Le parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance, SADI, ne lâche pas d’un iota ATT et son gouvernement en matière de contrôle de leur action. Alors que le contentieux judiciaire sur la mise en place de la CENI est loin d’être vidé, la formation politique en veut au gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé pour «Â l’utilisation abusive » des moyens publics. La manifestation de colère a pris la forme d’une déclaration qui vient d’être rendue publique. «Â Le parti SADI dénonce l’utilisation des ressources de la République pour des campagnes anticipées conduites par certains partis politiques soutenant l’action du gouvernement pour conduire clandestinement des campagnes d’information et de sensibilisation et induire ainsi en erreur les populations afin qu’elles votent sans aucune analyse objective en faveur des réformes imposées par le Général Amadou Toumani TOURE et votées par les députés des partis ADEMA PASJ, l’URD, le RPM, l’UDD, MIRIA, UM RDA, PDS, CODEM, CNID, PARENA, MPR, PSP », révèle la déclaration de l’opposition. Qui rappelle au président Amadou Toumani Touré et à son Premier ministre que «Â ce traitement inégal des partis politiques est une pratique connue et intolérable qui doit immédiatement cesser ». Car, explique-t-il, «Â elle a comme base matérielle la corruption et l’achat des consciences ». « Des réformes imposées et budgétivores » Depuis le début du processus de mise en Âuvre des réformes constitutionnelles, le parti SADI reste inflexible sur sa position que le projet est « inopportun et budgétivore » pour un pays comme le Mali qui s’apprête à organiser des élections générales en avril 2012. Le projet qui doit faire face à la forte résistance d’une grande partie de la société civile (notamment les syndicats, les magistrats, etc.) a fortement besoin de campagnes de sensibilisation et d’information pour obtenir le « oui » au référendum d’avril 2012. Pour le parti SADI, les moyens de cette campagne en rajoutent à son caractère budgétivore. « l’organisation de faux ateliers et séminaires, de missions sans objet vous permettent de « sensibiliser » les cadres et responsables des partis politiques par la distribution généreuse de perdiems, de frais d’hôtel, des frais de missions, de frais de carburant et autres avantages, et renforcer ainsi l’idée de certains acteurs politiques soutenant le président dans leur conviction que pour réussir en politique, il faut être du coté du pouvoir qui détient les moyens de l’Etat », remarque le parti SADI. Qui déplore qu’une telle situation touche au fondement de la démocratie acquise de hautes luttes. Pis, dénonce la déclaration de du parti d’opposition « le Comité d’Egal Accès aux Médias Publiques reste indifférent à cette distribution inégale et illégale entre le pouvoir et les partis d’opposition et organisations opposées à ces réformes ». « Des postes de responsabilités et des sinécures sont proposés à ceux là qui battent illégalement campagne pour le « OUI » aux réformes au sein des prétendues nouvelles institutions pour les «motiver » davantage à mentir au peuple et meublent le coup d’Etat qu’Amadou Toumani Touré et Kafougouna Koné opèrent contre la démocratie » poursuit le parti SADI dans sa déclaration. Qui a appelle à la mobilisation contre lesdites réformes.
Étiquette : gaspillage
Mariages et baptêmes : lextravagance des rêveuses à son comble !
s’endetter pour paraà®tre unique le jour du mariage Pour paraà®tre incomparable le jour du mariage, nos sÂurs n’hésitent pas à bousiller les économies d’une année. Les mariages et les baptêmes sont des occasions pour étaler le symbole de la fortune et de la réussite. Le plus aberrant est qu’aucune femme dans la société malienne n’est épargnée par cette gabegie financière. Intellectuelles ou analphabètes, elles sont toutes prêtes à balancer les billets de banques sur leurs laudateurs ou griots patentés. Les jeudis et dimanches sont des jours très prisés pour célébrer les mariages au Mali. Ces jours là , les boà®tes de nuit, restaurants et autres lieux ne désemplissent pas. Les familles des mariés ne lésinent pas sur les moyens pour marquer ce jour inoubliable dans la vie de leurs enfants. Pour la circonstance, des caméras et des appareils photos sont là pour fixer ces images de bonheur pour la postérité. Comme d’habitude, les griots et autres maà®tres de la parole ne ratent pas l’occasion de tirer profit de ce dédale festif. Ils se répandent en éloges dithyrambiques sur le nouveau couple et les membres de leurs familles respectives. Et l’hémorragie financière des femmes provoque le vertige. Irrésistibles aux éloges des griots, ces femmes pour la plupart femmes du foyer distribuent des billets de banque, bijoux et autres objets de valeurs comme du petit pain aux miséreux. La parade des belles voitures Au-delà de cette gabegie financière, les femmes font la parade des belles voitures louées à des sommes faramineuses. Le nombre de berlines grosses cylindrées déterminent le niveau social des nouveaux mariés et le bonheur infini auquel ils veulent accéder. Hélas ! Une minorité de couples connaà®tront le nirvana durant leur vie conjugale. La difficile conjoncture économique du pays ne décourage pas ces rêveuses. Rokia Diallo a été la marraine d’un mariage et témoigne : « On a pas le choix pour ces dépenses, C’est une obligation dans notre milieu, surtout si tu es choisie comme marraine, alors, toutes les femmes attendent quelque chose de toi. En bref, C’est une question d’honneur ». Pour Aminata Ballo, il faut s’endetter pour paraà®tre « unique » le jour du mariage d’un parent. « Nous les femmes sommes nombreuses, à l’approche du mariage ou du baptême à emprunter les habits de fête et bijoux à Bamako, aujourd’hui tout se loue à l’heure. Les costumes, les robes, les grands boubous brodés, les chaussures, toutes sortes de parures, les sacs à main sont mêmes proposés par des officines spécialisées, C’est comme ça ! » Le mariage d’autrefois Jadis, les cérémonies sociales réunissaient un cercle relativement restreint de parents, de voisins et d’amis pour honorer les mariés (ou le nouveau-né). Le but était de resserrer les liens affectifs noués de longue date avec les organisateurs de l’événement. Aujourd’hui dès l’annonce d’une cérémonie ou même d’un décès, des personnes inconnues envahissent les lieux. Elles sont attirées par la notoriété ou la richesse de la famille en cause. Il existe dans notre capitale un univers de démesures. Une folie des grandeurs attisée par les louanges des griottes. Ces maà®tresses de la parole dopent la rivalité entre les donatrices. Mais comme dirait l’écrivain Seydou Badian Kouyaté, « Ce n’est pas le séjour d’un tronc d’arbre dans le marigot qui le transformera en crocodile » .
