Francophonie : S’appuyer sur les langues locales

Le Mali est l’un des 84 Etats et gouvernements membres de la francophonie, née le 20 mars 1970. Le français qui est la langue officielle du pays vit grâce « au dynamisme des langues nationales ». C’est le constat des acteurs pour qui, l’épanouissement du français est liée à celui de ces langues.

« La langue française se porte bien ici. Elle se porterait mieux si nos autorités accordaient plus d’importance à nos langues nationales, parce que ce sont nos langues qui participent à l’animation de cette langue française », estime Monsieur Hamidou Konaté président de l’Organisation des Editeurs de Livres du Mali (OMEL). Loin d’être en contradiction, la langue française et nos langues nationales vont ensemble, selon l’éditeur. Car elles s’enrichissent les unes des autres. Ce qui explique qu’en tant qu’éditeur, il édite des livres en français et dans nos langues. Car celui qui sait lire dans sa langue, sera tenté de lire en français et vice-versa.
Que ce soit au Mali ou ailleurs en Afrique, la langue française s’enrichit de nouveaux mots que ses locuteurs qui parlent une autre langue utilisent. Des langues qui ne doivent pas être considérées comme des sous-langues, par les défenseurs de la langue française, selon notre interlocuteur.
Soutenir la langue française, c’est donc soutenir les langues nationales, qui nourrissent le français, « car s’il se limitait au français de France, il serait mort il y a longtemps », ajoute M. Konaté.
Français et langues locales sont complémentaires
Apprendre nos langues est en outre un impératif de développement, car, « aucune nation ne peut se développer avec une autre langue », relève M. Konaté. Facteur de développement, mais aussi premier élément culturel, nos langues, dont l’apprentissage doit être généralisé depuis le bas âge et surtout être suivi selon le docteur N’Bégué Koné, Maître assistant à la Faculté des Lettres, Langues et Sciences du langage à Bamako, sont aussi un facteur de cohésion.
S’il estime aussi que la langue française se porte bien ici, « elle a besoin de réglages, car elle est en train d’être dénaturée.» En cause, la chute des niveaux constatée notamment avec l’abandon de la méthode syllabique, selon le docteur Koné. Pour y remédier, il faut « faire des efforts pour redonner le goût de la lecture et la pratique de la langue », tout en assurant la continuité dans l’enseignement de nos langues.
« Bien enseigner la langue française à travers la langue nationale qu’on maîtrise », c’est aussi ce que préconise M. Aldjouma Kassogué, étudiant en Lettres pour que le français puisse continuer à s’épanouir au Mali. Autrement, c’est « le français de la rue », qui s’impose, et même dans les administrations publiques. L’autre danger qui guette la langue de Molière est la tendance à écrire à travers des abréviations, surtout les « SMS », pour lesquels nous ne prenons plus la peine d’écrire les mots pour formuler les idées.

Le mythique Johnny Hallyday s’en est allé

De son vrai nom Jean-Philippe Smet, la star française du rock’n’roll a rendu l’âme dans nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans. Sa voix, ses prestations scéniques, et sa longévité en ont fait l’un des plus grands artistes de l’histoire de la musique française. 

Luttant contre un cancer des poumons depuis quelque temps, le chanteur Johnny Hallyday a rendu son dernier souffle dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 74 ans. La mort de l’icône française du rock a suscité des réactions de tristesse chez ses fans et de nombreuses personnalités, et susciter l’émoi dans le monde de la musique. « Johnny Hallyday est parti. Jean-Philippe Smet est décédé dans la nuit du 5 décembre 2017.  J’écris ces mots sans y croire. Et pourtant, c’est bien cela. Mon homme n’est plus. Il nous quitte cette nuit comme il aura vécu tout au long de sa vie, avec courage et dignité. Jusqu’au dernier instant, il a tenu tête à cette maladie qui le rongeait depuis des mois, nous donnant à tous des leçons de vie extraordinaires. Le cœur battant si fort dans un corps de rocker qui aura vécu toute une vie sa concession pour la scène ». C’est avec ce texte que son épouse, Laeticia Hallyday a annoncé la mort de celui qui partageait sa vie depuis 22 ans. Celui que la presse anglophone surnommait le « French Elvis » laisse derrière lui un immense héritage musical, qui a au fil du temps fait frissonner et émerveillé des générations entières. Avec une carrière riche de 50 ans, il a traversé les âges comme d’autres icônes du rock (Rolling Stones, Paul McCartney) et ses concerts ne cessaient d’attirer du monde. En cinq décennies dédiées à la musique, « l’idole des jeunes » a vendu 110 millions de disques, enregistré 79 albums, fait 187 tournées, donné 3239 concerts, obtenu 40 disques d’Or et réuni plus de 29 millions de spectateurs. Des chiffres fous, qui vous situent le personnage et son aura. 

Des titres mémorables

Avec plus de 1000 titres enregistrés dans sa carrière, Johnny Hallyday a offert à ses fans une importante discographie. Mais certains résonnent plus que de d’autres et s’affichent en bonne place dans la postérité. Les moins jeunes se souviendront sûrement avec nostalgie du titre « L’idole des jeunes », sorti en 1962, et qui lui vaudra plus tard l’un de ses surnoms. «Que je t’aime » sorti en 1969, « Quelque chose de Tennesse » en 1985, « Allumer le feu » en 1998, « Marie » en 2002, liste non-exhaustive. Des titres qui résonnent au milieu de plusieurs autres de ce géant du « rock français ». 

Hommages multiples

De nombreuses personnalités ont exprimé leur tristesse à l’annonce du décès du chanteur. Petit florilège de tweets.

FISH 2016: le mondial du slam en mire

La troisième édition du festival international de Slam et humour a été lancée ce lundi 14 mars à  la bibliothèque national. Placée sous le thème « paix et sécurité », l’édition 2016 est parrainée par Habib Dembele dit Guimba National, Tiken Jah, Toumani Diabaté et d’autres artistes de renommée internationale. En effet du 14 au 20 mars plusieurs slameurs venus de différents pays (Burkina Faso, Congo, Algérie, Tchad etc.) accompagneront leur homologues maliens lors du championnat national organisé entre les slameurs du Mali. L’édition 2016 du Fish Mali, la troisième, verra la participation des régions du Mali. Venus nombreux pour soutenir cette initiative qui fait la promotion des lettres et des mots, les représentants des ambassades de la France, Suisse, Canada, Belgique ont tenu à  témoigner leur soutien à  l’institut français du Mali, principal initiateur de l’événement. Une série de Slam a été présentée par des slameurs de l’Algérie et du Mali. Une pièce de marionnette a également été présenté à  l’assistance. Selon le directeur du festival, Aziz Siten’k, le Fish est un espace de promotion de la diversité culturelle. Le département de la culture, de l’artisanat et du tourisme a quant à  lui réitéré son accompagnement à  soutenir de pareille initiative. Il est à  rappeler qu’à  l’issu de cette édition, le meilleur slameur malien représentera les couleurs du Mali lors du mondial de slam qui se tiendra du 24 au 28 mai à  Paris.

IBK à propos de l’attentat : « Nous sommes debouts »

En marge de la célébration du 8 mars, le chef de l’Etat malien a condamné l’attaque meurtrière qui a frappé les clients de l’établissement La Terrasse, dans le quartier de l’Hippodrome. Trois Maliens, un Français et un Belge ont perdu la vie dans la fusillade. « Nous sommes debout, nous sommes sereins, nous ne sommes pas dans la peur, il n’y a pas de psychose, ils ont échoué et ils échoueront. Ils ne nous feront pas peur ! Nous disons non, non et non à  cette forme qui n’a rien, absolument rien d’islamique. Et ceux qui ont osé le revendiquer, ils le paieront au plus cher », a fait savoir IBK dimanche soir, soit deux jours après les évènements meurtriers du week-end, une première depuis l’opération française Serval. « C’’est l’ensemble international qui a été, ici, agressé, considère le président malien. Le Mali et des jeunes partenaires qui étaient venus dans le cadre de la coopération bilatérale ou multilatérale, nous aider, ont été fauchés, lâchement, sauvagement, cruellement, injustement, cela révolte toute conscience humaine. Mais les concernant, peut-on parler d’humains ? » Et Ibrahim Boubacar Keà¯ta de tacler encore plus précisément : « Sont-ils des hommes, ceux-là  qui mettent des cagoules pour commettre l’innommable, l’indicible ? Non, ce nom d’homme, je préfère le réserver à  ceux qui le méritent. Ces lâches, en rampant comme des reptiles nocturnes, ont été cette fois-ci un peu trop loin. Que personne n’ait peur, C’’est cela qu’ils recherchent. Le terrorisme, C’’est ça. La terreur ? Non ! »

Le sentiment anti-français court les rues de Bamako

On est loin de ce samedi deux février 2013 o๠la population Malienne avait réservé un accueil triomphal à  François Hollande le sauveur. Cette population hospitalière à  souhait est entrain de cultiver un sentiment anti-français suite aux événements tragiques de ce samedi à  Kidal. Ce matin, des centaines de Maliens ont investi les abords du monument de l’indépendance sous la coupole de l’union nationale des travailleurs du Mali et d’une association de défenseurs des citoyens du Mali. Les manifestants encadrés par une forte section mixte de la police, de la gendarmerie et du groupement mobile de sécurité ont battu le macadam jusqu’à  la cité administrative, siège du gouvernement, pour soutenir l’armée et le pouvoir. Ils invitent les patriotes Maliens à  « boycotter les produits Français pour renforcer l’armer Malienne et l’autorité du Mali ». Boycott des produits français Tout en demandant à  perte de voix « la libération de Kidal », ils brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «boycotter Total, Pmu et Orange pour affaiblir le MNLA et renforcer l’armée Malienne ». Avec les femmes en première ligne, les manifestants ont tenu à  rendre hommage aux victimes des attaques de samedi. Interrogée, une mère d’une soixantaine d’années explique sa présence à  la marche par « la nécessité de voir Kidal revenir dans le giron Malien car bien que le Conseil de sécurité de l’ONU ait appelé à  la désescalade dans le nord du Mali et à  la reprise de négociations entre le gouvernement et la rébellion touareg, nous voyons que sur le terrain les rebelles combattent nos soldats avec des armes lourdes alors il faut demander à  la communauté internationale d’o๠proviennent ces armes ? ». La Russie sollicitée Des manifestants ont également pris d’assaut l’ambassade de Russie à  Bamako pour demander l’aide de Vladimir Poutine pour faire face à  la situation chaotique de Kidal. « Nous avons suivi la signature du contrat entre la Chine et la Russie et la résistance de Poutine nous permet de rêver. Le Mali a besoin d’armes et la Russie en a donc nous prions le Président Russe de venir à  notre secours » explique Amadou Simpara, un manifestant. Son ami Fousseyni Sylla embraye « la France ne nous donne pas d’armes, elle nous berne en soutenant en catimini les rebelles du nord ». « A bas la France, au secours Poutine, à  bas la Minusma, non à  la négociation française », tels sont les messages qu’on pouvait lire sur les pancartes des manifestants qui scrutent les agissements des forces de police venues encadrées la manifestation. Quoiqu’il en soit les événements de Kidal ont eu le mérite de réunir les Maliens autour de l’essentiel à  savoir la défense de l’emblème national.

