Annick Girardin réitère le soutien de la France au Mali

« Un ou deux experts sont déjà  arrivés, il y en a quatre qui arrivent à  nouveau ce soir. », a précisé la Secrétaire d’Etat française chargée du développement. Ces derniers seront chargés du volet «formation, sensibilisation et organisation des contrôles », a indiqué la secrétaire d’Etat, qui a rappelé qu’«il est important de se mobiliser immédiatement et que l’on puisse exterminer ce virus Ebola. » Annick Girardin a également tenu à  s’adresser aux ressortissants français résidant à  Bamako, leur assurant que la France a le devoir de les aider comme elle aide le Mali. Pour éviter tout amalgame, Annick Girardin a enfin déclaré que les contrôles sanitaires dans les aéroports français désormais obligatoires pour les passagers en provenance de Bamako ne sont pas destinés à  isoler les Maliens, mais à  détecter d’éventuels cas d’Ebola. Face à  la propagation du virus au Mali, la France a en effet mis en place depuis samedi un contrôle dans ses aéroports, à  l’arrivée des passagers en provenance de Bamako. Paris déconseille également à  ses ressortissants de se rendre dans la capitale malienne et dans la région de Kayes. Le contrôle aux frontières n’est pourtant préconisé ni par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ni par le directeur général de Médecins sans frontières (MSF), Stéphane Roques, qui estime qu’il est préférable de traiter la maladie directement sur le terrain, plutôt que de multiplier les contrôles aux frontières.

Mort de Hervé Gourdel: la barbarie de l’EI s’exporte en Afrique

L’information a été officiellement confirmée cet après-midi par les autorités françaises. Le guide de montagne qui était parti en randonnée dans les montagnes algériennes aux environs de Tizi-Ouzou a été exécuté par ses ravisseurs. Hervé Gourdel a été décapité par ses ravisseurs, une vidéo a été publié montrant une exécution semblable à  celle des otages de l’EI en Irak. Kidnappé dimanche soir en Algérie,le rapt d’Hervé Gourdel a été revendiqué lundi soir par un groupe jihadiste local, « les soldats du Califat », qui a récemment fait allégeance à  Daech ou l’organisation « Etat Islamique ». Des centaines de gendarmes algériens étaient à  sa recherche sur le terrain. De nombreux barrages avaient été mis en place sur la route qui traverse en lacets le massif montagneux dans lequel le Français a disparu en Kabylie, en Algérie. « J’ai pleine confiance dans les forces de sécurité algériennes pour que tout soit fait pour que nous retrouvions notre compatriote », avait indiqué hier soir François Hollande alors que l’ultimatum avait expiré depuis mardi soir.Sur Facebook, plusieurs pages de soutien avaient été créées. Depuis New York o๠il se trouve pour l’Assemblée générale des Nations Unies, M. Hollande a qualifié cet acte de « lâche et cruel ». En affirmant sa détermination « totale » à  continuer l’action militaire en Irak. Peu d’espoir de le sauver Hervé Gourdel, photographe et guide de montagne, a été enlevé dimanche soir en Algérie dans l’est du pays entre Bouira et Tizi Ouzou, dans la région montagneuse de Kabylie. Dans une vidéo authentifiée par le quai d’Orsay on voyait l’otage français, assis entre deux hommes armés et masqués, demander à  François Hollande de cesser toute intervention en Irak. Le délai très court de l’ultimatum des ravisseurs et l’impossibilité pou l’Etat français d’accéder à  leur revendication avait scellé le sort de l’otage, même si ses proches voulaient garder l’espoir que ses ravisseurs le garderaient en vie pour négocier. L’émotion est vive et l’inquiétude augmente dans les communautés françaises à  travers le monde. Le chef de l’Etat français a demandé à  ses compatriotes de ne pas « prendre de risque en cette période compliquée ». Qui sont les « soldats du Califat » Jund-Al-Khilafah fi Ard al-Jazaà¯r (« les soldats du califat en Algérie »), c’est le nom de ce groupe encore peu connu il y a 48heures. Ces djihadistes se réclament de l’organisation à‰tat islamique, bien qu’ils combattent à  des milliers de kilomètres de son « califat » autoproclamé. d’après les experts de la région, il s’agit d’une faction d’une centaine d’hommes, née pendant la guerre civile algérienne, sous l’appellation Brigades de Thénia. Il aurait été impliqué sous les ordres du Groupe islamique armé (GIA), dans la vague d’attentats de 1995 dans le métro parisien. à€ sa tête, Abdelmalek Gouri, un vétéran du djihad en Afghanistan, surnommé Khaled Abou Slimane, l’un des 12 commandants du conseil des chefs d’AQMI. « Des dissensions apparaissent au sein d’Aqmi, sur la nécessité ou non de rejoindre le califat, explique Mathieu Guidère, islamologue français. Deux tendances s’affrontent. Les uns, dont le chef d’Aqmi Abdelmalek Droukdel, considèrent qu’il vaut mieux combattre localement contre le gouvernement algérien et les intérêts français, tandis que les autres estiment qu’il faut rejoindre l’organisation à‰tat islamique, jugée plus efficace. » Khaled Abou Slimane fait partie de ceux-là . Mis en minorité par le conseil des chefs d’Aqmi, qui souhaite rester en Algérie, l' »émir » de Thénia fait dissidence et annonce en juillet sa volonté de rejoindre les rangs de l’EI. Consolider le califat. Son coup d’éclat à  travers le meurtre de l’otage, sous le même mode opératoire que l’EI en Irak,a pour objectif de lui rallier d’autres groupes et phagocyter AQMI.

Fin de randonnée pour l’otage Hervé Gourdel

L’otage français Hervé Gourdel a été exécuté par ses ravisseurs, apprend t’on ce mercredi par l’AFP. Une vidéo indiquerait qu’il a été décapité. Kidnappé dimanche soir en Algérie, à  120km à  l’est de la capitale alors qu’il effectuait une randonnée depuis samedi en compagnie d’amis algériens, le rapt d’Hervé Gourdel a été revendiqué lundi soir par un groupe jihadiste local, « les soldats du Califat », qui a récemment fait allégeance à  Daech ou l’organisation « Etat Islamique ». Des centaines de gendarmes algériens étaient à  sa recherche sur le terrain. De nombreux barrages avaient été mis en place sur la route qui traverse en lacets le massif montagneux dans lequel le Français a disparu en Kabylie, en Algérie. « J’ai pleine confiance dans les forces de sécurité algériennes pour que tout soit fait pour que nous retrouvions notre compatriote », avait indiqué hier soir François Hollande alors que l’ultimatum avait expiré depuis mardi soir.Sur Facebook, plusieurs pages de soutien avaient été créées. Mais plus les heures passaient, plus l’espoir se réduisait quant à  son sort. Rappel des faits Hervé Gourdel, photographe et guide de montagne, a été enlevé dimanche soir en Algérie dans l’est du pays entre Bouira et Tizi Ouzou, dans la région montagneuse de Kabylie. Dans une vidéo authentifiée par le quai d’Orsay on y voyait l’otage français, assis entre deux hommes armés et masqués, demander à  François Hollande de cesser toute intervention en Irak. Son appel n’aura pas été entendu. Dans une déclaration, le premier ministre français Manuel Valls a affirmé que la France poursuivrait ses raids aériens en Irak jusqu’à  ce que l’armée irakienne reprenne le dessus sur les forces djihadistes de l’organisation Etat Islamique.

Ebola : un Institut Pasteur en Guinée pour contrer l’épidémie

En Guinée, la secrétaire d’à‰tat au Développement et à  la Francophonie Annick Girardin, qui était en Guinée la semaine dernière, a apporté au pays, un soutien matériel et financier de la France. Il s’agit de deux tonnes de matériel pour l’hôpital Donka–des masques, des gants, des tenues de protection et des gels antiseptiques–,mais aussi neuf millions d’euros pour mettre en place un nouveau centre de traitement et créer une antenne de l’Institut Pasteur. l’institut Pasteur avait parmi les tous premiers centres à  identifier le virus Ebola en Guinée. En Sierra Léone, o๠sévit l’épidémie, 165 médecins et infirmiers cubains ont été envoyés pour tenter de contrer l’épidémie dont le bilan officiel est d’environ 2400 morts. En outre, si les pays touchés ont besoin d’assistance, d’autres font de la prévention. Au Sénégal, o๠l’unique cas de fièvre Ebola, a été déclaré guéri, les autorités sénégalaises se félicitent de la prise en charge rapide de cet étudiant. Ce qui selon la ministre Awa Marie Coll Seck, montre qu’un système de santé et de prévention efficace est la solution. La Chine apporte de l’aide au Mali De retour de Chine, avec une aide de 80 millions de francs CFA de matériel médical destiné à  la prévention de l’épidémie de fièvre Ebola au Mali, le président malien a salué l’appui des partenaires asiatiques. Fournie sous forme de don, l’aide chinoise au gouvernement malien se compose de 1.000 pulvérisateurs, 1.000 combinaisons stériles, 30 tentes d’isolement médicalisées, 600 masques stériles, 600 bottes et de 1.000 thermomètres. La presse malienne avait rapporté ces derniers jours les doléances du personnel médical déployé dans une gare routière de Bamako qui accueille les passagers en provenance de la Guinée-Conakry, un pays voisin du Mali particulièrement touché par la maladie. Ce personnel se plaignait de son total dénuement et de son manque de moyens de protection face aux risques de contagion. Le Mali, contrairement à  d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, n’a pas fermé ses frontières avec les pays touchés, mais a mis en place un système de prévention à  ses frontières ainsi que dans des gares routières et à  l’aéroport international de Bamako-Sénou.

