Recours à la science pour renforcer la résilience des agriculteurs africains

Un consortium d’acteurs a lancé, sous l’égide du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), axé sur la science pour renforcer la résilience des agriculteurs au climat.Financé par l’Union européenne et lancé le 12 novembre dernier, le PDDAA-XP4 aidera le Coraf et ses partenaires à tirer parti de la science, des technologies et des innovations, pour faire progresser les objectifs de productivité alimentaire.

« Ce projet est conçu pour déployer la science et l’innovation pour arriver à une transformation inclusive, durable et adaptée au climat, de l’agriculture et des systèmes alimentaires connexes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur exécutif du Coraf cité par le texte.

Le consortium d’acteurs de mise en œuvre comprend le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), le Forum africain pour les services consultatifs agricoles (Afaas), l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Asareca) et le Centre de Coordination de la Recherche et du Développement Agricoles pour l’Afrique Australe (CCARDESA).

Le PDDAA-XP4 est administré par le Fonds international de développement agricole (Fida).

« (…) l’objectif du PDDAA-XP4 est de contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en particulier l’objectif 2 (zéro faim), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 10 (réduire les inégalités), l’objectif 12 (consommation responsable) et l’objectif 13 (lutter contre le changement climatique), ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la Déclaration de Malabo », a expliqué de son côté, Dr Malu Ndavi, Spécialiste technique mondial en chef du Fida.

Le montant total du don de quatre ans est d’environ 30 millions d’Euros pour tous les partenaires d’exécution, avec un cofinancement potentiel du Fida et d’autres organisations.

Le PDDAA-XP4 fait partie du projet Développement de l’Innovation Intelligente grâce à la Recherche en Agriculture (en anglais, Development Smart Innovation through Research in Agriculture, DeSIRA), une initiative de l’Union européenne.

Gambie : Le ferry à l’arrêt pour un mois

Les services de ferry entre la capitale gambienne Banjul et la ville fluviale de Barra seront interrompus pendant un mois en raison de l’installation d’embarcadères et débarcadères sur les deux rives, a appris APA mardi. Dans un communiqué, les autorités portuaires gambiennes ont déclaré que les services du ferry qui lient Banjul et Barra seront suspendus pendant 30 jours, à partir du mercredi 21 octobre.

« Cette interruption de service est due à l’installation prévue de nouveaux embarcadères et débarcadères, qui ont été achetés aux chantiers navals DAMEN aux Pays-Bas. La réparation des rampes de Banjul et de Barra a commencé le 1er octobre et le démantèlement et l’installation devraient commencer sous peu », indique la déclaration.

L’Autorité portuaire gambienne a conseillé aux usagers d’utiliser le nouveau pont de Sénégambie via la rive sud comme itinéraire alternatif pour atteindre leur destination en Gambie et en dehors.

Des milliers de personnes utilisent quotidiennement les services le ferry qui dessert Banjul jusqu’à Barra. L’installation des ponts de débarquement qui durera un mois, risque de perturber les voyages et le commerce.

Au cours des derniers mois, des accidents quasi mortels ont suscité de nombreuses inquiétudes quant à la sécurité publique.

Gambie : le ferry à l’arrêt pour un mois

Les services de ferry entre la capitale gambienne Banjul et la ville fluviale de Barra seront interrompus pendant un mois en raison de l’installation d’embarcadères et débarcadères sur les deux rives, a appris APA mardi. Dans un communiqué, les autorités portuaires gambiennes ont déclaré que les services du ferry qui lient Banjul et Barra seront suspendus pendant 30 jours, à partir du mercredi 21 octobre.

 « Cette interruption de service est due à l’installation prévue de nouveaux embarcadères et débarcadères, qui ont été achetés aux chantiers navals DAMEN aux Pays-Bas. La réparation des rampes de Banjul et de Barra a commencé le 1er octobre et le démantèlement et l’installation devraient commencer sous peu », indique la déclaration.

 L’Autorité portuaire gambienne a conseillé aux usagers d’utiliser le nouveau pont de Sénégambie via la rive sud comme itinéraire alternatif pour atteindre leur destination en Gambie et en dehors.

 Des milliers de personnes utilisent quotidiennement les services le ferry qui dessert Banjul jusqu’à Barra. L’installation des ponts de débarquement qui durera un mois, risque de perturber les voyages et le commerce.

 Au cours des derniers mois, des accidents quasi mortels ont suscité de nombreuses inquiétudes quant à la sécurité publique.

Covid-19 : la Gambie assouplit les mesures restrictives

Le gouvernement gambien a assoupli les règles de sécurité sanitaire contre la propagation du coronavirus, déclarant jeudi l’ouverture de lieux publics, notamment des hôtels, des bars, des restaurants, des musées et des gymnases à travers le pays.Cette décision survient au lendemain de la réouverture des écoles pour la première fois depuis leur fermeture en raison de l’éclosion de la pandémie de Covid-19 dans le pays en mars 2020.

En vertu de la nouvelle réglementation assouplie, les lieux publics, y compris les écoles, observeront la distanciation physique, le lavage régulier des mains et le port obligatoire du masque facial.

Tous les élèves doivent se laver les mains avant d’entrer dans le périmètre de l’école et doivent également porter le masque.

On s’attend également à ce que les enseignants et le personnel entrant dans l’enceinte scolaire utilisent des masques, vérifient et enregistrent leur température.

Le ministère de la Santé a conseillé aux acteurs de l’éducation d’afficher dans des endroits, et bien en vue dans les écoles, des panneaux et des messages rappelant et faisant la promotion des mesures de protection contre la Covid-19.

Cependant, les boîtes de nuit et les casinos restent fermés, malgré l’assouplissement des restrictions.

La Gambie rouvre ses écoles mercredi

Les élèves gambiens devraient reprendre le chemin de l’école cette semaine, sept mois après qu’une épidémie de coronavirus a obligé le gouvernement à fermer tous les établissements d’enseignement à travers le pays.Un communiqué paru sur la page Facebook du ministère de l’Enseignement de base et du Secondaire ce week-end a confirmé que les préparatifs allaient bon train avant la reprise des cours pour des milliers d’élèves et d’étudiants.

Selon la ministre de l’Éducation de base et du Secondaire, Claudiana Cole, l’école reprendra pour les élèves de la 7ème à la 12ème année le 14 octobre 2020, tandis que la rentrée pour les écoles maternelles à la 6ème année est prévue pour le 28 octobre 2020.

Mme Cole a souligné que toutes les écoles seraient appelées à observer des réglementations strictes en matière de sécurité sanitaire contre la Covid-19, telles que le lavage régulier des mains et le respect de la distanciation physique, entre autres.

Elle a déclaré qu’à cette fin, le ministère reçoit le soutien d’individus, de philanthropes, d’entreprises, d’associations et de partenaires, dont le dernier est venu de la Gambia Food and Nutrition Association (GAFNA).

L’association a fait don de 120 seaux de lavage des mains et de détergents assortis, accompagnés d’un exercice de fumigation prévu dans six lycées avant la réouverture.

« Ces activités s’inscrivent dans le cadre du soutien du HCR au secteur de l’éducation à travers son projet intitulé Faciliter les écoles secondaires supérieures dans les communautés rurales d’accueil », a déclaré le ministère.

La Gambie compte actuellement 3.632 cas, dont au moins 177 morts du virus depuis sa première apparition dans le pays en mars dernier.

Le mois d’août a été la période de pointe de l’infection avant que la courbe ne commence à s’aplatir à la mi-septembre.

Covid-19: la Gambie impose le couvre-feu

Une vague de cas de coronavirus en Gambie a provoqué l’imposition d’un couvre-feu nocturne, le premier depuis l’entrée en vigueur des restrictions d’urgence, a appris APA vendredi.La restriction des mouvements de personnes entre 22 heures et 5 heures du matin est entrée en vigueur jeudi soir, les rues des zones urbaines semblant désertes deux heures avant son entrée en vigueur. Il durera 21 jours à compter du 6 août.

La circulation était fluide et les mouvements des piétons peu denses, car nombre d’entre eux ont répondu à l’appel de la police à rester à la maison pendant les heures de couvre-feu. Tout le trafic terrestre, maritime et aérien reste également fermé.

Le pays compte actuellement 799 cas, dont 16 décès et 115 guérisons.

La police gambienne a annoncé qu’elle lançait l’opération « Save our Souls (SoS) » conformément à l’application du règlement 2020 sur la protection de la santé publique (maladies dangereuses et infectieuses) dans le cadre d’une campagne nationale visant à freiner la propagation rapide de la Covid-19.

La police a été habilitée à veiller à ce que tous les points de vente non alimentaires sur les marchés de la Gambie restent fermés, à l’exception des banques et des institutions financières, des pharmacies, des supermarchés et des supérettes, des commerçants locaux et des commerçants de produits alimentaires essentiels.

En vertu des nouvelles restrictions, les marchés ouvriront entre 06h00 et 14h00 tous les jours, mais seront fermés le dimanche.

Les rassemblements à l’intérieur des mosquées et des églises sont interdits en vertu des nouvelles restrictions qui rendent également obligatoire le port d’un masque facial dans les lieux publics autorisés à fonctionner.

