Le G8 met à l’honneur le printemps arabe et l’Afrique démocratique

La France, désormais aux avant-postes pour défendre les aspirations démocratiques du monde arabe, a invité à  ce sommet du G8 les Premiers ministres de Tunisie, Béji Caà¯d Essebsi, et d’Egypte Essam Charaf. Une séance de travail avait lieu vendredi matin. Le G8 entend aussi durcir le ton contre le régime libyen de Mouammar Kadhafi. « Kadhafi a perdu toute légitimité, il doit partir », dit un projet de déclaration finale du G8 qui, s’il était approuvé par les chefs d’Etat et de gouvernement, signifierait le ralliement de la Russie à  la position occidentale. Soucieux de maintenir la pression sur la régime de Kadhafi, les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy ont dit partager « la même détermination à  finir le travail » en Libye, à  l’issue d’une rencontre bilatérale. Avec la Grande-Bretagne, ils avaient engagé une guerre en Libye, le 19 mars. Comme la Syrie, que le G8 devait appeler à  cesser la violence au risque de s’exposer à  de « nouvelles mesures », la Libye est vue comme l’un des principaux obstacles à  la propagation de l’élan historique de libertés dans le monde arabe. Mais pour le G8, il s’agit aussi de promouvoir la démocratie plus au sud du continent africain. Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), d’Alpha Condé (Guinée) et de Mahamadou Issoufou (Niger), qui viennent d’accéder au pouvoir au terme de parcours démocratiques jugés exemplaires par la France, ont aussi été conviés à  Deauville par le président français Nicolas Sarkozy. Outre la reconnaissance de leurs mérites, ces pays espèrent une aide sonnante et trébuchante des pays les plus riches du monde (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada, Russie). « La Côte d’Ivoire a besoin de 15 à  20 milliards d’euros pour les cinq prochaines années », a ainsi déclaré vendredi l’Ivoirien Alassane Ouattara, avant de rencontrer les leaders du G8. Son pays vient de traverser 5 mois de violences post-électorales, et a un urgent besoin de relancer son économie pour aider à  la réconciliation nationale. Avant lui, l’Egypte et la Tunisie aussi avaient chiffré leurs besoins: Le Caire a besoin de 10 à  12 milliards de dollars d’ici à  mi-2012 et a déjà  appelé à  l’aide le Fonds monétaire international (FMI); Tunis a chiffré ses besoins à  25 milliards de dollars sur cinq ans. Ces deux pays sont particulièrement frappés par la chute de la fréquentation touristique. Dans un projet de déclaration finale du sommet, obtenu par l’AFP, le G8 dit sa volonté de créer une relation durable avec les pays du printemps arabe, en instituant un « partenariat de Deauville ». Déjà  eux-mêmes lourdement endettés, les pays du G8 comptent sur les organisations multilatérales pour débloquer les fonds nécessaires. Dans une note présentée au sommet de Deauville, le FMI indique qu’il peut disposer d’une enveloppe de 35 milliards de dollars pour les pays arabes. La Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement (BEI), institution de financement à  long terme de l’UE, mais aussi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) seront sollicités. Après avoir accompagné la transition des ex-pays communistes vers l’économie de marché, après la chute du Mur de Berlin, cette dernière va réorienter ses activités vers le sud de la Méditerranée. Pour les seules Egypte et Tunisie, la contribution de ces banques de développement est estimée à  20 milliards de dollars pour 2011-2013. « Notre approche est plus pour ceux qui font plus de réformes démocratiques. Plus d’argent, plus d’accès aux marchés, plus de mobilité », a résumé le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Libye : Pas d’accord du G8 sur une intervention militaire

