5 fruits et légumes par jour : pas si difficile que ça !

Depuis que de nombreuses études ont montré qu’une mauvaise alimentation et une activité physique insuffisante avaient une grande part de responsabilité dans la survenue de nombreuses maladies (obésité, diabète, incidents cardiaques…), l’alimentation a été décrétée comme priorité de santé publique dans de nombreux pays. Si au Mali, ce n’est pas encore le cas, nombreux sont ceux qui se sentent concernés par cette recommandation et essaient de s’y tenir. Alors pourquoi «manger au moins 5 fruits et légumes par jour » ? Protection tous azimuts Tout simplement parce que l’on ne cesse de trouver dans les légumes et les fruits des vertus que l’on ne soupçonnait guère. Avant, on misait essentiellement sur leur faible valeur calorique (à  peine une trentaine en moyenne), sur leur très faible teneur en graisse (on frôle souvent le zéro pointé) et sur leur richesse en eau (quasiment 90 %) pour nous faire perdre quelques kilos superflus. Aujourd’hui, ce sont surtout leurs fibres (qui assurent notamment un meilleur transit intestinal), leurs sels minéraux, leurs vitamines et même le plus étonnant, leurs pigments colorés et leurs « arômes » riches en polyphénols, véritables antioxydants, qui sont à  la une de toutes les recherches scientifiques car ils préviendraient de nombreuses maladies. Ainsi, en en consommant environ 400 à  600 g par jour (ce qui représente 5 portions de 80 à  100 g de fruits et légumes, d’o๠le slogan), on peut réduire de 50 % la survenue de certains cancers et de 30% les maladies cardio-vasculaires. Comment y arriver ? Dans la pratique, comment fait-on pour consommer 5 fruits et légumes pat jour ? Un petit exercice sémantique pour commencer. « 5 fruits et légumes par jour » ne veulent pas dire « 5 fruits et 5 légumes par jour » : cela signifie « 5 portions du groupe alimentaire représenté par les fruits et les légumes », C’’est donc 5 portions d’environ 80 à  100 g sachant que 80 à  100 g correspondent à  un fruit de la taille d’un poing, une assiette de soupe, une tomate, un pot de compote, un verre de jus de fruits frais… Au cours de la journée, il est important de consommer différents fruits et différents légumes, C’’est-à -dire de varier le plus possible de l’un à  l’autre, afin d’assurer des apports suffisants et diversifiés de vitamines et minéraux. Ainsi, consommer 5 oranges par jour apporte beaucoup de vitamines C et de fibres, mais pas suffisamment d’autres micronutriments essentiels. Consommer en revanche une orange, des carottes, une banane et du chou apporte à  l’organisme des antioxydants divers (vitamines A, C, E), des vitamines B, du potassium, du magnésium, des fibres… Si vous n’avez pas le temps d’éplucher ou de préparer des fruits ou légumes frais, pensez aux conserves et aux surgelés qui ont aussi d’excellentes qualités nutritionnelles. Pas besoin non plus de pesée et voici ce que cela peut donner : 1 fruit le matin, une petite salade de crudité le midi au déjeuner ou un plat avec des légumes tels que la tomate, la carotte, du chou, etc., une assiette de soupe le soir, un jus de fruit frais ou une tartine à  la confiture dans la journée et le tour est joué ! Et rassurez-vous! Si vous avez du mal à  consommer 5 portions, ne culpabilisez pas, mangez déjà  ce que vous pouvez, puis ajoutez, quelques morceaux de légumes dans vos sauces, des quartiers de fruits frais dans vos yaourts, des fuits frais dès que vous pouvez… C’’est une manière tout aussi diététique de faire le plein de vitamines et minéraux.

