Plainte contre la Minusma à Gao

Le 27 janvier dernier, les populations de Gao organisaient une marche contre la Minusma pour exiger le retrait du projet de zone temporaire de sécurité établi de façon exclusive entre la mission onusienne et la coordination des mouvements de l’Azawad, hostiles au gouvernement malien. Les forces de la Minusma ont tiré sur les manifestants faisant trois morts et plus d’une dizaine de blessés. Pour « établir tous les faits autour de cette manifestation », l’Onu a mandaté trois experts indépendants. Ces derniers ont rencontré les autorités maliennes ainsi que celles de la région de Gao, la police nationale et le service de la protection civile à  Gao, les responsables de la Minusma, le Cadre de concertation des notables de Gao, les associations qui ont organisé la manifestation, les autorités hospitalières qui ont accueilli les victimes, des partis d’opposition et plusieurs autres interlocuteurs susceptibles d’aider à  faire la lumière sur ces évènements. Ils se sont également entretenus avec les manifestants blessés durant ces évènements, et rendu visite aux familles endeuillées. En attendant les résultats officiels de ces enquêtes prévus pour la fin de ce mois, le cabinet d’avocat « Zahara Noor » de Me Maliki Ibrahim va déposer ce mardi, au nom des parents des victimes, une plainte avec constitution de partie civile contre le représentant spécial du SG de l’Onu, la hiérarchie militaire de la minusma à  Gao et les troupes de la Minusma de la localité. Selon certaines sources, les blessés s’apprêtent également dans les jours à  venir à  saisir le tribunal de Gao contre la Minusma.

Fin de l’enquête onusienne sur les évènements de Gao

Ils ont été nommés le 13 février dernier par le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon « afin d’établir tous les faits autour de cette manifestation » qui a dégénéré à  Gao le 27 janvier 2015, faisant trois morts et plusieurs blessés. Durant huit jours, les experts onusiens ont rencontré les autorités maliennes ainsi que celles de la région de Gao, la police nationale et le service de la protection civile à  Gao, les responsables de la Minusma, le Cadre de concertation des notables de Gao, les associations qui ont organisé la manifestation du 27 janvier, les autorités hospitalières qui ont accueilli les victimes, des partis d’opposition et plusieurs autres interlocuteurs susceptibles d’aider à  faire la lumière sur ces évènements indique la mission onusienne au Mali. Ils se sont également entretenus avec les manifestants blessés durant ces évènements, et rendu visite aux familles endeuillées. Enquête suivie de sanctions Deux jours après les événements malheureux de Gao, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita y a effectué une visite inopinée o๠il promis une enquête et appelé les uns et les autres au calme. Une délégation de l’opposition malienne s’est aussi rendue le 2 février dans la cité des Askia pour demander une enquête impartiale suivie de sanctions. La société civile a organisé à  Bamako des meeting de soutien aux populations de Gao et exigé toute la lumière. Les experts Bacre Waly Ndiaye du Sénégal, Ralph Zacklin du Royaume-Uni et Mark Kroeker des à‰tats-Unis se rendront rendra à  New York pour présenter le rapport préliminaire au Secrétaire général des Nations Unies. Le rapport final est attendu fin mars 2015. Pour rappel, les populations de Gao ont organisé une marche le mardi 27 janvier contre la Minusma. Elles exigeaient le retrait du projet de zone temporaire de sécurité établi de façon exclusive entre la Minusma et la coordination des mouvements de l’Azawad, hostiles au gouvernement malien. Les forces de la Minusma ont tiré sur les manifestants. Bilan: trois personnes tuées et plus d’une dizaine de blessés.

Sondage Mali-Mètre : Kidal, Gao et Ménaka s’expriment

Il y a quelques mois, Mali Mètre avait publié les résultats de son 5è sondage sur le Mali. Cette fois, il s’intéresse à  trois villes du nord. Gao, Ménaka et Kidal, dont l’accès avait été rendue impossible aux enquêteurs par l’insécurité régnante. « D’o๠l’idée de compléter le dernier sondage Mali Mètre par un numéro spécial, explique Jan Falhbusch, représentant de la Fondation Friedricht Ebert au Mali. Que pensent donc les Maliens, de la situation socio-politique, des négociations d’Alger, des capacités opérationnelles des FAMa, des mouvements armés, de Barkhane et de la Minusma ou même du Président de la Répuublique etc. Au regard des évènements et du contexte changeant, il fallait ajuster et revoir l’idée que se font les Maliens de leur pays et de sa gouvernance, ajoute Abdrahamane Dicko, chargé de programme. Mais ce Mali Mètre Spécial a été réalisé bien avant les derniers troubles à  Gao ou même le changement de gouvernement. A l’époque, Moussa Mara était encore Premier ministre et 69% des sondés à  Ménaka faisaient confiance au Président IBK. Un chiffre plutôt positif lorsqu’on sait que Ménaka est le bastion de la dernière rébellion du MNLA. Contre 41% seulement d’acquis à  Kidal. Nouvelles données Pour le Spécial Mali Mètre, à  Kidal, près de 200 citoyens ont été sondés. A Ménaka, environ 180 personnes et à  Gao, la plus grande ville du nord, pas moins de 380 personnes. De façon globale, il ressort une inquiétude vive chez les populations du nord, qui voient en le Mali, un grand patient très « malade ». Cela en relation avec les grands défis socio-économiques qui touchent les régions du Nord, avec le retour progressif de l’administration ou des services sociaux de base. Pas tout à  fait satisfaisant, estiment 62% des sondés à  Kidal ou 49% à  Gao. Cette insatisfaction est liée au chômage des jeunes, à  l’accès à  l’éducation, à  la santé et enfin l’insécurité. Des négociations d’Alger Sur les négociations d’ Alger, les habitants de Kidal, o๠règne l’un des principaux groupes à  la table des négociations, à  savoir le HCUA, il y a près de 94% des personnes en faveur de la tenue des pourparlers, contre 79% à  Gao et 63,5% à  Ménaka. Ce qui dénote d’une volonté des populations d’en finir avec les rébellions au Nord. Parmi eux, une majorité estime que ce sont les groupes signataires de Ouaga, qui doivent participer aux négociations, tandis qu’ à  Ménaka, on estime que l’ensemble des groupes doivent s’asseoir à  Alger. Enfin, sur l’intégrité du territoire nationale, la majorité des sondés estiment qu’il faut préserver cet aspect pour l’unité du pays. Même si à  Kidal, 70% des habitants sont contre toute forme de régionalisation pour favoriser le développement économique. Un autre point d’interrogation est la manière dont sont conduites les négociations. A Kidal, on a plus confiance aux groupes et autorités coutumières, tandis qu’à  Ménaka, on pencherait du côté des autorités maliennes et chefs religieux. Les divergences de vue sont là , mais de façon générale, le travail de justice doit se faire, pour arriver au pardon, à  la réconciliation et à  la paix, pensent une majorité des sondés sur l’ensemble des trois villes. Grosse préoccupation des habitants de ces régions du Nord. La sécurité bien sûr. A Kidal, la majorité (75%) fait confiance aux groupes armés et milices locales pour les sécuriser, tandis qu’à  Gao, on compte beaucoup plus sur les forces étrangères comme Barkhane ou les Tchadiens. De façon globale, la Minusma est très mal perçue dans les trois régions, encore plus depuis les incidents de Gao. Appréciation de la gouvernance et des priorités l’appréciation du président de la République n’a pas trop bougé depuis le dernier sondage. IBK cristallise encore plus de 60% de satisfaction à  Gao et Ménaka. Mais à  Kidal, il n’a que 41% d’intentions favorables à  son égard. Quant à  la gouvernance et aux défis du gouvernement actuel, la majorité des enquêtés ( 81%° pointent du doigt la lutte contre la corruption, et les injustices. Viennent ensuite la lutte contre l’insécurité, environ (76%) notamment à  Kidal, alors qu’ à  Gao et Ménaka, la réconciliation nationale et la lutte contre le chômage sont les défis de l’heure. Ce sondage Mali Mètre n’est qu’une cartographie du moment et remonte à  l’équipe gouvernementale précédente. Il précède le 6è sondage Mali Mètre, à  paraà®tre au mois de Mai 2015 ; Pour Jean Falhbusch, sa crédibilité se base sur une très grande transparence des méthodes de sondage et d’obtentions de résultats, tout comme, il demeure une référence, dans un pays, o๠il existe très peu de sondages d’opinion.