La France a admis n’avoir « pas convaincu » les autres grandes puissances du G8 de la nécessité d’une intervention militaire contre les forces de Mouammar Kaddafi en Libye. « Pour l’instant, je ne les ai pas convaincus », a admis le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé sur la radio Europe 1. Lundi soir, lors d’un dà®ner avec ses homologues des à‰tats-Unis, Russie, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Canada, Japon, il a plaidé une nouvelle fois pour la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne et des frappes ciblées en Libye, pour aider les insurgés à  résister contre l’assaut des forces de Mouammar Kaddafi. « Nous avons peut-être laissé passer une chance » Il semblait résigné à  l’idée que Benghazi, le fief de l’insurrection, ne retombe entre les mains du dictateur. « Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens militaires [de l’empêcher] puisque la communauté internationale n’a pas décidé de s’en doter », a-t-il déclaré. Avec des regrets, Alain Juppé a affirmé : « Si nous avions utilisé la force militaire la semaine dernière pour neutraliser un certain nombre de pistes d’aviation et les quelque dizaines d’avions dont [Mouammar Kaddafi] dispose, peut-être que le renversement qui se produit actuellement en défaveur de l’opposition ne se serait pas produit. » « Nous avons peut-être laissé passer une chance de rétablir la balance », a-t-il ajouté. à€ Tripoli, le « Guide » libyen se délecte de l’avancée de ses troupes. Les rebelles « n’ont plus d’espoir, désormais c’est une cause perdue pour eux », a-t-il déclaré au quotidien italien Il Giornale. Pour les insurgés, il n’y a que « deux possibilités : se rendre ou fuir », prophétise-t-il. « Kaddafi marque des points », a concédé Alain Juppé. Mais le chef de la diplomatie française a affirmé que d’autres mesures allaient être prises par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui tient une réunion ce mardi. Parmi celles-ci, « un embargo maritime » ou encore « une zone d’exclusion aérienne […] même s’il n’y a pas de consensus là -dessus ». Convaincu que tout ceci « ne peut pas se faire si les pays arabes ne prennent pas pleinement leurs responsabilités », il a affirmé que le président français Nicolas Sarkozy, allait organiser une rencontre en tant que président du G8/G20 avec la Ligue arabe et l’Union africaine. (Avec AFP)

Réunion du G8 / ATT :  » Le Tout sécuritaire ne peut pas tout résoudre ! « 

« Nous sommes obligés de nous unir tous contre le terrorisme », a déclaré le président malien Amadou Toumani Touré ce jeudi en rencontrant les participants à  la réunion des experts du G8 qui se tient actuellement à  Bamako. Une première pour celui qui a toujours prêché la coopération sous-régionale pour combattre le terrorisme. « Mais le tout-sécuritaire ne peut résoudre seul la question », a-t-il réaffirmé, insistant sur le nécessaire développement du Sahel. Le développement, c’est l’argument désormais prôné par ATT, notamment pour le Nord du Mali, cette région septentrionale, laissée à  elle même et surtout théâtre des enlèvements de touristes Blancs, de traffics de drogue et réglements de compte en tous genre. Comment faire régner l’ordre dans une région o๠les rebelles touaregs, ont longtemps, eu le contrôle et o๠le désert est le premier ennemi de l’homme. La force d’Al Qaeda réside en cela, un jeu de pistes et d’embuscades auxquel l’armée malienne est régulièrement confrontée et o๠les touristes se perdent irrémédiablement. Mais par ailleurs, le voisin algérien boude la réunion, lui acteur majeur de la crise, et la Mauritanie multiplie les opérations militaires sur le sol malien, tandis que la France oscille entre négotiations et raids rapides, ce qui dénote d’un manque de cohésion entre les états concernés par la lutte anti-terroriste.  » Mais, affirment, certaines sources diplomatique, la réunion a pour premier objectif « de faire progresser une prise de conscience » sur l’obligation de renforcer la lutte contre le terrorisme. L’on se doit donc de discuter, de se mettre d’accord, de sensibiliser sur le phénomène « terrorisme ». Tout serait affaire de négotiations…Et pourtant, il n’y a pas 36000 solutions. Pendant ce temps, Aqmi opère, vient d’enlever 7 ressortissants, dont 5 travailleurs du groupe Areva au Nord du niger, pour les acheminer au Mali, avec quelles complicités…locales ? La question reste épineuse, et autant chercher une aiguille dans une botte de foin, note un confrère. Quelles avancées après la réunion du G8 ? La coopération sous-régionale s’installe, note un diplomate à  la réunion. Voilà  donc l’objectif visé par les experts réunion du Groupe d’action contre le terrorisme (GACT) du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne). Et les quelques leaders africains qui veulent bien s’asseoir à  cette table. Un huit clos serré o๠les positions se discutent entre le Niger, le Burkina Faso qui défend la thèse d’un renforcement de la sécurité au Sahel ou encore la Mauritanie, qui plaide pour l’offensive musclée. Alors que la prévention des rapts d’otages n’a pas encore trouvé de solutions. Mais pour ATT, cette rencontre reste tout de même une petite ouverture. Et si l’Algérie, absente à  la réunion, défend la thèse d’une affaire exclusivement sous régionale, les intérêts occidentaux priment dans une affaire qui frappe aujourd’hui des employés du géant pétrolier AREVA. Alors comment éviter l’ingérence ? Encore une fois, le déficit de coopération sous régionale, se transforme, en bataille d’idées, de stratégies, entre voisins touchés par un même mal. Quelle sera la prochaine étape ? Pour faire reculer les « méchants » ravisseurs d’AQMI ?

