Citoyen cherche visa désespérement…

On connait les conditions d’immigration du Mali vers la France très dures depuis le fameux concept d’«Â immigration choisie » inventée par Nicolas Sarkozy. Mais depuis deux ans, les choses vont de mal en pis. Et un tour devant l’Ambassade de France au Mali permet d’établir l’ampleur du blocage et le parcours du combattant des demandeurs de visas. On estime à  plus d’une centaine le nombre de demandes par jour parmi lesquelles 90% sont rejetées. Sachant que chaque demande est accompagnée du paiement de 40.000 francs CFA, il y’a de quoi se faire une idée des ressources générées par la délivrance des visas. l’année académique ratée par une dizaine d’étudiants Parmi les victimes de ce durcissement des conditions d’obtention du visa, l’ancien ministre de l’économie, aujourd’hui des Mines Abou Bacar Traoré. De sources dignes de foi, nous avons appris il y a un mois que l’ex membre du gouvernement Modibo Sidibé s’est vu refuser sa demande de visa. Il aura fallu, nous apprend-on, l’intervention de hauts responsables de la présidence du Mali pour voir le bout du tunnel. Au même moment, C’’est le vice-président du RPM (ancien ministre de l’économie et des finances sous Alpha Oumar Konaré, Bakary Konimba) qui a souffert le martyr avant d’avoir son précieux sésame pour des soins de santé en France. Des exemples de refus de visas ou de tracasseries dans l’obtention de ce document français, on n’en compte plus sur le bout des doigts, et le phénomène crée une profonde exaspération. Au niveau de l’Etat malien, on ne veut pas en rajouter face aux relations déjà  difficiles avec l’ex puissance coloniale depuis le refus de signer les accords de réadmission. Le cas d’une étudiante malienne En septembre dernier, une étudiante malienne (dont nous tairons le nom sur demande), qui avait obtenu son inscription à  l’Université de Reims, a vu son rêve brisé par le Consul. Le campus de France avait pourtant déclaré ses dossiers recevables et avait donné son accord de principe pour son inscription au titre de l’année académique 2011-2012. Mais C’’était sans compter avec la volonté du fameux Consul Patrick Mazouninie. Qui a tout simplement rejeté sa demande de visa. Pourtant tous ses dossiers étaient au complet. Pour l’un de ses compatriotes vivant au Mali, M. Mazounie a justifié sa décision par le fait que la série dans laquelle l’étudiante a eu son baccalauréat n’était pas conforme à  la filière qu’elle voulait fréquenter à  Reims. Faux, rétorque son père, que nous avons rencontré. Pour le parent d’élève, l’étudiante a eu son Bac en série mathématiques appliquées. A l’université française, elle ambitionnait de poursuivre ses études en économie. Pour des professeurs d’université que nous avons interrogé, il n’y pas d’inadéquation dans le choix. En clair, regrette le père de l’étudiante infortunée, la thèse du Consul ne tient pas la route. «Â Dans cette affaire J’ai jeté à  l’eau plus de 6 millions de francs CFA : les frais de dossiers pour l’inscription à  Reims et la perte de scolarité de ma fille dans une université de Tunis o๠elle avait commencé… C’’est tout simplement révoltant » , assène le père de l’étudiant qui dit ne pas comprendre le comportement du Consul de France. Omerta du Consul Qu’est-ce qui peut bien expliquer ces vagues de refus de visas à  l’Ambassade de France ? Difficile pour nous d’avoir la réponse à  cette interrogation. Car le Consul, M. Patrick Mazounie, se refuse à  tout commentaire sur le sujet. Nos différentes sollicitations sont restées sans suite. Au total cinq coups de téléphone sur son numéro personnel, dont 2 messages laissés sur le répondeur, ne nous ont pas donné de chance d’avoir la version de M. Mazounie sur le sujet. Mais les observateurs concluent que tout cela n’est pas fortuit. Pour un Français vivant au Mali, l’enjeu des élections présidentielles en France y est pour beaucoup. Selon lui, «Â M. Mazounie (qui est socialiste) sera dans moins d’un an à  la retraite, et son objectif est clair : saboter le travail au Consulat et mettre les Maliens sur le dos Sarkozy ». D’autres analystes maliens pensent que ce durcissement n’est autre que la conséquence du refus du Mali de signer les accords de gestion des flux proposés par le France à  des Etats africains francophones. Mais en attendant la retraite très prochaine du Consul, ce sont des centaines de Maliens qui verront leurs demandes de visa refusées.

Bientot le procès de Béchir Sinoun

La deuxième session ordinaire de la cour d’Assises de Bamako,débute ce jeudi 27 octobre 2011 à  Bamako. Elle a à  son rôle plus d’une soixantaine d’affaires dont l’une va certainement retenir particulièrement l’attention des maliens. Il s’agit de l’affaire du djihadiste tunisien Béchir Sinoun poursuivi pour activité terroriste. Ce dernier sera jugé lors de la clôture de cette session le 28 novembre. Surprise et consternation Ce sont les sentiments exprimés par la plupart des bamakois quand l’information se répand dans la capitale dans la nuit du mercredi 05 janvier. Une première à  Bamako! Un individu a tenté de perpétrer un attentat contre l’Ambassade de France à  Bamako faisant deux blessés légers parmi les passants. Selon la version officielle, c’est une bonbonne de gaz que Béchir Sinoun, 24 ans, a lancé contre le mur de la réprésentation diplomatique. Version contredite par des témoins qui assurent qu’il s’agissait plutot d’une grenade. Une chose est sure, l’auteur de cette action mal préparée se dit « membre d’AQMI ». «Il a, à  titre personnel, la haine de la France», et assure qu’il vient «d’une katiba» (camp de combattants islamistes) d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique dans le Sahara, même s’il ne semble pas être un élément important de l’organisation. l’attentat de Bamako a semblé mal préparé, le jeune homme ne maà®trisant pas l’explosif apporté. Muni «d’un pistolet automatique, d’un engin explosif et d’une grenade» selon une source sécuritaire, il ne portait pas de ceintures d’explosifs. L’enquête qui a suivi son arrestation a révélé que Sinoun est un élément déchu d’une mouvance d’AQMI. Par son acte, il aurait voulu impressionner ses chefs pour retrouver leur faveur. Son attentat ayant échoué, Béchir Sinoun a été interpellé sur les lieux et mis sous surveillance dans les locaux de la Sécurité d’Etat. Il avait créé la stupeur en s’évadant mais a été repris, moins de toris jours plus tard à  Gao, au nord du Mali, par des éléments de la gendarmerie. Cette évasion avait couter leurs postes au directeur général de la Sécurité d’Etat, le colonel-major Mami Coulibaly. Le procès qui s’ouvrira le 28 novembre permettra, du moins l’espère-t-on, de répondre aux questions qui demeurent dans cette affaire. Le jeune homme est-il un déséquilibré voulant attirer l’attention par un geste désespéré? Etait-il en mission pour AQMI? Avait-il des complicités intérieures (les circonstances de son évasion avaient créé un malaise au sein des services de sécurité maliens)?

1ères journées Franco-maliennes : Pari réussi

Le thème de la rencontre était «Â jeunesse et culture » ! Ces premières journées ont été marquées par plusieurs activités : un concert géant, un cercle de parole, une rencontre entre écrivains et éditeurs suivie d’une exposition d’œuvres littéraires, des projections des films, des spectacles de contes et marionnettes, des visites sur les sites touristiques à  Bandiagara. Un concert géant a aussi été organisé au Centre international de conférence de Bamako. Le Parc National de Bamako a abrité la cérémonie d’ouverture des journées culturelles. Elle était coprésidée par le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Soumeylou Boubèye Maiga et l’ambassadeur de France au Mali, Christian Rouyer. Pour l‘ambassadeur de la France au Mali, cette manifestation est le fruit de la bonne volonté politique des deux Etats de partager leurs expériences culturelles et politiques en matière de promotion de la jeunesse. La France et le Mali mènent un partenariat nourri marqué par des échanges culturels très denses, un dialogue politique régulier », a déclaré Christian Rouyer, et l’avenir de l’amitié franco-malienne passe nécessairement par la jeunesse. Le ministre des Affaires et de la Coopération internationale s’est particulièrement réjoui de la tenue de ces premières journées franco-maliennes, avant de s’étendre sur les fructueuses relations bilatérales. Ces journées sont une occasion de magnifier davantage la coopération entre le Mali et la France. Elles contribueront aussi à  promouvoir, à  faire connaitre et à  renforcer la culture française et malienne aux jeunes. Coopération Mali-France Depuis les indépendances, la France et le Mali entretiennent une relation unique. Les deux parties ont déjà  vingt sept (27) commissions mixtes dont la dernière date de 1998. A cette occasion elles ont procédé à  la signature du document cadre de partenariat premier du genre entre la France et un pays africain. l’on retient également une implication progressive des acteurs non gouvernementaux dans l’aide au développement entre les deux pays (secteur privé, ONG, collectivité décentralisée). En outre, il faut citer les échanges de délégation de haut niveau et d’experts pour impulser et suivre les relations de coopération. Les différentes visites officielles du Président de la République Amadou Toumani TOURE, en France ainsi que l’organisation en décembre 2005 du 23ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement d’Afrique et de France à  Bamako ont contribué à  asseoir cette coopération franco-malienne. Les 1ères journées franco-maliennes sont une initiative qui apporte un plus à  l’amitié franco-malienne.

La First Lady du FMI

Christine Lagarde a été nommée ce 28 juin Directrice Générale du Fonds Monétaire International, succédant ainsi à  Dominique Strauss-Kahn, démissionnaire à  la suite de l’affaire de viol présumé dont il est accusé. Avant elle, dix hommes, dont quatre Français, ont occupé le poste de directeur général depuis la création du Fonds monétaire international au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Agée de 55 ans, Christine Lagarde est devenue en 2007 la première femme ministre de l’Economie et des Finances d’un pays du G7. Aidée par un anglais parfait, héritage d’une carrière au cabinet d’avocats Baker

DSK, la sortie de piste

Tout le monde, qu’on l’aime ou pas, se demande comment un homme aussi intelligent, et futur candidat à  la présidentielle française, a pu tomber si bas. En quelques heures, Dominique Strauss Kahn est passé de tout puissant Directeur du FMI à  simple taulard dans l’une des prisons les plus célèbres du monde, Rikers Island. Comment cela est-il possible ? C’’est la question que tous se posent alors que l’homme, inculpé pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration risque jusqu’à  70 ans de prison. Les hypothèses sont nombreuses aujourd’hui 72heures après son arrestation et celle qui court le plus parmi ses proches est celle du complot. Ils relèvent de nombreuses incohérences dans le dossier de l’enquête et crient à  la manipulation ou encore au piège dans lequel DSK serait tombé, tout le monde connaissant ses penchants pour les femmes. Mais s’il était coupable, vraiment coupable des faits qui lui sont reprochés, C’’est à  un véritable « suicide politique » que nous sommes en train d’assister. Selon de nombreux psychanalystes interrogés par nos confrères européens, il pourrait s’agir d’un passage à  l’acte de DSK qui traduirait un acte manqué, celui de devenir un présidentiable. Action qui dans le langage « psy » consiste à  céder d’une manière ou d’une autre à  une intense pression externe que l’on a excessivement intériorisée. Une sortie de piste volontaire? Sous les feux de la rampe et épié de toutes parts, alors qu’on lui reproche d’être monté dans la Porsche de son conseiller en communication, de s’acheter des costumes à  prix d’or, DSK a très bien pu « craquer » se laissant entraà®ner à  l’une de ses plus inavouables faiblesses. Freud définit en 1914 le passage à  l’acte comme une mise en action de quelque chose que le patient a oublié et réprimé, mais qu’il reproduit, sans savoir qu’il s’agit alors d’une répétition. Pour Lacan, le passage à  l’acte est un acte sans parole (il n’a pas de sens). Le passage à  l’acte est une faillite de la pensée. Il n’y a aucune ingérence de la raison dans l’acte posé. C’est aussi une tentative pour rompre un état de tension psychique intolérable. Le passage à  l’acte est soudain, impulsif, parfois violent et dangereux, adapté ou non au réel objectif. Il arrive en réponse à  un élément déclenchant ou à  une situation de tension intérieure. DSK aurait donc « obéi » à  cet état de surveillance permanent autour de lui, mettant en acte le pire du pire, c’est-à -dire agissant au creux de sa faiblesse dans le pays par excellence o๠l’acte lui serait fatal, déjouant inconsciemment sa destinée d’homme politique. Ce langage technique ne semble dire qu’une chose: DSK n’aurait jamais eu réellement envie de poursuivre jusqu’au sommet du pouvoir. Cet homme, que beaucoup dans son entourage disaient fatigué, dont d’autres soulignaient l’insistance de sa femme à  le pousser à  se présenter à  la présidentielle, aurait en définitive, par un acte insensé pour le commun des mortels et pour lui-même, donné sens à  ce qui profondément l’anime ? L’acte manqué s’avère donc un acte réussi. Un acte qui résonne en tout cas comme un suicide politique. Les images au tribunal il y a quelques heures, le montrent comme un homme assommé, absent de lui-même, sous le coup monstrueux de ce qu’il a, et s’est à  lui-même, infligé. A la fois bourreau et victime.

