Levée d’immunité : la commission de l’Assemblée entre en fonction

Les élus concernés par la demande de levée d’immunité sont Me Mountaga Tall élu à  Ségou, président du Congrès national d’initiative démocratique, Mamadou Hawa Gassama, député élu à  Yélimané, Moussa Berthé élu à  Sikasso. Sont également visés six députés du nord qui ont ouvertement rejoint la rébellion. Ces six députés sont Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (élu à  Bourem), Alhgabass Ag Intallah (élu à  Kidal), Ahmada Ag Bibi (élu à  Abeibara), Deity Ag Sidimou (élu à  Tessalit), Mohamed Ag Intallah (élu à  Tin-Essako) et Atta Ag Ould Houd (élu à  Gourma Rharous). La commission existe en fait depuis la semaine dernière, la conférence des présidents ayant arrêté le principe de sa mise sur pied. Ses 15 membres ont été désignés et un bureau a été installé, présidé par Kassoum Tapo, élu à  Mopti, avocat et ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali. Moriba Keà¯ta, élu à  Kita, en est le vice-président et Mme Camara Saoudatou Dembélé, élue en Commune VI, le rapporteur. Elle serait d’ailleurs déjà  à  pied d’œuvre avec l’élaboration d’un planning de travail et une liste de personnes à  écouter. Selon toute vraisemblance, le dossier des élus du nord ayant rejoint la rébellion sera traité à  part. et devrait faire l’objet d’une procédure assez simplifiée qui pourrait même être bouclée avant la prochaine plénière.

Le véhicule de la Maire de la Commune I de Bamako incendié par des manifestants en colère

Le député de Yélimané, Mamadou Awa Gassama Diaby (URD), se plaignait depuis plusieurs jours des fumées provenant du dépôt d’ordure jouxtant son domicile, et qui noircissaient les murs de sa maison. En guise de représailles, ce dernier aurait mobilisé des voisins, jeunes et étudiants du quartier pour se plaindre auprès de la maire de la commune, Madame Konté Fatoumata Doumbia, membre de l’Adema. Cette dernière, s’est faite accompagnée le mercredi 13 avril 2011 par les chefs de quartiers pour se rendre au domicile du député Gassama et tenter de calmer les esprits. Ils furent interpellés avec une grande hostilité par les soutiens de Gassama, qui iront jusqu’à  brûler le véhicule de la mairesse. Madame Kondé courut alors se réfugier à  son domicile, poursuivie par les révoltés, qui mirent également le feu à  sa villa. Elle ne dut son salut qu’à  une sortie précipitée par la fenêtre! Visiblement très motivés, le groupe d’incendiaires se dirigea vers la mairie aux environ de 16h, avec l’intention ferme d’y mettre le feu. C’est alors que les forces de l’ordre interviendront, empêchant un nouvel incendie en bouclant le périmètre de la mairie de la Commune I. Au moment o๠nous publions cet article, aucune information ne nous est parvenue sur les personnes qui auraient été interpellées par la police, ni sur les probables poursuites judiciaires.