Bamako accueille les experts de l’antiterrorisme: vers une synergie des efforts

L’Algérie décline l’invitation Le Groupe d’action antiterroriste des pays du G8 (CTAG)est en conclave depuis ce mercredi matin à  Bamako. A l’ordre du jour, définir les moyens de renforcer la lutte dans le Sahel contre Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Participent à  cette réunion d’experts des représentants du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, Grande-Bretagne, Italie et l’Allemagne), ainsi que de l’Union européenne, la Suisse, l’Espagne, l’Australie et la France dont cinq ressortissants sont encore entre les mains de l’Aqmi. Plusieurs pays de la région (Maroc, Mauritanie, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Nigeria notamment) ont été invités à  participer à  cette rencontre, dont l’Algérie qui n’a pas répondu favorablement à  l’invitation. Ce pays estime en effet que les pays africains concernés peuvent résoudre le problème et refuse donc l’implication des auropéens et américains. Il faut dire que cette rencontre vient compléter celle des chefs d’états-majors du Sahel qui s’était tenue le 26 septembre dernier à  Tamanrasset, en Algérie. L’union fait la force? La rencontre de Bamako se veut cruciale. L’objectif de la rencontre « est de faire progresser une prise de conscience » sur la nécessité de renforcer et coordonner la lutte anti-terroriste dans les pays de la bande sahélo-saharienne. Parmi les points abordés lors de cette réunion qui s’achévera jeudi, devrait notamment figurer la question du contrôle des frontières et du rôle que doivent jouer dans le combat anti-Aqmi l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Une occasion de procéder à  des échanges d’informations et d’analyse, d’établir un bilan exhaustif des activités et actions effectuées pour la concrétisation d’une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Le ministre malien des Affaires étrangères, Moctar Ouane, a estimé que cette réunion était « une marque d’estime et de confiance de la communauté internationale » envers le Mali. Le nord du Mali est l’un des théâtres d’opération d’Aqmi qui y retient en otages cinq Français, un Malgache et un Togolais enlevés mi-septembre au Niger. Selon une source diplomatique, le fait que la réunion se tienne dans la capitale malienne est « une façon de montrer qu’il y a un enjeu terroriste » dans la région.

Sommet du G8 : Quels enjeux pour les Etats Africains ?

Démarré hier, le sommet du G8 se tient presentement à  Hunsville (Canada) Depuis plus d’un demi siècle, les 8 Etats. En effet, au lendemain de la deuxième guerre mondiale, les super puissances du monde (dont les USA, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, le Japon, la Chine, la France) ont décidé former le créneau du G8, dans le but notamment de définir des politiques pour aider les pays en voie de developpement (Afrique, Caraà¯bes pacifique). l’Afrique pour sa part a certes bénéficié souvent de coup de main de ces puissants Etats, mais n’arrive toujours pas à  se défaire des affres du sous developpement. Le poids de la dette Pour Bakary Cissé, de « la Coalition Dette et développement du Mali », des décennies après, l’Afrique n’a véritablement pas commencé son developpement. Quand bien même, elle porte à  son coup un pactole de dettes à  donner des vertiges. Malgré tout, les dettes consenties par les pays développés ainsi que les institutions de Brettons Wood ne cessent de pleuvoir pour, dit-on, l’accabler davantage. Mais pourtant, on parle d’annulation de dette ? l’organisation d’un contre sommet En réponse aux politiques capitalistes et néo-libérales développées par le G8, les mouvement sociaux mondiaux ont cru judicieux de mettre en place un contre sommet. « Ils ne contribuent qu’à  bafouiller les droits des peuples, à  augmenter la pauvreté, et les inégalités… », estiment les alter mondialistes. Parallèlement à  chaque sommet du G8, les mouvements sociaux organisent de fortes résistances à  travers le monde, pour dénoncer les maux du système capitalisme, qui disent-ils, ne font qu’embourber davantage les pays en voie de developpement. Pour sa part, le Mali n’a jamais été en reste de vaste mouvement d’humeur contre ces politiques aux relents capitalistes. l’annulation de la dette a toujours été le maà®tre mot de ce tonitruant sommet dont les retombées sont bien profitables aux pays riches. Le Mouvement des Sans Voix Au Mali, le Mouvement des Sans voix (MSV) est l’une des organisations qui fait le plus parler d’elle. Pour combler le vide créé par la non tenue cette année du Forum social mondial, le MSV a tenu son forum dénommé « Forum des Sans ». Et pour cause, il était de coutume que parallèlement à  chaque sommet du G8, se tienne le forum des peuples. « l’absence des mouvements sociaux aurait contribué à  plonger les monde dans un fatalisme copieusement orchestré par les pays constitutifs du G8 », a indiqué Soungalo Coulibaly, un alter mondialiste malien. La nécessité d’aller vers les Etats-Unis d’Afrique Pour sa part, l’Afrique se doit de chercher les voies et moyens pour jeter les bases d’un développement endogène. Ceci est corroboré par de nombreux observateurs qui estiment que l’idée pour l’Afrique d’aller vers la création des Etats-Unis d’Afrique est bien opportune. « Ce n’est que par là  que le continent obtiendra sa bouffée d’oxygène ». l’aide au développement s’est toujours avérée insuffisant pour mettre ces Etats sur les rails d’un véritable developpement. C’’est pourquoi l’annulation partielle de la dette extérieure par les Etats les plus développés de la planète a toujours fait aiguiser la rage des alter mondialistes qui estiment que l’apport de ces Etat est assimilable à  des gouttes d’eau dans l’océan.