Contre la guerre en Libye, la section SADI de Paris marche sur l’Assemblée nationale

Depuis l’adoption de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’ONU, ordonnant les frappes des forces de la coalition contre l’armée libyenne, les mouvements de manifestations continuent dans plusieurs pays. Le dernier en date est celui qui a eu lieu devant l’Assemblée nationale française le week-end dernier. Cette marche de protestation a été organisée par la section du parti SADI de Paris en collaboration avec le mouvement « Alternative Mariko 2012 », le Mouvement d’amitié et de coopération entre les peuples européens et libyens, la FETAF (Fédération des Travailleurs d’Afrique en France), « Alternative 2001 Association entre la Plume et l’enclume », l’Organisation des communautés africaines et arabo-africaine en Europe (OCAAE), et l’Organisation Mondiale de la Diaspora. Dans une déclaration lue par le secrétaire général de la section SADI, Mohamed DIARRA, les manifestants ont réaffirmé leur soutien au peuple libyen et au colonel Kadhafi. Pour eux, l’adoption de cette résolution de l’ONU constitue « une offense à  la sensibilité et à  l’intelligence de tous les peuples épris de paix et de justice dans le monde entier ». « Cette guerre contre la Libye a un caractère indigne et amoral. Car elle viole, d’une part, les principes sacrés de la non ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat. D’autre part, elle légitime et normalise depuis quelques années, la politique « deux poids deux mesures » pratiquée par certains membres du Conseil de sécurité », laisse entendre le secrétaire général de la section SADI de Paris. Quant au représentant du mouvement « Alternative Mariko 2012», il ajoute qu’il s’agit d’une « atteinte grave au droit international, un attentat à  la morale, à  l’éthique politique et diplomatique ». Selon Etienne Sissoko, la résolution de l’ONU est une attaque et un mépris contre toutes les initiatives de l’Union Africaine visant à  ramener la paix et la sécurité en Libye. « La dignité africaine est à  l’épreuve de la crise libyenne » a-t-il ajouté. Les manifestants exigent en effet le respect de la souveraineté et de l’intégrité du territoire libyen avec la cessation immédiate des bombardements militaires. Invitant la jeunesse africaine à  défendre l’intégrité de la Libye et du continent africain, ils recommandent l’instauration d’un dialogue national inclusif ouvert à  toutes les couches de la population.

L’art Dogon à l’honneur au Quai Branly

Depuis les expéditions ethnographiques françaises du début du XXe siècle, l’art dogon n’a cessé de fasciner l’Occident. L’exposition parcourt l’histoire du peuplement du pays dogon, territoire du centre-est du Mali bordé par la falaise de Bandiagara. A l’entrée de la Galerie Jardin du musée, une carte retrace ces vagues de migrations successives qui ont fait naà®tre un art sculptural aussi riche que multiple. Cette richesse éclate dès la première salle de l’exposition: 133 sculptures y sont réparties selon les peuples qui les ont forgées. A l’appui de la cartographie, un fléchage au sol permet de situer les pré-Dogon (Tombo, Niongom, Tellem), déjà  présents sur le plateau de Bandiagara au Xe siècle, les Dogon-Mandé venus du sud-ouest et les Djennenké arrivés de l’empire du Ghana, au nord-ouest, pour fuir l’islamisation. Puis viennent les pièces N’duleri, Tintam, Bombou-Toro, Kambari et Komakan. « Dans cette première salle se trouve la moitié de ce qui existe au monde en matière de chefs-d’oeuvre sculpturaux dogon », explique Stéphane Martin, le président du Musée du Quai Branly. « C’est l’exposition que tout commissaire rêve de faire », renchérit Hélène Joubert, responsable des collections africaines du musée. Pour la première fois, poursuit-elle, « ces pièces sont réunies par ensembles, et tout devient cohérent: on voit clairement l’évolution iconographique et la régionalisation des styles ». Parfois, aussi, « on sent le même sculpteur derrière certaines œuvres, et c’est très émouvant ». La plupart de ces sculptures sont datées entre le Xe et le XIXe siècle. Au style réaliste djennenké, illustré par cette figure hermaphrodite au bras levé qui clôt majestueusement l’exposition, succède au XVIe siècle l’élégance N’duleri. L’assimilation, dès le XVe siècle, des styles tellem et niongom donnera naissance au premier style vraiment dogon, celui des Mandé. D’une grande diversité stylistique, ces œuvres présentent aussi des caractéristiques communes: bras levés, hermaphrodisme, gémellité, zoomorphisme… Autant de rappels au mythe de la création dogon, qui veut qu’Amma, dieu créateur du monde, ait eu deux jumeaux. L’un d’eux, rebelle, sera changé en renard, l’autre se transformera en cheval. Au travers de ses œuvres, la civilisation dogon livre les secrets de sa cosmogonie. Mais percer ces mystères prend du temps, souligne la commissaire Hélène Leloup: »Pour comprendre la statuaire dogon, il faut aller sur place, parler aux gens. J’ai ainsi appris qu’un bras levé signifiait un appel au dieu et qu’une main fermée était un remerciement pour un don ». La deuxième partie de l’exposition revient sur la fascination des anthropologues français pour les Dogon. Dès 1904, Louis Desplagnes rapporte du village de Songo des peintures rupestres aujourd’hui exposées Quai Branly. Dans les années 1930, Marcel Griaule conduit la mission Dakar-Djibouti. Sa présentation de la cérémonie des masques à  l’exposition coloniale de 1931 connaà®tra un grand succès. Plusieurs masques de cette collection sont mis en scène. Souvent zoomorphes, ils représentent tantôt un singe, tantôt un oiseau, tantôt un cervidé. Des hommes les portaient à  l’occasion de cérémonies initiatiques, comme celle du « dama » (levée de deuil), dont un film de Jean Rouch et Germaine Dieterlen décrit le déroulement. La dernière section de « Dogon » présente 140 objets à  la fois quotidiens et sacrés (tabourets, portes de grenier, outils en fer et bronze, bijoux en forme de serpent), témoignant de l’inclination des sculpteurs à  évoquer le mythe originel dans leur travail. L’exposition se referme sur un « uldebe », linceul d’influence musulmane, et l’idée qu’en quelques décennie, l’islamisation du plateau de Bandiagara et l’augmentation des contacts avec l’Occident ont profondément transformé le mode de vie des Dogon. Après Paris, l’exposition se rendra à  Bonn, puis Milan. Verra-t-on un jour pareille rétrospective au Mali, et pourquoi pas au musée de Bandiagara qui se construit? Peu de chances, convient Hélène Leloup. « Depuis 50 ans, les populations se sont converties à  l’islam et il n’y a plus de pièces sur place… Il faudrait qu’un grand nombre de collectionneurs acceptent de prêter leurs objets ».

Calme précaire à Abidjan

16h41 Le calme semble revenu dans la capitale économique Abidjan. Cependant, selon plusieurs témoins cités sur le site de la chaà®ne France 24, des tirs sont entendus dans les quartier de Cocody et du Plateau, faisant pensant à  une ultime résistance des forces pro-Gbagbo. Des pillages sont aussi signalés dans le quartier de la Riviera, près de l’Hôtel du Golf. 16h39 Selon une information de l’AFP, reprise par le journal Le Monde, « l’entrée Nord d’Abidjan est jonchée de cadavres ». 16h15 Les hélicoptères de la force française Licorne ont détruit une dizaine de blindés et quatre canons anti-aériens des forces pro-Gbagbo, lors des opérations lancées lundi soir à  Abidjan, indique le ministre de la Défense Gérard Longuet devant les députés. 16h05 Le Nigeria estime que les Nations Unies devaient user de tous les moyens nécessaires pour protéger les civils de la violence en Côte d’Ivoire, à  la suite de l’engagement des forces de l’Onuci et des soldats de la mission française Licorne dans les combats à  Abidjan. 15h45 Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, déclare devant l’Assemblée: « Des tractactions sont en cours pour négocier le départ de Gbagbo et de sa famille. Ces conditions ne sont pas arrêtées. Nous exigeons que le départ de Gbagbo soit précédé par la publication d’un document sous sa signature dans lequel il renonce au pouvoir. Toutes les dispositions doivent être prises pour sécuriser physiquement Gbagbo et sa famille ». 15h41 La France et l’ONU devaient-ils intervenir en Côte d’Ivoire? La suite sur le site de France 24. 15h27 La confusion est patente en ce qui concerne les négociations de départ du président sortant Laurent Gbagbo. Sur France 24, le porte-parole du gouvernement Gbagbo affirme qu’il n’y a pas de négociation en vue du départ de Gbagbo. Il a en revanche confirmé le cessez-le-feu. 15h21 L’envoyé spécial de France 24, cité par Jeuneafrique.com, à  Abidjan affirme que les armes ont cessé de tonner depuis « quatre à  cinq heures ». Selon le commandant des FRCI qu’il a interrogé, ses hommes tiennent des positions à  Abobo, Yopougon et Adjamé. Ils auraient fait une incursion au Plateau cette nuit mais ne contrôleraient ni la résidence présidentielle ni le palais présidentiel. 14h59 Le président des Etats-Unis Barack Obama déclare soutenir « fermement » les actions entreprises par l’ONU et la France contre le régime du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qu’il a appelé à  « démissionner immédiatement ». 14h00 Le premier ministre François Fillon annonce, devant l’Assemblée nationale, que deux généraux proches de Gbagbo sont en train de négocier les conditions de sa reddition, selon l’AFP. 13h37 Les négociations se précisent, rapporte Lemonde.fr: Laurent Gbagbo engage des discussions sur un possible départ avec le président de la Mauritanie, pays qui exerce actuellement la présidence tournante de la Commission pour la paix et la sécurité de l’Union africaine, selon le commissaire de cette organisation. Prié de dire si le président sortant de Côte d’Ivoire est prêt à  se retirer, Ramtane Lamamra répond que c’est ce que le président mauritanien, qui a été en contact personnel avec lui, a compris. 13h14 Le ministre de la Défense Gérard Longuet estime que « tout peut se dénouer dans les quelques heures qui viennent » en Côte d’Ivoire, à  l’issue d’un entretien à  Paris avec son homologue allemand. 12h57 « La guerre est finie et on va négocier le reste », déclare le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé, selon TV5Monde sur Twitter. 12h45 Laurent Gbagbo est en train de négocier son départ, annonce le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. « On est au courant. […] S’il y a des possibilités de le voir quitter le pouvoir, nous sommes prêts », ajoute le ministre. Selon lui, la France est à  « deux doigts » de convaincre Gbagbo de quitter le pouvoir. Alcide Djédjé, ministre des affaires étrangères de Laurent Gbagbo réfugié en début d’après-midi chez l’ambassadeur de France à  Abidjan, déclare à  RFI être en train de négocier les termes du cessez-le-feu, rapporte Reuters. 12h27 Laurent Gbagbo est « retranché » dans un « bunker », au sein de sa résidence de Cocody, annonce le porte-parole de la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci), Hamadoun Touré. 12h04 Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le chef d’Etat équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema, condame à  Genève les interventions étrangères en Côte d’Ivoire et en Libye. De son côté l’Afrique du Sud, exprime ses réserves face aux attaques de l’ONU et de la France, et insiste sur la nécessité de trouver « une solution pacifique » au conflit. 11h53 Le seul objectif des opérations militaires de la France en Côte d’Ivoire est d’aider la Mission de l’ONU (Onuci) à  « neutraliser les armes lourdes détenues par les forces » du président sortant Laurent Gbagbo, assure le Quai d’Orsay. « L’intervention de la France se terminera dès lors que la mission de l’Onuci sera remplie », déclare à  la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. Par ailleurs, ce dernier indique que 2000 personnes sont actuellement réfugiées à  la base militaire française de Port-Bouà«t, près de l’aéroport d’Abidjan. Parmi ces personnes se trouvent 7 à  800 Français et plus de 600 Libanais, a précisé le porte-parole. 11h26 « Nous avons arrêté les combats » vient d’indiquer le chef de l’armée de Gbagbo. « Nous avons demandé au général commandant l’Onuci un cessez-le-feu », ajoute-t-il. Selon l’AFP, le chef de l’armée de Laurent Gbagbo serait Philippe Mangou, ce même militaire qui avait fait défection la semaine dernière, mais qui avait repris contact avec le président sortant ce lundi. Ce cessez-le-feu doit permettre de « protéger les populations, les militaires, partant la Garde républicaine commise à  la sécurité du président de la République, le président de la République lui-même et sa famille, et les membres du gouvernement » de son Premier ministre Gilbert Aké N’gbo, poursuit Philippe Mangou. « Nous demandons à  l’Onuci de faire en sorte qu’il n’y ait pas de pillages et de chasse aux sorcières », conclut-il. 11h10 La Russie dit « étudier la légalité » des frappes de l’ONU et de la France: « Nous étudions la question de la légalité de cette décision parce que le mandat des forces de maintien de la paix implique leur neutralité et leur impartialité », déclare le ministre russe des Affaires étrangères Sergue௠Lavrov, lors d’une conférence de presse. 10h41 Le ministre des Affaires étrangères de Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé, s’est réfugié chez l’ambassadeur de France. Laurent Gbagbo se trouverait bien avec sa famille dans sa résidence qui est en train d’être attaquée par les forces d’Alassane Ouattara (depuis plusieurs jours, Laurent Gbagbo gardait le silence, et l’incertitude demeurait sur sa localisation et ses intentions). 10h21 Le gouvernement Gbagbo affirme toujours contrôler le palais, la résidence du président sortant, et le camp d’Agban. Laurent Gbagbo « est étonné que la France attaque directement la Côte d’Ivoire », affirme le porte-parole du gouvernement de M. Gbagbo, alors qu' »il n’a jamais fermé la porte au dialogue », notamment dans le cadre de l’Union africaine (UA), a ajouté à  l’AFP le porte-parole M. Ahoua Don Mello. Interrogé sur une possible reddition du président sortant, le porte-parole a répondu: « pour le moment, il n’en est pas là « . 10h00 Polémique sur le nombre de victimes à  Abidjan depuis l’offensive des pro-Ouattara, appuyée depuis ce lundi par les frappes de la France. Les « bombardements » de l’ONU et de la France sur des cibles militaires à  Abidjan ont fait « beaucoup de morts », affirme le porte-parole du gouvernement du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo. De son côté, le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme fait état de « dizaines de morts » dans les combats à  l’arme lourde qui se sont déroulés ces derniers jours dans la capitale économique ivoirienne Abidjan. La situation humanitaire est « absolument dramatique », ajoute le haut commissaire. 9h30 Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Alain Juppé et Gérard Longuet, seront auditionnés ce mardi à  17H15 en commission à  l’Assemblée nationale sur la Côte d’Ivoire, lors d’une réunion ouverte à  la presse, annonce son président Bernard Accoyer. 9h47 L’état-major français vient d’annoncer qu’il n’y avait pas de nouvelles attaques françaises en cours ce matin à  Abidjan. 7h35 Un gendarme français du GIGN assurant la protection de la résidence de l’ambassadeur de France à  Abidjan a été blessé à  la cuisse par des éclats de balle ou de roquette lundi soir, a-t-on appris mardi auprès de la gendarmerie à  Paris. 6h40 Gbagbo sur le point de se rendre? Le président sortant de Côte d’Ivoire Laurent Gbagbo « serait en négociations pour se rendre », a affirmé mardi sur Radio France Internationale (RFI) Ali Coulibaly, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France nommé par son rival Alassane Ouattara. 5h50 Sur le terrain, des tirs à  l’arme lourde étaient entendus mardi matin dans Abidjan, o๠les forces pro-Ouattara affrontent celles de son rival. Les tirs étaient entendus depuis le quartier du Plateau, o๠se situe le palais présidentiel. Ils interviennent au deuxième jour d’une offensive des combattants pro-Ouattara contre les ultimes bastions de Laurent Gbagbo, qui s’accroche toujours au pouvoir. Les forces d’Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, doivent lancer l' »assaut final » contre le palais présidentiel et la résidence de M. Gbagbo dans la nuit. Les évènements de ce lundi en Côte d’Ivoire Plus de quatre mois après le début d’une crise post-électorale qui a dégénéré en guerre civile, les Nations unies et l’ex-puissance coloniale française ont frappé lundi dans la soirée à  Abidjan les derniers bastions du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, soit quatre sites qu’avaient échoué à  prendre ces derniers jours les combattants pro-Ouattara. L’Onuci et la force française Licorne ont tiré sur les camps militaires d’Agban et d’Akouédo ainsi que sur le palais et la résidence présidentielle, tout en indiquant que leur but était de « protéger les populations en mettant hors d’état de nuire les armes lourdes », en application de la résolution 1975 du Conseil de sécurité de l’ONU. Les frappes ont résulté d’une demande « urgente » du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon au président français, selon des responsables des Nations unies. Les bombardements sont intervenus le jour o๠les forces pro-Ouattara sont passées à  l’offensive dans Abidjan, livrée au chaos depuis les combats qui ont suivi leur entrée jeudi soir dans la ville, après leur conquête du reste du pays en quatre jours. Le camp Gbagbo condamne l’entrée en guerre de la France Toussaint Alain, conseiller de Laurent Gbagbo en Europe, a condamné ce lundi à  Paris des « actes illégaux », « des actes de guerre ». « La finalité de cette action, c’est l’assassinat du président Gbagbo », a-t-il déclaré. Etrangers regroupés en trois points de la ville La France a entamé lundi matin le « regroupement » de ses ressortissants en trois points de la ville, notamment le camp de Licorne à  Port-Bouà«t. Quelque 1900 étrangers étaient lundi soir sous protection de l’armée française et 447 autres ont quitté Abidjan depuis dimanche, selon Licorne. Le Quai d’Orsay évalue à  quelque 12 200 le nombre de Français actuellement en Côte d’Ivoire, dont 11 800 à  Abidjan. Quelque 7300 ont la double nationalité.