Après les évènements de Gao, la Minusma affine sa communication

Selon Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma, l’enquête qui doit situer les responsabilités des auteurs des violences qui ont conduit à  la mort de trois manifestants à  Gao la semaine dernière, suit son cours et ne peut être pour le moment commentée par la mission. Face à  la polémique médiatique qui a mis à  mal, la mission déjà  très critiquée au Mali, le chef de la communication affirme, que la Minusma n’a minimisé en rien, la gravité des choses : « ce que les journalistes n’ont pas assez fait, c’est de restituer le contexte de la manifestation, qui très vite est montée en ébullition ». Salgado déplore aussi que les journalistes n’appellent pas assez la mission pour avoir sa position sur les choses. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sur le traitement médiatique de la chose, certains journalistes qui n’étaient pas sur place, ont visiblement ajouté à  la mayonnaise, en décriant fortement la mission et son rôle au Mali et en l’accusant d’agression. « Ce rôle justement est de stabiliser, de s’interposer, d’assurer la protection des populations, pas de tuer », déplore Malick, ressortissant de Gao. Pour Kader Touré, de la Radio Ania, de Gao, il est clair que les choses ont clairement échappé à  la volonté des organisateurs de ce qui devait être une marche pacifique à  l’origine. Mauvaise perception Le contexte étant de plus en tendu au nord, lorsque les tirs proviennent de la Minusma, qui était attaquée, cela prend une ampleur dévastatrice dans l’opinion. Mais lorsque la Minusma a été contrainte de riposter en détruisant le véhicule de rebelles du MNLA, souligne encore Olivier Salgado, certains ont dit « enfin la Minusma réagit ». L’un des problèmes majeurs de la mission depuis son installation au Mali, réside en la perception que les Maliens se font de sa présence et de son rôle, ce qui lui demande un effort de communication plus grand envers le peuple malien, qu’elle est supposée aider. « Les communiqués ne suffisent plus, C’’est aussi pourquoi nous avons mis en place Mikado FM, la radio des Nations Unies pour avoir un contact direct, sans filtre, ni tabous avec les Maliens », ajoute Salgado, lors d’un débat sur les évènements de Gao. La Radio elle émet déjà , sur la région de Gao.

Gao : Cri de cœur demande l’évacuation d’Alassane Touré

Quelques jours après les événements tragiques de Gao, le collectif « Cri de C’œur » pour le Mali rompt le silence. Il a organisé hier dimanche à  la maison de la presse une rencontre autour de ces événements malheureux. l’objectif de l’exercice dominical était, selon le président du collectif cri de C’œur pour le Mali, Almahady M. Cissé, de faire le point de la situation au nord depuis les événements de Gao et les attaques de Bamba et de Rharous pour tirer les leçons et de réfléchir aux voies et moyens d’une riposte humanitaire. Il s’agissait donc pour le collectif de sonner l’alerte sur la situation sécuritaire au nord du pays. Dans un premier temps, la parole a été donnée au public pour exprimer son sentiment et ses impressions sur la tragédie du mardi dernier ainsi que le regain de l’insécurité dans le nord du pays. Les différents intervenants ont déploré les agissements meurtriers de la Minusma contre des populations aux mains nues. Ils ont émis aussi le vœu que la lumière soit faite sur ces événements en vue de situer les responsabilités et que les coupables puissent répondre de leurs actes. Tout en déplorant le comportement ambigu de la Minusma, des intervenants ont demandé une nette clarification de la position de celle-ci. Evacuation sanitaire urgente Face à  la presse, le président a saisi l’occasion pour informer les journalistes que le collectif a répertorié, en plus des trois personnes tuées près de 20 blessés composés essentiellement d’élèves. Parmi ceux-ci, a expliqué Almahady M. Cissé, figure le jeune Alassane Touré ayant reçu une balle dans la tête depuis le 27 janvier dernier et qui a besoin d’une évacuation sanitaire urgente. La conférence de presse a été sanctionnée par une déclaration du collectif relative aux événements malheureux du mardi dernier. Dans cette déclaration, le collectif condamne l’usage de la force et les pertes en vies humaines. Il recommande au gouvernement malien et à  ses partenaires notamment la Minusma d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités et traduire les auteurs de ces actes devant la justice. Aussi le collectif demande-t-il la prise en charge des blessés et l’indemnisation des familles des victimes tout comme il recommande la sécurisation des axes routiers ainsi que des personnes et leurs biens.

L’opposition malienne se rend à Gao ce lundi

Après la visite de courte durée du président de la République, Ibrahim Boubacar Keà¯ta à  Gao jeudi 29 janvier, l’opposition malienne se rendra ce lundi 2 février à  Gao pour témoigner son soutien et son accompagnement à  la population. Cette visite hautement souhaitée s’inscrit dans le cadre de la mort tragique de trois manifestants qui demandaient que justice soit faite. Outre les évènements violents de Gao, Soumaila Cissé en a profité pour faire ses traditionnels vœux à  la nation à  la maison de la presse. En tant que président de l’URD (l’Union pour le rassemblement et la démocratie) et chef de l’opposition malienne, l’homme a tenu féliciter la presse malienne pour le dur travail abattu en 2014 avant d’insister sur le soutien indéfectible de son parti à  accompagner les journalistes dans ce qu’il a appelé « la tâche quotidienne ». Et pour illustrer son propos, il a remis au nouveau président de la maison de la presse un vidéo projecteur, témoin de son engagement. La mauvaise gouvernance, la lutte contre la maladie Ebola, la performance des Aigles du Mali lors de la Can 2015 et les récents évènements de Gao sont d’autres sujets sur lesquels le président de l’URD s’est penché face à  la presse.

Le président IBK aux côtés des populations de Gao

Après les événements malheureux du mardi dernier à  Gao, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita y a effectué une visite inopinée ce jeudi 29 janvier 2015. A son arrivée dans la cité des Askia, le chef de l’Etat s’est rendu l’hôpital de Gao pour voir les blessés et leur souhaiter ses vœux de prompt rétablissement. Après l’hôpital, Ibrahim Boubacar Kéita a une rencontre avec les notabilités et les jeunes de la 7ème région dans l’enceinte de l’Assemblée régionale. Le président avait à  ses côtés, Arnauld Akodjènou, numéro 2 de la Minusma, Abdoulaye Idrissa Maiga, ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, et le Gal Sada Samake, ministre de la sécurité et de la protection civile. Selon nos informations, IBK a vivement déploré les événements dramatiques du mardi avant de promettre l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités. Le président de la République a indiqué, selon nos sources, que de tels incidents ne vont plus survenir à  Gao. Face aux notabilités et aux jeunes, Ibrahim Boubacar Kéita a appelé les et les autres au calme. Son appel au calme a été principalement adressé aux jeunes de Gao qui demandent purement et simplement le départ des forces de la Minusma de Gao. Le président de la République a su trouver les mots justes pour calmer les jeunes tout en leur rappelant que la Minusma est là  pour le Mali. La visite présidentielle a été saluée à  sa juste valeur par les populations de Gao qui y voit un signe manifeste de la solidarité de tout le pays à  l’endroit de la cité des Askia. Selon Seydou Cissé, habitant de Gao joint par nos soins ce matin, les populations de Gao sont très contentes de cette visite surprise du président. « Il serait souhaitable de nous prévenir pour lui accorder un accueil digne de son rang. On a été informé de son arrivée ce matin même ». Selon nos informations, le président de la République doit rejoindre la capitale malienne dans cet après-midi. Il faut rappeler que les populations de Gao ont organisé une marche le mardi contre la Minusma. Elles exigeaient le retrait du projet de zone temporaire de sécurité établi de façon exclusive entre la Minusma et la coordination des mouvements de l’Azawad, hostiles au gouvernement malien. Les forces de la Minusma ont tiré sur les manifestants. Bilan: trois personnes tuées et plus d’une dizaine de blessés.