Le gouvernement Valls II est connu

Le remaniement ministériel en France est officiel. Le Premier Ministre Manuel Valls a remplacé les ministres qui menaient la fronde au sein de son gouvernement et resserré l’équipe autour de l’action du Président François Hollande. Arnaud Montebourg, ministre de l’à‰conomie qui avait ouvertement critiqué la politique du gouvernement le dimanche dernier a été débarqué et remplacé par un jeune technocrate du nom d’Emmanuel Macron. Aurélie Filipetti est remplacée à  la culture par Fleur Pellerin tandis que Najat Valllad-Belkacem prend le contrôle de l’à‰ducation à  la place de Benoà®t Hammon. La liste au complet de l’équipe Valls 2 Ministre des Affaires étrangères et du Développement international : Laurent Fabius Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie : Ségolène Royal Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : Najat Vallaud-Belkacem Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Christiane Taubira Ministre des Finances et des Comptes publics : Michel Sapin Ministre de la Défense : Jean-Yves Le Drian Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes : Marisol Touraine Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social et de la Formation professionnelle : François Rebsamen Ministre de l’Intérieur : Bernard Cazeneuve Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, porte-parole du gouvernement : Stéphane Le Foll Ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique : Emmanuel Macron Ministre du Logement et de l’Egalité des territoires et de la ruralité : Sylvia Pinel Ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique : Marylise Lebranchu Ministre de la Culture et de la Communication : Fleur Pellerin ; Ministre de la Ville et de la Jeunesse et des Sports : Patrick Kanner Ministre des Outre-mers : George-Pau Langevin. Secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le parlement: Jean-Marie Le Guen Secrétaire d’Etat chargé de la Réforme de l’Etat et de la simplification: Thierry Mandon Secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes: Harlem Désir Secrétaire d’Etat chargée du développement et de la francophonie: Annick Girardin Secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur de la promotion du tourisme et des Français de l’étranger: Thomas Thévenoud Secrétaire d’Etat chargé des transports, de la mer et de la pêche: Alain Vidalies Secrétaire d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche: Geneviève Fioraso Secrétaire d’Etat chargé du budget: Christian Eckert Secrétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la mémoire: Kader Arif Secrétaire d’Etat chargée de la Famille, des personnes ages et de l’autonomie: Laurence Rossignol Secrétaire d’Etat chargé des Personnes handicapées et de la lutte contre exclusion: Ségolène Neuville Secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes: Pascale Boistard Secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’Economie sociale et solidaire: Carole Delga Secrétaire d’Etat chargée du numérique: Axelle Lemaire Secrétaire d’Etat chargé de la reforme territoriale: André Vallini Secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville: Myriam el Khomri Secrétaire d’Etat chargé des Sports: Thierry Braillard

France-Mali : L’accord est signé

Prévue pour le 20 janvier 2014, reportée à  plusieurs reprises, puis annoncée pour début juillet, la signature de l’accord entre la France et le Mali a finalement été effective ce mercredi 16 juillet 2014. Les parties maliennes et françaises se sont retrouvées au Ministère malien de la Défense pour parapher ce document qui aura provoqué bien de controverses sans que la position de Bamako et de Paris ne varie sur le sujet. Le Mali et la France sont donc désormais liés, 50 ans après les indépendances, par un document qui pose les bases juridiques de leurs nouvelles relations militaires. Selon le ministère malien de la Défense, ce traité de « coopération en matière de défense » entre les deux pays vise à  concourir à  une paix et une sécurité durables. Il est compatible avec les engagements de chaque Etat dans le cadre de l’Union africaine, de l’Union européenne et de l’ONU. Les termes de l’accord Peu d’informations ont filtré sur le document, hormis le document distribué à  la presse à  la fin de la cérémonie de signature. On peut y lire que « la première partie pose les objectifs et les grands principes de la coopération, ainsi que les domaines et les formes qu’elle prendra. La seconde partie concerne le volet statutaire des membres du personnel et des personnes à  charge. Cette partie est relative au partage des compétences entre les juridictions, les conditions d’entrée et de séjour, les dispositions fiscales douanières, les règlements des dommages, ou encore le soutien logistique et les moyens de communications ». Par ailleurs, et toujours selon le document du ministère, le traité couvre les personnels militaires français et les personnes à  charge au Mali et les personnels militaires maliens à  charge en France. Ce traité, conclu pour une durée de cinq ans reconductible, doit être encore être examiné par l’Assemblée nationale qui en autorisera la ratification. Pour Jean-Yves Le Drian, « C’’est un accord équilibré, équitable et qui fixe le cadre global de coopération ». Globalement, il va contribuer à  la stabilité et une paix durable du Mali, de prendre en compte la lutte contre le terrorisme, de formaliser la présence des forces françaises au Mali dans un cadre d’assistance, de soutien et d’appui. On souligne qu’aucune base militaire ne sera cédée à  la France. Jusqu’à  ce 16 juillet, la France et le Mali n’étaient liés que par un accord de coopération militaire et technique signé en 1985 et rendu public en 1990. Il y est expressément spécifié que les formateurs militaires français « ne peuvent, en aucun cas, prendre part à  la préparation et l’exécution d’opérations de guerre, de maintien ou de rétablissement de l’ordre ou de la légalité » au Mali. Il aura fallu pour la mise en œuvre de l’Opération Serval (janvier 2013-juillet 2014), que les deux pays procèdent à  « un échange de lettres officielles » pour permettre le déploiement des troupes françaises au Mali. l’accord signé ce jour permet donc de créer un cadre propice au soutien de la France au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et pour la sécurisation du pays, en proie à  une crise politico-sécuritaire depuis janvier 2012. Mais si pour les autorités des deux pays, la signature de cet accord est une formalité, l’opinion publique malienne s’est montrée hostile à  sa conclusion. Pour beaucoup de Maliens cet accord est « néocolonial » et constitue un « un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté maliennes » comme on a pu le lire dans plusieurs médias locaux et internationaux.

Fini Serval, voici Barkhane

C’’est le ministre français de la Défense, attendu dans quelques jours à  Bamako, qui a donné l’information sur des chaà®nes de télévision de l’Hexagone. Jean-Yves Le Drian a annoncé que l’opération Serval, lancée le 11 janvier 2013, au Mali, pour stopper la progression des islamistes armés et soutenir les troupes maliennes était « terminée ». Il a ajouté qu’elle serait remplacée dans les prochains jours, par une autre action militaire, nommée « Barkhane ». Cette nouvelle opération est destinée à  lutter contre le terrorisme dans la région du Sahel. Fin de l’opération Serval, 1000 soldats français resteront Le chef de l’Etat français, François Hollande, dans son allocution à  l’occasion de la fête nationale du 14 juillet, a déclaré ce dimanche que «grâce à  l’opération Serval qui achève sa tâche, il n’y a plus de sanctuaire pour les groupes terroristes au Mali», a assuré dimanche François Hollande. C’est une mission qui a été parfaitement accomplie». Barkhane, nom d’une dune prenant la forme d’un croissant sous l’effet du vent, est donc la nouvelle opération militaire française dans la région sahélo-saharienne. Elle « se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone » (Mauritanie, Mali , Burkina Faso, Niger et Tchad) et mobilisera « à  peu près 3 000 militaires en tout » ainsi que « des drones, des hélicoptères et des avions de chasse » a précisé Jean-Yves Le Drian, en soulignant qu’il s’agissait d’une « présence durable ». Ce changement de dispositif militaire au Sahel était dans les tuyaux depuis plusieurs mois mais avait dû être reporté fin mai en raison d’un regain de tension dans le nord du Mali. L’opération bénéficiera de moyens considérables: 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones, a précisé le ministère de la Défense. Un millier de militaires français devrait rester au Mali pour lutter contre « les groupes terroristes combattants ». Le dossier Barkhane sera au menu des discussions que le chef de l’à‰tat, François Hollande, aura avec ses homologues africains lors de son déplacement en Afrique (Côte d’Ivoire, Niger, Tchad) du jeudi 17 au samedi 19 juillet.