A cause du taux croissant d’infections observé en Gambie, le vice-président et trois autres ministres du Cabinet ont été testés positifs au virus, tandis que le président Adama Barrow s’est isolé avant qu’il ne soit constaté qu’il n’avait pas contracté la maladie.

Le ministre de la Santé a également été aperçu en train de se faire inscrire dans un centre de test suite à des symptômes de la maladie respiratoire, mais son cas s’est finalement avéré négatif.

Covid-19: le port obligatoire du masque fait débat en Gambie

Un débat féroce fait rage en Gambie sur l’efficacité du port obligatoire du masque facial comme moyen de freiner la propagation du coronavirus.Dans les premiers jours qui ont suivi la première infection du pays en mars dernier, il y a eu une course folle pour les masques faciaux, mais cet engouement s’est très vite éteint, quelques semaines plus tard, lorsque les cas de coronavirus sont devenus rares.

Mais les choses ont changé maintenant, la Gambie comptant actuellement 326 cas de coronavirus, 66 guérisons et huit décès, ce qui a incité les autorités à décider du port obligatoire du masque.

Dans le centre-ville de Serrekunda, Sera Jallow et une autre femme se lancent dans un débat sur les avantages et les inconvénients des masques médicaux faits à base de strapsa, recommandés par l’OMS et de ceux fabriqués à partir de tissus locaux par des tailleurs qui veulent profiter de la demande en hausse.

Le président Adama Barrow a donné aux autorités sanitaires de la Gambie le pouvoir de déclarer l’utilisation de masques faciaux obligatoire car, le pays connaît une hausse des infections.

Samedi dernier, le pays a enregistré 61 nouveaux cas de la maladie respiratoire, le point culminant de plusieurs semaines d’une poussée de Covid-19 qui a alarmé certains citoyens.

« Mais il est difficile de bien respirer en portant le masque facial », a déclaré Sera, qui n’en porte pas moins un, confectionné à partir de morceaux de tissu par des tailleurs ayant un sens aigu des affaires.

Son compagnon anonyme ne s’est pas abonné à cela et lui a fait remarquer que les experts de la santé connaissent mieux ce qu’il faut faire et devraient, pour cette raison, être chargés de la bonne réglementation pour stopper la Covid-19 dans son élan.

« Si les masques faciaux sont nécessaires pour nous maintenir en bonne santé et nous mettre à l’abri du coronavirus, nous ne devrions en aucune façon nous plaindre des conséquences qui découlent de leur non utilisation », a déclaré la femme.

Elle porte également un masque, mais contrairement à Sera, le sien lui couvre complètement la bouche et le nez, un spectacle trop familier puisque leur port est devenu obligatoire avec des amendes allant jusqu’à 500 dalasis (monnaie nationale) pour ceux qui refusent de le porter dans les lieux publics.

Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun rapport de contrevenants arrêtés par la police et condamnés à une amende, mais beaucoup de personnes autour des marchés et des grandes artères ne semblent pas être gênés par les perspectives d’arrestations ou d’amendes ou les deux, s’ils ne respectent pas ce règlement.

Covid-19: le port du masque désormais obligatoire en Gambie

Les autorités en Gambie ont rendu le port du masque obligatoire en public à partir de ce vendredi 24 juillet, alors que le pays connaît une recrudescence des cas de coronavirus.Les cas de coronavirus en Gambie ont grimpé pour atteindre 146 infections depuis que le premier porteur du virus a été signalé en mars dernier. Depuis, le pays compte 5 morts et 57 guérisons.

Le gouvernement, qui a instauré l’état d’urgence plus de trois fois au cours des trois derniers mois, a déclaré que le port du masque est désormais obligatoire pour se protéger et protéger les autres membres du public d’une éventuelle contamination. Les autorités sanitaires ont averti qu’une amende de 500 dalasis sera appliquée aux contrevenants de cette mesure.

Outre les masques chirurgicaux importés, des masques de fabrication artisanale en tissu sont déjà en vente pour 50 dalasis par des particuliers qui profitent de la situation pour faire des affaires.

Au cours des premiers jours qui ont suivi l’annonce du premier cas de Covid-19 en Gambie, il y a eu une ruée folle vers les masques faciaux, mais cet enthousiasme s’est vite dissipé car les cas de coronavirus étaient restés peu nombreux.

Quatre mois plus tard, le taux de contamination du virus s’est accéléré, les travailleurs de la santé et les journalistes étant pris dans les dernières vagues d’infectios, d’où la demande des autorités sanitaires de porter des masques.

Alors que la croisade du gouvernement contre le taux d’infection locale s’intensifie, un avion-cargo Antonov est arrivé avec 10 ambulances bien équipées qui seront utilisées pour les soins intensifs (ICU) et le travail médical vital sur les patients atteints de Covid-19.

Par ailleurs, la Turquie a envoyé un petit avion-ambulance pour évacuer un de ses citoyens gravement malade de la Covid-19.

Décès de Momodou Njie « Biri-Biri », légende du football gambien

La légende du footballeur gambien, Momodou Njie dit « Biri-Biri » est décédé à Dakar, la capitale sénégalaise, à l’âge de 72 ans, a confirmé dimanche son ancien club espagnol, Séville.Selon un communiqué publié sur le site web du club où il a passé cinq ans, « Biri-Biri » est décédé des suites d’une opération chirurgicale dans un hôpital de Dakar.

En signe de respect pour sa mémoire, les joueurs de Séville et de Valence portaient des brassards noirs lors de leur match de La Liga hier dimanche.

« Biri-Biri » était choyé par les fans de Séville, où il est arrivé en provenance du Danemark en 1973. Ses 14 buts pour le club ont été déterminants pour la promotion du club en première division espagnole deux ans plus tard. Il compte 109 sélections avec le club, inscrivant 34 buts.

« De nombreux joueurs ont un meilleur palmarès dans l’histoire du club, mais peu ont laissé une telle marque pour les supporters. Ces cinq années ont permis à l’international gambien de laisser dans le cœur des fans de Séville un héritage qui ne sera jamais oublié, à la fois comme légende et comme idole. Il recevra l’insigne d’or du club devant un Ramón Sánchez-Pizjuán comble en 2017 », a déclaré le club.

En tant qu’international gambien, « Biri-Biri » a représenté son pays plus de 50 fois avant de prendre sa retraite au milieu des années 1980, mais il a continué à jouer au football de club avec Wallidan. Il a finalement rangé ses crampons en 1987. Plus tard, il deviendra adjoint du maire de Banjul entre 1994 et 2005 et directeur du marché Royal Albert de la ville. En 2000, le président de l’époque, Yahya Jammeh, lui a décerné l’ordre national du mérite en reconnaissance des services rendus au pays. Il fut élu, il y a six ans, « footballeur gambien du millénaire et de tous les temps ».

The Africa Road Builders: le président égyptien remporte le Trophée Babacar N’Diaye 2020

Le président égyptien Abdel Fattah a été désigné vainqueur de l’édition 2020 du Super Prix Grand Bâtisseur-Trophée Babacar N’Diaye, à l’issue d’une réunion annuelle du Comité de sélection des Constructeurs de routes africaines, tenue le 26 juin 2020 à Nairobi, au Kenya, a annoncé, lundi, le Commissariat général de l’événement.Au terme des délibérations, Abdel Fattah al-Sissi, président de la République Arabe d’Egypte, a été désigné à l’unanimité des membres, Super Prix Africain des Constructeurs Routiers – Trophée Babacar Ndiaye 2020.  

Le président égyptien a été retenu pour son leadership personnel et pour la réalisation de plusieurs travaux achevés qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des populations. Le comité s’est félicité du projet de la station de métro Héliopolis au Caire 2.

Le Comité de sélection s’est également félicité du projet de pont suspendu sur le Nil, au Caire, ainsi que le projet d’extension du port de Damiette et de réhabilitation de la ligne ferroviaire Tanta- Mansourah – Damiette.

Tous ces projets, achevés ou en cours de finalisation, ont eu un impact positif sur l’ensemble de plusieurs millions de personnes, facilitant la mobilité des biens et des personnes et créant des opportunités commerciales et d’emplois tangibles.  

Le trophée Babacar N’Diaye devrait être remis le 25 août 2020 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, lors des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD), lors de la Conférence Finale avec le président de la BAD, le Dr Akinwumi Adesina, en tant que parrain de l’événement.  

Le prix vise à amener tous les États africains à améliorer la qualité des routes et des transports, et par ailleurs la qualité de vie des populations sur le continent africain.   

La réunion annuelle de nomination du Comité de sélection des Constructeurs de routes africaines – Trophée Babacar Ndiaye s’est tenue le 26 juin 2020 par visioconférence. La réunion a été suivie par des représentants de plusieurs médias de toutes les sous-régions de l’Afrique.   

Le Comité de sélection a travaillé sur la base du rapport fait par le réseau Médias pour les Infrastructures et la Finance en Afrique (MIFA), et pris en compte les récents rapports publics des institutions et organisations internationales en matière de route et de transports en Afrique.

Le thème central des travaux était: « Routes et transports pour améliorer la qualité de vie des populations en Afrique ». Le comité de sélection encourage tous les États à réaliser en temps utile des projets concrets pour atteindre ces objectifs.  