Conseillers consulaires : les Français de gauche en ordre de bataille

Le 25 mai prochain, les Français de l’étranger établis au Mali et les Maliens ayant la nationalité français, vont élire leurs conseillers consulaires. Ils choisiront ainsi leurs nouveaux représentants au Mali par un dispositif de proximité auprès des ambassades et des consulats. Lors d’une rencontre qui a eu lieu lundi 5 Mai à  l’Institut Français du Mali (IFM) et présidée par Marie Hélène Bèye, conseillère sortante en poste depuis 1993, les Français de gauche ont présenté au public leurs candidats pour le scrutin à  venir. l’autre liste, C’’est bien sûr celle de droite qui organisera à  son tour un grand buffet campagnard pour mettre en avant ses candidats. Pour la gauche, Hélène Ndiaye, 53 ans, entrepreneur BTP et Présidente de l’association Français du Monde(ADFE) est la tête de liste, suivie de Guy Sukho, 46 ans, fonctionnaire et d’Elizabeth Kanouté, infirmière pour les trois premiers. Les trois autres candidats sont Corinne Sidibé, technologiste biomédicale, Baba Sarambounou, ouvrier spécialisé retraité et Abdoulaye Touré, fonctionnaire à  la retraite pour former les assesseurs, en cas de victoire de la liste de gauche. Leurs champs d’action se situent autour de l’entreprenariat, l’action santé, la lutte contre la précarité, la diversité culturelle, et la défense des migrants. Ces six candidats sont déterminés à  occuper le premier rang des conseillers consulaires pour aider les français de l’étranger et du Mali, de Bamako à  Kati, en passant par Kayes et Ségou dans leurs démarches et besoins au quotidien. Six axes de développement La rencontre à  l’Institut français a aussi porté un œil certain sur les ressortissants du nord, avec un débat, une projection de leur visite à  Kayes et la rencontre avec le chef de village, le maire et l’association des français de cette localité qui a permis d’enregistrer ces derniers sur la liste des français de l’étranger. Conscients de pouvoir aider les Français vivant au Mali, ces six candidats axent leur engagement autour de six points : – Education et culture : Développer le soutien scolaire et extra-scolaire, apporter un appui aux enfants français scolarisés dans les structures locale o๠qu’elles soient, œuvrer à  l’ouverture de filières professionnelles. Veiller à  l’avenir des établissements conventionnés et homologués par l’Agence de l’enseignement français à  l’étranger (AEFE) et du personnel qui y travaille. « La francophonie partagée est un symbole fort allant au delà  des frontières. Nous veillerons à  ce qu’elle reste un outil de dialogue et d’échanges de savoirs pour mieux illustrer notre diversité culturelle », précisent-ils. -Domaine Professionnel : Travailler au soutien et à  la défense des très petites et moyennes entreprises (TPE-PME) par la mise en place d’une structure adaptée à  leurs besoins. -Domaine Fiscal : Etre attentifs aux conventions fiscales qui évitent la double imposition aux français résidant à  l’étranger. -Domaine Social : Informer et conseiller les familles d’enfants boursiers, inciter à  l’adhésion à  la caisse des français de l’étranger, œuvrer à  une amélioration des conditions d’adhésion, accroitre notre soutien aux familles en difficulté. Sauvegarder l’existence du CMS. -Citoyenneté : Inciter les familles à  s’immatriculer au consulat, à  respecter les normes administratives et juridiques françaises et maliennes, à  remplir leur devoir citoyens. Travailler avec les services consulaires pour une gestion toujours plus satisfaisante des dossiers. -Relation Nord-sud : France-Mali – Mali-France une réalité humaine : mobilité, échanges, partenariat, développement. Intensifier cette richesse interculturelle, interprofessionnelle, interéconomique, C’’est croire en nous. Les Français du monde à  gauche appellent ainsi tous les Français résidant au Mali à  voter massivement pour eux lors du scrutin du 25 Mai prochain. Rendez-vous est pris.

Bamako: un homme tire sur un coopérant militaire français

Un homme armé a tiré ce vendredi matin sur un coopérant militaire français à  Bamako, le blessant légèrement. «L’homme qui a tiré sur le coopérant français était embusqué et attendait qu’il sorte de son domicile. Dès qu’il est sorti en voiture, il a tiré sur lui en le blessant légèrement à  la tête et à  l’épaule», a déclaré un haut responsable de la brigade anti-criminelle de Bamako. Une source policière non malienne a précisé que le tireur avait été «arrêté par les forces de sécurité du Mali». Selon des témoins, l’homme qui se nommerait Mohamed B Kane avait auparavant été maà®trisé par le militaire français avec l’aide du vigile qui garde son domicile. Les forces de l’ordre maliennes ont immédiatement renforcé la sécurité autour de la cité des coopérants militaires français à  Bamako sise dans le quartier de Faladié Sokoro, en face des Halles de Bamako. C’est la première fois qu’un militaire français est pris pour cible par un homme armé dans la capitale malienne. Le coopérant blessé, un capitaine de l’armée française, confirme la version des faits rapportés par le haut responsable de la brigade anti-criminelle de Bamako. «Je sortais de ma maison en voiture quand cet homme a tiré sur moi, j’ai été légèrement blessé à  la tête et à  l’épaule», a-t-il dit. Toujours selon la cource policière étrangère, il pourrait y avoir «des motivations religieuses derrière cette attaque». Auprès des services maliens de sécurité, on apprend qu’une «pile de livres religieux» a été découverte lors d’une perquisition au domicile du tireur .

Journalistes de RFI tués au Mali : le scénario de l’assassinat se précise

Dans l’enquête sur l’assassinat, samedi 2 novembre, de deux journalistes français de RFI près de Kidal au Mali, le procureur de la République à  Paris, François Molins, a confirmé hier mercredi que l’homme soupçonné d’avoir planifié l’enlèvement s’appelle Bayes Ag Bakabo, comme l’avait affirmé une source sécuritaire malienne. Selon le magistrat, ce Touareg serait un trafiquant de stupéfiants lié à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique. Cette organisation terroriste avait revendiqué, la semaine passée, les meurtres de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Bayes ag Bakabo «fait l’objet d’intenses recherches» Le haut magistrat a évoqué des «soupçons très précis» pesant sur Bayes ag Bakabo. «Il a été vu circulant au volant du pick-up qui a servi à  enlever les deux journalistes et en train d’acheter 140 litres d’essence la veille ou l’avant-veille de l’enlèvement», a déclaré le procureur lors d’un point sur l’enquête au parquet de Paris. Bayes ag Bakabo «fait l’objet d’intenses recherches» a ajouté François Molins. Sa présence parmi les quatre ravisseurs de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ayant pris part à  l’enlèvement est «l’hypothèse privilégiée», a-t-il ajouté, confirmant qu’Abdelkrim Targui, qui dirige une katiba (unité combattante) d’Aqmi pourrait être le commanditaire du rapt et des assassinats. Deux hypothèses pour expliquer l’assassinat Le procureur a dessiné «deux hypothèses (qui) apparaissent plausibles» pour expliquer l’assassinat des deux journalistes de RFI. Une fois que le véhicule dans lequel ils se trouvaient est tombé en panne, à  une douzaine de kilomètres de Kidal (nord du Mali), «soit les deux otages ont essayé de profiter de ce moment pour essayer de fuir», «soit les ravisseurs n’ont pas voulu gêner ou ralentir leur fuite et ont préféré exécuter leurs victimes plutôt que de les laisser derrière eux, comportement malheureusement déjà  rencontré chez Aqmi, significatif du peu de respect que ses membres ont pour la vie humaine». François Molins a précisé que Ghislaine Dupont a été touchée par trois balles dont une première a été mortelle au niveau de la poitrine. Claude Verlon a été touché de sept balles. Aucune de ses balles n’a été tirée à  bout touchant. Le parquet de Paris avait ouvert une enquête le 2 novembre, jour des assassinats, pour «enlèvements suivis de mort en relation avec une entreprise terroriste».

Mali : progrès dans l’enquête sur l’assassinat des deux journalistes à Kidal

Moins d’une semaine après le meurtre de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, envoyés spéciaux de Radio France Internationale (RFI) à  Kidal, l’enquête pour retrouver leurs assassins semble en bonne voie. « Au moins 35 personnes ont été arrêtées depuis (le début des) investigations, nous mettons tout en œuvre pour faire avancer les enquêtes », a affirmé une source sécuritaire malienne. L’information a été confirmée par une source administrative de Kidal, qui a parlé de « quelques dizaines de personnes interpellées sur le territoire malien au cours des dernières 48 heures ». « C’est encourageant », a ajouté cette source à  Kidal, précisant que « dans la voiture abandonnée non loin du lieu du crime, de précieux numéros de téléphone ont été trouvés, ce qui est un détail important ». La source sécuritaire malienne a pour sa part affirmé que « les preuves s’accumulent ». « Nous avons plus que des indices, des sous-traitants (ceux qui enlèvent des otages pour le compte d’un groupe armé, NDLR) actuellement en prison pour une affaire d’enlèvement d’otages français en 2011, ont également permis de prendre de bonnes pistes dans l’enquête », a-t-elle ajouté. En novembre 2011, deux Français, Philippe Verdon, exécuté depuis, et Serge Lazarevic, toujours retenu, avaient été enlevés à  Hombori (nord) par des sous-traitants d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) dont certains ont été arrêtés à  Gao, la plus grande ville du nord du Mali, puis transférés à  Bamako. Des suspects connus des services de renseignement ? Le Mali et la France ont promis que tout serait fait pour retrouver les auteurs de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, journalistes à  Radio France Internationale (RFI) tués peu après avoir été enlevés à  Kidal par un petit groupe d’hommes armés. Des policiers français sont arrivés lundi à  Bamako pour participer à  l’enquête sur ces assassinats. Selon le quotidien français Le Monde, qui cite mardi des sources malienne et française, « trois des quatre personnes ayant participé à  la prise d’otage (des deux journalistes) ont été identifiées ». « Elles ne figurent pas parmi celles arrêtées depuis dimanche. Selon une source locale à  Kidal, confirmée par une source gouvernementale française, la mise au jour des profils de ces trois membres du groupe de preneurs d’otage a notamment été rendue possible grâce à  un document découvert dans le véhicule trouvé à  proximité des cadavres des deux journalistes », ajoute Le Monde. Le journal précise que « cette pièce a permis d’identifier un premier individu déjà  fiché, en 2010, comme un membre d’Aqmi, et de remonter sur deux autres membres du commando. Il est vite apparu que ces trois personnes étaient connues des services de renseignement français en opération au nord du Mali ».