A Alger, un 14-Juillet qui passe mal…

Participation qui n’a été confirmée officiellement que lundi par le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra. Au grand dam de Saà¯d Abadou, secrétaire général de l’Organisation nationale des moudjahidin – les anciens combattants –, qui affirmait qu’il n’en serait jamais question et n’envisageait une telle présence que « lorsque l’ancienne puissance coloniale présentera ses excuses pour les crimes commis en Algérie ». Depuis la confirmation de la participation de l’Algérie, Saà¯d Abadou demeure silencieux. Ecoeuré, mais probablement incapable de s’exprimer sur une décision qui, personne n’en doute à  Alger, a été prise par le président Abdelaziz Bouteflika en personne. D’autres ont pris le relais. Et, une fois n’est pas coutume, des islamistes et des laà¯cs se retrouvent dans le même camp, même s’ils n’avancent pas les mêmes arguments. Personne n’est surpris de voir les deux partis du pouvoir, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique, majoritaires au Parlement, « comprendre » et « approuver » cette décision. Saad Bouhadja, le porte-parole du FLN, y voit « le cadre de l’évolution des relations entre les deux pays depuis l’arrivée de socialistes au pouvoir, leur reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 et d’autres arrangements comme la crise du Mail ». L’Algérie « a besoin d’apaiser ses relations avec son environnement ». « SURENCHàˆRE ET HYPOCRISIE » Mohamed Corso, professeur d’histoire et ex-président de la Fondation du 8-Mai-1945, ne s’étonne pas : « Le président, des ministres et des responsables se font soigner en France, leurs secrets médicaux sont entre les mains des Français tout comme des secteurs économiques importants… Pourquoi cette sensibilité à  la participation d’officiers algériens aux cérémonies ? La dénonciation et la condamnation ne sont que surenchère et hypocrisie. » Abderrezak Mokri, chef du Mouvement de la société pour la paix (Frères musulmans), rappelle que les Algériens ayant pris part aux deux guerres ne l’ont pas fait en tant que « nation souveraine ou de leur propre gré. Ils y ont été forcés ». Des militaires algériens n’ont pas à  se montrer aux côtés de Français qui « refusent la repentance alors qu’ils la demandent aux Turcs pour les Arméniens ». Dans une chronique acerbe dans Le Quotidien d’Oran, Kamel Daoud note que le régime a tellement instrumentalisé l’histoire de la guerre d’indépendance que sa décision de « défier là -bas » heurte. Sur les réseaux sociaux, le communiqué dans lequel François Hollande exprimait sa « solidarité » à  Israà«l face aux « agressions » des Palestiniens est vivement critiqué. Il est devenu un argument imprévu des opposants à  la participation de l’Algérie aux cérémonies du 14-Juillet.

Oumar KEITA : « Face au djihadisme, la présence de bases militaires occidentales est souhaitable »

Face à  l’ampleur du phénomène, une présence de bases militaires occidentales est souhaitable pour renforcer la coopération en matière de sécurité et de renseignement, pour construire des réponses régionales, continentales et internationales concertées et coordonnées. l’opération « Serval » a été vécue comme un soulagement par beaucoup de maliens. La situation de la région de Kidal, o๠il paraà®t compliqué de désarmer le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), est différente de celle de Tombouctou, Gao et Menaka, dont la libération n’a pas conduit à  une sécurisation totale de leur espace. Les derniers évènements le prouvent : une victoire militaire définitive est extrêmement difficile dans une guerre asymétrique. La lutte contre le terrorisme se joue au-delà  de la dimension militaire, sur les plans politique, social et économique. l’armée malienne seule n’est pas encore suffisamment restructurée et équipée pour contrer le retour des islamistes. La signature d’un accord de défense entre Bamako et Paris doit donner un cadre juridique à  la prolongation de sa présence militaire dans la zone sahélo-saharienne qui couvre une superficie d’environ 8 millions de km², soit75% du territoire malien. Cet accord de défense avec la France, permettra de réformer l’armée malienne. Ce n’est pas un accord de défense à  l’ancienne, comme on pouvait en produire la Françafrique, mais un accord de coopération, tout comme nous en avons en matière d’agriculture, d’éducation, de santé… Il n’y a rien de secret dans cet accord, dont la signature, initialement prévue le 25 mai, a été reportée en raison des récents événements. Les mouvements djihadistes chercheront toujours à  fragmenter les sociétés. Face à  ce projet de division, il faut fédérer les populations et refuser tout amalgame entre djihadisme et islam Face à  ce projet de division, il faut fédérer les populations, refuser tout amalgame entre djihadisme et islam et reprendre l’initiative politique pour résoudre par la voie du dialogue les conflictualités locales souvent instrumentalisées.

Accord militaire avec la France, ce qu’en pensent les Maliens

Si une chose est sûre, C’’est que l’opinion malienne n’est pas vraiment pour la signature de l’accord militaire avec la France. Le peu d’informations sur le contenu dudit document, les rumeurs et surtout la position pour le moins floue de la France dans la gestion de la question de Kidal ont fini par forger une idée largement partagée que le pays n’a guère besoin de se lier militairement à  la France. Sur les réseaux sociaux comme dans les grins, sur la scène politique comme dans les journaux, C’’est le non qui l’emporte même si quelques avis disent que le pays n’a d’autre choix que de signer le document. Le ministre français de la Défense est attendu à  Bamako le 16 juillet prochain « à  l’invitation du Président de la République malienne » annonçait en début de semaine le quotidien national. Jean-Yves le Drian devrait, selon toute vraisemblance, signer avec l’Etat du Mali un accord de coopération militaire. Le Mali a, depuis son indépendance, maintenu des liens particuliers avec la France sur le plan militaire. Au département de la Défense, il n’est pas rare de croiser un « conseiller militaire » français dans les couloirs. Alors, pourquoi un nouvel accord, se demandent les Maliens ? Qu’est ce qui va changer et dans quelle mesure cela sera-t-il profitable au pays ? En quoi cela va-t-il éclaircir la place de la France dans la gestion sécuritaire du pays depuis 2013 et en particulier en ce qui concerne Kidal ? Alors que Serval plie bagage et quitte le terrain, quel visage aura la présence militaire française au Mali ? Autant de questions qui n’ont pour l’instant pas de réponse officielle. Alors, chacun y va de son opinion… Un refus quasi unanime Ainsi une internaute, assez virulente sur le sujet, dénonce quasi quotidiennement la signature prochaine de l’accord. « Et puis quoi encore ? Il ne manque plus qu’on signe cet accord militaire et nous serons définitivement dans une nouvelle forme de colonisation, qu’on va nommer démocratique, et qui va permettre de nous piller et de nous mater en toute légalité » s’insurge-t-elle. Moustaph D., employé de bureau se dit lui sidéré que l’Etat malien veuille signer « un accord militaire avec une puissance qui joue avec l’intégrité du pays ». « Comment peut-on se lier à  quelqu’un qui a montré qu’il ne vous veut pas de bien ? »se demande-t-il. Son collègue tente de relativiser en rappelant que sans la France, le pays serait aujourd’hui aux mains des djihadistes. « On les remercie beaucoup, nous ne sommes pas ingrats. Mais maintenant, qu’ils rentrent chez eux » réplique Moustaph. Son opinion est largement partagée par les autres membres de son « grin ». Ici, chaque soir depuis maintenant des semaines, la question de la signature de cet accord revient dans les discussions. « Et nous sommes tous d’accord, ce n’est vraiment pas le moment de signer quoique ce soit. Le pays est en situation de faiblesse surtout avec Kidal o๠la France joue un jeu pas clair du tout. Nous n’allons quand même pas transformer notre sauveur en maà®tre !» déclare un quinquagénaire qui tient à  son anonymat. « Je milite dans un parti qui est dans la majorité. Je peux vous dire que de nombreux politiciens ne sont pas du tout d’accord avec cette histoire, mais ils se taisent par solidarité ». D’autres politiciens n’y sont pas allés de main morte et ont, à  l’instar des leaders du MP 22, accusé la France d’être à  « l’origine des maux dont souffre aujourd’hui le Mali » et dit leur incompréhension face à  cet accord avec un pays qui « use de mille et un subterfuges à  l’intérieur, tout comme à  l’extérieur pour empêcher le réarmement de notre armée. » La diaspora malienne n’est pas restée en marge de la protestation contre l’accord. Le 5 juin dernier, une manifestation regroupait quelque dizaines de maliens de France à  Paris pour rejeter la signature du document qu’ils estiment contraire à  l’indépendance du Mali. Dans ce tonnerre de protestations, il y a quelques voix qui se veulent positives. « Nous ne savons pas ce que contient ce papier. Je ne peux pas croire que les autorités maliennes signent quelque chose qui sera défavorable au pays » affirme Mouneissa Bagayoko, commerçante. « Il parait que l’affaire de la base à  Tessalit n’est pas vraie et qu’il n’y aura pas de base fixe au Mali, que les Français viendront si on a besoin d’eux. Si C’’est cela, pourquoi pas ? On ne peut pas refuser d’avoir des alliés surtout quand on est en danger comme nous le sommes » déclare pour sa part Abdoulaye Konaté, étudiant. Si du côté du gouvernement on se veut rassurant, les plus optimistes sur la question appellent tout de même à  la prudence. « Ne pas signer n’importe quoi » insiste Abdoulaye qui estime que le pouvoir d’IBK devra rendre des comptes aux Maliens si « les choses ne se passent pas comme il se doit ». Alors que la signature ne fait plus vraiment l’objet de doutes, l’opinion malienne y est encore largement hostile. à‰tant entendu que par principe un accord militaire reste secret, il est fort probable que très peu d’informations filtreront sur son contenu. Ce qui ne sera pas pour rassurer les « anti » ni pour conforter les « pro » qui estiment que, malgré toutes les zones d’ombre, le jeu en vaut la chandelle.

Fin de Serval en juillet ?

Bientôt la fin de l’opération Serval au Mali. Après 18 mois sur le théâtre des opérations, les troupes françaises vont passer le relais aux troupes de la mission de paix des Nations Unies. Cette fin de mission pourrait intervenir dans les prochains jours, et pourrait être officiellement annoncée d’ici le 14 juillet par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, attendu à  Bamako. On se souvient que les militaires français sont intervenus au Mali le 11 janvier 2013 pour stopper l’avancée des colonnes d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) du nord du pays, qui progressaient dangereusement vers les régions encore hors de leur contrôle et particulièrement la capitale Bamako. De 4500 au début de l’opération, environ 1.000 militaires français restent encore basés au Mali, et 600 répartis entre le Tchad et le Niger. Les forces armées maliennes, d’environ 7.000 hommes, et les effectifs de la Minusma (Mission de maintien de la paix des Nations Unies) d’environ 8.000 hommes prendront le relais de la Force Serval . Les militaires français quant à  eux resteront déployés dans la région. Mais cette fois-ci un dispositif qui couvrira toute la bande sahélo-saharienne s’articulera à  présent autour de N’Djamena au Tchad.