Affaire foncière : Quand l’honorable Gassama abuse de son pouvoir

Cette affaire était l’objet d’un point de presse animé par le médecin le samedi dernier à  la radio Kayira. Trente minutes ont suffi à  Idrissa Coulibaly pour exposer aux hommes de media le litige foncier qui l’oppose à  l’honorable Gassama. Monsieur Coulibaly a expliqué avoir acquis la parcelle n°20 lot HW sise à  l’hippodrome par acte notarié passé par devant Maitre Benaba Sogoba. Cette parcelle fut abusivement occupée par l’honorable Gassama Awa député à  l’Assemblée Nationale par l’intermédiaire d’un conseiller communal. « Cependant le jugement n° 16 du 19 01 2010 du tribunal administratif de Bamako dont l’honorable se prévalait pour occuper ma parcelle a été tranchée à  ma faveur. Malgré cette décision l’honorable Gassama continue d’occuper ma parcelle. Récemment il a emporté les matériaux de construction de mes ouvriers chez lui, et même du ciment déjà  mélangé pour poursuivre les travaux ». Malgré cette décision de justice, l’honorable député utiliserait tous les moyens pour faire fléchir le médecin. Et à  d »faut d’y arriver, il a décidé d’utiliser la manière forte. C’’est ainsi que les agents de la brigade d’investigation judiciaire débarqua chez lui le jeudi 09 décembre dernier dans son cabinet médical à  Kalanba coura. Alors qu’il était en consultation, les hommes en uniforme l’ont menotté manu militari avant de l’embarquer comme un vulgaire délinquant sous le regard ahuri de ses patients. Arrivée au commissariat, il se retrouve enfermé avec des délinquants après avoir été délesté de sa paire de chaussures. « Les agents de la brigande d’investigation judiciaire ( BIJ) sont venus m’arrêter sans mandat, ni d’audition. Ils me jettent dans leurs cellules tout en m’informant qu’ils agissaient pour le compte du député GASSAMA » déclare le plaignant. Libéré après quelques 4 heures passées dans une cellule nauséabonde, il a cru son calvaire terminé. Mais dès le lendemain, ce fut au tour de la gendarmerie du camp I de Bamako de l’interpeler le vendredi 10 dans la matinée. Après des interrogations, il fut libéré sans autre précision sur le motif de son arrestation. Ces agissements du député GASSAMA et des forces de l’ordre interpellant le médecin Idrissa Coulibaly sans mandat, constituent une atteinte à  sa liberté, sa morale et aux textes de loi. Ce n’est pas le premier fait de ce genre impliquant le député. Selon le médecin l’honorable Gassama aurait déclaré que son « titre député lui permet de le piétiner» malgré la décision de justice qu’il n’ « entend pas respecter ». Pour toutes ces raisons, Monsieur Coulibaly a déposé une plainte contre l’honorable pour abus du pouvoir. Nous avons tenté en vain de joindre l’honorable député pour avoir sa version des faits.

Mopti : les brigades territoriales et fluviales logées dans du neuf

La promesse naguère faite par l’actuel ministre Sadio Gassama n’a pas été rangée au placard. En effet, celui que d’aucun qualifient de pragmatique, s’est vite acquitté de la volonté de doter Mopti d’une Brigade mixte pour la Gendarmerie. Grande mobilisation Komoguel2, l’un des prestigieux quartiers de ville de Mopti, était revêtu de ses plus beaux atours ce jeudi pour accueillir le général Sadio Gassama. En effet, le ministre de la sécurité intérieure venait inaugurer là , la toute nouvelle infrastructure devant abriter la Brigade territoriale et fluviale. Partie de Bamako tôt le matin, la déléguation a été accueillie à  Barbé par les autorités administratives et politiques de la Venise malienne. Un triste passé La Brigade territoriale de gendarmerie de Mopti qui a une compétence territoriale de 7 260 km2 pour une population de 257 094 habitants a été créée dans les années 1940. Malgré sa grande sollicitation due à  sa large couverture de la région de Mopti, ses locaux étaient devenus vétustes et inadaptés. Quant à  la brigade fluviale de la gendarmerie, il faut noter que depuis sa création en 1999, son personnel travaillait sous un hangard vétuste de la Compagnie malienne de navigation. Les infrastructures ont été financées à  hauteur de 75 847 067 F cfa par le Ministère de la sécurité intérieure et de la protection civile: à  savoir, 69 847 060 F cfa pour la construction du bâtiment, et 6 000 000 F cfa pour l’équipement. Par ailleurs, il faut signaler l’achat par le Ministère d’une vedette 700 pour la Brigade fluviale d’un montant de 15 000 000 F cfa. Dans son mot de bienvenue, le maire de Mopti, Oumar Bathily a reconnu que les infrastructures de sécurité sont de véritables véhicules du développement. Pour sa part, le directeur génral de la Gendarmérie, Tiéfin Konaté, a assuré qu’un bon usage sera fait du joyau. « Nous ne ménagerons aucun effort dans l’accomplissement de notre mission de protection des personnes et de leurs biens ». Outre la protection des personnes et de leurs biens, le rôle de la Brigade territoriale peut également s’étendre sur l’exercice de la police judiciaire, la police administrative, le maintien de l’ordre… Brigade fluviale Quant à  la Brigade fluviale qui est une unité spécialisée, elle a pour mission d’effectuer des patrouilles sur le fleuve, de prévenir, constater et le cas échéant, réprimer les infractions à  la loi… En guise de conseils à  l’endroit de la population mopticienne, le directeur général de la Gendarmerie a exhorté les populations à  préserver l’esprit de collaboration avec les gendarmes. « C’était honteux de voir nos agents se débrouiller dans des locaux vétustes et sous équipés ». C’est par ces mots que le ministre Sadio Gassama a dévoilé la pertinence des nouveaux locaux qui, dit-il, répondent aux préoccupations des populations. La coupure du ruban symbolique et une visite guidée des infrastructures ont mis fin à  la cérémonie. Rappelons que l’inauguration de la Brigade mixte de la gendarmerie a été précédée de celle du camp de garde, il y a de cela quelques semaines. Une succession d’évènements que la population de Mopti trouve bienheureuse.

