Bérets rouges: huit militaires s’évadent d’une prison malienne

Ils y étaient détenus dans l’attente du jugement de l’affaire des bérets rouges, ces soldats qui s’étaient opposés en mars 2012 au coup d’Etat du général Sanogo et qui avaient été retrouvés morts dans un charnier en périphérie de la capitale malienne. Parmi les évadés — huit militaires et un civil —, on retrouve des proches du général Amadou Sanogo, chef de l’ex-junte. Comme leur mentor, ils ont été arrêtés et attendaient leur jugement dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat en 2012 de plusieurs militaires parachutistes, communément appelés Bérets rouges. Mais dans le lot des hommes en fuite, il y a également des militaires maliens, qui ont été arrêtés il y a plusieurs mois pour tentative de déstabilisation des institutions de la République. Recherches intensives Un important dispositif militaire et policier déployé à  Bamako et dans sa périphérie n’a pas encore permis de retrouver toutes ces personnes en cavale. Une enquête a été ouverte et des militaires chargés de la garde des ex-détenus interpellés. La thèse de la complicité interne circule avec insistance. Quelques heures avant cette spectaculaire évasion, celui qui est présenté comme le meneur des militaires aurait notamment reçu de mystérieux visiteurs qui avaient en main un colis.

Fuites au DEF: le Directeur du CNECE suspendu

Après les fuites de sujets du D.E.F, beaucoup avaient réclamé les têtes des responsables de l’éducation. Le directeur du centre national des examens et concours de l’Education(C.N.E.C.E), Bakoni Ballo, vient ainsi d’être suspendu par la décision N° 2014-2176 /MEN-du 06 juin 2014. La décision de son renvoi vient d’être annoncée ce lundi 09 juin. Il fait ainsi les frais de cette affaire qui a entaché le déroulement de l’examen du Diplôme d’études fondamentales(D.E.F), tenu la semaine dernière. La suspension du directeur, Bakoni Ballo, confirme l’idée de la responsabilité du C.N.E.C.E dans la fuite des sujets. Des enseignants n’avaient pas hésité à  pointer un doigt accusateur sur ce service, accusé comme responsable numéro un dans la fuite spectaculaire des sujets du D.E.F 2014. C’’est à  partir du C.N.E.C.E, affirment-ils, que les sujets sont choisis avant d’être dispatchés, au niveau des Académies d’enseignement (pour l’enseignement secondaire) ou des Centres d’animation pédagogiques (pour l’enseignement fondamental). Selon des informations, l’affaire est prise très au sérieux au ministère de l’à‰ducation nationale et le ministre, Mme Togola Jacqueline Marie Nana serait affectée par cette situation peu flatteuse pour l’école malienne. Et des dispositions sont en cours pour faire toute la lumière là -dessus. En effet le ministre de l’à‰ducation nationale avait multiplié les initiatives pour éviter toutes les velléités de fraudes et créer les conditions favorables au bon déroulement de cet examen qui donne droit aux études secondaires. C’’est pourquoi au ministère de l’Education nationale, on évoque avec beaucoup de regrets les fuites de sujets qui anéantissent les gros efforts déployés par le département. Quid de l’examen du baccalauréat ? Sans donner des détails, le département assure que des mesures plus vigoureuses et drastiques sont en train d’être prises pour l’examen du baccalauréat qui débute, demain mardi 10 juin 2014, sur toute l’étendue du territoire national à  l’exception certainement des zones sous contrôle des groupes armés, en l’occurrence la région de Kidal et une partie de Ménaka dans la région de Gao. l’objectif est bien entendu d’éviter à  tout prix le scénario du D.E.F.

Jeux de la Francophonie : la grande vadrouille

Après la République Démocratique du Congo qui annonçait lundi la disparition de 10 membres de sa délégation, le staff ivoirien a constaté mardi 10 septembre que trois de ses compétiteurs avaient déserté la résidence universitaire « Les Collinettes » de Nice pour des destinations inconnues. Ce n’est pas la première fois que des athlètes ou des artistes africains, venus en France ou en Europe pour une mission précise, s’évanouissent dans la nature. Le ministre congolais des Sports et loisirs, Baudouin Banza Mukalay, a dit regretter cet acte qui n’honore pas le sport congolais. « C’est déplorable. Le gouvernement a mis beaucoup de moyens pour que nous participions à  ces jeux (…) Pour que vous alliez dans des telles compétitions, il faut avoir la conscience d’aimer son pays, de le défendre, défendre son image, se produire et rentrer a-t-il affirmé. Par ailleurs, un jeune footballeur gabonais, Kévine Bouanga des U-20 s’est vu refuser le visa devant lui permettre de participer aux jeux de la Francophonie qui se tiennent actuellement à  Nice, pour s’être «évadé» en 2009 lors d’un tournoi à  Montaigu. Au lieu de se concentrer sur les différentes épreuves sportives ou culturelles, les différents staffs veillent désormais sur les participants pour empêcher leur fuite. A cette allure, on risque de compter plus d’athlètes africains disparus que de médailles. Ces disparitions d’athlètes à  l’occasion de compétitions internationales sont une longue tradition qui remonte aux années 1950, lorsque le monde était plongé en pleine guerre froide. Aux Jeux olympiques de Melbourne en 1956, 45 sportifs hongrois avaient ainsi demandé l’asile à  l’Australie. Depuis, les défections sont régulières. En 1996, presque toute l’équipe féminine de basket de l’ex-Zaà¯re (actuel RDC) a profité de sa participation aux JO d’Atlanta pour rester aux Etats-Unis. En 2001, 106 athlètes ont réclamé l’asile politique au Canada après les IVe Jeux de la francophonie. l’année suivante, à  la fin des Jeux du Commonwealth organisés à  Manchester, la délégation de la Sierra Leone est repartie avec seulement dix de ses trente représentants. Lors des Jeux Olympiques de 2012 à  Londres, sept athlètes camerounais, trois membres de la délégation ivoirienne dont deux nageurs et un entraà®neur de lutte et d’autres athlètes africains avaient disparu. Face à  de telles attitudes, les conditions d’octroi de visa aux Africains seront davantage dures… déjà  que c’était pas facile.