Mariages, baptêmes et autres cérémonies : quand les maliennes gaspillent l’argent du foyer
Ostentation, quant tu nous tiens ! Mais, ô drame ! Plus que la coquetterie, ces demoiselles et dames, multiplient les efforts pour prouver qu’elles sont les plus belles, les mieux mises, les plus inégalées, en un mot. Autant dire que C’est un véritable concours de beauté. Les mariages sont devenus de véritables défilés de mode. Cependant, cela n’est pas terrible, puisqu’il est tout à fait normal et naturel pour une femme, de se sentir belle et glamour. Mais, le souci C’est bien entendu, les moyens mis pour y parvenir. Ce sont malheureusement les hommes qui souffrent dans cette histoire. Toutes les semaines, C’est Madame qui doit participer au mariage de telle personne, au baptême de telle autre, au soumou télé (sortes de concerts o๠se retrouvent tous les grandes griottes du pays, et passant à la télé). Gare à celui qui jouera au petit malin, il comprendra sa douleur le soir venu. Celles-ci aussi, sont plus chanceuses que leurs sÂurs célibataires. Tractations financières Les tractations commencent une semaine avant la cérémonie. Les petits copains sont tous les jours harcelés. Même s’il n’a pas les sous à sa disposition, il se sent obligé de grouiller pour satisfaire les besoins de sa bien aimée, sinon Qu’est-ce qui poussent ces si belles femmes maliennes à ces pratiques qui leur causent du tort ? l’apparence compte beaucoup dans une société. Néanmoins, est-ce une raison pour vouloir paraitre plus que ce qu’on est réellement ? Non, pas du tout. On peut être très belle, très bien mise avec le strict minimum. Il suffit de savoir quoi porter et ne pas forcément s’habiller en fonction de la mode. Il n’est pas dit que tout ce qui est à la mode soit obligatoirement fait pour soi. Les moins chanceuses par contre, s’endettent jusqu’au cou. Bazin, chaussures, sacs à mains, bijoux, tout est pris à crédit. Même l’argent qu’elles distribuent aux griots et griottes qui, il faut le dire, sont toujours gagnants dans l’affaire. Le « m’as-tu vu importe beaucoup dans ces genres de lieux. » Le « farotage et le travaillement » en puissance Le farot, c’est faire son petit malin quand on est bien habillé. Le travaillement quant à lui, consiste à distribuer de l’argent sans compter. Alors, le farot commence dès le matin de la cérémonie, mariages ou baptême. Les femmes sont très bien habillées dans leurs Bazin aux couleurs multiples. En plus des sacs à mains et chaussures assorties aux couleurs de leurs tenues. Les coiffures et bijoux ne sont pas en reste. Sous les coups de 16h,17h, les griottes commencent à faire le « fassa da », c’est-à -dire, les louanges des femmes. Chacune est prise par son nom et louée par la griotte. Sortez les billets tous neufs et crquants Alors là , ne soyez pas là sinon vous risquez d’envier la chanteuse. La dame commence son et au fur et à mesure que l’émotion monte, des billets de banque, tous neufs, fusent du sac à mains et sont jetés sur la chanteuse. Elles peuvent distribuer, pour les plus nanties, 500.000 FCFA à peu près en un rien de temps. D’autres par contre, distribuent entre 50.000 et 100.000 FCFA. Les petits calibres de leur côté, donne des sommes allant de 5000 à 10.000 FCFA, en coupe de 1000 F. Le Grand Sumu télé Toutes les semaines, un concert est organisé au palais de la culture de Bamako. Il est ensuite diffusé à la télé. Il enregistre la participation de tous les célèbres griots et griottes du pays. C’est une nouvelle occasion pour les femmes, de montrer le poids de leurs portefeuilles. l’argent traine sur la scène comme de l’eau dans une piscine pour enfants. Lorsque Babani Koné, Adja Soumano, Ami Koita ou encore Fati Kouyaté montent sur scène, C’est la furie dans la salle. Les spectatrices deviennent comme dingues. Toutes veulent montrer au pays entier, qu’elles sont capables de donner des sommes colossales aux plus célèbres griottes du pays. Et dire que le Mali fait partie des pays dit pauvres. Notre pays est-il vraiment pauvre ? C’est une question qui suscite en tout cas de nombreuses interrogations quand on voit autant de gaspillage lors des grandes cérémonies.