Politique : Yélimané dans un cycle infernal

Ils étaient tous là  Bassirou Diarra du parti de l’Union Soudanise RDA, Ahamada Soukouna de l’Adema Pasj, Issé Doucouré du RPM, Lassine Traoré du Parena, tous membres de cette coalition pour informer l’opinion nationale et internationale que le cercle de Yélimane est sous haute tension. En cause : le contentieux qui oppose les partis politiques à  l’honorable Mamadou Hawa Gassama sur la population Un conflit fratricide en mire Peur et angoisse, voilà  ce que vit la population de Yelimane depuis le recomptage des résultats par la commission de centralisation en vue de renouveler les bureaux communaux. Dans une lettre ouverte à  ATT, président de la république au Mali, le porte-parole de village du cercle de Yélimané exprime son inquuiétude sur la situation qui prévaut dans ce cercle. « Je vous adresse au nom des chefs de quartiers de villages de Yelimane, Cébé, Diadji, Dougoubara et Yélimana ville, cette lettre avec l’espoir que vous interviendrez pour arrêter ce qui se profile à  Yélimane : un conflit fratricide. » Tout commence par la création d’une commission de centralisation par le préfet de Yelimane sous l’instruction du ministre de l’administration territoriale. Selon Ahamada Soukouna : « Les partis politiques n’ont pas manqué de lui rappeler à  nouveau qu’une commission de centralisation ne se créée pas, elle est liée à  un contexte, celui des élections conformément à  l’article 202 de la loi électorale ». Malgré le refus de la majorité des partis politiques, cette commission a été créée. Sauf l’URD et le CNID qui ont accepté de participer à  sa mise en oeuvre, sous la volonté affichée de Mamadou Hawa Gassama, député élu à  Yelimane et membre du parti URD. Un député contesté Ce recomptage des résultats des élections communales du 26 avril dernier du cercle de Yelimane a permis aux partis URD, et CNID de prendre le dessus sur les autres. D’o๠la révolte de la population qui s’oppose au renouvellement des bureaux. «Trop C’’est trop, ce n’est pas la première fois que l’administration coalise avec l’honorable Gassama pour dicter leur loi à  notre population. Exemple, quatre maires et un conseiller du cercle ont été invités par leurs collègues de Montreuil dans le cadre du jumelage qui existe entre Yelimane et cette ville en France il y’a 25 ans. Mamadou Hawa Gassama et le ministre de l’administration ont tout fait pour bloquer ce voyage. Mais nous nous sommes battus pour qu’ils y aillent » a laissé entendre Bassirrou du parti RDA Par ailleurs Tidiane Bandjili pense que la démocratie malienne est danger et le contentieux de Yélimané est l’un des exemples. l’honorable Gassama en complicité avec l’autorité se permet de tout à  Yelimane. Citant les atitudes de cet homme, Tidjane Bajili ajoute que le député aurait fait brûler la maison d’un monsieur à  Yelimane, menacé un journaliste et insulté l’ancienne ministre de la justice pour ne citer que ces dérapages. Affaire à  suivre !