Japon: Tsunami, deux ans après

Le Japon s’est figé ce lundi 11 mars pour se souvenir du terrible tsunami dans la région du Tohoku et constater l’immensité des chantiers hérités de cette catastrophe historique qui a fait près de 19.000 morts il y a deux ans. A 14h46 (8h46 GMT), sirènes et cornes de brume ont retenti et tout le pays a observé une minute de silence à  la minute même o๠un séisme surpuissant, de magnitude 9, a secoué les fonds de l’Océan Pacifique à  quelques dizaines de kilomètres de la côte nord-est du Japon. Moins d’une heure plus tard, une vague gigantesque dépassant 20 mètres de haut par endroit s’abattait sur le littoral, emportant toute vie sur son passage et détruisant ports, maisons, écoles et usines. Le bilan officiel du raz-de-marée atteint aujourd’hui 15.880 morts et 2.694 disparus. Un million de maisons ont été détruites et, deux ans après, des monceaux de débris emportés continuent de s’échouer sur les côtes américaines de l’autre côté du Pacifique. De nombreuses cérémonies du souvenir sont prévues lundi, sur la côte ravagée mais aussi à  Tokyo, o๠le chef du gouvernement présidera la commémoration. Fukushima, symbole de la catastrophe A la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement tombaient en panne sous le choc et les réacteurs ont chauffé jusqu’à  entraà®ner un accident majeur, sans précédent depuis celui de Tchernobyl 25 ans plus tôt. Du côté de Fukushima Daiichi, la phase critique de l’accident est considérée comme terminée depuis décembre 2011, bien que les travaux de sécurisation du site n’avancent que pas à  pas en raison des hauts niveaux de radioactivité. Les effets des radiations sur la santé des riverains font l’objet d’une intense polémique, relancée il y a quelques jours par une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’OMS a affirmé qu’aucune hausse des risques n’était observée au-delà  de 20 km autour de la centrale. Dans ce périmètre, elle n’a vu une augmentation du risque de développer un cancer pendant toute sa vie que pour ceux qui ont été exposés en tant que nourrissons. Reconstruction en cours, mais inégale Les zones touchées ont été en bonne partie déblayées des destructions du raz-de-marée, des routes ont été goudronnées et des poteaux électriques replantés. Dans certaines localités côtières durement éprouvées comme Kesennuma ou Ishinomaki, la vie reprend peu à  peu et la reconstruction va bon train. Des montagnes de débris Mais, l’écart entre les zones qui renaissent et le reste laissé à  l’abandon « saute au yeux ». Certains littoraux restent couverts des montagnes de débris entassés dans les mois qui ont suivi la vague et moins de la moitié des quelque 17 millions de tonnes de détritus ont été incinérés ou stockés dans des décharges. Certaines zones restant inhabitables, la plupart des dizaines de milliers de personnes évacuées après l’accident nucléaire n’ont pu regagner leur domicile, tout comme les centaines de milliers de sinistrés dont le logement a été détruit par le tsunami. Au total, plus de 315.000 réfugiés demeurent en habitat provisoire, chez des proches ou dans des logements temporaires bâtis à  la hâte. Ceux qui ont quitté la région hésitent parfois à  revenir et les zones dévastées du Tohoku souffrent d’une pénurie de main d’oeuvre.

Goulombo : la main sur le cœur pour Fukushima !

C’’était lors d’une journée de recueillement à  Gouloumbo dans la commune rurale de Korienzé à  l’occasion de la visite d’une équipe japonaise organisée par l’UNICEF et son partenaire pour constater les réalisations faites dans la région de Mopti du 11 mars au 17 mais, cela fait maintenant 68 jours que le peuple japonais a vécu le tremblement. Et pour la circonstance 68 enfants se sont réunis dans une classe à  Goulombo pour rendre hommage à  leurs amis et frères nippons. Par devoir de mémoire, ces enfants de la commune rurale de Korienzé, ont organisé une cérémonie de recueillement pour rendre hommage à  leurs frères de Fukushima au japon, victimes du tremblement de terre. Sur la banderole on pouvait lire «Â 68 jours après, nous élèves de Goulombo, rendons hommage et témoignons notre solidarité au peuple frère japonais ». Le chef du village Ibrahim Bah après avoir souhaité la bienvenue aux japonais a exprimé compassion et reconnaissance. «Â Par ma modeste personne, toute la population de Goulombo s’incline pour les victimes du désastre de FUKUSHIMA au japon. Nous sommes heureux du choix porté sur notre village pour abriter ce grand événement national et nous réjouissons de l’acquisition de nombreux forages pour l’eau qui est une source de vie et l’acquisition pour l’éducation de nos enfants de salles de classe équipées de matériels. Cela a beaucoup contribué à  l’amélioration du taux de fréquentation scolaire surtout celui des filles ». Le geste symbolique des enfants de Goulombo Les enfants pour leur part ont remis une somme symbolique de 56 205 FCFA aux enfants de Fukushima et des dessins d’enfants, une toile de souvenir qui décrit le tremblement de terre. La représentante du parlements des enfants à  Mopti, Marguerite Sokona a lu le témoignage de Balikissa S. Haidara, rapporteur général du Mali lors d’une rencontre internationale à  Tokyo et dont le thème était « Because I am Girl ». Revenue au pays à  une semaine du tremblement de terre, Balkissa S Haidara s’est dit touchée par le séisme qui a frappé le pays du soleil levant. Pour la représentante des enfants de Goulombo, Sadio Kassambara, C’’est un devoir de partager la douleur des enfants du Japon. Pour le chef de la délégation japonaise RYUTA, cette amitié dépasse le simple cadre de la coopération. 5 ans de programme d’appui au secteur de l’eau et de la santé Le partenariat du Mali avec le comité du Japon et Danone Waters Japon fête son 5è anniversaire. Ce sont 5 années d’appui au secteur de l’eau et de la santé pour les populations touchées par l’endémie du ver de guinée. Des fonds sont confiés à  l’UNICEF dans le cadre de son programme de coopération avec le gouvernement du Mali. Au total les japonais ont ainsi mobilisé 882 000 000 FCFA. Les réalisations sont 60 nouveaux forages, 121 forages réhabilités, 10 réseaux d’eau potable dont deux périphériques à  Bamako. Le nombre total des bénéficiaires est de 80 000 personnes.