Manifestation anti-MINUSMA : les Bamakois en parlent

Lundi et mardi, des milliers d’habitants de Gao descendent dans les rues pour protester contre la signature d’un accord de mise en place d’une zone démilitarisée autour de Tabankort. La manifestation de mardi dégénère. Bilan, 4 morts et 18 blessés. Les victimes ont été, pour la plupart, touchées par des tirs à  balles réelles. Une situation qui a provoqué de nombreuses réactions, certains jeunes allant jusqu’aux abords du siège de la Mission onusienne pour manifester leur indignation. Allaye Diallo, vendeur de mouton estime que « la MINUSMA est le complice du MNLA ». « Pourquoi la MINUSMA n’a pas tiré sur les manifestants de Kidal qui les ont caillassés, C’’est à  Gao qu’ils vont tuer à  balle réelle sur les jeunes? », se demande-t-il. Issa Maà¯ga, enseignant au lycée, quant à  lui soutient que la MINUSMA joue à  cache-cache» avec le MNLA. «Tout le monde le savait. Le temps nous a donné raison avec la signature de l’accord sécuritaire entre les séparatistes du MNLA et la MINUSMA », affirme-t-il. Pour lui, «les manifestants à  Gao sont des braves, C’’est un devoir de nous de dénoncer ce duo complice au nord du Mali». Et de conclure, sentencieux: «le sauveur est devenu le bourreau». Balla Keita, commerçant détaillant, partage l’avis de Issa Maà¯ga. La connivence entre la MINUSMA et le MNLA ne fait pour lui l’objet d’aucun doute. Il va plus loin: « le MNLA l’enfant gaté de la MINUSMA » assure-t-il. « Je ne suis pas surpris que la MINUSMA tire à  balle réelle sur les jeunes maliens à  Gao. Le MNLA a toujours été protégé par la MINUSMA sous les consignes fermes de la France. Il faut le dire les gens du MNLA sont soutenus par la France et la communauté internationale pour avoir la mainmise sur les richesses du nord. Aujourd’hui , le MNLA qui a perdu le terrain au profit de Gatia, son maitre la MINUSMA veut tout faire pour l’imposer sur le terrain. Les jeunes de Gao sont les plus grands patriotes qui ont vite dénoncé à  prix de leur sang.» Silence coupable des politiques Fatoumata Souko, présidente d’une association féminine, de son côté se dit surprise du silence assourdissant des partis politiques sur les évènements de Gao. « La ville de Gao était hier à  feu à  sang, les jeunes patriotes sont morts sous la balle de la MINUSMA et plus de 18 blessés. Personne n’a entendu une déclaration d’un parti politique. Les hommes politiques se sont tus comme une carpe dans l’eau. l’opposition comme la majorité aucun des partis politique n’a fait encore une déclaration de soutien à  la jeunesse de Gao » Dans le courant de condamnation unanime, il y a cependant quelques voix qui se posent des questions sur le film des événements. C’est le cas de Sibiri Coulibaly, que « ça [m’]étonnerait que la MINUSMA tire sur les manifestants ». « C’’est inadmissible que les gens qui sont venus nous protéger soient nos propres bourreaux. Certes il y avait plus de 2000 manifestants, la MINUSMA pourrait faire des tirs de sommation, ou bien utiliser des balles en caoutchouc. Je n’exclue pas l’infiltration du MNLA dans la foule. Je remercie la MINUSMA pour le retrait de l’accord controversé».

Situation à GAO : Communiqué du Gouvernement

Ce jour mardi 27 janvie2015, les populations de Gao ont participé à  une marche de protestation contre la décision d’un accord signé entre la MINUSMA et certains groupes armés, en vue d’établir une zone temporaire de sécurité dans le secteur de Tabankort. Prise sur une base non inclusive, cette décision a été perçue comme défavorable au processus de paix et de réconciliation en cours. La marche de protestation a dégénéré, provoquant des morts et des blessés. Le Gouvernement, tout en déplorant cette situation, adresse ses condoléances aux familles des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés. Il a immédiatement dépêché une délégation à  Gao pour exprimer sa solidarité et sa sympathie aux familles des victimes. Il réaffirme son attachement à  la paix sociale et à  la quiétude des populations et lance un appel au calme et à  la retenue. Le Gouvernement rappelle que l’une des missions essentielles de la MINUSMA est la protection des populations civiles. Il appelle cette dernière à  renforcer ses capacités dans ce sens précis, à  savoir la protection de toutes les populations civiles et la contribution à  la garantie de la libre circulation des personnes et des biens. Une fois de plus, le Gouvernement rejette toute forme de violence et exprime son attachement indéfectible à  la paix sociale. Il rappelle que les principales victimes de la persistance du conflit sont et restent les populations civiles. Le Gouvernement exhorte la MINUSMA au traitement impartial du gel des positions et l’engage à  ses côtés à  prendre les initiatives propres à  résorber la situation ainsi créée. Le Gouvernement, après avoir reçu les responsables de la MINUSMA, se félicite de leur décision de retirer ledit document et de leur volonté de poursuivre de manière inclusive le processus de consolidation du cessez-le-feu et de la sécurité. Bamako, le 27 janvier 2015 Le Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération Internationale par intérim, Tiéman Hubert COULIBALY Chevalier de l’Ordre National

Manifestation anti-MINUSMA à Gao: trois morts (officiel)

Deuxième jour de manifestation dans la cité des Askias contre le projet de Zone Temporaire de Sécurité. La société civile de Gao et des localités alentour s’est mobilisée pour protester contre ce qu’elle considère comme une tentative de désarmer les combattants des groupes d’autodéfense de la plateforme GATIA-MAA-CMPfR. Pour rappel, la MINUSMA a signé avec les mouvements indépendantistes touareg réunis au sein de la CMA un accord visant l’instauration d’une zone de 10 km autour de Tabankort o๠se déroulent des heurts depuis plus de dix jours. Un accord que rejettent les populations civiles et les mouvements de la Plateforme qui accusent la mission onusienne de faire le jeu des indépendantistes. Ils étaient des milliers à  battre encore le pavé ce mardi 27 janvier 2015, après une journée de lundi sous tension, pour exiger l’abandon de ce projet. Cette fois-ci, la manifestation a dégénéré et on signale trois morts et plusieurs blessés. Aucune information sur les causes des décès mais on signale que la police de la MINUSMA a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. s’inquiétant de la recrudescence des violences dans le nord notamment à  Tabankort, Nampala, Tenenkou, Douekiré, l’AMDH a dans un communiqué, exhorté toutes les parties à  respecter scrupuleusement le cessez-le-feu et la MINUSMA et les FAMA à  protéger les populations civiles et leurs biens conformément à  leur mandat et mission régalienne. D’après des habitants joints sur place, le calme revient peu à  peu et les manifestants se sont pour la plupart dispersés. Une centaine de personnes maintient le siège de l’entrée du QG de la MINUSMA, alors que les écoles, les banques et commerces sont restés fermés en ce mardi.

Nord du Mali : le terroriste Ahmed El Tilemsi éliminé

C’’est une victoire de plus pour la lutte contre le terrorisme. En effet une dizaine de terroristes viennent d’être abattus dans la nuit du 10 au 11 novembre 2014 dans la région de Gao au nord du Mali. Parmi ceux-ci figure un grand nom du terrorisme en la personne Ahmed El Tilemsi, membre fondateur du Mouvement pour l’unité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) et émir d’Al Mourabitoune au Mali. Il a été abattu avec certains de ses proches combattants. Selon un communiqué du conseiller en communication de l’opération BARKHANE en daté du 11 décembre 2014. «Dans la nuit du 10 au 11 décembre 2014, suite à  un renseignement d’opportunité, les forces françaises ont conduit une opération au nord du Mali, dans la région de Gao, en coordination avec les autorités maliennes. Cette opération a permis de neutraliser une dizaine de membres d’un groupe armé terroriste. Parmi ces personnes figure Ahmed El Tilemsi, membre fondateur du MUJAO et émir d’Al Mourabitoune au Mali, ainsi que des proches combattants de ce chef terroriste », informe le communiqué. La neutralisation de ce groupe armé porte à  une cinquantaine le nombre de terrorisme abattus depuis le 1er août 2014. l’opération a également permis de détruire plusieurs tonnes d’armements. Ce coup dur porté aux forces terroristes intervient au moment o๠depuis plusieurs semaines, les groupes armés terroristes organisent des attaques contre les forces de sécurité de la MINUSMA et la population pour tenter de déstabiliser le nord du Mali. Avec leur nouveau mode opératoire qui consiste à  disséminer des engins explosifs, ces terroristes préparaient, poursuit le communiqué, de nouvelles attaques suicides. Un communiqué du ministère malien de la Défense et des Anciens combattants publié ce même jeudi 11 décembre 2014, a confirmé le succès de l’opération. En plus des morts, souligne-t-il, trois autres terroristes ont été faits prisonniers. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daw, se félicite du fait que l’on ne déplore aucune victime ni aucun dégât matériel du côté ami.

Ils sont libres!