MNLA, tout ça pour ça ?

Le 17 janvier restera dans l’histoire du Mali comme une date funeste. Elle a été suivie de beaucoup d’autres, le 22 mars, le 30 mars, le 21 mai, le 1er juillet. Toutes correspondent à  des événements dont l’éventualité, il y a à  peine un an, n’aura pas effleurer l’esprit de la majorité des maliens. En se lançant dans la guerre « pour l’indépendance de l’Azawad », les touareg, qui se sont régulièrement révoltés contre l’autorité de Bamako, ont franchi un cap supplémentaire. Cette fois-ci, ils sont arrivés armés, avec dans leurs bagages des amis forts encombrants. Des alliés multi-azimuts, avec un seul point commun, l’extrémisme religieux. Leur armement abondant et sophistiqué a permis une véritable blitzkrieg (guerre éclair), provoquant la débandade dans les rangs de l’armée et le désarroi des populations. 100 jours après, plus de MNLA! Si au départ, la convergence des intérêts avait semblé unir le Mouvement National de Libération de l’Azawad et ses alliés, très vite le ménage à  plusieurs n’a plus été possible. Les exactions auxquelles se livraient les indépendantistes, leur combat médiatique et le soutien évident des puissances occidentales, n’étaient pas du gout de leurs amis circonstanciels. Ceux-ci ont tôt fait, dès le mois d’avril de se démarquer et de préciser qu’ils reconnaissaient bel et bien le Mali uni mais entreprenaient d’y faire régner la charia. A quoi pensait le MNLA en ce moment là  ? A sa survie, très certainement, puisqu’il n’a pas cessé de faire des appels du pied aux islamistes au point d’annoncer une fusion entre tous les groupes armés en présence au Nord. Mais voilà , après plus de trois mois d’occupation des régions du nord, les massacres, les pillages et les viols, les assassinats et la répression des jeunes… Après tout cela, le MNLA a, à  son tour, effectué, « un repli stratégique ». Depuis ce mercredi 11 juillet, ils n’ont plus le contrôle d’aucun hameau de leur territoire de l’ «Azawad». Qui tue par l’épée, périt par l’épée…Même s’ils crient qu’ils sont toujours dans la course, il est clair aujourd’hui que Kidal, Gao et Tombouctou ont changé de maà®tres. Le cheval de Troie Tout ça pour ça ? C’’est bien la question qu’il faudrait leur poser. A quoi cela aura alors servi de venir mettre leurs frères maliens, avec qui ils auront vécu, difficilement peut-être, mais tout de même, pendant des siècles ? Pourquoi avoir permis que l’histoire retienne leurs noms, Iyag Ag Ali et consorts, comme les fossoyeurs du Grand Mali ? Ces interrogations leur ouvriront peut-être les yeux. Pour qu’ils comprennent que rentrer par la petite porte dans l’histoire est tout aussi négatif que d’en sortir par la fenêtre. A cause d’eux, aujourd’hui 2/3 du Mali est en proie à  des hommes qui ne vont pas s’y limiter. Ils l’ont dit et ils en ont les moyens. Surtout qu’à  Bamako, C’’est le gouvernement d’union nationale qui intéresse plus qu’autre chose. Les amis du MNLA, vous avez mis vos frères dans la situation la plus difficile de leur histoire. Vos frères touareg, parce que quand la haine s’élance, il est difficile de l’arrêter et aujourd’hui les maliens ne sont pas fous d’amour pour eux. Vos frères maliens qui, mis face à  leur responsabilité, n’oublieront certainement pas la votre. Maintenant, posez-vous cette question ? Pourquoi vous ont-ils aidé, si C’’est pour vous jeter dehors à  la première occasion ? Avez-vous compris qu’ils se sont servis de vous ? Que vous avez été leur « cheval de Troie » ?