Alpha Condé en visite à Paris

C’’est la première visite présidentielle que la Guinée Conakry offre à  la France depuis l’élection en décembre dernier, du nouveau président et ancien opposant historique Alpha Condé. Une importante délégation accompagne le président. Elle est composée d’hommes d’affaires, de ministres et d’opérateurs économiques. Les présidents Condé et Sarkozy se rencontreront ce mercredi au palais de l’Elysée. La Guinée est un pays longtemps resté en brouille avec la France depuis l’époque Sékou Touré. Cette dissension était née du ‘NON’ massif voté au référendum de 1958 et qui a abouti à  l’indépendance de cet état. Le général De Gaule mécontent, de ce qui fut considéré comme un affront à  la puissance coloniale, retira alors tout investissement en Guinée. «Â Nous préférons la liberté dans la dignité que l’esclavage dans l’opulence. », avait déclaré Sékou Touré en réponse. Disposant d’importantes ressources naturelles, la Guinée s’est vue privée de tout investissement, et n’a pas pu se développer avec le temps. Aujourd’hui, la pays vit de nombreux problèmes d’électricité, des zones intérieures enclavées à  cause d’ infrastructures routières désuètes. Le défi pour Alpha Condé est de relancer l’économie Guinéenne et c’est aussi l’un des motifs de sa visite en France. Durant leur séjour, Guinéens et Français discuteront ainsi des possibilités d’investissements. Bonne gestion des ressources A travers une gestion équitable de ses ressources, la Guinée devrait faire émerger son économie. Moussa Dadis Camara à  son arrivée à  la tête du pays, avait déclaré que personne ne viendrait signer de contrats qui léseraient la Guinée. Pour Alpha Condé, il faudra désormais convaincre les investisseurs potentiels. La Guinée est traversée par la mer, un atout considérable pour ce pays qui jouit d’un port stratégique. Et face à  la crise qui sévit en Côte d’Ivoire, de nombreux pays font désormais transiter leurs produits par Conakry. Les potentialités économiques sont aujourd’hui ouvertes aux Guinéens.

Christian Rouyer: Nouvel ambassadeur de France au Mali

Diplômé de la prestigieuse Ecole nationale d’administration de France, le nouvel Ambassadeur de la République française aura la mission de poursuivre l’approfondissement des relations diplomatiques entre le Mali et la France. Agé de 61 ans, le successeur de Michel Reveyrand De Menthon, est un administrateur chevronné doublé d’un diplomate averti. Après avoir été consul général à  Munich en Allemagne (1996-2000) et à  Barcelone, en Espagne (200-2003, puis délégué à  l’action humanitaire (2003-2005), Christian Rouyer est détaché auprès du ministère de l’intérieur et a exercé successivement les fonctions de préfet du Jura (2005-2008) et de l’Aube (2008-2010). Le nouvel ambassadeur de France au Mali aura donc comme mission prioritaire de coordonner l’ensemble du dispositif d’aide public au développement française (APD) en faveur du Mali, aide qui provient de plusieurs ministères et programmes français et qui prend différentes formes : appui budgétaire, bourses d’études, prêts aux entreprises, projets ou programmes, subventions aux organisations de la société civile, expertise technique, etc. l’aide française est également présente à  travers la coopération décentralisée, la prise en charge des frais d’écolage des élèves et des étudiants maliens en France, la coopération communautaire (dont le FED qui est mis en œuvre par la Délégation de la Commission européenne au Mali) ou la coopération multilatérale. Le programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord Mali constituera un volet majeur dans l’agenda de Christian Rouyer. Ce projet participe de l’effort de l’Etat français en appui à  la stratégie nationale de notre pays de rétablissement de la sécurité dans les régions Nord. Centré sur le développement économique et social, cette intervention suppose le rétablissement préalable d’une présence des forces armées et de sécurité nécessaire maintien au de la paix et de la sécurité, mais également la création d’emplois et de richesses déterminant la stabilité sociale. Nous souhaitons bon vent au diplomate. Quant à  l’ancien ambassadeur, Michel Révérend de Menthon, il a été affecté au Tchad.

Bébé-médicament, qu’est ce que c’est?

Une pratique autorisée depuis 2004 C’est un garçon, et l’on imagine ses parents doublement heureux. Le petit Umut-Talha, né le 26 janvier à  l’hôpital Antoine Béclère à  Clamart, n’est pas seulement un nourrisson en «très bonne santé», pesant 3,650 kg à  la naissance. Sa venue au monde doit également permettre de soigner sa soeur aà®née atteint d’une maladie grave, ont annoncé les professeurs René Frydman et Arnold Munnich. Comme la loi de bioéthique l’autorise en France depuis 2004, les parents d’Umut-Talha («notre espoir» en turc), dont les deux précédents enfants sont atteints d’une maladie du sang, la bêta-thalassémie, ont décidé de concevoir un «bébé médicament», ou «bébé du double espoir». Pour cela, ils ont eu recours à  la fécondation in vitro, assortie d’un double diagnostic préimplantatoire pour retenir un embryon sain et génétiquement compatible avec un de leurs enfants malades. Précieux cordon ombilical Les médecins ont ainsi pu s’assurer que l’enfant à  naà®tre n’aurait pas la même maladie que ses aà®nés et qu’il serait un donneur compatible avec l’un des enfants à  soigner. A la naissance, le sang du cordon ombilical reliant Umut-Talha à  sa mère, riche en cellules souches, a été recueilli. Ces cellules souches, qui donnent naissance aux cellules sanguines, seront conservées pour une greffe ultérieure à  sa soeur. Cette pratique, une première en France, reste très rare dans le monde. Les Etats-Unis y ont recours depuis une dizaine d’années. Elle est soumise dans l’Hexagone à  l’accord de l’agence de biomédecine, qui délivre les autorisations au cas par cas. Selon le professeur René Frydman, déjà  concepteur du premier bébé-éprouvette français en 1982, l’hôpital de Clamart compte une dizaine de couples engagés dans cette démarche thérapeutique. Des projets «qui pourraient aboutir dans les deux ans qui viennent», a-t-il confié au Parisien. Un procédé contesté Bien que saluée sur le plan technique, la naissance de ce «bébé-médicament» soulève des interrogations éthiques dans le monde médical, politique et religieux. La présidente du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin a dénoncé mardi une «instrumentalisation de la personne conçue simplement pour rendre service, pour être utilisée». Dans la même idée, le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France, s’est dit «tout à  fait opposé» à  cette technique car cela signifie qu’on va «utiliser quelqu’un au service exclusif de quelqu’un d’autre». Le Pr Frydman conteste néanmoins l’aspect utilitaire que suggère l’expression «bébé-médicament». Il a expliqué que les parents d’Umut-Thalat avaient avant tout souhaité agrandir leur famille, et qu’il pouvait le prouver. « [A l’issue de la fécondation in vitro], nous avions deux embryons, l’un compatible et l’autre pas. Que faire ? Ce couple-là  a demandé à  ce que les deux embryons soient transférés car ce qu’ils voulaient, c’était un autre enfant». Le hasard a voulu que seul l’embryon compatible se développe dans l’utérus. Le généticien Axel Khan, ancien membre du comité consultatif national d’éthique, a de son côté rappelé qu’avoir un nouvel enfant dans l’espoir de sauver son aà®né malade n’était pas nouveau. «Avant qu’on fasse un diagnostic prénatal, les parents faisaient un enfant sans tri d’embryons, en espérant que le hasard leur soit favorable. Si bien qu’il n’y a ici pas beaucoup de modification par rapport à  ce qui était les usages relativement fréquents des parents dans cette situation».

Otages tués: Où est la vérité?

La version française Vendredi dernier, quatre individus armés pénétraient dans un restaurant de Niamey pour enlever deux jeunes français âgés d’une vingtaine d’années. Ce lieu considéré très sécurisé, est très fréquenté par les ressortissants français du Niger. Tous étaient loin de s’imaginer qu’un tel acte pouvait se produire en pleine capitale. Selon toute vraisemblance, l’opération a été perpétrée par Al Qaeda Au Maghreb Islamique (AQMI), même si celle-ci n’a pas revendiqué le rapt. Ainsi dès que l’alerte a été donnée par les nombreux témoins aux autorités du pays, une course poursuite a commencé. l’armée nigérienne a été soutenue dans cette opération, par des soldats français. En plus de la traque terrestre, un hélicoptère français suivait le véhicule 4×4 dans lequel se trouvaient les ravisseurs et leurs otages. Quelques heures plus tard, un communiqué officiel des autorités françaises annonçant la mort des deux jeunes hommes Vincent Delory et Antoine de Léocour. La France a alors affirmé que les ravisseurs ont tués leurs otages et se sont ensuite enfuis. Tous les ravisseurs seraient morts Un militaire mauritanien sous le signe de l’anonymat, indiquait à  journaldumali que ces affirmations sont fausses et qu’il ne s’agissait ni plus ni moins d’une bavure de l’armée française. Ce denier a affirmé que les otages et leurs ravisseurs ont tous été tués par des tirs des soldats français au cours de l’opération. Il précise que « que des échanges de tirs nourris ont eu lieu des deux côtés sur le territoire nigérien, à  200 km de la frontière avec le Mali. Cela a eu pour conséquence des morts et de nombreux blessés dont des soldats nigériens et français. C’’est de l’hélico français que les tirs provenaient le plus. » Il explique que « contrairement à  ce que la France s’évertue à  dire, les ravisseurs n’ont pas pu s’échapper et sont morts sur le coup. » « Pas de suspects interrogés par les nigériens » Cette version des faits vient d’être renforcée par une déclaration du ministre de l’intérieur et de la défense du Niger. Ousmane Cissé affirmait ce matin sur les ondes de radio France internationale, que le Niger n’a en sa possession, aucun terroriste. Et aussi, « nous avons reçus en tout, 6 corps. Parmi lesquels les deux otages français, deux soldats nigériens et deux des ravisseurs. Nous n’interrogeons personne en ce moment.» La veille, le ministre français de la défense, Alain Juppé affirmait pourtant que Niamey interrogeait deux des ravisseurs et que ceux-ci avaient tués leurs otages avant de tenter de s’échapper. Il est même formel en disant qu’un des jeunes malheureux a reçu une balle dans la tête à  bout portant. Par ailleurs, des médecins nigériens ayant vu les corps, indique de leur côté qu’un des corps des otages portait une tâche noirâtre ne pouvant provenir que d’un tire effectué à  partir d’un hélicoptère. En fin de compte, cette contradiction entre les deux pays crée des doutes sur le véritable déroulement de l’opération. Des corps brûlés Autre information qui vient renforcer le doute dans les esprits. Des témoins dans les services de santé nigériens ayant reçu les corps affirment que les deux jeunes ont été tués dans des conditions particulièrement brutales. Le corps de l’un d’eux est « entièrement calciné », les deux victimes portent sur leurs corps des traces de brûlures. Le second aurait reçu une balle dans la tête, à  partir d’un angle de tir qui remet en question la version des forces spéciales françaises. Alors, on est en droit de se demander pourquoi les ravisseurs qui « ont exécuté les deux jeunes avant de prendre la fuite » ont pu leur infliger ces brulures. N’ont-ils pas plutôt été tués dans le bombardement du véhicule de leurs ravisseurs dans lequel ils auraient dû encore se trouver au moment de l’attaque française ? Saura-t-on un jour ce qui s’est réellement passé ?