Fruits et légumes au Mali : Pour une meilleure politique d’exportation

Un secteur en pleine expansion Cette dernière décennie, le Mali s’est illustré par la croissance exponentielle de ces exportations agricoles. Pour ce qui est du secteur fruits et légumes, d’importants progrès ont été réalisés. Mas tout n’est pas rose. Le président de l’Association Malienne des Exportateurs de Légumes et Fruits (AMELEF), Bakary Yaffa explique que le secteur rencontre quelques difficultés sur le plan national et international. Il précise « qu’il y a 10 ans, le Mali n’était pas connu sur le plan agricole. Durant ces sept dernières années, notre pays effectué d’importants progrès en matière d’exportation, de mangues en particulier.» Notons que l’industrie de la mangue a connu un essor considérable et l’exportation s’est étendue à  de nombreux pays de la sous-région mais aussi, à  l’Occident. Cela dit, un autre défi se pose aux exportateurs maliens. Celui notamment de la fabrication des emballages pour le transport des produits. Notre pays ne dispose en effet d’aucune usine de fabrication de carton correspondant aux normes internationales. Le Mali est obligé de se ravitailler au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en France, en Espagne, et en Hollande. « Il faut que le CNPM et le gouvernement malien nous aident à  mettre en place une usine de fabrique de cartons parce que nous dépensons énormément pour les acheter. Si nous mettions ensemble nos efforts pour l’installation d’une fabrique, cela fera une entrée importante d’argent dans le pays» a souligné Bakary Yaffa. La mangue connait de beaux jours au Mali. Selon Bakary Yaffa, l’explosion du marché de ce fruit qui, il n’y pas si longtemps, n’intéressait pas les commerçants a permis de créer des emplois. Il précise que durant la période de production (de mars à  mai ndlr), les producteurs emploient entre 300 et 400 personnes. Ces emplois selon Mr Yaffa, étant temporaires, « il faut que l’Etat adopte une politique de récupération de ces jeunes. Et même si ce n’est pas pendant cette période, il faut une continuité pour exploiter la mangue et autres fruits et légumes. » Créer une politique d’exportation Pour le président du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sidibé, le Mali doit adopter une meilleure politique de gestion des exportations. Selon lui, les pays ne se développent pas seulement avec le commerce interne, mais aussi grâce à  l’exportation. Même s’il reconnait le fait que le Mali ne dispose pas d’assez de matières exportables. Cependant, « les fruits et légumes sont un secteur très porteur, avec un potentiel dont nous devons savoir tirer parti». Il ajoute que même si une politique nationale de développement de cette filière existe, elle ne bénéficie malheureusement pas d’un bon suivi. La responsabilité en revient surtout au secteur privé qui ne s’implique pas assez dans le développement du secteur. « C’’est à  nous, secteur privé, de mettre sur pieds, une unité de fabrication de carton. l’Etat n’a pas à  le faire à  notre place. » Mr Sidibé reconnait cependant que la spéculation foncière est devenue importante au Mali. Les exploitations agricoles disparaissent au profit des habitations.Or dans de nombreux autres pays d’Afrique et d’ailleurs, l’Etat étant responsable des terres, octroie des superficies importantes aux exploitants agricoles afin de faire fructifier l’économie du pays à  partir de l’agriculture. Et une part importante est également accordée aux cultures d’exportation. Il y a moins de cinq ans, les ivoiriens, sénégalais et burkinabés venaient s’approvisionner en mangues au Mali. Ils y trouvaient plusieurs variétés qu’ils ramenaient chez eux et exploitaient. Mais aujourd’hui, ces pays ne viennent plus ici parce qu’ils ont réussis à  faire pousser ces plans chez eux et à  les adapter à  leur climat. l’autre difficulté majeure que rencontrent les opérateurs du secteur, C’’est l’accès au financement. Mr Yaffa explique que « les banques refusent de nous financer sous prétexte que nous disposons de produits périssables. Et qu’il n’y a aucune garantie dans ce que nous faisons ». Le président du CNPM a donc demandé à  l’Etat de venir en aide au secteur. Et ce en proposant des options permettant d’accéder au crédit, par exemple, en créant un fond de garantie qui sera alloué aux opérateurs. Pour encourager les opérateurs à  investir dans le secteur, l’Etat pourrait également accorder des bonus aux plus grands exportateurs. Le Patronat malien s’engage à  accorder des financements aux consultants désireux d’approfondir leurs études dans ce domaine.

