Aide aux réfugiés du Nord : Le FSN soutient la Croix Rouge Malienne

La cérémonie était placée sous la présidence du Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Harouna Cissé en présence de son homologue de la Communication (Sidiki N’Fa Konaté), de la Jeunesse et des Sports (Djiguiba Kéà¯ta PPR), du président de la Croix Rouge malienne, Dr. Abdrahamane Cissé, ainsi que du Directeur Afrique de World Lutheran Relief (LWR, USA), M. Evariste Karangwa. Ces dons sont estimés à  66 450 000 de FCFA et sont composés de 4000 couvertures, 80 cartons de pate dentifrice (soit 4840 tubes), 50 kits de toilettes et plus de 400 moustiquaires imprégnées. Selon Adama Diarra, le Directeur général du FSN, cette opération a été rendue possible grâce au partenariat qui existe entre son organisme et World Lutheran Relief depuis plusieurs années. En 2006 et 2008, dira-t-il, cette ONG américaine a offert au Fonds de Solidarité Nationale d’importants lots de couverture, de savon, de Kits scolaires et de Kits de toilettes pour une valeur cumulée d’environ 3 millions de dollars US. Ces dons, soutiendra-t-il, ont été distribués à  divers groupes vulnérables et défavorisées à  travers le Mali. M. Diarra a saisi l’occasion pour saluer l’accompagnement de cette ONG américaine. La cérémonie de donation a enregistré aussi la présence du président du Collectif des Ressortissants du Nord (COREN), Abdouramane Touré qui a apprécié à  sa juste valeur cette aide qui vient à  point nommé. Il a invité l’ensemble des maliens à  venir en aide aux populations sinistrées du Nord en ces heures difficiles.

Anw bé Ségou !

Commencé depuis le 1er février dernier, le festival sur le Niger n’a officiellement ouvert que ce mercredi par le ministre de l’artisanat et du tourisme. Ce qui n’a pas empêché les milliers de festivaliers qui ont fait le déplacement de commencer la fête. Cette édition se révèle selon son directeur Mamou Daffé, comme un test grandeur nature avec à  l’affiche, des innovations et programmations artistiques et culturelles variées. Cette programmation donne une large place à  des artistes de talents venus d’horizons divers. Le forum de cette année porte sur un thème fort intéressant « modernité et tradition : quel repère pour la jeunesse africaine ? ». Il sera débattu par d’éminents historiens de la cité des balanzans tes quel le Dr Mamadou Fanta Simaga, le Pr Adama Samassékou ancien ministre de l’éducation et la directrice du musée Fouta Djallon de Conakry (Guinée). Il faut d’ailleurs souligner que cette année, l’équipe du festival a voulu partager avec les participants les valeurs sociétales et culturelles de la ville hôte. Le Dr Simaga a ainsi été chargé de rédiger un guide du festival sur le respect des mœurs et tradition de la ville. Mamou Daffé explique que « le présent festival démontre notre ferme engagement dans des actions de diffusion et de formation. Il s’inscrit dans la continuité et notre ambition de faire de la culture malienne, un levier de développement économique et social ». La culture comme axe de développement Cette dernière décennie, le secteur culturel malien a connu un intérêt particulier de la part des autorités et autres investisseurs. Le ministère du tourisme et de l’artisanat et celui de la culture et leurs partenaires s’investissent pour faire de notre patrimoine culturel, une source importante de développement économique. De nombreux évènements ont ainsi vus le jour tels que les différents festivals tels Essakane sur le désert, Anderaboukan, Essouk, Kayes Médine, sur le Niger…Et ces différents évènements sont l’occasion de faire connaitre les potentialités touristiques et culturelles du pays. En ce qui concerne le festival sur le Niger, il a été érigé en fondation depuis la dernière édition. Par ailleurs, il y a eu la construction et l’équipement d’une infrastructure dénommée « centre culturel Korê » qui sera inauguré ce vendredi. Le centre comprend le musée de la musique, un studio d’enregistrement et une salle de spectacle. Le directeur du festival indique que les activités de ce centre se développeront tout au long des mois qui séparent deux éditions du festival. Le musée du centre organisera des expositions sur le patrimoine musical malien. La salle de spectacle quant à  elle, accueillera des concerts et autres spectacles. Le studio d’enregistrement pour sa part, ouvrira ses pistes pour de nouvelles créations musicales. Mamou Daffé estime que « l’année 2011 est placée sous le signe du développement artistique et culturel de Ségou. C’’est l’occasion pour moi de remercier tous ceux qui soutiennent dans ce projet révolutionnaire qui croit en la culture » a-t-il déclaré. Le ministre de l’artisanat et du tourisme, N’Diaye Bah se réjouit que le festival sur les berges du fleuve Niger soit devenu une institution. Il rappelle que Ségou est le carrefour de la diversité culturelle, artistique et artisanale de notre pays. Le festival donne selon lui, l’occasion de faire connaitre et vendre non seulement la ville de Ségou mais tout le Mali. l’ouverture du festival a été suivie d’un concert spécial nord Mali. Le public a été émerveillé par les artistes comme Ami Wassidié, THIALEY Arby , Vieux Farka Touré, Future takamba et le groupe marocain Gnawas d’Agadir.