Le Mali, un sanctuaire pour les terroristes?

Il y écrit que « l’affaire des quatorze otages européens libérés en août 2003 dans le nord-est du Mali est riche d’enseignements. Au-delà  des tractations secrètes ayant permis un dénouement pacifique de cette prise d’otages et des implications sécuritaires pourtant prévisibles pour l’ensemble de la sous-région, cette affaire dévoile la véritable nature du régime malien et l’ambivalence de sa politique régionale: un Etat voyou qui, tout en s’attribuant les vertus de la démocratie et de la bonne gouvernance, compose avec le terrorisme ». Est-ce là  ce que le monde pense du Mali ? La sanglante issue de la prise d’otages de vendredi dernier chez le voisin nigérien peut pousser à  répondre par l’affirmative. Les deux jeunes gens français, faut-il le rappeler, ont trouvé la mort le samedi dernier dans des circonstances encore floues. Selon les autorités françaises, ils « auraient été exécutés par leurs ravisseurs ». Ces derniers, selon les premières informations les auraient assassiné avant de continuer leur route et de se retrouver face aux soldats français qui les avaient pris en chasse. Sur leur sort à  eux, on est vaguement informé. «Ils ont été neutralisés » a déclaré le Premier Ministre français François Fillon. On a appris hier après-midi que deux « suspects » dans cette affaire avaient été capturés et étaient interrogés à  Niamey. Et si les français pensaient comme notre confrère algérien ? Si l’option qui a cours est celle d’empêcher les preneurs d’otages de rentrer au Mali parce que les autorités maliennes ne font rien pour empêcher cette situation, voire l’encouragent ? On ne peut s’empêcher de se poser ces questions parce que depuis quelques années, notre pays s’est posé en négociateur dans les questions de prises d’otages. Pour preuve, ce sont les autorités maliennes qui mènent les négociations pour la libération des 7 otages, dont 5 français, enlevés depuis septembre dernier à  Arlit dans le Nord du Niger et transférés depuis dans l’immense désert malien. Un dossier dans lequel selon les français aucun canal sérieux de négociation n’a pu être établi avec les géoliers d’AQMI dont les revendications extravagantes, n’incitent guère les services spécialisés à  l’optimisme. Cette zone est donc devenue, aux dires des experts, un véritable refuge pour les narcotrafiquants, les islamistes armés et autres oiseaux de ce genre. Malgré les protestations de bonne foi des maliens. Le président Amadou Toumani Touré déclarait il y a quelques mois que le Mali ne pouvait être « le maillon faible de la lutte anti-terroriste dans le Sahel, tout simplement parce qu’il n’y a pas de chaà®ne ». Une façon de formuler son principal reproche à  ses voisins et aux occidentaux, le manque de concertation dans la lutte contre les terroristes et particulièrement AQMI. Pour ATT, le Mali à  lui tout seul ne saurait jamais contrôler les milliers de kilomètres carrés de dunes et de montagnes dans lesquelles se replient les malfaiteurs après leurs forfaits. Mais aujourd’hui, cela peut apparaà®tre non pas comme un aveu d’impuissance mais plutôt comme « du je-m’en-foutisme » ! Notre confrère algérien n’écrit-il pas encore dans son article que « cette défaillance du pouvoir malien, souvent justifiée à  tort par le manque de moyens, fait que les groupes terroristes se sentent chez eux et se déplacent librement, pour peu qu’ils donnent de l’argent ou de la nourriture aux populations nomades paupérisées qu’ils rencontrent afin que ces dernières les «vénèrent» et les protègent. » La position algérienne sur ce sujet est d’ailleurs très claire. Pour elles « les autorités nigériennes, pourtant dépourvues de moyens et dont le pays connaà®t une situation économique moins reluisante et beaucoup plus difficile que celle du Mali, déploient néanmoins des efforts méritoires dans la lutte antiterroriste au plan sous-régional et sont réceptives aux doléances et sollicitations de l’Algérie et des autres partenaires sur les questions sécuritaires d’intérêt commun. C’’est donc tout simplement de la mauvaise volonté voire du laxisme, illustration de la démission totale du pouvoir de Bamako face à  l’activisme du GSPC ne saurait se justifier ni par le manque de moyens, ni par un quelconque désintérêt de l’Algérie et des partenaires étrangers, mais par la corruption, l’égoà¯sme, l’irrationalité et l’inconscience des décideurs maliens ». Sans commentaires ! Tous les otages pour lesquels le Mali a négocié ont été libérés, au prix d’énormes rançons mais vivants. Lorsque des interventions militaires sont mises en œuvre, ce sont des cadavres qu’on ramène. C’’était hier le cas pour Michel Germaneau, C’’est aujourd’hui le cas d’d’Antoine de Léocour et Vincent Delory. Mais voici que la France annonce que désormais elle rendra « coup pour coup ». Doit-on en déduire que désormais, elle entend gérer elle-même ce genre d’affaires ? Cela voudrait-il alors dire qu’il n’existe plus aucune confiance entre maliens et occidentaux ? l’opération des troupes françaises qui « sont entrées seules en territoire malien pour tenter d’intercepter les ravisseurs » tend à  le prouver. Alors, de quoi cela augure-t-il ? De rien de bon en tout cas. Ni pour les français, qui peuvent ainsi être sacrifiés pour ne pas avoir à  discuter avec les ravisseurs (on peut le penser sans exagérer), les autorités de l’Hexagone assumant pleinement leur décision et promettant leur foudre aux auteurs de toute autre tentative. Ni pour les pays de la bande sahélo-saharienne qui, ayant affiché leur incapacité, vont devoir assister aux combats sur leur territoire sans rien avoir à  dire.

Attentat contre l’ambassade de France : la main d’Aqmi?

Le Sahel est devenu une zone dangereuse pour les Français. En août 2009 à  Nouakchott, capitale de la Mauritanie, un jeune homme s’était fait exploser près de l’ambassade de France, blessant légèrement deux gendarmes français et une Mauritanienne. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) avait revendiqué cet attentat dans lequel le kamikaze mauritanien avait péri. l’incident intervenu mercredi soir à  Bamako semble différent, dans la mesure o๠la bonbonne de gaz n’a pas été actionnée, contrairement aux premières infos diffusées, et le terroriste n’avait visiblement pas l’intention de se suicider. Dans un communiqué officiel de quelques phrases, le ministère malien de la Sécurité a simplement annoncé hier dans la soirée: «Vers 19 heures (GMT) ce mercredi, un individu de nationalité étrangère a fait exploser une bonbonne de gaz devant l’ambassade de France à  Bamako, faisant deux blessés légers parmi les passants». «L’individu également armé d’un pistolet n’a pas pu faire usage de son arme. Maà®trisé par les forces de sécurité, il est actuellement interrogé par la brigade anticriminelle de Bamako», a ajouté le ministère. Cet homme «de nationalité tunisienne», «s’est revendiqué d’Al-Qaà¯da» devant les policiers. Des dispositions sécuritaires ont été prises et par prudence, le Lycée français n’a pas ouvert aujourd’hui. l’information a bien entendu vite fait le tour de la capitale, et tous se posent la même question : comment est-ce possible et de quoi cela augure-t-il ? Acte isolé ou attentat planifié ? En se revendiquant d’AlQaida, l’auteur de cette attaque laisse peu de doutes sur ses intentions. La France avait été maintes fois menacée ces derniers temps par la nébuleuse terroriste, notamment depuis son intervention militaire sur le sol malien en juillet 2010 pour faire libérer Michel Germaneau, otage français détenu par Aqmi. Les appels à  frapper des intérêts français dans le monde s’étaient multipliés, sans que la France n’ait cédé à  aucune des revendications, qui portaient notamment sur l’abrogation de la loi qui interdit la burqa dans les lieux publics. Cela dit, l’attentat d’hier n’a pas encore été revendiqué officiellement par Aqmi. Alors, l’homme qui dit se nommer Sennoun Béchir est-il un éclaireur ? l’homme est-il tout simplement un malade qui a voulu se faire remarquer à  travers un coup d’éclat ? L’ambassade de France était-elle spécifiquement visée ? Ou était ce juste un test pour évaluer le dispositif sécuritaire existant ? Ou encore cette explosion a-t-elle un lien avec l’affaire des otages français retenus dans le nord-est du Mali par Aqmi? Le climat actuel pousse à  prendre en considération toutes ces options. Le Mali, indexé comme le maillon faible dans la lutte contre les réseaux terroristes, vient une nouvelle fois de faire parler de lui. Coà¯ncidence ou pas, le président de la République se rend aujourd’hui au Nord du pays, à  Tombouctou, pour l’ouverture du Festival du désert. Il s’agissait pour Amadou Toumani Touré de montrer que la situation était sous contrôle et que la sécurité était garantie dans cette partie du pays, devenue depuis quelques années, fief des narcotrafiquants et autres islamistes preneurs d’otages. Occasion ratée de rassurer les touristes et autres étrangers qui rechignent désormais à  se rendre au Mali, placé sur liste rouge par certains pays occidentaux. La situation ne risque en tout cas pas de s’améliorer et tout le monde attend la réaction des autorités, qui n’ont pas intérêt à  prendre à  la légère un évènement qui veut en tout cas dire une chose : la menace est dans nos murs, définitivement.

Willy Kouyaté, Initiateur et Président de l’école de boxe la « Willy Promotion, Boxing Club M.A »

La Peace and Sport, placée sous le Haut Patronage de Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco, a été créée en 2007 par le Médaillé Olympique et Champion du Monde de Pentathlon Moderne Joà«l Bouzou, actuel Président de l’organisation. Véritable initiative mondiale au service de la paix, Peace and Sport intervient dans les zones rendues vulnérables par l’extrême pauvreté, les séquelles des conflits ou l’absence de cohésion sociale. Pour cela, Peace and Sport encourage la pratique du sport structuré et de ses valeurs comme instrument d’éducation des jeunes générations, et comme vecteur de stabilité sociale, de rapprochement et de dialogue entre les communautés. Du 1er au 3 décembre 2010, Willy Kouyaté a donc tenu, à  Monaco, à  participer aux débats au plus haut niveau, afin d’œuvrer à  la construction d’une Paix Durable à  travers le monde. Willy Kouyaté a ainsi présenté, à  cette occasion, son école de boxe. Il a partagé, et échangé ses propres conclusions sur la boxe et le monde du sport avec d’une part, des personnes exceptionnelles, et d’autre part, des Champions de la Paix, athlètes internationaux de haut-niveau, ayant souhaité soutenir les communautés les plus défavorisées à  travers le sport. Ainsi, on peut donc voir Willy Kouyaté en charmante compagnie : – Son Altesse Sérénissime le Prince Albert II de Monaco ; – Monsieur Joà«l Bouzou, Président de l’organisation, Monaco ; – Tatiana Golovin, joueuse de tennis professionnelle, France ; – Jack Brewer, footballeur américain de la NFL, Etats-Unis ; – Wilson Kipketer, champion du monde demi-fond, Danemark ; – Paula Radcliffe, Championne du monde, longue distance, Grande-Bretagne ; – Sidiki Sidibé, joueur professionnel, Basket, France ; – Yelena Isinbayeva, Championne Olympique, Championne du Monde, Saut à  la perche, Russie. Les membres de cette famille majestueuse sont très engagés dans la cause de la Paix par le Sport. Force est de constater que ces personnes représentent des modèles, des héros et des sources d’inspiration pour la jeunesse du monde entier. Ils mettent un peu de leur temps, de leur notoriété, de leur expérience d’athlète, de leurs compétences ou de leurs moyens au service de projets de promotion et de construction de la paix par le sport. Ils participent également à  sensibiliser les décideurs politiques et économiques et à  changer les mentalités. Joà«l Bouzou, Fondateur de Peace and Sport, a souligné que « construire la Paix Durable par le Sport n’est pas une utopie. C’’est une Vision. Et je dirais même que C’’est un Combat. Sans doute le plus beau combat que le sport puisse livrer… ». » Pour plus d’informations, veuillez vous rendre à  l’adresse suivante : http://www.ffboxe.comews-12490-willy_kouyate_a_l_organisation_peace_and_sport.html