L’Édition 2019 du Trophée Babacar N’Diaye a été remportée par Adama Barrow, président de la République de Gambie. Il a accepté cette distinction portant le nom du Dr Babacar Ndiaye, ancien président de la BAD, qui a inspiré cet événement.  

Allemagne : Descente de la police chez de présumés tueurs de Jammeh

Des enquêteurs en Allemagne ont arrêté et mis en détention sept hommes qui ont avoué avoir été des hommes de main de l’ancien président gambien Yahya Jammeh, en relation avec des violations flagrantes des droits de l’homme sur une période de 22 ans, a rapporté APA jeudi, citant le site d’investigation allemand Tagesschau.Selon ce site Internet allemand, le Procureur général mène une enquête sur certains des demandeurs d’asile au passé louche en Gambie.

En tant que militaires, les suspects dont les noms sont tenus secrets, auraient été impliqués dans des actes de torture, de mauvais traitements et de meurtre d’opposants à Jammeh qui vit maintenant en exil en Guinée équatoriale.

Le personnel de l’Office fédéral allemand de la police criminelle (BKA) et de l’Office national de la police criminelle (LKA) du Bade-Wurtemberg ont fait une descente au domicile des sept suspects gambiens.

Des détails ont émergé des enquêtes préliminaires suggérant que les demandeurs d’asile avaient déclaré lors d’une audition à l’Office fédéral des migrations et des réfugiés (BAMF) qu’ils faisaient partie d’un tristement célèbre escadron au sein de l’armée gambienne qui avait torturé des opposants politiques à l’ancien gouvernement.

Depuis l’année dernière, une Commission vérité en Gambie a entendu plus de 200 témoins qui ont incriminé Jammeh et certains membres de son gouvernement pour des violations des droits de l’homme qui auraient été commises entre 1994 lors de son arrivée au pouvoir lors d’un coup d’État militaire et 2017, date de sa défaite à l’élection présidentielle.

Gambie: démission du ministre de la Justice

Le Procureur général et ministre de la Justice de la Gambie a remis sa démission au président Adama Barrow, a appris APA jeudi à Banjul la capitale.Le président Barrow aurait refusé sa démission, exhortant cet homme de 47 ans à continuer d’exercer ses fonctions de Conseiller juridique en chef du gouvernement gambien

Le gouvernement s’est refusé à tout commentaire, mais selon des sources fiables, Abubakar Ba Tambedou a décidé de démissionner, apparemment pour prendre un poste international.

Cela n’a pas été vérifié de manière indépendante, mais la nouvelle de sa démission intervient près d’un an après la décision antérieure de l’avocat de démissionner.

Il était dans l’œil du cyclone en rapport avec un scandale de passeports diplomatiques dans lequel sa propre mère était mentionnée comme bénéficiaire.

M. Tambadou a travaillé au Tribunal pénal international pour le Rwanda en tant qu’Assistant spécial du Procureur entre 2012 et 2016.

Il a rejoint le gouvernement d’Adama Barrow en février 2017, peu de temps après une alternance politique mouvementée qui a suivi les élections contestées quelques mois plus tôt.

Tambadou a été largement salué dans et hors de son pays comme étant le fer de lance, presque à lui seul, de la campagne juridique internationale de la Gambie contre les crimes présumés du Myanmar contre sa population minoritaire musulmane des Rohingyas.

Gambie: un membre de « l’escadron de la mort » de Jammeh détenu aux USA

Michael Sang Corea, un ancien membre d’un escadron relevant directement du président déchu Yahya Jammeh, est actuellement en détention aux Etats-Unis où il a comparu la semaine dernière devant un juge fédéral, qui l’accuse d’avoir torturé des opposants politiques.Sang Corea a été accusé d’avoir participé à la torture de comploteurs présumés, dont des civils qui avaient prétendument fomenté un coup d’Etat visant à renverser Jammeh en 2006.

Le sort de l’ancien membre des Forces armées gambiennes, âgé de 41 ans, reste incertain, des poursuites pénales contre lui étant déjà en cours aux Etats-Unis pour des accusations d’abus commis en Gambie.

En 2019, le gouvernement avait émis des mandats d’arrêt contre plusieurs anciens tueurs à gages, connus sous le nom de Junglers qui sont toujours en liberté, notamment Michael Sang Corea, Nuha Badjie, Sanna Manjang, le lieutenant Solo Bojang, le lieutenant Momodou Jarju, Borra Colley, Malick Manga, le sergent d’état-major Sulayman Sambou.

Ils sont tous accusés de meurtre et de démembrement des corps de leurs victimes présumées.

Rien n’indique encore que Banjul soit prêt à contacter Washington pour faire une demande d’extradition de Corea. Aucun traité d’extradition n’a été signé entre la Gambie et les Etats-Unis.

Quelques Gambiens basés aux Etats-Unis ont été jugés et emprisonnés pour avoir participé à un coup d’Etat manqué contre Jammeh en décembre 2014.

Un observateur anonyme à Banjul a récemment déclaré à l’Agence de presse africaine qu’étant donné que Michael Corea est en procès aux Etats-Unis, il est peu probable que Washington accède à une demande de Banjul de l’extrader pour qu’il soit jugé en Gambie.

Lors de témoignages devant la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC) de la Gambie, plusieurs anciens Junglers ont déclaré avoir joué un rôle actif dans la torture et le meurtre d’opposants présumés au régime de Jammeh.

Sang Corea a été nommément désignée pour avoir participé à la torture de prétendus comploteurs de coup d’Etat en 2006 et d’autres violations ont été infligées à des détenus politiques pendant une période de 14 ans.

Michael Sang Corea s’était enfui aux Etats-Unis en 2016, peu de temps avant que Jammeh ne perde la dernière élection présidentielle du pays à son successeur Adama Barrow.  

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Covid-19: nouvelle prolongation de l’état d’urgence en Gambie

Le gouvernement gambien a annoncé une nouvelle prolongation de 21 jours de l’état d’urgence pour lutter contre la propagation du coronavirus.Cette mesure entre en vigueur ce mercredi, selon une déclaration du ministère de la Communication et de l’information. Le week-end dernier, la Gambie a enregistré son 28e cas de coronavirus. Depuis le seul décès dû à la Covid-19 en mars dernier, les autorités médicales du pays ont soigné plus de 15 patients. 

Le président Adama Barrow a récemment assoupli certaines des restrictions, notamment celles concernant les lieux de culte et les marchés, en vigueur depuis plus de deux mois pour arrêter la propagation du coronavirus. Il est désormais autorisé l’ouverture des marchés de 6h à 18h tous les jours jusqu’à nouvel ordre. 

Agissant avec prudence, les autorités sanitaires préfèrent une approche progressive pour rétablir la normalité du rythme de vie en Gambie, perturbé depuis la fin mars 2020. 

Vendredi dernier, les fidèles musulmans ont retrouvé le chemin des mosquées qui étaient fermées depuis plus de deux mois afin de décourager les rassemblements sociaux qui, selon les autorités sanitaires, pourraient déclencher une chaîne locale de transmission de la Covid-19. 

Une poignée d’imams ont été arrêtés, poursuivis et condamnés à une amende pour avoir dirigé des prières de groupe dans des mosquées et des maisons. 

Les frontières de la Gambie, enclavées de trois côtés par le Sénégal, restent fermées, tout comme son aéroport et son port maritime.

Covi-d19: prolongation de l’état d’urgence en Gambie

Le président gambien, Adama Barrow a contourné l’Assemblée nationale pour prolonger l’état d’urgence de 21 jours à compter du 19 mai, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.Le week-end dernier, les députés ont voté 25 pour et 23 contre la prolongation de l’état d’urgence afin de briser la chaîne de transmission du coronavirus.

Jusqu’à présent, la Gambie a enregistré 24 cas de Covid-19 et un décès depuis le mois de mars.

Dans un discours à la nation, mardi soir, le président Barrow a déclaré qu’il exerce les pouvoirs qui lui sont conférés par la constitution pour prolonger la période d’état d’urgence compte tenu de la menace du virus pour les Gambiens.

Il a déclaré que la situation entourant la crise de la Covid-19 en Gambie est déjà aggravée par le taux d’infection au Sénégal voisin, où 30 personnes ont perdu la vie à cause du coronavirus.

« C’est le moment où nous devons tous nous rassembler en tant que nation et placer l’intérêt du pays en premier et bien au-dessus des considérations politiques. Il s’agit de nous tous, en tant que peuple lié par un destin commun. C’est le moment de montrer notre maturité politique en tant que société démocratique capable de mettre de côté tous les intérêts étroits au profit de l’intérêt national », a déclaré le président Barrow.

Les députés de tous les partis politiques ont rejeté lundi dernier la motion de prolongation de l’état d’urgence, certains s’inquiétant des suppressions d’emplois et des pertes de revenus pour les entreprises, outre la perturbation des activités sociales et religieuses, y compris le culte des congrégations.

D’autres députés ont remis en question le fondement de la précédente période d’urgence de 21 jours, lorsque les mesures restrictives annoncées par le gouvernement Barrow n’étaient pas strictement appliquées comme dans d’autres pays.

Toutefois, le dirigeant gambien est d’avis que l’Assemblée nationale devrait être suffisamment responsable pour soutenir la tentative de son gouvernement de s’attaquer à la crise sanitaire nationale. Il a regretté que les députés n’aient pas agi sur ses pouvoirs à cette fin et ne lui aient laissé d’autre choix que de recourir à sa propre autorité prévue par la constitution pour prolonger l’état d’urgence qui a pris fin lundi.