DDAY : 70 ans après, la Normandie se souvient

l’opération Neptune est le nom qui a été donné au débarquement des troupes des forces alliées en Normandie pendant la seconde guerre mondiale. Cette phase devait précéder la grande bataille de Normandie de Juin 1944. Aujourd’hui 70 ans après, le monde se souvient. Dix neuf Chefs d’Etat dont le président américain Barack Obama, Elizabeth II,la Reine d’Angleterre, le russe Vladimir Poutine, la chancelière allemande et près 150 000 invités ont fait le déplacement ce vendredi 6 juin à  Ouistreham. La Normandie a toujours voué un culte à  ses libérateurs, car elle a payé le prix fort avec près de 20 000 morts lors de bombardements nazis et jusqu’en 1984 les représentants de l’Etat snobaient cet anniversaire. Commémoration en grandes pompes Pour comprendre ce qui s’est réellement passé ce jour, un petit rappel historique s’impose. l’opération « Neptune » comme on l’a nommée avait deux objectifs bien définis : établir une tête de pont sur la côte normande, puis y acheminer les renforts et les ravitaillements. Mais quand on se plonge dans les archives de cette bataille, on se rend compte de la complexité de la tâche qu’avaient à  exécuter les alliés ce jour là  : « Avec nos valeureux alliés et nos frères d’armes des autres fronts, vous détruirez la machine de guerre allemande, vous anéantirez le joug de la tyrannie que les nazis exercent sur les peuples d’Europe et vous apporterez la sécurité dans le monde entier. Votre tâche ne sera pas facile. Votre ennemi est bien entraà®né, bien équipé et dur au combat. Il luttera sauvagement …», renseigne une lettre signée des mains de Dwight D.Eisenhower, ancien président des Etats-Unis. Le monde entier se joint ainsi aux Français pour la commémoration de cette journée et loue le courage des braves soldats tombés ce jour là . La mauvaise note de cet anniversaire est la « guéguerre froide » que se livre le président américain Barack Obama et le président russe Vladimir Poutine sur le problème ukrainien. Malgré ce différend les deux chefs d’Etat ont effectué le déplacement pour célébrer le 70è anniversaire du débarquement de Normandie.

Boko Haram: Hollande annonce « un plan d’action régional »

Ce plan prévoit « la coordination du renseignement, l’échange d’informations, le pilotage central des moyens, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d’intervention en cas de danger », a détaillé François Hollande à  l’issue du sommet. « Un plan global » contre « une menace majeure » « Boko Haram est devenue une menace majeure pour l’Afrique de l’Ouest. Et maintenant pour l’Afrique centrale. Ses liens avec Aqmi et autres organisations terroristes sont établis. Boko Haram a une stratégie anti-civilisationnelle de déstabilisation du Nigeria, mais aussi de destruction des principes fondamentaux de la liberté humaine, » a déclaré François Hollande lors de la conférence de presse à  l’issue du sommet. « Plus de 200 jeunes femmes promises à  esclavage c’en est la preuve. Un plan global doit être mis en œuvre visant à  échanger les informations, coordonner les actions, contrôler les frontières et agir de façon appropriée » a-t-il ajouté. Des liens entre Boko Haram et Aqmi ? Devant ses pairs, François Hollande a affirmé que Boko Haram, une « secte terroriste », avait des « liens établis » avec al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi) et d’autres organisations terroristes en Afrique. Pour François Hollande, Boko Haram ne cherche plus seulement à  déstabiliser le Nigeria mais aussi toute la région. Une insurrection très efficace, en contact, selon le président français avec d’autres groupes jihadistes. « Nous sommes ici pour déclarer la guerre à  Boko Haram » a affirmé le président camerounais Paul Biya, au sortir du sommet. Le président nigérian Goodluck Jonathan, critiqué pour sa gestion de la crise et sa lenteur à  réagir, a assuré qu’il était « pleinement engagé » pour retrouver les malheureuses lycéennes, alors que les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont engagé des moyens, avec notamment des avions côté américain, pour collecter du renseignement.

Camille Lepage, passionnée des « causes oubliées »

, dans l’ouest de la Centrafrique, près de la frontière avec le Cameroun, a annoncé mardi 13 mai l’Elysée. C’’est à  24 ans que la jeune Angevine s’est lancée dans le photojournalisme, après des études effectuées notamment en Angleterre. Malgré son jeune âge, Camille Lepage avait déjà  une riche expérience de reporter photographe. Elle a couvert la Révolution égyptienne en 2011 avant d’aller au Soudan du Sud, et en Centrafrique o๠elle est arrivée trois mois avant l’opération Sangaris. En 2010, à  Rue89, o๠elle est stagiaire, elle explique vouloir s’orienter vers le journalisme indépendant car il est, selon elle, « le seul digne de ce nom ». Il y a de cela six mois, deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, ont trouvé la mort à  Kidal au Mali. Habitués de l’Afrique et surtout des terrains sensibles, ils ont payé, eux aussi, de leur vie leur volonté de nous servir l’information. Combien sommes-nous sur le continent africain à  s’illustrer en allant au devant de l’action, au contact des parties belligérantes ? Même si on accuse souvent les médias occidentaux de parti pris, de donner une mauvaise image de l’Afrique, C’’est leurs informations que nous avons l’habitude d’exploiter. N’est-il pas temps de suivre leur exemple en allant sur le terrain afin d’écrire notre propre histoire?

Un huitième soldat français tué au Mali

Un sous-officier français a été tué en opération dans le nord du Mali dans la nuit, indique l’Elysée, jeudi 8 mai. La mort de ce sous-officier du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi porte à  huit le nombre de pertes françaises au Mali depuis le début des opérations. « Le chef de l’Etat exprime son grand respect pour le sacrifice de ce légionnaire français », peut-on lire dans un communiqué de l’Elysée. Il exprime sa « totale confiance » aux forces françaises engagées dans la lutte « contre les groupes armés terroristes ». Le véhicule du soldat tué a percuté un « engin explosif improvisé » placé par un groupe djihadiste, a précisé sur BFM-TV et RMC le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian. La situation s’est stabilisée dans le sud du Mali mais des groupes islamistes sont toujours actifs dans le Nord, a-t-il expliqué. « Il est mort pour la liberté du Mali, la sécurité du Mali, mais aussi pour la liberté, la sécurité de l’Europe et de la France », a-t-il dit. « FIN DE LA PHASE DE GUERRE FRONTALE » Jean-Yves Le Drian a indiqué que l’opération Serval au Mali était « en train de se terminer dans sa phase de guerre frontale contre les groupes djihadistes ». « Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme », a expliqué le ministre, précisant que 1 000 soldats français allaient être concentrés près de Gao et 3 000 autres sur la « bande sahélo-saharienne ». La France est intervenue militairement en janvier 2013 aux côtés des forces maliennes pour déloger les combattants islamistes qui contrôlaient alors les deux tiers du pays et menaçaient la capitale, Bamako.

Basket : la saison exceptionnelle de Nagnouma Coulibaly en France

Après avoir tenu son rang avec les Aigles Dames aux Jeux de la Francophonie à  Nice (France) et à  l’Afrobasket de Maputo (Mozambique), malgré une convalescence perturbée par la volonté de servir la patrie, Nagnouma a aussi affolé les statistiques en France o๠est elle créditée d’une saison énorme ! Exceptionnelle! C’’est le commentaire qui revient le plus quand des confrères de l’Hexagone parlent de la saison de Nagnouma Coulibaly en ligue féminine en France. «La Malienne a effectuée une saison exceptionnelle en étant par exemple la seule joueuse du championnat à  finir en double 12.2 points et 13.1 rebonds. Une performance rare dans le milieu professionnel», souligne un chroniqueur sportif. Et C’’est fort naturellement et légitimement que Nagnouma s’est offert le titre de «Meilleure rebondeuse» de la saison avec 13.1 rebonds par match. La joueuse internationale du Mali termine aussi avec la meilleure évaluation du championnat de France avec 19.3. «Ainsi, en 3 ans de présence en ligue féminine, elle s’est tout simplement imposée comme l’une des toutes meilleures joueuses de ce championnat. Et Nagnouma aurait même du gagner cette distinction si son équipe avait été classée un peu mieux dans le championnat», analyse un confrère français. Pilier des Aigles Dames, Nagnouma Coulibaly détient plusieurs records cette saison, en France et même en Europe, dont 45 d’évaluation sur un match ; 25, 23, 21, 20 rebonds sur un match, etc. La «Meilleure rebondeuse» des trois dernières éditions de l’Afrobasket féminin s’est incontestablement illustrée à  travers de grosses performances avec des matchs à  entre 21 et 23 rebonds. Nagnouma a même atteint les 25 rebonds dans un match face à  Toulouse en novembre 2013. Ce qui était déjà  un record en Europe dans une compétition féminine de basket. Le pivot d’Arras est une géante dans tous les sens de ce superlatif. En effet, Nagnouma l’est non seulement par la taille (1,92m), mais aussi par le talent et la classe qui lui ont déjà  permis de se faire respecter dans le milieu professionnel, notamment en France (Toulouse, Pleyber-Christ de Brest) et en Pologne o๠elle a évolué au sein de Poznan entre 2008-2009. Même diminuée par le retour d’une blessure qui l’avait éloignée du plancher, elle a été l’une des meilleurs joueuses du Mali aux Jeux de la Francophonie «Nice 2013» et à  l’Afrobasket féminin «Maputo 2013» (Mozambique). Elle s’est même adjugée le trophée de «Meilleure rebondeuse» au Mozambique. Pour cette saison 2013-2014, Nagnouma Coulibaly est la «Meilleure joueuse» aux rebonds et à  l’évaluation du championnat féminin de France de Ligue 1. Et C’’est fort naturellement que cette boule d’énergie est l’une des grandes héroà¯nes qui, depuis 2007, sont en train d’écrire les plus belles pages du basket féminin malien. A 25 ans (née le 31 mai 1989 à  Bamako), elle incarne à  elle seule l’espoir du basket féminin malien à  la requête de sa place sur le podium africain. La talentueuse basketteuse qui a affolé les statistiques en France voire en Europe est aujourd’hui de retour au bercail pour des vacances méritées et surtout pour mieux se ressourcer.