Docteur Pamplemousse!

La presque (panacée) ! Le pamplemousse est particulièrement riche en vitamines C : il en contient autant que l’orange mais vous fournit deux fois moins de sucre. Consommer du pamplemousse est donc source d’énergie pour votre organisme. Il vous apporte aussi de la vitamine A, qui favorise la croissance des os et des dents et permet de garder la peau en bonne santé. Son apport en cuivre est également intéressant, car C’’est un constituant de plusieurs enzymes, notamment celles servant à  la formation du sang et des tissus. On attribue au pamplemousse de très nombreuses propriétés médicinales. On considère notamment qu’il favorise la digestion et possède des propriétés dépuratives. Il est ainsi l’allier indispensable du régime amaigrissant. On lui confère, par ailleurs, des propriétés antiseptiques, qui permettent donc d’éviter les infections. Certains composants du pamplemousse, notamment la vitamine C, peuvent avoir des effets anti-oxydants, qui permettent de diminuer les risques de maladie, comme les maladies cardio-vasculaires et les cancers. Les pamplemousses roses et rouges auraient d’avantage de propriétés anti-oxydantes que les pamplemousses blancs. Si le pamplemousse possède de nombreuses qualités nutritionnelles, il peut également entraà®ner des réactions indésirables, lorsqu’il est consommé par une personne qui suit certains traitements médicamenteux particuliers. Renseignez-vous auprès de votre médecin. Dans les assiettes aussi ! On peut l’utiliser pour se concocter de délicieuses recettes minceur : coupé en dés dans la salade, en remplacement du vinaigre dans la vinaigrette… Mais il contient également « des fibres qui aident au transit et stimulent les sécrétions digestives », précise la spécialiste. A noter : l’acide citrique qu’il renferme n’est pas acidifiant, il est donc sans danger pour ceux et celles qui souffrent de l’estomac. Le pamplemousse mérite d’être mis au menu. Pour ma part j´adore ce fruit, j´adore son côté amer et acide. N’hésitez pas à  en consommer des litres entiers car il désaltère bien.

Restez frais quand il fait chaud !

La première chose, sans doute la plus importante, C’’est de boire ! La déshydratation est inévitable quand il fait très chaud. En transpirant, vous perdez non seulement de l’eau mais aussi des sels minéraux qui sont très importants pour l’équilibre de l’organisme. l’eau est essentielle mais vous pouvez aussi prendre des jus de fruit. Toujours plus de fruits. Saviez-vous que le melon d’eau ou pastèque contient à  lui seul 92 % d’eau ? Eh oui ! Alors pourquoi s’en priver puisque C’’est la saison. Ce fruit filtre l’eau avant de l’absorber. Excellent rafraà®chissant, il prévient la transpiration. De plus, le melon d’eau contient du lycopène qui est la couleur rouge du fruit et qui préserve contre le cancer du sein et agit contre le cancer de la prostate chez l’homme. En abondance dans les bananes particulièrement le potassium se trouve également dans de nombreux fruits et légumes. Vous pouvez, à  chaque repas, manger des fruits et des légumes frais. Manger léger. «Comme tout le monde le sait, les Maliens mangent beaucoup d’épices et de piment mais quand il fait chaud, il faut faire très attention ». Vous ne pouvez pas imaginer votre plat sans un bon petit piment écrasé ? Diminuez au moins la cadence car un plat trop épicé et pimenté peut causer en été une inflammation urinaire et entraà®ner une infection. Par contre, consommez des salades sans modération. s’habiller léger. Pour supporter la chaleur, il est conseillé de porter des vêtements amples, légers, dans des tons clairs. Oubliez le noir : le blanc est la couleur idéale. Lorsque la chaleur est insupportable, bannissez les habits en tissus épais. Privilégiez plutôt les matières qui laissent passer l’air. Le lin en est l’exemple type. Vous pouvez porter des casquettes, des chapeaux et des lunettes de soleil pour éviter une insolation. De l’air…Climatiseur, ventilateur, fenêtres ouvertes… Tous les moyens sont bons pour avoir de l’air frais. Le plus simple, C’’est d’éviter les expositions au soleil. Il faut protéger votre tête et vos yeux surtout. A bon entendeur…