Vie culturelle : L’Institut français est de retour

Surnommé « le France » par les habitués du lieu, l’Institut français, ex CCF, est un lieu de rencontre entre toutes les générations. Un pont entre les cultures malienne, française et européenne. Cet endroit ou l’on peut assister à  des projections de films, pièces de théâtre, spectacles de marionnettes (une tradition Bambara), expositions d’art, vernissages de photographies etc, avait un moment mis ses activités en veille. Sécurité oblige, intervention française en cause, l’institut français situé sur le boulevard de l’indépendance de la capitale, avait même barricadé son entrée tout comme l’Ambassade de France à  Bamako, par peur des représailles des djihadistes sur les intérêts français au Mali… Lieu de culture L’institut français, dispose en outre d’une médiathèque fournie en ouvrages de référence, dans laquelle sont régulièrement organisés des ateliers multimédia. Tous les jeudi soirs, un concert a lieu avec des artistes nationaux et internationaux. Et si vous avez une petite envie, le ″ »PATIO″ restaurant et un tout nouveau bar, rénové pour les amateurs de la bonne cuisine et de breuvages, sont là . On trouvera aussi la boutique de pour ceux qui veulent des CD, livres et autres articles culturels… Booster les partenariats et les évènements L’institut français s’implique aussi dans les grandes manifestations culturelles maliennes comme le Festival Au Désert ( en arrêt), le littéraire Festival Etonnants voyageurs, Ecrans Libres ou encore le festival de la marionnette de Markala. En outre, la Biennale des Arts, les Rencontres de la Photographie Africaine, les Rencontres Théâtrales. Enfin, l’Institut français, co-organise avec le Ministère de la Culture, les Fêtes nationales françaises comme « Lire en fête », « le Printemps des poètes », la « Fête de la Musique », la « Fête du Cinéma etc…

Mali : le corps d’un otage français aurait été retrouvé

Un corps découvert récemment dans le nord du Mali serait selon « une très forte probabilité » celui de l’otage français Philippe Verdon, enlevé par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) en novembre 2011, a annoncé dimanche 14 juillet le ministre français des Affaires étrangères. « Il existe une très forte probabilité pour qu’un corps retrouvé récemment dans le nord du Mali soit malheureusement celui de notre compatriote Philippe Verdon », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot. « Des vérifications complémentaires sont en cours », a-t-il ajouté, précisant que le ministère était en contact avec la famille de l’otage. Auparavant, le président François Hollande dans son entretien télévisé du 14 Juillet avait déclaré avoir « des informations des plus mauvaises sur Philippe Verdon ». « Hélas, tout indique qu’il serait mort il y a déjà  plusieurs semaines », avait-il dit sans évoquer toutefois le corps retrouvé au Mali. Les radios RTL et RFI avaient annoncé la découverte du corps début juillet dans le nord du Mali, confirmée par des sources proches de l’enquête et gouvernementale française. Une source proche de l’enquête a précisé qu’un prélèvement avait été effectué sur la dépouille afin de vérifier qu’il s’agissait bien du Français, dont le décès avait été annoncé en mars par l’organisation al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) mais jamais formellement confirmé par les autorités françaises qui ne cachaient toutefois pas leur pessimisme. Cette source n’a pas précisé si le résultat des analyses génétiques était connu. Le 7 juillet, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a été informée de la découverte d’une dépouille susceptible d’être celle de Philippe Verdon. Un prélèvement génétique a été envoyé le lendemain en France. Le corps devait être rapatrié s’il se confirmait qu’il s’agissait bien de Philippe Verdon, selon la source proche de l’enquête. « Ne pas parler » Philippe Verdon et un autre Français, Serge Lazarevic, ont été enlevés dans la nuit du 24 novembre 2011, dans leur hôtel à  Hombori (nord-est du Mali). Ils étaient en voyage d’affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets. Serge Lazarevic reste détenu par Aqmi. Le 19 mars, Aqmi avait annoncé que Philippe Verdon avait été exécuté, mais Paris n’avait jamais confirmé. à‚gé de 53 ans, Philippe Verdon souffrait en partant pour le Mali d’un ulcère et de tachycardie. « Pour nous, il est possible que Philippe soit mort à  cause de ses pathologies et qu’Aqmi s’en serve pour une mise en scène », avait déclaré en mars Pascal Lupart, qui dirige le comité de soutien de M. Verdon. Dans une vidéo diffusée l’été dernier par le site mauritanien Sahara Médias, Philippe Verdon parlait de ses « conditions de vie difficiles » . Quatre autres Français (Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret) ont été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger par Aqmi. à€ ces otages s’ajoutent deux autres Français : Gilberto Rodriguez Leal, enlevé le 20 novembre 2012 au Mali, et Francis Collomp, enlevé le 19 décembre 2012 au Nigeria. L’à‰tat français « fait tout » pour ramener les otages retenus au Sahel, a assuré dimanche le président François Hollande lors de son entretien télévisé. « Les otages du Mali, nous faisons tout pour les ramener », a dit le président en évoquant le chiffre de « six », « sept » otages, rappelant « la position de principe » de l’à‰tat français sur les otages quels qu’ils soient : « tout faire pour les libérer mais ne pas parler pour compliquer une situation qui l’est déjà  suffisamment ». M. Hollande a également évoqué dans cet entretien deux journalistes français disparus en juin en Syrie, et assuré que la France faisait tout pour les localiser et « connaà®tre exactement les intentions de leurs ravisseurs ».

Le retrait français inquiète au Mali

4000, C’’est le nombre total de soldats français engagés au Mali. D’après le souhait de la France, il ne devrait en rester que 2000 en Juillet, date de l’élection présidentielle décidée par les autorités maliennes. Et en fin d’année, un millier de soldats seront encore en terre malienne pour continuer la sécurisation. Autant dire que la France a tout prévu. Alors que ces 100 soldats sont déjà  en route et seraient en transit à  Chypre, d’autres sont postés à  Koulikoro pour former 4 bataillons de l’armée malienne à  travers la Mission européenne EUTM Mali. Un retrait planifié, le calendrier électoral en marche Tout semble donc planifié. Même si l’intégrité territoriale du nord n’est pas tout à  fait atteinte, et que la ville de Kidal, reste aux mains des assaillants, du MNLA et de la France, le Mali n’a toujours pas son mot à  dire. l’intervention française, vue comme une libération, montre peu à  peu ses facettes, ses ressorts qui sont plus complexes qu’ils ont en l’air. Hollande qui n’a pas boudé son plaisir entre Tombouctou et Bamako, bains de foule à  l’appui et discours volontariste à  l’appui sait pourquoi il s’est engagé dans cette guerre au Mali. A terme la France, si elle quitte le Mali, maintiendra des bases de surveillance dans la sous-région et chez les voisins du Mali, en intervenant lorsque nécessaire. Bien que critiqué chez lui, bien qu’adulé au Mali, François Hollande s’est dit intraitable sur la tenue des élections et ferme sur la volonté de désengager ses troupes du Mali, quand ces mêmes troupes ont longtemps stationnée en Afghanistan ou en Côte d’Ivoire à  travers la force Licorne. Cette pression que met la France inquiète du reste des autorités maliennes qui savent bien que leurs hommes ne pourront faire face seuls aux jihadistes du nord bien plus armés qu’eux. Ceux qui sont engagés dans l’opération à  Gao, appuient la France en arrière-plan. Ce premier retrait n’est-il pas un moyen pour la France de démontrer au Mali qu’elle mène le jeu ? Un député européen s’est même offert le luxe de réagir sur la question : « l’annonce du retrait français est vécue très difficilement au Mali. Elle provoque beaucoup de craintes chez les partenaires africains et chez les Maliens, qui semblent tétanisés par cette perspective », a souligné M. Danjean devant la presse à  Bruxelles. « l’articulation entre les calendriers militaire et politique va être problématique », car « il y a de sérieux doutes sur la faisabilité » d’organiser les élections en juillet, comme s’y sont engagés les autorités maliennes. » Les autorités maliennes malgré tout persistent. « Nous avons les mains liées face à  notre libérateur. Ces élections nous devrions les tenir selon la volonté de la France et le retrait, nous ne pouvons que l’observer », témoigne ce consultant, déçu par la faiblesse des hommes politiques. Qui se préoccupe du sort des réfugiés au nord ou du dialogue national ? ». Ce premier français s’il reste à  petite échelle, pourrait donc prendre de l’ampleur dans les jours à  venir…

Mali: réouverture du lycée français de Bamako fermé en janvier

Le Lycée français Liberté de Bamako, qui avait fermé pour raison de sécurité en janvier, au début de l’offensive militaire contre les islamistes armés contrôlant le nord du Mali, a rouvert lundi, a constaté un journaliste de l’AFP. De nombreux parents ont conduit leurs enfants lundi matin dans cet établissement à  l’entrée duquel étaient visibles quelques gendarmes français, ainsi qu’un imposant dispositif de sécurité, comprenant notamment des barrières. « Je suis content de revenir à  l’école. Je suis resté trop (longtemps) à  la maison o๠J’avais un répétiteur. Maintenant, je pourrai étudier normalement », a déclaré à  l’AFP Didier, lycéen en classe de seconde. « On a noté ce lundi 95% de présence des élèves, et il n’y a avait que seulement trois ou quatre professeurs qui manquaient à  l’appel », a affirmé Aly Sayegh, président de l’association des parents d’élèves du Lycée français. « Sans le soutien de l’ambassadeur de France à  Bamako, sans le soutien des autorités françaises, nous n’aurions jamais pu rouvrir le lycée. Nous aurons également besoin de leur soutien pour tenir », a ajouté M. Sayegh. La semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et la ministre française déléguée chargée des français de l’étranger, Hélène Conway, avaient annoncé dans une déclaration conjointe la réouverture du lycée français de Bamako. « En janvier 2013, la situation sécuritaire avait rendu nécessaire la suspension des cours au lycée français de Bamako. Aujourd’hui, les efforts menés conjointement avec les autorités maliennes permettent d’assurer la reprise complète des activités de l’établissement », avaient-ils affirmé dans ce texte diffusé le 6 mars par le ministère français des Affaires étrangères. Ils avaient salué « tous les personnels de l’établissement qui, durant ces dernières semaines, n’ont pas ménagé leurs efforts pour maintenir le lien pédagogique avec les élèves ».