Journées métiers de Campus France : une belle initiative

Un cadre idéal. Le conservatoire Multimédia Balla Fasséké Kouyaté de Bamako. Une équipe choc : Jennifer Madje de Campus France Mali et ses complices. Un public : des étudiants de l’INA, du conservatoire, des facultés et des professionnels du monde de la communication et des médias, pour échanger et interagir avec ces étudiants, désireux de se familiariser avec le secteur. Les journées métiers de Campus France ont lieu une fois par mois sur un thème précis. Ce mardi, C’’était «Communication et journalisme». Le mois dernier, C’’était l’agronomie. Journalisme et communication, deux secteurs proches qui intéressent beaucoup de jeunes maliens. Des métiers divers et comportant plusieurs compétences. Des métiers liés à  l’image, à  la télévision, à  la radio, ou même à  Internet, aux nouvelles technologies. Graphiste, chef de desk, chargé de communication, rédacteur en chef, directeur de publication, chef de projet, tous ces métiers ont été développés et passés à  la loupe. Des cadres comme Daouda Fall de DFAcom, Modibo Souaré de l’ORTM, Ramata Diaouré, directrice de la rédaction du 22 septembre ont raconté leurs parcours et expériences. Dans l’après midi, des présentations ont été animées par ces professionnels du secteur, ainsi que des ateliers d’initiation à  la caméra par Sébastien Rieussec, Journaliste reporter d’images indépendant ou encore Diomansi Bomboté, ancien professeur d’université au CESTI de Dakar, qui a partagé avec ces jeunes alumnis de son savoir. Une belle journée en somme qui a permis aux étudiants d’en savoir un peu plus sur les métiers de la communication et du journalisme pour peut être d’envisager d’embrasser ces professions dans un futur proche. «C’’était une expérience enthousiasmante pour moi d’échanger avec ces jeunes très motivés et déterminés à  apprendre », témoigne Aurélie Dupin, qui animait le stand Internet des journées métiers de Campus France Mali.

IBK à Konna : rendre hommage aux fils de la Nation

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita doit se rendre la semaine prochaine à  Mopti. Dans la venise malienne, Ibrahim Boubacar Kéita doit procéder à  l’inauguration de l’hôpital Sominé Dolo à  Sévaré. l’inauguration des installations de l’Energie du Mali S.A (EDM S.A) ainsi que des visites dans certains cercles de la région meubleront la tournée du chef de l’Etat. l’étape de Konna sera l’un des moments forts de la visite présidentielle à  Mopti, la 5ème région du Mali, du 17 au 19 mars. Ibrahim Boubacar Kéita doit certainement y rendre un hommage national appuyé aux militaires tombés sur le champ de l’honneur. Une visite de la première personnalité de la République, dans la ville martyre de Konna vaut sa symbolique. En effet Konna demeure désormais un haut lieu de l’histoire contemporaine du Mali depuis la bataille décisive du 11 janvier 2013. Date à  laquelle un coup d’arrêt a été porté à  la progression des forces djihadistes vers Bamako, grâce à  l’intervention française, Serval, appuyée par les militaires maliens. C’’est à  Konna o๠mourut, le 11 janvier 2013, le premier soldat français, le lieutenant Damien Boiteux auquel un monument à  son effigie rend hommage. Des militaires maliens y ont également laissé la vie sans compter les nombreux blessés lors de cette bataille décisive. La visite du président interviendra presque deux mois après le festival des Arts et de la Culture de Konna pour la Paix, tenu du 17 au 19 février 2014.

Amical Sénégal-Mali : Kasperzack teste ses Aigles

Les Aigles du Mali affronteront leurs homologues du Sénégal à  19 H00, heure française 18h à  Bamako) au Stade Municipal de la Saint Adresse : Boulevard André Brémont, 95320 Saint-Leu-la-Forêt. Match amical comptant pour les préparatifs des éliminatoires de la Can 2015. Il s’agit du premier match amical organisé par le président Boubacar Baba Diarra depuis qu’il a pris les rênes de la fédération malienne de football. Et une première pour le nouveau sélectionneur Henry Kasperzack, nommé à  la tête des Aigles en décembre dernier. Un test donc pour la mise en place d’une nouveau mode de mangement au sein des Aigles du Mali. Pour Henry Kasperzack, il s’agira de faire connaissance avec le groupe et de créer une cohésion entre ses joueurs avec un retour de Bakaye Traoré au milieu de terrain , Moustapha Yatabaré à  l’attaque mais aussi deux nouveaux: Birama Touré et Bakary Sako. C’est donc un groupe de 20 joueurs qui a effectué son premier entrainement au complet hier après midi ( mardi) au Stade de Marly la Ville sous les ordres du sélectionneur national Henry Kasperzack. Les Aigles ont effectué quelques séances de décrassage mais aussi une mise en place tactique pour donner au sélectionneur une idée du onze de départ qu’il alignera ce mercredi soir. Parmi les joueurs présents, seul Adama Tamboura soufre d’un blessure au genou. Il ne participera pas au match. Les trois Coulibaly absents ( Idrissa, Ousmane et Salif) n’ont pas été remplacés. La liste des 20 footballeurs maliens Gardiens de but (3) : Soumaà¯la Diakité (Stade Malien/ L1 Mali), Oumar Sissoko (AC Ajaccio/L1 France), Mamadou Samassa (EA Guingamp/L1 France) Défenseurs (5) : Adama Tamboura (Randers FC/L1 Danemark), Molla Wagué (SM Caen/L2 France), Drissa Diakité (SC Bastia L1/France), Fousseni Diawara (Tours FC/ L2 France), Adama Coulibaly (AJ Auxerre/ L2 France), Milieux de terrain (8) : Tongo Doumbia (Valenciennes FC / L1 France), Bakaye Traoré (Kayseri Erciyesspor/ L1 Turquie), Sigamary Diarra (AC Ajaccio / L1 France), Samba Sow (Karabà¼kspor / L1 Turquie), Seydou Kéà¯ta (Valence CF / L1 Espagne), Bakary Sako (Wolverhampton/ L3 Angleterre), Birama Touré (FC Nantes/ L1 France), Sambou Yatabaré (SC Bastia/ L1 France) Attaquants (4) : Cheick Fantamady Diarra (FC Istres/ L2 France), Cheick Diabaté (Bordeaux/ L1 France), Mana Dembélé (EA Guingamp/ L1 France), Mustapha Yatabaré (EA Guingamp/ L1 France).

Maliens de France : « La crise nous a soudés »

