Reconversion : S’adapter au marché de l’emploi

Reconversion, c’est le mot qui renvoie le plus souvent à d’anciens sportifs ayant fait le choix, une fois leurs carrières terminées, de s’installer sur les sièges d’un plateau de télévision. Pour ceux qui n’auraient ni l’envie, ni même le cœur assez solide pour embrasser une carrière sur les bancs, après une sur les terrains, c’est une alternative des plus attractives.

Mais le terme n’est pas que « sport use only ». Pour tous ceux qui auraient fait des choix de formation inadéquats avec les besoins du marché de l’emploi, la reconversion s’impose telle une obligation. Elle tente de résoudre la difficile équation du décalage entre les compétences réclamées par les entreprises et celles acquises par les jeunes à travers le système éducatif. Les diplômés de l’université de Géographie et d’histoire, par exemple ne sont même pas demandés par la Fonction publique, selon le Département prospection, promotion, évaluation de l’APEJ (Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes). Pour pallier cela, les jeunes diplômés sans emploi bénéficient de formations afin d’améliorer leur employabilité. « Les sessions de formation consisteront à offrir, en matière de reconversion et d’adaptation à des postes de travail, des opportunités d’insertion à des jeunes diplômés en chômage, principalement pour cause d’inadaptation de leurs profils aux besoins du marché de travail », explique le document de mise en œuvre du Projet reconversion. En clair, des formations express (de 1à 6 mois) sont proposées dans 14 corps de métiers. Ces derniers, décrits comme porteurs, vont de la plomberie sanitaire à la transformation agro-alimentaire.  Les jeunes choisissent librement les métiers pour lesquels ils souhaiteraient bénéficier d’une formation. « Seulement » 277 postulants avaient été sélectionnés en 2017 pour participer au programme de réinsertion. Trop peu face au nombre croissant de demandeurs d’emplois. En dépit de ce nombre limité, le programme est bien accueilli, offrant de nouvelles perspectives à certains jeunes en leur permettant de sortir d’une litanie d’échecs de plusieurs années parfois.