Interview d’ATT au PArisien / Otages français au Mali : «Les ravisseurs les ont dispersés»

Le Parisien : Savez-vous o๠sont les otages enlevés au Niger le 16 septembre? AMADOU TOUMANI TOURà‰ : Malgré un minutieux travail de renseignement, nous ne sommes jamais parvenu à  savoir exactement o๠se trouvent les otages. Evidemment, ce serait confortable de dire que les otages se trouvent à  un point précis. Une opération militaire pour les libérer est-elle possible? Non, car les conditions ne sont pas réunies. Une opération militaire classique et bien organisée exige des renseignements vraiment pointus — qui sont très difficiles à  obtenir — et une maà®trise de la zone, ce qui est pratiquement impossible. Il est certain que les ravisseurs ont dispersé leurs otages en plusieurs groupes. Ils ne dà®nent jamais là  o๠ils ont déjeuné et ils se déplacent rapidement. Une intervention des forces spéciales risquerait donc de mettre en danger la vie des otages. Il y a un proverbe africain qui dit : « Lorsque tu as ton doigt dans la bouche de quelqu’un, il ne faut pas le gifler. » Il ne reste donc que la négociation… Le Mali apporte toute son aide, mais les contacts sont quasiment impossibles avec cette bande. On doit passer par des intermédiaires et il y en a tellement qu’on ne sait pas toujours lequel est le bon. Il faut être très patient. Personne ne peut dire combien de temps les otages d’Areva et de Satom seront retenus. Pour mener à  bien cette négociation, il faut une conjugaison d’efforts et d’initiatives de plusieurs pays. Et de la discrétion. Connaissez-vous les exigences des preneurs d’otages? ] Malheureusement non. Depuis le début de cette prise d’otages, les ravisseurs, contrairement à  leur habitude, ont moins parlé. {b Des médicaments sont parvenus à  Françoise Larribe, est-ce un signe encourageant? J’ai appris cela, mais je n’étais pas au courant. Si cette nouvelle est vérifiée, C’’est un petit pas et une très bonne chose. Même dans les plus longs voyages, les petits pas comptent beaucoup. Quelle force représente aujourd’hui Aqmi? C’’est un péril de plus en plus grand : l’islam que propage Aqmi n’est pas l’islam, C’’est du terrorisme pur et simple. Sur le plan militaire, la réputation d’Aqmi est surfaite. Ses effectifs ne sont pas aussi importants qu’on le dit. Cependant, un ennemi invisible et très mobile qui traverse les frontières et bénéficie de complicités peut s’avérer plus dangereux qu’on ne croit. Mais la menace n’est pas seulement militaire, elle est aussi idéologique. Et là , personne n’en connaà®t les limites. Une opération militaire vient d’être menée ces jours-ci par les armées mauritanienne et malienne. Quel était son but? Il s’agissait d’une opération ponctuelle. Chaque fois qu’il y a une pression des terroristes sur la Mauritanie, ce pays réagit et nous ne manquerons jamais de lui prêter main-forte. Mais je suis convaincu qu’il faut faire plus. Le problème fondamental de la bande sahélo-sahélienne, C’’est le déficit de coopération entre les Etats concernés. l’Algérie a engagé une initiative très importante à  laquelle nous adhérons : l’installation d’un état-major commun à  Tamanrasset. Il nous reste à  organiser et à  planifier nos actions militaires.

Guinée/ Elections : Bilguissa Diallo : « Je suis assez choquée et déçue du résultat »

A l’issue du résultat du 2è tour de la présidentielle guinéenne, qui a donné Alpha Condé, vainqueur, nous avons tendu le micro à  une jeune guinéenne, de la diaspora française, Bilguissa Diallo, la trentaine passée, journaliste de presse écrite, mais aussi auteur. Grande internaute, c’est sur le web qu’elle a publié de nombreux liens et billets d’humeurs sur l’élection de son pays d’origine. Elle partage avec nous son sentiment. JournalduMali.com : Que pensez vous du résultat ? Bilguissa DIALLO : Je suis assez choquée et déçue. Avant ces élections, je n’avais pas spécifiquement d’avis sur les capacités ou non d’Alpha Condé à  mener les affaires du pays. Je connais son passé de prisonnier et d’opposant aux différents régimes, ça lui donnait un vernis de légitimité mais il n’a pas (je crois) d’expérience de gestion, ne serait-ce que dans un organisme international. A mon sens, Cellou Dalein Diallo a plus de compétences et de connaissances du terrain (ex-premier ministre et ancien cadre au FMI), mais ce n’est qu’un avis. En revanche, au regard de la façon partiale d’Alpha Condé de mener campagne et au vu des très fortes suspiscions de fraudes qui entâchent son accession au pouvoir, je suis très pessimiste quant à  ses intentions pour le pays et quant à  l’avenir de la Guinée d’Alpha Condé. JournalduMali.com : Le facteur ethnique s’est ressenti dans ce scrutin sous violence ? Pourquoi ? Bilguissa DIALLO : Par ailleurs, le facteur ethnique compte dans tous les pays qui abritent des populations de langues et cultures différentes. C’est le cas en Belgique soit dit en passant. En Guinée, ce facteur a été instrumentalisé pour cette campagne. On a accusé Cellou Dalein de baser sa campagne sur ce critère, alors qu’il a toujours parlé d’union nationale et qu’il a des soutiens en dehors de sa communauté. Et dans le même temps Alpha Condé qui a le cynisme de nommer son parti , ne s’est pas déplacé pour faire campagne au Fouta Djallon (région peule), et un de ses proches a même déclaré que cette communauté n’est pas guinéenne. Ca rappelle tristement les prémices du chaos ivoirien. C’est effrayant, parce qu’à  jouer avec le feu, on peut incendier une maison entière, voire plus. Qu’un professeur de Sciences Politique s’adonne à  ce genre de manoeuvre, c’est assez pitoyable et les conséquences sont visibles depuis des semaines. Les minorités peules de Haute-Guinée ont été chassées de la région acquise à  la candidature d’Alpha Condé (de la même ethnie d’ailleurs), un homme a été tué et les chassés n’ont pas pu voter. Les membres du parti de Cellou Dalein n’ont pas pu contrôler les votes de cette région et demandaient l’annulation du scrutin dans ces zones (en vain). Par ailleurs, d’autres fraudes auraient été détectées, entre autres, des procès-verbaux fournis à  la commission de vote qui diffèrent de ceux qu’ont signé les assesseurs des deux partis, et toujours en faveur du vainqueur. Il y a donc de quoi énerver les partisans du camp perdant, qui ont le sentiment de s’être fait voler la victoire et l’expression démocratique aussi. Comment voulez vous expliquer à  des électeurs qu’une personne totalisant 43% de votes au premier tour, se fasse coiffer au poteau par une qui n’avait que 18%. Avouez que c’est suspect, surtout quand le vainqueur refuse un nouveau comptage et s’auto-proclame président. Pour ce qui est de la Guinée, je tiens malgré tout à  rappeler que les 3 principales ethnies vivaient jusqu’à  présent en bonne intelligence depuis que le pays connaà®t ses frontières actuelles, surtout dans les grandes villes comme la capitale, et ce malgré les régimes calamiteux qui se sont succedés. Les gens se mélangent, sont scolarisés ensemble et se marient. Il n’empêche que comme partout, les préjugés sur les communautés existent et sont exacerbés dans les périodes critiques. Et c’est exactement ce qu’Alpha Condé a fait ces derniers mois, attiser les tensions ethniques, en accusant le camp adverse de ce dont il se rend coupable. JournalduMali.com : La guinée est-elle mûre pour la démocratie et quel avenir pour ce pays avec Alpha Condé ? Bilguissa DIALLO : Je pense que les Guinéens ont prouvé qu’ils étaient avides de démocratie. La mobilisation a été massive pour ce vote, ce qui prouve qu’ils avaient conscience de l’enjeu. En revanche, les Guinéens ne sont peut-être pas encore aguerris au marketing politique et à  l’esprit critique qui permet d’évaluer plus finement un candidat que sur les critères « il me ressemble, il m’inspire, on a la même culture, il va arranger mes affaires ». Du coup, on a à  mon sens volé la liberté de choix des Guinéens. On a décidé de leur avenir à  leur place, en leur faisant croire qu’ils se sont exprimés. C’est une mascarade dont on voit un peu moins les mécanismes qu’à  l’époque des élections gagnées à  99%… mais le résultat est équivalent ! Pour l’avenir, je n’ai pas de boule de cristal, juste l’intuition que le bout du tunnel s’éloigne et qu’on vient encore de rater un tournant. Espérons juste qu’on n’en prenne pas pour 25 ans de dictature déguisée.

Edito : Remaniement ministériel, à quoi joue donc ATT ?

En France, la presse peut enfin s’en donner à  C’œur joie. Enoncer appréciations, commentaires et analyses pour le nouveau gouvernement Fillon III annoncé dimanche soir par l‘Elysée. Nicolas Sarkozy, le tout puissant chef de l’état français, vient de reconduire son premier ministre François Fillon, après six mois de rumeurs intenses. A Bamako, ATT préfère jouer la carte du suspense et continue de frustrer les journalistes, en alimentant les rumeurs sur d’éventuels ministres éjectables, tandis que Modibo Sidibé, son premier ministre, garde toute sa sérénité. On serait tenté de faire une comparaison entre François Fillon, le PM français et Modibo Sidibé, l’imperturbable PM malien. Tous deux personnalités jugées fidèles, hauts cadres de l’administration, plusieurs fois ministres, ils n’ont jamais débordé dans le jeu politique, se contentant d’être de loyaux vassaux de leurs chefs d’états respectifs. Pourtant, quand Fillon, dit aux médias français : «Â Nicolas Sarkozy n’est pas mon mentor mais j‘ai fait alliance avec lui pour le porter à  la présidence », Modibo Sidibé reste silencieux, ne dévoile rien de ses ambitions, ignorant les spéculations sur d’hypothétiques prétentions à  la présidentielle 2012 et garde sa carapace en toutes circonstances. ATT et son PM, eux ne veulent décidément pas jouer le jeu démocratique des médias et nous servir le remaniement tant attendu. Sauf lors de la traditionnelle conférence du 8 juin dernier, o๠ATT avait déclaré en substance : «Â Remanier, je n’ai rien décidé pour l’instant, ce n’est pas la presse qui décide du remaniement, mais le chef de l’état ! ». On reste un peu sur notre faim, et on se tourne la plume, en se demandant quoi écrire, quant à  l’inefficacité de certains ministres qu’on aimerait bien voir remplacés pour mauvaise gestion. Ou gloser sur de nouvelles têtes à  la primature…Que nenni ! Alors que Sarkozy reconduit son PM qui a pourtant présenté sa démission la veille, démontrant là  ses prérogatives de super chef de l’exécutif, il ne faut pas s’attendre à  la démission d’un ministre d’ATT, qui décide seul de qui reste ou part. Ou ne décide rien ! C’’est aussi une forme de communication bien africaine : la non réponse. Mais nos ministres connaissent rarement la honte. Exemple : Oumar Ibrahim Touré, ministre de la santé, en plein C’œur du scandale du Fonds Mondial, n’a rien déclaré de «Â fort » aux médias et s’en est allé prêcher au sommet de Berlin, tandis qu’un Jean Louis Borloo, ministre français de l’environnement, pourtant pressenti nouveau PM, face à  la reconduction de Fillon, déclare digne à  la presse : «Â Je ne souhaite pas faire partie du gouvernement Fillon III ». Il a été entendu et a retrouvé sa liberté. Mais au Mali, on s’accroche à  son siège et l’on se méfie des médias, à  qui l’on distribue des communiqués insipides et souvent mal rédigés, qui creusent la faim de nos journalistes-scribouilleurs sous-payés. Hormis quelques nominations issues de conseils des ministres sans grand éclat, notre gouvernement manque de personnalité, de verve, de caractère et ATT le sait. Cela fait peut être même son jeu. Car au lieu de se retrouver face à  des ministres dissidents ou trop affirmés, il préfère être suivi par une cohorte dévouée pour des poses de pierre qui n‘en finissent pas. Ainsi va la république au Mali. Le jeu démocratique, Pouvoir contre Médias, ce dernier étant habituellement considéré comme le 4è pouvoir, (certainement pas au Mali) demeure biaisé chez nous, ce qui justifie les rumeurs les plus absurdes et les spéculations les plus folles dans la presse, quant à  un remaniement qui ne viendra pas de sitôt si l’on s’en tient à  l’air serein qu’ATT affiche lors des inaugurations officielles, voyages à  l’étranger ou dans ses longs discours nostalgiques qui brassent une enfance perdue à  Mopti… La seule fois, o๠il a dû monter au créneau et contenter la presse en même temps, C’’est lors de l’épisode du code de la famille, lorsque les religieux ont fait monter la température à  Bamako. Il a donc fallu calmer le jeu. Aussi reproche t’on souvent à  ATT cette image lisse, l’air de dire : «Â Tout va bien, je contrôle la situation ». Mais à  quoi joue donc notre cher président, tout puissant chef de l’exécutif au Mali ? A savoir : La liste des nouveaux membres du gouvernement français est disponible sur le site de l’Elysée. www.elysee.fr