Théâtre : « Kanouté ka visa ko »

La 7e édition du festival sur le Niger a bel et bien commencé. Ségou a connu son premier spectacle théâtral qui n’est pas passé inaperçu. Hier soir, Habib Dembélé dit Guimba national a présenté son fabuleux one man show intitulé « Kanouté ka visa ko ». Ce spectacle parle de l’immigration sous toutes ses formes. l’auteur et comédien donne sa vision des enjeux de cette immigration dont selon, l’aspect le plus dangereux est l’acculturation qu’elle entraà®ne en particulier chez les jeunes. « J’en fait une préoccupation parce que je veux être avec tout le monde en étant moi-même. » Il explique que l’inspiration lui est venue à  la suite de ses nombreux voyages à  travers le monde. « J’ai la chance de rencontrer les maliens un peu partout dans le monde, je connais les conditions dans lesquelles ils vivent et je sais quelle catégorie de malien on peut trouver ailleurs. Donc, l’imagination aidant, le spectacle n’a pas eut de problème à  se dessiner. » Kanouté ka visa ko ‘Kanouté ka visa ko’ signifie ‘l’affaire de visa de Kanouté’. Ce spectacle dépeint tous les problèmes de l’immigration, avec bien entendu, son humour bien à  lui. l’histoire déroule entre Paris, Bamako et Kayes. Kanouté est le fils d’un vieux gardien de maison et d’une servante. Au service d’une riche famille, les parents de Kanouté réussiront avec leurs maigres moyens, à  envoyer leur gamin à  l’école. Ce dernier y réussit et fera même son entrée à  l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) de Bamako pour des études de droit. Au même moment à  Paris, un vieux Maraka de France et son fils sont à  couteaux tirés. Le fils demande régulièrement à  son père de l’amener au Mali afin de voir à  quoi ressemble son pays. Lorsque ce dernier répond qu’il n’a pas de sous, il lui fais de reproches.« Toi t’a jamais de sous pour moi papa mais quand il s’agit d’en envoyer au bled, t’en a plein à  craquer. Je ne suis pas d’accord. Je veux voir le bled » lui dit-il. Mais cet enfant exigeant fonctionne comme « un enfant de blanc » et appelle tout le temps les flics pour embarquer son père dès que ce dernier veut le corriger. En fin de compte, le vieux Maraka envoie son petit au pays pour découvrir les réalités du pays puisqu’il y tient tant. Dès l’aéroport, le petit ‘benguiste'(africain de France) affronte une toute nouvelle réalité. Son père avait laissé la consigne à  son oncle et tous les membres de sa famille de régler le petit comme une horloge et lui apprendre les règles, coutumes et traditions du pays. Ainsi dès sa descente d’avion, il se met à  insulter son oncle venu le chercher, le prenant pour le chauffeur de service. l’oncle sort alors un long fouet et commence à  bastonner le petit. Il court voir le policier à  côté pour se plaindre. Il s’agissait du directeur de la police nationale Niamey Keita. Ce dernier demande ce qui se passe et l’oncle lui explique que C’’est une histoire de famille. Niamey Keita les aide alors à  prendre un taxi pour la gare routière et de la gare routière à  Gadjabadja (village de la région de Kayes). Dans son village, il lui sera appris les valeurs traditionnelles du milieu soninké ou maraka. La solidarité, le respect des ainés, le sens du pardon et l’humanité…Bref, toutes ces choses qui font la beauté de l’Afrique et du Mali en particulier. Le public n’a pas boudé son plaisir et fait un triomphe au Guimba national dont le talent n’est plus à  démontrer et dont les histoires, tout en divertissant, recadrent toujours un peu dans nos valeurs une société de plus en plus dénaturée et égoà¯ste.