Les Maliens de France, C’’est la troisième, voire deuxième plus grosse diaspora du pays. Officiellement, selon le Consul général, elle compte environ 200 000 ressortissants, un chiffre qui pourrait aller jusqu’à  300 000, si l’on tient compte des clandestins et des descendants français de Maliens installés en France. A 80%, la communauté malienne de France est composée d’ouvriers. Travailleurs du bâtiment, dans les sociétés de services, ils sont pour la plupart originaire de la région de Kayes. On a toujours en tête l’image des émigrés maliens des années 60, venus de leur région peu fertile, pour chercher fortune en balayant les rues de l‘Hexagone. La plupart vivent en région parisienne. Aujourd’hui pourtant, force est de constater, selon le journaliste Thiambel Guimbayara, que le visage de l’immigration malienne en France a beaucoup évolué. « Autrefois, il était rare de voir des jeunes des régions de Sikasso ou de Gao, venir s’installer en France. Aujourd’hui ils sont de plus en plus nombreux » affirme-t-il. l’autre aspect de cette évolution est « l’intellectualisation » de cette émigration. Aujourd’hui, la diaspora malienne est lettrée. Ils vivent un peu partout dans le pays et occupent des positions de responsabilité importantes dans des institutions ou dans la communauté qui les accueillent. Ce changement n’a cependant pas encore été intégré par les Maliens eux-mêmes, déplore Guimbayara. Une communauté dispersée, dirigée par un organe bicéphale En effet, reconnait le Consul Général du Mali en France, la communauté malienne ne constitue pas un bloc soudé et fort comme certaines autres diasporas. « Ce sont encore de trop nombreuses associations, qui souvent ne représentent que des ressortissants d’un village… trop faible pour avoir un réel impact, même si leur apport au pays est indéniable », déclare M. le Consul. Selon lui, il urge de fédérer tous ces petits regroupements afin que la voix des Maliens de France soit plus forte et mieux entendue. Au-delà  des différences d’origine, les clivages politiques contribuent également au manque de cohésion au sein de la communauté. Le cas spécifique de la représentation des Maliens de France qui se retrouve dotée de deux entités est un exemple parmi d’autres. Les autorités françaises ne reconnaissent que l’autorité du Haut Conseil des Maliens de France, tandis que le gouvernement de Bamako ne traite qu’avec le Conseil de Base des Maliens de France. Un casse-tête et surtout une cacophonie difficile à  gérer pour les différents acteurs. Les Maliens de France, unis pour soutenir le pays Mais l’espoir est permis toujours selon Thiambel Guimbayara. Car, à  l’occasion de la grave crise qu’a traversé le Mali en 2012-2013, toute la diaspora malienne s’est levée pour dire non aux occupants et proclamer l’indivisibilité du territoire malien. « La crise nous a soudés », raconte Aly Diallo, de Farafina solidarité, une organisation qui a pour but d’aider les nouveaux migrants à  s’installer et s’intégrer. « Nous avons dépassé les questions politiques, les origines des uns et des autres pour dire notre amour pour notre pays », se rappelle-t-il. Mais il ne faut pas que cette flamme s’éteigne, plaide-t-il. Il faut que « nous nous mettions ensemble, pour peser dans la vie de notre pays d’accueil mais aussi de notre pays d’origine », renchérit Abou, un jeune malien né en France de parents originaires de la région de Kayes. Et ce sont les intellectuels, qui le plus souvent restaient dans leur coin, qui doivent prendre le flambeau et fédérer leurs frères et sœurs autour de projets porteurs et d’idées novatrices. « Nous pouvons faire beaucoup de choses pour notre pays et nous sommes d’ailleurs dans cette dynamique depuis longtemps », rassure le Pr Eloi Diarra de l’Université de Rouen. De nombreuses initiatives sont en cours. De nombreux noms de la diaspora malienne commence à  être cités et ce dans tous les domaines et non plus seulement dans la musique comme par le passé. Des scientifiques, des professionnels, des communicateurs, s’engagent de plus en plus au profit de leur communauté en France et au Mali. « Le Mali a besoin de tous, et C’’est dans l’union que nos actes auront de la portée », conclut le jeune Abou.

Najat Vallaud Belkacem : « Les femmes maliennes sont puissantes »

Pour la jeune et dynamique ministre française des droits de la femme et porte parole du gouvernement de François Hollande, ce jeudi 27 février a été une journée bien chargée. Après avoir assisté à  une cérémonie nationale au CICB, o๠45 villages ont fait une déclaration publique d’abandon de l’excision, Najat Vallaud Belkacem a rencontré des femmes de la société civile à  l’occasion d’une rencontre organisée par l’association Afled(Femmes leadership et développement) à  la Maison de la femme de Bamako. l’occasion pour la ministre de réitérer le soutien de son gouvernement à  la cause des femmes réfugiées, déplacées et sans ressources après l’occupation des djihadistes. Consciente que la réparation prendra un long chemin, Najat Vallaud Belkacem a surtout relevé que ces femmes du nord, ne voulaient plus être vues comme de simples victimes. Elles réclament plus. Un retour à  l’ activité économique, une autonomie financière, l’éducation et l’accès aux soins de santé pour leurs enfants, mais aussi, un retour des services sociaux de base dans le Nord du Mali, en clair, le retour complet de l’administration malienne dans la zone ou règne malgré tout une certaine insécurité en dépit de la présence des forces onusiennes. Droits des femmes l’une de ces femmes, tentera de témoigner, mais l’émotion sera plus forte pour évoquer cette période sombre qu’a été l’occupation djihadiste pendant plus de huit mois. Si certaines ont subi des traumatismes psychologiques et des violences sexuelles, difficile de se dévoiler, la pudeur est là , qui empêche d’entamer le processus de guérison interne. Maà®tre Djourté, la Directrice de la Maison de la Femme, dira qu’une écoute et une attention psychologique sont accordés à  ces femmes, victimes des conflits, mais « nous manquons de ressources, de moyens pour mener à  bien notre mission d’assistance » ajoutera t’elle ; Aicha Wallet Alkacam, présidente d’une association de femmes de Kidal, réclamera la paix et ensuite, la pleine et active participation de ses sœurs à  la vie sociale et décisionnelle. Pour appuyer ce témoignage, Mariam Diallo Dramé, présidente de l’Association AFLED, dira qu’elle rêve, de voir de jeunes femmes, accéder à  de hautes fonctions, afin faire émerger une nouvelle génération de leaders. Face à  toutes ces voix de femmes, Najat Vallaud Belkacem a réitéré la volonté de son gouvernement à  Âœuvrer dans ce sens. Elle ira plus loin en appelant les hommes à  s’ériger en acteurs à  part entière de l’égalité entre hommes et femmes. Sur les violences basées sur le genre(VBG), Mme Belkacem, expliquera que C’’est en période de non-crise, lorsque les conflits sont calmés, qu’il faut continuer la sensibilisation. « Il ne faut pas en arriver à  la banalisation de ces violences contre les femmes. On doit continuer à  faire du plaidoyer pour les prévenir »Â… Entretien. Journaldumali.com : Quel message êtes-vous venue apporter au Mali ? Najat Vallaud Belkacem : La France par ma voix, s’engage à  travailler avec le Mali pour poursuivre notre coopération. Une coopération qui dans un premier temps, s’est axé autour de la sécurisation du territoire malien qui n’est pas encore totale, mais ça va mieux. Et dans un deuxième temps, apporter un soutien, à  des ONG que nous avons rencontré, pertinentes dans leur action, mais aussi un certain nombre de travaux en commun sur les législations, qui pourraient être améliorées dans ce pays et faire davantage de place aux femmes. Aussi bien dans la vie économique que dans les responsabilités économiques, faire entendre la voix des femmes. Je pourrai citer ce projet de Radio pour les femmes qu’on apporte, pour qu’elles participent mieux à  la vie de la cité. Qu’avez-vous retenu de cette journée, de votre rencontre avec plusieurs femmes de la société civile et du monde politique Najat Vallaud Belkacem : Deux jours, C’’est très court mais en même temps, très intense. Cela m’a permis d’échanger avec des partenaires institutionnels. J’ai rencontré la Minusma ce matin, ainsi que la ministre de la promotion de la femme malienne. Je dois aussi rencontrer le ministre malien de la justice et le Président de la République demain. Et l’autre aspect, C’’est de rencontrer la société civile, parce que J’aime bien écouter ce qu’elle a à  dire, et je constate que les femmes maliennes sont assez puissantes. La loi, le cadre réglementaire, ne leur laisse pas forcément la possibilité de faire valoir leur puissance, mais fondamentalement, C’’est plutôt des femmes fortes qui vont de l’avant et qui quand elles s’engagent, le font à  part entière. Et C’’est tout à  fait remarquable et à  saluer !

Salon de l’agriculture 2014: le Mali est là !

En 2013, alors que le pays traversait la pire crise de son histoire, ils avaient tenu à  être présents, à  dire au monde entier que le Mali ne meurt pas. Cette année encore, ils sont une trentaine à  représenter le pays dans sa diversité agricole. Mangues, goyaves, bissap, beurre de karité, céréales et coton sont les principales productions que l’on pourra retrouver et même déguster nature ou en produits finis. Selon Madame Fatoumata Tandja de la cellule des affaires économiques de l’ambassade du Mali à  Paris, la plupart des participants à  la foire est déjà  arrivée dans la capitale française. Le ministre du développement rural est également attendu au Salon International de l’Agriculture qui se déroulera à  Paris Expo, Porte de Versailles, pour présider le dimanche 23 février la «Journée du Mali ». Un événement particulièrement couru par les visiteurs pour les opportunités d’affaires mais aussi et surtout pour déguster les bons produits du terroir malien. Pour en savoir plus sur le Salon International de l’Agriculture,

Mali : la France va ouvrir deux écoles militaires

Une école d’application vouée à  la formation des forces spéciales sera implantée à  Gao, la plus grande ville du nord du Mali, a indiqué le ministre alors qu’il s’exprimait sur les antennes de la télévision publique. Il a précisé que ce futur centre de formation pour forces spéciales africaines aura une vocation régionale et qu’il accueillera des stagiaires en provenance des différents pays de la région. Une autre école chargée exclusivement de l’instruction initiale d’officiers maliens sera parallèlement implantée, dès la rentrée prochaine, dans la ville garnison de Kati, à  quelque 15 km de la capitale malienne, a ajouté le ministre. M. Maà¯ga s’exprimait sur les antennes de la télévision publique sur l’Accord de défense France- Mali dont la signature avait été programmée pour le 20 janvier avant d’être reportée sine die. Ce futur pacte, contrairement à  une opinion répandue, ne constituerait aucunement pas une première entre la France et le Mali puisque, si l’on en croit le ministre, il existait déjà  un Traité du genre entre les deux pays. Il va simplement s’agir, pour les deux parties, malienne et française, de procéder à  la réactualisation de ce vieil Accord de défense remontant à  l’année 1985, a expliqué M. Maà¯ga. La France a joué un rôle prépondérant dans la libération des régions nord du Mali de l’emprise des groupes islamistes et depuis le début de son intervention, le 11 janvier 2013, elle entretient une présence militaire dans le pays.