Diaspora : Bientôt le concours Miss Mali France

Vingt ans et déjà  président. Jimmy Berthé semble ne s’étonner de rien : ni de son CV surchargé ni de sa précocité. Certains ne se sont pas fait prier pour détecter son talent d’organisateur et lui confier des responsabilités. L’an dernier, la chanteuse Rokia Traoré en a fait son chargé de communication auprès de la communauté franco-malienne pour sa dernière tournée. Cette année, Ali Soumaré, le conseiller régional du Val-d’Oise et président de l’association franco-malienne 2ème Génération, l’a bombardé président du comité d’organisation de l’élection de Miss Mali France 2011 qui se tiendra en novembre dans une grande salle parisienne. Le plus gros événement à  l’échelle européenne de la diaspora malienne est particulièrement attendu en cet anniversaire du cinquantenaire de l’indépendance du Mali. Mais Ali Soumaré n’a pas pris de risques. Jimmy Berthé est un « professionnel de la profession » comme aurait pu le désigner Jean-Luc Godard lui-même. Tout a commencé avec un défilé de mode sur son territoire chéri, situé entre les 2e et le 3e arrondissements de Paris et qu’il n’a jamais quitté depuis ses premiers pas sur le grand boulevard de son enfance, celui des spots-lights du Grand Rex. Chaque année, il organise ce qui est devenu un événement incontournable pour la vie et la cohésion sociale « du quartier grâce auquel je me suis fait », lance-t-il. « Grâce à  cela, j’ai des amis de tous horizons. Ce quartier m’a aidé à  m’ouvrir… » Pour ce défilé, lui et ses comparses commencent par la tournée des 25 créateurs qui les soutiennent pour récupérer des vêtements, font défiler les jeunes du coin puis revendent les fringues griffées à  moitié prix aux habitants de l’arrondissement, ravis de l’aubaine. Les fonds récoltés financent des projets solidaires au Sénégal : aménagement d’une bibliothèque dans un centre socioculturel pour enfants des rues, création d’une salle informatique, d’une ludothèque… A l’école primaire de Fass Mbao, à  Dakar, o๠leurs associations Casa Palabre et M’Panam œuvrent depuis plusieurs années, Jimmy est connu comme le loup blanc. « On ne part pas là -bas en mission humanitaire pour distribuer des sacs de riz. On part pour vivre une aventure humaine… », précise-t-il. Si ce n’était que ça mais Jimmy Berthé est un cumulard et s’investit encore dans d’autres projets. A ses heures perdues, il est membre du Conseil parisien de la jeunesse et siège à  la commission droits de l’enfance. C’est tout ? « En 2008, on m’a proposé une place éligible sur la liste qui a remporté les élections municipales du troisième arrondissement mais j’ai refusé. » Après un instant de réflexion qui fait oublier sa nature hyperactive, il répond sagement à  un « Pourquoi ? » suspendu dans les airs. « Je ne me sentais pas prêt. » Baptisé Jimmy grâce ou à  cause de son grand-père paternel qui voulait rendre hommage à  Jimmy Carter, on aurait pu pourtant le croire d’emblée prédestiné pour la politique. Quand même, on se demande o๠il trouve le temps d’étudier le droit, matière qu’il dit adorer, à  l’Université Descartes Paris 5. « Tout est question d’organisation et tout s’enchaà®ne très bien. De septembre à  novembre, j’organise l’élection de Miss Mali France, après, de janvier à  mars, je me consacre au défilé, puis l’été, aux projets humanitaires. Entre-temps, j’arrive à  caser tout le reste, dont les plénières du Conseil parisien de la jeunesse. Cela dit, c’est vrai que je suis fatigué et que les amis, je les vois toujours en coup de vent. Mais je me rattrape pendant mes vacances. Mon plaisir, c’est les voyages à  l’étranger. » Sa mère, une directrice de ballet, fille d’intellectuel et syndicaliste malien, devenue parisienne, s’inquiète pour sa santé : « Repose-toi quand même ! », lui ordonne-t-elle gentiment. Son père, un Martiniquais ex-danseur professionnel du groupe Touré Kunda, reconverti dans la gastronomie, l’encourage : « C’est bien mon fils, tu iras loin ! » Jimmy a grandi dans un milieu d’artistes, il n’a pas toujours été fier d’être un enfant de la balle. « Quand j’étais petit et qu’on proposait à  ma mère de danser pour la fête de l’école, j’avais honte. J’étais tellement timide et on ne demandait pas ça aux autres mères. Et puis chez moi, c’était toujours plein de monde. A l’époque, je ne comprenais pas la vie d’artiste. Aujourd’hui, je sais que croiser autant de gens de cultures différentes fut une chance. Grâce à  mon enfance, je suis à  l’aise partout. » Une jeunesse façonnée par la mixité sociale et culturelle de son quartier, donc. « Je ne me souviens pas avoir jamais souffert de discrimination », dit-il. Des problèmes à  cause de ses origines ? « Aucun. A l’étranger, quand on m’interroge, je suis fier de dire que je suis Français d’origine malienne. En France aussi, je n’ai aucun problème à  parler de mes origines. Sauf parfois quand je sens qu’il y a de la curiosité mal placée. Au cocktail pour la réélection de Bertrand Delanoà« par exemple, un vieux a foncé sur moi pour me demander direct de quelle origine j’étais. Un simple « Bonjour » comme entrée en matière aurait déjà  été mieux. » S’il s’est éloigné de ses racines martiniquaises, c’est qu’il a toujours vu son père faire corps avec la culture de sa mère. « Pour moi, mon père est africain. Il s’est beaucoup plus reconnu dans la culture malienne que dans sa culture de naissance. » Un culte ? « Musulman. Mais pour moi la religion doit rester de l’ordre de l’intime. Si je croise un voisin juif dans le quartier, je ne vais pas aller lui demander s’il mange casher ou s’il fête Kippour. Mais en ce moment, tout le monde est obsédé par les questions de religion. Si c’était personnel pour chacun, tout serait beaucoup plus simple. » Et quand il sera plus grand et qu’il aura fini ses études, comment se voit-il ? « J’aimerais bien travailler dans la diplomatie ou pour l’ONU. Pour l’international en tous cas. » Pourquoi pas Président de la République pendant qu’on y est ? Grand sourire amusé, il prend le temps de répondre : « Maire du 3e arrondissement plutôt. Pourquoi pas ? » Oui, pourquoi pas…

Edito : Grève sociale, la jeunesse a son mot à dire !

Les Maliens de France se sentent-ils concernés par la réforme des retraites qui agite la France en ce moment ? Il semble que la contestation laisse pourtant certains de marbre, comme l’affirme Fadel, jeune étudiant. «Â Moi, J’ai déjà  acheté mon billet pour le concert au Zénith jeudi! ». «Â Et comment vas-tu faire pour y aller, puisque la grève des transports menace ? ». «Â On a prévu une voiture avec les cousins ». Autre fait, un confrère correspondant de RFI, m’informe que les Maliens se sont arrachés les tickets à  la Fnac de Paris ! 30 euros, le billet pour écouter les grandes voix du Mali chanter sur la scène du Zénith ! Au même moment, les lycéens, toutes origines confondues créent la zizanie, ils sont fermes dans la fronde contre le gouvernement français, pour la réforme de la retraite à  62 ans ! Quel rapport me direz-vous ? Et bien, le gouvernement a plus peur des lycéens que des grévistes séniors. Sans parler des délinquants qui s’infiltrent dans le mouvement pour casser ! Voitures brûlées, arrêts de bus détruits, la France chauffe. Et Sarkozy se cache derrière Fillon, son premier ministre. Ah bon? «Â Oui, le spectre de Mai 68 menace la France ! » Et ce sont les jeunes qui ont la peau dure », lâche Fatma, une algérienne installée à  Paris. Pour Fanta, malienne de France, le mot d’ordre est légitime. «Â Moi J’ai manifesté samedi et je trouve injuste de devoir cotiser jusqu’à  62 ans alors que la Retraite ne bougera pas ! Quelles garanties aurai-je une fois à  la retraire ? ». «Â Pendant ce temps, Sarkozy accorde privilèges et exemptions aux siens ! », ajoute Fatma indignée. Et Bilguissa, guinéenne d’origine et journaliste de renchérir : «Â Ca craint en France aujourd’hui ! C’est du jamais vu depuis des années ». Souvenez-vous la dernière fois que les jeunes sont massivement descendus dans la rue, c’était lorsque LePen était passé au second tour des élections présidentielles en 2002… Il est intéressant de voir cette jeunesse française qu’elle soit d’origine arabe, malienne ou de souche, manifester pour une réforme qui touche les séniors. Signe de maturité pour ceux qui se projettent déjà  dans l’avenir ou ras-le-bol d’un pouvoir qui use et abuse de ses prérogatives pour faire passer des réformes sociales, à  coup de discours sacrificiels ? Il faut rattraper le temps perdu!, lâche des ministres. Payer pour les erreurs des gouvernements précédents ! La chose déplaà®t aux socialistes visés, aux jeunes qui entendent faire entendre leurs voix face au gouvernement de François Fillon! Car C’’est eux qui feront la France de demain! Et quand la jeunesse descend dans la rue, il y a danger !

7 personnes enlevées dans le nord du Niger : les représailles d’Aqmi ?

Ces informations qui ont été relayées sur les antennes de RFI, tourne au grand désarroi de la France qui, encore une fois, voit ses citoyens malmenés. Cependant une question demeure en suspens. Pourquoi c’est la population française qui, apparemment, demeure la proie à  abattre dans ces histoires d’enlèvements. La France doit s’interroger à  plus d’un titre. Les français sont victimes presque de toutes les attaques terroristes perpétrées dans la bande sahélo saharienne. Hier, au cours de son discours à  propos des conseils de défense sur les menaces sahélo-sahariennes, Nicolas Sarkozy s’est engagé à  tout faire pour retrouver ses compatriotes ainsi enlevés au nord du Niger. Mais, comme le dit un éditorialiste malien, « au fond, il ne sait pas exactement o๠il ira chercher ces otages dans l’immense désert que se partagent l’Algérie, le Niger, le Mali, le Tchad, la Libye et la Mauritanie, avec des geôliers extrêmement mobiles de surcroà®t ». En tout cas, pour le moment les assaillants ne se sont pas encore dévoilés. Même si le lourd soupçon pèse sur Aqmi, il n’en demeure pas moins que l’acte soit signé par d’autres groupes terroristes locals à  l’instar des rebelles du MNJ. En effet, ces derniers avaient, eux aussi, déjà  enlevé des citoyens, dans la même zone. Meme si cet enlèvement est fait à  la manière d’Aqmi, il faut signaler que cette organisation terroriste n’est pas encore sorti de son silence. En général, quant elle prend des otages, elle ne parle que si elle est à  l’abri. Ce coup survient juste deux mois après le raid franco-mauritanien contre des bases Aqmi au Nord Mali o๠sept salafistes auraient été tués. Aujourd’hui, la manière dont ces cinq Français se retrouvent entre les mains d’inconnus se révèle bizzare. Est-ce un moyen pour Aqmi de se venger ? La France fera-t-elle à  son armé pour une présence militaire plus soutenue dans la Bande sahélo saharienne ?

Terrorisme : la France cible potentielle d’Al Qaeda ?

« Nicolas Sarkozy l’ennemi de Dieu » Le lundi 16 Aout sur internet Al Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) a menacé la France de représailles dans un message suite au raid meurtrier mené le 22 juillet avec l’aide de militaires mauritaniens contre une base d’Al Qaà¯da au Mali. Il s’agit bien de l’opération franco-mauritanienne qui avait fait six morts dans les rangs d’AQMI. En réponse, le mouvement Islamiste a qualifié le président français Nicolas Sarkozy d’ennemi de Dieu et appelé ses membres à  mener des représailles contre la France. Dans un communiqué diffusé par Abou Anas al-Chanqiti, un dirigeant d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) sur des forums islamiques, il est dit ceci : « A l’ennemi de Dieu Sarkozy je dis : vous avez raté votre chance et ouvert les portes du trouble dans votre pays ». AQMI a même soutenu que la France a lancé le raid alors que des négociations étaient en cours pour la libération de Germaneau, des allégations rejetées en bloc côté français. Le communiqué précise que les six combattants tués lors du raid étaient, pour trois d’entre eux, étaient membres de tribus touareg, et qu’il y avait un Algérien, un Mauritanien et un Marocain. « J’appelle ces fières tribus dont les fils sont tombés en martyrs …à  les venger … », poursuit Abou Chantiqi. Après le raid franco-mauritanien, Abdoul Wahoud, un autre responsable d’AQMI, dans un enregistrement diffusé sur Al Jazeera avait déclaré : « Sarkozy a été incapable de libérer son compatriote au cours de l’opération manquée mais il a sans aussi ouvert l’une des portes de l’enfer pour lui, son peuple et sa nation ». Ce groupe qui détenait le Français Michel Germaneau avait déjà  assassiné l’an dernier un otage britannique, Edwin Dyer. Une menace à  ne pas négliger Une menace à  ne pas négliger, affirme Didier Julia, un député UMP de Seine et Marne, membre de la commission des affaires étrangères à  l’Assemblée Nationale. Selon lui, il faut être plus vigilant qu’inquiet : « Il faut toujours prendre au sérieux les menaces. Ceci dit, elle n’ajoute rien de plus à  ce que nous connaissions, ils ont déjà  tué. Ils ont annoncé qu’ils tueraient toute personne qui passerait dans cette région désertique du Sahara, donc ce n’est pas nouveau pour nous. C’’est un groupe qui n’a aucun projet politique, ils prennent une couverture religieuse pour leurs activités terroristes. Il appartient aux pays qui ont la compétence territoriale de les mettre hors d’état de nuire ». C’’est ainsi que le dispositif de protection des français résidents ou de passage est actualisé en permanence par les ambassades et en fonction de l’appréciation des risques et des menaces ». Signalon qu’au même moment, les membres d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) ont libéré, lundi 16 août, deux soldats maliens enlevés en même temps que le contrôleur des Douanes d’ethnie touareg, Sidi Mohamed Ag Acherif, ensuite exécuté à  quelques kilomètres de Tessalit (extrême nord Mali). La vigilance reste de mise.