Un troisième soldat français tué dans la bataille des Iforas

Le parachutiste français a été tué samedi soir alors qu’il « montait à  l’assaut d’une position ennemie » dans le massif des Ifoghas, une région montagneuse proche de la frontière algérienne o๠se sont retranchés les groupes djihadistes, a annoncé dimanche le porte-parole de l’armée, le colonel Thierry Burkhard. Il s’agit du troisième militaire français tué depuis le début de l’intervention au Mali, le 11 janvier. Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a souligné qu’il s’était agi de l' »un des combats les plus violents » depuis le début des opérations. Le chef de corps, le colonel Antoine de Loustal a rendu hommage à  cet homme « tombé en soldat, les armes à  la main, au service de son pays, touché à  la tête alors qu’il montait à  l’assaut ». « Malgré son jeune âge c’était déjà  un vieux soldat, il servait au Mali comme chef d’équipe avec sous ses ordres trois parachutistes », ajoute-t-il devant la presse. Le caporal Cédric Charenton a été mortellement touché samedi vers 18 heures par un tir ennemi samedi dans l’Adrar des Ifoghas. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a précisé peu après qu’il s’agissait de l’un des combats les plus violents depuis le début de l’opération française. Cédric Charenton était engagé depuis le 25 janvier sur le territoire alien. Engagé depuis moins de quatre ans dans l’Armée de terre, il avait participé dans le passé à  des missions en Nouvelle-Calédonie, en Afghanistan et au Gabon. Il était célibataire et n’avait pas d’attaches connues dans l’Ariège, bien qu’il ait fait ses classes au 1er RCP en rentrant dans l’armée en 2009, a-t-elle ajouté. Combats meurtriers Selon l’état-major, « au moins une quinzaine » de combattants islamistes ont été « neutralisés », c’est-à -dire tués ou blessés, samedi au cours de ces affrontements, notamment lors de la fouille de « cavités et galeries pouvant être utilisées comme refuges ». L’annonce des affrontements meurtriers survient alors qu’on est toujours dans l’attente d’une confirmation de la mort dans des combats, dans cette même région, de deux des principaux chefs djihadistes, les Algériens Abdelhamid Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, annoncée par le Tchad. L’annonce de leur mort et le silence de Paris sur la question alimentent de nouvelles inquiétudes sur le sort des otages français en Afrique. Vendredi soir, le président tchadien, Idriss Déby, a déclaré qu’Abou Zeid, un des principaux chefs d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), avait été « abattu » par les soldats tchadiens au cours de violents combats dans le massif des Ifoghas. Et samedi, l’armée tchadienne a indiqué dans un communiqué que Mokhtar Belmokhtar, dit ‘le Borgne’, ancien haut responsable d’AQMI récemment entré en dissidence, avait été tué au cours d’un nouvel affrontement dans la zone.

Les liens troubles entre Boko Haram et AQMI au Nigeria

Après les années d’obscurité, celles de la violence. Boko Haram, secte qui revendique à  présent des liens avec le voisin d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), est engagé dans une insurrection qui frappe, au jour le jour, une partie du nord du Nigeria. Un exemple ? Pour le seul lundi 5 mars 2012, jour ordinaire, trois militants de Boko Haram étaient tués par les forces de sécurité alors qu’ils tentaient d’incendier une école de la ville de Maiduguri (dans le nord-est), et trois policiers étaient tués dans le mitraillage du domicile d’un commissaire de Kano (dans le nord). Encore était-ce un lundi sans batailles rangées ni attentats, ni comme le 20 février, lorsque les combattants de Boko Haram avaient ouvert le feu sur le marché de Maiduguri et tué une trentaine de personnes. Un mois plus tôt, il y avait eu 185 morts à  Kano dans des attaques de la secte. A la mi-janvier, Human Rights Watch avait calculé que Boko Haram avait tué 935 personnes au Nigeria depuis la reprise de ses actions militaires, à  la mi-2009. On ne dispose pas de chiffres sur le nombre de personnes tuées par les forces de sécurité. Boko Haram, qui signifie « l’éducation occidentale est un péché », n’est qu’un surnom, donné au Jama’atu Ahlis-Sunnah Lidda’awati Wal Jihad (« disciples du Prophète pour la propagation de l’islam et de la guerre sainte »), qui a fait allégeance à  AQMI en octobre 2010. Boko Haram est-il en train d’ouvrir à  Al-Qaida une voie royale en Afrique de l’Ouest ? Le mouvement nigérian est beaucoup de choses à  la fois. Ses membres sont en rupture avec l’islam des confréries soufies du nord-est du Nigeria, mais exigent le strict respect de la charia dans cette région. Ils essayent aussi de venger la mort de leur chef charismatique, Mohamed Yusuf, en juillet 2009. Après ce décès, le mouvement donnera l’impression d’être éteint. Les survivants sont simplement entrés dans la clandestinité, notamment à  la campagne. Certains militants – plusieurs centaines selon certaines sources – se réfugient dans les pays voisins : au Tchad, et surtout au Niger, o๠on les trouve à  Zinder, Maradi et Diffa. Dans cette dernière ville, l’un des responsables actuels de Boko Haram est installé à  demeure. Des liens se sont tissés entre Boko Haram et AQMI. L’opération d’enlèvement par AQMI de deux jeunes Français à  Niamey, au Niger, qui s’est terminée dans le sang, avait été organisée grâce à  des renseignements collectés par un membre de Boko Haram présent dans la capitale nigérienne. D’autres indices font état de liens plus profonds. Des militants de Boko Haram arrêtés au Niger étaient en possession « de cartes SIM avec les numéros de téléphone satellitaire des chefs de plusieurs katiba (phalanges) », note une source de l’antiterrorisme. Ce qui ne signifie pas qu’Al-Qaida soit présent, à  travers Boko Haram, dans le nord du Nigeria. Marc-Antoine Pérouse de Montclos, chercheur au Ceped (Centre population et développement), spécialiste du Nigeria, relève que la secte s’apparente avant tout à  un « mouvement de protestation sous l’égide d’un leader spirituel ». Il précise : « Sur le plan idéologique, Boko Haram ne répond sûrement pas aux canons du wahhabisme car ses militants croient aux forces de l’invisible et utilisent des amulettes pour se protéger des attaques de la police ou de l’armée. Quant au chef spirituel du mouvement, Mohamed Yusuf, il professait des idées syncrétiques et était réputé pour avoir recours à  la sorcellerie pour envoûter ses fidèles en droguant leur thé. On voit mal ses successeurs se fondre dans un vaste réseau destiné à  entretenir et promouvoir l’héritage politique de Ben Laden. » Plus préoccupant est le « saut technique » opéré par les membres de Boko Haram dans l’organisation d’attentats-suicides. Un spécialiste de ce secteur, qui a travaillé sur la montée de la vague d’attentats organisés par le groupe d’Abou Moussab Al-Zarkaoui, en Irak, a été surpris de découvrir des similitudes dans les techniques opératoires. Ce qui suppose un apprentissage et une transmission qui « ne peuvent se faire que sur Internet », selon la même source. Certains éléments de Boko Haram se seraient rendus chez les Chabab, en Somalie. Certains d’entre eux sont présents dans les katiba d’AQMI. En attestent les témoignages d’otages libérés et de négociateurs, qui les ont rencontrés. Mais on est loin de l' »allégeance » complète. Comme le note James Forest, professeur à  l’université du Massachusetts et spécialiste des questions de terrorisme : « Al-Qaida a longtemps cherché un groupe affilié en Afrique de l’Ouest, et de préférence au Nigeria. Bien qu’on distingue des tentatives avec Boko Haram, rien n’indique que cela ait eu du succès. Mais il y a quelques relations personnelles entre AQMI et Boko Haram qui ont facilité des échanges d’armes et de renseignements ; ceux-ci ont été accompagnés de quelques déclarations publiques de coopération au niveau de leurs organisations. »