Serval: un bataillon de Chasseurs alpins en route pour le Mali

Ce choix est dicté par leur expertise en topographie et en raison de leurs qualités d’adaptation aux conditions extrêmes. Une cérémonie de levée des couleurs s’est tenue, lundi dernier à  Varces, à  l’occasion du départ pour le Mali de 300 hommes du 7ème BCA (Bataillon de Chasseurs Alpins). Ils partiront, par vagues successives, dans les prochains jours, toujours dans le cadre de l’opération Serval à  laquelle participent actuellement 2500 militaires français. Ce départ intervient alors que la France poursuit actuellement, l’allégement de son dispositif militaire. Un an après le début de l’opération Serval visant à  lutter contre les groupes islamistes armés qui occupaient le nord du pays, « l’essentiel de la mission a été accomplie », a estimé François Hollande il y a une quinzaine de jours. Le président de la République avait alors confirmé que l’effectif français au Mali serait ramené à  1600 hommes mi-février. Mais la réorganisation du dispositif militaire français vise à  un rapprochement de la bande sahélienne, o๠la menace jihadiste est la plus forte. Une triple mission Les hommes du 7ème BCA seront déployés à  Kouri, Kidal, et Gao. Ils auront pour mission l’accompagnement au combat des militaires maliens et des Casques bleus, la formation des unités maliennes et l’installation d’un bataillon autonome à  Gao. Le colonel Lionel Catar, chef de corps du 7ème BCA, prendra le commandement de ce bataillon du GTIA (Groupement Tactique InterArmes), à  Gao, à  compter du 8 février. Les Chasseurs alpins avaient déjà  été envoyés en mission en Afghanistan mais c’est une première en Afrique. Formés à  la base pour le combat en montagne, ils devront faire appel à  leur expertise en matière de topographie, à  leur aptitude à  se reconnaà®tre quel que soit le terrain. Plutôt habitués à  se protéger du froid, ils devront, cette fois, lutter contre la chaleur avec des températures dépassant souvent les 40 degrés.

Mali-France: nouvel élan à la coopération hospitalière

Les activités de cette coopération hospitalière n’ont pu être menées pendant de longs mois à  cause de la crise sécuritaire qu’a connue le Mali. Avec le retour à  la normale, les activités ont repris hier mardi 14 janvier au Centre international de conférence de Bamako. L’ouverture a été co-présidée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Ousmane Koné, et l’ambassadeur de France au Mali, Gilles Huberson. Les participants auront à  échanger sur la situation des hôpitaux au Mali en termes de forces et de faiblesses, d’opportunités et de menaces. Ces journées constituent des moments de réflexion sur une stratégie de coopération hospitalière pour la période 2014-2018 en conformité avec les orientations du Plan décennal de développement sanitaire et social (PDDSS). Les participants vont travailler autour des thématiques comme la formation et la recherche, l’hygiène hospitalière, les médicaments, etc. C’est aussi l’occasion de formuler des recommandations en vue d’une meilleure coordination des partenariats et de développement des hôpitaux du Mali. Partage d’expériences « Nous fondons l’espoir que ces échanges permettront d’établir le point de la situation et d’identifier les opportunités ainsi que les difficultés de mise en œuvre dans une perspective de mutualisation et de partage d’expertises et d’expériences » a indiqué le ministre. Pour le diplomate français, cette coopération a permis à  plusieurs médecins maliens de continuer leurs études en France dans le cadre des programmes de spécialisation. Il est à  noter que dans le cadre de la coopération décentralisée entre les localités de France et celles du Mali, des hôpitaux français et maliens ont établi des partenariats féconds. C’’est le cas de l’hôpital de Marseille et celui de Gabriel Touré, des hôpitaux d’Angoulême et Ségou, etc.

Serval, savoir servir

La mort de Damien Boiteux aux premières heures de l’opération Serval est restée en travers de la gorge des militaires français. La mort en novembre dernier de Ghislaine Dupont et Claude Verlon a corsé la note. Les milliers de soldats déployés au Mali ont été cueillis à  froid par l’adversaire qu’ils ont dû minimiser à  tort ou à  raison à  l’entame de cette mission dans l’immense Sahel. Si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, il reste que chaque soldat refuse d’imaginer son camarade être sacrifié à  l’autel du grand banditisme transfrontalier avec des djihadistes se réclamant malheureusement de l’Islam radical. La consigne est simple chez ces sauveurs de la sous–région ouest africaine : ne faire confiance en personne. Effectivement, les forces Serval vérifient tout et fouillent tout. Par exemple, a révélé un officier supérieur « si un assaillant tombe sous les balles des forces Serval, il est systématiquement fouillé pour connaitre son identité, ses origines, le type d’arme qu’il détenait et d’autres renseignements opportuns ». La couleur de la peau, le port vestimentaire et la langue ne sont pas des indicateurs fiables pour ces adeptes du renseignement. Face à  un adversaire qui recrute dans toutes les sphères et à  des pseudos illuminés intégrés au gré d’intérêts ponctuels, toute personne devient un suspect potentiel. Conscients de l’état d’esprit de la troupe, les officiers supérieurs de Serval récusent les visions angéliques qui font de tous les nordistes des rebelles. Collaborer avec la population Avec la stratégie de l’évitement et du refus de la confrontation mise en place par les groupes armés terroristes, les forces Serval tendent la main aux populations autochtones pour plus de collaboration en vue d’obtenir des renseignements de qualité. Depuis quelques mois, les stocks de matériel et de nourriture arrachés à  l’ennemi sont redistribués aux populations autochtones en guise de motivation et de remerciements. Pour des hommes en mission loin de la France natale, l’appréhension qu’ils ont de leur mission surprend agréablement. Une jeune dame, capitaine de Serval, n’a pas caché « sa déception de devoir rentrer en février au pays de Marianne ». Elle estime « être au service du monde libre qui doit se défaire de l’emprise des groupes armés terroristes ». Affectée dans le nord du Mali, elle « trouve les populations locales chaleureuses et méritantes des efforts déployés par la France pour mettre hors d’état de nuire les islamistes radicaux ». Son commandant d’unité a souligné que « la mission devait s’étendre sur plus de quatre mois pour arriver à  bout de ces groupes armés terroristes en compagnie des FAMA, les forces armées maliennes ». Ces FAMA et les gendarmes maliens présents sur les théâtres d’opération sont aujourd’hui respectés et cités en exemple par les militaires français qui saluent leur étroite collaboration. « Défendre la liberté au péril de sa vie » Un jeune sergent de l’armée de l’air disait à  cet effet que « la future armée malienne sera difficile à  contenir et les aviateurs qui reviennent d’une formation sur le pilotage des MIG 21 en Algérie le prouvent au quotidien ». Tenus par le droit de réserve, ils parlent avec passion de cette armée malienne en reconstruction tout en ayant dans un coin de la tête le casse-tête que représente la Minusma. C’’est un fait : Serval ne peut pardonner à  la Minusma son inertie suite à  l’assassinat des journalistes de RFI à  Kidal. De Kidal à  Gao en passant par Bamako, la rigueur militaire, le respect de la hiérarchie et la complémentarité marquent le visiteur des camps de Serval. Les soldats français ne perdent jamais de vue le pourquoi de leur présence sur le sol malien. Comme le disait un capitaine de Serval à  son colonel « nous sommes des enfants de la nation des droits de l’homme et à  ce titre, nous défendrons la liberté au péril de notre vie et peu importe le théâtre d’opération. Le Mali est à  vol d’oiseau de la France qui ne le lâchera pas. Cette mission est essentielle, il faut juste que Bamako nous aide en jugeant tous les criminels arrêtés dans le cadre de la pacification du pays ».

Opération Serval, il y a un an déjà…

Appelée Serval, cette opération a eu le mérite de stopper net l’offensive des djihadistes qui voulaient mettre le cap sur le sud pays après avoir régenté les régions nord du Mali. Retour sur les péripéties d’une opération salvatrice Le 10 janvier 2013 aux environs de 18 heures, la peur-panique s’empare des Maliens qui suivent minute après minute les informations relatives à  la défaite de ses militaires face la fulgurante progression des forces obscurantistes qui, après avoir conquis la ville Konna, s’élancent à  l’assaut de Sévaré (région de Mopti), verrou stratégique dont la chute allait ouvrir la voie sur Bamako. Face à  la gravité de la situation, le président par intérim d’alors, Dioncounda Traoré, demande à  François Hollande d’envoyer des militaires français pour éviter l’humiliation. Hollande réagit Le président français répond positivement à  l’appel de détresse du Mali. Aussitôt les forces françaises se mettent en branle avec une rapidité et une efficacité appréciable qui vont vite contrarier le dessein funeste des forces du mal mises en débandade par la puissance de feu des Français. Dans ces affrontements, le lieutenant d’aviation Damien Boiteux perd la vie et devient du coup le premier martyr de la libération du Mali. l’homme recevra un hommage appuyé et unanime de tout un peuple. Pour l’immortaliser, une rue de Konna porte désormais le nom du vaillant soldat. Konna libérée, combats à  Diabali Les troupes maliennes aux côtés des militaires français entrent triomphalement à  Konna le 12 janvier avant de nettoyer ses environs des derniers djihadistes retranchés dans la ville. A Bamako o๠l’on retient son souffle, C’’est le soulagement général. Deux jours plus tard, les djihadistes tentent un baroud d’honneur à  Diabali avant d’être vite anéantis par les forces franco-maliennes. Offensive franco-malienne La bataille de Konna marquera le début d’une grande offensive franco-malienne qui permettra de libérer les trois régions du nord sous le joug des djihadistes depuis près de dix mois. A la fin du mois de janvier 2013, les populations du nord reprennent avec goût à  la vie après la débâcle de leurs bourreaux et remercieront la France pour leur délivrance. La partie ne sera pas de tout repos pour les militaires français. Leurs efforts sur le terrain seront payés, fin février, par l’élimination de l’un des émirs chefs d’Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), l’Algérien Abdelhamid Abou Zeà¯d. De Serval à  Panthère à  Hydre… Pour consolider son emprise sur le nord et surtout éviter de se faire surprendre, l’opération Serval va engendrer une kyrielle d’opérations. l’opération Panthère menée dans l’Adrar des Iforas avec les militaires tchadiens en février 2013, l’opération Gustav lancée en février à  Gao, l’opération Nétero du 24 juin au 9 juillet 2013 avec plus de 600 militaires de la force Serval, l’opération Centaure, du 21 juillet au 21 août 2013, avec près de 800 militaires français bien armés, les opérations Dragon et Constrictor sont autant de faits d’armes de l’opération Serval ayant permis de détruire les poches de résistance des djihadistes dans le nord du pays. A cela, il cela il faut ajouter la grande opération antiterroriste «Hydre » du 20 octobre au 3 novembre. Cette opération qui a regroupé les forces françaises, maliennes et de la Minusma avait un double objectif : dégager la région de Kidal des djihadistes et le déploiement de soldats africains pour prendre le relais des militaires français à  long terme…