Développement économique : les défis du changement institutionnel

Partant, on peut être tenté d’importer « par le haut » des institutions apparemment efficaces d’une société riche vers une société pauvre, de manière à  initier le développement dans cette dernière. La recette est-elle si simple ?Les institutions, dans l’acception anglo-saxonne du terme, sont les règles du jeu social censées permettre la coordination des décisions des acteurs sociaux. Elles peuvent être informelles (normes tacites, tabous) ou formelles (droit codifié). En fonction de leur qualité elles peuvent ou non favoriser le développement par les incitations qu’elles fournissent à  l’échange, à  l’entreprise, moteurs du développement. La confiance est par exemple une institution informelle qui joue un rôle facilitateur dans les échanges économiques, comme l’ont bien analysé Alain Peyrefitte ou Francis Fukuyama. Les droits de propriété clairs, formels, permettent de responsabiliser et de donner les incitations propices au développement. Cette idée a été fort bien développée de Ludwig von Mises à  Hernando De Soto. s’il est assez facile de poser un diagnostic sur les carences institutionnelles d’une société, il est bien plus difficile d’échafauder une stratégie de changement institutionnel par le biais d’un « transplant institutionnel », et ce, pour plusieurs raisons. Le premier danger est de transplanter une « façade » institutionnelle, une sorte de boà®te vide : C’’est le cas de l’exportation de la démocratie occidentale en Afrique par exemple. C’’est essentiellement le système électoral qui a été exporté. Mais la démocratie ne se résume bien évidemment pas aux élections. Le deuxième danger est d’oublier un peu rapidement que des arrangements institutionnels répondent à  des besoins des communautés, besoins qui eux-mêmes dépendent en grande partie du niveau de développement. Si les institutions doivent permettre de réduire les coûts de transaction et de coordination pour maximiser la division du travail et l’échange dans la société, il faut aussi se rappeler que les arrangements institutionnels sont coûteux. En fonction du niveau de développement, les communautés peuvent se « payer » tel ou tel type d’arrangement institutionnel.Pour illustrer ce propos, il serait tout aussi ridicule d’imposer à  tout le monde l’achat de la Traband, que celui d’une Mercedes Kompressor : nous n’avons pas tous les mêmes besoins en termes de voiture. C’’est le même problème avec les institutions. Par exemple, l’imposition d’un système formel très coûteux d’enregistrement de la propriété dans des zones reculées de l’Ouganda aux terres abondantes, s’est récemment heurté à  cette réalité. Le prêt-à -porter institutionnel n’existe pas : la propriété est universelle, pas ses modalités. Le troisième danger est celui de l’absence de complémentarité entre les institutions nouvellement importées et les institutions locales. Cet argument rejoint le précédent. Comme pour un greffe humaine ou botanique, le transplant risque de générer un rejet. Une des explications du rejet se trouve dans la compatibilité de la nouvelle institution avec les institutions informelles locales : les normes ou conventions issues de l’expérience locale et qui conditionnent les rapports dans la communauté. La privatisation des années quatre-vingt dix en Russie et en Pologne par exemple, a donné lieu à  un échec dans un cas, une réussite dans l’autre. La différence résidait dans le fait que les polonais n’avaient jamais vraiment renoncé à  l’entreprise privée, car elle n’avait pas été totalement brisée durant la période communiste, ce qui n’était pas le cas en Russie. Les mentalités et habitudes polonaises manifestaient ainsi une certaine disposition en faveur de la privatisation. Un état de droit avec une justice effective constitue de même une institution fondamentale pour accueillir une économie de marché. Le vide institutionnel russe à  cet égard n’a donné lieu qu’à  une lutte de pouvoirs kleptocrates. Le quatrième danger est d’oublier d’informer les populations locales sur les buts et les méthodes de la réforme institutionnelle et d’oublier de récupérer leur feedback avant et, bien sûr, après la réforme. l’implication des populations concernées est en effet cruciale pour la réussite de la réforme. La réforme de 1998 du foncier rural en Côte d’Ivoire, visant à  une formalisation des titres de propriété, s’est pour l’instant essentiellement concentrée sur l’information au public : le changement institutionnel requiert du temps. Enfin, toute réforme institutionnelle implique une redistribution des cartes et de nombreux intérêts et pouvoirs verront leurs positions altérées. Il faut donc anticiper l’impact de cette redistribution et prévoir des stratégies de négociations voire de compensation et de limitation, de manière à  éviter que la réforme institutionnelle échoue ou soit vidée de son contenu par des intérêts coalisés. Les bureaucrates, notamment dans certains pays d’Afrique, représentent une catégorie qui a utilisé les institutions importées (la bureaucratie administrative « à  la française ») pour asseoir ses privilèges, mais finalement étouffer le développement. Pour ceux qui veulent voir triompher les institutions de la prospérité qui ont permis à  une bonne partie du monde de suivre le chemin du développement, la leçon principale est donc celle de l’humilité. Critiques légitimes du « constructivisme » économique socialiste, ils n’en viennent pas moins à  embrasser très souvent le « constructivisme institutionnel ». Reconnaissance de la nécessaire diversité et du rôle de l’expérimentation, compréhension de la logique évolutionniste des institutions, voilà  des garde-fous contre la tendance à  croire en une – nouvelle – recette magique pour le développement. Pour réussir, le changement institutionnel peut être « incité », rarement imposé.

Grève à Air France : le personnel rejette les propositions de la direction

« Nous ne sommes pas là  par charité, nous voulons le rétablissement de la justice sociale ». Voilà  qui résume le mot d’ordre de grève toujours maintenu par le syndicat des travailleurs d’Air France Mali. En effet, aucun dénouement heureux n’a filtré des négociations entre la Direction d’Air Mali et le syndicat des travailleurs. Au niveau de l’aéroport Bamako Sénou, le climat est encore délétère. Pour Mme Diari Sow, les nouvelles propositions faites par la Direction ne sont ni plus ni moins q’une grossière insulte à  l’endroit des travailleurs. La Direction d’Air Mali propose entre autre d’augmenter seulement de 150 Fcfa la prime de panier, contrairement aux 4000 Fcfa reclamés par les travailleurs. « Les 4000 Fcfa d’augmentation sont non négociables ». De façon succincte, le personnel d’Air Mali réclame des conditions de déroulement de carrière, des primes et régime indemnitaire et d’avantages sociaux identiques à  ceux des travailleurs du Sénégal. Une autre inégalité réside dans les avantages sociaux, la grille salariale, et des primes et le régime indemnitaire. Fuite en avant La crise économique qui, depuis plusieurs mois, frappe la Compagnie Air France est à  la base des nombreux problèmes sociaux. Les arguments de la Direction générale d’Air France Mali se résument au fait que la compagnie a accusé une perte de 1,1 milliard d’euros, soit près de 720 milliards de FCFA pour son dernier exercice budgétaire 2009/2010. En dépit de cela, dit-elle, la compagnie a souhaité tout mettre en oeuvre pour maintenir ses engagements auprès de ses clients et de son personnel. Ainsi, au Mali, cela s’est concrétisé par une stratégie de poursuite de son activité, un maintien de l’emploi et une politique d’évolution positive des salaires conforme aux engagements antérieurs de la compagnie. Parallèlement, plus structurellement, un processus de révision de l’accord social d’Air France au Mali a été initié. Des réunions de négociations ont été tenues, réunions au cours desquelles des propositions significatives ont été formulées par la Direction malgré le contexte économique général préoccupant. Alors qu’une nouvelle rencontre était programmée en octobre, “ à  la surprise de tous, le 26 juillet, un préavis de grève illimitée a été déposé à  partir du 10 août “, indique la délégation Air France à  Bamako. Rejet des propositions Dans le cadre des discussions constantes depuis ce préavis, des propositions ont été faites par la Direction. Celles-ci s’ajoutaient aux augmentations de salaire annuelles déjà  accordées au mois d’Avril dernier et se traduisaient par des avantages conséquents pour le personnel. Ces propositions, di-t-elle, n’ont pas été prises en considération par les représentants du personnel qui ont maintenu le préavis et engagé leur grève. Malgré tout, la Direction générale d’Air France se dit être à  l’écoute de son personnel et de ses représentants. Air France a toujours privilégié, en Afrique en général et au Mali en particulier, le maintien de l’emploi, de bonnes conditions de travail pour son personnel, l’évolution régulière et positive des salaires et le dialogue social. “l’importance d’un dialogue social serein, loyal, constructif et respectant le cadre légal “ a toujours prévalu au sein de la représentation au Mali, ce qui a encore récemment été réaffirmé par la Direction. Dans ce vent de grève, le préjudice subi par les clients est énorme. Et la qualité du service est altérée au sein de l’agence. Par ailleurs, les clients subissent les retards à  l’aéroport de Bamako. La Direction entend tout mettre en oeuvre pour atténuer les désagréments induits. Mais le prix à  payer demeure fort, car les travailleurs ne sont visiblement pas prêts à  céder.

Air France Mali : le monopole du « mépris » ?

Le mouvement de grève est largement suivi par l’ensemble du personnel de l’agence Air France de Bamako sise à  l’ACI 2000. Ils sont au total 29 employés à  faire cette grève. Les passants pouvaient lire sur des pancartes affichées sur la devanture : «Le personnel d’Air France en colère contre les injustices et l’esclavage moderne », «Â Non à  la discrimination », « Non à  la violation de la charte sociale et éthique d’Air France », «Â Face au mépris et au manque d’écoute de la Direction d’Air France, le personnel poursuit son mouvement jusqu’à  la satisfaction de ses revendications ». Depuis mardi, les effets de la grève ont été ressentis sur les clients qui devaient partir par le vol de 22h 30. La direction générale de la compagnie a du faire recours à  un personnel externe pour éviter que le pire n’arrive. Notre but, c’était de faire partir l’avion en retard, affirme une déléguée syndicale, qui tient à  rester discrète. Il faut savoir que les faits remontent à  très très loin… Les faits. Depuis 2004, le personnel malien d’Air Mali avait signé un accord d’établissement avec la Direction générale. Selon la Direction générale, ledit accord était identique à  celui signé par le personnel de Dakar. Las d’attendre les effets de l’accord, le personnel d’Air Mali dénonce aujourd’hui ce qu’il qualifie de «Â supercherie et de leurre » orchestré par la Direction générale. De façon succincte, le personnel d’Air Mali réclame des conditions de déroulement de carrière, de primes et régime indemnitaire et d’avantages sociaux identiques à  ceux des travailleurs du Sénégal.  » Nous avons fait confiance aveuglément en signant ce contrat », affirme Mme Keita Salimata, secrétaire administrative du bureau syndical… l’inégalité de traitement est-elle justifiée ? La colère du personnel malien réside dans le fait qu’au niveau du déroulement de carrière, 2 ans suffisent à  un agent d’Air France Dakar pour passer de la catégorie A à  la catégorie B, et pour un agent malien, il faut 4 à  6 ans (même poste même compétence).Et par ailleurs, la révision de la valeur de leur point indiciaire de 987,78 à  1030, l’alignement de leur avancement catégoriel sur la délégation locale de Dakar, la révision de la prime de panier ou repas de 1500 à  4000 Fcfa et l’alignement de la prime locale annuelle de 90 000 à  400 000 Fcfa. A l’heure actuelle, le personnel n’est décidemment pas prêt à  faire marche arrière. « Le personnel malien, compte tenu de son effectif, souffre des conditions de travail difficiles à  l’heure o๠les exigences du passager deviennent de plus en plus grandes », a indiqué Mme Diallo Augustine Sangaré, secrétaire général du syndicat du personnel. « Mais tant que nos revendications ne seront pas satisfaites, nous resterons en grève… », s’exclame une autre. « Surtout, il faut que les autorités Maliennes, nous soutiennent, lâche un autre,  » On a des enfants, on ne voit même pas nos maris, nos foyers, ceci n’est pas normal ! »

Dérive sécuritaire dans l’Hexagone, quel avenir pour les Français d’origine… Africaine ?