Mali : l’atout touareg pour libérer les otages français

Mohammed Moussa Ag Mohammed et Oumeà¯ni Ould Baba Akhmed. Les deux hommes ont été arrêtés dimanche près de la frontière algérienne. Non par l’armée malienne, ni par l’armée française, mais par le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). Du moins le groupe indépendantiste touareg le revendique-t-il. Tout comme il affirme vouloir les mener dans la ville de Kidal, o๠sont actuellement positionnés à  la fois combattants touaregs et militaires français. Une étrange cohabitation, peut-être même une collaboration, dont les termes sont pour le moment très flous. Des renseignements précieux pour Paris «C’est le hasard des événements, déclarait lundi sur RFI le député malien Ibrahim Ag Mohammed Assaleh, en charge des relations extérieures du MNLA. Les militaires français savaient que nous étions à  Kidal lorsqu’ils sont arrivés. C’est comme ça que les choses ont avancé.» Aucun accord officiel, donc, mais «je pense bien qu’il devrait y avoir des opérations communes, du partage de renseignements, d’informations.» Un échange qui pourrait commencer très vite, puisque le MNLA semble disposé à  remettre ses prisonniers de marque aux Français. Les captifs pourraient détenir des renseignements précieux pour Paris, notamment sur les otages retenus au Sahel. «Le moment est venu de les libérer»,a lancé François Hollande aux ravisseurs samedi, lors de sa visite au Mali. Sans négocier, a-t-il pré­cisé sur un ton qui sonnait comme une menace. C’est que, justement, les sept otages français, enlevés par Acmi et le Mujao, pourraient se trouver au nord de la ville de Kidal, plus précisément dans le massif des Ifoghas, fief des combattants touaregs du MNLA. Une hypothèse «probable», selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves le Drian. Et qui pourrait expliquer à  la fois la présence et la discrétion des forces françaises dans cette ville, aux confins du Nord-Est désertique malien. Chasser les groupes islamistes armés Dans le sud du pays, o๠l’intervention française menée à  Kidal sans associer l’armée malienne passe mal, tout le monde croit à  un accord entre Paris et le MNLA: la France servirait de médiateur entre le groupe rebelle et Bamako, en échange de son aide pour obtenir la libération des otages. Rien ne permet d’affirmer qu’un tel accord existe. François Hollande s’en est défendu samedi, à  Bamako: «La France n’a pas vocation à  s’ingérer dans le processus politique malien, a-t-il déclaré. Il ne nous appartient pas de faire des choix politiques pour le Mali.» Mais, même sans accord, il est clair que la promptitude du MNLA à  soutenir les efforts français dénote à  tout le moins une volonté de se faire bien voir de Paris. Depuis dès mois, les indépendantistes touaregs – qui demandent aujourd’hui un nouveau «statut» pour le nord du Mali, et non une indépendance immédiate – clament leur disponibilité à  combattre au côté des forces libératrices pour chasser les groupes islamistes armés. Une proposition qui n’avait jamais reçu de réponse officielle mais qui semble aujourd’hui prendre forme. «Tout prêt» des sept captifs C’est autour de Kidal, dans le massif des Iforas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel, selon Paris. à‰voquant leur sort samedi, François Hollande a jugé que «les ravisseurs doivent comprendre que le moment est venu de libérer les otages», ajoutant que les forces françaises au Mali en étaient désormais «tout près». Le président nigérien Mahamadou Issoufou a aussi jugé dimanche que les quatre Français enlevés au Niger en septembre 2010 étaient «vivants» et «probablement» dans le nord du Mali, «vers la frontière avec l’Algérie, dans les montagnes des Iforas». Enfin, lundi, le général nigérian Shehu Abdulkadir, commandant en chef de la Mission africaine (Misma), a évoqué sur BFMTV une opération franco-africaine de libération des otages: «La Misma est en train de préparer quelque chose. (…) Nous y travaillons. Je ne veux pas vous révéler la teneur de nos plans. On garde ça pour nous, pour l’instant.»

Mali : la colonne blindée française est arrivée à Bamako

La colonne d’une quarantaine de blindés français venus de Côte d’Ivoire est arrivée dans la nuit de lundi à  mardi à  Bamako, o๠elle a renforcé le dispositif luttant contre les forces djihadistes, a indiqué le conseiller médias du détachement français dans la capitale malienne. Ces éléments de la force Licorne, basée à  Abidjan, ont quitté la capitale de Côte d’Ivoire lundi matin et ont passé la journée sur la route, avant d’arriver dans la partie militaire de l’aéroport de Bamako vers 3 heures du matin (même heure GMT), a précisé le capitaine Pierre Couillot. Ces engins, notamment des blindés légers Sagaie, vont dans un premier temps être cantonnés dans la capitale malienne avant d’être engagés dans les combats qui opposent depuis vendredi ce qui reste de l’armée malienne, appuyée par des soldats des Forces spéciales et l’aviation française, aux islamistes armés qui occupent depuis neuf mois le nord du Mali.

AQMI : Abou Zeid refait surface

L’un des dirigeants d’AQMI, Abou Zeid s’est exprimé dans un message vidéo, délivré par l’agence de presse mauritanienne Sahara Médias. Il pointe la France du doigt notamment, en accusant Paris de bloquer les négociations concernant la libération des 4 otages français détenus au nord Mali.

Parler français est « une chance » !

Aujourd’hui, C’’est la journée internationale de la Francophonie. Parlé aujourd’hui par 220 millions de personnes à  travers le monde, la langue de Molière est devenue un instrument fédérateur depuis un certain 20 mars 1970, à  Niamey, quand des chefs d’Etat réunis décidèrent de mettre en place une Agence de coopération culturelle et technique (Acct), l’ancêtre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette organisation rassemble près de 70 Etats, gouvernements, membres et observateurs représentant une population de 870 millions d’habitants à  travers les cinq continents. Dirigée depuis 2002 par l’ancien chef d’Etat sénégalais, Abdou Diouf, elle travaille à  valoriser les échanges entre les peuples et la culture de la paix. l’OIF mène des actions de politique internationale et de coopération multilatérale dans 4 domaines prioritaires que sont la langue française et la diversité culturelle et linguistique, la promotion de la paix, de la démocratie et les droits de l’Homme, l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche, le développement durable et la solidarité. Le Français, véhicule de valuers « Pour nous toutes et nous tous qui avons choisi de nous rassembler au sein de la Francophonie, le français, C’’est en effet cette chance insigne qui nous est offerte de pouvoir entrer en contact par-delà  les frontières et les océans, non pas seulement pour communiquer entre nous avec l’assurance de nous comprendre, mais aussi et surtout pour agir solidairement, pour réfléchir, ensemble, aux défis du présent et du futur, pour partager nos craintes, nos espoirs et nos ambitions, dans la détresse comme dans l’allégresse ». C’’est en ces termes que le secrétaire général de l’OIF s’adresse aux locuteurs et aux amis du français en ce 20 mars 2012. Selon lui, parler français, C’’est l’opportunité de pouvoir expérimenter, concrètement, à  travers la littérature, la chanson, les arts vivants, ce que la diversité des expressions culturelles a de stimulant, d’enrichissant, de fécondant. Cette diversité qui permet de confronter les expériences et mutualiser les expertises « pour que prospère l’à‰tat de droit, pour que s’enracine la culture de la démocratie et des droits de l’Homme, pour que progresse la paix, tant au sein des nations que dans les relations entre à‰tats ». Et de lancer un appel à  la promotion de cette belle langue et de ses valeurs, en la considérant « non pas comme un acquis, mais comme un défi à  relever jour après jour, comme un puissant moyen d’action, comme un formidable levier pour faire émerger une autre vision du monde et du destin qui nous lie, une vision acceptable par tous, équitable pour tous ».

La tentative d’évasion ratée de deux otages d’AQMI

Alors que la rébellion nous avait presque fait oublier le sort des six otages retenus par AQMI, la branche maghrébine d’Al Qaeda, l’on apprend que deux d’entre eux, ont tenté de s’échapper en début février. D’après les sources, ces deux français retenus par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) ont bien failli échapper à  leurs ravisseurs, au nord du Mali. L’on se demande pourquoi c’est maintenant que cette information filtre à  travers la toile. « Ce jour-là , en plein désert, une patrouille de rebelles touareg circulant en 4 à— 4 tombe sur un campement du groupe d’Abou Zeid, l’un des « émirs » d’Aqmi. Une escarmouche s’engage aussitôt. approte le journal L’Exrpess. « Les échanges de tirs ont duré trois heures. Deux otages sont parvenus à  s’enfuir en profitant de la confusion, rapporte une source touareg à  L’Express. Ils se sont cachés toute la nuit dans le désert. » Les deux otages ont finalement été repris le lendemain, à  environ 80 kilomètres au nord-est de Kidal. L’on ne sait toutefois pas qui sont les deux otages précisément. L’information, confirmée par une source du renseignement français, indique qu’au moins une partie des otages d’Aqmi est toujours détenue dans le nord du Mali. La france bloquée Si ces otages ont tenté de s’enfuir, c’est bien parce que la France n’arrive pas à  envisager une opération de libération comme elle l’avait fait pour l’otage Pierre Camatte, que le président Sarkozy était personnellement venu récupérer à  Bamako. Camatte que l’on qualifié d’espion a bel et bien échappé à  ses ravisseurs contre la libération de quatres islamistes d’AQMI. Bien mal en a fallu au président malien que l’on avait accusé de laxisme dans la gestion de cette opéaration. Pour Michel Germaneau, le sort en a décidé autrement. Après un raid conjointement mené par la France et la Mauritanie, sur le sol malien, l’otage français de 74 ans a perdu la vie peu après alors que des éléments d’AQMI ont été tués. Exécuté par ses ravisseurs comme le britannique Edwyn Dwyer en 2008 a lui aussi hélas eu un triste sort. Il faut dire qu’il n’est pas aisé de négocier avec AQMI dont le montant des rançons atteint parfois la centaine de millions de dollars. Négotiation, médiation ou raids militaires, la France semble pour le moment bloquée dans ses initiatives et la rébellion au Nord du pays n’est pas pour arranger les choses.