La grenade : le fruit aux pépins juteux

La grenade est une baie ronde, de taille variable (entre 50 et 800 g. selon les variétés), à  écorce dure et coriace, de couleur brune à  rouge ou jaune-beige, qui renferme dans des « loges » délimitées par des cloisons épaisses de nombreux pépins. Dans chaque loge, la graine est enrobée d’une pulpe juteuse de chair transparente de couleur pale à  rouge rubis, plus ou moins sucrée et acide selon les variétés, d’un goût âcre avant maturité. La pulpe constitue la partie comestible de la grenade. Histoire La grenade est cultivée depuis au moins 5000 ans en Asie occidentale et en Afrique du Nord, elle poussait dans les jardins suspendus de Babylone ; elle porte le nom de darimba en sanscrit d’o๠rimon, rumân en arabe, rom࣠en portugais. Elle est représentée sur certains bas-reliefs du temple de Karnak (à‰gypte)[2], sur des mosaà¯ques byzantines à  Qasr el-Libia en Libye, un arbre de vie au-dessus de deux pintades et la grenade représentée sur des sculptures assyriennes. Les anciens à‰gyptiens préparaient avec elle un vin léger au goût de framboise. Les Grecs la considéraient comme le symbole de la fertilité. Vertus de la grenade Une grenade fournit 40% des AJR en vitamine C. C’est aussi une source importante d’acide folique et d’antioxydants (polyphénols). Les polyphénols de la grenade (punicalagines) sont des tannins hydrolysables. De nombreux fabricants de compléments alimentaires utilisent de l’extrait de grenade (non sucré), à  la place du jus. Ces extraits sont souvent de l’acide ellagique provenant du processus d’extraction du jus et non absorbé par l’organisme. D’autres extraits sont décrits comme étant des ‘punicosides’, néologisme inventé par d’habiles équipes marketing mais inconnu du monde scientifique. Seul le terme punicalagine est signe de qualité. L’extrait de peau de la grenade contient de puissants antioxydants polyphénoliques qui semblent inhiber le développement de l’athérosclérose, réduire le risque de maladie cardio-vasculaire et influer sur l’hypertension. La grenade permet également de réduire la pression sanguine systolique en inhibant l’enzyme de conversion du sérum d’angiotension (ACE). Des recherches suggèrent que la grenade pourrait également être efficace contre le cancer de la prostate et l’ostéoarthrite. La grenade est utilisée en médecine traditionnelle : elle augmente la libido en luttant contre les troubles d’érection, en gargarisme, elle soigne les toux persistantes, elle est efficace en cas de fièvre, de diarrhées, de colique et peut aussi servir de vermifuge. Les fibres de la grenade, majoritairement insolubles, sont irritantes et donc contre-indiquées aux personnes souffrant de diverticules. Des graines roses de la grenade, on extrait une boisson, le « sambu ». Elle est utilisée dans des cures de régénération et de nettoyage interne qui, selon ses préparateurs, permettrait aussi d’aider à  perdre le surpoids.

