiels candidats à  la présidentielle. Un point de vue qui n’arrangera pas forcément les doyens de la vie politique guinéenne tels que Alpha Condé et d’autres. Toujours dans les doléances remises au burkinabé Blaise Compaoré, la junte voudrait qu’un audit soit organisé, afin de situer les responsabilités de chacun, dans la mauvaise gestion des ressources publiques sous le règne du défunt président Lansana Konté. On connaà®t le président Blaise pour sa finesse et grande diplomatie dans les résolutions de conflits. Le dossier guinéen semble assez lourd et délicat avec des visions très opposées. Il devra donc faire preuve de beaucoup de tact et d’habileté.

Guinée : un gouvernement de transition est-il possible avec Dadis ?

Le gage que Dadis ne se présentera pas à  ces élections et la libération des personnes incarcérées lors des tragiques évènements survenus au stade du 28 septembre à  Conakry sont aussi d’autres demandes des Forces Vives qui ont rencontré le médiateur Blaise Compaoré à  Ouagadougou ces deux derniers jours. Elles sont parties avec une quarantaine de personnes pour rencontrer le président burkinabé. Vu cet effectif pléthorique, Mr Compaoré leur a demandé d’établir une liste des personnes les plus représentatives. Malaise diplomatique, une opposition divisée ? La salle ne devait accueillir que les personnes figurants sur la liste établie. A la surprise générale de tous, le nom de l’ancien premier ministre Lansana Kouyaté n’y figurait pas. En effet, l’opposition guinéenne accuse l’intéressé d’être un pion de Dadis, un espion voulant se faire passer pour ce qu’il n’est pas. Elle estime que Mr Kouyaté s’affiche beaucoup trop pour être honnête. l’accès de la salle fut ainsi refusé à  l’ancien premier ministre. Cela a provoqué un grand malaise au sein de la représentation burkinabé avec qui, il avait échangé de nombreuses fois pendant ses fonctions ministérielles. Néanmoins, cet incident n’a entaché en rien, les discutions avec le médiateur. Dialogue possible avec la junte Sous la demande de Mr Compaoré, les forces vives ont enfin accepté de dialoguer avec le CNDD (Conseil national pour la démocratie et le développement) de Moussa Dadis Camara. Signalons que depuis les massacres du 28 septembre, elles l’avaient toujours refusé. Le porte parole des forces vives, Mr Jean-Marie Doré déclare «Â A travers la médiation du président Blaise Compaoré, nous avons accepté de dialoguer avec la junte, dans le but de sortir de la situation d’aujourd’hui ». Il estime que, l’objectif de ce dialogue direct est l’instauration d’une unité de transition, afin que la Guinée se retrouve rapidement dans un autre contexte de gestion politique. Dadis tend la main à  l’opposition Lundi soir, le chef du CNDD avait déclaré à  la télévision nationale guinéenne, qu’il est prêt pour un dialogue direct, franc et constructif. Ces déclarations font suite aux départs des forces vives pour Ouagadougou. Ses adversaires qui dans un premier temps lui avaient refusé cette main tendue, l’ont finalement accepté à  l’issue des discutions avec le chef d’Etat burkinabé. Sauve qui peut Nous avons appris il y a quelques jours, que les opposants guinéens « craignant pour leur vie », ont préféré rester à  l’étranger. Ils se disent engagés pour la cause de la population meurtrie par tant d’années de pression. Mais, l’étranger est-il bien la solution adéquate pour venir en aide au peuple de Guinée ? Un lutteur ne devrait-il pas être capable de supporter toute sorte d’exaction qu’il subit, même au péril de sa vie ? Blaise Compaoré doit rencontrer en début de semaine prochaine, les membres de la junte au pouvoir afin de comparer les points de vue et trouver une solution appropriée de sortie de crise. La question reste de savori si un gouvernement de transition est vraiment possible avec la junte au pouvoir.