« On est venus pour les blancs »…

La « ligne de démarcation » est encore descendue hier. Elle est passée ce 24 novembre de la région de Tombouctou à  celle de Mopti. Hombori se trouvait jusqu’ici en « zone orange », ce qui signifie que le risque sécuritaire y est modéré par rapport au région de Tombouctou et Kidal, placées elles en « zone rouge » par le gouvernement français. Cet enlèvement de deux géologues français, Philippe Verbon et Serges Lazarevic, vient aggraver un peu plus la situation sécuritaire de la région. Bien qu’il n’y ait pas pour l’instant de revendication, tout porte à  croire que qu’AlQaida au Maghreb Islamique se trouve derrière cette attaque armée. Les deux hommes étaient en mission à  Hombori dans le cadre d’une étude de faisabilité sur le projet de cimenterie de la localité, pour le compte de la Banque mondiale, selon des informations recueillies auprès des autorités locales. Arrivés de Bamako mardi, ils devaient quitter la ville le jeudi matin. Leurs ravisseurs étaient donc bien informés et ont bien planifié le rapt. Selon le gérant de l’hôtel, ses collaborateurs et lui ont été attachés et contraint de dire dans quelle chambre se trouvaient les deux hommes. « On est venus pour les blancs » aurait déclaré l’un des ravisseurs à  leur arrivée. Puis «à  un moment donné, j’ai entendu un cri. C’était un des Français. J’ai vu des traces de sang dans une chambre», raconte encore le gérant. Après avoir réussi à  se libérer, le gérant a contacté les autorités. Le maire de Hombori, Amadou Maà¯ga a «aussitôt engagé les recherches avec toutes les forces de sécurité présentes dans la zone notamment, la gendarmerie, la garde mobile de Gossi et l’armée. Mais pour le moment, nous n’avons aucune trace des ravisseurs, ni aucune information sur leur identité. Depuis ce vendredi, des soldats français patrouillent dans la zone aux côtés de l’armée malienne. Ces soldats ont été dépêchés de Sévaré, près de Mopti, non loin d’Hombori, o๠ils forment habituellement des soldats d’élite de l’armée malienne. Militaires maliens et français ont été envoyés dans cette zone pour tenter de retrouver la trace des ravisseurs, qui selon le personnel de l’hôtel, étaient « blancs de peau ». Nouveau coup dur pour le tourisme Hombori est une zone à  fort potentiel touristique qui recevait auparavant des visiteurs du monde entier. Mais depuis que le Mali a été classé comme « pays dangereux » et déconseillé par les pays occidentaux à  leurs ressortissants, le secteur touristique est dans l’impasse. Selon le maire, l’espoir était pourtant de retour ces dernières semaines. « Les touristes ne venaient plus. Ils ont commencé à  venir il n’y a même pas un mois. Un important groupe est arrivé il y a 15 jours. Voyez comment cette affaire tombe mal ! ». La psychose d’insécurité risque donc de repartir de plus belle et ce quelque soit l’issue de cette prise d’otages qui ne pouvait tomber plus mal.

Le récit de l’enlèvement des 2 français : « Où sont les blancs? « 

« O๠se trouvent les blancs » ? Les faits se déroulent en pleine nuit, vers 1 heure, mercredi, à  l’hôtel Le Dombia, à  Hombori, une localité située entre Mopti et Gao. Sept individus, vêtus de boubous et armés de kalachnikov et d’armes blanches pénètrent dans l’hôtel après avoir bâillonné le chauffeur des Français. « Ils ont brusquement attaché les gardiens, après ils sont venus vers moi, pointant leurs fusils, leurs kalachnikovs. Ils m’ont attaché, ensuite ils ont enfoncé la porte de l’hôtel pour entrer », raconte Mamadou au micro d’Europe1. Une fois dans l’hôtel, les ravisseurs séquestrent alors le propriétaire des lieux et lui demandent de leur indiquer la chambre o๠se trouvent « les deux blancs ». » Ils m’ont dit : ‘on n’est pas venu pour toi, on est venu pour les blancs’. Ils m’ont dit : ‘ne crie pas, ne fait rien' », raconte au micro de RFI le dirigeant de l’hôtel. Des traces de sang retrouvées Là , les deuxFfrançais sont réveillés en plein sommeil. l’un d’entre eux aurait été victime de violences. « J’ai entendu des cris », poursuit le dirigeant de l’hôtel. « Il y en a un qui était en bonne santé, l’autre ils l’ont sauvagement frappé », confirme le chauffeur des deux Français. Selon les premières constatations, des traces de sang ont été retrouvées sur le tapis et les oreillers de la chambre d’hôtel des victimes. Un autre témoin a aperçu les Français embarqués de force dans un véhicule. Une heure plus tard, les ravisseurs et leurs otages avaient disparus dans le désert. Les deux Français ont en effet été emmenés vers le grand Nord malien. Une région classée en zone rouge par la France, ce qui signifie que les voyages y sont strictement déconseillés. Ils ne s’étaient pas signalés à  l’ambassade Les forces maliennes ont été déployées pour retrouver les otages et les ravisseurs. En vain. Interrogé par Europe 1, le porte-parole du Quai d’Orsay assure que tous les moyens sont déployés pour retrouver les victimes. Les deux géologues, qui ne s’étaient « pas signalés à  l’ambassade française ni au consulat » résidaient à  l’hôtel depuis mardi. Ils effectuaient une mission pour le compte de la Banque mondiale dans une cimenterie de la région. Peu de temps avant leur enlèvement, ils venaient de faire un compte-rendu de leur journée de travail à  leurs collègues maliens. Pour l’heure, l’enlèvement n’a pas été revendiqué, mais Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) figure dans les pistes les plus probables pour expliquer ce rapt.

Le Mali, pays le moins francophone d’Afrique!

«Toutes les enquêtes montrent que le Mali est le pays le moins francophone de l’Afrique de l’Ouest», explique le linguiste malien Denis Douyon, qui fait des études sur le français en Afrique et particulièrement au Mali depuis 1998. Il cite comme exemple le marché de Bamako (la capitale malienne), «o๠on ne peut rien acheter en français». Ce professeur de l’Ecole normale supérieure et de l’Université de Bamako estime que moins de 10% de la population malienne maà®trise bien le français, la langue réservée aux élites intellectuelles. Le français est pourtant la seule langue officielle du Mali, mais elle s’est imposée avec beaucoup de violence, constate Denis Douyon. Une forte résistance Selon le linguiste et spécialiste en tradition orale, ceci est lié à  l’histoire coloniale. Les rois bambaras ont opposé une forte résistance et n’ont pas admis la domination française. A ce jour, la ville de Ségou (ancienne capitale du royaume bambara) constitue la limite géographique du français au Mali. Les peuples du Nord (zone sahélienne à  faible densité de population) parlent mieux le français que ceux du Sud. Le bambara est parlé par plus de trois quarts des Maliens, qui maà®trisent souvent plusieurs langues nationales: bambara, bobo, bozo, dogon, peul, soninké, songhay, sénoufo-minianka, tamasheq, arabe ou khassonké. Question de fierté «Au Mali, les gens sont très orgueilleux et tellement fiers de parler le bambara. Mais C’’est aussi considéré comme une honte de faire des fautes, alors ils préfèrent ne pas parler le français», explique le linguiste. Quant aux intellectuels maliens, ils apprennent le français académique. «Mais lorsqu’on le parle en France, on se moque de nous.» Denis Douyon se souvient qu’à  son arrivée à  Paris en 1989 pour sa thèse en ethnolinguistique, les Français ne le comprenaient pas. Pour se faire intégrer, les étudiants maliens adoptent souvent l’accent parisien. Ce qui provoque bien des surprises lorsque, suite à  un rendez-vous téléphonique, un Noir se présente à  l’interview pour un travail. Résistance au français A côté des quelques étudiants, il y a une importante communauté malienne en France, estimée à  120’000 personnes, qui, même après plusieurs années de séjour, n’apprennent pas forcément le français, ou du moins refusent de le parler lorsqu’ils reviennent au Mali. Lui-même se rappelle qu’à  son retour au Mali en 1995, ses concitoyens l’attendaient au passage pour voir s’il «choroko» le français (parler comme un Français). «Je faisais très attention aux R», explique le linguiste en roulant ses R avec un parfait accent malien, qui ne trahit en rien son séjour parisien. Denis Douyon souligne que «le Mali n’est pas en règle avec sa langue officielle». Le français devrait être la seule langue parlée à  l’Assemblée nationale, dans l’administration ou dans les écoles. Mais dans la pratique, les débats se font le plus souvent dans les langues nationales. Ecole en langue nationale En tant que professeur à  Ecole normale supérieure, Denis Douyon est bien placé pour savoir que les maà®tres d’école ne parlent souvent pas la langue de Molière. Alors que la méthode d’enseignement classique préconise de donner tous les cours en français dès la première année primaire. Parallèlement, une méthode d’enseignement convergente est actuellement testée. l’idée est de commencer les classes dans les langues nationales et d’introduire le français à  partir de la sixième année. Pour le linguiste, l’expérience risque fort de se solder par un échec, car elle a été lancée sans études préliminaires et sans aucun suivi. Emprunts au français Un autre problème est que nombre de termes spécifiques, ainsi que les noms de certains produits importés de l’Occident n’existent pas en bambara, ni dans les autres langues nationales. Ce qui se reflète autant à  l’école que dans la rue, o๠les emprunts au français sont fréquents dans la langue parlée. Certains chercheurs, apôtres des langues locales, s’attèlent à  la création de nouveaux mots correspondants en bambara . Et la radio nationale met ses auditeurs à  l’épreuve dans son émission hebdomadaire avec le titre évocateur «O tè anw ka kan yè» (ça ne fait pas partie de notre langue). Dans ce jeu-concours interactif très populaire, un animateur essaye de piéger les participants qui sont éliminés à  leur premier mot de français. Les rares qui réussissent à  relever le défit de ne parler que bambara durant cinq minutes reçoivent un cadeau.

Niger : AQMI libère 3 des sept otages français enlevés au Niger

Une Française, un Malgache et un Togolais ont été libérés par Aqmi. Enlevés dans le Nord du Niger en septembre dernier avec quatre autres otages, ils étaient détenus au nord du Mali. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) a libéré dans la nuit de jeudi à  vendredi trois des sept otages qui avaient été enlevés le 16 septembre dernier à  Arlit, dans le nord du Niger. Il s’agit d’une Française qui souffre d’un cancer, d’un Togolais et d’un Malgache. « Ils ont été acheminés vers Niamey par les autorités nigériennes », a-t-on indiqué à  Niamey, sans donner de précision sur les conditions de leur libération ni sur le sort des autres otages – quatre Français (dont l’époux de la femme libérée), des employés d’Areva et de son sous-traitant Satom, filiale du groupe Vinci. Ceux-ci auraient été dispersés dans le Nord du Mali, o๠Aqmi dispose de bases arrières, avant d’être détenus dans des pays voisins. Lorsqu’Aqmi avait revendiqué le rapt, l’organisation terroriste avait indiqué que l’opération avait été dirigée par l’Algérien Abdelhamid Abou Zeà¯d, considéré comme responsable de l’assassinat de l’otage britannique Edwin Dyer en 2009, et plus récemment, de la mort du Français Michel Germaneau, en juillet dernier. Reçus à  l’Elysée Les trois ex-otages du Sahel, la Française, Françoise Larribe, le Malgache Jean-Claude Rakotorilalao et le Togolais Alex Kodjo, libérés dans la nuit de jeudi à  vendredi, ont été reçus, ainsi que leurs familles, samedi après-midi à  l’Elysée par le président Nicolas Sarkozy. Quatorze personnes -les trois otages et leurs proches- sont arrivées à  l’Elysée vers 14h30 et ont monté quelques minutes plus tard les marches du palais de l’Elysée pour rejoindre M. Sarkozy. Ils sont tous ressortis de leur entrevue avec le chef de l’Etat vers 15h15. Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva, était également présente. Avant de quitter l’Elysée, Mme Larribe et ses proches sont restés quelques instants dans la cour de l’Elysée pour discuter avec Mme Lauvergeon. Il n’y a eu aucune déclaration.