Promotion de la filière fruits et légumes : Comafruit dans la course

Spécialisé dans la collecte, la transformation, le conditionnement et la commercialisation de produits laitiers, de jus de fruits et de divers liquides alimentaires, tels que les boissons, les soupes, les crèmes anglaises et le baby-food (aliments pour enfants), COMAFRUIT a pour objectif de transformer et d’exporter plus de 80% de sa production. Un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros   Avec un chiffre d’affaires de près de 100 millions d’euros, le groupe s’installe au Mali et ambitionne de faire la transformation, la commercialisation et la promotion des fruits et légumes du Mali, avec pour objectif l’exportation de plus de 80% de sa production.   COMAFRUIT fera principalement des mangues, des bananes, de la goyave et de la papaye en purée. l’unité fera également des tomates en purée ou en concentrés aseptiques, destinées aux marchés local et européen. Nouvelles Cultures et diversification   Par ailleurs, COMAFRUIT a aussi pour projet d’introduire de nouvelles cultures à  l’échelle industrielle, telles que le fruit de la passion ou la grenade pour participer à  la diversification de l’agriculture malienne et, par la même occasion, élargir la gamme de produits et étaler le temps d’ouverture de l’usine sur toute l’année. La commercialisation des produits sera assurée par COMAFRUIT France sur le marché international. Ce qui fera dire au Directeur général de COMAFRUIT, Mamadou Lamine Bah, que le Mali est une formidable usine à  rêves par la richesse de ses potentiels, dont certains sont déjà  exploités. l’agriculture, l’élevage et le secteur minier sont certainement les filières qui représentent les plus importants potentiels d’investissements. M. Bah a indiqué que la nouvelle usine, qui suscite tant d’espoirs chez les producteurs aujourd’hui, permettra de réduire le taux des mangues qui pourrissent dans les champs, tout en espérant vivement qu’une usine de jus de fruits ouvrira prochainement au Mali pour conditionner nos produits, afin que nos compatriotes puissent profiter de jus de fruits 100% maliens.   Selon le ministre de l’Industrie, de l’Investissement et du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo, la réalisation de cette unité de fabrique de purée de fruits s’inscrit dans la dynamique de redynamisation du tissu industriel national, gage d’une croissance forte, durable et créatrice d’emplois. Elle constitue aussi un début de solution au paradoxe qui touche notre pays, à  savoir que, malgré les énormes potentialités dont nous disposons dans la filière fruits et légumes, nous continuons à  importer des produits tels que les jus de fruits. Ainsi, dit-il, le Mali est l’un des plus grands producteurs de fruits et légumes de l’espace UEMOA. La production annuelle de mangues est estimée à  260 000 tonnes. Cependant, le Mali exporte à  peine 10% du volume total de sa production. Une bonne partie pourrit, faute de conditionnement ou de transformation. C’’est pourquoi l’initiative de la création de COMAFRUIT est à  saluer. Avec un objectif initial de transformation de 100 000 tonnes de mangues par an, elle assurera à  coup sûr une meilleure valorisation de la sous-filière mangue et des autres produits que sont la banane, la goyave, la papaye et la tomate.

La goyave : un fruit aux vertus aphrodisiaques

Ce fruit parfumé contient pourtant de la vitamine C à  raison d’une moyenne de 243 mg/100 g. Ce taux peut aller jusqu’à  un pic de 900 mg/100 g. Elle en renferme donc 5 fois plus que les agrumes (orange, citron, mandarine, etc.). Une portion de 40 g permet ainsi de couvrir les besoins quotidiens recommandés en vitamine C. Comme quoi, la goyave devrait être un bon allié contre les petits maux de l’hiver causés par la baisse de régime. Elle abonde d’ailleurs sur les Hautes terres, là  o๠l’hiver est rigoureux. Mais la goyave de couleur rouge appelée « goavy tsy nia » ou « goavy tsy nahy » selon les régions, pousse aussi sur les côtes humides dont l’Atsimo Atsinanana et Vatovavy Fitovinany. Qu’elle soit plus grosse et ait la peau jaune ou rouge, la goyave contient toujours de la vitamine C. Hydratant Elle est également très utilisée par les femmes des à®les du Pacifique comme un soin hydratant et régénérant pour la peau du visage et du corps. D’autres associent aussi à  la goyave une vertu aphrodisiaque et un allié pour prévenir le cancer. La consommation locale de ce fruit devrait être encouragée, compte tenu de ses multiples vertus. C’’est un produit qui entre dans la composition de jus ou dans les glaces, le chocolat, dans les liqueurs, le vinaigre, etc. Sur le marché européen, elle se mange également sous forme de purée, sans les pépins bien sûr. Déguster de la goyave en assez grande quantité et avec ses pépins peut, en effet, provoquer une constipation. Très riche en vitamines C, au delà  de sa vertu aphrodisiaque, elle est utilisée pour traiter les hémorragies vaginales, problèmes cutanés, ulcères et bien d’autres, ce sont une des propriétés médicinales parmi tant d’autres que nous dévoilera l’agrobiologiste, Mr Gérard Sainte-Rose,