On craignait pour leur vie. Après qu’une dizaine d’officiels, principalement des préfets et sous préfets aient été assassinés par les rebelles qui les détenaient, on a appris dans la soirée de lundi que le reste des otages, ont été libérés. C’’est donc à  la suite d’une intense pression de la communauté internationale et de négociations qui se sont déroulées tout au long de la nuit de dimanche 18 mai jusqu’à  aujourd’hui, que la MINUSMA est parvenue à  obtenir la libération de 32 prisonniers détenus par le MNLA. La Mission les a ensuite transportés à  son camp à  Kidal o๠ils ont subi un examen médical. Après Gao, la Minusma les transportera finalement à  Bamako au plus tôt, informe le communiqué. Quant au Représentant spécial du Secrétaire général M. Albert Koenders, il a insisté sur la nécessité de la restitution immédiate du gouvernorat aux autorités maliennes. Dans son allocution télévisée de la soirée, le président IBK a déclaré : « Les auteurs de ces prises d’otages et exécutions sommaires seront poursuivis, car ils ont commis un crime contre l’humanité ». Il faut espérer que cela ne soit pas que de vains discours, face à  une menace réelle, récurrente et qui à  chaque fois sape, le processus de paix. Hommage aux officiels assassinés Pour ceux qui ont été sauvagement, à  savoir le Cdt Mory Diarra, préfet de Tinessako, Agaly Ag Inamoud Yattara, préfet adjoint de Kidal, Amadou Belco Ba, Préfet de Kidal, Sékou Sissouma préfet adjoint de Tessalit, Lieutenant Paul Marie Sidibé, sous-préfet de Tinzawaten, Mahamane B. Maiga, sous-préfet de Boureissa, un informaticien et un autre travailleur du gouvernorat, la nation leur rend hommage : « Je vous fais le serment que ces crimes odieux ne resteront pas impunis », a aussi déclaré IBK face aux Maliens. Cette libération rapide a t’elle pu influer sur le discours du président de la république, qu’on attendait plus ferme. Elle montre en touts cas que le MNLA joue un jeu double. Car tantôt assassinent-ils pour montrer jusqu’à  quelles extrémités ils sont capables d’aller, tantôt reculent-ils pour soi disant participer aux efforts de paix. Comment se positionner face à  de tels bandits ? Il faut malgré tout remercier Dieu que le bain de sang ne soit pas allé plus loin, ce qui aurait sans doute sonné le glas de toutes négociations et définitivement enrayé tout processus de paix. Auquel des Touaregs, des Maliens qui sont contre ces agissementsterroristes, adhèrent parfaitement. Vigilance cependant…

Mali: des combats auraient opposé le MNLA au Mujao dans le Nord

Selon diverses sources au sein du MNLA, le groupe rebelle touareg, ces combats se seraient en fait déroulés en deux temps. Avant-hier, voire un peu avant, et hier, jusqu’à  midi environ. Tout aurait commencé lorsqu’une patrouille du MNLA serait tombée, par hasard, sur un convoi du Mujao. Les combats auraient alors commencé. Bilan final donné par le MNLA : deux à  quatre morts et trois blessés du côté des rebelles touaregs ; six ou sept morts et au moins neuf prisonniers du côté des islamistes. L’armée malienne dit n’avoir aucun détail Ces prisonniers, détenus donc par le MNLA, seraient de nationalité malienne, « des Arabes et des Touaregs de l’Azawad », selon les termes du MNLA, mais aussi de nationalité algérienne. l’armée malienne assure n’avoir aucun détail. Du côté de la force française Serval et de la Minusma, la mission des Nations unies au Mali, on affirme disposer d’informations similaires, mais sans être en mesure de les confirmer. Des casques bleus pourraient être rapidement déployés sur le terrain. Trafiquants de drogue Plus étrange : plusieurs sources onusiennes, civiles à  Bamako mais aussi militaires, des haut-gradés en poste dans la région de Gao, affirment que d’autres affrontements ont également eu lieu sur un autre théâtre très éloigné. Ces combats auraient cette fois eu lieu dans la région de Kidal, plus précisément du côté de Tessalit. Les sources militaires de la Minusma parlent ici de l’implication de trafiquants de drogue. Des données qui circulent déjà  en tous sens, mais que personne n’est en mesure de confirmer. Personne du côté du MNLA n’évoque d’ailleurs ce second théâtre. Autant dire qu’il s’agit pour le moment davantage de rumeurs insistantes que d’informations recoupées, les heures qui viennent devraient permettre d’y voir plus clair.

Minusma: Abdoulaye Bathily dans la cité des Askias

Le représentant spécial adjoint des Nations-Unies au Mali, Abdoulaye Bathily, à  la tête d’une forte délégation, a effectué une visite de terrain à  Gao hier mardi 29 avril 2014. La première étape a conduit la délégation au centre de prise en charge des femmes victimes de viol et torture pendant l’occupation des régions nord du Mali par les forces terroristes. Ici, Bathily et sa délégation ont assisté à  la cérémonie de remise symbolique de kits aux victimes de violences sexuelles dans la région de Gao. Ainsi 100 kits, composés entre autres, de serviette hygiénique, du savon et de la pommade, pour une valeur de plus de 2 millions de nos francs, ont été remis à  certaines femmes. Le bon Samaritain est le projet de prise en charge des femmes victimes de viol et de torture sous l’occupation des forces djihadistes. Initié par le collectif Cri du C’œur pour porter aide et assistance à  ces victimes, le projet, selon son président, Almahady Cissé, concerne 140 femmes sans compter les victimes indirectes C’’est-à -dire les parents des victimes. Sa mission principale concerne l’assistance médicale et l’accompagnement psycho médical aux femmes victimes. Le coût du projet est estimé, selon M. Cissé, à  40.000 dollars dont une partie en renforcement de capacité, 26 900 dollars dans l’assistance et un appui de 20 millions de CFA de la part de Cri du C’œur. Guillaume Ngefa du Haut commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’homme a rappelé la vocation de son organisation depuis 30 ans, qui se décline en aides et plaidoyer contre les atteintes graves aux droits de l’homme. Tout en saluant l’initiative, il a exprimé sa disponibilité à  soutenir le projet. La même motion de soutien a été exprimée par le conseiller technique au ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, Modibo Poudiougou. Le représentant du ministre a indiqué que des centres d’écoute verront bientôt le jour dans des régions du pays principalement celles du nord pour écouter et orienter les victimes, voire les aider à  retrouver réparation. Auparavant le représentant spécial adjoint des Nations-Unies au Mali, Abdoulaye Bathily, en bon historien, a rappelé non sans émotion, les pages glorieuses de la Cité des Askias devant un public visiblement séduit. Après avoir exprimé la compassion de la Minusma aux femmes victimes de violences sexuelles, le diplomate onusien a salué l’initiative du projet qui atteste, selon lui, que la réconciliation et la reconstruction du Mali doivent commencer par les Maliens d’abord. Le soutien de la Minusma, assure Bathily, ne fera pas défaut, et appelle à  la mobilisation de tous pour aider et soutenir les femmes victimes. La découverte d’une plaque à  l’effigie du partenaire financier du projet, le Fonds des Nations-Unies pour l’aide aux victimes de la torture sous les explications de sa représentante, Ihsane El Amrani, la visite des locaux du projet et la photo de famille ont marqué la fin de la cérémonie. Après la de remise de kits aux femmes victimes de violences sexuelles, la délégation a eu droit à  une visite guidée du célèbre Tombeau des Askias avant de rencontrer le cadre des notables de Gao. Avec les notables, il aura été beaucoup questions de réconciliation. Ainsi la seconde personnalité des Nations-Unies au Mali a pu recueillir les impressions des leaders d’opinions et chefs de quartier de la 7ème région sur le processus de réconciliation nationale. Abdoulaye Bathily a pris bonne note des remarques de ceux-ci qui se résument à  la désapprobation de l’approche adoptée par les autorités maliennes pour mener la réconciliation. Ils demandent une implication réelle des populations locales. Des femmes ont dénoncé les aides apportées aux populations déplacées du nord à  Bamako. Cela, assurent-elles, est un frein au retour desdits déplacées. « Nous sommes restées sur place en dépit de tous les risques. Aujourd’hui nous soufrons beaucoup après tout ce qu’on a connu et on ne fait rien pour nous. Pendant ce temps, on donne tout à  ceux qui ont préféré fuir », fulminent-elles. La dernière étape de la visite a été réservée au quartier général de la Minusma à  Gao. Après des visites, Abdoulaye Bathily s’est entretenu avec le personnel local de la Minusma pour connaà®tre leurs préoccupations. Quelques instants après, il a eu une rencontre avec les jeunes de la région mettant un terme à  une visite au pas de charge.