« Mon gouvernement et moi-même devons au peuple de ce pays de le protéger contre ce grave danger. Il est de mon devoir d’agir, et cela équivaut à une abdication mortelle de ma responsabilité si je ne prends pas les mesures qui s’imposent face à une menace évidente pour la vie de notre peuple », a-t-il soutenu.

Les Gambiens se sont réveillés mercredi sur un renouvellement de l’état d’urgence que certains ont critiqué pour avoir ostensiblement privé les pauvres de leurs moyens de subsistance quotidiens.

Les défis inhérents à la lenteur de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence aux familles vulnérables à travers le pays restent sans solution, de nombreuses personnes exprimant des réserves sur le régime.

Des dénonciateurs, parmi lesquels le ministre de la Santé du pays, le Dr Ahmadou Lamin Samateh, font état de corruption présumée en relation avec les fonds collectés pour faire face à la pandémie.

Covid-19: la Gambie peine à faire respecter les gestes barrières

Pour certains Gambiens, le respect des précautions sanitaires contre les coronavirus, comme la distanciation sociale, semble ridicule et sans imagination.« Dire aux gens de se tenir à au moins un mètre les uns des autres, ce n’est pas possible, du moins, cela ne vas pas durer longtemps dans notre société », estime Muhammed Janneh, tout en écoutant attentivement la voix féminine à la radio qui diffuse des messages sur les précautions à prendre pour éviter de contracter le Covid-19.

Des directives et règles sanitaires recommandées par l’OMS sont diffusées toutes les heures pour rappeler au public gambien de se laver les mains régulièrement à l’aide de désinfectants, de tousser ou d’éternuer dans le creux du coude, d’éviter de toucher régulièrement les yeux et de respecter la distanciation sociale ou physique.

C’est la dernière de ces mesures de précaution avec laquelle M. Janneh a un problème et il n’est pas le seul à son avis.

Antou Ceesay, un de ses voisins, marque son accord avec l’idée que les responsables de la santé prétendent qu’ils ne savent pas que le fait d’encourager les gens à garder leur distance physique de la personne suivante est un exercice futile. « Les gens, dit Ceesay, vont socialiser de toute façon ».

Janneh et Ceesay, environ la soixantaine, affirment n’avoir jamais assisté récemment à des scènes où il est demandé aux gens de na pas se réunir et de socialiser, comme savent si bien le faire les Africains.

S’exprimant en wolof (langue locale), les deux hommes ont désapprouvé l’idée de dire aux gens de rester à la maison et de s’abstenir d’encourager des amis et d’autres connaissances à leur rendre visite et de compromettre les mesures de sécurité mises en place pour minimiser la propagation de la maladie respiratoire qui est maintenant une pandémie.

« C’est comme si on demandait à un coq d’arrêter de chanter », ironise Ceesay, rappelant son point de vue sur la nature prétendument ridicule d’une telle précaution.

Bien que ces sentiments à l’égard de la distanciation sociale ne soient en aucun cas universels en Gambie, les marchés et les parkings constituent un moyen pour mesurer de manière fiable l’indifférence apparente, sinon le mépris absolu avec lequel les gens lancent des appels à la distanciation sociale.

Les lieux publics sont pleins à craquer alors que les gens continuent à y affluer comme si de rien n’était, dans un pays où les cas de coronavirus sont passés de 10 à 17 en trois jours.

Loin d’abandonner les vieilles habitudes, les gens, notamment les jeunes hommes et femmes non découragés par les avertissements sur les risques et les dangers inhérents à contracter le Covid-19, continuent de fréquenter les grands groupes de discussions et autres événements sociaux, malgré leur interdiction par l’Etat et dont l’application fait défaut.

Les marchés de Serrekunda et des villes périphériques n’ont jamais été aussi bondés de monde qui fait ses achats quotidiens de nourriture et d’autres articles.

La Gambie a enregistré un décès lié au Covid-19, un prêcheur musulman du Bangladesh qui était en mission dans le pays en mars et qui a rendu l’âme quelques heures après avoir été testé positif.

Cela fait longtemps depuis que le pays a enregistré son premier cas de Covid-19, et les autorités sanitaires s’efforcent d’introduire des tests de masse dans la ville de Bakau, à 13 km au sud de la capitale, Banjul, suite à une augmentation du nombre d’infections en mai.

C’est également la première transmission communautaire depuis la première confirmation du virus dans le pays.

Reconnaissant la tâche gigantesque consistant à transformer l’attitude de l’opinion publique pour la convaincre de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter que la maladie ne prenne pied en Gambie, les journalistes de la radio sont dans la guerre de l’information avec les responsables de la santé pour être des porte-voix et reprendre des messages comme « le Covid-19 est réel », ou encore « suivez les directives de santé pour être en sécurité ».

Cependant, cette partie de la campagne contre la maladie ne semble pas convaincre certaines couches de la population qui persistent dans les vieilles habitudes fondées sur des convictions personnelles.

Les sceptiques du Covid-19 ou les Saint Thomas ne manquent pas et ils prêtent une oreille attentive aux théories du complot suggérant que la maladie a été « préparée dans un laboratoire chinois » et est maintenant utilisée comme un moyen pour dépeupler le monde.

D’autres estiment que la décision de fermer les mosquées procède également d’une conspiration contre l’islam. Cette mesure a divisé les leaders d’opinion musulmans en Gambie, avec le commun ne sachant plus à quel saint se vouer.

« C’est inévitable, les foules doivent se rassembler dans les marchés et autres endroits », soutient un homme d’âge moyen, faisant la queue devant une banque pour percevoir son salaire qu’il attend depuis pas mal de temps.

Gambie: la ville de Barra sous la hantise de l’émigration clandestine

L’une des pires tragédies migratoires que la Gambie a connues ces derniers années a propulsé la ville de Barra, d’où partent plusieurs migrants clandestins vers l’Europe, au-devant de la scène.La catastrophe s’est peut-être produite dans la ville côtière mauritanienne de Nouadhibou où le naufrage d’une pirogue de migrants partis de la Gambie a fait 62 morts début décembre, mais l’attention s’est rapidement portée sur l’endroit où le malheureux voyage a commencé. La ville de Barra !

Suspendue juste au nord de la capitale Banjul et de l’autre côté d’un estuaire à l’embouchure du fleuve Gambie dans l’océan Atlantique, la ville côtière de Barra, a servi de point de départ de la pirogue de migrants illégaux qui a heurté un rocher et chaviré au large des côtes de Mauritanie.

Les infortunés migrants partaient vers l’Espagne au moment de cette tragédie qui a fait aussi 47 disparus et 85 survivants, selon les derniers chiffres des autorités mauritaniennes.

Outre cette embarcation tragique, deux autres navires remplis de migrants en situation irrégulière qui ont quitté Barra, une ville de près de 10.000 habitants située au carrefour d’une rivière, ont été interceptés par les garde-côtes mauritaniens.

Depuis le naufrage, les réactions des habitants de la ville, où règne une ambiance funèbre dans les rues, ne manquent pas.

Interrogée par l’Agence de presse africaine, Mam Jarra Secka, une habituée du ferry, a déclaré que même si de nombreuses personnes à Barra sont en deuil, certaines semblent se consoler en apprenant que les deux autres bateaux interceptés par les autorités mauritaniennes sont arrivés à bon port même si elles sont loin de leur destination finale en Espagne.

Barra se trouve à la croisée des chemins et assiste quotidiennement au mouvement constant des personnes et des marchandises de l’autre côté de l’estuaire du fleuve, du sud vers le nord, à la lisière du Sénégal voisin. Les mêmes mouvements s’effectuent dans l’autre sens.

A 5 km de la capitale gambienne, la ville du ferry est la capitale de la division de Lower Niumi qui avait depuis longtemps acquis la réputation de lieu de transit pour de nombreux migrants clandestins en quête de meilleures conditions de vie.

Le front de mer de Barra, parfois rempli de pirogues de pêche et de transport, offre une vue pour les pirogues impliquées dans le transport de « migrants clandestins » dont certains sont prêts à casser leurs tirelires pour payer leur passage en Europe.

Cette dernière tragédie survient à un moment où la plupart des Gambiens commençaient à penser que le syndrome du « retour en arrière » s’était peut-être éteint lorsque le gouvernement d’Adama Barrow a dévoilé des programmes visant à rendre les jeunes autonomes et employables.

C’est aussi une période de réprimande pour les soi-disant agents qui facilitent de tels voyages périlleux pour les migrants, en leur faisant payer une fortune pour leurs expéditions.

Alors que le président Barrow et son gouvernement s’engagent à démanteler les réseaux de trafiquants d’êtres humains, de nombreux Gambiens en colère exigent des représailles sévères contre les passeurs.

Réagissant sur Facebook, Tijan Njie a imputé le problème aux passeurs qui possèdent encore le pouvoir d’inciter les migrants crédules à casquer d’énormes sommes d’argent pour de tels voyages risqués.

« Les Gambiens veulent des réponses, il y a des rapports selon lesquels les passeurs sont tous des Gambiens et en fait ils ont collecté des centaines de milliers de dalasis de ces jeunes désespérés », a-t-il écrit.