Le baobab, un arbre aux fruits savoureux

La multiplicité de ses usages en fait l’une des espèces les plus utiles du Sahel. Partout en Afrique, les différentes parties du baobab – racines, tronc, écorce, feuilles, pulpe, sont exploitées à  des fins thérapeutiques, nutritionnelles et dans la pharmacopée traditionnelle africaine o๠le baobab entre dans la préparation de nombreux remèdes, tout particulièrement pour les problèmes digestifs mais aussi pour ses vertus anti-inflammatoires. Les vertus thérapeutiques La pulpe La pulpe du fruit est largement utilisée dans la médecine traditionnelle comme analgésique, anti-diarrhéique, anti-dysentérique et dans le traitement de la variole et de la rougeole. La pulpe des fruits, généralement blanchâtre, mais pouvant être jaune ou rosée, appelée « pain de singe », est très riche en acide ascorbique (vitamine C, 2500 à  3000 mg/kg), soit à  volume égal 6 fois supérieur à  celle contenue dans une orange. On peut mâcher la pulpe et l’avaler, ou bien la dissoudre dans de l’eau ou du lait concentré pour en faire une boisson rafraà®chissante et énergétique. Dans certaines parties d’Afrique, la pulpe de baobab est brûlée pour fumiger les insectes qui parasitent le bétail domestique. Les feuilles Les feuilles jaunes sont consommées parfois crues ou bouillies, mais le plus souvent, elles sont séchées pour être réduites en poudre. Cette poudre, appelée «Â Namougounifi  au Mali» est incorporée aux céréales ou dans les sauces pour la préparation du couscous de mil. Les feuilles fraiches sont utilisées dans la sauce du gâteau africain «Â to ». Les feuilles sont très riches en calcium et fer, et 33 grammes de feuilles sèches couvrent les besoins journaliers en calcium d’un individu: 100 g de feuilles fraà®ches (correspondant à  23 g de matière sèche) contient de 400 à  2600 mg de calcium. Dans la pharmacopée traditionnelle, les feuilles sont employées en compresses ou en tisanes. Ces feuilles entrent dans l’alimentation du bétail. Elles sont également largement utilisées durant l’hivernage pour nourrir le bétail. Cette pratique menée de manière déraisonnée sur une forêt de baobab peut engendrer un problème environnemental majeur. Il est également intéressant de noter que les feuilles ne sont prélevées sur n’importe quel baobab. Les écorces Dans certains pays africains, la poudre de l’écorce du baobab une fois introduite dans la blessure d’un animal tué par une flèche empoisonnée, sert à  neutraliser le poison. La partie interne de l’écorce contient une matière fibreuse qui est utilisée pour la fabrication de cordage par tressage des fibres. Les fibres les plus résistantes sont employées pour la confection de cordage, cordes pour les instruments de musique, paniers, filets, fil de pêche, fibres pour tissus. Au Burkina Faso, dans la région de Dakoro, on retrouve ce même mode de sépulture, exclusivement réservé aux lépreux et pratiqué par tous les Dogon de la plaine de Bandiagara. Caractéristique d’un Vieil arbre, le baobab sert aussi de tombe L’une des caractéristiques des gros et vieux baobabs, est le fait que le tronc du baobab a tendance à  se creuser avec l’âge. L’enterrement des griots dans les baobabs creux est signalé depuis de longue date au Sénégal, un premier descriptif de cette coutume funéraire remonte à  1594. Le griot occupe en pays sérère, comme dans une bonne partie de l’Afrique noire, le bas de l’échelle sociale. Méprisés et redoutés, les griots, mais aussi leurs femmes et enfants, n’étaient pas enterrés en pleine terre. En effet, s’ils l’étaient, le sol serait rendu stérile pour toujours. Lors du cérémonial funéraire, le griot revêtu de ses plus beaux vêtements, était porté jusqu’au baobab creux.