Gao : Inauguration de l’Hôpital de la MINUSMA – Niveau II

Une grandiose et solennelle cérémonie qui a été largement mise à  profit pour louer plus de deux décennies de coopération fructueuse de la Chine dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies. Aussi bien par le Commandant du Secteur Est et Général de Brigade Mamadou Sambe que par le Médecin Lieutenant-Colonel et Médecin Chef de l’Hôpital de Niveau-II de Gao. Attendue depuis plusieurs mois, la cérémonie d’inauguration de l’hôpital de Niveau II de Gao a couronné plusieurs mois de travail acharné de jour comme de nuit, bravant l’ardeur du soleil et les tempêtes de sable grâce à  l’engagement sans relâche et à  la détermination de la compagnie de génie civil chinoise. Lors de son allocution M. Francisco Osler a souligné que cette cérémonie vient couronner un travail ardu des collègues chinois qui ont préparé cette structure, mais elle marque également une nouvelle phase dans les opérations de la MINUSMA dans la région. Cette œuvre médicale, qui répond aux normes des Nations Unies, offrira des services médicaux professionnels à  Gao. Etendu sur une superficie totale de 600 m² et fort d’un effectif de 70 personnes, l’hôpital de la MINUSMA – Niveau II a la capacité de recevoir 40 malades par jour et peut en interner 20. Il est doté d’équipements de technologie de pointe, ce qui fait que cet hôpital soit classé au niveau II des hôpitaux de niveau tertiaire de référence. Il dispose des différents services incluent des spécialités telles que la pathologie interne, la chirurgie, la gynécologie et l’odontologie. Il est aussi doté de plusieurs appareils pour des examens physiques, des consultations communes, d’extraction et obturation dentaires, d’examen hématologique et humoral, d’électrocardiogramme, d’ultrason d’abdomen, d’ultrason de cavité pelvienne et d’examen radiologique. « C’’est un fait marquant pour les opérations de la MINUSMA dans le nord car il va nous permettre de stabiliser nos patients. Un hôpital de Niveau II est une structure de stabilisation chirurgicale, C’’est ce qui permet de sauver des vies sur des patients traumatisés de guerre et d’accidents de la route et aussi tous les patients atteints et malades vont pouvoir être stabilisés de façon adéquate avant éventuellement d’être évacués vers des structures beaucoup plus importantes des pays limitrophes. l’hôpital regroupe beaucoup de spécialités avec une compétence extraordinaire de la part du plus grand pays du monde, la Chine qui vient renforcer les capacités de la MINUSMA avec ce formidable outil, » a déclaré le Chef médical de la Mission, Jean Gaà«l Ruyffelaere. Le Lieutenant-colonel Xiao Gang du contingent chinois a dit que le personnel médical chinois aura l’occasion de mettre pleinement en valeur leurs technicités et capacités professionnelles au service des Casques bleus et des civils à  Gao o๠ils auront la garantie de bénéficier de soins médicaux de qualité. Selon Anton Antchev, chargé des prestations de service-MINUSMA, cette nouvelle structure répondra aux besoins immédiats et prioritaires en matière de santé du personnel de la Mission basé à  Gao. Docteur B. Lavaux de Serval a quant à  elle exprimé sa satisfaction : « J’espère que nous ferons une bonne équipe avec les chinois pour mieux assister les malades, » a déclaré Mlle Lavaux. Le Commandant de l’Unité de la force formée du Rwanda, Bertin Mutezintare, s’est dit satisfait de l’inauguration de l’hôpital niveau-II :  » Notre unité gère un hôpital niveau-I. Il y aura une complémentarité entre nos deux structures ».Le Commandant du Secteur Est, Mamadou Sambe, a lui fait savoir que cet établissement représentait une première étape dans la mise en place d’un dispositif de soutien médical dans la région Est. Il a par ailleurs révélé qu’une structure de cette envergure serait construite très prochainement à  Kidal. En plus de l’hôpital de Niveau II de Mopti du contingent togolais dont le professionnalisme a été salué par tous et maintenant celui de Gao, la MINUSMA disposera à  termes d’un troisième hôpital nigérian basé à  Tombouctou. Réussir ensemble la paix tout en sauvegardant le maximum de vies, tel sera le leitmotiv de l’ensemble de ces structures sanitaires.

Les humanitaires maliens sont enfin libres!

Dans un communiqué conjoint, les présidents français et malien, indiquent que les ex-otages « sont en bonne santé ». Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur soulagement et adressé « leurs félicitations aux militaires français qui ont permis aux cinq hommes détenus par les terroristes de recouvrer la liberté ». Pour sa part, le président Ibrahim Boubacar Keita a remercié et adressé « sa profonde gratitude à  son homologue François Hollande pour l’engagement de la France aux côtés du Mali depuis 2013 ». « La France et le Mali demeurent résolument engagés, aux côtés d’autres Nations, dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé, et le narco-trafic dans le Sahel », poursuit le communiqué. Enlevés par le MUJAO C’’est à  un journaliste de l’AFP qu’un responsable du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) avait confirmé l’enlèvement. « Nous avons pris (…) un (véhicule) 4X4 des « ennemis de l’islam » avec leurs complices », a déclaré Yoro Abdoulsalam, responsable connu du Mujao, dans un bref entretien téléphonique avec un journaliste de l’AFP à  Bamako. s’agissait-il de l’équipe du CICR ? Il a répondu : « Oui », avant de préciser qu’« ils sont en vie et en bonne santé », sans donner plus de détails. Ceux qui ont connu Yoro Abdoulsalam en 2012, lorsque le Mujao contrôlait la ville de Gao le présente comme l’un des chefs de l’aile des trafiquants du groupe islamiste. En plus des quatre travailleurs du CICR enlevés, la cinquième personne est un vétérinaire appartenant à  une autre organisation qui se trouvait à  bord du véhicule. Ils sont tous de nationalité malienne et voyageaient sur le trajet entre Kidal (extrême nord-est) et Gao (nord-est).

Nord Mali: le retour du MUJAO

En fin de semaine dernière, le massacre de Tamkoutat avait couté la vie à  une trentaine de touareg, assassinés par des membres de l’ethnie peuhl. Selon Bamako, les agresseurs sont des «terroristes », le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), quant à  lui, pointe un doigt accusateur sur les membres du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Lié à  Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI), ce groupe avait occupé avec d’autres engeances de la nébuleuse terroriste, le nord du Mali en 2012 avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée début 2013 à  l’initiative de la France, et toujours en cours. Présent particulièrement dans la région de Gao, o๠ses membres s’étaient rendus coupables des pires exactions, C’’est dans le même périmètre géographique qu’il réapparait après avoir fait profil bas pendant plusieurs mois. Si le massacre de la semaine dernière n’a pas fait l’objet d’annonce officielle du MUJAO, le groupe a formellement revendiqué l’enlèvement d’une équipe du Comité international de la Croix-Rouge. Le CICR avait en effet indiqué le lundi 10 février être sans nouvelles de son équipe depuis le 8 février. l’ONG se disait « inquiète », car n’ayant aucune information sur ce qui leur était arrivé. Enlevés par le MUJAO C’’est à  un journaliste de l’AFP qu’un responsable du mouvement a confirmé ce que l’on craignait. Les quatre travailleurs humanitaires ont bel et bien été enlevés. « Nous avons pris (…) un (véhicule) 4X4 des « ennemis de l’islam » avec leurs complices », a déclaré Yoro Abdoulsalam, responsable connu du Mujao, dans un bref entretien téléphonique avec un journaliste de l’AFP à  Bamako. s’agissait-il de l’équipe du CICR ? Il a répondu : « Oui », avant de préciser qu’« ils sont en vie et en bonne santé », sans donner plus de détails. En plus des quatre travailleurs du CICR enlevés, un cinquième homme, un vétérinaire appartenant à  une autre organisation se trouvait à  bord du véhicule. Les cinq personnes sont toutes de nationalité malienne. Elles voyageaient sur le trajet entre Kidal (extrême nord-est) et Gao (nord-est), d’après un porte-parole du CICR, Alexis Heeb, qui indique l’ONG est en contact régulier avec les autorités maliennes, ainsi qu’avec les divers groupes armés opérant dans le nord du Mali. Ces deux évènements confortent l’hypothèse d’un retour en force du MUJAO dans la région de Gao. Plusieurs habitants ont évoqué le fait que des éléments connus du groupe avaient été vus dans la zone. Un responsable au gouvernorat de la région a indiqué lundi que des dizaines de combattants supposés du Mujao avaient fait irruption dans la localité de Djébock, à  une cinquantaine de kilomètres de Gao. Ils étaient à  la recherche d’un chef touareg absent au moment de leur passage et sont finalement repartis après deux heures de présence sur les lieux, sans être inquiétés.

