Pour Hollande, les élections doivent avoir lieu sur « tout le territoire malien »

Vendredi 10 mai, lors d’un point presse organisé à  l’à‰lysée après un entretien avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, François Hollande s’est montré ferme sur l’épineuse question des élections présidentielle et législatives prévues au mois de juillet au Mali. « Ces élections doivent se tenir sur tout le territoire malien, j’insiste bien, sur tout le territoire malien. Aucune fraction du Mali ne doit être privée de la possibilité d’organiser le scrutin », a déclaré François Hollande devant des journalistes. à€ « Kidal (dans le nord-est du pays) comme dans le reste des villes maliennes », a-t-il soigneusement insisté. « Nous devons faire en sorte que l’administration malienne civile puisse être installée partout pour l’organisation de ces élections. Et la France, à  travers sa présence militaire, et d’autres armées y contribueront », a-t-il précisé. Combat asymétrique La France et le Niger sont « attachés » à  ce que le scrutin ait lieu « à  la fin du mois de juillet », a souligné le président français. « Non seulement, l’opération Serval a réussi militairement, mais elle peut maintenant déboucher politiquement. Et dans la lutte contre le terrorisme, la politique est aussi une arme », a fait valoir François Hollande. « La démocratie, les élections, la sécurité, la qualité du développement, tout cela contribue à  lutter contre le terrorisme », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui, nous pouvons considérer que les terroristes et les trafiquants de drogue sont militairement vaincus, même s’ils vont continuer à  développer des opérations asymétriques », a pour sa part commenté Mahamadou Issoufou. Toutefois, en raison de ces « actions asymétriques que vont développer les terroristes au Mali », la future mission de l’Onu au Mali ne doit pas être de type « classique » pour les Nations unies, mais « avoir un mandat fort, un mandat offensif », a indiqué le président nigérien. (Avec AFP)