Agriculture : la CEDEAO contre la « mouche des fruits »

La « Bactrocera Invadens » est une nouvelle espèce de mouche venue d’Asie du Sud, et découverte en 2003. Elle s’attaque surtout aux productions mariachères et fruitières Africaines, notamment les mangues exportées en Europe. Ce qui entraine des pertes de production allant jusqu’ à  50% et au pire l’accès aux marchés internationaux. C’’est donc pour lutter contre ce fléau qu’une Initiative de lutte régionale contre les Mouches de Fruits en Afrique Subsaharienne a été lancée. Face au manque d’informations sur les moyens de combattre cette mouche et les ravages causés sur les cultures, la CEDEAO et des partenaires tels que la FAO ou la société de consultants Italtrend ont établi une étude pour alerter l’opinion. Des institutions comme la Banque Mondiale, l’USAID ou l’Union Européenne ont aussi été mobilisées pour financer un plan de lutte contre cette Mouche des fruits. « Complementary study on a West African Regional Action Plan to control fruit fly « , (COLEACP), c’est le nom du rapport final et disponible auprès de l’institution du même nom. Mesures envisagées et environnement Suite à  l’étude du COLEACP, des solutions liées à  l’utilisation de pesticides ont été envisagées pour réduire les dommages causés. Ce qui ressort, c’est une action coordonnée régionale et dont les experts sont venus discuter à  Bamako afin de dégager d’autres pistes. Plusieurs pays étaient présents : le Ghana, le Burkina Faso, le Mali bien sûr, la Côte d’Ivoire, le Niger etc.. des pays principaux producteurs de fruits et légumes à  destination du marché international. Reste à  s’entendre sur la politique commune agricole, telle que défendue par l’Union Africaine. L’environnement Certains participants et scientifiques sur place ont remis en cause l’usage des pesticides et soulevé la question environnementale, quant à  l’usage de sacs plastiques pour préserver les cultures. « Certaines variétés de fruits seront inévitablement touchées, juge un participant, mais il faut réduire au maximum les risques et surtout les dommages causés. Une chose est sûre, la mouche des fruits n’est plus une inconnue pour les scientifiques et experts de l’Agriculture Africaine, reste à  munir les agriculteurs, car ce sont eux qui sont sur le terrain et pas dans les bureaux !