Gao: déminer le terrain

Les activités de lutte anti-mines au Mali permettent aux citoyens de vivre sans avoir peur qu’un seul faux pas ne leur coûte la vie, aux Casques bleus de la MINUSMA de mener à  bien leurs patrouilles, et aux organismes humanitaires de remplir leur mission. Aujourd’hui mandaté par la résolution 2100, UNMAS a entre autres pour rôle de protéger les civils contre les dangers liés aux mines et autres munitions abandonnées, ainsi que de réduire les menaces pour le personnel des Nations Unies déployé dans le pays. C’est dans ce cadre que la MINUSMA, au travers de UNMAS et la section du génie militaire du contingent chinois de la Mission, a lancé une vaste opération de déminage dans la périphérie Nord- Est de la ville de Gao. l’opération concerne des sites précédemment occupés par les djihadistes, et bombardés par l’aviation française pendant l’offensive de la force Serval. l’opération a consisté à  identifier, extraire et détruire engins et restes d’explosifs toujours présents sur ces sites. Cette action vient s’ajouter à  plusieurs autres que UNMAS a mené depuis qu’elle est déployée au Mali. A ce jour, 512 villages ont été vérifiés et 310 010 mètres carrés identifiés -et marqués- « zones dangereuses ». A la suite de ces opérations, 495 engins non explosés et 87 autres appareils à  dynamite ont été neutralisés, de même que 8690 munitions ont été détruites. Soutien aux Forces de défense et de sécurité du Mali La MINUSMA a fourni le soutien du service antimines aux Forces de défense et de sécurité du Mali au travers de la formation de 1 884 personnels à  la sensibilisation aux explosifs. De plus, UNMAS a procédé à  l’évaluation des cinq dépôts de munition de Kati, Ségou, Sévaré, Gao et Tombouctou, ce qui a permis d’ identifier immédiatement les besoins de sécurisation de stockage et de remise en état des dépôts. UNMAS a également formé le personnel du Ministère de la défense du Mali à  la gestion des munitions. Les récents conflits armés au Mali ont eu pour conséquence la contamination d’une vaste importante partie du Nord du pays par des mines et autres explosifs. Cette menace pèse sur la sécurité, les activités agricoles et économiques, mais aussi sur le déplacement des populations civiles. Elle empêcherait le retour de plus de 168 000 réfugiés et 420 000 déplacés internes. Parallèlement à  ces actions opérationnelles au travers de UNMAS, la MINUSMA fournit également un appui technique et financier à  la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères (CNLCPAL –MALI) pour la mise en œuvre complète de ses activités de bases, conformément à  l’article 24 de la convention de la CEDEAO sur les armes légères, leurs munitions, et leurs matériels connexes.

Grève des personnels de santé à Gao

A Gao, chef-lieu de région, comme dans les localités de Ansongo, Bourem et Ménaka, la grève est largement suivie. Oumar Maà¯ga, un enseignant, raconte : « Mes deux enfants avaient des maux de ventre. Je n’ai pas pu les soigner à  l’hôpital de Gao, les médecins ne sont pas venus ». Et les employés des cinq centres de santé que compte la ville sont également aux abonnés absents. A Ménaka, précise de son côté le chef du Syndicat local de la santé, « comme dans les autres localités, nous avons seulement assuré le service minimum ». Tous les grévistes personnels de la santé de la région de Gao ont la même revendication ; le paiement immédiat d’une prime. Ils expliquent que lors de l’occupation du Nord par les jihadistes, certains d’entre eux sont restés sur place, alors que d’autres ont fui. Ces derniers ont reçu une prime de 250 000 francs Cfa pour revenir alors que ceux qui étaient restés n’ont rien perçu. Ce vendredi 31 janvier à  minuit les personnels de santé entendent suspendre le mot d’ordre de grève, mais s’ils n’obtiennent pas rapidement satisfaction, ils déclencheront cette fois-ci, disent-ils, une grève illimitée.

Première mission opérationnelle réussie de l’A400M

En plus du matériel, l’avion a également transporté du personnel et une délégation de journalistes dans le cadre du déplacement du ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, à  Gao et à  Bamako. D’après, le ministère de la Défense, il a fallu 7 heures à  l’A400M pour rallier le Mali alors qu’il aurait fallu 9h30 à  un C-130 pour faire le même trajet, avec seulement 9 tonnes à  bord. « Nous avons minutieusement préparé ce vol, afin de pouvoir pallier à  toutes les éventualités. Nous avons notamment pu nous entraà®ner sur le simulateur « Full Flight Simulator », mis en service depuis quelques semaines au centre de formation A400M d’Orléans » a indiqué le lieutenant-colonel Creuset, responsable de la mission. Une nouvelle ère Avec l’Atlas, le transport aérien militaire français entre dans une nouvelle ère. Jusqu’à  présent, cette capacité reposait sur une flotte vieillissante d’appareils. Le C130 «Hercules» et le C160 «Transall» ont été mis en service respectivement en 1987 et 1967. Les capacités d’emport de l’A400M sont bien supérieures à  celles des avions actuels. Conçue pour le transport de charges lourdes et volumineuses, la soute de l’A400M (4 m de large et 340 m3 contre 162 m3 pour le Transall) permet, par exemple, de transporter: – 21 tonnes à  5000 km en 8h (contre 6 tonnes à  5000 km en 2 jours pour un Transall), soit une charge près de 4 fois supérieure, acheminée en 2 fois moins de temps vers Dakar ou N’Djaména, – 2 hélicoptères «Tigre», – 3 véhicules de l’avant blindés (VAB), – 116 parachutistes, – 66 blessés sur brancards. La soute équipée d’un palan et gérée électroniquement, doit permettre un chargement autonome et peut, selon les besoins, être reconfigurée en quelques minutes seulement. Ses systèmes d’arme actuels et futurs sont également des plus modernes, avec notamment son avionique de la génération A380, son système de préparation de mission numérique (MPRS), son système d’autoprotection, ses capacités de liaison 16, de jumelles de vision nocturne (JVN), d’autoprotection et de suivi de terrain. Cet appareil répond donc aux besoins actuels des forces françaises pour la gestion des crises et des conflits modernes. Un avion militaire certifié Cette première mission opérationnelle selon le ministère, s’est faite dans le respect des règles internationales de circulation aérienne civile. Il n’a donc pas été nécessaire d’obtenir de dérogation pour que l’A400M puisse traverser les différents espaces aériens qui l’ont conduit jusqu’au Mali. Ceci est lié au fait que l’A400M est un avion militaire certifié selon des normes de sûreté civiles. Cette certification a été accordée par l’AESA. Le premier A400M de série (MSN 7) a été livré à  l’armée de l’Air début août 2013. Le deuxième avion (MSN 8) a été réceptionné le 6 novembre dernier. L’A400M est toujours en phase d’expérimentation dans l’armée de l’Air. Il ne sera véritablement déclaré opérationnel qu’à  l’automne 2014. La France doit réceptionner un total de 15 A400M d’ici 2019.

Le Drian au Mali : « Traquer les terroristes jusqu’en Libye »