Niger : Deux Français « découverts sans vie » après une fusillade avec les ravisseurs

Leurs corps ont été découverts après plusieurs fusillades des forces nigériennes et d' »éléments français » avec les ravisseurs au cours de laquelle plusieurs d’entre eux ont été « neutralisés ». « Tout semble indiquer que les deux otages français » enlevés au Niger et tués samedi dans une opération militaire franco-nigérienne destinée à  les libérer « ont été exécutés » par leurs ravisseurs, a affirmé dimanche le porte-parole du ministère français de la Défense Thierry Burckhard. Le rapt dans un restaurant de la capitale nigérienne des deux amis, Antoine de Léocour et de Vincent Delory, âgés de 25 ans, n’a pas été revendiqué mais les soupçons se sont portés sur Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), ou sur un groupe lié aux jihadistes. « Plus grande vigilance » Dans ce contexte, le ministère des Affaires étrangères a appelé les ressortissants français à  « la plus grande vigilance » dans les pays du Sahel, « aucun endroit ne pouvant plus être considéré comme sûr ». Sur son site internet à  la rubrique « conseils aux voyageurs », réactualisé dans la nuit de samedi, le Quai d’Orsay recommande aux « ressortissants français de faire preuve plus que jamais, en tout temps et en tout lieu, de la plus grande vigilance et de la plus extrême prudence » dans trois pays du Sahel : la Mauritanie, le Mali et le Niger. « Au regard de la menace terroriste qui pèse sur la région, aucun endroit ne peut désormais plus être considéré comme sûr », a-t-il ajouté. « Il est tout particulièrement demandé aux Français de restreindre leurs déplacements en se référant aux indications figurant dans les Conseils aux voyageurs propres à  chacun des pays du Sahel (Mauritanie, Mali et Niger), ainsi que sur les sites internet de nos ambassades sur place », a-t-il ajouté. Aqmi, mouvance opérant dans la bande sahélo-saharienne aux confins du Niger, du Mali, de l’Algérie et de la Mauritanie, détient cinq otages français depuis la mi-septembre dans le nord-est du Mali. « à‰léments français » Les deux jeunes gens ont été retrouvés morts après une fusillade près de la frontière avec le Mali entre les ravisseurs et des éléments de l’armée nigérienne lancés à  leur poursuite, a indiqué le ministre français de la Défense, Alain Juppé. Selon lui, l’opération « coordonnée avec des éléments français présents dans la région » a permis de « neutraliser » certains des ravisseurs, mais « à  l’issue de cette action, les corps des deux otages ont été découverts sans vie », a-t-il ajouté, sans préciser qui était responsable de leur mort. Plus tard, le président Sarkozy a condamné, « avec la plus grande fermeté », « l’assassinat » des otages, « un acte barbare et lâche », en assurant de la « détermination » de la France à  « combattre sans relâche la barbarie terroriste ». Le décès des deux jeunes hommes, originaires de la même petite ville du nord de la France, Linselles, avait été annoncé un peu plus tôt par des sources sécuritaires nigériennes. Mariage avec une Nigérienne Antoine de Léocour résidait au Niger, o๠il a notamment travaillé pour une une ONG et o๠il comptait se marier prochainement avec une Nigérienne. Son ami Vincent Delory l’y avait rejoint pour assister au mariage, selon un député de leur région. C’est la première fois qu’un enlèvement de ce genre survient à  Niamey, capitale considérée jusque-là  comme sûre, à  environ 200 kilomètres au sud de la frontière malienne. Les Forces de défense et de sécurité nigériennes avaient fait face aux ravisseurs une première fois dans la nuit de vendredi à  samedi près du Mali, selon le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah. Mais les ravisseurs « ont pu passer à  travers les mailles du filet », avait-il poursuivi. M. Juppé a aussi fait état d’un « accrochage dans la nuit, au cours duquel le chef du détachement de la garde nationale nigérienne a été blessé ». Selon M. Dan Dah, les deux Français ont été enlevés vendredi soir par quatre hommes armés au restaurant Le Toulousain, dans le quartier du Plateau. Ils ont été forcés à  monter à  bord d’un 4×4 immatriculé au Bénin. Les assaillants « parlaient l’arabe, le français et le haoussa », une langue locale, et étaient « enturbannés » à  l’exception de l’un d’eux, a précisé M. Dan Dah. A Niamey, de nombreuses patrouilles de forces de l’ordre ont circulé samedi et plus encore à  la tombée de la nuit, a constaté un journaliste de l’AFP. Durant la journée, une source militaire étrangère au Mali avait expliqué: « nous pensons que ce sont les intermédiaires qui ont enlevé les deux Français et qu’ils sont en train de tenter de les céder à  des intégristes, et nous faisons tout pour les en empêcher. » La France tente actuellement d’obtenir la libération de cinq de ses ressortissants enlevés le 16 septembre 2010, avec un Togolais et un Malgache, sur le site d’extraction d’uranium d’Arlit, dans le nord du Niger. Les otages, pour l’essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, seraient détenus dans le nord-est du Mali. Ce rapt a été revendiqué le 21 septembre par Aqmi. Aqmi avait annoncé en juillet l’exécution d’un otage français, l’humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Otages français : Pour ne pas les oublier !

Cela fait plus de 100 jours que 7 otages dont 5 français, sont retenus depuis le 16 septembre dernier par AQMI au Nord du Mali. L’actualité ivoirienne oblige, on a peu oublié ces captifs, bien que les chaà®nes françaises rappellent régulièrement à  leurs téléspectateurs, la captivité de deux autres journalistes français, retenus, eux en Afghanistan. Et pour ne pas les oublier, les familles des otages ont publié un communiqué dans les médias ! « Demain, jour de Noà«l, cela fait 100 jours que 5 Français, un Malgache et un Togolais, sont retenus en otages au Mali par un groupe de terroristes d’Aqmi, Al Qaà¯da au Maghreb islamique », explique le communiqué transmis jeudi au quotidien Ouest France. Malheureusement, ces derniers ne passeront pas les fêtes en famille, et du côté diplomatique, rien n’a vraiment bougé, ni du côté français, ni du côté Malien, rappelle un communiqué de l’AFP : « Les familles présentent ensuite chacun des cinq otages français: « il y a Daniel Larribe, 59 ans, ingénieur expert en techniques minières pour Areva, et son épouse, Françoise, 62 ans ; ils habitent Mialet, près d’Alès dans le Gard et ont deux filles de 30 et 26 ans. Daniel et Françoise Larribe s’occupaient également d¹une ONG (Organisation non gouvernementale) à  Arlit pour aider les paysans locaux et les maraà®chers. Il y a aussi Thierry Dol, ingénieur de 29 ans pour un sous-traitant d¹Areva, marié, originaire de la Martinique ; Pierre Legrand, 25 ans, originaire de Couffé en Loire-Atlantique, qui est fiancé et travaille pour une filiale de Vinci, et Marc Ferret, 43 ans, Français habitant Madagascar, salarié du groupe Vinci au Niger; Jean-Claude Rakotoarilalao, 60 ans et Alex Kodjo Ahonado, ingénieur zootechnicien et père de 6 enfants ». Par ailleurs, les familles soulignent que l’enlèvement de leurs proches est « très peu médiatisé, alors que les jours de captivité (bientôt un an) des deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, enlevés par les talibans le 30 décembre 2009 en Afghanistan, sont égrenés tous les soirs sur les écrans de télé ». Les fêtes de Noel rappellent alors cette absence cruelle des proches. Que nous réserve 2011? Ce rappel suffit à  nous évoquer la menace terroriste, toujours présente, alors qu’ailleurs, en Côte d’Ivoire, le spectre d’une guerre civile a déjà  fait plus de 200 morts, selon les chiffres avancés par les Nations Unies. Triste bilan en cette fin d’année en Afrique. Certaisn ne vivront pas la magie de Noel, mais pleureront le deuil de leurs proches, tombés sous les balles et au nom de l’ambition démesurée pour le pouvoir de certains leaders africains. De même que des hommes enturbannés et armés dans le désert veulent imposer leur idéologie au reste du monde. Que nous réserve 2011?

Tournée du CNPM : Les investisseurs français s’expriment

Difficultés douanières et fiscales Le Conseil National du Patronat du Mali était ce vendredi, dans certaines de ses structures. C’’est la suite de la série de visites aux groupements membres et des conseillers patronaux de régions. Il s’agissait notamment du Club des investisseurs français du Mali (CIFAM), de l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (APBEF) et de l’Association Professionnelle des Institutions de la Micro-finance du Mali (APIM/Mali). La délégation du CNPM était composée d’une quarantaine de groupements d’entreprises et d’investisseurs. Rappelons que ces visites avaient pour but de présenter les nouveaux dirigeants du bureau du Conseil, recenser les difficultés, attentes et aspirations des investisseurs et financiers du pays. Le président du Patronat, Mamadou Sidibé estime important pour ses interlocuteurs, d’établir un plan d’action à  court moyen et long terme. Celui-ci permettra selon lui, la bonne marche de leurs structures. Toutes les structures rencontrées ont fait état de deux difficultés principales : les tracasseries douanières et le payement des impôts. Le président du Club des Investisseurs Français, Serge Poultier déplore le fait que « les textes en vigueur en matière de fiscalité, soient mal appliqués et mal interprétés par l’administration malienne. Cela entraine une concurrence déloyale.» Il évoque également le côté financier, expliquant que l’accès aux prêts financiers dans les institutions bancaires sont très difficiles et les taux relativement bas. Cela représente donc un calvaire pour toute initiative de création d’entreprise. Mr Poultier exprime le désir que « il ne faudrait pas que la fiscalité freine l’investissement. Le gouvernement doit trouver des ressources qui ne pénalisent pas les entreprises. » Aider la jeunesse malienne Le Cifam intervient dans plusieurs secteurs d’activités dont l’aide à  la jeunesse, l’industrie, les finances.. Ainsi dans son programme d’activité 2008/2011, elle a élaboré un projet visant à  aider les jeunes maliens de France sur le chemin du retour et ceux d’ici. La coordinatrice du club, Muriel Cailleux explique que le Cifam suit les jeunes qui vont étudier à  l’étranger. Les entreprises selon elle, doivent aider à  l’orientation et la formation des jeunes parce qu’ils manquent cruellement d’expérience et de professionnalisme. Certains jeunes expatriés maliens sont également aidés à  leur retour au pays. La difficulté majeure du Cifam selon son personnel, C’’est qu’elle représente à  elle seule, six secteurs. « Il n’est donc pas toujours facile de gérer tout en même temps et satisfaire à  tous les besoins». Le 3e vice-président du conseil du patronat, Cyrille Achkar indique que le Cifam est une nouvelle structure avec de vastes programmes et projets d’investissement. Il leur demande par conséquent, de faire de leur mieux, afin que les bailleurs de fonds aident le Mali. « Je sais que vous avez des liens et contacts avec plusieurs bailleurs. Des liens privilégiés qui seront d’un apport inestimable pour le pays», déclare-t-il avant d’ajouter « il est important de s’unir pour aller de l’avant. Alors donnons-nous la main». Le président l’Apim Mali et non moins directeur de la Banque Nationale du Développement Agricole (BNDA) Moussa Alassane Diallo explique qu’il existe un désaccord entre les banques et l’administration fiscale. Il précise qu’il n’y a que 2% des entreprises qui payent 80% des impôts. Une situation qui pénalisent et freine le développement de celles-ci. Il demande donc le soutien du CNPM afin qu’elle puisse intervenir auprès de l’Etat malien, pour remédier à  cette situation.