« Nous demandons leur arrestation immédiate et l’imposition de la réclusion à perpétuité aux personnes qui se livrent au trafic d’êtres humains dans le cadre de ces voyages dangereux. Le gouvernement devrait intervenir et protéger les jeunes contre ces criminels », a-t-il ajouté.

Le président Barrow a observé une minute de silence avant de prendre la parole lors d’une réunion dans la ville côtière de Tanji, à 33 km au sud de Banjul, dans le cadre d’une tournée statutaire destinée à rencontrer la population.

Gambie : quelles leçons tirer des manifestations contre Barrow ?

Les commentateurs et analystes ressassent encore sur les réseaux sociaux la manifestation organisée lundi contre le président gambien Adama Barrow, la plus importante depuis le retour de la démocratie dans le pays, il y a trois ans.Cette manifestation qui s’est déroulée dans une ambiance pacifique s’est terminée par la remise d’une pétition par les organisateurs, regroupés autour du mouvement ‘Three Years Jotna’ (Les trois ans sont révolus !).

Le document donne au président Barrow un mois pour se décider à renoncer au pouvoir, conformément à sa promesse de campagne de ne rester que trois ans à la magistrature suprême.

Immédiatement après la manifestation, le journaliste et commentateur social Baboucar Ceesay a déclaré à l’Agence de presse africaine qu’il y avait trois à quatre choses à retenir de cette action populaire.

Pour lui, la première remarque c’est que le mouvement avait réussi à attirer une foule plus importante que les prévisions, de l’ordre de 30.000 manifestants ou même plus.

Avant la marche, les détracteurs du mouvement avaient décrit leur activisme comme une cause malavisée et incompatible avec les voeux de l’opinion publique en Gambie.

« Cependant, pour autant que je me souvienne, une telle foule ne s’est jamais rassemblée pour manifester dans ce pays … J’étais là dès 8 heures et j’ai vu comment la foule augmentait au fur et à mesure que la manifestation s’apprêtait à démarrer « , a-t-il déclaré.

Sous le règne de l’ancien président Yahya Jammeh au pouvoir pendant plus de 20 ans, les Gambiens protestaient rarement car le moindre geste de protestation contre l’autorité centrale était très sévèrement réprimé.

Ceesay, fondateur et directeur du journal Monitor, a ajouté qu’un autre point à retenir de la manifestation est le fait rassurant que le pays a définitivement franchi une étape en ce qui concerne l’activisme pour les droits civiques.

Il a expliqué qu’en respectant leur promesse d’une marche pacifique, les dizaines de milliers de manifestants semblaient bien canalisés par les dirigeants du mouvement.

Barrow, qui s’était emmuré à la présidence à Banjul, a envoyé le porte-parole du gouvernement, Ebrima Sankareh, qui a d’abord été hué par les manifestants dont certains le voyaient « trop jeune » pour recevoir la missive au nom du chef de l’Etat.

Beaucoup de manifestants estiment qu’il s’agit de manque de respect de la part du président Barrow qui semble se considérer « trop digne » pour y répondre de par sa présence.

Cependant, les dirigeants du mouvement Three Years Jotna avaient réussi à appeler la foule à faire preuve de retenue et à s’abstenir de franchir les barrières menant au pont.

Bien que quelques-uns d’entre eux aient réussi à franchir les barrières mises en place par la police, la marée montante des manifestants est restée en grande partie « dans les limites autorisées» pendant les négociations.

C’est ainsi que finalement, Sankareh a pris le mémorandum à transmettre au président Barrow.

Un autre point à retenir selon M. Ceesay est le fait troublant de savoir que la protestation est loin d’être à son épilogue, étant donné que le mouvement dans sa lettre au président Barrow a déclaré avec fermeté qu’il allait lancer d’autres manifestations à Banjul, s’il ne revenait pas sur sa promesse électorale de démissionner en janvier 2020, soit exactement trois ans depuis sa prise de fonction..

Les manifestants ont également déclaré qu’ils ne demanderaient pas d’autorisation à la police pour les prochaines séries de manifestations.

Ils ont juré d’occuper les rues tant que Barrow restera au pouvoir.

Dans la perspective des élections de décembre 2016 qui l’ont vu évincer Jammeh, le président Barrow, à la tête d’une coalition de partis d’opposition, avait promis de diriger un gouvernement de transition de trois ans, après quoi il démissionnerait et organiserait de nouvelles élections auxquelles il ne participerait pas.

Cependant, trois ans plus tard, alors que les Gambiens le considèrent généralement comme voulant renier cette promesse électorale, beaucoup pensent qu’il est encore excusable, étant donné que la constitution du pays stipule qu’un président élu peut faire un mandat de cinq ans s’il le souhaite.

Cependant, pour Jeggan Gray-Johnson, un autre citoyen gambien déplore la situation actuelle et semble dire que les choses sérieuses ont commencé.

« La décision que va prendre Barrow permettra de savoir si nous allons survivre ou couler en tant que pays ; mais ses choix sont extrêmement limités et les moments qu’il vit ne lui appartiennent pas », a-t-il confié à APA.

Gambie : des manifestants donnent un mois à Barrow pour démissionner

Environ 30.000 manifestants ont marché, lundi, dans la banlieue de Banjul, la capitale gambienne, donnant ainsi un ultimatum d’un mois au président Adama Barrow de respecter sa promesse électorale et de se retirer après trois ans au pouvoir.Les manifestants promettent de se réunir à nouveau à Banjul si le président Barrow ne tient pas sa promesse de démissionner.

A l’appel du mouvement «Three years jotna (3YRS)», les manifestants s’étaient rassemblés à une intersection, à environ 7 kilomètres de là, lundi matin, et s’étaient dirigés vers le pont Denton brandissant des pancartes et des banderoles anti-Barrow sur fond de musique et de danse dans une atmosphère de carnaval.

Le mouvement avait initialement prévu d’organiser leur manifestation depuis Westfield Junction au cœur de la plus grande ville du pays, Serrekunda, et de se déplacer comme en procession vers Banjul et le siège du gouvernement au siège de l’Etat, où ils devaient exprimer leur grief au président.

Cependant, la police gambienne craignait l’infiltration des manifestants par des criminels et des anarchistes pour semer la pagaille.

Selon la directive de la police aux organisateurs de la manifestation, leur procession devrait commencer à 10 heures au point de rassemblement connu sous le nom de Sting Corner et se terminer « à environ 200 mètres du pont de Denton » à 14 heures.

Ebrima Sanrakeh, porte-parole du gouvernement, a déclaré lundi à une radio privée que la procession n’était pas autorisée autour des villes car, elle va perturber la libre circulation, notamment dans la ville de Serrekunda très animée en ce début de semaine.

Dans les jours précédents, des internautes se moquaient des dirigeants du mouvement, ironisant sur « l »idée absurde d’organiser une manifestation dans un no man’s land ».

Par ailleurs, la sécurité avait été renforcée à Serrekunda et à Banjul 24 heures avant la manifestation en réponse aux inquiétudes d’un public méfiant qui craignait des débordements.

Lundi, les Gambiens se sont réveillés avec une forte présence des forces de sécurité dans les rues, en particulier celles qui mènent à des zones commerciales et industrielles.

Le mouvement « Three Years Jotna (Three Years is Up) » a pour objectif de faire pression sur le président Barrow pour qu’il démissionne conformément à sa promesse électorale de 2016 de rester au pouvoir pendant une période transitoire de trois ans.

L’approche originale du mouvement est de mener une série de campagnes de désobéissance de masse qui encouragent les fonctionnaires à ne pas se présenter au travail.

Cependant, un autre mouvement en faveur de l’intention du président de faire un mandat de cinq ans, comme le prévoit la Constitution, a rapidement été lancé pour contrecarrer le mouvement « Three Years Jotna ».

Ce contre-mouvement a depuis perdu de sa vigueur, mais ses dirigeants ont également demandé à la police l’autorisation d’organiser une procession rivale à une date ultérieure pour soutenir le souhait de Barrow de rester au pouvoir jusqu’en 2021.

A la veille des élections de décembre 2016 qui l’ont vu chasser son prédécesseur Yahya Jammeh, le président Barrow avait promis de diriger un gouvernement de transition pendant trois ans, après quoi il allait démissionner et organiser une nouvelle présidentielle à laquelle il ne serait pas candidat.

Cependant, même si les Gambiens considèrent qu’il a renié sa promesse électorale, beaucoup pensent que c’est excusable étant donné que la constitution du pays prévoit qu’un président élu puisse servir pendant cinq ans.

Gambie : une activiste dénonce les manœuvres politiques de Barrow

La militante féministe gambienne pour la justice sociale, Matida Kebbeh, affirme dans un entretien avec APA n’être pas surprise par la décision du président Adama Barrow de dévoiler son ambition politique qui, selon elle, trahit la confiance de ses compatriotes.Il y a eu des réactions mitigées en Gambie après que le président Adama Barrow a révélé son projet de former son propre parti politique avant la prochaine élection présidentielle de 2021.

Le président Barrow s’est finalement exprimé sur la question à Banjul, la capitale, après des semaines d’une tournée nationale dénommée « Meet the People », un périple que la constitution du pays accorde chaque année à tout chef d’Etat gambien.