«Â A pareil moment l’an dernier, je fêtais la Saint-Sylvestre avec nos forces engagées à  Kaboul. Cette année je suis au Mali et vous savez pourquoi ? Le Mali revient de loin ». C’est ainsi que Jean Yves Le Drian, a introduit ses propos face aux 1500 soldats français positionnés à  Gao. Après un exposé de la situation par le commandement opérationnel, les ministres Soumeylou Boubéye Maiga et Jean Yves Le Drian se sont séparés. Le premier pour échanger avec les FAMA, forces armées maliennes, en compagnie du Général Didier Dakouo, Chef d’Etat Major Général Adjoint, le colonel Abdoulaye Coulibaly, Souleymane Bamba, Baby et Ba. Jean Yves Le Drian ira de son côté deviser avec ses compatriotes. Foie gras, vin, toast, «Â tout ce qui peut réjouir lorsqu’on est loin de la famille » dixit le ministre français de l’agro-industrie, était au rendez-vous. Le ministre malien de la défense Le patron de la défense au Mali, Soumeylou Boubèye Maiga, a été clair face aux forces Serval «Â vous connaissez les conditions de vie de vos camarades maliens, alors il nous faut être là  et la France sera aux côtés du Mali le temps qu’il faudra. Le Mali a besoin de reconstruire son armée pour faire face aux groupes terroristes encore actifs et menaçants. Vous devez collaborer avec la Minusma et les FAMA d’autant que nous rentrons dans la phase du contre-terrorisme. Elle exige une stratégie sous régionale qui nous mènera jusqu’au sud de la Libye. Vous avez choisi le métier des armes, un métier pas comme les autres et C’’est pourquoi je salue la mémoire de vos neufs camarades tombés sur le champ de l’honneur en 2013 en Afrique ». Le Drian en compagnie des forces Serval Face à  des troupes presque arrivées en fin de mission puisque devant être relevées en février prochain, le ministre a salué le professionnalisme et le courage des soldats français. Il a rappelé que sans ces soldats « Gao, tombé dans l’escarcelle des djihadistes qui torturaient, violaient, châtiaient, coupaient des bras, n’allait plus exister et le Mali avec ». Cette satisfaction de l’hôte du jour est renforcée par la libération au Cameroun du Père Georges Van Den BOESCH ; une libération qui résulte de la stratégie de détermination et de discrétion mise en place pour la libération des otages. La situation en Centrafrique o๠règnent un vide et un désordre sécuritaires a brièvement été abordée. Le ministre estime qu’il pourrait aborder le sujet avec le Président Déby une fois à  N’Djamena. Retour à  la normale Revenant sur le cas du Mali, Jean Yves Le Drian salue le retour à  la normale avec l’élection d’un Président, d’un parlement et de nouvelles institutions. Il a souligné l’excellent travail de Soumeylou Boubèye Maiga, qui a remis de l’ordre dans l’armée malienne redonnant du coup confiance à  cette armée et aux populations. Bientôt a-t-il dit : « et précisément le 20 janvier prochain, la France et le Mali signeront un nouvel accord de défense, C’’est vous dire que l’armée malienne pourra gérer la sécurisation de l’intégrité territoriale et la stabilisation du pays, deux préoccupations qui exigent une solution sous régionale d’o๠mes déplacements à  Niamey et à  N’Ndjamena ». Organisée par le discret mais combien efficace Ambassadeur de France au Mali, la visite s’est terminée par des chansons de la troupe qui avait besoin de ce noà«l rehaussé pour sentir le soutien de la mère patrie ».

Arrivée de Le Drian à Gao

En provenance de Bamako, Jean-Yves Le Drian a atterri à  Gao, plus grande ville du nord du Mali, à  bord d’un avion militaire de type A400 M, qui effectuait sa première mission opérationnelle sur un théâtre d’opération extérieur. Outre des journalistes accompagnant Jean-Yves Le Drian, l’avion transportait du fret destiné aux militaires français de l’opération Serval, présents au Mali depuis presqu’un an. A Gao, le ministre français doit rencontrer ces hommes de l’opération Serval, ainsi que des soldats africains de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma. Il retournera dans l’après-midi à  Bamako pour y rencontrer le président malien Ibrahim Boubacar Keà¯ta avant de passer le réveillon du nouvel an avec des militaires français. Cette visite intervient à  quelques jours du premier anniversaire, le 11 janvier, de l’intervention de l’armée française pour chasser les islamistes armés qui contrôlaient le nord du Mali depuis neuf mois et menaçaient de descendre vers le Sud et Bamako. Ces groupes liés à  Al-Qaà¯da restent encore actifs dans cette région o๠ils ont récemment commis plusieurs attentats meurtriers. 2.500 soldats français sont toujours présents au Mali, soit deux fois moins qu’au plus fort de la crise. Au printemps 2014, le contingent français ne devrait plus compter qu’un millier d’hommes. Le redéploiement du dispositif militaire français dans les pays du Sahel et la situation en Centrafrique sont au coeur de cette visite. Après Bamako, Jean-Yves Le Drian se rendra mercredi à  Niamey et jeudi à  N’Djamena.

Gao: plusieurs arrestations après des tirs de roquette manqués

Des suspects ont été interpellés après que des roquettes tirées de loin ont atterri mercredi aux alentours de la ville malienne de Gao sans faire ni victime, ni dégâts, a-t-on appris de sources militaires. Il s’est agi de trois tirs de roquettes qui n’ont pas atteint la ville. ‘’Des suspects ont été interpellés et mis à  la disposition des enquêteurs », a-t-on indiqué sans précision ni de l’identité, ni du nombre de personnes concernées. Ces nouveaux tirs sont survenus au surlendemain de l’arrestation d’un ex-commissaire du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO, un des groupes islamistes qui ont occupé le nord du Mali en 2012). Capturé lundi dans la région de Tombouctou alors qu’il circulait à  moto, avec des armes et des denrées alimentaires, Aliou Mahamane Touré était le commissaire de la police islamique de Gao du temps de l’occupation du MUJAO. Il a été le plus proche collaborateur local et l’exécuteur des hautes œuvres (amputations, punitions corporelles) de ce mouvement extrémiste né d’une scission d’avec Al Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI).

Arrestation de l’ex-chef de la police islamique de Gao

Accusé d’avoir commis de nombreuses exactions, Aliou Mahamar Touré, « l’ancien commissaire islamique de la ville de Gao, a été arrêté par les forces armées maliennes lundi après des échanges de coups de feu », a déclaré un représentant de l’armée malienne dans le Nord. « Il a ouvert le feu pour nous empêcher de l’arrêter, nous avons riposté et il a été arrêté, Il n’est pas blessé et est actuellement en route pour Bamako, sous bonne garde », a ajouté cette source. Cette arrestation a été confirmée par une source militaire africaine de la force de l’ONU au Mali, la Minusma, qui a parlé de « coup dur pour les islamistes » dont Aliou Mahamar Touré était « la vitrine » à  Gao, plus grande ville du nord du Mali. Donné pour mort, blessé ou en fuite vers un pays voisin du Mali, Aliou Mahamar Touré était un pilier du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) un des groupes jihadistes ayant occupé le nord du Mali en 2012, avant d’en être en partie chassés par une intervention militaire internationale lancée par la France il y a près d’un an. Originaire de Gao, il était le Malien le plus gradé dans les rangs des islamistes armés, et n’hésitait pas à  appliquer la charia (loi islamique) avec une extrême rigueur. Il a été accusé par plusieurs témoins d’avoir lui-même coupé des mains de voleurs présumés et fouetté en public des femmes qui ne portaient pas le voile islamique.

Nouveaux tirs de roquette sur Gao

« Vers 5 heures locales du matin », le premier tir a été entendu vers le fleuve Niger, « un tir puissant, qui a fait un grand bruit sans faire de dégâts », selon une source sécuritaire malienne citée par l’AFP. Une information confirmée par une source militaire africaine dans la ville qui a parlé « de trois roquettes tirées au total », mais qui sont tombées à  la périphérie de l’agglomération, notamment dans le Niger. « Retrouver les Djihadistes » Des témoins ont affirmé que des avions de l’opération française Serval auraient survolé la zone, « pour assurer la sécurité » de la ville, et « retrouver les djihadistes » qui se trouvent encore dans le secteur. Une source militaire française à  Bamako n’a pas souhaité confirmer ni infirmer cette opération aérienne. Ces nouveaux tirs à  l’arme lourde sur Gao surviennent avant le premier tour des élections législatives de dimanche qui, trois mois après la présidentielle, doivent parachever le retour à  la légalité constitutionnelle après le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui avait précipité le Mali dans un chaos dont il a du mal à  sortir. L’armée française intervient au Mali depuis janvier aux côtés d’autres armées africaines, intégrées depuis à  la mission de l’ONU (Minusma), contre les groupes islamistes armés liés à  Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui ont occupé le nord de ce pays pendant neuf mois en 2012. Après une accalmie de plusieurs mois, les groupes djihadistes avaient repris leurs attaques meurtrières le 28 septembre dans le nord du Mali, tuant en trois semaines une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens membres de la Minusma.

Mali : la ville de Gao paralysée par des manifestations

L’ESSOR- Après avoir essuyé des tirs de roquettes mercredi dernier, la ville de Gao (nord-est du pays) connait encore ce vendredi une journée mouvementée, a constaté le correspondant de l’AMAP. Des jeunes en colère ont organisé un mouvement de protestation qui paralyse la ville. Les raisons de cette opération ville morte qui a débuté jeudi en début de soirée ? Les jeunes sont mécontents de n’avoir pas fait partie de la délégation représentant Gao aux Assises du Nord qui ont débuté ce matin à  Bamako. Les manifestants protestent contre le fait que nombre de délégués venus des villes secondaires de la région de Gao, n’ont pu faire le déplacement de Bamako. Ils reprochent au maire Saidou Harouna Diallo d’avoir établi une liste parallèle de participants pour représenter Gao à  la grande rencontre organisée par le gouvernement pour réfléchir sur la crise du Nord. Avant d’occuper tous les carrefours de la ville o๠ils font brûler des pneus, interdisant toute circulation, les manifestants se sont rendus d’abord au gouvernorat, puis à  la police et à  la gendarmerie pour crier leur mécontentement. Certains manifestants ont mis à  sac et brûlé le domicile du maire de la ville qui se trouve présentement à  Bamako pour prendre part aux Assises du Nord. Les différents marchés sont déserts et les commerçants ont fermé leurs boutiques.Aux dernières nouvelles, le calme est revenu dans la ville. Les jeunes manifestants ayant eu gain de cause avec les dispositions prises par le gouvernement pour que les délégués restés à  Gao puissent participer à  la rencontre. Les délégués ont pu embarquer dans un avion de la MINUSMA pour Bamako.