Il semble qu’en France, il y ait deux sortes de Français, ceux d’origine Africaine comme les concernés se plaisent eux-mêmes à  se définir, et les français de souche, ceux qui ne viennent pas d’une ascendance africaine ou maghrébine. Gare à  la première catégorie, de vouloir se considérer au même titre que la deuxième, car Nicolas Sarkozy, le tout puissant chef de l’état français, et hongrois d’origine, né d’un père apatride, se plaira à  vous remettre à  votre place et à  coup de matraques. l’incident qui vient de se produire en France à  La Courneuve est significatif sur la place des Noirs en France. * comme le chantait Charles Trenet. Une belle chanson au demeurant, mais la déception est immense pour ceux qui aiment la France, qui n’y sont pas nés mais l’aiment quand même et voient leurs frères molestés de la sorte. «Â On abà®me davantage l’image de la France », s’exclame Ivana une citoyenne française d’origine yougoslave… Dérive sécuritaire Dérive sécuritaire, risque d’être déchu de votre nationalité, si en plus vous faà®tes de la délinquance, alors avis à  vous les immigrés africains, maghrébins, turques, qui avez été parqués dans des cités dortoirs, qui avez été confinés en marge de la société parce que malgré la diversité, malgré la France Black, blanc, beur, vous restez des ETRANGERS. Votre précieux sésame est menacé et surtout, évitez de vous trouver sur le chemin des forces de l’ordre. Elles apparaissent aujourd’hui comme une catégorie d’êtres humains supérieurs à  la moyenne des cités de banlieue… En 2007, Nicolas Sarkozy s’était plus ou moins fait élire sur le terreau de l’insécurité, après un avoir un ministre de l’Intérieur, aux méthodes musclées, aux discours presque xénophobes, répondant aux inquiétudes d’une frange de la population française, qui en avait marre des «Â racailles». Alors Nicolas le hongrois avait promis de les nettoyer «Â au Karcher »Â… Manipulation politico-médiatique Manipulation de l’opinion, indignation à  son comble, détourner l’attention des français sur le scandalo politico-médiatique de l’affaire Woerth, certains estiment que plus personne n’est dupe sur les dérives sécuritaires du président Sarkozy. A quoi bon opposer une résistance aux forces de l’ordre lorsqu’on a aucune chance d’être traité comme un être humain. Même le front national de Lepen trouve ça inefficace. La force, la politique spectacle pour émouvoir et servir le lit de la manipulation médiatique. Sarkozy a t-il réussi son coup ? En Septembre, les lois sur l’immigration et la sécurité seront à  nouveau discutése à  l’Assemblée Nationale. Quel sera le rôle et la parole de ces leaders d’opinion qu’on dit issus de la Diversité en France… Et pourquoi nos chefs d’états Africains ne s’émeuvent jamais de ce genre de rixes, alors qu’ils préfèrent déguster du champagne frais dans les couloirs dorés de l’Elysée un 14 Juillet… Une date déjà  oubliée dans les mémoires collectives…

Paris toujours sans nouvelles de l’otage au Mali

Le raid mauritanien mené jeudi contre une unité d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) avec le soutien de la France visait à  libérer Michel Germaneau, a indiqué samedi une source au ministère français de la Défense affirmant n’avoir « aucune preuve de vie » de l’otage. Vingt à  trente militaires français étaient impliqués dans ce raid mauritanien, selon cette même source. D’autre part, l’armée mauritanienne a mené une nouvelle opération visant l’organisation Aqmi, après celle de jeudi, cette fois sans le concours de la France, a précisé cette source. Le flou persistait toutefois sur le fait de savoir si elle était terminée ou non. Cette deuxième opération s’est poursuivie sur la journée de samedi mais elle est désormais terminée et « là  ils sont en train de revenir », a-t-on encore indiqué au ministère français de la Défense. Une source militaire mauritanienne a indiqué de son côté à  l’AFP à  Nouakchott que cette opération menée en territoire malien se poursuivait samedi. « Les opérations de traque et de ratissage se poursuivent contre les camps des terroristes d’Al-Qaà¯da et nous avons pu saisir un nouvel arsenal d’armes, d’explosifs et de munitions », a-t-elle précisé Six membres de la branche maghrébine d’Al-Qaà¯da ont été tués lors d’un raid mauritanien mené jeudi avec le « soutien technique » de la France. Jusqu’alors, des informations contradictoires circulaient sur l’objectif de ce raid, prévenir une attaque d’Aqmi contre la Mauritanie ou libérer M. Germaneau. Aqmi a menacé d’exécuter l’otage français à  compter de lundi si des militants de cette organisation prisonniers dans la région n’étaient pas libérés. L’inquiétude grandit sur son sort. La dernière preuve de vie date de la mi-mai.

Habitat : l’immobilier Malien visite la France

C’’est autour du thème :  » la problématique de la participation des Maliens de l’extérieur au développement d’une filière de promotion immobilière au Mali  » que se déroulera du 16 au 18 juillet prochain, le Salon de l’Habitat du Mali à  Paris (France). Se présentant comme une exposition des projets et programmes de logements économiques et sociaux, proposés par l’Etat et les Sociétés de Promotion Immobilière, à  la diaspora malienne de France et de ses pays voisins, le Salon de Montreuil servira de cadre d’échanges, d’une part, entre les acteurs de la filière promotion immobilière et, d’autre part, pour les clients potentiels intéressés par les projets proposés. Initié par le Ministère du Logement, des Affaires Foncières et de l’Urbanisme, en partenariat avec l’Association des Promoteurs Immobiliers du Mali (APIM), le Salon de l’Habitat du Mali à  Paris est une grande première. l’évènement va regrouper au Palais des congrès de Montreuil, tous les acteurs publics et privés de la filière de l’immobilier, qui à  travers des expositions et des conférences, vont dégager les astuces d’une large participation des Maliens de l’extérieur au développement de la filière de promotion immobilière. Ledit Salon intervient deux ans après le celui de l’habitat du Mali au Canada. C’’est à  Montreuil, une des villes abritant la plus forte communauté malienne à  Paris, que les acteurs de la filière de l’immobilier du Mali ont choisi pour abriter le premier Salon de notre pays à  l’hexagone. Les travaux seront placés sous le patronage de la ministre du Logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, Mme Gakou Salimata Fofana. Vanter l’immobilier Malien en France Sont attendus à  ce Salon, tous les acteurs publics et privés de la filière : des Agences de Promotion Immobilière, des Banques, des Sociétés d’Assurances, des Producteurs et Distributeurs de matériaux de construction, des Entreprises de Décoration et d’Assainissement. La rencontre se déroulera en deux phases. Une première phase sera consacrée à  des expositions dans les différents stands aménagés pour la circonstance. Dans ces stands, les différents services et sociétés auront à  exposer leurs produits aux visiteurs qui seront des Maliens de la diaspora et des investisseurs étrangers. La seconde phase sera celle des conférences-débats, animées par des spécialistes sur la politique de logements au Mali, le partenariat public – privé et surtout les programmes de logements sociaux, lesquels ont permis à  nombreux Maliens de l’extérieur d’avoir un chez soi. Le premier Salon de l’Habitat du Mali à  Paris procède de la volonté des plus hautes autorités de notre pays de promouvoir une politique de l’habitat et de promotion immobilière, conformément à  la Stratégie Nationale du Logement adoptée par le Gouvernement en 1995. Par ailleurs, le Salon de l’habitat de Paris offrira des perspectives de partenariat public et privé susceptible de conforter les actions entreprises par le Gouvernement pour concrétiser le programme de logements sociaux inscrit dans le Projet de Développement Economique et Social du Président de la République. Notons que ce Salon intervient, quelques semaines seulement, après la participation remarquable du Mali (l’Association des promoteurs immobiliers du Mali, l’Office Malien de l’Habitat, la Direction Nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat) au premier Salon de la construction et de l’Immobilier de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) à  Dakar, en fin juin dernier.

Mondial 2010 : la révolte des « Bleus » contre la Fédération Française de Football

A la surprise de tout leur encadrement et de Jean-Pierre Escalettes, le président de la FFF présent à  leur côté, les Bleus ont refusé de s’entraà®ner lors d’une séance qui était pourtant ouverte au public. Sous les yeux de spectateurs médusés, Robert Duverne, le préparateur physique, a failli en venir aux mains avec Patrice Evra, le capitaine. Après plus d’une demi-heure de palabres, Raymond Domenech s’est présenté hagard devant des journalistes abasourdis pour lire un communiqué des joueurs. Par ce texte, ils disent protester à  l’unanimité contre l’exclusion de Nicolas Anelka de l’équipe de France la veille en raison d’insultes proférées contre le sélectionneur. La FFF a dénoncé un « mouvement inacceptable » et Jean-Pierre Escalettes a présenté ses excuses pour le « comportement inadmissible » des joueurs. Effondré par cette révolte, Jean-Louis Valentin, directeur de l’équipe de France, a annoncé sa démission immédiate, des sanglots de rage dans la voix. VISITE IMPROMPTUE DE RIBà‰RY à€ Tà‰Là‰FOOT « Par ce communiqué, tous les joueurs de l’équipe de France sans exception souhaitent affirmer leur opposition à  la décision de la Fédération française de football d’exclure Nicolas Anelka », disent les joueurs dans leur communiqué. « A la demande du groupe, le joueur mis en cause a engagé une tentative de dialogue mais sa démarche a été volontairement ignorée. De son côté, la Fédération française de football n’a tenté à  aucun moment de protéger le joueur et a pris une décision sans consulter les joueurs et uniquement sur la base des faits rapportés dans la presse », ajoutent-ils. La FFF a démenti cette version et assuré que la sanction contre Nicolas Anelka « a été prise à  l’issue d’un long entretien avec l’intéressé, en présence du capitaine ». L’attaquant a été exclu pour avoir insulté Raymond Domenech jeudi à  la mi-temps de la défaite 2-0 contre le Mexique, qui laisse peu d’espoirs aux Bleus de se qualifier pour les huitièmes de finale du Mondial avant leur dernier match dans le groupe A, mardi, contre l’Afrique du Sud. Dimanche matin, Franck Ribéry avait bien effectué une visite impromptue sur le plateau de Téléfoot pour dire en direct sa souffrance face à  la situation des Bleus. Malgré la tension ambiante au lendemain de l’exclusion de Nicolas Anelka et les déclarations d’Evra dénonçant la présence d’un « traà®tre » en équipe de France, tout semblait pourtant normal dimanche après-midi lorsque les joueurs sont arrivés sous un soleil déclinant pour une séance d’entraà®nement en public sur le Field of Dreams, le « terrain des rêves ». DOMENECH S’INTERPOSE ENTRE DUVERNE ET EVRA Chaussés de baskets, ils ont traversé la pelouse pour aller saluer les 200 spectateurs massés sur un talus. Patrice Evra, lui, est resté en retrait pour parler avec Raymond Domenech. Le sélectionneur et son encadrement ont alors appris la fronde des joueurs. Robert Duverne a tout de même installé des plots comme si l’entraà®nement allait avoir lieu puis il s’est dirigé furieux vers Patrice Evra, toujours en discussion avec Raymond Domenech. Pointant du doigt le capitaine, le préparateur physique parlait avec véhémence et il a fallu que le sélectionneur s’interpose entre les deux hommes. Robert Duverne s’est finalement éloigné pour repartir vers le bus tout en jetant son chronomètre par terre. Evra a alors rejoint les autres joueurs redescendus du talus. Au passage, il a tendu une feuille de papier à  François Manardo, l’attaché de presse des Bleus. Les joueurs ont traversé le terrain en marchant pour remonter dans le bus, au grand étonnement de tous, tandis que l’encadrement est resté au bord du terrain, à  attendre sans savoir que faire. Jean-Louis Valentin a alors surgi et s’est éloigné à  grandes enjambées. Pressé de questions par des journalistes accourus immédiatement, ce technocrate, tel qu’il se définit lui-même, a laissé éclater sa colère. « Ce qui se passe cet après-midi est un scandale. Ils ne veulent pas s’entraà®ner. Je suis écoeuré et dégoûté », a-t-il lâché en annonçant sa démission sur le champ. Quelques mètres derrière lui, des négociations se sont engagées entre des joueurs réfugiés dans leur bus et des responsables, comme Raymond Domenech ou Jean-Pierre Escalettes, effectuant des allers-retours entre l’intérieur et l’extérieur du véhicule. Après plus d’une demi-heure de discussions, Raymond Domenech s’est présenté devant la presse pour lire d’un air livide le communiqué des joueurs. Puis le bus de l’équipe de France est reparti, avec toujours sur ses flancs cette inscription: « Tous ensemble vers un nouveau rêve bleu. » Edité par Patrick Vignal 20 juin 2010

Mondial 2010 : les Bleus de Domenech au bord du précipice

Déjà  tenus en échec par l’Uruguay (0-0) vendredi dernier lors de leur entrée dans la compétition, les Bleus de Domenech se retrouvent troisièmes du groupe A avec un seul point contre quatre pour l’Uruguay et le Mexique, qui se retrouveront mardi lors de la troisième et dernière journée. Si cette rencontre se termine sur un score nul, la France sera éliminée, quel que soit son résultat face à  l’Afrique du Sud, elle aussi bloquée à  un point. Elle sera en revanche qualifiée en cas de victoire sur l’Afrique du Sud couplée à  un succès de l’Uruguay ou du Mexique, à  condition que la différence de buts soit favorable (la France a actuellement une différence de -2, contre +3 à  l’Uruguay et +2 au Mexique). Une défense percée Toujours aussi stériles offensivement après leur nul 0-0 contre l’Uruguay lors du premier match, les Bleus ont cette fois craqué en défense en deuxième période. A la 64ème minute, Hernandez, couvert par Abidal sur une longue ouverture de Marquez, dribblait Lloris et marquait dans le but vide. Les Mexicains ont creusé l’écart à  la 79ème par Blanco sur penalty, à  la suite d’une faute d’Abidal sur Barrera. Incapable de battre un adversaire qui ne l’avait jamais vaincue en six confrontations auparavant, la France va défier l’Afrique du Sud, le pays hôte, mardi à  Bloemfontein en espérant un résultat favorable dans l’autre match du groupe A. Le Mexique et l’Uruguay, les deux leaders du groupe avec quatre points, n’auront besoin que d’un résultat nul pour se qualifier tous les deux pour les huitièmes de finale. Il faudra de toute façon à  la France marquer enfin un but, ce qu’elle a été incapable de faire depuis le début de ce Mondial. Pour cela, elle devra d’abord trouver en cinq jours ce qu’elle recherche depuis un mois, un peu de liant en attaque. Jérémy Toulalan, de nouveau averti durant la rencontre, après avoir reçu un carton jaune contre l’Uruguay (0-0) vendredi dernier, sera suspendu pour le dernier match de poule des Bleus contre l’Afrique du Sud. Lors de la 3ème et dernière journée, le 22 juin, la France rencontrera l’Afrique du Sud à  Bloemfontein et le Mexique sera opposé à  l’Uruguay à  Rustenburg.