Affaire Germaneau : Réactions de la presse Malienne et internationale

« Raid anti aqmi au Nord-Mali : Le « Mali n’était pas informé », titre le journal Le Républicain ce lundi matin. Raison pour laquelle le président Malien aurait quitté vendredi le sommet de la CENSAD en pleine séance plénière; une information largement relayée par les agences de presse étrangères et algériennes comme pour pointer du doigt un manquement du président ATT. Une fois à  Bamako, indique le journal L’Aurore, » ATT a reçu à  Koulouba les émissaires du président Mauritanien en la personne du chef d’à‰tat major particulier de Mohamed Ould Abdelaziz en personne, du ministre de la Défense et du Directeur de la Police mauritanienne, porteurs, « d’un message ultra confidentiel  » du président mauritanien. Six hommes auraient été tués, une prise importante. Une victime a cependant été tué. Michel Germaneau, 78 ans, retraité sans attaches, dont la mort émeut outre atlantique. « ATT trahi par ses pairs français et mauritanien, Le président malien, jadis courtisé et choyé pour ses interventions salutaires en vue de la libération d’otages occidentaux, semble désormais écarté des opérations de lutte contre les terroristes. Son pays n’a pas été impliqué ni de près ni de loin au raid du jeudi dernier sur son propre territoire. », indique l’Aurore. Pour le journal Français, La Tribune, » Que des opérations militaires soient menées sur un territoire étranger, pose des questionnements ». »Si l’armée malienne avait été associée à  l’opération, ses chances de succès auraient été plus élevées. Les terroristes auraient été pris en étau, certains auraient pu être capturés vivants et constituer une précieuse source d’information pour récupérer l’otage français », juge l’Indépendant de Bamako. En France Dans une courte déclaration à  la presse, ce lundi à  10h30, le président de la République a confirmé le décès de Michel Germaneau, l’otage français retenu au Niger puis Mali. Dénonçant un «acte barbare, odieux», Nicolas Sarkozy a parlé «d’un assassinat», confirmant que les ravisseurs n’avaient pas attendu la fin de l’ultimatum. Par ailleurs, le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner est attendu au Mali, en Mauritanie, et au Niger. Alors que certains affirment que l’otage aurait tué depuis près d’un mois et que l’enregistrement sonore n’était qu’un leurre… Dialogue ou offensive militaire ? Un journaliste malien indique cependant que la solution militaire n’est pas issue, « il faut toujours opter pour le dialogue comme l’a toujours fait le président Malie », voyez l’affaire Camatte. Cela peut-il conforter le président Malien, dont on murmure, qu’il « avait sa tête des mauvais jours », lors du trajet retour de Ndjamena. L’on attend sa déclaration.

Nord Mali : Un raid pour libérer  » l’otage français » échoue

« Les forces spéciales mauritaniennes appuyées par l’armée française ont échoué dans leur tentative de libérer l’otage français d’Al-Qaeda Michel Germaneau dans le désert du nord du Mali », indique le journal espagnol El Pais ce vendredi matin. Lors de l’opération militaire, six présumés « terroristes » auraient été tués, mais les forces armées n’auraient pas réussi à  trouver Michel Germaneau. La base o๠l’otage était censé être détenu aurait été précédemment localisée grâce à  l’aide des à‰tats-Unis. à‚gé de 78 ans, l’ingénieur français à  la retraite a été capturé le 22 avril par l’Aqmi (Al-Qaeda au Maghreb islamique) dans le nord du Niger près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. Le Quai d’Orsay mobilisé La France avait plusieurs fois réitéré sa volonté de tout faire pour libérer l’otage français, détenu par Al Qaeda au Nord Mali, précisément à  la frontière avec le Niger. Une promesse qui donne du fil à  retordre au Quai d’Orsay. Après Pierre Camatte, c’est le français Germaneau qui se trouve au coeur de la nébuleuse Al Qaeda. Al Qaeda on le sait, veut faire libérer ses hommes et les otages sont une monnaie d’échange pour cela. « L’Aqmi (Al Qaà¯da au Maghreb islamique) a menacé le 12 juillet d’exécuter l’otage quinze jours plus tard si le gouvernement français ne se plie pas d’ici là  à  ses exigences. L’Aqmi réclame en échange de son otage la libération de prisonniers et affirme que sa vie relève désormais de la responsabilité du président Nicolas Sarkozy », indique le Nouvel Observateur. Offensive militaire Ici, ce sont des militaires mauritaniennes qui ont mené l’opération. Des tirs auraient eu lieu mercredi soir, puis Jeudi très tôt dans la matinée. Une source indique que les forces armées auraient tué 6 terroristes sans parvenir à  trouver l’otage. « Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus. Nous ignorons s’il s’agissait de heurts entre soldats et preneurs d’otages », a déclaré un responsable de la région de Kidal, dans le nord du Mali, limitrophe avec le Niger et l’Algérie. Cette opération fait suite à  l’ultimatum fixé par les islamistes, et quie xpire dans quelques jours. Michel Germaneau a lui été enlevé le 22 Avril dans le nord du Niger. Le silence de Paris Après l’opération, Paris reste muet quand la presse espagnole communique sur l’affaire, les autorités de défense espagnoles auraient été au courant de l’opération deux jours plus tôt, indique une autre source. Mais à  Paris, un porte-parole du ministère français de la défense a déclaré jeudi : « Je ne dispose d’aucun élément me permettant de commenter les informations de sites Internet espagnols », a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. Michel Germaneau, ingénieur à  la retraite qui a travaillé dans le secteur pétrolier en Algérie, a été capturé le 22 avril dans le nord du Niger, près de la frontière avec le Mali et l’Algérie. Dans un enregistrement diffusé en Mai, par le groupe islamiste et ici illustré, l’otage se déclarait en mauvaise santé. Il ne lui reste plus qu’à  attendre une nouvelle offensive pour sa libération. Diplomatique cette fois ?

L’OIF 40 ans après :  » La diversité au service de la paix »

Quarante ans pour l’OIF De 21 Etats membres au départ, l’OIF regroupe aujourd’hui, 56 pays dont 14 observateurs du monde entier. Il s’agit notamment de l’Asie pacifique, des Caraà¯bes, de l’Europe occidentale et orientale, de l’Amérique et bien entendu, de l’Afrique. Près de 200 millions de personnes parlent le français à  travers le monde dont, 70 pays francophones avec une population globale de 870 millions d’habitants. Le thème de cette année est placé sous le signe de « la diversité au service de la paix. » Préparer la francophonie de demain Le secrétaire général de la francophonie, Mr Abdoul Diouf explique que « si la francophonie a pu résister à  l’épreuve du temps, si elle a pu se régénérer et se reformer, tout en restant elle-même, C’’est grâce à  l’engagement de tous ceux qui l’on fidèlement promu durant ces 40 ans. » Il ajoute que le principal ingrédient ici, C’’est bien la langue. La langue française car, C’’est elle selon lui, qui confère ce supplément d’âme, cette spontanéité dans la solidarité, cette conscience aiguà« de notre ressemblance dans la différence. Diouf souhaite que le progrès et la prospérité ne soient plus le privilège de quelques uns, mais un droit pour tous. Aussi pour nous, C’’est un devoir que d’être ambitieux et exigeant, afin de préparer la francophonie de demain. « C’’est de cette francophonie de demain, que les jeunes générations doivent s’emparer avec notre concours volontariste. », Estime Mr Diouf. Francophonie au Mali La francophonie est diversement célébrée au Mali chaque année. Durant tout le mois de mars, des séances et concours de lectures sont organisés par les lycées du pays. Y compris des concours d’écriture et de dictée dans les écoles fondamentales. Les universitaires ne sont pas en reste. Les différentes facultés de la capitale tiennent des conférences débats, des concours inter facultés au bout desquels, les meilleurs sont primés et les meilleurs écrits ou publication sont édités par des maisons d’éditions et Alliances françaises. La place du français au Mali Le français est bien évidemment, la langue officielle du Mali. Mais sa maitrise cause d’énormes difficultés aux populations maliennes. Une difficulté ressentie au niveau même de l’école. Rares sont de nos jours, les étudiants maliens capables de tenir une discussion en français sans difficulté. Cette carence mérite d’être revue par les différents ministères en charge de l’éducation nationale, y compris, l’implication personnelle de tout le gouvernement, des parents d’élèves et enseignants dont on déplore le manque de fermeté avec les élèves. Après quarante années d’existence, on ne peut pas dire que la francophonie soit une réussite totale au Mali. Au départ, la vielle école a bien débuté l’apprentissage des jeunes d’hier. Ils sont malheureusement vieillissants aujourd’hui et la jeune génération qui devrait assurer la relève, n’est pas tout à  fait à  la hauteur. Reste la valorisation des langues nationales.