Bamako : le gang des Mercedes sous les verrous

Le mode opératoire consiste à  étudier des cibles potentielles pendant la journée, la nuit avancée, les motocyclistes descendent le terrain par l’occupation des artères adjacentes au lieu du braquage pour parer au coup. Tandis que ceux qui sont à  bord du véhicule se garent et entrent par effraction, dans des boutiques. Après l’opération, les motocyclistes escortent les voitures jusqu’à  disparaà®tre dans la nature avec l’argent et autres matériels emportés. Le gang à  la Mercedes grise Plusieurs boutiques, magasins et autres ont été le théâtre des opérations de ce gang à  la Mercedes : la boutique Soudouf à  Yirimadio, une autre aux halles de Bamako, la boutique de la fille de Mafa à  Boulkassoumbougou, le Mini-prix etc… Pour avoir été identifié à  sa Mercedes grise, le gang l’a banalisé en taxi, avant d’opérer plus tard à  bord d’une fourgonnette blanche. Le commissariat du 3è Jusqu’à  la prise de fonction du tout nouveau commissaire Abdoulaye Sow au 3ème arrondissement du District de Bamako, le 11 août dernier, tout allait mal. Il décida alors de mettre hors d’état de nuire les éléments du gang et plaça tous ses éléments en situation d’urgence à  travers la ville de Bamako. C’’est ainsi que dans la nuit du 31 août, une équipe de patrouille, comprenant un chauffeur et un inspecteur permanent, se trouva face à  face avec un groupe. Surpris en train de casser le Mini-prix, le gang à  la fourgonnette blanche s’est vu filé par les éléments de la patrouille. Il s’en est suivi un échange de tirs entre le gang et les éléments de la patrouille. Les malfrats mieux armés que la patrouille et avant arrivée des renforts, ont pu échapper sans que les policiers ne puissent arrêter l’un d’eux qui était sur une moto, et dont l’arme était restée sur les lieux. Un pistolet Glock, le meilleur modèle actuel dont la valeur est estimée à  800.000 voire 900.000FCFA, d’après le commissaire Abdoulaye Sow. Fin de la course Les éléments du commissaire du 3ème avec la complicité du dynamique inspecteur Luc Koné, chef de BR, poursuivent leurs investigations avec de nouvelles stratégies. Dans la nuit du 22 septembre dernier, deux éléments de la police en patrouille en moto identifient une fourgonnette à  la quête d’une cible. Les deux policiers demandent du renfort, et mettent la main sur les deux occupants de la fourgonnette : Moussa Dembélé et Abdou Doumbia mécanicien de son état. Ils passent aux aveux Seul celui qui était sur la moto : Soumaila Dembélé dit Soumi, a pu s’échapper. Et C’’est lui qui dirigeait l’opération, aux dires des deux malfrats capturés. Tous les trois travaillaient pour Bassidiki Touré dit Ladji. Celui-là  même qui a été blessé lors de la première altercation entre les policiers et les éléments du gang, d’après les explications des deux malfrats. Toute chose qui a été confirmée par la présence d’une ordonnance, signée par un infirmier major du CSCOM de Kalanbancoro, lors de la perquisition faite au domicile de Soumi. Deux complices écroués Cette information n’a pas par ailleurs manqué de surprendre la police, car le chef du gang, Bassidiki (spécialiste des coffres forts) était supposé en prison. A la suite de sa condamnation à  8 ans de prison ferme, pour avoir cassé le coffre fort de Victoria au grand marché. Selon les explications données par les policiers, Soumi et Ladji ont balancé deux autres membres du gang, à  savoir : Boubacar Doumbia réparateur de moto, et Bakary Diakité, qui ont été également mis sous les verrous. Ces quatre devront être déférés très prochainement à  la prison centrale. Quant à  Soumi et Ladji, ils font l’objet de poursuite des éléments du commissaire Abdoulaye Sow. Par ailleurs sur la foi des informations dont dispose le commissariat du 3è arrondissement, le chef du gang, Bassidiki Touré dit Ladji habite Kanadjiguila, les frères Dembélé Moussa et Soumaila logent à  Sébénékoro et les frères Doumbia à  Daoudabougou. Les matériels saisis sont entre autres un arsenal comprenant un pistolet Glock chargé de balles de 16/17, dont une utilisée, des pistolets artisanaux, des cisailles, des tenailles. Cinq véhicules : deux de marque Golf, deux Mercedes, et une fourgonnette blanche

Terreur dans une chambre de passe à Bamako

Ces conflits ouverts s’opèrent très souvent en groupes de jeunes voulant se venger d’autres pour démontrer leurs suprématies ou pour des histoires de filles. Le cas suivant auquel J’ai assisté en direct, s’est déroulé mardi soir à  l’extérieur d’une boite de nuit chinoise située au quartier Hippodrome. Vers minuit, un trio de loubards est arrivé devant le club à  bord d’une moto Jakarta. Ils avaient été conviés par une prostituée en conflit avec sa collègue. Agressif, le trio a d’abord voulu s’attaquer aux gens devant la boite. Il a fallu l’intervention de la prostituée qui les a alors dirigé vers l’endroit o๠se trouvait sa collègue. Objectif : Accomplir une sale besogne. La pauvre jeune femme a donc été tabassée plusieurs fois et pulvérisée de gaz lacrymogène dans les yeux. Le gérant du parking qui est aussi le responsable de la sécurité des lieux était entrain de discuter avec ses clients à  quelques mètres de l’entrée au moment des faits. Son collaborateur au courant du grabuge l’a alors informé de la situation pour arrêter le massacre. Mais les loubards avaient déjà  agi. Invectivés, ces derniers sous l’effet de l’alcool, ont violement réagi en proférant des injures et des menaces au gérant deu parking. A noter que les malfrats possédaient des armes et du gaz lacrymogène. Pour se défendre, le gérant a du ramasser la chaise en fer la plus proche pour disperser les voyous. Mais pendant que les trois hommes l’encerclaient, l’un d’eux a sommé son camarade de tirer sur lui. Voyant la situation s’aggraver, la prostituée complice des trois hommes, s’est mise à  faire du bruit et ses commandos se sont éclipsés pour revenir cinq minutes plus tard, avec plus d’agressivité. J’ai donc été obligé de quitter les lieux pour ne pas prendre un malheureux coup. Dieu merci, aucun coup de feu n’a été tiré jusqu’à  mon départ des lieux. A la police du 3e arrondissement, o๠je me suis rendu le lendemain, J’ai appris qu’une plainte avait été déposée par les victimes, à  savoir le gérant blessé et la jeune prostituée agressée. Une enquête sera ouverte pour arrêter les malfrats. l’affaire se trouve maintenant au niveau de la Brigade de Recherche du 3è dirigée par l’inspecteur Luc Koné.