« J’attendais juste l’annonce, maintenant que nous savons tous qu’il est officiellement installé pour assumer un autre mandat de cinq ans. Cela prouve qu’une fois que vous goûtez au pouvoir, il devient difficile de l’abandonner », a confié Matida à APA.

Selon elle, « cela signifie également que nous n’avons plus foi en Barrow. Il devra faire tout son possible pour gagner la confiance des gens, sinon ce ne sera que de la politique, comme d’habitude. Rappelez-vous qu’il est arrivé au pouvoir avec une promesse électorale de diriger le pays pendant trois ans, et pratiquement rien n’a été fait, nous n’avons que des plans sur le papier ».

Kebbeh estime que ceux qui restent dans son cercle de pouvoir immédiat ne sont pas là pour la Gambie, mais pour se remplir les poches.

« Maintenant, nous assistons à une concurrence ouverte sur la scène politique, alors que la Présidence devrait se concentrer sur les plans de développement national », déplore-t-elle.

En plus, elle met en garde Barrow et ses rivaux à la présidence sur le fait que le paysage politique est sombre et qu’il serait difficile pour un seul parti politique de faire un score de 40% lors des prochaines élections de 2021.

« Nous assistons à une fraction entre les partis présents à l’Assemblée nationale », soutient Matida Kebbeh.

Le président Adama Barrow était membre du Parti démocratique uni (UDP) jusqu’en 2016, lorsqu’une coalition de sept partis politiques a rejoint les rangs pour renverser l’ancien homme fort Yahya Jammeh qui a dirigé le pays pendant 22 ans.

Cependant, deux ans après son élection, Barrow et son ancien parrain politique Ousainou Darbo de l’UDP sont engagés dans des querelles stériles.

Au cours de son le périple « Meet the Peoples » à travers le pays, d’énormes foules accompagnaient le président Adama Barrow sur fond d’ambiance tumultueuse dans tout le pays, un spectacle qui l’a incité à croire qu’il serait le favori pour remporter à nouveau la présidence.

Cependant, certains de ses détracteurs ont averti que plusieurs faux pas pourraient coûter au président Barrow la présidence dans ce qu’ils qualifient d’élection présidentielle la plus imprévisible depuis l’indépendance du pays.

Gambie : nouvel engouement des supporters pour les Scorpions

Longtemps ignorée par les Gambiens, l’équipe nationale de football, les Scorpions, est subitement devenue l’objet de toutes les attentions grâce au bon parcours qu’elle est en train d’effectuer dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations dont la phase finale aura lieu en 2021 au Cameroun.Au tableau de chasse des Scorpions, figurent d’abord les Panlacas Negras d’Angola que les Gambiens sont allés battre (3-1) à Luanda. Ensuite, il y a eu les Léopards de la RDC. Certes les Gambiens ont été tenus en échec (2-2) à domicile, mais ils ont fait preuve face aux Congolais d’une grande détermination qui leur a permis d’égaliser à deux reprises.

En plus d’être premiers du groupe D avec quatre points, les Scorpions ont rallié les suffrages en traitant d’égal à égal avec les Léopards de la RDC dont le palmarès dépasse de loin celui de l’équipe nationale gambienne.

Suffisant pour que les amateurs reconsidèrent leur attitude à l’égard des Scorpions, les voyant même se qualifier à la prochaine phase finale de la Coupe d’Afrique. Ce qui serait une première pour l’équipe nationale absente jusqu’ici de la plus grande compétition sportive du continent.

Ils sont les seuls à détenir cette triste performance dans la sous-région où le Cap-Vert et la Guinée-Bissau à qui on les comparait peuvent se prévaloir de deux participations à une phase finale de Can. Les Mourabitounes de la Mauritanie, autre équipe jadis à la traîne, sont parvenus à vaincre le signe indien en prenant part à la dernière édition de la Can jouée en Egypte, l’année dernière.

Enthousiasmés par les récents résultats des Scorpions, beaucoup de supporters gambiens pensent que l’heure est venue de pousser leur équipe pour qu’elle se fasse un nom au plan continental. D’où, le nombre de plus en plus important de Gambiens à s’intéresser aux matchs de l’équipe nationale et à se rendre au stade.

« Après tant de fausses apparitions dans le football, 2021 est peut-être une année magique pour nous », a confié à APA Ebrima Bah, un supporter qui reconnait avoir boycotté deux ans durant les matchs des Scorpions à cause de leurs mauvaises prestations d’antan.

A présent que les joueurs alignent les bons matchs, Bah a renoué avec l’amour du maillot national et il promet de ne rater désormais aucune sortie des Scorpions dont il attend ni plus ni moins une qualification à la phase finale de la prochain Can.

Alieu Ceesaye, autre supporter des Scorpions, affiche, lui, un optimisme mesuré. « En tant que fans d’une petite nation de football, nous devons tempérer nos ardeurs avec une dose de réalisme », a-t-il averti, tout en brandissant fièrement un petit drapeau gambien qu’il avait emmené au match contre la RDC. Signe de l’engouement autour des Scorpions, cette rencontre s’est jouée à guichets fermés au stade de l’Indépendance dans la ville côtière de Bakau, située à 16 km de Banjul, la capitale.

En bon connaisseur du football africain, Ceesaye se méfie de la RDC, mais aussi de l’Angola et du Gabon, les autres équipes du Groupe. Dans le classement des équipes africaines, la Gambie est 47ème là où la RDC est 9ème, l’Angola 31-ème et le Gabon 19-ème.

Les Léopards avec leurs 19 participations à une Can et leurs deux participations à une Coupe du monde devraient logiquement terminer premiers du Groupe, affirme Ceesaye qui estime que les Scorpions ont leurs chances pour occuper la deuxième place, également qualificative à la Can.

Quoi qu’il en soit, l’espoir est permis, confie le supporteur Ebrima Bah qui voit dans le bon résultat face à la RDC la poursuite de la résurrection des Scorpions amorcée depuis qu’ils se sont ouverts les portes des éliminatoires en écartant, en octobre dernier, l’équipe de Djibouti.

Pour Ebrima et les dizaines de milliers de Gambiens à se passionner maintenant pour l’équipe nationale, celle-ci peut bien poursuivre sa marche victorieuse vers la phase finale de la Can en tenant tête à ses futurs adversaires, voire les battre. Le Gabon, prochain sparring-partner, pourrait dans ce cas de figure faire les frais de la furia des Scorpions….

Gambie : le tourisme vers une mauvaise passe, après la faillite de Thomas Cook

La faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a jeté un coup de froid sur le tourisme de la Gambie qui voit avec un gros point d’interrogation s’approcher à grand pas l’ouverture de sa saison, prévue en début octobre.Depuis le début des années 1980, Thomas Cook transporte chaque année environ 33% des touristes en Gambie, d’où  l’onde de choc née de la mauvaise passe du voyagiste. Quand on sait que l’industrie touristique contribue pour 30% au PIB national, on comprend le sérieux du problème.

Comme un présage, la frénésie à laquelle on assistait au mois de septembre, avec la mise en place anticipée d’hôtels et d’activités connexes, a cédé le pas à une certaine apathie.

Assommés par la nouvelle, hôteliers, voyagistes, observateurs d’oiseaux, restaurateurs, propriétaires de safaris, garçons des plages, connus sous le nom de « bumsters », sont en train de s’interroger sur l’étendue des conséquences qu’aura sur leurs activités la faillite de Thomas Cook.

Le ministre du Tourisme, Hamat Bah, a été le premier à exprimer la profonde inquiétude du gouvernement qui se demande si le pays accueillera cette année le nombre record de 67.000 touristes que Thomas Cook avait fait venir du Royaume-Uni et d’Europe au cours de la dernière saison touristique.

Tout heureux de ce chiffre, le ministre et ses collaborateurs en étaient à voir comment l’améliorer quand la faillite de Thomas Cook est tombée comme un couperet

Loin de baisser les bras, le ministre a annoncé qu’il travaillait à attirer d’autres compagnies aériennes à venir combler le vide laissé par Thomas Cook.

Lors d’une émission-débat à la radio, hier mardi, l’hôtelier Malleh Sallah a déclaré que la faillite du voyagiste n’augurait rien de bon pour le tourisme gambien cette saison et peut-être pour le long terme.

Sallah, PDG de Tamala Beach Hotel, a décrit cette situation comme une crise en devenir, indiquant que le tourisme gambien devrait être dynamique et envisager d’autres moyens d’attirer les touristes.

La saison dernière, 209.134 touristes ont visité la Gambie, dont 52.103 Britanniques, d’après les chiffres publiés par le ministère du Tourisme.

Selon Bunama Njie, responsable de la Gambia Hotel Association, les 57.000 touristes qui ont réservé leurs vols via Thomas Cook avant la saison à venir vont inévitablement diminuer.

Les jeunes exerçant dans les plages et localement connus sous le nom de « bumsters » s’interrogent, à l’image de Ousman Jallow.

« Plus les touristes arrivent en Gambie, meilleures sont nos chances de créer des interactions bénéfiques avec eux. Ce problème réduira le nombre d’arrivées et réduira nos chances », a-t-il déclaré à l’Agence de presse africaine (APA).