Manifestation à Gao: quand les revendications se font sociales

Mais aussi l’absence de perspectives pour la jeunesse, neuf mois après la libération de ce carrefour économique du nord du Mali. à€ Gao, l’état de grâce est bel et bien terminé pour le président malien, Ibrahim Boubacar Keà¯ta, à  peine élu. Les populations locales ne demandent plus seulement le renforcement des mesures de sécurité pour faire face à  certains jihadistes qui sont toujours à  la périphérie de la ville. Les revendications sont désormais aussi d’ordre social. Au cours de la manifestation qui a regroupé environ un millier de personnes, jeudi, l’autre thème débattu est la cherté de la vie. Localement, le panier de la ménagère est de plus en plus vide. Et l’à‰tat malien doit prendre ses responsabilités, a-t-on entendu. Une université, du boulot et l’électricité ! Les problèmes de l’éducation nationale ont été également évoqués au cours de ce rassemblement. Les jeunes de la ville veulent désormais la construction d’une université sur place. Ils réclament aussi un enseignement de qualité. à€ côté des étudiants, les jeunes chômeurs de la ville haussent également le ton : ils veulent du travail. Les habitants de la principale ville du nord du Mali réclament par ailleurs à  l’à‰tat malien une desserte suffisante en électricité. Et puis enfin, les populations locales exigent la nomination d’hommes neufs à  la tête de plusieurs services de l’à‰tat malien.

Nord du Mali: des islamistes ont tiré des obus sur Gao

Des islamistes ont tiré lundi matin des obus sur Gao, principale ville du nord du Mali, a annoncé à  l’AFP un responsable du commandement de l’armée malienne dans la ville, sans pouvoir préciser s’il y avait des victimes. Les islamistes ont lancé de loin des obus sur la ville de Gao. Pour le moment, je ne peux pas dire s’il y a des victimes ou pas, a déclaré à  l’AFP ce responsable de l’état-major de l’armée malienne à  Gao sous couvert d’anonymat. Cette information a été confirmée par des témoins. Des troupes ont été tout de suite dépêchées vers l’endroit d’o๠venaient les tirs d’obus, a ajouté la même source. Selon deux habitants de la ville interrogés par l’AFP depuis Bamako, ces tirs d’obus venaient de la sortie nord de Gao, qui mène vers la localité de Bourem. J’ai entendu les tirs d’armes lourdes vers la sortie de Bourem. J’ai vu un militaire malien couché par terre. je ne sais pas s’il est mort ou blessé, mais il a été touché , a déclaré, Maha Touré, infirmier dont le domicile jouxte la mosquée de Gao située dans le nord de la Ville. Un autre habitant qui circulait en motocyclette dans le même secteur, a affirmé avoir vu des soldats maliens et français se diriger vers l’endroit d’o๠venaient les tirs d’obus. Les Français se déplaçaient à  bord d’un véhicule blindé lourd, selon lui. Ces tirs sur Gao se produisent neuf jours après une attaque suicide à  Tombouctou, l’autre grande ville du nord du Mali, qui a fait au moins deux morts parmi des civils, blessé sept soldats maliens et tué les quatre auteurs de l’attaque, selon le gouvernent malien. Aqmi a revendiqué cette attaque et affirmé que 16 soldats maliens ont été tués.

Gao: manifestation contre le retour de djihadistes

Une centaine de jeunes du 4e quartier de Gao, dans le nord du Mali ont marché dimanche 25 août pour dénoncer le retour des djihadistes à  Gao. Depuis plusieurs jours, la population alerte la police et la gendarmerie pour leur demander d’intercepter ces personnes qui après plusieurs mois de silence refont surface. Il s’agit essentiellement de djihadistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest) qui ont semé la terreur dans la ville depuis durant des mois l’an passé et qui avaient trouvé refuge en dehors des frontières maliennes. Joint par RFI, un habitant de Gao déclare : « nous avons constaté le retour de certains qui ont les armes au temps de l’occupation. On les connaissait très bien. C’’était nos voisins, nos compagnons durant des années donc on les connaissait très bien. On a informé les autorités à  plusieurs reprises mais elles ne réagissent pas. Elles se content de prendre de l’argent et de les libérer… Il y a trop d’impunité chez nous, ça nous fatigue. Il faut que la gendarmerie et la police fassent correctement leur travail. » Avertissement aux autorités D’après les organisateurs, « ceux-ci retournent en tenues civiles et se pavanent comme si de rien était. En plus, certains des alliés des Moudjahidines qui étaient arrêtés par les forces de l’ordre, ont été libérés moyennant de l’argent. C’est pourquoi nous avons marché pour dénoncer ces situations ». « Si les autorités régionales ne s’impliquent pas pour arrêter le retour des alliés des islamistes dans la ville, au-delà  d’un délai de trois jours, nous allons nous-mêmes les agresser physiquement » ont-ils ajouté. Il y a quelques jours, le Mujao, né au nord-Mali et auteur d’exactions pendant les mois d’occupation de trois régions, s’est trouvé de nouveaux alliés. Avec les « Signataires par le sang », groupe terroriste de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, il a fusionné pour créer « Al Mourabitoune » c’est-à -dire les Almoravides en français. « Les Signataires par le sang et le Mujao ont décidé de s’unir au sein d’une même Jamaa, dénommée « Al Mourabitoune », dans la perspective de réaliser l’unité des musulmans du Nil à  l’Atlantique », a indiqué la nouvelle organisation dans un communiqué diffusé par l’agence de presse mauritanienne AP.

Gao: le taux de malnutrition est alarmant

Le ministère de la Santé et ses partenaires viennent de publier les résultats de l’enquête de nutrition et de mortalité (méthodologie SMART), qui a été menée pour la première fois depuis le début de la crise dans cette région affectée par le conflit. l’étude révèle un état nutritionnel alarmant, rendant la situation extrêmement difficile pour les populations les plus vulnérables, et les enfants de moins de 5 ans en particulier. « Dans le District sanitaire de Bourem, un des cercles de la région de Gao, la malnutrition aiguà« globale de 17% dépasse le seuil d’urgence de 15% fixé par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), souligne le communiqué de l’organisation onusienne, rendu public hier mardi 23 juillet. « Au cours des six prochains mois, 22.730 enfants seront à  risque de malnutrition aiguà« dans la région », indique le communiqué. Il faut agir vite pour sauver des enfants « La situation nutritionnelle à  Gao mérite une attention particulière. Il faut agir maintenant pour ne pas laisser mourir des enfants qui auraient pu être sauvés et pour prévenir de nouveaux cas » a déclaré David Gressly, coordonnateur de l’action humanitaire au Mali, lors de sa visite à  Gao le 23 juillet. Ces taux élevés de malnutrition aigà¼e s’expliquent, en partie, par le fait que l’enquête ait été menée en mai 2013, au début de la période de soudure au cours de laquelle les vivres viennent à  manquer. De plus, avec la saison des pluies, l’augmentation des cas de paludisme ont un impact sur l’état nutritionnel des enfants. Enfin, l’impact négatif du conflit sur les moyens économiques des populations est aussi un facteur qui explique la gravité de la situation. Pour faire face à  ce problème, le gouvernement s’attelle sur l’élaboration du plan quinquennal 2013-2017 de nutrition infantile au Mali, en collaboration avec les agences des Nations Unies (PAM, FAO, UNICEF, OMS) formant le Mouvement international de renforcement des efforts de lutte contre la faim chez les enfants (REACH). l’enquête nutritionnelle se poursuit à  l’échelle nationale Au Nord, elle sera prochainement menée à  Tombouctou et elle est déjà  en cours dans le Sud du pays. Les résultats permettront d’évaluer les tendances de la situation nutritionnelle pour évaluer les besoins et prioriser l’allocation des ressources. Les fonds nécessaires pour répondre aux besoins nutritionnels sur l’ensemble du pays s’élèvent à  80 millions de dollars. A ce jour, seul un quart de ce financement a été sécurisé. En date du 22 juillet, la Procédure d’Appel Consolidé (CAP) pour le Mali a reçu environ 142 millions de dollars, soit 30 pour cent des 476 millions de dollars recherchés.