Fin du forum de Bandiagara : les peuples s’opposent au diktat du G8

Les rideaux sont tombés sur les travaux de la huitième édition du forum des peuples à  Bandiagara. Au terme de ce contre forum au G8, les peuples s’engagent a continuer le combat pour rehausser le sort de l’Afrique avec les africains. Pendant trois jours de débats, d’échanges sur plusieurs thèmes à  Bandiagara, le forum des peuples a été sanctionné par des déclarations, et des synthèses. Ces déclarations contiennent en résumé la dénonciation du dictat du Nord, la stratégie de paupérisation de l’Afrique par la Banque Mondiale et le FMI et l’exploitation abusive des ressources naturelles. Plus de 700 participants ont débattu de la crise financière, de l’endettement de l’Afrique, du problème du Sida, de l’accès à  l’eau potable, la gestion de l’environnement, l’immigration, la souveraineté alimentaire , mais aussi la libre circulation des personnes et des biens. Pour l’organisatrice, Mme Barry Aminata Touré, il s’agissait de faire du slogan « un autre monde est possible ! » une réalité de plus en plus tangible. Faire sortir l’Afrique de l’ornière en se démarquant du fardeau de la dette. Un forum pour un autre monde Deux déclarations ont été lues lors de ce forum. La première a été faite par une Sénégalaise: « nous nous opposons au dictat des G8, » a déclaré Yacine Touré. De son coté, le maire sous le coup de l’émotion a remercié les participants qui ont honoré leur présence ce forum et contribué au facteur d’intégration africaine. Le Niger, a fait l’objet d’une déclaration des sans voix, une lecture faite par un jeune ivoirien. Dans cette déclaration depuis Bamako, les peuples appellent le président Mahamadou Tandja à  respecter la constitution du pays et d’éviter qu’il ne se présente pour un troisième mandat. Pour sa part, Mme Barry Aminata Touré, après avoir remercié les participants venus des quatre coins du monde, pense que ce forum a crée une alliance non seulement entre les peuples mais entre les étrangers et les populations locales. Pour clôre ce forum en toute beauté, le maire a gratifié la cérémonie par la danse dogon.Prestation réalisée par des filles dogons.

8e édition du forum des peuples,l’expérience étendue à Bandiagara !