Le Groupe mondial de voyages de Thomas Cook, qui existe depuis 178 ans et qui exploite également une compagnie aérienne, a annoncé, lundi, qu’il allait être en liquidation judiciaire, suite à ses déboires pour une dette devenue insoutenable. A ce propos, le gouvernement britannique fait état de plusieurs milliards de livres.

Le voyagiste qui avait des intérêts commerciaux en Chine, en Finlande, en Russie, en Allemagne et en Gambie a cessé ses activités avec effet immédiat. Tous les vols et les vacances ont été annulés, au grand dam de milliers de gambiens qui tirent leurs revenus du tourisme.

Après que sa faillite a brusquement plongé dans le chômage ses quelque 30.000 travailleurs disséminés à travers le monde, le Groupe de Thomas Cook est désormais placé sous administration du Royaume-Uni

Gambie: Vaste opération de sécurisation à Banjul

La police gambienne, dans le cadre d’une importante opération de sécurisation de la capitale Banjul, a effectué des descentes musclées dans des repaires de malfaiteurs à quelques semaines seulement de l’ouverture de la saison touristique.Au cours de l’opération de police organisée le week-end dernier, beaucoup de jeunes ont été arrêtés à Serrekunda et dans la banlieue par l’unité de la Police chargée de la lutte contre la criminalité.

En outre, des perquisitions ont eu lieu dans la banlieue, notamment à Sinchu Alhagie, une zone en pleine expansion, située à 55 km au sud de Banjul. Les personnes arrêtées, principalement des étrangers, ont été placées en garde à vue dimanche soir.

La lutte contre l’insécurité à Banjul se poursuivra jusqu’à la fin de ce mois selon une source sécuritaire contactée par APA. Ces interventions de la Police sont justifiées par la hausse des délits.

Depuis 2017, de nombreux cas de vol avec effraction, de vol à main armée et d’agression sont notés dans la capitale gambienne, poussant ainsi la population à demander au gouvernement du président de la République Adama Barrow de ne ménager aucun effort pour freiner la criminalité.

«Ghana Town», le fief des Ghanéens établis en Gambie

Essi Achefoe est âgée aujourd’hui de 73 ans. Cela fait 62 ans qu’elle a quitté son Ghana natal pour venir s’installer en Gambie, plus précisément à Brufut, localité située à 25 km au sud de Banjul, la capitale de ce petit pays entièrement lové à l’intérieur du Sénégal. En 1957, année du départ, Achefoe avait suivi son oncle, un pêcheur.En compagnie de 35 autres pêcheurs, l’oncle  avait quitté son village d’Akunfi Imuna (centre du Ghana) pour parcourir les 1.676 kilomètres séparant leur pays de la Gambie.

« J’étais juste une petite fille et je ne me souciais que de notre profession familiale, qui est la pêche. Nous sommes des nomades de la mer, si vous voulez…allant d’un endroit à l’autre pour de meilleures prises », raconte Achefoe, trouvée assise sur un tabouret en train de malaxer des boules de farine pour en faire des crêpes.

Sauf quelques petites visites pour voir une partie de sa famille restée au Ghana, la vieille femme n’a plus quitté la Gambie, devenue, dit-elle, sa seconde patrie. Comme elle, tous ses compatriotes pêcheurs partis du Ghana se sont installés pour de bon en Gambie, faisant de leur point de chute un petit territoire du Ghana ou « Ghana Town ».

« Maintenant, je me considère comme Gambienne, tous mes enfants sont nés ici, ils ne connaissent pas le Ghana (…) ma véritable maison, et celle de tous les habitants de Ghana Town c’est la Gambie », dit-elle dans un sourire non dénué de nostalgie.

Remontant le cours de l’histoire, elle se rappelle avoir passé avec ses compatriotes trois mois au Sénégal voisin avant de rallier la Gambie. Sur place, les pêcheurs ghanéens  profitent de l’hospitalité du chef de village d’alors, un certain Kutubo Sanno, pour s’installer et se livrer à leurs activités maritimes.

Devant quelques difficultés de cohabitation nées de quelques pêcheurs ghanéens portés sur la boisson, le frère cadet du chef de village, Kalifa Sanno, suggère aux « étrangers » d’aller s’installer sur un terrain situé à la périphérie de Brufut et plus proche de la mer. Ainsi naquit « Ghana Town ». C’était en 1958, un an après l’arrivée en terre gambienne de Achefoe et les siens. 

« Les 36 citoyens ghanéens qui se sont installés pour la première fois dans Ghana Town provenaient de familles différentes, mais ils étaient issus du même endroit : le village d’Akunfi Imuna où la pêche est la principale activité », se souvient-elle avant de relever qu’au départ « Ghana Town » était  un petit groupe de huttes en terre cuite recouvertes de toits de chaume.

Cette image de carte postale d’un village africain n’a rien à voir avec les maisons en dur d’aujourd’hui.  « Ghana Town », peuplée actuellement d’environ 40.000 âmes, a maintenant huit églises pour sa communauté à majorité chrétienne (70% de la population), une mosquée et un marché où on trouve beaucoup de denrées dont, évidemment, du poisson.

Pour autant les liens avec la mère patrie ne sont pas coupés, car à « Ghana Town » on parle les langues des ancêtres, notamment  le twi, de même on a conservé les rites et la religion du pays d’origine, sans oublier la nourriture et la mode.

Souvenir qui fait chaud au cœur : l’ancien président Jerry John Rawlings s’était rendu à « Ghana Town », lors d’un voyage officiel en Gambie dans les années 1990.

Pas repliés sur eux-mêmes, les habitants de « Ghana Town » font en dehors de la pêche, du commerce à travers la vente de manioc pilé (gari) et d’autres produits alimentaires et industriels, visibles sur les étagères de quelques boutiques de quartier. Ils ont également accueilli à bras ouverts des Gambiens dont Musa Joof, un musulman installé depuis 1986 dans cette petite portion du Ghana en Gambie. 

« La tolérance religieuse existe entre les chrétiens et les autres confessions. Nous vivons côte à côte dans la paix et l’harmonie », souligne Joof.

Confirmant cette intégration, Patrick S. Amoah, 30 ans environ, raconte que son grand-père Samuel Amoah, arrivé à « Ghana Town » en 1961, a participé aux activités politiques de la Gambie post- indépendance, en mobilisant sur demande de l’administration britannique, les jeunes et les adultes de la localité.

Décès de Dawda Jawara : les funérailles nationales auront lieu jeudi (officiel)

Des funérailles nationales sont prévues demain jeudi pour le président de la Gambie indépendante, Dawda Jawara, décédé mardi à l’âge de 95 ans, a annoncé Adama Barrow.S’exprimant au Palais présidentiel, peu après l’annonce par sa famille de la disparition de Jawara, l’actuel chef de l’Etat gambien a assuré que le défunt allait recevoir des funérailles dignes de son action à la tête de la Gambie qu’il a dirigée de 1965 à 1994, dont cinq ans passés comme Premier ministre.

Les drapeaux seront mis en berne et, durant la cérémonie d’hommages, la dépouille de Jawara reposera à l’Assemblée nationale de Banjul avant l’inhumation prévue plus tard dans la journée de jeudi, a précisé Adama Barrow. Il a décrit son prédécesseur comme un véritable défenseur de la démocratie, des droits de l’homme et de l’État de droit.

Renversé par un coup d’état militaire mené par Yaya Jammeh, Jawara s’était, dans un premier temps, exilé au Royaume-Uni, avant de rentrer au bercail en 2001. 

Depuis lors, l’ex-président gambien vivait une retraite tranquille dans sa résidence de Fajara, située à 14 km de Banjul, la capitale.

   

Jammeh a commandité le meurtre de Deyda Haydara, selon un exécutant

Malick Jatta, un membre des ex Forces spéciales gambiennes (Junglers), a reconnu avoir participé sur commande de Yaya Jammeh aux meurtres de plusieurs de ses compatriotes dont celui de Deyda Hydara, le rédacteur en chef du journal The Point, mort en décembre 2004.Jatta, 44 ans, qui comparaissait lundi devant  la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC), a avoué avoir tiré l’un des coups de feu ayant tué le journaliste.

Premier membre du commando à passer devant la commission, il a expliqué qu’il faisait partie d’un groupe de soldats mobilisés et dirigés par feu Tumbul Tamba pour aller tuer Deyda Hydara, le 16 décembre 2004.

Pour ce faire, raconte Jatta, Tamba les a emmenés quelque part dans son propre véhicule privé, puis ils ont pris un taxi afin de suivre la voiture de M. Hydara. Après quoi, ils ont tiré des coups de feu en direction de la personne qui était au volant et n’était autre que Deyda Haidara, désigné sous le nom de code « stylo magique ».

Mission accomplie, le groupe s’est rendu à Kanilai, le village natal de Jammeh, situé à 119 km au sud de Banjul, la capitale. Sur place, a affirmé Jatta,  Tamba leur a remis des enveloppes avec quelques dollars, en guise de récompense pour le succès de l’opération.

Selon Jatta, c’est 24h plus tard qu’il a appris par la presse qu’un journaliste avait été abattu et que Jammeh a condamné le meurtre. Sur ces entrefaites, il est allé voir son supérieur qui, selon lui était au courant du meurtre, pour lui faire part de sa décision de quitter les Junglers.