Première mission opérationnelle réussie de l’A400M

En plus du matériel, l’avion a également transporté du personnel et une délégation de journalistes dans le cadre du déplacement du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, à  Gao et à  Bamako. D’après, le ministère de la Défense, il a fallu 7 heures à  l’A400M pour rallier le Mali alors qu’il aurait fallu 9h30 à  un C-130 pour faire le même trajet, avec seulement 9 tonnes à  bord. « Nous avons minutieusement préparé ce vol, afin de pouvoir pallier à  toutes les éventualités. Nous avons notamment pu nous entraà®ner sur le simulateur « Full Flight Simulator », mis en service depuis quelques semaines au centre de formation A400M d’Orléans » a indiqué le lieutenant-colonel Creuset, responsable de la mission. Une nouvelle ère Avec l’Atlas, le transport aérien militaire français entre dans une nouvelle ère. Jusqu’à  présent, cette capacité reposait sur une flotte vieillissante d’appareils. Le C130 «Hercules» et le C160 «Transall» ont été mis en service respectivement en 1987 et 1967. Les capacités d’emport de l’A400M sont bien supérieures à  celles des avions actuels. Conçue pour le transport de charges lourdes et volumineuses, la soute de l’A400M (4 m de large et 340 m3 contre 162 m3 pour le Transall) permet, par exemple, de transporter: – 21 tonnes à  5000 km en 8h (contre 6 tonnes à  5000 km en 2 jours pour un Transall), soit une charge près de 4 fois supérieure, acheminée en 2 fois moins de temps vers Dakar ou N’Djaména, – 2 hélicoptères «Tigre», – 3 véhicules de l’avant blindés (VAB), – 116 parachutistes, – 66 blessés sur brancards. La soute équipée d’un palan et gérée électroniquement, doit permettre un chargement autonome et peut, selon les besoins, être reconfigurée en quelques minutes seulement. Ses systèmes d’arme actuels et futurs sont également des plus modernes, avec notamment son avionique de la génération A380, son système de préparation de mission numérique (MPRS), son système d’autoprotection, ses capacités de liaison 16, de jumelles de vision nocturne (JVN), d’autoprotection et de suivi de terrain. Cet appareil répond donc aux besoins actuels des forces françaises pour la gestion des crises et des conflits modernes. Un avion militaire certifié Cette première mission opérationnelle selon le ministère, s’est faite dans le respect des règles internationales de circulation aérienne civile. Il n’a donc pas été nécessaire d’obtenir de dérogation pour que l’A400M puisse traverser les différents espaces aériens qui l’ont conduit jusqu’au Mali. Ceci est lié au fait que l’A400M est un avion militaire certifié selon des normes de sûreté civiles. Cette certification a été accordée par l’AESA. Le premier A400M de série (MSN 7) a été livré à  l’armée de l’Air début août 2013. Le deuxième avion (MSN 8) a été réceptionné le 6 novembre dernier. L’A400M est toujours en phase d’expérimentation dans l’armée de l’Air. Il ne sera véritablement déclaré opérationnel qu’à  l’automne 2014. La France doit réceptionner un total de 15 A400M d’ici 2019.

Bangui : « Sangaris » veut mettre fin aux exactions des chrétiens

L’opération française de sécurisation de la Centrafrique se poursuit. Après plusieurs jours à  patrouiller dans les rues de Bangui, sans vraiment réussir à  stopper les multiples exactions. Pour faire face à  ce climat d’insécurité chronique, « une opération militaire est en cours à  Boy-Rabe », a indiqué une source proche des français, sous couvert d’anonymat. Anti-balaka vs ex-séléka Sur la route menant à  l’aéroport (nord de Bangui), plusieurs véhicules blindés étaient déployés à  l’entrée du quartier, survolé par un hélicoptère. Dans le nord de la capitale centrafricaine, le quartier de Boy-Rabe est un fief de l’ancien président François Bozizé (renversé en mars 2013) o๠sont aujourd’hui basés de nombreux miliciens « anti-balaka », en lutte contre l’ex-rébellion de la Séléka (au pouvoir). A la faveur d’une vaste offensive coordonnée le 5 décembre sur plusieurs quartiers périphériques de Bangui, ces miliciens ont pris part à  nombreuses attaques contre des civils musulmans, qu’ils assimilent aux combattants de l’ex-rébellion Séléka, coalition à  dominante musulmane qui avait pris le pouvoir en mars 2013. Près de 1.600 militaires français sont actuellement déployés en Centrafrique, dans le cadre de l’opération Sangaris visant à  rétablir la sécurité dans le pays. Les soldats français avaient le 9 décembre dernier à  Bangui une vaste opération de désarmement des milices et groupes armés. Cette opération visait jusqu’à  présent essentiellement les combattants de l’ex-Séléka, seuls à  déambuler en armes dans les rues de la capitale. Milices paysannes d’auto-défense, les anti-balaka quant à  elles évoluent surtout en brousse et dans les quartiers périphériques de Bangui, o๠une grande partie de la population –chrétienne– leur est acquise. Leur armement est généralement très sommaires: vieux fusils, machettes et armes blanches.

Centrafrique: intervention française « immédiate »

«Vu l’urgence, j’ai décidé d’agir immédiatement, c’est-à -dire dès ce soir, en coordination avec les Africains et avec le soutien des partenaires européens». A l’issue d’un conseil restreint de défense à  l’Elysée, le président François Hollande a lancé dans l’urgence jeudi soir l’opération «Sangaris» en République centrafricaine. Quelques heures plus tôt, l’ONU donnait son feu vert, via une résolution adoptée à  l’unanimité, pour intervenir dans ce pays livré au chaos. Cette résolution autorise les soldats français à  «prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca (force africaine en RCA) dans l’accomplissement de son mandat». L’objectif: rétablir la sécurité. Le secrétaire général de l’ONU s’est félicité de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2127 qu’il considère comme « une étape importante et opportune ». Ban-ki-Moon « salue les efforts des forces françaises » et souligne l’importance « d’un déploiement rapide de la Mission internationale de soutien à  la République centrafricaine sous conduite africaine (Misca) » pour protéger les civils. La France en attendant l’Afrique La force africaine doit compter jusqu’à  3.600 hommes, mais n’en rassemble pour l’instant que 2.500, mal équipés et entraà®nés. Paris dispose déjà  sur place d’environ 650 hommes, mais ces effectifs seront «doublés d’ici quelques jours pour ne pas dire quelques heures», a promis François Hollande. Près de 350 militaires français stationnent actuellement au Cameroun, dont une partie devrait franchir la frontière centrafricaine par la route. L’UE examine dès à  présent les moyens d’assister cette force, avec «plusieurs options», principalement «financières», tandis que la Grande-Bretagne a déjà  proposé une «aide logistique limitée» à  la France Violents combats ce jeudi en RCA La journée du jeudi 5 décembre a été marquée par de nouvelles violences. Dès l’aube, des tirs assez fournis d’armes automatiques, de mitrailleuses et de mortiers ont été entendus dans plusieurs quartiers de Bangui, la capitale de Centrafrique. « Les premiers tirs ont été entendus vers 4h du matin. D’abord au nord de la ville puis peu de temps après au sud de la ville, essentiellement dans les quartiers de Kassa௠et de Boy-Rab », rapporte un journaliste de France 24. « Il semblerait qu’il s’agisse d’attaques de milices anti-Balaka (« anti-machettes », en langue sango) sur des cantonnements des forces armées centrafricaines et notamment le camp militaire de Kassaà¯. Ces milices soutiennent l’ancien président Bozizé et s’opposent à  l’ex-Séléka, l’alliance qui a pris lele journaliste Matthieu Mabin, qui a pu observer « des mouvements de troupes dites ex-Séléka, donc aujourd’hui forces armées centrafricaines, vers le nord de la ville ». Au fil des heures, les tirs ont diminué d’intensité. De son côté, le président centrafricain de transition Michel Djotodia a annoncé l’extension immédiate de quatre heures du couvre-feu, imposé désormais de 18H à  6H. Comme les jours précédents, les militaires français du détachement stationné à  l’aéroport ont mené des patrouilles dans la ville.