Depuis 2002, les mouvements sociaux maliens et africains vont a contre courant des sommets du G8. A chaque réunion des 8 pays les plus riches du monde, un contre-sommet est organisé sur place. D’année en année, plusieurs pays d’Afrique et d’ailleurs pérennisent leur participation. Cette année près de 700 participants sont venus de la sous région et de l’Europe. Après Siby I et II, Kita, Fana, Gao, Sikasso et Koulikoro C’’est la capitale des plateaux dogon qui accueille la 8e édition du forum des peuples. Les participants du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger, de Mauritanie, de la Guinée, de Côte d’Ivoire, de Belgique et de France se sont donnés rendez vous dans les falaises de Bandiagara. Trois thématiques seront développées pendant le forum. Il s’agit de « La politique et modèle de développement en Afrique », « les problématiques d’accès aux services sociaux de base » et « le monde rural et l’environnement ». En choisissant la ville ancienne de Bandiagara, les organisateurs du forum entendent préserver les acquis des foras passés. Selon eux, les précédentes éditions ont permis une prise de conscience des différentes populations sur l’idée du mouvement altermondialiste. A Bandiagara la société civile est encore plus présente dans les discussions selon Mme Barry Aminata Touré. « je me réjouis d’écouter un maire militant », a lancé la coordinatrice du forum des peuple au lancement des activités de la rencontre. Pour le maire de la ville, le forum est une opportunité d’affaireS pour la ville dans la mesure o๠Bandiagara regorge de plusieurs sites touristiques. Les centaines de participants pourront ouvrir la voie aux touristes, a-t-il martelé. Housseyni Saye, le maire rentrant a tout de même déploré le retard de sa commune en matière de développement. Pour lui, sa commune connaà®t toujours des problèmes d’approvisionnement en eau potable malgré l’ancienneté de la ville (deuxième ville érigée en cercle il y a plus de 50 ans). Il a promis une véritable politique de développement. Un forum soucieux des peuples Pendant les discussions, un accent sera mis sur les conditions de vie des populations. A quelques jours du mois de ramadan, le prix des denrées de première nécessité a déjà  grimpé. Le forum demande d’entrée de jeu des mesures pour diminuer le prix matières de grande consommation. La « fâcheuse » question de la privatisation des sociétés nationales et de licenciement des travailleurs, l’éternelle question des migrations…bref, rien ne sera oublié à  Bandiagara. Le forum des peuples formulera des recommandations pour influencer les décisions du G8 qui se réunit à  l’Aquila en Italie. Depuis sa création, le forum des peuples se considère comme un contre pouvoir au G8 et au G20. Il s’acharne contre le modèle néolibéral. Aujourd’hui il a l’adhésion de plusieurs altermondialistes du Nord. Les réflexions sont menées entre peuples du Nord et du Sud. Tous clament « qu’un autre monde est possible ». et pour cela il faut rebâtir le monde en fonction d’un nouveau modèle. Celui calqué sur les idées des peuples. Les peuples d’ici et d’ailleurs. C’’est pourquoi depuis sa première édition, le forum des peuples va de ville en ville.

Forum des Peuples, rendez-vous à Bandiagara en pays Dogon

Le forum regroupera près de 600 participants, venant de plusieurs organisations de la société civile du Mali et d’Afrique, ainsi que des mouvements sociaux du Nord. Tous se retrouveront à  Bandiagara, en pays dogon, région, située à  l’est du Mali, dans le delta central du fleuve Niger, là  o๠les plaines sont vastes et mystérieuses… l’Initiative riz, la dette nationale, l’exploitations minière, les atteintes aux droits de l’homme, ou encore la crise économique et financière, seront les thèmes débattus lors de ce forum, de même que seront évoqués, les échanges commerciaux, l’immigration ou les difficultés d’intégration en Occident, sans oublier la pauvreté du monde rural au Mali et aussi en Afrique. Les objectifs du forum sont entre autres de consolider la mobilisation citoyenne en faveur des Assises de Bandiagara et les acquis des précédentes éditions ; Le forum se propose également d’analyser les politiques de développement, de proposer des alternatives Sud- Sud, et d’informer les participants sur la crise financière internationale et ses effets pervers sur les pays en développement, lesquels subissent déjà  ses conséquences néfastes ! A l’instar des grands mouvements altermondialistes,le Forum des peuples se veut un espace d’alternatives, et d’éducation populaire. Il promeut une approche différente des politiques néolibérales et vise à  interpeller les décideurs sur le plan national et international, quant aux conséquences désastreuses de leurs politiques sur la vie des populations. Un succès renouvelé à  chaque édition Lancé en 2002 à  Siby, un arrondissement de la 2è région du Mali(Koulikoro), le Forum des peuples a contribué, jusqu’ici à  montrer les insuffisances d’institutions comme l’organisation mondiale du Commerce ( OMC),la banque mondiale, le Fond Monétaire International et la suprématie du G8. Après Siby I et II ( en 2002 et 2003), Kita (cercle de Kayes) en 2004, Fana, (cercle de Koulikoro) en 2005, Gao 2006, Sikasso 2007, et Koulikoro 2008, cette année le choix s’est porté sur Bandiagara pour abriter le grand rendez-vous annuel des peuples. Mme Barry Aminata Touré est l’une des organisatrices du Forum des peules. Elle est aussi la Présidente de la Coalition Alternatives africaines Dette et développement(CAD/Mali). C’’était lors d’une conférence de presse organisé ce mercredi, qu’elle a présenté les grandes lignes des futures Assises du Plateau Dogon. Vivement la parole aux citoyens. http://www.forumdespeuples.org