La papaye : l’arbre à pharmacie

On distingue plusieurs variétés. Seuls les papayers « femelles » donnent des fruits Le papayer est parfois appelé l’arbre à  pharmacie car toutes ses parties possèdent des propriétés curatives. Ainsi, la tige est riche en calcium, en phosphates et en fer. Le tronc de l’arbre femelle contient 15% de protéine et 7 à  10 de sucre. Le sac laiteux des tiges, des feuilles et du fruit vert est un excellent vermifuge, de plus, les graines noires permettent l’élimination de tous les parasites indésirables dans les intestins. La papaye aide à  la digestion des protéines de la viande, des oeufs, du lait, des haricots et autres aliments du meme genre et favorise le bon fonctionnement du pancréas. De plus la papaye soulage les indigestions, et présentent des propriétés antiseptiques et est recommandée aux diabétiques et aux hépatiques. On s’en sert également pour clarifier le vin et la bière. Avez-vous déjà  entendu parler d’une diastase appelée propène ? C’’est grâce aux enzymes que la papaye a une telle action sur la digestion des protéines. Le propène qui existe exclusivement dans les papayes est semblable à  la pepsine, une enzyme animale. l’industrie pharmaceutique s’en sert depuis longtemps. Notez que le propène se trouve principalement sous la peau du fruit vert ; C’’est pourquoi, quand les papayes sont encore sur l’arbre, on fait de longues éraflures dans la peau. Le suc blanc semblable au latex des arbres à  caoutchouc est recueilli dans les récipients, on répète l’opération tous les trois ou cinq jours. A mesure que les papayers mûrissent pour finalement s’arrêter. Quant le suc est déshydraté, il est prêt pour l’expédition. Voici une autre idée intéressante : envelopper de la viande crue dans une grande feuille de papayer et laisser ainsi toute la nuit ; Elle sera tendre à  souhait. Au Brésil, les chasseurs et les ménagères de l’arrière pays emploient ce procédé depuis longtemps. Une veille volaille peut être attendrie de la même façon en frottant avec du jus de papaye. D’ailleurs la plupart des attendrisseurs vendus dans le commerce contiennent du propène. Indications thérapeutiques Abcès : Enlevez les graines d’un papayer non mur, racler la chair de la papaye par l’intérieur et encrasser avec de la potasse. Appliquer sur l’abcès. Accouchement difficile : manger un morceau de racine de papayer male bien lavé plus du sel. Anthrax et furoncles : appliquer un morceau de racine de papayer verte sur l’antaharax ou le furoncle. Hyperthermie : posez sur le front du patient un morceau de feuille verte de papayer et bander. Faites bouillir des feuilles sèches ou fraà®ches de papayer ; laissez refroidir et lavez l’enfant fébrile. Vers intestinaux : Pour lutter contre les vers intestinaux, il suffit de donner à  l’enfant ou à  la personne parasitée 5 graines de papaye à  manger. Prenez une petite boite de tomate comme dose ; la remplir de graines de papaye, les écraser en poudre ou en pâte si elles sont fraà®ches. Extraire le suc ; il sera ensuite agglutiné dans le miel. Agiter énergiquement, prendre une cuillère à  soupe trois fois par jour loin des repas pendant cinq jours. Le papaye un hypotenseur et régulateur cardio –vasculaire Mettre trois feuilles de papaye plus trois poignées de feuilles de jujubier dans 5 litres d’eau,. Faire bouillir pendant 10 minutes et prendre un verre (25cl) 3 fois par jour. Paludisme : prendre une tisane à  base de feuilles fraà®ches de papayer bouillie. Boire un verre à  bière trois fois par jour. Prendre trois larges feuilles de papayer ajoutés aux épluchures de papayer plus quatre litres d’eau ; y ajouter deux poignées de cassia occidentalis (bantamaré), faire bouillir pendant 30 minute et prendre un verre (25cl) par jour pendant 4 jours. Toux et bronchites : bouillir des racines de papayer bien lavées dans de l’eau sucrée au miel, boire un demi verre à  bière trois fois par jour loin des repas. Dysménorrhée : se coucher sur les feuilles vertes de papayer pendant les malaises Constipation : chez l’adulte, la papaye doit être mangée deux heures avant ou après le repas cuit (comme C’’est le cas pour tous les fruits) Chez l’enfant : pressez des morceaux de pulpe de papaye bien mure dans un tissu bien propre, recueillir le jus dans un bolet, le donner à  l’enfant avec une cuillerée ou au biberon, une heure après, l’enfant n’est plus constipé. Otite : écraser les fleurs de papayer male, mettre dans un coton et instiller le suc dans l’oreille trois fois par jour. Lumbago : plier les racines de papayer dans un mortier, ajouter de l’eau et faire un petit lavement une fois par jour. Pour une femme, utiliser le papayer femelle et pour un homme utiliser le papayer male. Jaunisse : boire le décocté des racines fraà®ches tronçonnées. Un verre à  bière trois fois par jour. Pour faire cicatriser les blessures : un morceau de feuilles fraà®ches bien lavées,l’appliquer directement sur la plaie, le maintenir au moyen d’un bandage, renouveler le morceau de feuille.