Jatta, qui doit poursuivre sa déposition mardi, a également admis avoir participé à plusieurs autres opérations impliquant la brigade de tueurs, notamment l’exécution d’un certain Dawda Nyassi accusé d’être un rebelle, et d’un autre civil.

Deyda Hydara, copropriétaire et éditeur en chef journal The Point, a été assassiné il y a près de 15 ans lors d’une fusillade par des hommes à bord d’un véhicule, alors qu’il conduisait sa voiture, quelques heures après le 13ème anniversaire de son journal.

A l’époque, le gouvernement avait promis de mener des investigations sur le meurtre et plusieurs déclarations faites sur cette affaire par Jammeh n’avaient fait qu’alimenter la polémique.

La délation sur le harcèlement sexuel divise les Gambiens

Le débat sur le harcèlement sexuel fait rage en Gambie où les habitants son divisés sur la nécessité d’en parler pour les victimes ou pour ces dernières de se taire. Histoire de couvrir d’un voile pudique cette pratique dont seraient coupables des autorités, au premier rang desquelles l’ancien président de la République, Yaya Jammeh.Tout est parti d’une sortie de Fatoumata Touffah Jallow, accusant depuis le Canada où elle a trouvé refuge, l’ex chef de l’Etat de l’avoir violée. Elue à l’époque Miss Gambie, la jeune fille avait eu l’audace de refuser une demande en mariage de Jammeh.

Human Rights Watch qui a encouragé la jeune fille à raconter son calvaire en a profité pour demander le rapatriement de Yaya Jammeh. Après un règne de 22 ans, l’ex dictateur s’est réfugié en Guinée-Equatoriale, après avoir contesté en vain une élection présidentielle remportée en 2016 par Adama Barrow.

Pour sa part, le Gouvernement gambien a publié un communiqué dans lequel il annonce l’ouverture d’une enquête en vue de tirer cette affaire au clair. Ainsi, le ministère de la Justice encourage les femmes ayant été victimes de viol ou de harcèlement sexuel, voire les deux, à se faire connaître pour pouvoir raconter leurs mésaventures à la police.

Enhardie par les révélations de Touffa Jallow, une autre jeune fille dénommée Sarifatou Jallow a pris son courage à deux mains pour raconter comment elle a été harcelée sexuellement par Melville Roberts, un haut responsable du ministère des Affaires extérieures, actuellement hors du pays.

« Mel et moi avons eu une rencontre il y a trois ans, alors que je n’avais que 18 ans (je viens juste d’obtenir mon diplôme d’études secondaires). Il m’avait demandé à plusieurs reprises de lui rendre visite, mais je ne l’ai jamais fait à cause du caractère de mes parents et je leur serai toujours reconnaissante de ne l’avoir jamais fait », raconte la jeune fille sur son hashtag #survivingMelville (survivre à Melvine).

Selon elle, Roberts lui en veut à mort parce qu’elle a refusé les nombreux cadeaux qu’il lui offrait ainsi qu’une demande en mariage. Sur ce dernier point, Sarifatou explique son refus par le fait qu’elle ne croyait pas à la sincérité d’une telle requête.

A la suite de Sarifatou, d’autres femmes ont révélé sur les réseaux sociaux avoir été victimes du même homme, Melville Roberts. Elles expliquent leurs témoignages par un désir de se soutenir mutuellement face à l’incrédulité et au doute de certains Gambiens au sujet de leur calvaire.

Et pour cause, le débat sur la délation sur le harcèlement sexuel s’instaure en Gambie où  une bonne frange de la population souligne avoir accueilli avec beaucoup d’incrédulité les accusations portées contre Yaya Jammeh par l’ex reine de beauté, Fatoumatta Toufah Jallow.

D’autres Gambiens, notamment des hommes, sont allés plus loin en critiquant la jeune fille, semant ainsi le doute sur ses déclarations. Et sur celles de toutes les femmes ayant suivi l’exemple de Toufa Jallow.

Pour sa part, Fatou Ellika Muloshi, présentatrice à la Radiodiffusion-télévision nationale, a apporté son lot d’accusations  en écrivant vertement sur son mur : « Ce gars fait croire aux filles qu’il est riche et profite de sa position sociale. Lorsque vous lui demandez de l’aide, il saisit cette occasion pour vous maltraiter et vous violer. Parlons-en les filles… #SurvivingMelville ».

Concernant ce dernier, des militantes gambiennes des droits humains mènent une campagne sur les médias sociaux pour qu’il soit démis de ses fonctions et poursuivi en justice.

Loin du débat agitant la Gambie, Melville Roberts qui séjourne au Royaum-Uni pour des études, n’a pas officiellement réagi aux accusations portées contre lui.

La Gambie veut récupérer la maison de Jammeh aux USA (ministre)

Le gouvernement gambien souhaite récupérer la maison de l’ancien président, Yaya Jammeh, située au Maryland (Etats-Unis), a révélé le ministre de la Justice, Abubakar Tambadou, ajoutant que les contacts ont été pris dans ce sens avec Washington.«Le gouvernement a eu des entretiens avec des responsables américains dans le but de récupérer la résidence de Jammeh dans le Maryland, une résidence de plusieurs millions de dollars, achetée il y a plus de sept ans», a notamment dit M. Tambadou, lors d’une conférence de presse donnée mercredi soir à Banjul.

Le ministre a soutenu avoir rencontré également l’ambassadeur des Etats-Unis à Banjul à ce sujet, sans toutefois indiquer si des progrès ont été faits dans ce sens.

« Je crois avoir entendu, a-t-il dit, des informations selon lesquelles la maison américaine appartenant à Jammeh a été gelée. Je participe à des échanges avec l’ambassadeur Paschal et nous travaillons dans ce sens».

Depuis que Jammeh a perdu le pouvoir il y a deux ans, son successeur, Adama Barrow, a pris une série de mesures visant à récupérer les «avoirs illicites» de Jammeh, dans le pays et à l’étranger.

A ce propos, Banjul s’est approché de plusieurs pays où l’ex-président aurait des propriétés, a  dit le ministre de la Justice, s’abstenant toutefois de nommer les Etats en question.

Tambadou a par ailleurs souligné le caractère sensible des efforts de traçage et de récupération de propriétés attribuées à l’ancien dirigeant gambien qui vit en exil en Guinée équatoriale.

« Avec les autres propriétés de Jammeh, l’identification et la récupération sont des questions très sensibles et les gens ont la possibilité de transférer des actifs dans le monde. Je ne suis pas en mesure de divulguer la nature ou l’identité de ces gouvernements, sinon je risque de mettre en danger le processus de récupération, car ces actifs pourraient être déplacés rapidement », a-t-il expliqué.

Les propriétés recherchées se trouvent en terre étrangère et sont soumises aux lois des pays d’accueil, a rappelé le ministre avant de souligner que leur récupération dépendra de la bonne volonté des gouvernements concernés.

L’année dernière, le gouvernement gambien a obtenu du tribunal suprême du pays, une injonction d’aller à la recherche des avoirs et des biens immobiliers de l’ancien dirigeant.

La Gambie reporte en 2022 l’organisation du Sommet de l’OCI

Après plusieurs semaines de fortes réticences, le gouvernement gambien a enfin confirmé qu’il reportait à 2022, l’organisation du Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui était initialement prévue vers la fin de cette année.Banjul, l’une des plus petites capitales d’Afrique, a été choisie pour accueillir l’événement 2019 à l’issue du 13ème Sommet tenue en Turquie en 2016.

L’annonce de mardi a mis fin à des semaines de spéculation sur le niveau de préparation de la Gambie avant d’accueillir le sommet phare des chefs d’Etat de pays principalement musulmans dans le monde.

Du fait de ce report, l’accueil du sommet incombe à l’Arabie saoudite, le siège de l’OCI.

Selon une déclaration de la State House (présidence gambienne), la décision de Banjul de différer l’organisation du sommet fait suite à une série de consultations avec d’autres pays africains sur le manque de temps pour mettre en place les infrastructures indispensables pour accueillir avec succès, le sommet de cette année.

Le gouvernement avait concédé que l’hôtel cinq étoiles proposé, un centre de conférence pour accueillir le sommet et une route à deux voies ne seraient pas prêts à temps pour accueillir ce grand évènement.

Il est généralement admis qu’il y a un déficit d’hébergement de qualité pour les 1.000 délégués envisagés pour le sommet de l’OCI. 

Pour la préparation du sommet, le gouvernement avait mis en place l’année dernière, un Secrétariat national de l’OCI chargé de superviser les actions visant à assurer le succès de l’organisation, notamment en mobilisant des ressources à cet effet.

“Compte tenu de ces énormes tâches contre le facteur temps limité, il est devenu évident que la capacité du pays à accueillir le sommet cette année semble remise en cause”, a indiqué la State House dans un communiqué.

Ce n’est pas la première fois que l’organisation du sommet de l’OCI est reportée pour permettre aux pays hôtes de bien se préparer.

Le Maroc, le Pakistan, le Sénégal, l’Egypte et l’Arabie saoudite ont par le passé, reporté l’organisation du sommet.

L’OCI, deuxième organisation intergouvernementale regroupant 57 pays membres, tient tous les trois ans, de telles rencontres, considérées comme étant le plus grand rassemblement de dirigeants de la communauté islamique mondiale.